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PAL
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PAL
leurs mantaaux secouer les frimas, BÉRANG. Dieu
des bonnes'gens. || Poétiquement. Ces faux dieux qui
n'ont jamais foulé De ce palais roulant le lambris
étoile, .ROTROU, Si Gen. ni, 6. || Les coutumes du
palais, l'étiquette qu'on y observe. Les coutumes
et les bienséances du palais [en Espagne], BOSS.
Mar.-Thér. \\ Révolution de palais, révolte qui a
lieu dans l'intérieur du palais d'un souverain.
Il Maire du palais, voy. MAIRE. || Palais national,
nom donné aux Tuileries pendant la Révolution.
H Palais cardinal, le Palais-Royal, qui fut aussi ap-
pelé Palais Égalité et Palais du tribunat. || Le palais
du Luxembourg, celui où siège le sénat, ou siégeait
la chambre des pairs. || Palais du Corps législatif,
celui où siège le corps législatif. || Palais aposto-
lique, la demeure du pape à Rome. || 2° On a donné
à plusieurs livres le titre de Palais : le Palais de
l'Honneur, le Palais de la Gloire. || 3° Par exagé-
ration, maison magnifique. C'est un palais. || Il se
dit également des maisons considérables de la plu-
part des villes d'Italie. Le palais Farnèse. || 4° Le Pa-
lais, ancienne résidence des rois de France, située
là où est présentement à Paris le palais de justice.
1| 5° Le palais de justice, ou, absolument, le palais,
lieu où l'on rend la justice. Des sottises d'autrui
nous vivons au palais : Messieurs, l'huître était
Bonne; adieu* vivez en paix, BOIL. Sat. il. Pour,
augmenter l'effroi la Discorde infernale Monte dans
le palais, entre dans la grand'salle, ID. Lutrin, iv.
,'| Les gens de palais, les juges, les avocats, etc.
Tous lss magistrats, tous les gens du palais, PASC.
Prov. n. Il se met en noir pour avoir Pair d'un
homme de palais, J. J. ROUSS. Bel. n, 14. || Jours de
palais, jours où l'on plaide au palais. || Style du pa-
lais, slyle de palais, termes de palais, formules,
termes de pratique. || Collectivement, le. palais, tous
les gens du palais. C'est l'opinion du palais. || Fig.
La profession d'avocat. Le palais ne l'a pas enrichi.
|| "Palais marchand, nom qu'on donnait quelquefois
au palais de justice de Paris, à cause des boutiques
qui s'y trouvaient. || 6° Palais d'Éole, nom qu'on
donne, en Italie, à des lieux souterrains, d'où l'on
fait passer, par des canaux, une agréable fraîcheur
dans les appartements d'été.
— HIST. XIe s. Mes larges terres dont jo aveie
assez, Mes granz paleis de Romelacitet, SI Alexis,
LXXX. Quant, vous serez au palais signoril, Ch. de
Roi. x. jl xne s. L'apostole de Rome fu en mi le pa-
lais, Sax. xv. || xmc s. Einsi s'en entra li empereres
en Constantinoble, et ala el paies de Blaquerne,
VILLEH. XCII. Il xvie s. Appelle à disner les plus ap-
parens du palais du Mans, qui ne s'appeloit pour lors
que la Salle, DESPER. Contes, 1.1, p. i04,dansLACURNE.
—ÉTYM. Provenç. palai, palait; cat. palasi; esp.
palacio; ital. palazo; du lat. palalium (voy.au
commencement de l'article ce que dit Ampère de
l'origine de ce mot).
2. PALAIS (pa-lè; l'sse lie : le pa-lê-z enflammé),
s. m. ||1° Partie supérieure de la cavité de la bou-
che, voûte parabolique formée par les deux os sus-
maxillaires et les deux palatins, et revêtue d'une
membrane muqueuse épaisse et dense. Certes on
*'it un triste jeu, Quand à Paris dame Justice Se mit
le palais fout en feu Pour avoir mangé trop d'épice,
SAINT-AMAND, dans RICHELET (par un jeu de mot
entre le palais de la bouche et le palais de justice
incendié sous Louis XIII). Son esprit ressemblait
à ces palais sains et vigoureux qui expriment avec
force et goûtent avec plaisir le suc des viandes plei-
nes de substance, mais qui ne savent ni distinguer
ni apprécier des aliments plus délicats, D'ALEMB.
Éloges, d'Olivet. Que nos langues séchées S nos pa-
lais irûlants demeurent attachées! DELILLE, Pitié, iv.
|| Il est de fête au palais, se dit des jours de jeûne,
par une méchante allusion du palais de la bouche
au palais de justice. || Il se dit aussi en parlant des
animaux. Cette herbe blesse le palais des bestiaux.
Un ragoût de palais de mouton. I| 2° Fig. Sens du
goût. Il a surtout un palais sûr, qui ne prend point
le change, et il ne s'est jamais vu exposé à l'horri-
ble inconvénient de manger un mauvais ragoût ou
aie boire d'un vin médiocre, LA BRUY. XI. Tout est
smer à un palais malade, MASS. Carême, Salut.
|| 3° Terme de botanique. Renflement externe de la
«orges d«.scorolles persounées, qui en ferme l'entrée
et réunit les deux lèvres ; et, plus généralement,
partie supérieure du fond des corolles monopétales
irrégulières. ||Tern.e de zoologie. Avancement ar-
rondi dans la bouche des larves des libellules et des
insectes parfaits. || -Partie inférieure de la mandi-
bule supérieure des oiseaux. || 4° Palais de lièvre,
!s laiteron. [| Palais de boeuf ou chagriné, coquille
anivalve, espèce de nérite.
— HIST. xme s. Ta vie soit de petit mangier, et
tes palais soit esmeus par fain, non mie par savor,
BRUN, LATINI, Trésor, p. 3S2. j] xive s. L'uvule de-
pent et est en la fin du palat, sur les pertuis des
deux voies, H. DE MONDEVILLE, f° 18, verso. || xvr s.
Pour estre bon beuveur il ne fault le palais si ten-
dre, MONT. II, 15.
— ÉTYM. Lat. palatum. Le provenç. paladel, le
catal. espagn. et portug. paladar viennent de for-
mes dérivées de palatum. Diez ne veut pas que pa-
lais vienne de palatum ; et en effet, palais suppose
palalium, non palatum ; et de là il essaye de prou-
ver que palais, édifice, a pris le sens de voûte, puis
de voûte de la bouche ou palais. Palatum aurait dû
donner paie; palat du xivc siècle paraît être une
forme savante et non vulgaire. Mais paie, et sur-
tout paies au nominatif a pu se confondre avec pa-
lais, très-connu, bien plus facilement que palais,
édifice, n'a pu passer au sens de voûte et de voûte
de la bouche.
f PALAMÈDE (pa-la-mè-d'), s. m. Variété de tu-
lipe. || Un des noms du genre kamichi.
t PALAMÉDÉE (pa-la-mé-dée), s. f. Espèce de
grue, ainsi dite parce que les bandes de grues for-
ment un Y, lettre grecque inventée par Palamède
(voy. PALAMÉDIEN).
t PALAMËDIEX, IENNE (pa-la-mé-diin, diè-n'),
adj. Qui vient de Palamède, guerrier grec qui prit
part à la guerre de Troie. Se dit de certaines lettres
de l'alphabet grec, qui sont, suivant Pline (Hist.
nat. VII, 66, 57), 0, S, , X, et, suivant d'autres,
l'Y, et même le A.
t PALAMIDIÈRE (pa-la-mi-diè-r'), s. f. Terme
de pêche. Filet de la forme de celui qui sert à pren-
dre les thons, mais à plus-petites mailles.
— ÉTYM. Lat. pelamis, jeune thon.
t PALAMPORE (pa-lan-po-r'), s. m. Châle à fleurs
queporlent, en Orient, les personnes d'un rang élevé.
PALAN (pa-lan), s. m. || 1°Terme de marine. Com-
binaison de deux poulies dans lesquelles passe un
cordage dont l'effet est de rapprocher la poulie infé-
rieure de la supérieure. ||2° Corde qui sert à faire
mouvoir le timon des galères. || 3° Corde qu'on at-
tache à l'étai ou à la grande vergue, ou à la ver-
gue de misaine, pour tirer quelque fardeau ou pour
bander les étais.
— HIST. xvie s. Là les Portugais gagnèrent 2500
pièces de toute artillerie et entre ce nombre une de
si extrême grandeur, que les palancs et autres ar-
tifices ne la Guidèrent jamais rendre à bord, D'AUB.
Hist. m, 197.
— ÉTYM. L'orthographe palanc met sur la voie,
et indique l'italien palanco, rouleau à rouler les
faix, qui est, avec changement de genre, le lat. pa-
lanca, phalanga, du grec çaXâyvai, bâtons ronds.
f PALANCLIE (pa-lan-ch'), s. f. Nom que les por-
teurs d'eau donnent à l'instrument de bois, un peu
concave dans le milieu, qu'ils se mettent sur l'épaule
pour porter deux seaux, accrochés aux deux bouts.
— HIST. xm" s. Mon balai je nomme ma langue,
Et mon fourchon et ma palangue, Dont toute ordure
je baloie, DU CANGE, palanga oupalanque.
— ÉTYM. Lat.palanca,rouleau de bois (voy.PALAN).
PALANÇONS (pa-lan-son), s. m. pi. Terme de
maçon. Morceaux de bois qui retiennent les torchis.
— ÉTYM. Dérivé de palanche.
f PALANCHE (pa-lan-kr') ou PALANGUE (pa-
lan-gr'), s. f. Terme de pêche. Longue et grosse
ligne, soutenue par des bouées, et à laquelle sont
attachées des lignes plus petites. .
f PALANDEAUX. (pa-lan-dô), s. m. pi. Terme de
marine. Bouts de planches que l'on couvre de
bourre et de goudron pour boucher les écubiers et
les trous du bordage.
PALANQUE (pa-lan-k'), s.f. || 1° Pièces de bois ou
corps d'arbres plantés verticalement et jointifs. pour
mettre, dans les fortifications passagères, à l'abri du
feu de l'infanterie; les joints sont renforcés par
d'autres pièces de bois plus faibles; des créneaux
sont ménagés de distance en distance. || 2° Autrefois
ce mot s'appliquait aux camps retranchés faits sous
les places par les Turcs ; c'est dans ce sens que
Ferni'loient Montecuculli et l'Encyclopédie.
r— ÉTYM. Provenç. p alêne ; espagn. palenque ;
bas-lat. palancalum ; ital. palancalo; du latin pa-
lanca, bois arrondi (voy. PALAN).
t PALANQUER (pa-lan-ké),'». n. Terme de ma-
rine, l-aire effort sur et avec un palan.
— HIST. xvi» s. Le prince et le maire furent toute
la nuit sur pieds pour faire aller les hommes à bord
palanquer l'artillerie, les munitions et les vivres,
D'AUB. 7/ist. II, 293.
— ÊTYM. Palanc. pal-an.
1. PALANQUIN (pa-lan-kin), s. m. Litière dans
laquelle les riches Indiens se font porter sur les
épaules de leurs serviteurs. C'était en palanquin que
les officiers marchaient à l'ennemi, RAYNAL, Hist.
phil. i, 24. Il lui donna, pour le porter à Jagrenat,
un palanquin à tendelets de soie cramoisie, à glands
d'or, avec deux relais de vigoureux coulis ou por-
teurs, BERNARD, DE ST-P. Chauin. ind.
— ÉTYM. Siamois, banlangko, du pâli paU
langka, qui vient du sanscrit paryanka, bois de
lit, lit.
t 2. PALANQUIN (pa-lan-kin), s. m. Terme de
marine. Petit palan, à l'aide duquel on élève jusqu'à
la vergue l'extrémité de la bande de ris d'une voile,
lorsqu'on veut diminuer la surface de cette voile en
y prenant un ris.
— ÉTYM. Diminutif de palan, palanc.
PALASTRE (pa-la-str'), s. m. || i" Terme de ser-
rurerie. Boîte de fer qui forme la partie extérieure
d'une serrure, et qui en contient tout le mécanisme
ou les .ressorts et les pênes. || On trouve aussi pa-
lâtre, dans les ouvrages de serrurerie. || 2° Pièce de
bois plate, dont on garnit les fentes d'un bateau,
pour empêcher qu'il ne prenne eau.
— HIST. xive s. Comme le suppliant eust pris une
hache, et par force eust levé la serrure, palestrage
ou fermeture de ladite porte, DU CANGE, paleria.
Lesquelz avoient osté les peletrages des portes, dont
iceulx habitans avoient les clefs, afin qu'ilz ne les
peussent ouvrir ne fermer, ID. ib. || xve s. Lequel
Perrin rompi et leva le paltrage d'un escrin, ID. ib.
— ÉTYM. Palestage, qui est. la forme primitive, et
le bas-lat. paleria, qui a même sens, indiquent
une dérivation de palus, dans l'acception de barre,
d'obstacle.
PALATAL, ALE (pa-la-lal, ta-P), adj. Consonnes'
palatales, certaines consonnes qui résultent de la
manière dont l'air est modifié entre la langue et le
palais, k, g, ch, j, gn, sont des consonnes pala-
tales. || S. f. Une palatale.
— REM. Les consonnes palatales sont quelquefois
appelées gutturales. C'est à tort; les vraies guttu-
rales sont celles qui se prononcent de la gorge,
c'est-à-dire les consonnes réellement aspirées,comme
il en existe en espagnol, en allemand. Nous ne les
avons pas en français.
— ÉTYM. Lat. palatum, palais (voy. PALAIS 2).
f PALAT1AL, ALE (pa-la-si-al, a-P), adj. Terme
vieilli. Qui a rapport au palais de justice, à la pra-
tique. M. Chapelain a raison de dire que ses père
et mère est une phrase palatiale et un style de pra-
tique, VAUGEL. Rem. Not. Th. Com. t. n, p. 960,
dans POUGENS.
— ÉTYM. Lat. palatium, palais (voy. PALAIS I).
t PALATIFORME (pa-la-li-for-m'), adj. Terme de
zoologie. Se dit de la langue des insectes, quand
elle forme la face inférieure de la lèvre, sans en
être séparée, comme dans beaucoup de coléo-
ptères.
— ÉTYM. Lat. palatum, palais de la bouche, et
forme.
I. PALATIN (pa-la-tin), adj. m. || 1° Titre de
dignité donné à ceux qui avaient quelque office
dans le palais d'un prince. [| Comtes palatins, sei-
gneurs que le prince chargeait de fonctions judi-
ciaires. On sait que les comtes palatins étaient
originairement juges dans le palais, el juges des cau-
ses civiles entre le prince et ses sujets, comme cela
se pratique dans tous les pays sous des noms diffé-
rents ; les palatins se croyaient en droit de juger
criminellement l'empereur même; c'est sur cette
prétention que l'on verra un palatin, un ban de
Croatie condamner une reine, VOLT. Ann. Emp.
Albert Ier 1301. || 2° Il s'est dit, très-anciennement,
dés seigneurs qui avaient un palais où l'on rendait
la justice. Les comtes palatins de Champagne, de
Béarn; ou, substantivement, les palatins de France.
11 [Othon Ier], un des frères du duc [de Bavière],
comte palatin en Bavière, et en outre, comte pala-
tin vers le Pdiin ; cette dignité de comte palatin est
renouvelée des comtes du palais des empereurs ro-
mains et des comtes du palais des rois francs, VOLT,
Ann. Emp. Othon I", 940. j] Ces titres de comtes
palatins furent donnés à des docteurs dans les uni-
versités, VOLT. Moeurs, 98. || L'électeur palatin ou
comte palatin du Rhin est aujourd'hui le roi de Ba-
vière. Le prince Edouard de Bavière, fils de l'élec-
teur Frédéric V, comte palatin du Rhin et roi de
Bohême, BOSS. Anne de Gonz. \\ 3° Qui appartient
au palatinat. ||4° S. m. Gouverneur d'une province
polonaise. Son palatin [du roi de Pologne] plut à
tout le monde par son esprit, sa sagesse, et une ai-
sance qui ne laissait jamais apercevoir au dehors
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leurs mantaaux secouer les frimas, BÉRANG. Dieu
des bonnes'gens. || Poétiquement. Ces faux dieux qui
n'ont jamais foulé De ce palais roulant le lambris
étoile, .ROTROU, Si Gen. ni, 6. || Les coutumes du
palais, l'étiquette qu'on y observe. Les coutumes
et les bienséances du palais [en Espagne], BOSS.
Mar.-Thér. \\ Révolution de palais, révolte qui a
lieu dans l'intérieur du palais d'un souverain.
Il Maire du palais, voy. MAIRE. || Palais national,
nom donné aux Tuileries pendant la Révolution.
H Palais cardinal, le Palais-Royal, qui fut aussi ap-
pelé Palais Égalité et Palais du tribunat. || Le palais
du Luxembourg, celui où siège le sénat, ou siégeait
la chambre des pairs. || Palais du Corps législatif,
celui où siège le corps législatif. || Palais aposto-
lique, la demeure du pape à Rome. || 2° On a donné
à plusieurs livres le titre de Palais : le Palais de
l'Honneur, le Palais de la Gloire. || 3° Par exagé-
ration, maison magnifique. C'est un palais. || Il se
dit également des maisons considérables de la plu-
part des villes d'Italie. Le palais Farnèse. || 4° Le Pa-
lais, ancienne résidence des rois de France, située
là où est présentement à Paris le palais de justice.
1| 5° Le palais de justice, ou, absolument, le palais,
lieu où l'on rend la justice. Des sottises d'autrui
nous vivons au palais : Messieurs, l'huître était
Bonne; adieu* vivez en paix, BOIL. Sat. il. Pour,
augmenter l'effroi la Discorde infernale Monte dans
le palais, entre dans la grand'salle, ID. Lutrin, iv.
,'| Les gens de palais, les juges, les avocats, etc.
Tous lss magistrats, tous les gens du palais, PASC.
Prov. n. Il se met en noir pour avoir Pair d'un
homme de palais, J. J. ROUSS. Bel. n, 14. || Jours de
palais, jours où l'on plaide au palais. || Style du pa-
lais, slyle de palais, termes de palais, formules,
termes de pratique. || Collectivement, le. palais, tous
les gens du palais. C'est l'opinion du palais. || Fig.
La profession d'avocat. Le palais ne l'a pas enrichi.
|| "Palais marchand, nom qu'on donnait quelquefois
au palais de justice de Paris, à cause des boutiques
qui s'y trouvaient. || 6° Palais d'Éole, nom qu'on
donne, en Italie, à des lieux souterrains, d'où l'on
fait passer, par des canaux, une agréable fraîcheur
dans les appartements d'été.
— HIST. XIe s. Mes larges terres dont jo aveie
assez, Mes granz paleis de Romelacitet, SI Alexis,
LXXX. Quant, vous serez au palais signoril, Ch. de
Roi. x. jl xne s. L'apostole de Rome fu en mi le pa-
lais, Sax. xv. || xmc s. Einsi s'en entra li empereres
en Constantinoble, et ala el paies de Blaquerne,
VILLEH. XCII. Il xvie s. Appelle à disner les plus ap-
parens du palais du Mans, qui ne s'appeloit pour lors
que la Salle, DESPER. Contes, 1.1, p. i04,dansLACURNE.
—ÉTYM. Provenç. palai, palait; cat. palasi; esp.
palacio; ital. palazo; du lat. palalium (voy.au
commencement de l'article ce que dit Ampère de
l'origine de ce mot).
2. PALAIS (pa-lè; l'sse lie : le pa-lê-z enflammé),
s. m. ||1° Partie supérieure de la cavité de la bou-
che, voûte parabolique formée par les deux os sus-
maxillaires et les deux palatins, et revêtue d'une
membrane muqueuse épaisse et dense. Certes on
*'it un triste jeu, Quand à Paris dame Justice Se mit
le palais fout en feu Pour avoir mangé trop d'épice,
SAINT-AMAND, dans RICHELET (par un jeu de mot
entre le palais de la bouche et le palais de justice
incendié sous Louis XIII). Son esprit ressemblait
à ces palais sains et vigoureux qui expriment avec
force et goûtent avec plaisir le suc des viandes plei-
nes de substance, mais qui ne savent ni distinguer
ni apprécier des aliments plus délicats, D'ALEMB.
Éloges, d'Olivet. Que nos langues séchées S nos pa-
lais irûlants demeurent attachées! DELILLE, Pitié, iv.
|| Il est de fête au palais, se dit des jours de jeûne,
par une méchante allusion du palais de la bouche
au palais de justice. || Il se dit aussi en parlant des
animaux. Cette herbe blesse le palais des bestiaux.
Un ragoût de palais de mouton. I| 2° Fig. Sens du
goût. Il a surtout un palais sûr, qui ne prend point
le change, et il ne s'est jamais vu exposé à l'horri-
ble inconvénient de manger un mauvais ragoût ou
aie boire d'un vin médiocre, LA BRUY. XI. Tout est
smer à un palais malade, MASS. Carême, Salut.
|| 3° Terme de botanique. Renflement externe de la
«orges d«.scorolles persounées, qui en ferme l'entrée
et réunit les deux lèvres ; et, plus généralement,
partie supérieure du fond des corolles monopétales
irrégulières. ||Tern.e de zoologie. Avancement ar-
rondi dans la bouche des larves des libellules et des
insectes parfaits. || -Partie inférieure de la mandi-
bule supérieure des oiseaux. || 4° Palais de lièvre,
!s laiteron. [| Palais de boeuf ou chagriné, coquille
anivalve, espèce de nérite.
— HIST. xme s. Ta vie soit de petit mangier, et
tes palais soit esmeus par fain, non mie par savor,
BRUN, LATINI, Trésor, p. 3S2. j] xive s. L'uvule de-
pent et est en la fin du palat, sur les pertuis des
deux voies, H. DE MONDEVILLE, f° 18, verso. || xvr s.
Pour estre bon beuveur il ne fault le palais si ten-
dre, MONT. II, 15.
— ÉTYM. Lat. palatum. Le provenç. paladel, le
catal. espagn. et portug. paladar viennent de for-
mes dérivées de palatum. Diez ne veut pas que pa-
lais vienne de palatum ; et en effet, palais suppose
palalium, non palatum ; et de là il essaye de prou-
ver que palais, édifice, a pris le sens de voûte, puis
de voûte de la bouche ou palais. Palatum aurait dû
donner paie; palat du xivc siècle paraît être une
forme savante et non vulgaire. Mais paie, et sur-
tout paies au nominatif a pu se confondre avec pa-
lais, très-connu, bien plus facilement que palais,
édifice, n'a pu passer au sens de voûte et de voûte
de la bouche.
f PALAMÈDE (pa-la-mè-d'), s. m. Variété de tu-
lipe. || Un des noms du genre kamichi.
t PALAMÉDÉE (pa-la-mé-dée), s. f. Espèce de
grue, ainsi dite parce que les bandes de grues for-
ment un Y, lettre grecque inventée par Palamède
(voy. PALAMÉDIEN).
t PALAMËDIEX, IENNE (pa-la-mé-diin, diè-n'),
adj. Qui vient de Palamède, guerrier grec qui prit
part à la guerre de Troie. Se dit de certaines lettres
de l'alphabet grec, qui sont, suivant Pline (Hist.
nat. VII, 66, 57), 0, S, , X, et, suivant d'autres,
l'Y, et même le A.
t PALAMIDIÈRE (pa-la-mi-diè-r'), s. f. Terme
de pêche. Filet de la forme de celui qui sert à pren-
dre les thons, mais à plus-petites mailles.
— ÉTYM. Lat. pelamis, jeune thon.
t PALAMPORE (pa-lan-po-r'), s. m. Châle à fleurs
queporlent, en Orient, les personnes d'un rang élevé.
PALAN (pa-lan), s. m. || 1°Terme de marine. Com-
binaison de deux poulies dans lesquelles passe un
cordage dont l'effet est de rapprocher la poulie infé-
rieure de la supérieure. ||2° Corde qui sert à faire
mouvoir le timon des galères. || 3° Corde qu'on at-
tache à l'étai ou à la grande vergue, ou à la ver-
gue de misaine, pour tirer quelque fardeau ou pour
bander les étais.
— HIST. xvie s. Là les Portugais gagnèrent 2500
pièces de toute artillerie et entre ce nombre une de
si extrême grandeur, que les palancs et autres ar-
tifices ne la Guidèrent jamais rendre à bord, D'AUB.
Hist. m, 197.
— ÉTYM. L'orthographe palanc met sur la voie,
et indique l'italien palanco, rouleau à rouler les
faix, qui est, avec changement de genre, le lat. pa-
lanca, phalanga, du grec çaXâyvai, bâtons ronds.
f PALANCLIE (pa-lan-ch'), s. f. Nom que les por-
teurs d'eau donnent à l'instrument de bois, un peu
concave dans le milieu, qu'ils se mettent sur l'épaule
pour porter deux seaux, accrochés aux deux bouts.
— HIST. xm" s. Mon balai je nomme ma langue,
Et mon fourchon et ma palangue, Dont toute ordure
je baloie, DU CANGE, palanga oupalanque.
— ÉTYM. Lat.palanca,rouleau de bois (voy.PALAN).
PALANÇONS (pa-lan-son), s. m. pi. Terme de
maçon. Morceaux de bois qui retiennent les torchis.
— ÉTYM. Dérivé de palanche.
f PALANCHE (pa-lan-kr') ou PALANGUE (pa-
lan-gr'), s. f. Terme de pêche. Longue et grosse
ligne, soutenue par des bouées, et à laquelle sont
attachées des lignes plus petites. .
f PALANDEAUX. (pa-lan-dô), s. m. pi. Terme de
marine. Bouts de planches que l'on couvre de
bourre et de goudron pour boucher les écubiers et
les trous du bordage.
PALANQUE (pa-lan-k'), s.f. || 1° Pièces de bois ou
corps d'arbres plantés verticalement et jointifs. pour
mettre, dans les fortifications passagères, à l'abri du
feu de l'infanterie; les joints sont renforcés par
d'autres pièces de bois plus faibles; des créneaux
sont ménagés de distance en distance. || 2° Autrefois
ce mot s'appliquait aux camps retranchés faits sous
les places par les Turcs ; c'est dans ce sens que
Ferni'loient Montecuculli et l'Encyclopédie.
r— ÉTYM. Provenç. p alêne ; espagn. palenque ;
bas-lat. palancalum ; ital. palancalo; du latin pa-
lanca, bois arrondi (voy. PALAN).
t PALANQUER (pa-lan-ké),'». n. Terme de ma-
rine, l-aire effort sur et avec un palan.
— HIST. xvi» s. Le prince et le maire furent toute
la nuit sur pieds pour faire aller les hommes à bord
palanquer l'artillerie, les munitions et les vivres,
D'AUB. 7/ist. II, 293.
— ÊTYM. Palanc. pal-an.
1. PALANQUIN (pa-lan-kin), s. m. Litière dans
laquelle les riches Indiens se font porter sur les
épaules de leurs serviteurs. C'était en palanquin que
les officiers marchaient à l'ennemi, RAYNAL, Hist.
phil. i, 24. Il lui donna, pour le porter à Jagrenat,
un palanquin à tendelets de soie cramoisie, à glands
d'or, avec deux relais de vigoureux coulis ou por-
teurs, BERNARD, DE ST-P. Chauin. ind.
— ÉTYM. Siamois, banlangko, du pâli paU
langka, qui vient du sanscrit paryanka, bois de
lit, lit.
t 2. PALANQUIN (pa-lan-kin), s. m. Terme de
marine. Petit palan, à l'aide duquel on élève jusqu'à
la vergue l'extrémité de la bande de ris d'une voile,
lorsqu'on veut diminuer la surface de cette voile en
y prenant un ris.
— ÉTYM. Diminutif de palan, palanc.
PALASTRE (pa-la-str'), s. m. || i" Terme de ser-
rurerie. Boîte de fer qui forme la partie extérieure
d'une serrure, et qui en contient tout le mécanisme
ou les .ressorts et les pênes. || On trouve aussi pa-
lâtre, dans les ouvrages de serrurerie. || 2° Pièce de
bois plate, dont on garnit les fentes d'un bateau,
pour empêcher qu'il ne prenne eau.
— HIST. xive s. Comme le suppliant eust pris une
hache, et par force eust levé la serrure, palestrage
ou fermeture de ladite porte, DU CANGE, paleria.
Lesquelz avoient osté les peletrages des portes, dont
iceulx habitans avoient les clefs, afin qu'ilz ne les
peussent ouvrir ne fermer, ID. ib. || xve s. Lequel
Perrin rompi et leva le paltrage d'un escrin, ID. ib.
— ÉTYM. Palestage, qui est. la forme primitive, et
le bas-lat. paleria, qui a même sens, indiquent
une dérivation de palus, dans l'acception de barre,
d'obstacle.
PALATAL, ALE (pa-la-lal, ta-P), adj. Consonnes'
palatales, certaines consonnes qui résultent de la
manière dont l'air est modifié entre la langue et le
palais, k, g, ch, j, gn, sont des consonnes pala-
tales. || S. f. Une palatale.
— REM. Les consonnes palatales sont quelquefois
appelées gutturales. C'est à tort; les vraies guttu-
rales sont celles qui se prononcent de la gorge,
c'est-à-dire les consonnes réellement aspirées,comme
il en existe en espagnol, en allemand. Nous ne les
avons pas en français.
— ÉTYM. Lat. palatum, palais (voy. PALAIS 2).
f PALAT1AL, ALE (pa-la-si-al, a-P), adj. Terme
vieilli. Qui a rapport au palais de justice, à la pra-
tique. M. Chapelain a raison de dire que ses père
et mère est une phrase palatiale et un style de pra-
tique, VAUGEL. Rem. Not. Th. Com. t. n, p. 960,
dans POUGENS.
— ÉTYM. Lat. palatium, palais (voy. PALAIS I).
t PALATIFORME (pa-la-li-for-m'), adj. Terme de
zoologie. Se dit de la langue des insectes, quand
elle forme la face inférieure de la lèvre, sans en
être séparée, comme dans beaucoup de coléo-
ptères.
— ÉTYM. Lat. palatum, palais de la bouche, et
forme.
I. PALATIN (pa-la-tin), adj. m. || 1° Titre de
dignité donné à ceux qui avaient quelque office
dans le palais d'un prince. [| Comtes palatins, sei-
gneurs que le prince chargeait de fonctions judi-
ciaires. On sait que les comtes palatins étaient
originairement juges dans le palais, el juges des cau-
ses civiles entre le prince et ses sujets, comme cela
se pratique dans tous les pays sous des noms diffé-
rents ; les palatins se croyaient en droit de juger
criminellement l'empereur même; c'est sur cette
prétention que l'on verra un palatin, un ban de
Croatie condamner une reine, VOLT. Ann. Emp.
Albert Ier 1301. || 2° Il s'est dit, très-anciennement,
dés seigneurs qui avaient un palais où l'on rendait
la justice. Les comtes palatins de Champagne, de
Béarn; ou, substantivement, les palatins de France.
11 [Othon Ier], un des frères du duc [de Bavière],
comte palatin en Bavière, et en outre, comte pala-
tin vers le Pdiin ; cette dignité de comte palatin est
renouvelée des comtes du palais des empereurs ro-
mains et des comtes du palais des rois francs, VOLT,
Ann. Emp. Othon I", 940. j] Ces titres de comtes
palatins furent donnés à des docteurs dans les uni-
versités, VOLT. Moeurs, 98. || L'électeur palatin ou
comte palatin du Rhin est aujourd'hui le roi de Ba-
vière. Le prince Edouard de Bavière, fils de l'élec-
teur Frédéric V, comte palatin du Rhin et roi de
Bohême, BOSS. Anne de Gonz. \\ 3° Qui appartient
au palatinat. ||4° S. m. Gouverneur d'une province
polonaise. Son palatin [du roi de Pologne] plut à
tout le monde par son esprit, sa sagesse, et une ai-
sance qui ne laissait jamais apercevoir au dehors
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