Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
OUT
OUT
OUI
88d
H3° Outil crochu, ciseau tranchant, à l'usage des
sculpteurs et des marbriers; il est d'acier fin par
un bout, qui est à demi-courbe en crochet. || 4° Ou-
til plat, chez les lapidaires, petit cylindre, d'acier
ou de cuivre, attaché au bout d'un long fer, dont
ils se servent pour graver les pierres précieuses ;
du côté de la pierre, la section du cylindre est plate
et unie. || 5e Terme de tourneur. Outil de côté, se
dit d'espèces de ciseaux à deux biseaux, un par le
bout et un par le côté. || Proverbe. Un méchant ou-
vrier ne saurait trouver de bons outils, c'est-à-dire
un homme malhabile ne tire aucun parti de ce
qu'il a sous la main. On dit dans un sens analogue :
Un bon ouvrier se sert de toute sorte d'outils.
— SYN. OUTIL, INSTRUMENT. Outil se dit de ce
qui sert aux arts mécaniques, instrument de ce qui
sert dans les opérations qui ne sont pas exécutées
par les artisans : des instruments de chirurgie. Ce-
pendant outil, mais c'est en poésie et ancisnnement,
a été dit par Régnier des instruments de musique :
Laissons le luth, la lyre et les outils divers, RÉGNIER,
Sat. iv.
— HIST. xn" s. Les ustils as ovriers qui firent les
degrés, Besague et cuignies, en unt od els portez,
Th. le mari. 144. Kar rebuchié furent lur hustilz
de fer, les uns et les altres, jesque al aguillon,
Rois, p. 44. || xiii' s. 11 est ordené ou dit mestier, que
nus [nul] du mestier, soit mestre ou vallès, ne
puet ne ne doit penrre les osticx.à son voisin, ne
retenir, se ce n'est de sa boine volenté, Liv. des met.
56. Et si ne soit tisserans nus [nul] si hardis, qui
venge [vende] l'oeustille à home deforain [étranger]
pour porter hors de ceste vile.... TAILLIAR, Recueil)
p. 428. Ne harnas, ne oeustil, ne beste, ID. ib. p. 425.
Se je reconnois devant justice que j'aie le ceval
d'aucun.en m'estable, ou ses ostix de quoi il doit
ouvrer, /BEAUK. xxxvn, 2. || xvc s. Et touz outieulx
pour charpenter, E. DESCH. Poésies mss. f" 356.
i! xvie s. Les utils [organes] qui servent à deschar-
ger le ventre ont... MONT, I, 98. La science est un
util de merveilleux service, ID. I, 4 59. C'est un
util de merveilleux service que la mémoire, et sans
lequel le jugement fait bien à peine son office, ID.
II, 17. Et quant à la parole, estimant que c'estoit un
second corps et un util nécessaire à tout homme qui
veut manier de grandes affaires.... AMYOT, Caton, 2.
Puis qu'entre mille mensonges n'y a qu'une vérité,
mille opinions de mesme chose, une seule véritable,
pourquoy n'examinerai-je avec l'outil de la raison,
quelle est la meilleure, plus vraye, raisonnable,
honneste, utile, commode ? CHARRON, Sagesse, u, 2.
Mains qui font de la plume Un outil de bourreau
qui destruit et consume, D'AUB. Tragiques, éd. LA-
LANNE, p. 4 42.
— ÉTYM. Berry, util; wall. usfeie, s. f.; bourg,
titi; pic. ofieu. Comme Ys est dans les plus anciennes
formes et dans le wallon, on ne peut y voir une
lettre épenthétique, et il faut rejeter le latin utensile,
qui d'ailleurs aurait donné ousil et non oslil. Diez,
rapprochant le comasque usedél et le milanais usa-
dej, qui signifient ustensiles de cuisine, et qui vien-
nent de l'italien umre, user, se servir, voit dans ostil
une formation analogue. Mais comme l'a long de
usare aurait difficilement disparu, il imagine une
forme usitellum, dérivée de usilare, se servir. C'est
bien du côté d'usus qu'il faut chercher, mais non
tout à fait de cette façon : le bas-latin avait usibilia,
ustensiles (texte du ixe siècle) ; au lieu d'usibilia,
on a probablement dit usililia, d'où uslil. C'est vers
le xve et le xvie siècle que la forme sans s a pris le
dessus ; il est possible qu'alors on ait imaginé une
assimilation entre ostil et utile.
t OUTILLAGE (ou-ti-lla-j'), s. m. Ensemble des
outils et engins nécessaires pour quelque exploita-
tion.
— ÉTYM. Outiller.
OUTILLÉ ÉE (ou-ti-llé, liée, Il mouillées), part,
passe" d'outiller. Muni d'outils. Être bien, être
mal outillé. || Gréé, équipé, muni de tous les instru-
ments nécessaires. Si Votre Majesté a toujours dans
ses ports quarante bons vaisseaux bien outillés et
bien équipés, prêts à mettre en mer aux premières
occasions. Test. pol. de Richelieu, dans JAL. || Fig.
et populairement. Bien ou mal pourvu de ce qui
est nécessaire pour ce que l'on veut faire. Elle était
outillée de tout ce qu'il faut pour les rendez-vous,
COMTE DE CAYLUS (GROSLEY), Hist. de M. Guillaume,
OEuvr. t. x, p. 60, dans POUGENS.
I OUTILLEMENT (ou-ti-lle-man, Il mouillées),
. m. Action d'outiller.
— HIST. xive s. Leur consent tenir en leurs hos-
tiex [hôtels] chevaux et autres biens et ostillemens,
un CANGE, ostilarium. Lesquelz gens d'armes pre-
noient chevaux, jumans et utillemens d'ostel, ID.
ustcnsilia.
— ÉTYM. Outiller.
OUTILLER (ou-li-llé, U mouillées, et non ou-ti-
yé), v. a. Garnir, fournir d'outils. Outiller un ou-
vrier. Outiller une usine. || S'outiller, v. rèfl. Se
munir d'outils.
— HIST. xve s. Le suppliant avoit mis, frayé et
despendu de grands et sumptueux deniers.... à ex-
stencillpr icellui prieuré de linge, lits, vaisselle et
autre mesnaige, DU CANGE, ustensilia. Frère Conrard
estait outillé dieu sait comment, LOUIS XI, Nouv. XV.
— ÉTYM. Outil; wallon, usftï.
f OUTILLEUR (ou-ti-lleur, Il mouillées), s. m.
Fabricant ou marchand d'outils.
OUTRAGE (ou-tra-j'), s. m. || 1° Ce qui outrepasse
les bornes en fait d'offense, d'injure. J'admire l'hu-
milité de ceux qui veulent bien les porter [les
grands noms] ; il les refuseraient, s'ils avaient l'es-
prit de faire réflexion à ce que leur coûte l'expli-
cation de ces beaux noms, et comme elle tombe
tout en outrage sur leurs pauvres petits noms; à
quoi l'on ne penserait pas, s'ils n'avaient point
voulu prendre les plumes du paon, sfiv. à Coulan-
ges, 49 juin 4695. Je ne sais point en lâche essuyer
les outrages D'un faquin orgueilleux qui vous tient
à ses gages, BOIL. Sat. i. Souvent avec prudence
un outrage enduré Aux honneurs les plus hauts a
servi de degré, RAC. Esth. m, 4. Je n'aurais pas
du moins à celte aveugle rage Rendu meurtre pour
meurtre, outrage pour outrage ?ID. Alh. n, 7. Dans
tous les temps, ce que les peuples d'Asie ont appelé
punition, les peuples d'Europe l'ont appelé outrage,
MONTESQ. Esp. xvu, 5. Celui qui dans les censures
mettra les outrages violents, l'ignorance, la mau-
vaise foi, l'erreur et l'imposture à la place des rai-
sons, VOLT. Suppl. au siècle de Louis XIV, 2» part.
Les outrages affectent tous les hommes, mais beau-
coup plus ceux qui les méritent et qui n'ont point
d'asile en eux-mêmes pour s'y dérober, j. J. ROUSS.
4" dialogue. || Faire outrage, offenser. Quoi! n'es-
tu généreux que pour me faire outrage ? CORN.
Cid, v, l. || Fig. Faire outrage à la raison, à la
morale, faire ou dire quelque chose qui y soit
fort contraire. || On dit de même : faire outrage à la
grammaire, au bon sens, au droit, dire ou écrire
quelque chose grossièrement contraire à la gram-
maire, au bon sens, au droit. Un tel discours tenu
à un sujet eût été odieux ; tenu à un ministre étran-
ger, c'était un insolent" outrage au droit des na-
tions, VOLT. Louis XIV, 21. || Le dernier outrage,
se dit quelquefois pour exprimer l'infidélité qu'une
femme fait à son mari. Je veux croire que c'est là
tout votre crime, et que vous ne m'avez point fait
le dernier outrage, LESAGE, Diable boit. ch. 13,
p. S43, dans POUGENS. |] Le dernier outrage signifie
aussi l'attentat à la pudeur. || 2° Fig. et dans le style
élevé. Dommage apporté par les choses inanimées,
que l'on compare a une offense. Esprits du dernier
ordre.... Croyez-vous que vos dents impriment
leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages? LA
FONT. Fabi. V, 4 6. Tout ce que peuvent donner de
plus glorieux la naissance et la grandeur accumulé
sur une tête, qui ensuite est exposée à tous les
outrages de la fortune, BOSS. Reine d'Anglet.
Et le mont la [une habitation] défend des ou-
trages du nord, BOIL. Ép. vî. Souffrez que de
vos pleurs je répare l'outrage, RAC. Bérén. iv,
2. Mes ans se sont accrus ; mes honneurs sont
détruits; Et mon front dépouillé d'un si noble
avantage Du temps qui l'a flétri laisse voir tout
l'outrage, m. Mithr. m, 5. Cet éclat emprunté Dont
elle eut soin de peindre et d'orner son visage Pour
réparer des ans l'irréparable outrage, ID. Alh. n, 6.
Là tous les champs voisins peuplés de myrtes verts
N'ont jamais ressenti l'outrage des hivers, VOLT.
Henr. îx. || 3" En termes de jurisprudence, outrage
à la religion, à la morale publique, offense com-
mise par la voie de la presse contre la religion, la
morale publique. On ne l'accusait pas seulement
[Courier], dans le principe, d'outrage à la morale
publique; d'autres textes avaient été essayés....
l'outrage à la morale publique est resté seul, parce
que le sens de ces termes, fixé, à la vérité, aux
yeux des jurisconsultes, offre pourtant, aux per-
sonnes qui n'ont pas étudié la législation, une sorte
de latitude et d'arbitraire dont l'accusation peut
profiter, BERVILLE, dans p. L. COUR. Procès.
— HIST. xie s. Respunt Rolans : ne dites tel ul-
trage, Ch. de Roi. LXXXV. || XIIe s. Et Gilemers l'Es-
cot dit outrage et folie, Sax. xx. Mais de Charle
leur pesé, qu'il lor demande outrage [chose exces-
sive], ib. xxvi. De grant outrage faire nuls hom.ne
monteplie, ib. xxxn. || xm' s. Moût i avoit de ceus
del conseil l'empereour.. . qui tindrenlà moût grant
outrage le mandement nie cil de Constantinoble
avoient fait, VILLEH. CÏXVIII. Ciertcs, d;st frères
Gaiïns, vous demandés outrage et cose qui ave-
nir ne puet, Chr. de llains, p. 143. Et cis outrages
[excès] doit estre restrainspar le juge à la requeste
des autres hoirs, BEAUM. XIV, 4 5. Je aime miex que
l'outrage de grans despens que je faiz soit fait en
aumosnes pour l'amour de Dieu, que en boban
[luxe] ne en vainne gloire de ce monde, JOINV.
298. || xv" s. Si vous diray comme les Flamens fu-
rent desconfits, et tout par leur outrage [orgueil],
FROISS. i, i, 49. L'endemain, sitost qu'il s'en fut
parti, il [le roi de France] regarda derrière lui, et
vit que l'abbaye estait toute enflammée : de ce fut-
il moult courroucé, et s'arresla sur les champs, et
dit que ceux qui avoient fait cet outrage, outre sa
défense, le comparroient [payeraient] chierement,
ID. I, I, 274. || xvi' s. Elle est belle vouement,mais
il n'y a rien d'outrage [d'extraordinaire],COTGRAVE.
— ÊTYM. Bourguig. otraige; provenç. oltratge;
catal. ultralge; espagn. uliraje; ital. oltraggio;
d'une forme non latine ultraticum, de ultra, outre
(voy. OUTRE 2). Palsgrave écrit oultraige et pro-
nonce oulraige, p. 63.
OUTRAGÉ, ÉE (ou-1ra-jé, jée), part, passé
d'outrager. || 1° Qui a subi un outrage. N'importe,
elle se sent comme vous outragée, RAC Brit. i, 4.
Les théologiens commencent trop souvent par dire
que Dieu est outragé, quand on n'est pas de leur
avis, VOLT. Dict. phil. Locke. Les auteurs outragés
par une satire ingénieuse n'en sentent que trop
toute la malice; mais plus ils la sentent, moins ils
se pressent de la faire sentir aux autres , D'ALEMB.
Éloges, Trublet. || Substantivement. Distinguons
principalement dans tout procès, dans toute com*
tention, dans toute querelle, l'agresseur de l'ou
tragé, VOLT. l'Homme aux 40 écus, Des proportions
I! 2° Qui a subi une atteinte odieuse. La gloire du
Seigneur, si publiquement outragée par les scan-
dales et la licence des pécheurs, MASS. Profess.
relig. Serm. 4. Parlez-lui, mais songez Que les lois,
les autels, l'honneur, sont outragés, VOLT. Tancr.
il, 6. Je reçus une lettre de milady, où tout ce que
l'amour outragé peut inspirer était exprimé,^DU-
CLOS, OEuv. t. vm, p. 89. "!
OUTRAGEANT, ANTE (ou-tra-jan, jan-t'), adj.
En parlant des choses, qui outrage. Souvenez-vous,
mes frères, des outrageantes paroles dont a usé
M. Jurieu, en m'appelant déclamateur, calomnia-
teur.... BOSS. 2e avert. 12. Certains termes outra-
geants lâchés contre elle [Mme de Pompadour] par
Frédéric, qui n'épargnait ni les femmes, ni les
poètes, avaient blessé le coeur de la marquise, VOLT.
Comment, oeuv. aut. Henr. Un amant qui ne vous
connaît plus, Et qui, craignant surtout qu'à rougir
on l'expose, D'un refus outrageant veut ignorer la
cause, m. Zaïre, iv, 2.
— SYN. OUTRAGEANT, OUTRAGEUX. En raison de 'a
finale, outrageant a rapport particulièrement à l'ac-
tion, et outrageux, à la nature de la chose. Des pa-
roles outrageantes outragent actuellement; des pa-
roles outrageuses sont de la nature de l'outrage. En
outre, outrageux se dit à la fois des personnes et
des choses; outrageant ne se dit que des choses.
t OUTRAGEMENT (ou-tra-je-man), s. m. Action
d'outrager.
— HIST. xvie s. Outragement, COTGRAVE.
— ÉTYM. Outrager; ital. ollraggiamento.
OUTRAGER (ou-tra-jé. Le g prend un e devant
a et o : outrageant, outrageons), v. a. || 1" Offen-
ser cruellement. Tigre, assassine-moi du moins
sans m'outrager, CORN. Poly. v, 3. Qui se laisse
outrager mérite qu'on l'outrage, ID. Uéracl. i, 2. Il
reçut plusieurs blessures, et mourut généreusement
pour sa patrie et pour un prince qui l'avait outra-
gé, FLÉCH. Hist. de Théodose, i, 68 Un discours
trop sincère aisément nous outrage, BOIL. Sat. vu.
Oubliez-vous qui j'aime et qui vous outragez ? RAC.
Iphig. iv, 6. 11 [Dieu] entend les soupirs de l'hum-
ble qu'on outrage, ID. Esth. m, 4. Jean Jacques est
un malade de beaucoup d'esprit et qui n'a d'esprit
que quand il a la fièvre ; i! ne faut ni le guérir,
ni l'outrager, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 9 avril
1761. || 2° Insulter quelqu'un de paroles prononcées
ou écrites. Ah! c'est trop m'outrager. — N'outragez
plus les moits, CORN. Nicom. il, 3. Cruyez qu'il faut
aimer autant que je vous aime, Pour avoir pu
souffrir tous les noms odieux Dont votre amour la
vient d'outrager à mes yeux, BAC. Iphig. ni, 6
Fontenelle, neveu très-zélé du grand Corneille, el
que d'ailleurs Racine avait outragé, nous a laissé
OUT
OUI
88d
H3° Outil crochu, ciseau tranchant, à l'usage des
sculpteurs et des marbriers; il est d'acier fin par
un bout, qui est à demi-courbe en crochet. || 4° Ou-
til plat, chez les lapidaires, petit cylindre, d'acier
ou de cuivre, attaché au bout d'un long fer, dont
ils se servent pour graver les pierres précieuses ;
du côté de la pierre, la section du cylindre est plate
et unie. || 5e Terme de tourneur. Outil de côté, se
dit d'espèces de ciseaux à deux biseaux, un par le
bout et un par le côté. || Proverbe. Un méchant ou-
vrier ne saurait trouver de bons outils, c'est-à-dire
un homme malhabile ne tire aucun parti de ce
qu'il a sous la main. On dit dans un sens analogue :
Un bon ouvrier se sert de toute sorte d'outils.
— SYN. OUTIL, INSTRUMENT. Outil se dit de ce
qui sert aux arts mécaniques, instrument de ce qui
sert dans les opérations qui ne sont pas exécutées
par les artisans : des instruments de chirurgie. Ce-
pendant outil, mais c'est en poésie et ancisnnement,
a été dit par Régnier des instruments de musique :
Laissons le luth, la lyre et les outils divers, RÉGNIER,
Sat. iv.
— HIST. xn" s. Les ustils as ovriers qui firent les
degrés, Besague et cuignies, en unt od els portez,
Th. le mari. 144. Kar rebuchié furent lur hustilz
de fer, les uns et les altres, jesque al aguillon,
Rois, p. 44. || xiii' s. 11 est ordené ou dit mestier, que
nus [nul] du mestier, soit mestre ou vallès, ne
puet ne ne doit penrre les osticx.à son voisin, ne
retenir, se ce n'est de sa boine volenté, Liv. des met.
56. Et si ne soit tisserans nus [nul] si hardis, qui
venge [vende] l'oeustille à home deforain [étranger]
pour porter hors de ceste vile.... TAILLIAR, Recueil)
p. 428. Ne harnas, ne oeustil, ne beste, ID. ib. p. 425.
Se je reconnois devant justice que j'aie le ceval
d'aucun.en m'estable, ou ses ostix de quoi il doit
ouvrer, /BEAUK. xxxvn, 2. || xvc s. Et touz outieulx
pour charpenter, E. DESCH. Poésies mss. f" 356.
i! xvie s. Les utils [organes] qui servent à deschar-
ger le ventre ont... MONT, I, 98. La science est un
util de merveilleux service, ID. I, 4 59. C'est un
util de merveilleux service que la mémoire, et sans
lequel le jugement fait bien à peine son office, ID.
II, 17. Et quant à la parole, estimant que c'estoit un
second corps et un util nécessaire à tout homme qui
veut manier de grandes affaires.... AMYOT, Caton, 2.
Puis qu'entre mille mensonges n'y a qu'une vérité,
mille opinions de mesme chose, une seule véritable,
pourquoy n'examinerai-je avec l'outil de la raison,
quelle est la meilleure, plus vraye, raisonnable,
honneste, utile, commode ? CHARRON, Sagesse, u, 2.
Mains qui font de la plume Un outil de bourreau
qui destruit et consume, D'AUB. Tragiques, éd. LA-
LANNE, p. 4 42.
— ÉTYM. Berry, util; wall. usfeie, s. f.; bourg,
titi; pic. ofieu. Comme Ys est dans les plus anciennes
formes et dans le wallon, on ne peut y voir une
lettre épenthétique, et il faut rejeter le latin utensile,
qui d'ailleurs aurait donné ousil et non oslil. Diez,
rapprochant le comasque usedél et le milanais usa-
dej, qui signifient ustensiles de cuisine, et qui vien-
nent de l'italien umre, user, se servir, voit dans ostil
une formation analogue. Mais comme l'a long de
usare aurait difficilement disparu, il imagine une
forme usitellum, dérivée de usilare, se servir. C'est
bien du côté d'usus qu'il faut chercher, mais non
tout à fait de cette façon : le bas-latin avait usibilia,
ustensiles (texte du ixe siècle) ; au lieu d'usibilia,
on a probablement dit usililia, d'où uslil. C'est vers
le xve et le xvie siècle que la forme sans s a pris le
dessus ; il est possible qu'alors on ait imaginé une
assimilation entre ostil et utile.
t OUTILLAGE (ou-ti-lla-j'), s. m. Ensemble des
outils et engins nécessaires pour quelque exploita-
tion.
— ÉTYM. Outiller.
OUTILLÉ ÉE (ou-ti-llé, liée, Il mouillées), part,
passe" d'outiller. Muni d'outils. Être bien, être
mal outillé. || Gréé, équipé, muni de tous les instru-
ments nécessaires. Si Votre Majesté a toujours dans
ses ports quarante bons vaisseaux bien outillés et
bien équipés, prêts à mettre en mer aux premières
occasions. Test. pol. de Richelieu, dans JAL. || Fig.
et populairement. Bien ou mal pourvu de ce qui
est nécessaire pour ce que l'on veut faire. Elle était
outillée de tout ce qu'il faut pour les rendez-vous,
COMTE DE CAYLUS (GROSLEY), Hist. de M. Guillaume,
OEuvr. t. x, p. 60, dans POUGENS.
I OUTILLEMENT (ou-ti-lle-man, Il mouillées),
. m. Action d'outiller.
— HIST. xive s. Leur consent tenir en leurs hos-
tiex [hôtels] chevaux et autres biens et ostillemens,
un CANGE, ostilarium. Lesquelz gens d'armes pre-
noient chevaux, jumans et utillemens d'ostel, ID.
ustcnsilia.
— ÉTYM. Outiller.
OUTILLER (ou-li-llé, U mouillées, et non ou-ti-
yé), v. a. Garnir, fournir d'outils. Outiller un ou-
vrier. Outiller une usine. || S'outiller, v. rèfl. Se
munir d'outils.
— HIST. xve s. Le suppliant avoit mis, frayé et
despendu de grands et sumptueux deniers.... à ex-
stencillpr icellui prieuré de linge, lits, vaisselle et
autre mesnaige, DU CANGE, ustensilia. Frère Conrard
estait outillé dieu sait comment, LOUIS XI, Nouv. XV.
— ÉTYM. Outil; wallon, usftï.
f OUTILLEUR (ou-ti-lleur, Il mouillées), s. m.
Fabricant ou marchand d'outils.
OUTRAGE (ou-tra-j'), s. m. || 1° Ce qui outrepasse
les bornes en fait d'offense, d'injure. J'admire l'hu-
milité de ceux qui veulent bien les porter [les
grands noms] ; il les refuseraient, s'ils avaient l'es-
prit de faire réflexion à ce que leur coûte l'expli-
cation de ces beaux noms, et comme elle tombe
tout en outrage sur leurs pauvres petits noms; à
quoi l'on ne penserait pas, s'ils n'avaient point
voulu prendre les plumes du paon, sfiv. à Coulan-
ges, 49 juin 4695. Je ne sais point en lâche essuyer
les outrages D'un faquin orgueilleux qui vous tient
à ses gages, BOIL. Sat. i. Souvent avec prudence
un outrage enduré Aux honneurs les plus hauts a
servi de degré, RAC. Esth. m, 4. Je n'aurais pas
du moins à celte aveugle rage Rendu meurtre pour
meurtre, outrage pour outrage ?ID. Alh. n, 7. Dans
tous les temps, ce que les peuples d'Asie ont appelé
punition, les peuples d'Europe l'ont appelé outrage,
MONTESQ. Esp. xvu, 5. Celui qui dans les censures
mettra les outrages violents, l'ignorance, la mau-
vaise foi, l'erreur et l'imposture à la place des rai-
sons, VOLT. Suppl. au siècle de Louis XIV, 2» part.
Les outrages affectent tous les hommes, mais beau-
coup plus ceux qui les méritent et qui n'ont point
d'asile en eux-mêmes pour s'y dérober, j. J. ROUSS.
4" dialogue. || Faire outrage, offenser. Quoi! n'es-
tu généreux que pour me faire outrage ? CORN.
Cid, v, l. || Fig. Faire outrage à la raison, à la
morale, faire ou dire quelque chose qui y soit
fort contraire. || On dit de même : faire outrage à la
grammaire, au bon sens, au droit, dire ou écrire
quelque chose grossièrement contraire à la gram-
maire, au bon sens, au droit. Un tel discours tenu
à un sujet eût été odieux ; tenu à un ministre étran-
ger, c'était un insolent" outrage au droit des na-
tions, VOLT. Louis XIV, 21. || Le dernier outrage,
se dit quelquefois pour exprimer l'infidélité qu'une
femme fait à son mari. Je veux croire que c'est là
tout votre crime, et que vous ne m'avez point fait
le dernier outrage, LESAGE, Diable boit. ch. 13,
p. S43, dans POUGENS. |] Le dernier outrage signifie
aussi l'attentat à la pudeur. || 2° Fig. et dans le style
élevé. Dommage apporté par les choses inanimées,
que l'on compare a une offense. Esprits du dernier
ordre.... Croyez-vous que vos dents impriment
leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages? LA
FONT. Fabi. V, 4 6. Tout ce que peuvent donner de
plus glorieux la naissance et la grandeur accumulé
sur une tête, qui ensuite est exposée à tous les
outrages de la fortune, BOSS. Reine d'Anglet.
Et le mont la [une habitation] défend des ou-
trages du nord, BOIL. Ép. vî. Souffrez que de
vos pleurs je répare l'outrage, RAC. Bérén. iv,
2. Mes ans se sont accrus ; mes honneurs sont
détruits; Et mon front dépouillé d'un si noble
avantage Du temps qui l'a flétri laisse voir tout
l'outrage, m. Mithr. m, 5. Cet éclat emprunté Dont
elle eut soin de peindre et d'orner son visage Pour
réparer des ans l'irréparable outrage, ID. Alh. n, 6.
Là tous les champs voisins peuplés de myrtes verts
N'ont jamais ressenti l'outrage des hivers, VOLT.
Henr. îx. || 3" En termes de jurisprudence, outrage
à la religion, à la morale publique, offense com-
mise par la voie de la presse contre la religion, la
morale publique. On ne l'accusait pas seulement
[Courier], dans le principe, d'outrage à la morale
publique; d'autres textes avaient été essayés....
l'outrage à la morale publique est resté seul, parce
que le sens de ces termes, fixé, à la vérité, aux
yeux des jurisconsultes, offre pourtant, aux per-
sonnes qui n'ont pas étudié la législation, une sorte
de latitude et d'arbitraire dont l'accusation peut
profiter, BERVILLE, dans p. L. COUR. Procès.
— HIST. xie s. Respunt Rolans : ne dites tel ul-
trage, Ch. de Roi. LXXXV. || XIIe s. Et Gilemers l'Es-
cot dit outrage et folie, Sax. xx. Mais de Charle
leur pesé, qu'il lor demande outrage [chose exces-
sive], ib. xxvi. De grant outrage faire nuls hom.ne
monteplie, ib. xxxn. || xm' s. Moût i avoit de ceus
del conseil l'empereour.. . qui tindrenlà moût grant
outrage le mandement nie cil de Constantinoble
avoient fait, VILLEH. CÏXVIII. Ciertcs, d;st frères
Gaiïns, vous demandés outrage et cose qui ave-
nir ne puet, Chr. de llains, p. 143. Et cis outrages
[excès] doit estre restrainspar le juge à la requeste
des autres hoirs, BEAUM. XIV, 4 5. Je aime miex que
l'outrage de grans despens que je faiz soit fait en
aumosnes pour l'amour de Dieu, que en boban
[luxe] ne en vainne gloire de ce monde, JOINV.
298. || xv" s. Si vous diray comme les Flamens fu-
rent desconfits, et tout par leur outrage [orgueil],
FROISS. i, i, 49. L'endemain, sitost qu'il s'en fut
parti, il [le roi de France] regarda derrière lui, et
vit que l'abbaye estait toute enflammée : de ce fut-
il moult courroucé, et s'arresla sur les champs, et
dit que ceux qui avoient fait cet outrage, outre sa
défense, le comparroient [payeraient] chierement,
ID. I, I, 274. || xvi' s. Elle est belle vouement,mais
il n'y a rien d'outrage [d'extraordinaire],COTGRAVE.
— ÊTYM. Bourguig. otraige; provenç. oltratge;
catal. ultralge; espagn. uliraje; ital. oltraggio;
d'une forme non latine ultraticum, de ultra, outre
(voy. OUTRE 2). Palsgrave écrit oultraige et pro-
nonce oulraige, p. 63.
OUTRAGÉ, ÉE (ou-1ra-jé, jée), part, passé
d'outrager. || 1° Qui a subi un outrage. N'importe,
elle se sent comme vous outragée, RAC Brit. i, 4.
Les théologiens commencent trop souvent par dire
que Dieu est outragé, quand on n'est pas de leur
avis, VOLT. Dict. phil. Locke. Les auteurs outragés
par une satire ingénieuse n'en sentent que trop
toute la malice; mais plus ils la sentent, moins ils
se pressent de la faire sentir aux autres , D'ALEMB.
Éloges, Trublet. || Substantivement. Distinguons
principalement dans tout procès, dans toute com*
tention, dans toute querelle, l'agresseur de l'ou
tragé, VOLT. l'Homme aux 40 écus, Des proportions
I! 2° Qui a subi une atteinte odieuse. La gloire du
Seigneur, si publiquement outragée par les scan-
dales et la licence des pécheurs, MASS. Profess.
relig. Serm. 4. Parlez-lui, mais songez Que les lois,
les autels, l'honneur, sont outragés, VOLT. Tancr.
il, 6. Je reçus une lettre de milady, où tout ce que
l'amour outragé peut inspirer était exprimé,^DU-
CLOS, OEuv. t. vm, p. 89. "!
OUTRAGEANT, ANTE (ou-tra-jan, jan-t'), adj.
En parlant des choses, qui outrage. Souvenez-vous,
mes frères, des outrageantes paroles dont a usé
M. Jurieu, en m'appelant déclamateur, calomnia-
teur.... BOSS. 2e avert. 12. Certains termes outra-
geants lâchés contre elle [Mme de Pompadour] par
Frédéric, qui n'épargnait ni les femmes, ni les
poètes, avaient blessé le coeur de la marquise, VOLT.
Comment, oeuv. aut. Henr. Un amant qui ne vous
connaît plus, Et qui, craignant surtout qu'à rougir
on l'expose, D'un refus outrageant veut ignorer la
cause, m. Zaïre, iv, 2.
— SYN. OUTRAGEANT, OUTRAGEUX. En raison de 'a
finale, outrageant a rapport particulièrement à l'ac-
tion, et outrageux, à la nature de la chose. Des pa-
roles outrageantes outragent actuellement; des pa-
roles outrageuses sont de la nature de l'outrage. En
outre, outrageux se dit à la fois des personnes et
des choses; outrageant ne se dit que des choses.
t OUTRAGEMENT (ou-tra-je-man), s. m. Action
d'outrager.
— HIST. xvie s. Outragement, COTGRAVE.
— ÉTYM. Outrager; ital. ollraggiamento.
OUTRAGER (ou-tra-jé. Le g prend un e devant
a et o : outrageant, outrageons), v. a. || 1" Offen-
ser cruellement. Tigre, assassine-moi du moins
sans m'outrager, CORN. Poly. v, 3. Qui se laisse
outrager mérite qu'on l'outrage, ID. Uéracl. i, 2. Il
reçut plusieurs blessures, et mourut généreusement
pour sa patrie et pour un prince qui l'avait outra-
gé, FLÉCH. Hist. de Théodose, i, 68 Un discours
trop sincère aisément nous outrage, BOIL. Sat. vu.
Oubliez-vous qui j'aime et qui vous outragez ? RAC.
Iphig. iv, 6. 11 [Dieu] entend les soupirs de l'hum-
ble qu'on outrage, ID. Esth. m, 4. Jean Jacques est
un malade de beaucoup d'esprit et qui n'a d'esprit
que quand il a la fièvre ; i! ne faut ni le guérir,
ni l'outrager, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 9 avril
1761. || 2° Insulter quelqu'un de paroles prononcées
ou écrites. Ah! c'est trop m'outrager. — N'outragez
plus les moits, CORN. Nicom. il, 3. Cruyez qu'il faut
aimer autant que je vous aime, Pour avoir pu
souffrir tous les noms odieux Dont votre amour la
vient d'outrager à mes yeux, BAC. Iphig. ni, 6
Fontenelle, neveu très-zélé du grand Corneille, el
que d'ailleurs Racine avait outragé, nous a laissé
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