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ouï ouï oui
Lettres, t. aï, p. 68. Son advis ne dit rien qu'un o
triste 'oui qui tremble, D'AUB. Tragiques, édit. a
LALANNE, p. 4 42. o
— ÉTYM. La forme primitive est oïî, toujours dis- c
syllabe, et formée du latin Jioc illud, oui cela (hoc c
ayant pris le sens de oui : Ne dit ne o ne non, R. de I
Cambrai 264) ; oil est donc fait comme nennil, c
qui représente non illud, non cela. Picard, awi; c
Berry, voui; wallon, auioi, dans lequel Grandga- (
gnage regarde l'a comme prosthétique ; bourguig. s
vouei ; différents dialectes cités par Grandgagnage a
ai, âï, oï. On trouve dans les anciens textes, quoi- (
que rarement, des formes singulières de ce mot : 1
oal, ouail, ol, odil. f
OUÏ, ÏE (ou-i, ie), part, passé d'ouïr. || 1° Qu'on (
a entendu. Qu'importe que partout mes plaintes j
soient ouïes? TH. CORN. Ariane, v, 6. U fut condamné i
«ans être ouï, BOSS. Var. vu, 34. || 2° Enfermes de i
procédure, ouï le rapport d'un tel. || En cet emploi, il
est invariable. Ouï les témoins. Ouï les parties dans .
leur réplique. 1] Mais on dirait : un jugement rendu <
parties ouïes. Ouïes séparément, ces personnes au- 1
raient peut-être dit autre chose. :
fOUICHE (oui-ch'), interjection populaire qui
marque le doute, l'incrédulité et une sorte de mo- i
querie de celui à qui l'on parle ou dont on parle. <
Ah 1 ouiche, on ne l'aura, vois-tu, qu'avec ma vie,
BEAUMARCH. Mar. de Fig. i, 7.
OUÏCOU (ou-i-kou), s. m. Boisson faite de ma- ;
nioc, de patates, de bananes et de cannes à sucre.
OUÏ-DIRE (ou-i-di-r'; ouï a une demi-aspiration :
les ouï-dire, aux ouï-dire, dites sans liaison : le
ouï-dire, ô ouï-dire), s. m. Ce qu'on ne sait que par
le rapport d'une autre personne. Il ne sait que par
ouï-dire Ce que c'est que la cour, LA FONT. Fabl. vu,
12. Le critique, sans rien approfondir, se contente
de mettre en note ouï-dire, mais une grande partie
de l'histoire n'est fondée que sur des ouï-dire ras-
semblés et comparés, VOLT. Suppl. au siècle de
Louis XIV, l™ part. \\Au plur. Des ouï-dire.
— HIST. XYI° s. Ouir-dire va par ville, LOYSEL,
Instit. 771.
— ÉTYM. 0t«", participe passé d'ouïr, et dire.
OUÏE (ou-ie),'s. f. || i" Celui des cinq sens par
lequel on reçoit les sons. Avoir l'ouïe fine, subtile,
délicate. L'organe de l'ouïe. L'ouïe s'exerce d'une
manière passive et d'une manière active : il y a en-
tre ces deux modes la même différence qu'entre en-
tendre et écouter. Quand tout faillit en toi, plus de
goût, plus d'ouïe, LA FONT. Fabl. vin, l. Il faut faire
entrer les instructions qu'on donne aux enfants
non-seulement par l'ouïe, mais aussi par la vue,
NICOLE, Édite, du prince, dans RICHELET. Quand nous
disons avec saint Paul que la foi vient de l'ouïe,
nous exprimons par ces termes l'effet particulier de
la prédication, BOSS. Euchar. n, 3. De tous les
sens, l'ouïe est celui qui trouble le plus l'âme, qui
la frappe et l'émeut avec le plus de promptitude,
ROLLIN, flïsf. anc. OEuv. t. ix, p. 503, dans POU-
GENS. L'ouïe est, après la vue, le sens le plus par-
fait chez les oiseaux; ils forment un grand peuple
de musiciens, BONNET, Contempl. nat. m, 27.
L'ouïe a une finesse et une précision qui saisit les
nuances les plus légères : tandis que l'oeil sépare
grossièrement les couleurs et remarque à peine la
quatre-centième partie r!'une ligne, l'oreille aper-
çoit le comma, qui est pour elle une quantité bien
autrement petite, SENNEBIER, ESS. art d'observ. t. i,
p. 191, dans POUGENS. || Fig. Le Saint-Esprit donne
aux oreilles [du grand corps de l'Église] d'entendre
et d'être l'ouïe commune de tous les membres, FÊN.
t. n, p. 25. || 2° Acte d'ouïr, audition, usité seulement
en ce sens dans les locutions suivantes. || Terme fo-
restier. Ouïe de la cognée, espace qui entoure la
coupe, et dans lequel on ne pourrait enlever du
bois sans que le bruit de la cognée ne fût entendu
de la coupe. Les marchands demeureront responsa-
bles de tous les délits qui se feront à l'ouïe de la co-
gnée aux environs de leurs ventes, Ordonn. des
eaux et forêts, titre xv, 51. || X l'ouïe de, à l'audi-
tion de..., locution bonne, qu'on dit à Genève et
qui appartient au style réfugié (style des protes-
tants français chassés par la révocation de l'édit
de Nantes). X l'ouïe de ces mêmes sons.... CH.
BONNET, Contempl. nat. xn, 28. X l'ouïe d'un nom
aussi respectable que celui de la vertu, il me
semble.... LENFANT, Premier sermon, dans HUM-
EERT, Gloss. gên. || X perte d'ouïe, loc. adv. Aussi
loin que l'ouïe peut s'étendre. Quand je me trouve
dans une vaste plaine, disait un aveugle, en por-
tant la main à son oreille et en étendant le bras
avec un geste très-expressif, il me semble que je
suis à perte d'ouïe, DUFAU. || 3° S. f. pi. Les ouïes,
organes que les poissons ont aux côtés de la tête, j'
ainsi dits par assimilation des ouïes avec des o
oreilles; ce sont deux appareils respiratoires pla- ii
ces de chaque côté de la tête, formés par les bran- p
chies et protégés, chez la plupart, par les opercules, u
Les vrais poissons n'ont point de poumons, ils ont j<
des ouïes qui leur en tiennent lieu; tous les céta- 1<
ces, au contraire, ont de vrais poumons, BONNET, r>
Contempl. nat'. xn, 27. || Fig. 11 a les ouïes pâles, li
se dit d'un homme dont le visage fait paraître qu'il P
a été malade, qu'il a eu quelque grande affliction ti
(locution qui vient de ce que l'on reconnaît à la g
blancheur des ouïes que le poisson n'est pas Ti
frais). || Il se dit aussi des ouvertures où sont pla- d
cées les ouïes. Prendre une carpe par les ouïes, c
H 4° Fig. Terme de luthier. Les ouïes, les ouvertu- t
res qui sont sur la table de certains instruments de l
musique, et qui contribuent à augmenter le son. 's
— HIST. xi° s. Del cor qu'il tient, Poïe en est mult s
grant, Ch. de Roi. CXXXII. ||xne s. Tervagan [il] Sert c
quanqu'il'pot lez l'oïe, Ronc. p. 416. Trois fois [il] ï
le sonne, si loinz en va l'oïe, ib. 142. ||xin° s. Et l
si ne vous chaut d'escouter Ceus qui sont plaîn de (
vilonie ; Errant [aussitôt] lor fêtes sorde oïe, Lai t
du conseil. Briel'ment cis leus [ce lieu] n'a point i
d'oïe; Vostre vois ne puet estre oïe, Fors que de 1
moi tant solement, la Rose, 16625. Li quens Ro- (
bers de Flandres part de la baronie, X Aras est ve- (
nus à Clémence s'amie, Souavet li conseille douce- i
ment en l'oïe : Dame, jou ai la crois, Ch. d'Ant. i, <.
902. Et s'il [des arbitres] ooient el point que li arbi- 1
trages fu encarquiés, et après il deviennent sourt i
qu'il n'oent goûte, on le doit atendre un an et un i
jorpor savoir s'ilrauroit s'oye, BEAUM. XLI, 11. || xv" s. :
Et puis assembler les peult-on, Comme j'ay dict en '.
la raison Qui te doibt entrer en l'ouye, la Font.
51 s. || xvi* s. Il devint enfin si peureux, qu'il trem-
bloit à la veue du moindre esclair et à l'ouïe du ;
moindre tonnerre, D'AUB. Conf. i, 7. Les aiguillons '.
de la vive sont vénéneux, principalement ceux qui i
sont au bout de ses ouyes, PARÉ, XXIH, 40.
— ÉTYM. Ouï.
f OUILLAGE (ou-lla-j', U mouillées), s. m. Ac-
tion d'ouiller, nommée aussi remplissage. Les opé-
rations que la conservation des boissons exige en
route, telles que les transvasions, le. rabattage des
pièces et Pouillage, seront permises pour les bois-
sons déclarées en transit, Loi 8 déc. 4 814, art. 14.
— HIST. xive s. Que nulz taverniers soit si hardis
qu'il acheté vin de buffet pour faire oeuilliage ne
remplage, DU CANGE, implagium.
— ÉTYM. Ouiller.
| OUILLER (ou-llé, U mouillées), v. a. Ajouter
du vin de même origine à celui qui a diminué dans
les tonneaux par l'évaporation et l'extravasement
de l'écume lors de la fermentation. Un bon vigneron
doit ouiller chaque matin ses tonneaux jusqu'à ce
qu'il n'en sorte plus d'écume. 11 y a des pays où
l'on ouille tous les jours pendant le premier mois,
GENLIS, Maison rust. t. ni, p. 291, dans POUGENS.
— HIST. xiv" s. Quant les deux tonneaux sont, dé-
valez de la nef dedens les charretes et illec aemplis
et aeulliés par le marchaant, que il ne les sont de-
puis tenus à emplir ne euiller en meson ne en ce-
lier, LU CANGE, implagium. ||xvc s. Le fermier fut
condempné à rendre et restituer la pipe de vin, et,
se pleine n'estoit, à la voilier et emplir, ID. ib. Et
en pourrez tant user et si longuement vous y aouil-
ler, que trop en avoir pris vous fera souffreteux,
A. CHARTIER, Quadriloge invectif. Quand les autres
sont oillez sans desserte des biens que tu cuides
avoir desservis, ID. l'Espérance ou consolation.
|| xvic s. De mois en mois on recouvrira les ton-
neaux, pour autant de fois les auillier ou remplir
de bon vin. — Auillier les vins avec de Peau est
meilleur qu'avec du vin, tant pour le goust que
■ pour la garde, o. DE SERRES, 247. Le vaisseau où
■ séjournera ceste malvoisie sera bien bousché, et
: tous jours plein : ce qu'on fera, en le auillant sou-
■ vent avec de l'hydromel, ID. 829. Le roi m'a tantost
; fait de grandes complaintes du peu d'amour et fidel-
■ lité qu'il trouvoit entre les siens quoique ouillez
; de bienfaits, D'AUB. Hist. 3, 187.
— ÉTYM. OEil, comme le dit du Cange : ouiller
i c'est remplir jusqu'à l'oeil, jusqu'au bqndon. Cette
i étymologie écarte le latin olla, cruche, qui convient
■ mal aux diverses formes de ce verbe.
i OUÏR (ou-ir. Des grammaires disent que ce mot
: a une demi-aspiration; cela esl contre l'usage- qui
élide l'c devant ouïr: l'ouïr), j'ois, tu ois, il oit,
nous oyons, vous oy ez, ils oient ; j'oyais, nous oyions;
j'ouïs, nous ouïmes; j'oirai, nousoirons, ou j'orrai,
nous orrons; j'oirais ou j'orrais ; oyons, oyez; que
j'oye, que nous oyions, qu'ils oient; que j'ouïsse;
oyant; ouï, v. a. Cette conjugaison, très-régulière, est
inusitée, excepté à l'infinitif présent et au participe
passé, selon l'Académie ; mais il faut ajouter comme
usités encore le parfait défini et l'imparfait du sub-
jonctif; les autres temps ne s'emploient que dans
le style marolique ; pourtant il serait bien utile de
remettre en usage oyant, et de dire en oyant, au
lieu de en entendant, qui est si désagréable à
l'oreille. || i° Recevoir les sons par l'oreille, en-
tendre. 11 m'est avis que je l'ois qui tient ce lan-
gage à la fortune, MALH. Traité des bienf. de Sé-
nèque-, i, 9. Et le peuple, qui tremble aux frayeurs
de la guerre, Si ce n'est pour danser n'orra plus
de tambours, ID. II, 1. C'est un miracle que je n'en-
tends point; et, quand j'ai ouï les religieuses de
Loudun parler latin et grec, je n'ai pas été si étonné,
VOIT. Lett. 45. Si j'ois maintenant quelque bruit,
si je vois ce soleil, DESC. Méd. m, 7. Aussitôt on ouït
d'une commune voix Se plaindre de leur desti-
née Les citoyennes des étangs, LA FONT. Fabl. vî,
12. Quel charme de s'ouïr louer par une bouche
Qui, même sans s'ouvrir, nous-enchante et nous
touche? ID. Filles de Minée. Et nous n'oyions ja-
mais passer devant chez nous Cheval, àne ou mu-
let.... MOL. Éc. des f. i, 3. Hé, je vous en conjure
de toute la dévotion de mon coeur, que nous
oyions quelque chose qu'on ait fait pour nous,
ID. Préc. 12. Et voilà de quoi j'ouïs l'autre jour
se plaindre Molière, ID. Impromptu, 3. Oyez-vous
la friponne? elle parle pour soi, TH. CORN, le Charme
de la voix, v, 2. J'ai ouï dire à notre grand prince
qu'à la journée de Nordlingue, ce qui l'assurait du
succès, c'est qu'il connaissait M. de Tureune dont
l'habileté consommée.... BOSS. Louis de Bourbon. Et
vous, sainte compagnie, qui avez désiré d'ouïr de ma
bouche le panégyrique de votre père, ID. BOUT-
going. Quelle partie du monde habitable n'a pas ou":
les victoires du prince de Condé et les merveilles
de sa vie? ID. Louis de Bourbon. On vit souffrir
Mme d'Aiguillon, mais on ne l'ouït pas se plaindre,
FLÉCH. Mme d'Aiguillon. De son triomphe affreux je
le verrai jouir, Et conter votre honte à qui vou-
dra l'ouïr, RAC. Phèdre, ni, 3. A-t-on jamais oui
parler d'aventures si merveilleuses? FÉN. Tél. vu. Des
terres presque inconnues ouïrent la parole de vie,
MASS, Or. fun. Villars. Prêt à verser son sang,
qu'ai-je ouï? qu'ai-je vu? VOLT. Fanal, m, 8.
Oyez n'est plus usité qu'au barreau; on a con-
servé ce mot en Angleterre; les huissiers disent
ois, sans savoir ce qu'ils disent, m. Comment. Corn.
Poly. in, 2 (les Anglais écrivent non ois, mais oyes,
qu'ils prononcent ôièce, et qui est le français
oyes). J'avais toujours ouï dire quïl est difficile de
mourir; je touche à ce dernier moment, et je ne
trouve pas cette résolution si pénible, DUCLOS, Règne
de Louis XIV, OEuv. t. v, p. 148. On n'oyait dans
ce gouffre de vapeurs [du haut du Vésuve] que le sif-
flement du vent et le bruit lointain de la mer, sur
les côtes d'Herculanum, CHATEAUB. Italie, le Vé-
suve. U Ouïr la messe, assister à la messe. J'oyais
un de ces jours la messe à deux genoux, RÉGNIER,
Sat. vm. || 2° Ecouter, prêter attention, donner au-
dience. Un juge doit ouïr les deux parties. Oyons :
; — Dorante : Sa courtoisie est extrême et m'étonno,
CORN. Suite du Menteur,!, 2. Quoi ! mon père étant
. mort et presque entre mes bras, Son sang criera
• vengeance et je ne l'orrai pas, ID. Cid, m, 3. Oyez
ce que les dieux vous font savoir par moi,,iD. Cinna,
i v, 3. Il ne faut jamais dire aux gens : Ecoulez un
> bon mot, oyez une merveille, LA FOKT. Fabl. xi, 9.
, Je condamnai les dieux, et, sans plus rien ouïr,
- Fis voeu, sur leurs autels, de leur désobéir, RAC.
' lphig. i, l. Le parlement de Provence commença
t par condamner dix-neuf habitants de Mérindol, leurs
i femmes et leurs enfants, à être brûlés, sans ouïr
t aucun d'eux, VOLT. Hist. pari. ch. 19. La nuit re-
t vient son ombre [du ménétrier] : Oyez ces sons loin-
■ tains, BÉR. Ménélr. de Meud. || 3? Écouter favorable
t ment, exaucer. Daignez ouïr nos voeux. || 4° Recevoir
■ une déposition. Nous venons d'ouïr un martyr qui
: fait gloire d'avoir bien servi les empereurs à 1&.
guerre, BOSS. 5e avertiss. § 12. || En termes de pro-
" cédure, ouïr des témoins, recevoir leurs dépositions.
; Les témoins sont ouïs, son procès est tout fait, TH.
t CORN. Comte d'Ess. n, 2. Le demandeur faisait ouïr
ses témoins pour établir sa demande; le défen-
t deur faisait ouïr les siens pour se justifier, MON-
i TESQ. Esp. xxviii, 13. Il Ancien terme de procédure
, criminelle. Être assigné pour être °uï, être as-
; signé pour répondre en personne devant le juge.
Décret d'assigné pour être ouï, ordonnance judi-
; ciaire qui assignait un prévenu à comparaître en
ouï ouï oui
Lettres, t. aï, p. 68. Son advis ne dit rien qu'un o
triste 'oui qui tremble, D'AUB. Tragiques, édit. a
LALANNE, p. 4 42. o
— ÉTYM. La forme primitive est oïî, toujours dis- c
syllabe, et formée du latin Jioc illud, oui cela (hoc c
ayant pris le sens de oui : Ne dit ne o ne non, R. de I
Cambrai 264) ; oil est donc fait comme nennil, c
qui représente non illud, non cela. Picard, awi; c
Berry, voui; wallon, auioi, dans lequel Grandga- (
gnage regarde l'a comme prosthétique ; bourguig. s
vouei ; différents dialectes cités par Grandgagnage a
ai, âï, oï. On trouve dans les anciens textes, quoi- (
que rarement, des formes singulières de ce mot : 1
oal, ouail, ol, odil. f
OUÏ, ÏE (ou-i, ie), part, passé d'ouïr. || 1° Qu'on (
a entendu. Qu'importe que partout mes plaintes j
soient ouïes? TH. CORN. Ariane, v, 6. U fut condamné i
«ans être ouï, BOSS. Var. vu, 34. || 2° Enfermes de i
procédure, ouï le rapport d'un tel. || En cet emploi, il
est invariable. Ouï les témoins. Ouï les parties dans .
leur réplique. 1] Mais on dirait : un jugement rendu <
parties ouïes. Ouïes séparément, ces personnes au- 1
raient peut-être dit autre chose. :
fOUICHE (oui-ch'), interjection populaire qui
marque le doute, l'incrédulité et une sorte de mo- i
querie de celui à qui l'on parle ou dont on parle. <
Ah 1 ouiche, on ne l'aura, vois-tu, qu'avec ma vie,
BEAUMARCH. Mar. de Fig. i, 7.
OUÏCOU (ou-i-kou), s. m. Boisson faite de ma- ;
nioc, de patates, de bananes et de cannes à sucre.
OUÏ-DIRE (ou-i-di-r'; ouï a une demi-aspiration :
les ouï-dire, aux ouï-dire, dites sans liaison : le
ouï-dire, ô ouï-dire), s. m. Ce qu'on ne sait que par
le rapport d'une autre personne. Il ne sait que par
ouï-dire Ce que c'est que la cour, LA FONT. Fabl. vu,
12. Le critique, sans rien approfondir, se contente
de mettre en note ouï-dire, mais une grande partie
de l'histoire n'est fondée que sur des ouï-dire ras-
semblés et comparés, VOLT. Suppl. au siècle de
Louis XIV, l™ part. \\Au plur. Des ouï-dire.
— HIST. XYI° s. Ouir-dire va par ville, LOYSEL,
Instit. 771.
— ÉTYM. 0t«", participe passé d'ouïr, et dire.
OUÏE (ou-ie),'s. f. || i" Celui des cinq sens par
lequel on reçoit les sons. Avoir l'ouïe fine, subtile,
délicate. L'organe de l'ouïe. L'ouïe s'exerce d'une
manière passive et d'une manière active : il y a en-
tre ces deux modes la même différence qu'entre en-
tendre et écouter. Quand tout faillit en toi, plus de
goût, plus d'ouïe, LA FONT. Fabl. vin, l. Il faut faire
entrer les instructions qu'on donne aux enfants
non-seulement par l'ouïe, mais aussi par la vue,
NICOLE, Édite, du prince, dans RICHELET. Quand nous
disons avec saint Paul que la foi vient de l'ouïe,
nous exprimons par ces termes l'effet particulier de
la prédication, BOSS. Euchar. n, 3. De tous les
sens, l'ouïe est celui qui trouble le plus l'âme, qui
la frappe et l'émeut avec le plus de promptitude,
ROLLIN, flïsf. anc. OEuv. t. ix, p. 503, dans POU-
GENS. L'ouïe est, après la vue, le sens le plus par-
fait chez les oiseaux; ils forment un grand peuple
de musiciens, BONNET, Contempl. nat. m, 27.
L'ouïe a une finesse et une précision qui saisit les
nuances les plus légères : tandis que l'oeil sépare
grossièrement les couleurs et remarque à peine la
quatre-centième partie r!'une ligne, l'oreille aper-
çoit le comma, qui est pour elle une quantité bien
autrement petite, SENNEBIER, ESS. art d'observ. t. i,
p. 191, dans POUGENS. || Fig. Le Saint-Esprit donne
aux oreilles [du grand corps de l'Église] d'entendre
et d'être l'ouïe commune de tous les membres, FÊN.
t. n, p. 25. || 2° Acte d'ouïr, audition, usité seulement
en ce sens dans les locutions suivantes. || Terme fo-
restier. Ouïe de la cognée, espace qui entoure la
coupe, et dans lequel on ne pourrait enlever du
bois sans que le bruit de la cognée ne fût entendu
de la coupe. Les marchands demeureront responsa-
bles de tous les délits qui se feront à l'ouïe de la co-
gnée aux environs de leurs ventes, Ordonn. des
eaux et forêts, titre xv, 51. || X l'ouïe de, à l'audi-
tion de..., locution bonne, qu'on dit à Genève et
qui appartient au style réfugié (style des protes-
tants français chassés par la révocation de l'édit
de Nantes). X l'ouïe de ces mêmes sons.... CH.
BONNET, Contempl. nat. xn, 28. X l'ouïe d'un nom
aussi respectable que celui de la vertu, il me
semble.... LENFANT, Premier sermon, dans HUM-
EERT, Gloss. gên. || X perte d'ouïe, loc. adv. Aussi
loin que l'ouïe peut s'étendre. Quand je me trouve
dans une vaste plaine, disait un aveugle, en por-
tant la main à son oreille et en étendant le bras
avec un geste très-expressif, il me semble que je
suis à perte d'ouïe, DUFAU. || 3° S. f. pi. Les ouïes,
organes que les poissons ont aux côtés de la tête, j'
ainsi dits par assimilation des ouïes avec des o
oreilles; ce sont deux appareils respiratoires pla- ii
ces de chaque côté de la tête, formés par les bran- p
chies et protégés, chez la plupart, par les opercules, u
Les vrais poissons n'ont point de poumons, ils ont j<
des ouïes qui leur en tiennent lieu; tous les céta- 1<
ces, au contraire, ont de vrais poumons, BONNET, r>
Contempl. nat'. xn, 27. || Fig. 11 a les ouïes pâles, li
se dit d'un homme dont le visage fait paraître qu'il P
a été malade, qu'il a eu quelque grande affliction ti
(locution qui vient de ce que l'on reconnaît à la g
blancheur des ouïes que le poisson n'est pas Ti
frais). || Il se dit aussi des ouvertures où sont pla- d
cées les ouïes. Prendre une carpe par les ouïes, c
H 4° Fig. Terme de luthier. Les ouïes, les ouvertu- t
res qui sont sur la table de certains instruments de l
musique, et qui contribuent à augmenter le son. 's
— HIST. xi° s. Del cor qu'il tient, Poïe en est mult s
grant, Ch. de Roi. CXXXII. ||xne s. Tervagan [il] Sert c
quanqu'il'pot lez l'oïe, Ronc. p. 416. Trois fois [il] ï
le sonne, si loinz en va l'oïe, ib. 142. ||xin° s. Et l
si ne vous chaut d'escouter Ceus qui sont plaîn de (
vilonie ; Errant [aussitôt] lor fêtes sorde oïe, Lai t
du conseil. Briel'ment cis leus [ce lieu] n'a point i
d'oïe; Vostre vois ne puet estre oïe, Fors que de 1
moi tant solement, la Rose, 16625. Li quens Ro- (
bers de Flandres part de la baronie, X Aras est ve- (
nus à Clémence s'amie, Souavet li conseille douce- i
ment en l'oïe : Dame, jou ai la crois, Ch. d'Ant. i, <.
902. Et s'il [des arbitres] ooient el point que li arbi- 1
trages fu encarquiés, et après il deviennent sourt i
qu'il n'oent goûte, on le doit atendre un an et un i
jorpor savoir s'ilrauroit s'oye, BEAUM. XLI, 11. || xv" s. :
Et puis assembler les peult-on, Comme j'ay dict en '.
la raison Qui te doibt entrer en l'ouye, la Font.
51 s. || xvi* s. Il devint enfin si peureux, qu'il trem-
bloit à la veue du moindre esclair et à l'ouïe du ;
moindre tonnerre, D'AUB. Conf. i, 7. Les aiguillons '.
de la vive sont vénéneux, principalement ceux qui i
sont au bout de ses ouyes, PARÉ, XXIH, 40.
— ÉTYM. Ouï.
f OUILLAGE (ou-lla-j', U mouillées), s. m. Ac-
tion d'ouiller, nommée aussi remplissage. Les opé-
rations que la conservation des boissons exige en
route, telles que les transvasions, le. rabattage des
pièces et Pouillage, seront permises pour les bois-
sons déclarées en transit, Loi 8 déc. 4 814, art. 14.
— HIST. xive s. Que nulz taverniers soit si hardis
qu'il acheté vin de buffet pour faire oeuilliage ne
remplage, DU CANGE, implagium.
— ÉTYM. Ouiller.
| OUILLER (ou-llé, U mouillées), v. a. Ajouter
du vin de même origine à celui qui a diminué dans
les tonneaux par l'évaporation et l'extravasement
de l'écume lors de la fermentation. Un bon vigneron
doit ouiller chaque matin ses tonneaux jusqu'à ce
qu'il n'en sorte plus d'écume. 11 y a des pays où
l'on ouille tous les jours pendant le premier mois,
GENLIS, Maison rust. t. ni, p. 291, dans POUGENS.
— HIST. xiv" s. Quant les deux tonneaux sont, dé-
valez de la nef dedens les charretes et illec aemplis
et aeulliés par le marchaant, que il ne les sont de-
puis tenus à emplir ne euiller en meson ne en ce-
lier, LU CANGE, implagium. ||xvc s. Le fermier fut
condempné à rendre et restituer la pipe de vin, et,
se pleine n'estoit, à la voilier et emplir, ID. ib. Et
en pourrez tant user et si longuement vous y aouil-
ler, que trop en avoir pris vous fera souffreteux,
A. CHARTIER, Quadriloge invectif. Quand les autres
sont oillez sans desserte des biens que tu cuides
avoir desservis, ID. l'Espérance ou consolation.
|| xvic s. De mois en mois on recouvrira les ton-
neaux, pour autant de fois les auillier ou remplir
de bon vin. — Auillier les vins avec de Peau est
meilleur qu'avec du vin, tant pour le goust que
■ pour la garde, o. DE SERRES, 247. Le vaisseau où
■ séjournera ceste malvoisie sera bien bousché, et
: tous jours plein : ce qu'on fera, en le auillant sou-
■ vent avec de l'hydromel, ID. 829. Le roi m'a tantost
; fait de grandes complaintes du peu d'amour et fidel-
■ lité qu'il trouvoit entre les siens quoique ouillez
; de bienfaits, D'AUB. Hist. 3, 187.
— ÉTYM. OEil, comme le dit du Cange : ouiller
i c'est remplir jusqu'à l'oeil, jusqu'au bqndon. Cette
i étymologie écarte le latin olla, cruche, qui convient
■ mal aux diverses formes de ce verbe.
i OUÏR (ou-ir. Des grammaires disent que ce mot
: a une demi-aspiration; cela esl contre l'usage- qui
élide l'c devant ouïr: l'ouïr), j'ois, tu ois, il oit,
nous oyons, vous oy ez, ils oient ; j'oyais, nous oyions;
j'ouïs, nous ouïmes; j'oirai, nousoirons, ou j'orrai,
nous orrons; j'oirais ou j'orrais ; oyons, oyez; que
j'oye, que nous oyions, qu'ils oient; que j'ouïsse;
oyant; ouï, v. a. Cette conjugaison, très-régulière, est
inusitée, excepté à l'infinitif présent et au participe
passé, selon l'Académie ; mais il faut ajouter comme
usités encore le parfait défini et l'imparfait du sub-
jonctif; les autres temps ne s'emploient que dans
le style marolique ; pourtant il serait bien utile de
remettre en usage oyant, et de dire en oyant, au
lieu de en entendant, qui est si désagréable à
l'oreille. || i° Recevoir les sons par l'oreille, en-
tendre. 11 m'est avis que je l'ois qui tient ce lan-
gage à la fortune, MALH. Traité des bienf. de Sé-
nèque-, i, 9. Et le peuple, qui tremble aux frayeurs
de la guerre, Si ce n'est pour danser n'orra plus
de tambours, ID. II, 1. C'est un miracle que je n'en-
tends point; et, quand j'ai ouï les religieuses de
Loudun parler latin et grec, je n'ai pas été si étonné,
VOIT. Lett. 45. Si j'ois maintenant quelque bruit,
si je vois ce soleil, DESC. Méd. m, 7. Aussitôt on ouït
d'une commune voix Se plaindre de leur desti-
née Les citoyennes des étangs, LA FONT. Fabl. vî,
12. Quel charme de s'ouïr louer par une bouche
Qui, même sans s'ouvrir, nous-enchante et nous
touche? ID. Filles de Minée. Et nous n'oyions ja-
mais passer devant chez nous Cheval, àne ou mu-
let.... MOL. Éc. des f. i, 3. Hé, je vous en conjure
de toute la dévotion de mon coeur, que nous
oyions quelque chose qu'on ait fait pour nous,
ID. Préc. 12. Et voilà de quoi j'ouïs l'autre jour
se plaindre Molière, ID. Impromptu, 3. Oyez-vous
la friponne? elle parle pour soi, TH. CORN, le Charme
de la voix, v, 2. J'ai ouï dire à notre grand prince
qu'à la journée de Nordlingue, ce qui l'assurait du
succès, c'est qu'il connaissait M. de Tureune dont
l'habileté consommée.... BOSS. Louis de Bourbon. Et
vous, sainte compagnie, qui avez désiré d'ouïr de ma
bouche le panégyrique de votre père, ID. BOUT-
going. Quelle partie du monde habitable n'a pas ou":
les victoires du prince de Condé et les merveilles
de sa vie? ID. Louis de Bourbon. On vit souffrir
Mme d'Aiguillon, mais on ne l'ouït pas se plaindre,
FLÉCH. Mme d'Aiguillon. De son triomphe affreux je
le verrai jouir, Et conter votre honte à qui vou-
dra l'ouïr, RAC. Phèdre, ni, 3. A-t-on jamais oui
parler d'aventures si merveilleuses? FÉN. Tél. vu. Des
terres presque inconnues ouïrent la parole de vie,
MASS, Or. fun. Villars. Prêt à verser son sang,
qu'ai-je ouï? qu'ai-je vu? VOLT. Fanal, m, 8.
Oyez n'est plus usité qu'au barreau; on a con-
servé ce mot en Angleterre; les huissiers disent
ois, sans savoir ce qu'ils disent, m. Comment. Corn.
Poly. in, 2 (les Anglais écrivent non ois, mais oyes,
qu'ils prononcent ôièce, et qui est le français
oyes). J'avais toujours ouï dire quïl est difficile de
mourir; je touche à ce dernier moment, et je ne
trouve pas cette résolution si pénible, DUCLOS, Règne
de Louis XIV, OEuv. t. v, p. 148. On n'oyait dans
ce gouffre de vapeurs [du haut du Vésuve] que le sif-
flement du vent et le bruit lointain de la mer, sur
les côtes d'Herculanum, CHATEAUB. Italie, le Vé-
suve. U Ouïr la messe, assister à la messe. J'oyais
un de ces jours la messe à deux genoux, RÉGNIER,
Sat. vm. || 2° Ecouter, prêter attention, donner au-
dience. Un juge doit ouïr les deux parties. Oyons :
; — Dorante : Sa courtoisie est extrême et m'étonno,
CORN. Suite du Menteur,!, 2. Quoi ! mon père étant
. mort et presque entre mes bras, Son sang criera
• vengeance et je ne l'orrai pas, ID. Cid, m, 3. Oyez
ce que les dieux vous font savoir par moi,,iD. Cinna,
i v, 3. Il ne faut jamais dire aux gens : Ecoulez un
> bon mot, oyez une merveille, LA FOKT. Fabl. xi, 9.
, Je condamnai les dieux, et, sans plus rien ouïr,
- Fis voeu, sur leurs autels, de leur désobéir, RAC.
' lphig. i, l. Le parlement de Provence commença
t par condamner dix-neuf habitants de Mérindol, leurs
i femmes et leurs enfants, à être brûlés, sans ouïr
t aucun d'eux, VOLT. Hist. pari. ch. 19. La nuit re-
t vient son ombre [du ménétrier] : Oyez ces sons loin-
■ tains, BÉR. Ménélr. de Meud. || 3? Écouter favorable
t ment, exaucer. Daignez ouïr nos voeux. || 4° Recevoir
■ une déposition. Nous venons d'ouïr un martyr qui
: fait gloire d'avoir bien servi les empereurs à 1&.
guerre, BOSS. 5e avertiss. § 12. || En termes de pro-
" cédure, ouïr des témoins, recevoir leurs dépositions.
; Les témoins sont ouïs, son procès est tout fait, TH.
t CORN. Comte d'Ess. n, 2. Le demandeur faisait ouïr
ses témoins pour établir sa demande; le défen-
t deur faisait ouïr les siens pour se justifier, MON-
i TESQ. Esp. xxviii, 13. Il Ancien terme de procédure
, criminelle. Être assigné pour être °uï, être as-
; signé pour répondre en personne devant le juge.
Décret d'assigné pour être ouï, ordonnance judi-
; ciaire qui assignait un prévenu à comparaître en
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