OSE OSE OSI
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maisons, et même dans les champs où les oscilles
étaient suspendues aux arbres, pour servir de pré-
servatif infaillible contre les enchantements, LE-
GOARANT. . . ■■ , , . - ■ ,
— ÉTYM. Lat. oscillum (voy. OSCILLER).
OSCILLER (o-ssil-ié), «. n. Se mouvoir alternati-
vement en deux sens contraires. Toutes choses
d'ailleurs égales, un pendule plus long oscille plus
lenterîient, CONDIL. Art de rais, v, 8. Dans ce siè-
cle si fertile en découvertes, Galilée avait observé
que le pendule oscille en temps égaux, BAILLY,
Bist. astr. mod. t. m, p. 323. Comme l'un de ces
astres [l'étoile du matin et l'étoile du soir] ne se
montrait jamais que l'autre n'eût disparu, on jugea
enfin que c'était la même planète qui oscillait de
chaque côté'du soleil, LAPLACE, Expos, i, 5. || Par
extension, il se dit d'un mouvement apparent d'os-
cillation dû au papillotement de la vue. On voyait
les forêts et les monts s'ébranler, Et dans l'air incer-
tain les astres osciller, ST-LAMB. Sais. iv. || Fig. Il se
relègue dans la classe^de ceux qui oscillent entre le
vice et la vertu, DIDER. Claude et Nér. H, 64. Les
nations ont toutes oscillé de la barbarie à l'état po-
licé, de l'état policé à la barbarie, RAYNAL, Hist.
phil. xix, 2. || Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Lat. oscillari. Corssen [Journal de Kuhn,
xv, i BG) pense qa'osaiZum, comme osculum, signifiant
petit visage, petit masque, poupée, est l'origine de
ce mot, et qu'oscilîare est le dénominatif qui dési-
gne le mouvement de ces poupées suspendues à des
branches; trois vers de Virgile (Géorgiques, n, 398)
rendent cela très-vraisemblable (voy. OSCILLE).
t OSCINE (o-ssi-n'), s. || 1° S. m. pi. Il se dit quel-
quefois, en français, des oiseaux dont les Romains
consultaient le chant pour en tirer des augures.
|| 2° S. /. Oseine dévastante, insecte qui fait du
mal aux grains dans les greniers.
— ÉTYM. Lat. oscen, bscihis, quasi ore canens,
comme chautant de la bouche, dit Varron.
f OSCITANT, ANTE (o-ssi-tan, tan-t'), adj. Terme
de médecine. Fièvre oscitante, fièvre accompagnée
de bâillements fréquents.
— ÉTYM. Lat. bscitare, bâiller.
t OSCULATEUR, TRICE (o-sku-la-teur, tris'),
adj. Terme de géométrie. Cercle oscillateur, courbe
osculatrice, solide osculateur, cercle, courbe, Solide
quia deux éléments infinitésimaux communs avec
une autre courbe, présente la même courbure
qu'elle, et sert à en estimer la courbure. On peut tou-
jours à chaque point de sa surface [de la terre] con-
cevoir un ellipsoïde osculateur qui se confonde sen-
siblement avec elle dans une petite étendue autour
du point d'osculation, LAPLACE, Exp. l, 4 2. || Lignes
osculatrices l'une de l'autre, lignes qui ont le
même rayon de courbure à leur point de contact.
H Deux surfaces sont dites osculatrices l'une de l'au-
tre en un point où la normale est commune, lors-
que toutes les sections normales sont respective-
ment osculatrices.
— ÉTYM. Voy. OSCULATION.'
f CSCULATION (o-sku-la-sion), s. f. Terme de
géométrie. Le genre de contact propre aux courbes
dites osculatrices. || On dit aussi contact du 2e ordre.
— ÉTYM. Lat. osculari, baiser, de osculum, bai-
ser, proprement petite bouche (voy. OSCULE).'
f OSCDLE (o-sku-1'), s. m. || i° Terme de bota-
nique. Petite ouverture située à la face externe des
grains de pollen. || 2° Terme de zoologie. Suçoir qui
garnit le corps des taenias.
— ÉTYM. Lat. osculum, petite bouche, diminutif
de os, bouche (voy. ORAL).
t OSCULE, ÉK (o-sku-lé, lée), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a des suçoirs bien apparents.
— ÉTYM. Oscule.'
f ....OSE, finale représentant la finale grecque
*>s'applique aux maladies chroniques.
OSÉ,ÉE (ô-zé, zée), part.passé d'oser. || 1° Tenté
avecaudace. Un rapt osé enpleinjour. || 2° Qui tente
avec audace. Sera-t-il assez osé pour dire....Il n'y a
point do maladie si osée que de se jouer à la per-
sonne d'un médecin, MOL. Mal. im. m,,22.
OSEILLE (o-zè-ir, 7Ï mouillées,' et non o-zè-ye),
Il i° s. f. Nom de plante qui désigne surtout plu-
sieurs espèces du genre rumex (polygonéés), savoir
la grands oseille, ou oseille sauvage, ou oseille com-
mune, rutnea; acelosa, L. et la petite oseille ou
oseille de brebis, rumex acetosella, l'oseille épi-
nard, ou parelle, ou patience, rumex palientia, L.
et aussi l'oxalide oseille, ou surelle, appelée petite
oseille, ose-Ile ronde, alléluia, pain à coucou, pain
de coucou, oseille à trois feuilles, oseille de bû-
îheron, etc. et dont on extrait le sel d'oseille, oxa-
lis acetosella, Linné, famille des oxalidées. Là
croissait à plaisir l'oseille et la lailue,LA FONT. Fabl.
iv, 4. y Dans une sorte d'argot. La faire à l'oseille à
quelqu'un, se moquer de lui, le duper (par un jeu
de mots roulant sur le double sens de faire une plai-
santerie et de faire un plat, une farce à l'oseille).
Ne pas se la laisser faire à l'oseille, ne pas se lais-
ser duper. Il 2° Oseille de Guinée, un des noms sous
lesquels on a désigné l'hibiscus acide (malvacées),
originaire de Guinée, et qui est l'hibiscus sabda-
riffa de Linné.
— HIST. XVI" s. Jus d'ozeille champestre et do-
mestique, PARÉ, XXIV, 22.
— ÉTYM. Forme non latine oxalia, du lat. oxalis;
grec, ôÇaXiç, oseille, de ôB?, acide.
OSER (ô-zé), t). a. H 1" Tenter avec audace. Osez
ce qu'ont osé tant d'autres conquérants, ROTR. An-
tig. 1.1, 4. Sachant ce que je puis, ayant vu ce que
j'ose, Croit-il que m'offenser ce soit si peu de chose?
CORN. Médée, 1, 4. II connaissait, dans le parti, de
ces fiers courages dont l'esprit extrême ose tout,
BOSS. le Tellier. Pourquoi faut-il, ingrat.... Que vous
n'osiez pour moi ce que j'osais pour vous? RAC. Baj.
11, 3. Dans ces moments d'étonnement qui suivent
une action inopinée, il est facile de faire tout ce qu'on
peut oser, MONTESQ. Rom. 4 2. On sait ce que je puis,
on verra ce que j'ose, VOLT. Mort de César, n,f>. Ra-
meau est d'autantplus digne d'estime, qu'il a osé tout
ce qu'il a pu, et non toutcequ'ilauraitvouluoser,n'A-
LEMB. Lib. de la mus. OEuv. t. m, p. 34 2, dans POU-
GENS. Il Absolument. S'il [le peuple] eût puni Sylla,
César eût moins osé, CORN. Cinna, n, 2. Peut-être
avec le temps j'oserai davantage, RAC. Bajaz. n, 1.
Il faut oser en tout genre, mais la difficulté-est
d'oser avec sagesse, c'est concilier une contradic-
tion, FONTEN. Chazelles. Il faut savoir oser; la phi-
losophie mérite bien qu'on ait du courage, VOLT.
Lett. Helvélius, 46 juill. 1760. Si j'écrivais un
traité de politique, je traiterais à fond de l'art d'oser,
non moins nécessaire pour faire réussir les 'entre-
prises civiles que les opérations militaires, MIRA-
BEAU , Fragments (dans les Mémoires publiés par
M. Lucas Monligny, t. vu,p. 215). || Négativement
et absolument. Je n'ose. On n'oserait. || Par forme
de défi, de menace. Vous n'oseriez. || 2" Avec un
verbe à l'infinitif, avoir l'audace ou le courage de.
Vous l'osâtes bannir, vous n'osez l'éviter, RAC.
Phèdre, m, t. Moi, que j'ose opprimer et noircir
l'innocence ! m. ib. m, 3. Il est beau d'oser s'ex-
poser à l'indignation du prince plutôt que de
manquer à ses devoirs, MASS. dans GIRADLT-DUVI-
VIER. Qui suis-jepour oser murmurer de mon sort?
I. RAC. la Grâce, iv. Tu sais trop bien.... que je
n'ose pas oser, BEAUMARCH. Mar. de Fig. 1, 7.
Il 3° Se permettre de. Si nous osions demander au
grand prince qui lui rend les derniers devoirs,
quelle mère il a perdue, il répondrait par ses san-
glots, BOSS. Mar.-Thér. Si d'autres osaient le louer,
il repoussait leurs louanges, ID. Louis de Bourbon.
La reine savait combien la médisance se donne
d'empire quand elle a osé seulement paraître en
présence des princes, m. Reine oVAnglet. Oses-tu
donc parler sans l'ordre de ton roi? RAC. Esth. m,
4. J'ose dire que M. Macquer et M. de Morveau
sont les premiers de nos chimistes qui aient com-
mencé à parler français, BUFF. Hist. min. Introd.
t. VI, p. 406. Il Si j'ose le dire, si j'ose m'exprimer
ainsi, formule dont on se sert pour adoucir la force
ou la hardiesse d'une expression, d'une idée. Si
j'ose expliquer ma pensée, RAC. Brit. iv, l. Son an-
tagoniste se trouve, si j'ose dire, enchaîné par un
collier de perles, que Socrate lui a passé autour de
l'entendement, BERN. DE ST-P. Mort de Socrate.
Il 4° Avec la négation, s'abstenir par circonspec-
tion. Mille soupçons qui laissent entrevoir ce qu'on
n'oserait dire, MASS. Carême, Médisance. Il n'osait
plus parler à la reine avec cette douce liberté qui
avait eu tant de charmes pour tous deux, VOLT. Za-
dig, vin.
— REM. Dans le sens absolu, ou quand oser est
suivi d'un infinitif, on supprime souvent pas dans
les constructions négatives :je n'ose; je n'oserai
vous le dire; je n'osais le faire. Tircis, je n'ose
Écouter ton chalumeau, Chanson genevoise citée
par J. J. Rousseau dans ses Confessions, 1.
■— HIST. xi" s. Mon escient, [ils] nés [ne les] osent
aproismer [approcher],Ch. de Roi. CLII. ||xues. [Il n'est
personne] Qui à Marsilie oust [ose] porter mon mesa-
ge, Ronc. p. 13. Douce dame, je ne vous os rover [de-
mander] Ce dont amors ne me rove pas taire, Couci,
II. Il xme s. Biaus très dous fils, fait-elle, commenl
osas penser;..? Berte, m. Tant vous dohrai d'avoir coin
oserez penser, ib. cxn. Maint 1 perdent, bien dire
l'os, Sens, tens, chastel, cors, ame et Ios, la Rose)
«648. Le cuer ot [Franchise] dous et débonnaire ; Ela
n'osast dire ne faire Ànuli riens qu'el ne deûst, t'6.
1206. Doner autrui bien, ce est nostre debonairetez ;
estre osez de mal faire, ce est nostre vertus, BRCM.
LATINI, Trésor, p. 64 2. Enoevre es autf étant, comme
en parole, osée, La foie et la sage, dans JUBINAL,
1.11, p. 78. H xv« s. Henry de Percyj'e ne cuidoie mie
que vous fussiez si grand en Angleterre, que vous
osissiez faire fermer les portes.... à rencontre du
duc de Lancastre, FROISS. II, II, H9. ||xvr» s. Il feit
faire défense à ceulx de la ville, que nul ne fust si
ozé ne si hardy que d'approcher des murailles,
AMYOT, Marcel. 16. Il n'osoit ny boire ny manger
avec personne de la ville, ny ne s'osoit trouver es
compagnies pour deviser, m. Nicias, 8. Tous ces
petits succez eschaufferent le prince de Condé, et lui
firent ozer le siège de Brouage, D'AUB. Hist. n, 437.
— ÉTYM. Berry, ouser; provenç. ausar; espagn.
osar; portug. ousar; ital. ausare, osare; du supin
ausum, de audere (voy. AUDACE). Le participe latin
ansus avait donné à l'ancienne langue l'adjectif os,
ose, qui avait le sens de osé.
OSEBA1E (o-ze-rê), s. f. Lieu planté d'osiers.
— HIST. xiv s. Le courtil, ensemble l'ozeri de la
ditte maison, contenant environ un arpent, DU.
CANGE, ozillarium. || xvie s. Qu'aux lieux bas soient
estangs, saussaies, peuplaies, tremblaies, aunaies,
ozeraies et semblables bois aquatiques, 0. DE SER-
RES, 16. Vignes, prez, jardins, saulsois, pzerois,
Coust. génér. t. 1, p. 629.
— ÉTYM. Osier,.et la terminaison aie qui répond
à la terminaison latine elum; par exemple : sali-
cctum,saussaie, etc. Berry, ouserie ; bas-lat. osariw,
et ausarix,\v siècle, dans le Polyptique d'Irminon,
GUÉRARD, 1, 733.
t OSEtJR (ô-zeur), s. m. Celui qui ose, qui tente
quelque chose de hardi, surtout dans la composi-
tion littéraire, et artistique. Métier d'auteur, métier
d'oseur, BEAUMARCH.
— HIST. xvi" s. Oseur, COTGRAVE.
— ÉTYM. Oser.
OSIER (ô-zié; IV ne se prononce et ne se lie ja-
mais; au pluriel, l's se lie : des ô-zié-z en fleur),
s. m. Il i" Arbrisseau dont les jets sont très-pliants.
Au lieu d'opposer au torrent l'inflexibilité de la ro-
che . elle ne lui oppose que la souplesse de l'osier,
BONNET, Ess: psychol. ch. 74. || 2° Jet de cet.arbris-
seau. On coupe les osiers vers le il-novembre,
quand la feuille est tombée, après les premières
gelées, GENLIS, Maison rust. t. n, p. 506, dans
rouGENS. H Familièrement. Être pliant comme de
l'osier, avoir l'esprit souple. || Fig. Il [Villeroy]
sut.... se maintenir en osier de cour dans les contre-
temps qu'il essuya, ST-SIM. ch. 392, 62. || Être franc
comme l'osier, être sincère, sans finesse et sans dis-
simulation, être accommodant; locution qui vient de
ce que l'osier n'a pas de noeuds. Il a l'âme fort noble,
oui je vous en assure ; Il est franc comme osier,
BOISRODERT, Belle plaideuse, iv, 4. || Ces jets sont
employés à différents objets. Un panier, une hotte,
un mannequin d'osier. Hier à la croix du Trahoir fut
rompu, avec toutes les solennités requises, un corps
d'osier à la place du vrai> corps qui est mort dans le
fort l'Évêque où il était prisonnier, GUI PATIN, Lett.
1.11, p. 19». Il L'osier sert à faire des liens pour atta-
cher la vigne, les plantes; il sert principalement à
attacher les deux bouts des cercles; pour cela on se
sert d'osier fendu. Une botte d'osier. Pour la van-
nerie on se sert ordinairement d'osier pelé, c'est-
à-dire écorcé. Il 3° En botanique, osier, nom donné
à plusieurs espèces du genre saule : osier blanc, '
salix viminalis, Linné ; osier jaune, ou amarinier,
salix vilcllina, Linné; osier rouge, ou verdiau, salix
purpurea, Linné; osier brun, salix triandra, Linné.
H 4° Terme d'horticulture. Tête d'osier, se dit de la
forme d'un arbre qu'on a étêté, autrement dit têtard,
de manière à former une espèce de boule. || 5° Osier
fleuri, osier Saint-Antoine, l'épilobe à feuilles étroi-
tes, epilobium angustifolium, L.; epildbium spi-
calum, Lamk.
— HIST. xme s. Par les rains [rameaux] saisi le
rosier, Qui plus est frans que nul osier, la Rose,
2i992. Issi sui com l'osiere franche, Ou com Ii oi-
siaus seur la branche : En esté chante, En yver
plore et me gaimante [lamente], RUTEB. 26. ||xves.
A parler franc comme ung osier, COQIJILL. Plaid.
la simple et la rusée. Le suppliant alloit pour lever
certains bourignons ou engins d'ouzilz à prendra
poissons, DU CANGE, oseria. Le suppliant bâtit et
frappa sa ditte femme de verges ou ouriel, ID. ose-
nus. Il xvi° s. Après, la vigne sera reliée avec des
oziers dous et flexibles, 0 DE SERRES, 4 90. Il y a
869
maisons, et même dans les champs où les oscilles
étaient suspendues aux arbres, pour servir de pré-
servatif infaillible contre les enchantements, LE-
GOARANT. . . ■■ , , . - ■ ,
— ÉTYM. Lat. oscillum (voy. OSCILLER).
OSCILLER (o-ssil-ié), «. n. Se mouvoir alternati-
vement en deux sens contraires. Toutes choses
d'ailleurs égales, un pendule plus long oscille plus
lenterîient, CONDIL. Art de rais, v, 8. Dans ce siè-
cle si fertile en découvertes, Galilée avait observé
que le pendule oscille en temps égaux, BAILLY,
Bist. astr. mod. t. m, p. 323. Comme l'un de ces
astres [l'étoile du matin et l'étoile du soir] ne se
montrait jamais que l'autre n'eût disparu, on jugea
enfin que c'était la même planète qui oscillait de
chaque côté'du soleil, LAPLACE, Expos, i, 5. || Par
extension, il se dit d'un mouvement apparent d'os-
cillation dû au papillotement de la vue. On voyait
les forêts et les monts s'ébranler, Et dans l'air incer-
tain les astres osciller, ST-LAMB. Sais. iv. || Fig. Il se
relègue dans la classe^de ceux qui oscillent entre le
vice et la vertu, DIDER. Claude et Nér. H, 64. Les
nations ont toutes oscillé de la barbarie à l'état po-
licé, de l'état policé à la barbarie, RAYNAL, Hist.
phil. xix, 2. || Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Lat. oscillari. Corssen [Journal de Kuhn,
xv, i BG) pense qa'osaiZum, comme osculum, signifiant
petit visage, petit masque, poupée, est l'origine de
ce mot, et qu'oscilîare est le dénominatif qui dési-
gne le mouvement de ces poupées suspendues à des
branches; trois vers de Virgile (Géorgiques, n, 398)
rendent cela très-vraisemblable (voy. OSCILLE).
t OSCINE (o-ssi-n'), s. || 1° S. m. pi. Il se dit quel-
quefois, en français, des oiseaux dont les Romains
consultaient le chant pour en tirer des augures.
|| 2° S. /. Oseine dévastante, insecte qui fait du
mal aux grains dans les greniers.
— ÉTYM. Lat. oscen, bscihis, quasi ore canens,
comme chautant de la bouche, dit Varron.
f OSCITANT, ANTE (o-ssi-tan, tan-t'), adj. Terme
de médecine. Fièvre oscitante, fièvre accompagnée
de bâillements fréquents.
— ÉTYM. Lat. bscitare, bâiller.
t OSCULATEUR, TRICE (o-sku-la-teur, tris'),
adj. Terme de géométrie. Cercle oscillateur, courbe
osculatrice, solide osculateur, cercle, courbe, Solide
quia deux éléments infinitésimaux communs avec
une autre courbe, présente la même courbure
qu'elle, et sert à en estimer la courbure. On peut tou-
jours à chaque point de sa surface [de la terre] con-
cevoir un ellipsoïde osculateur qui se confonde sen-
siblement avec elle dans une petite étendue autour
du point d'osculation, LAPLACE, Exp. l, 4 2. || Lignes
osculatrices l'une de l'autre, lignes qui ont le
même rayon de courbure à leur point de contact.
H Deux surfaces sont dites osculatrices l'une de l'au-
tre en un point où la normale est commune, lors-
que toutes les sections normales sont respective-
ment osculatrices.
— ÉTYM. Voy. OSCULATION.'
f CSCULATION (o-sku-la-sion), s. f. Terme de
géométrie. Le genre de contact propre aux courbes
dites osculatrices. || On dit aussi contact du 2e ordre.
— ÉTYM. Lat. osculari, baiser, de osculum, bai-
ser, proprement petite bouche (voy. OSCULE).'
f OSCDLE (o-sku-1'), s. m. || i° Terme de bota-
nique. Petite ouverture située à la face externe des
grains de pollen. || 2° Terme de zoologie. Suçoir qui
garnit le corps des taenias.
— ÉTYM. Lat. osculum, petite bouche, diminutif
de os, bouche (voy. ORAL).
t OSCULE, ÉK (o-sku-lé, lée), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a des suçoirs bien apparents.
— ÉTYM. Oscule.'
f ....OSE, finale représentant la finale grecque
*>
OSÉ,ÉE (ô-zé, zée), part.passé d'oser. || 1° Tenté
avecaudace. Un rapt osé enpleinjour. || 2° Qui tente
avec audace. Sera-t-il assez osé pour dire....Il n'y a
point do maladie si osée que de se jouer à la per-
sonne d'un médecin, MOL. Mal. im. m,,22.
OSEILLE (o-zè-ir, 7Ï mouillées,' et non o-zè-ye),
Il i° s. f. Nom de plante qui désigne surtout plu-
sieurs espèces du genre rumex (polygonéés), savoir
la grands oseille, ou oseille sauvage, ou oseille com-
mune, rutnea; acelosa, L. et la petite oseille ou
oseille de brebis, rumex acetosella, l'oseille épi-
nard, ou parelle, ou patience, rumex palientia, L.
et aussi l'oxalide oseille, ou surelle, appelée petite
oseille, ose-Ile ronde, alléluia, pain à coucou, pain
de coucou, oseille à trois feuilles, oseille de bû-
îheron, etc. et dont on extrait le sel d'oseille, oxa-
lis acetosella, Linné, famille des oxalidées. Là
croissait à plaisir l'oseille et la lailue,LA FONT. Fabl.
iv, 4. y Dans une sorte d'argot. La faire à l'oseille à
quelqu'un, se moquer de lui, le duper (par un jeu
de mots roulant sur le double sens de faire une plai-
santerie et de faire un plat, une farce à l'oseille).
Ne pas se la laisser faire à l'oseille, ne pas se lais-
ser duper. Il 2° Oseille de Guinée, un des noms sous
lesquels on a désigné l'hibiscus acide (malvacées),
originaire de Guinée, et qui est l'hibiscus sabda-
riffa de Linné.
— HIST. XVI" s. Jus d'ozeille champestre et do-
mestique, PARÉ, XXIV, 22.
— ÉTYM. Forme non latine oxalia, du lat. oxalis;
grec, ôÇaXiç, oseille, de ôB?, acide.
OSER (ô-zé), t). a. H 1" Tenter avec audace. Osez
ce qu'ont osé tant d'autres conquérants, ROTR. An-
tig. 1.1, 4. Sachant ce que je puis, ayant vu ce que
j'ose, Croit-il que m'offenser ce soit si peu de chose?
CORN. Médée, 1, 4. II connaissait, dans le parti, de
ces fiers courages dont l'esprit extrême ose tout,
BOSS. le Tellier. Pourquoi faut-il, ingrat.... Que vous
n'osiez pour moi ce que j'osais pour vous? RAC. Baj.
11, 3. Dans ces moments d'étonnement qui suivent
une action inopinée, il est facile de faire tout ce qu'on
peut oser, MONTESQ. Rom. 4 2. On sait ce que je puis,
on verra ce que j'ose, VOLT. Mort de César, n,f>. Ra-
meau est d'autantplus digne d'estime, qu'il a osé tout
ce qu'il a pu, et non toutcequ'ilauraitvouluoser,n'A-
LEMB. Lib. de la mus. OEuv. t. m, p. 34 2, dans POU-
GENS. Il Absolument. S'il [le peuple] eût puni Sylla,
César eût moins osé, CORN. Cinna, n, 2. Peut-être
avec le temps j'oserai davantage, RAC. Bajaz. n, 1.
Il faut oser en tout genre, mais la difficulté-est
d'oser avec sagesse, c'est concilier une contradic-
tion, FONTEN. Chazelles. Il faut savoir oser; la phi-
losophie mérite bien qu'on ait du courage, VOLT.
Lett. Helvélius, 46 juill. 1760. Si j'écrivais un
traité de politique, je traiterais à fond de l'art d'oser,
non moins nécessaire pour faire réussir les 'entre-
prises civiles que les opérations militaires, MIRA-
BEAU , Fragments (dans les Mémoires publiés par
M. Lucas Monligny, t. vu,p. 215). || Négativement
et absolument. Je n'ose. On n'oserait. || Par forme
de défi, de menace. Vous n'oseriez. || 2" Avec un
verbe à l'infinitif, avoir l'audace ou le courage de.
Vous l'osâtes bannir, vous n'osez l'éviter, RAC.
Phèdre, m, t. Moi, que j'ose opprimer et noircir
l'innocence ! m. ib. m, 3. Il est beau d'oser s'ex-
poser à l'indignation du prince plutôt que de
manquer à ses devoirs, MASS. dans GIRADLT-DUVI-
VIER. Qui suis-jepour oser murmurer de mon sort?
I. RAC. la Grâce, iv. Tu sais trop bien.... que je
n'ose pas oser, BEAUMARCH. Mar. de Fig. 1, 7.
Il 3° Se permettre de. Si nous osions demander au
grand prince qui lui rend les derniers devoirs,
quelle mère il a perdue, il répondrait par ses san-
glots, BOSS. Mar.-Thér. Si d'autres osaient le louer,
il repoussait leurs louanges, ID. Louis de Bourbon.
La reine savait combien la médisance se donne
d'empire quand elle a osé seulement paraître en
présence des princes, m. Reine oVAnglet. Oses-tu
donc parler sans l'ordre de ton roi? RAC. Esth. m,
4. J'ose dire que M. Macquer et M. de Morveau
sont les premiers de nos chimistes qui aient com-
mencé à parler français, BUFF. Hist. min. Introd.
t. VI, p. 406. Il Si j'ose le dire, si j'ose m'exprimer
ainsi, formule dont on se sert pour adoucir la force
ou la hardiesse d'une expression, d'une idée. Si
j'ose expliquer ma pensée, RAC. Brit. iv, l. Son an-
tagoniste se trouve, si j'ose dire, enchaîné par un
collier de perles, que Socrate lui a passé autour de
l'entendement, BERN. DE ST-P. Mort de Socrate.
Il 4° Avec la négation, s'abstenir par circonspec-
tion. Mille soupçons qui laissent entrevoir ce qu'on
n'oserait dire, MASS. Carême, Médisance. Il n'osait
plus parler à la reine avec cette douce liberté qui
avait eu tant de charmes pour tous deux, VOLT. Za-
dig, vin.
— REM. Dans le sens absolu, ou quand oser est
suivi d'un infinitif, on supprime souvent pas dans
les constructions négatives :je n'ose; je n'oserai
vous le dire; je n'osais le faire. Tircis, je n'ose
Écouter ton chalumeau, Chanson genevoise citée
par J. J. Rousseau dans ses Confessions, 1.
■— HIST. xi" s. Mon escient, [ils] nés [ne les] osent
aproismer [approcher],Ch. de Roi. CLII. ||xues. [Il n'est
personne] Qui à Marsilie oust [ose] porter mon mesa-
ge, Ronc. p. 13. Douce dame, je ne vous os rover [de-
mander] Ce dont amors ne me rove pas taire, Couci,
II. Il xme s. Biaus très dous fils, fait-elle, commenl
osas penser;..? Berte, m. Tant vous dohrai d'avoir coin
oserez penser, ib. cxn. Maint 1 perdent, bien dire
l'os, Sens, tens, chastel, cors, ame et Ios, la Rose)
«648. Le cuer ot [Franchise] dous et débonnaire ; Ela
n'osast dire ne faire Ànuli riens qu'el ne deûst, t'6.
1206. Doner autrui bien, ce est nostre debonairetez ;
estre osez de mal faire, ce est nostre vertus, BRCM.
LATINI, Trésor, p. 64 2. Enoevre es autf étant, comme
en parole, osée, La foie et la sage, dans JUBINAL,
1.11, p. 78. H xv« s. Henry de Percyj'e ne cuidoie mie
que vous fussiez si grand en Angleterre, que vous
osissiez faire fermer les portes.... à rencontre du
duc de Lancastre, FROISS. II, II, H9. ||xvr» s. Il feit
faire défense à ceulx de la ville, que nul ne fust si
ozé ne si hardy que d'approcher des murailles,
AMYOT, Marcel. 16. Il n'osoit ny boire ny manger
avec personne de la ville, ny ne s'osoit trouver es
compagnies pour deviser, m. Nicias, 8. Tous ces
petits succez eschaufferent le prince de Condé, et lui
firent ozer le siège de Brouage, D'AUB. Hist. n, 437.
— ÉTYM. Berry, ouser; provenç. ausar; espagn.
osar; portug. ousar; ital. ausare, osare; du supin
ausum, de audere (voy. AUDACE). Le participe latin
ansus avait donné à l'ancienne langue l'adjectif os,
ose, qui avait le sens de osé.
OSEBA1E (o-ze-rê), s. f. Lieu planté d'osiers.
— HIST. xiv s. Le courtil, ensemble l'ozeri de la
ditte maison, contenant environ un arpent, DU.
CANGE, ozillarium. || xvie s. Qu'aux lieux bas soient
estangs, saussaies, peuplaies, tremblaies, aunaies,
ozeraies et semblables bois aquatiques, 0. DE SER-
RES, 16. Vignes, prez, jardins, saulsois, pzerois,
Coust. génér. t. 1, p. 629.
— ÉTYM. Osier,.et la terminaison aie qui répond
à la terminaison latine elum; par exemple : sali-
cctum,saussaie, etc. Berry, ouserie ; bas-lat. osariw,
et ausarix,\v siècle, dans le Polyptique d'Irminon,
GUÉRARD, 1, 733.
t OSEtJR (ô-zeur), s. m. Celui qui ose, qui tente
quelque chose de hardi, surtout dans la composi-
tion littéraire, et artistique. Métier d'auteur, métier
d'oseur, BEAUMARCH.
— HIST. xvi" s. Oseur, COTGRAVE.
— ÉTYM. Oser.
OSIER (ô-zié; IV ne se prononce et ne se lie ja-
mais; au pluriel, l's se lie : des ô-zié-z en fleur),
s. m. Il i" Arbrisseau dont les jets sont très-pliants.
Au lieu d'opposer au torrent l'inflexibilité de la ro-
che . elle ne lui oppose que la souplesse de l'osier,
BONNET, Ess: psychol. ch. 74. || 2° Jet de cet.arbris-
seau. On coupe les osiers vers le il-novembre,
quand la feuille est tombée, après les premières
gelées, GENLIS, Maison rust. t. n, p. 506, dans
rouGENS. H Familièrement. Être pliant comme de
l'osier, avoir l'esprit souple. || Fig. Il [Villeroy]
sut.... se maintenir en osier de cour dans les contre-
temps qu'il essuya, ST-SIM. ch. 392, 62. || Être franc
comme l'osier, être sincère, sans finesse et sans dis-
simulation, être accommodant; locution qui vient de
ce que l'osier n'a pas de noeuds. Il a l'âme fort noble,
oui je vous en assure ; Il est franc comme osier,
BOISRODERT, Belle plaideuse, iv, 4. || Ces jets sont
employés à différents objets. Un panier, une hotte,
un mannequin d'osier. Hier à la croix du Trahoir fut
rompu, avec toutes les solennités requises, un corps
d'osier à la place du vrai> corps qui est mort dans le
fort l'Évêque où il était prisonnier, GUI PATIN, Lett.
1.11, p. 19». Il L'osier sert à faire des liens pour atta-
cher la vigne, les plantes; il sert principalement à
attacher les deux bouts des cercles; pour cela on se
sert d'osier fendu. Une botte d'osier. Pour la van-
nerie on se sert ordinairement d'osier pelé, c'est-
à-dire écorcé. Il 3° En botanique, osier, nom donné
à plusieurs espèces du genre saule : osier blanc, '
salix viminalis, Linné ; osier jaune, ou amarinier,
salix vilcllina, Linné; osier rouge, ou verdiau, salix
purpurea, Linné; osier brun, salix triandra, Linné.
H 4° Terme d'horticulture. Tête d'osier, se dit de la
forme d'un arbre qu'on a étêté, autrement dit têtard,
de manière à former une espèce de boule. || 5° Osier
fleuri, osier Saint-Antoine, l'épilobe à feuilles étroi-
tes, epilobium angustifolium, L.; epildbium spi-
calum, Lamk.
— HIST. xme s. Par les rains [rameaux] saisi le
rosier, Qui plus est frans que nul osier, la Rose,
2i992. Issi sui com l'osiere franche, Ou com Ii oi-
siaus seur la branche : En esté chante, En yver
plore et me gaimante [lamente], RUTEB. 26. ||xves.
A parler franc comme ung osier, COQIJILL. Plaid.
la simple et la rusée. Le suppliant alloit pour lever
certains bourignons ou engins d'ouzilz à prendra
poissons, DU CANGE, oseria. Le suppliant bâtit et
frappa sa ditte femme de verges ou ouriel, ID. ose-
nus. Il xvi° s. Après, la vigne sera reliée avec des
oziers dous et flexibles, 0 DE SERRES, 4 90. Il y a
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