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ORE ORE ORF
tite caryophyllée dont les feuilles velues ressem-
blent à celles du myosotis. |( Oreille d'âne, la grande
cbnsou.de. || Oreille d'homme, l'asaret d'Europe,
asarum europoeum, L. arislolochiées. || Grande
oreille de chat, l'iiieracium auricula. || Nom
d'un grand nombre de champignons : oreille
d'âne ou d'ours; oreille brune; oreille de char-
don; oreille de chat, etc. etc. || Oreille de
houx, la girolle, champignon comestible. || Oreille
de Judas, nom d'un champignon sans queue, qui
est une espèce d'agaric, qu'on trouve attaché au
tronc du sureau ; la figure en est souvent celle de
l'oreille humaine. || 19° Nom de diverses coquilles :
oreille d'âne, oreille de boeuf, oreille de Vénus, etc.
|| Oreille de Saint-Pierre, nom sous lequel on mange
à Marseille l'animal de la fissurelie grecque (uni-
valves). || Oreille de mer, voy. ORMIER. ||20° Oreille
grande, nom-donné parles marins au scombre thon.
H Oreille blanche, oiseau du Paraguay. || 21° Jus-
qu'aux oreilles, loc. adv. Des pieds à la tête. Il est
crotté jusqu'aux oreilles. || Fig. Très-avant. Il est
dans cette intrigue jusqu'aux oreilles. Employé jus-
qu'aux oreilles en procès et en chicane, qui est un
métier qu'il aime fort, GUI PATIN, Lett. t. n, p. i.
|| 22° Fig. Par-dessus les oreilles, loc. adv. De ma-
nière à être accablé. Ce qu'il y avait de pis, c'est que
Jenni avait des dettes par-dessus les oreilles, VOLT.
Jennt,4. En attendant, j'ai de la besogne par-dessus
les oreilles, DIDEROT, Mém.t. m, p. 63, dans POUGENS.
|| Proverbes. Les murailles, les murs ont des oreilles,
c'est-à-dire il faut prendre garde aux paroles que
l'on prononce, même en des lieux fermés. Les murs
ayant des oreilles, dit-on, LA FONT. Quipr. Les plan-
chers sur lesquels je suis, ont des yeux; les murs
qui m'entourent, ont des oreilles, J. J. ROUSS. Con-
fess. vu. || Un chien hargneux a toujours les oreilles
déchirées, c'est-à-dire les gens querelleurs sont sujets
à avoir quelque mal. || Ventre affamé n'a point d'o-
reilles, c'est-à-dire on n'écoute rien quand on est
pressé de la faim.
— REM. Mme de Sévigné a dit : chanter des
oreilles. La bonne princesse [de Tarente] alla à son
prêche :je les entendais tous qui chantaient des
oreilles; car je n'ai jamais entendu des tons comme
ceux-là, 25 déc. 1675. C'est une expression qu'elle
a prise à Rabelais: Durant la procession ils [les
frères Fredons] fredonnoyent entre les dents mélo-
dieusement ne sçais quelles antiphones; car je n'en-
tendoys leur patelin, et attentifvement escoutant
aperceus qu'ils ne chantoyent que des aureilles,
Pant. v, 27. Dans Rabelais, chanter des oreilles,
comme on voit, c'est ne rendre aufun son, ne pas
chanter du tout. Mme de Sévigné a détourné cette
expression, pour signifier : chanter ma..
— HIST. xie s. La destre oreille al premier ver
[verrat] [il] trancha, Ch. de Roi. LVI. ||xne s. Par
dous ferz [deux fois] i fu pris; si l'en laissa aler ;
Mais ainceis [auparavant] li fist Puni les oreilles
couper, Th. le mari. 31. A plusors ont trenchies et
aureilles et piez, Kou, 4 398. Li message del rei dist
al duc en Paureille, ib. 3460. Tel venjance frai sur
Juda e sur Jérusalem, que à ces [ceux| kl l'orruiit
l'entendront], tut les orilles lur en cornerunt,
Rois, p. 420. || xm* S. Li autre philosophe ki ape-
loient les orelles porte de savoir, ALEBRANT ,
f° 36. En Voreille [elle] lui prent tantost à con-
seiller, Tierîe, xi. Mais celé fet oroille sorde, Qui
n'esl mie foie ne lorde, Tien. I8I6. ïzengrin
[le loup] a drecié l'oreille; Primes regarde, et
puis oreille [il écoute], Qu'en la paroi un trou avoit,
ib. 42256. || xiv* s. On'lui copera une aroille, nu
CANGE, audilus. Les oreilles vous deveroient bien
fort et souvent manjier [démanger]; car je ne sui
en compagnie, que on ne parole tous jours de vous,
MACHAUT, p. 444. Où il alloyt, tretout trenibloit,
Rien devant luy ne resistoit, Ains chacun si bassoil
l'oreille, Liv. du bon Jeh. 619. Il nous ont dit tant
de merveilles, Qu'ilz m'ont cassé les deux oreilles,
ib. -1446. || xve s. Il s'enclina et descendit moult
voulontiers pour l'amour du roi de France, car à
tel roi on peut bien tendre l'oreille [avoir égard],
FROISS. IV, p. 279, dans LACURNE. Ce qui m'entre
par une oreille, Par Paultre sault comme est venu,
CH. D'ORL. Rond. Le duc. à chose qu'ils dissent, ne
voulut ouvrir les aureilles, et en estoit très mal con-.
tent,IUVEN. Charles 17, 4391. [LesaulcierJ luy presta
l'oreille et dist qu'il n'y pourroit rien faire sans le
moven de Colinet queux du roy, JEAN DE TROYES,
Chron, 4475. Auquel Jean donna oreille et fut con-
tent de l'ouïr, DU CANGE, auris, an ui7. Chascun
avoitles oreilles longues et pendans en tristeur sans
corage, G. CBASTEL. Chron. des D. de Bourg, u, 75.
Or prient pour leur bienfaicteur, Ou qu'on leur tire
les oreilles, VILLON, Grand testam, ||xvies. J'ay, res-
pondit Panurge, la pusse en l'oreille, je me veulx
marier, RAB. ni, 7. Vous aurez sur l'oreille, DESPER.
Contes, cxvui. Il ne vouloit point qu'un esclave
tensast son tilz, ne qu'il luy tirast l'oreille, AMYOT,
Caton, 4t. Or la femme de Sinam n'eut pas plustost
ce dessein au coeur qu'elle l'eut à la bouche, et Amo-
rath aux oreilles par un rapport incertain, U'AUB.
Hist. n, 389. X l'.nsligation de plusieurs princes qu'il
nomma à l'oreille, et desquels le nom fut supprimé,
ID. n,458. Les deux epiphyses du coeur, nommées
oreilles d'iceluy, à raison de la similitude qu'elles
ont aux oreilles, PARÉ, II, il. Le chancelier du Prat,
lequel au traité de Cambray avoit plus l'oreille de
madame la régente que nul autre, H. DU BELL. 459.
Elles ne gaignent jien de crier miséricorde ny de
demander pardon ; car Boccal avoit lors l'oreille de
marchand, MERLIN COCCAIE, t. n, p. 209. Sac plein
dresse les oreilles, COTGRAVE. Bois ont oreilles, et
champs oeillets, ID. On appelle aujourd'huy à la cour
pendans d'oreilles, ceux qui à toutes heures souf-
flent aux oreilles des grands ; parce qu'ils sont tou-
jours comme pendus à leurs oreilles, H. EST. NOUV.
langrilal. p. 565. Une bouche et deux oreilles,
GÉNIN, Récréai, t. n, p. 252. L'empereur lui fit la
sourde oreille, BRANT. Moncade. X beau parleur
closes oreilles, LEROUX BE LINCY, 1.11, p. 225.
— ÉTYM. Picard, éraille, éreille, areille, eraile ;
hourguig. airoaille, oraille ; provenç. aurelha;
catal. aurella; espagn. oreja ; portug. orelha; ital.
orecchia; bas-lat. oricula (auriculas, quas rustici
dicebanforiculas, POMP. FESTUS); du latin auricula,
diminutif de auris, oreille (voy. OUÏH). Auris est
pour ausis ; comparez le grec oi;, WTO?; golh.
auso, oreille, haus- jan, ouïr; allem. hôren, enten-
dre, Ohr, oreille.
t OREILLE, ÉE (o-rè-llé, liée, H mouillées),
adj. Il 1° Terme d'histoire naturelle. Qui porte des
appendices en forme d'oreilles. [| 2" Terme de bla-
son. II se dit des poissons et des coquilles dont les
oreilles paraissent.
— HIST. xvie s. Il ne se trouveroit point en Arca-
die d'asnes plus magnifiquement oreillez que nous
serions, TAHUREAU, Dial. p. 423, dans LACURNE.
— ÉTYM. Oreille.
OREILLER (0 rè-ilé; l'r ne se prononce et ne se
lie jamais; au pluriel, Ps se lie: des o-rô-llé-z en
plumes), s. m. |j 1° Coussin qui soutient la tête quand
on est coucbé. Alexandre mettait Homère sous
son oreiller; Scipion y mit Xénophon, DIDER. Opin.
des anc. philos. (Romains). Sénèque dit : l'homme
fort se reconnaît jusque sur son oreiller, ID. Claude
el Nér. u, 28. Rose, partons; voici l'aurore; Quitte
ces oreillers si doux, BÉRANG. Champs. En philo-
sophe, hier sur l'oreiller, J'ai mis mon âme en
train de babiller, m. Mélempsyc. || 2° Fig. Ce qui
est pour l'esprit ou la conscience ce qu'est un oreil-
ler dans un lit. Il [Montaigne, iv, 244, où il y a
non oreiller, mais chevet] montre.... que l'igno-
rance et l'incuriosité sont deux doux oreillers pour
une tête bien faite, PASC Entret. avec M. de Saci.
Cette vérité est un oreiller sur lequel on peut
dormir en repos ; le reste est un éternel sujet
d'arguments pour et contre, VOLT. Lett. d'Argen-
son, 6 nov. 1770. Vous avez acquis de la gloire,
et lui [Sirven] du repos; ce sont deux bons oreillers
sur lesquels on peut dormir à son aise, ID. Lell. de
la Croix, 6 déc. 4 771. Un autre oreiller de paresse
dans toute affaire un peu longue, quoique aisée,
était pour lui l'incertitude que le temps jette sur les
succès qui dans l'avenir semblent les plus assurés,
j. 3. ROUSS. 2e dialogue. Exercez-vous donc sans
maître; ne le pouvez-vous pas? restez dans l'igno-
rance, c'est un oreiller assez doux pour bien des
têtes, CONDILLAC, Lang. cale, n, 6. Pour qui s'épuise
à travailler, La mort est un doux oreiller, BÉRANG.
Jacques. || 3° Terme de marine. Pièce de bois qui
croise les deux varangues opposées de la membrure
d'un bâtiment, afin de les fortifier. || 4° Coussin de
toile rembourrée que les couteliers mettent au-des-
sus de la roue à repasser, afin de pouvoir s'y ap-
puyer. Il 5° Terme de métallurgie. Oreiller d'un souf-
llet, partie placée dans le culeton pour maintenir
les bords.
— HIST. xne s. [Un haubert] Ne peise gaires plus
d'un oreiller, Gérard de Ross. p. 3i6.||xuie s. Coif-
fes à dames, et toies [taies] à orilliers et de paveil-
lons que on met pardesus les àutex.... Liv. des mél.
Sb. D'une pierre a fait orillier, Si commença à so-
meillier, Tien. 1629. || \ue s. Et puis s'assieent à
menger, De Perbe vert font oriller, Modus, f° ex,
t-erso. La grande baniere et cinq orellierz d'autel,
Bibl. des ch. 4e série, t. v, p. 4 60. || xv s. Un escu
d'argent à trois oreillers de gueules, FROISS. I, I, 34,
Il xvie s. Prendre conseil à l'oreiller, GÉNIN, Récréât
t. Il, p. 248.
— ÉTYM. Oreille; bourguign. orillier; provenç.
aurelhier.
t OREILLÈRE (o-rè-llè-r', Il mouillées), s. f. Le
perce-oreille.
— ÉTYM. Oreille.
OREILLETTE (o-rè-llè-f, Il mouillées, et non
o-rè-yè-f ), s. f. || Ie Terme d'anatomie. Deux cavités
du coeur qui reçoivent: la droite, le sang des veines
du corps, la gauche, le sang des veines pulmonaires,
et qui communiquent avec les ventricules. || 2° Petit
linge qu'on met derrière l'oreille lorsqu'il s'y trouve
quelque écorchure. || 3° L'asaret. || Espèce de cham-
pignon.
— HIST. xive s. Un additement [aux ventricules
du coeur].... et est appelé des bouchiers l'oreille ou
la cornille du cuer, H. DE MONDEVILLE, f°24.
— ÉTYM. Diminutif de oreille. Et pourtant à
bonne cause vouloit Xenocrates que l'on meist aux
enfans des aureillett.es de fer pour leur couvrir et
défendre les aureilles, AMYOT, Comm. il faut ouïr, S.
OREILLON (o-rè-llon, Il mouillées, et non o-rè-
yon), s. m. || 1° Anciennement, partie du casque qui
couvrait l'oreille ou qui se prolongeait en menton-
nière. Il 2" Terme de zoologie. Une des éminences
de l'oreille des chauves-souris, quand elle est déve-
loppée. Les oreilles sont droites, un peu courbées
en dehors, arrondies à leurs extrémités et sans
oreillon, BUFF. Quadrup. t. xiii, p. 405. ||3° Terme
de médecine. Gonflement inflammatoire du tissu
cellulaire qui entoure la glande parotide. || 4° S. m
pi. Nom qu'on nonne aux rognures des cuirs de
boeufs, de vaches et d'autres animaux, destinées à
faire de la colle forte ; apparemment parce qu'il s'y
trouve quantité d'oreilles. Oreillons de toutes bêtes
à faire colle, le cent pesant estimé 50 sous, Décl. du
roi, nov. 1640, tarif.
— HIST. xv* s. Je ly donrray tel oreillon [coup
sur l'oreille], Qu'il y auradu vermillon; Tien ce cop;
fui-je mensongiers? la Pass. de N. S. J. C. || xvie s.
...Flanquée, pour le mousquet seulement, de la
courtine de deux ravelins sans espaule, sans retraite,
sansorillon [sorte de fortification], D'AUB. T7ist. m,
258. Les oreillons d'un fer de javeline, COTGRAVE.
-> ÉTYM Dérivé de oreille.
ORÉMUS (o-ré-mus"), s. m. Prière, oraison. Ces
dames hurlaient plutôt qu'elles ne criaient ; Voiture
commença un orémus, RETZ, I, 47. Le chantre aux
yeux du choeur étale son audace, Chante les orémus,
fait des processions, BOIL. Lutrin, 1. Certain curé,
grand enterreur de morts, Au choeur assis récitait
le service ; Certain frater, grand dissèqueur de corps
Tout vis-à-vis chantait aussi l'office; Par un procès
tous deux étant émus, De maudissons lardaient leurs
orémus, j. B. ROUSS. Épigr. 1, 4 8. Je pourrais
me faire un mérite D'avoir pour vous bien prié
Dieu; Mais jeune prince aime fort peu Les orémus
d'un vieux jésuite [le P. Sanadon], VOLT. Stances, iv,
au prince de Conli.
— ÉTYM. Lat. orémus, prions, de orare, prier, de
os, oris, bouche (voy. ORAL).
f ORÉOGNOSIE (o-ré-ogh-no-zie), s. f. Connais-
sance des montagnes et de leur structure.
— ÉTYM. "Opo;, ôp£o;, montagne, et yvôSot;, con-
naissance.
t ORÉOGNOSTIQUE (o-ré-ogh-no-sti-k'), adj".
Qui a rapport à Poréognosie. Mon travail, considéré
au point de vue oréognostique, comprend la partie
là plus intéressante du département du Puy-de-
Dôme, . RAMOND, Inslit. Mém. scienc. 1843, 4844 et
4815, p. 40.
t ORÉOGRAPIIE (o-ré-o-gra-f), s. m. Celui qui
s'occupe d'oréographie.
— ÉTYM. "Opo;, êpeoç, montagne, et ypocçeiv,
décrire.
ORÉOGRAPUIE (o-ré-o-gra-fie), s. f. Description
des montagne-.
— ÉTYM. Voy. 0RÉ0GRAPHE.
t 0RÉ0GRAP1I1QCE (o-ré-o-gra-fi-k'), adj. Qui
a rapport à l'oréographie.
ORFÈVRE (or-fè-vr'J, s. m. Celui qui fait ou qui
vend des ouvrages d'or et d'argent. J'ai rencontré un
orfèvre, qui, sur le biuit que vous cherchez quelque
beau diamant en bague pour faire un présent à vo-
tre épousé, m'a fort prié de vous venir parier pour
lui, MOL. le Mar. forcé, 5. Louis JEH l'ayant défen-
due [l'argenterie] par une loi somptuaire indiscrète,
les Français firent venir leur argenterie de Venise:
les orfèvres de France furent réduits à la pauvreté,
et Louis XII révoqua sagement la loi, VOLT. Moeurs,
124. De simples orfèvres tels que Bellin et Germain
ORE ORE ORF
tite caryophyllée dont les feuilles velues ressem-
blent à celles du myosotis. |( Oreille d'âne, la grande
cbnsou.de. || Oreille d'homme, l'asaret d'Europe,
asarum europoeum, L. arislolochiées. || Grande
oreille de chat, l'iiieracium auricula. || Nom
d'un grand nombre de champignons : oreille
d'âne ou d'ours; oreille brune; oreille de char-
don; oreille de chat, etc. etc. || Oreille de
houx, la girolle, champignon comestible. || Oreille
de Judas, nom d'un champignon sans queue, qui
est une espèce d'agaric, qu'on trouve attaché au
tronc du sureau ; la figure en est souvent celle de
l'oreille humaine. || 19° Nom de diverses coquilles :
oreille d'âne, oreille de boeuf, oreille de Vénus, etc.
|| Oreille de Saint-Pierre, nom sous lequel on mange
à Marseille l'animal de la fissurelie grecque (uni-
valves). || Oreille de mer, voy. ORMIER. ||20° Oreille
grande, nom-donné parles marins au scombre thon.
H Oreille blanche, oiseau du Paraguay. || 21° Jus-
qu'aux oreilles, loc. adv. Des pieds à la tête. Il est
crotté jusqu'aux oreilles. || Fig. Très-avant. Il est
dans cette intrigue jusqu'aux oreilles. Employé jus-
qu'aux oreilles en procès et en chicane, qui est un
métier qu'il aime fort, GUI PATIN, Lett. t. n, p. i.
|| 22° Fig. Par-dessus les oreilles, loc. adv. De ma-
nière à être accablé. Ce qu'il y avait de pis, c'est que
Jenni avait des dettes par-dessus les oreilles, VOLT.
Jennt,4. En attendant, j'ai de la besogne par-dessus
les oreilles, DIDEROT, Mém.t. m, p. 63, dans POUGENS.
|| Proverbes. Les murailles, les murs ont des oreilles,
c'est-à-dire il faut prendre garde aux paroles que
l'on prononce, même en des lieux fermés. Les murs
ayant des oreilles, dit-on, LA FONT. Quipr. Les plan-
chers sur lesquels je suis, ont des yeux; les murs
qui m'entourent, ont des oreilles, J. J. ROUSS. Con-
fess. vu. || Un chien hargneux a toujours les oreilles
déchirées, c'est-à-dire les gens querelleurs sont sujets
à avoir quelque mal. || Ventre affamé n'a point d'o-
reilles, c'est-à-dire on n'écoute rien quand on est
pressé de la faim.
— REM. Mme de Sévigné a dit : chanter des
oreilles. La bonne princesse [de Tarente] alla à son
prêche :je les entendais tous qui chantaient des
oreilles; car je n'ai jamais entendu des tons comme
ceux-là, 25 déc. 1675. C'est une expression qu'elle
a prise à Rabelais: Durant la procession ils [les
frères Fredons] fredonnoyent entre les dents mélo-
dieusement ne sçais quelles antiphones; car je n'en-
tendoys leur patelin, et attentifvement escoutant
aperceus qu'ils ne chantoyent que des aureilles,
Pant. v, 27. Dans Rabelais, chanter des oreilles,
comme on voit, c'est ne rendre aufun son, ne pas
chanter du tout. Mme de Sévigné a détourné cette
expression, pour signifier : chanter ma..
— HIST. xie s. La destre oreille al premier ver
[verrat] [il] trancha, Ch. de Roi. LVI. ||xne s. Par
dous ferz [deux fois] i fu pris; si l'en laissa aler ;
Mais ainceis [auparavant] li fist Puni les oreilles
couper, Th. le mari. 31. A plusors ont trenchies et
aureilles et piez, Kou, 4 398. Li message del rei dist
al duc en Paureille, ib. 3460. Tel venjance frai sur
Juda e sur Jérusalem, que à ces [ceux| kl l'orruiit
l'entendront], tut les orilles lur en cornerunt,
Rois, p. 420. || xm* S. Li autre philosophe ki ape-
loient les orelles porte de savoir, ALEBRANT ,
f° 36. En Voreille [elle] lui prent tantost à con-
seiller, Tierîe, xi. Mais celé fet oroille sorde, Qui
n'esl mie foie ne lorde, Tien. I8I6. ïzengrin
[le loup] a drecié l'oreille; Primes regarde, et
puis oreille [il écoute], Qu'en la paroi un trou avoit,
ib. 42256. || xiv* s. On'lui copera une aroille, nu
CANGE, audilus. Les oreilles vous deveroient bien
fort et souvent manjier [démanger]; car je ne sui
en compagnie, que on ne parole tous jours de vous,
MACHAUT, p. 444. Où il alloyt, tretout trenibloit,
Rien devant luy ne resistoit, Ains chacun si bassoil
l'oreille, Liv. du bon Jeh. 619. Il nous ont dit tant
de merveilles, Qu'ilz m'ont cassé les deux oreilles,
ib. -1446. || xve s. Il s'enclina et descendit moult
voulontiers pour l'amour du roi de France, car à
tel roi on peut bien tendre l'oreille [avoir égard],
FROISS. IV, p. 279, dans LACURNE. Ce qui m'entre
par une oreille, Par Paultre sault comme est venu,
CH. D'ORL. Rond. Le duc. à chose qu'ils dissent, ne
voulut ouvrir les aureilles, et en estoit très mal con-.
tent,IUVEN. Charles 17, 4391. [LesaulcierJ luy presta
l'oreille et dist qu'il n'y pourroit rien faire sans le
moven de Colinet queux du roy, JEAN DE TROYES,
Chron, 4475. Auquel Jean donna oreille et fut con-
tent de l'ouïr, DU CANGE, auris, an ui7. Chascun
avoitles oreilles longues et pendans en tristeur sans
corage, G. CBASTEL. Chron. des D. de Bourg, u, 75.
Or prient pour leur bienfaicteur, Ou qu'on leur tire
les oreilles, VILLON, Grand testam, ||xvies. J'ay, res-
pondit Panurge, la pusse en l'oreille, je me veulx
marier, RAB. ni, 7. Vous aurez sur l'oreille, DESPER.
Contes, cxvui. Il ne vouloit point qu'un esclave
tensast son tilz, ne qu'il luy tirast l'oreille, AMYOT,
Caton, 4t. Or la femme de Sinam n'eut pas plustost
ce dessein au coeur qu'elle l'eut à la bouche, et Amo-
rath aux oreilles par un rapport incertain, U'AUB.
Hist. n, 389. X l'.nsligation de plusieurs princes qu'il
nomma à l'oreille, et desquels le nom fut supprimé,
ID. n,458. Les deux epiphyses du coeur, nommées
oreilles d'iceluy, à raison de la similitude qu'elles
ont aux oreilles, PARÉ, II, il. Le chancelier du Prat,
lequel au traité de Cambray avoit plus l'oreille de
madame la régente que nul autre, H. DU BELL. 459.
Elles ne gaignent jien de crier miséricorde ny de
demander pardon ; car Boccal avoit lors l'oreille de
marchand, MERLIN COCCAIE, t. n, p. 209. Sac plein
dresse les oreilles, COTGRAVE. Bois ont oreilles, et
champs oeillets, ID. On appelle aujourd'huy à la cour
pendans d'oreilles, ceux qui à toutes heures souf-
flent aux oreilles des grands ; parce qu'ils sont tou-
jours comme pendus à leurs oreilles, H. EST. NOUV.
langrilal. p. 565. Une bouche et deux oreilles,
GÉNIN, Récréai, t. n, p. 252. L'empereur lui fit la
sourde oreille, BRANT. Moncade. X beau parleur
closes oreilles, LEROUX BE LINCY, 1.11, p. 225.
— ÉTYM. Picard, éraille, éreille, areille, eraile ;
hourguig. airoaille, oraille ; provenç. aurelha;
catal. aurella; espagn. oreja ; portug. orelha; ital.
orecchia; bas-lat. oricula (auriculas, quas rustici
dicebanforiculas, POMP. FESTUS); du latin auricula,
diminutif de auris, oreille (voy. OUÏH). Auris est
pour ausis ; comparez le grec oi;, WTO?; golh.
auso, oreille, haus- jan, ouïr; allem. hôren, enten-
dre, Ohr, oreille.
t OREILLE, ÉE (o-rè-llé, liée, H mouillées),
adj. Il 1° Terme d'histoire naturelle. Qui porte des
appendices en forme d'oreilles. [| 2" Terme de bla-
son. II se dit des poissons et des coquilles dont les
oreilles paraissent.
— HIST. xvie s. Il ne se trouveroit point en Arca-
die d'asnes plus magnifiquement oreillez que nous
serions, TAHUREAU, Dial. p. 423, dans LACURNE.
— ÉTYM. Oreille.
OREILLER (0 rè-ilé; l'r ne se prononce et ne se
lie jamais; au pluriel, Ps se lie: des o-rô-llé-z en
plumes), s. m. |j 1° Coussin qui soutient la tête quand
on est coucbé. Alexandre mettait Homère sous
son oreiller; Scipion y mit Xénophon, DIDER. Opin.
des anc. philos. (Romains). Sénèque dit : l'homme
fort se reconnaît jusque sur son oreiller, ID. Claude
el Nér. u, 28. Rose, partons; voici l'aurore; Quitte
ces oreillers si doux, BÉRANG. Champs. En philo-
sophe, hier sur l'oreiller, J'ai mis mon âme en
train de babiller, m. Mélempsyc. || 2° Fig. Ce qui
est pour l'esprit ou la conscience ce qu'est un oreil-
ler dans un lit. Il [Montaigne, iv, 244, où il y a
non oreiller, mais chevet] montre.... que l'igno-
rance et l'incuriosité sont deux doux oreillers pour
une tête bien faite, PASC Entret. avec M. de Saci.
Cette vérité est un oreiller sur lequel on peut
dormir en repos ; le reste est un éternel sujet
d'arguments pour et contre, VOLT. Lett. d'Argen-
son, 6 nov. 1770. Vous avez acquis de la gloire,
et lui [Sirven] du repos; ce sont deux bons oreillers
sur lesquels on peut dormir à son aise, ID. Lell. de
la Croix, 6 déc. 4 771. Un autre oreiller de paresse
dans toute affaire un peu longue, quoique aisée,
était pour lui l'incertitude que le temps jette sur les
succès qui dans l'avenir semblent les plus assurés,
j. 3. ROUSS. 2e dialogue. Exercez-vous donc sans
maître; ne le pouvez-vous pas? restez dans l'igno-
rance, c'est un oreiller assez doux pour bien des
têtes, CONDILLAC, Lang. cale, n, 6. Pour qui s'épuise
à travailler, La mort est un doux oreiller, BÉRANG.
Jacques. || 3° Terme de marine. Pièce de bois qui
croise les deux varangues opposées de la membrure
d'un bâtiment, afin de les fortifier. || 4° Coussin de
toile rembourrée que les couteliers mettent au-des-
sus de la roue à repasser, afin de pouvoir s'y ap-
puyer. Il 5° Terme de métallurgie. Oreiller d'un souf-
llet, partie placée dans le culeton pour maintenir
les bords.
— HIST. xne s. [Un haubert] Ne peise gaires plus
d'un oreiller, Gérard de Ross. p. 3i6.||xuie s. Coif-
fes à dames, et toies [taies] à orilliers et de paveil-
lons que on met pardesus les àutex.... Liv. des mél.
Sb. D'une pierre a fait orillier, Si commença à so-
meillier, Tien. 1629. || \ue s. Et puis s'assieent à
menger, De Perbe vert font oriller, Modus, f° ex,
t-erso. La grande baniere et cinq orellierz d'autel,
Bibl. des ch. 4e série, t. v, p. 4 60. || xv s. Un escu
d'argent à trois oreillers de gueules, FROISS. I, I, 34,
Il xvie s. Prendre conseil à l'oreiller, GÉNIN, Récréât
t. Il, p. 248.
— ÉTYM. Oreille; bourguign. orillier; provenç.
aurelhier.
t OREILLÈRE (o-rè-llè-r', Il mouillées), s. f. Le
perce-oreille.
— ÉTYM. Oreille.
OREILLETTE (o-rè-llè-f, Il mouillées, et non
o-rè-yè-f ), s. f. || Ie Terme d'anatomie. Deux cavités
du coeur qui reçoivent: la droite, le sang des veines
du corps, la gauche, le sang des veines pulmonaires,
et qui communiquent avec les ventricules. || 2° Petit
linge qu'on met derrière l'oreille lorsqu'il s'y trouve
quelque écorchure. || 3° L'asaret. || Espèce de cham-
pignon.
— HIST. xive s. Un additement [aux ventricules
du coeur].... et est appelé des bouchiers l'oreille ou
la cornille du cuer, H. DE MONDEVILLE, f°24.
— ÉTYM. Diminutif de oreille. Et pourtant à
bonne cause vouloit Xenocrates que l'on meist aux
enfans des aureillett.es de fer pour leur couvrir et
défendre les aureilles, AMYOT, Comm. il faut ouïr, S.
OREILLON (o-rè-llon, Il mouillées, et non o-rè-
yon), s. m. || 1° Anciennement, partie du casque qui
couvrait l'oreille ou qui se prolongeait en menton-
nière. Il 2" Terme de zoologie. Une des éminences
de l'oreille des chauves-souris, quand elle est déve-
loppée. Les oreilles sont droites, un peu courbées
en dehors, arrondies à leurs extrémités et sans
oreillon, BUFF. Quadrup. t. xiii, p. 405. ||3° Terme
de médecine. Gonflement inflammatoire du tissu
cellulaire qui entoure la glande parotide. || 4° S. m
pi. Nom qu'on nonne aux rognures des cuirs de
boeufs, de vaches et d'autres animaux, destinées à
faire de la colle forte ; apparemment parce qu'il s'y
trouve quantité d'oreilles. Oreillons de toutes bêtes
à faire colle, le cent pesant estimé 50 sous, Décl. du
roi, nov. 1640, tarif.
— HIST. xv* s. Je ly donrray tel oreillon [coup
sur l'oreille], Qu'il y auradu vermillon; Tien ce cop;
fui-je mensongiers? la Pass. de N. S. J. C. || xvie s.
...Flanquée, pour le mousquet seulement, de la
courtine de deux ravelins sans espaule, sans retraite,
sansorillon [sorte de fortification], D'AUB. T7ist. m,
258. Les oreillons d'un fer de javeline, COTGRAVE.
-> ÉTYM Dérivé de oreille.
ORÉMUS (o-ré-mus"), s. m. Prière, oraison. Ces
dames hurlaient plutôt qu'elles ne criaient ; Voiture
commença un orémus, RETZ, I, 47. Le chantre aux
yeux du choeur étale son audace, Chante les orémus,
fait des processions, BOIL. Lutrin, 1. Certain curé,
grand enterreur de morts, Au choeur assis récitait
le service ; Certain frater, grand dissèqueur de corps
Tout vis-à-vis chantait aussi l'office; Par un procès
tous deux étant émus, De maudissons lardaient leurs
orémus, j. B. ROUSS. Épigr. 1, 4 8. Je pourrais
me faire un mérite D'avoir pour vous bien prié
Dieu; Mais jeune prince aime fort peu Les orémus
d'un vieux jésuite [le P. Sanadon], VOLT. Stances, iv,
au prince de Conli.
— ÉTYM. Lat. orémus, prions, de orare, prier, de
os, oris, bouche (voy. ORAL).
f ORÉOGNOSIE (o-ré-ogh-no-zie), s. f. Connais-
sance des montagnes et de leur structure.
— ÉTYM. "Opo;, ôp£o;, montagne, et yvôSot;, con-
naissance.
t ORÉOGNOSTIQUE (o-ré-ogh-no-sti-k'), adj".
Qui a rapport à Poréognosie. Mon travail, considéré
au point de vue oréognostique, comprend la partie
là plus intéressante du département du Puy-de-
Dôme, . RAMOND, Inslit. Mém. scienc. 1843, 4844 et
4815, p. 40.
t ORÉOGRAPIIE (o-ré-o-gra-f), s. m. Celui qui
s'occupe d'oréographie.
— ÉTYM. "Opo;, êpeoç, montagne, et ypocçeiv,
décrire.
ORÉOGRAPUIE (o-ré-o-gra-fie), s. f. Description
des montagne-.
— ÉTYM. Voy. 0RÉ0GRAPHE.
t 0RÉ0GRAP1I1QCE (o-ré-o-gra-fi-k'), adj. Qui
a rapport à l'oréographie.
ORFÈVRE (or-fè-vr'J, s. m. Celui qui fait ou qui
vend des ouvrages d'or et d'argent. J'ai rencontré un
orfèvre, qui, sur le biuit que vous cherchez quelque
beau diamant en bague pour faire un présent à vo-
tre épousé, m'a fort prié de vous venir parier pour
lui, MOL. le Mar. forcé, 5. Louis JEH l'ayant défen-
due [l'argenterie] par une loi somptuaire indiscrète,
les Français firent venir leur argenterie de Venise:
les orfèvres de France furent réduits à la pauvreté,
et Louis XII révoqua sagement la loi, VOLT. Moeurs,
124. De simples orfèvres tels que Bellin et Germain
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