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ON
ON
ON
f OMO-HYOÏDIEN (o-mo-i-o-i-diin), adj.m. Terme
d'anatomie. Muscle omo-hyoîdien, et, substantive-
ment, l'omo-byoïdien, muscle placé obliquement
sur les côtés et en avant du cou.
— ÉTYM. 'QLIO:, épaule, et hyoïdien.
f OMOPIIAGE (o-mo-fa-j'), adj. Terme didacti-
que. Qui mange de la chair crue.
— ÉTYM. 'Cïy.'o;, cru, et çayelv, manger.
■j- OMOPHAGIE (o-mo-fa-jie), s. f. Habitude de
manger de la chair crue.
OMOPLATE (o-mo-pla-f), s. f. || i" Os large,
mince et triangulaire, situé à la face dorsale du
thorax, et formant la partie postérieure des épaules
|| Terme de commerce. Les os minces de l'épaule
des moutons.]] 2°Familièrement.Le plat depépaule.
Avant que sur sa joue ou sur son omoplate Des rois
et des héros les grands noms soient vengés, VOLT.
Ép. 104. Je fus connu, mais par mon infamie, Comme
un gredin que la main de Thémis A diapré de no-
bles fleurs de lis Par un fer chaud gravé sur l'omo-
plate, ID. le Pauvre diable.
— HIST. XYie s. Ladite omoplate a une base, une
teste et une espine, PARÉ, IV, 19.
— ÉTY'M. 'Qu.07i5.atri, de wp.oç, épaule, et TÎXCCTÏ] ,
chose plate (voy. PLAT), r
t OMPIIALIÈR (on-fa-lié), s. m. Genre de plan-
tes de l'Amérique méridionale, euphorbiacées, qui
renferme deux espèces, l'omphalier grimpant et
l'omphalier noisetier.
■f OMPIIALOCÈLE(on-fa-lo-sè-P), s. f. Terme de
chirurgie. Hernie ombilicale.
— ÉTYM. 'OpcsaXô;, nombril, et y.TjXri, iumeur.
j OMPHALÔDE (on-fa-lo-d'), s. m, || Ie Terme
de botanique. Ouverture fort petite, située sur la
partie centrale du bile, et donnant passage aux vais-
seaux nourriciers qui, du trophosperme, s'intro-
duisent dans le tissu de l'épispernie. || 2° S. f. Genre
de borraginées ayant pour type l'omphalode prin-
tanière, dite vulgairement petite bourrache, et qui
a été la cynoglosse ompbalode, LEGOARANT.
— ÉTYM. 'OjiçaXô:, nombril.
f OMPHALOMANCIE (on-fa-lo-man-sie) , s. f.
Prétendue divination par laquelle des sages-femmes
disent à une accouchée quel nombre d'enfants elle
' aura d'après le nombre des noeuds que présente le
cordon ombilical du premier-né.
— ÉTYM. '0|içaXôç, cordon ombilical, et le suffixe
mancie.
f OMPHALO-MÉSENTÉRIQUE (on-fa-lo-mé-zan-
té-ri-k'), adj. Terme d'anatomie. Vaisseaux ompha-
lo-mésentériques, nom donné à deux artères et à
une veine par le moyen desquelles s'accomplit la
circulation de l'embryon à la vésicule ombilicale.
f OMPHALOMVCES (on-fa-lo-nii-s'), s. m. pi.
Groupe de champignons dont le chapeau est creux
en dessus.
— ÉTYM. 'Ou.çaXè;, nombril, et [lûx-oç, champi-
gnon.
-j- OMPHALO-PHLÉBITE ( on-fa-lo-flé-bi-f), s. f.
Ternie de médecine. Inflammation de la veine ombi-
licale.
— ÉTYM. 'Oy.z>a\à:, cordon, et phlébite.
j OMPHALOPSYGUK (on-fa-lo-psi-k'), s. m. Sy-
nonyme de hésychiaste (voy. ce mot).
— ÉTYM. 'Op-iaXoc, nombril, et ^uyji, âme. Le
Dict. de théologie de Bergier a omphalophysiques.
t OMPHALORRHAGIE (on-fa-lo-rra-jie), s. f.
Terme de médecine. Hémorrbagie ombilicale.
— ÉTY'M. "OjjLçaXôç, nombril, et payeîv, faire érup-
tion.
t OMPHALOSITE (on-fa-lo-si-f), adj. Terme de
tératologie. Monstres omphalosites, et, substantive-
ment, les omphalosites, monstres qui vivent seule-
ment d'une vie imparfaite, et par la communication
avec la mère. ^..
— ÉTYM. 'Op.ço;),èç, nombril, et GÏTO;, aliment.
+ 0MPHAL0T0M1E (on-fa-lo-to-mie), s. f. Sec-
tion du cordon ombilical.
— ÉTYM. 'OjjiçoeXôî, cordon, et TO[ITI, section.
ON (on; Vn se lie : on aime, dites: on n'aime;
d'autres ne conservent pas le son nasal de la voyelle,
et disent o-n aime. L'ÎI ne se lie pas quand, dans
une interrogation, on est après son verbe; que dit-
on à la cour? Elle ne se lie pas non plus dans le
proverbe : on est un sot. Vers la moitié du xvn' siè-
cle, on intercalait un g de liaison et on prononçait :
on-zouvre, on-s espère, etc.; Méré, dans son Traite"
de l'éloquence et de l'entretien, s'élève contre cette :
prononciation), subst, abstrait, || i° 11 indique d'une
manière générale ou vague les gens, les personnes ;
il n'est employé jamais que comme sujet du verbe,
qui se met toujours au singulier. On est toujours trop
prêt quand on a du courage, CORN. Cid, iv, 5. On garde
sans remords ce qu'on acquiert sans crimes, ID.
Cinna, n, 4. Tout le monde s'intéresse dans cette
afl'aire [le procès de Foucquet] : on ne parle d'autre
chose; on raisonne, on tire des conséquences, on
compte sur ses doigts, on s'attendrit, on espère, on
craint, on peste, on souhaite, on hait, on admire,
on est accablé, SÉV. Lett, à Pompone, 47 décemb.
1664. Par le travail, on charmait l'ennui, on ména-
geait le temps, on guérissait la langueur de la pa-
resse, ROSS. Anne de Gong. On aime les gens, on en
est aimé, on en est sûr, on les néglige, on ne se
contraint point avec eux, MAINTENON, Lett, àd'Au-
bigné, 2 mars I6si. On ne surmonte le vice qu'en
le fuyant, FÉN. Tél. vu. L'on n'est rien devant Dieu
quand on n'est pas ce que l'on doit être, MASS. Pet,
carême, Éaieils. On est plus criminel quelquefois
qu'on ne pense, VOLT. OEdipe, iv, 4. On fut con-
sterné dans Stockholm [à la suite de victoires des
Russes], et l'on ne s'y croyait pas en sûreté, ID. RUS-
sie, n, 5. On a vu des souris se loger sur leur dos
[des cochons], et leur manger le lard et la peau
sans qu'ils parussent le sentir, BUFF. Quadrup. 1.1,
p. 291. On entre dans le monde, on en est enivré,
Au plus frivole accueil on so croit adoré, GRESS. Mé-
chant, iv, 4. On riait un moment des épigrammes,
et on retournait pleurer au Préjugé à la nwde et
à Mélanide, D'ALEMB. Éloges, la Chaussée. On relit
tout Racine, on choisit dans Voltaire, DELILLE,
l'Homme des champs, i. || 2" On remplaçant un sujet
déterminé. Vous êtes malade, ma chère enfant :
vous dites quelquefois que votre estomac vous parle ;
vous voyez que votre tête vous parle aussi : on ne
peut pas vous dire plus nettement que vous la cas-
sez, que vous la mettez en pièces, SÉV. 4er avril
I0S9. On [Mme de la Vallière dans la grille d'en
haut et se faisant carmélite] vous dira de là haut
qu'on peut quelque chose de plus difficile, puis-
qu'on peut embrasser tout ce qui choque, BOSS. la
Vallière. Quand on n'a jamais eu un mouvement
de coquetterie, qu'on n'a dans ce genre aucune
espèce d'expérience, et qu'on n'a que dix-huit ans,
on s'engage avec beaucoup plus de facilité qu'une
coquette de trente ans, GENLIS, ,llltg de la Fayette,
p. 4 4S, dans POUGENS. On n'a pas plus d'esprit, de
grâce.... COLLIN D'HARLEV. Moeurs du jour, ï, 2.
|| 3° On, désignant en général les hommes, les
gens, peut, selon la signification du discours, res-
treindre son sens à telle ou telle personne désignée
par je, tu, il, nous, vous, ils. || On se dit pour je.
Soyez tranquille, on songera à vos intérêts. Il y a
longtemps qu'on ne vous a vu. Allez, vous êtes fou
dans vos transports jaloux, Et ne méritez pas l'a-
mour qu'on a pour vous, MOL. Misanthrope, iv, 3.
On ne s'attache à nulle société, on ne prend aucun
plaisir, on a toujours le coeur serré, SÉV. 13. On a
certains attraits, un certain enjouement, Que per-
sonne ne peut me disputer, je pense, REGNARD, le
Joueur, n, 2. Encore si on pouvait bien digérer!
mais avoir toujours mal à l'estomac, craindre les
rois et les libraires! on n'y résiste pas, VOLT.
Lett. d'Argental, octob. 1755. Le je est presque aussi
scrupuleusementbannideia scène française que des
écrits de Port-Royal, et les passions humaines,
aussi modestes que l'humilité chrétienne, n'y parlent
jamais que par on, 3. 3. ROUSS. 77el. n, 4 7. || On se
dit. pour tu. Qu'on l'embrasse tout à l'heure devant
moi ; qu'on lui témoigne sou repentir et qu'on la prie
de vouloir te pardonner, HAUTER. le Coch. 18. || On se
dit pour il ou elle. On l'écouta, on se laissa lorgner
[en parlant d'une femme], HAMILT. Gramm. 6. On
était! on parlait! on m'a vu!.... quel langage! Mon
neveu, ce garçon méconnaît-il l'usage De nommer
'esgens parleur nom? IMBERT, Jaloux sans amour,
in, 6. || On se dit pour nous, et alterne avec nous.
Je trouve qu'on ne souhaite l'estime que de ceux
que nous aimons et que nous estimons, SÉV. 4 7 nov.
16 75. Qu'on hait un ennemi quand il est près de
nous! RAC. Théb. iv, 2. On sait sur les maris ce que
l'on a d'empire, REGNARD, le Joueur, n, 2. || On se dit
pour vous. Quoi ! Madame !.... Le soin de son repos
[d'Agamemnon livrant Iphigénie à la mort] est le
seul qui vous presse ! On me ferme la bouche, on
l'excuse, on le plaint [Achille à Iphigénie] ! RAC.
Iph. m, 6. Et vous, à m'obéir, prince, qu'on se
prépare, ID. Milhr. m, 4. Vous, Narcisse, approchez ;
Et vous, qu'on se retire, ID. Brit. u, i. || On se dit
pour ils ou elles, ou pour une compagnie, une masse
de personnes dont on fait partie. En vain de tous
côtés on l'a voulu tourner ; Hors de son sentiment on
n'a pu l'entraîner, MOL. Mis. iv, 4. On se lève à huit
heures; très-souvent je vais, jusqu'à neuf heures
que la messe sonne, prendre la fraîcheur de ces
bois; après la messe on s'habille, on se dit bonjour,
on retourne cueillir des fleurs d'orange, ou dîne,
jusqu'à cinq heures on travaille ou on lit, SÊY.
502. Mais, s'il vous platt, Ne ferions-nous pas bien
d'aller voir où l'on est? GRESSET, le Mcch, ni, 6.
|| 4° On peut désigner très-clairement une femme;
et alors, emportés par la signification, nous accor-
dons l'adjectif avec le sens et non avec la forme du
mot, et le mettons au féminin ; c'est une syllepse.
On n'est pas plus belle que cette femme-là. C'est un
admirable lieu que Paris, il s'y passe cent choses
tous les jours qu'on ignore dans les provinces,
quelque spirituelle qu'on puisse être, MOL. Préc. 10
À quoi qu'en reprenant on soit assujettie, Je ne
m'attendais pas à cette repartie, ID. Mis. m, 5
On a beau se sentir de la résolution, on est femme,
et on ne répond point de soi pour l'avenir, iioi'D.
DE LA MOTTE, Minutolo, se. 3. On vous épousera,
toute fière qu'on est, MARIV. Fausse confia, i, 2.
S'attrister est bien fou.... On est plus jolie à présent,
Et d'un minois plus séduisant On a les piquantes
finesses, MARMONTEL, Mél. de litt. Rép. à Voltaire.
On espérait le lendemain qu'il viendrait de bonne
heure et avant la foule : on l'attendit, on fut in-
quiète; il ne vint point, on eut de l'humeur; il
écrivit, on lut son billet et l'humeur cessa, ID. COM.
mor. Heureux div. Et que trouvez-vous donc de si
extravagant à vouloir régner avec vous? est-on faite
de manière à déparer un trône? ID. Contes mor.
Soliman II. || 5° On, par une syllepse semblable à
la précédente, peut prendre l'adjectif pluriel mas-
culin ou féminin. Est-on allé là ? on y est allé deux.
Ici on est égaux, en parlant d'un cimetière. On n'a
tous deux qu'un coeur qui sent mêmes traverses,
CORN. Poly. ï, 3. Que tous deux on se taise, MOL.
Éc. des femm. i, 2. De tous vos façonniers on n'est
point les esclaves, ID. Tari, i, 6. Quand je vois qu'on
ne me veut point, il me prend une envie pareille de
ne les avoir point, SÉV. 349. Hier on [le roi et Mme
de Montespan] alla ensemble à Versailles, accom-
pagnés de quelques dames; on fut bien aise de le
visiter avant que la cour y vienne, ID. 10 juill. 4 676.
Le commencement et le déclin de l'amour se font
sentir par l'embarras où l'on est de se trouverseuls_
LA BRUY. IV. Personne n'est surpris de me voir passer
l'hiver à la campagne; mille gens du monde en ont
fait autant; on est toujours séparés, mais on se rap-
proche par de longues et fréquentes visites, J. j.
ROUSS. Lett. au maréch. de Luxembourg. Mais par
l'effet d'un rare aveuglement Qui fait bien voir que,
quoi qu'on soit princesses, On peut parfois causer des
maladresses.... DUMOURIEZ, Richardet, u, il. On est
réconciliées [Mme de Sévigné et sa fille]', on dit les
plus belles choses sur l'amitié, sur l'absence, ABBÉ
DE VAUXCELLES, Réflexions sur les lettres de Mme
de Sévigné, t. xn, p. LXXV, édit. GROUVELLE, ISIS.
j| 6° On admet devant lui l'article V, particulière-
ment dans les cas où l'euphonie l'exige. Pour paraî-
tre à mes yeux son mérite est trop grand, On n'aime
pas avoir ceux "à qui l'on doit tant, CORN. Nicom. II,
i. Il faut mettre que l'onet non pas qu'on devant des
mots qui commencent par con ; je ne dirais pas
qu'on conduise, mais que l'on conduise, VAUGEL.
Rem. t. i, p. 32, dans POCGENS. C'est l'oreille seule
qu'on doit prendre pour juge sur le choix d'on et
de l'on, Acad. Observ. sur Vaugel. p. (5, dans
POUGENS. Mais puisque l'on s'obstine à m'y vouloir
réduire, MOL. Tort, iv, 5. C'est d'un roi que l'on
tient cette maxime auguste, Que jamais on n'est
grand qu'autant que l'on est juste, BOIL. Sat. XI. Ce
que l'on conçoit bien s'énonce clairement, ID. Art p.
i. L'on hait avec excès lorsque l'on hait un frère,
RAC. Théb. ni, 6. L'on marche sur les mauvais-plai-
sants; et il pleut par tous pays de cette sorte d'in-
sectes, LA BRUY. V. Pour éviter un hiatus ou pour
rompre la mesure du vers dans la prose, il est
très-permis d'écrire l'on, et c'est le seul de nos
pronoms substantifs qui, par lui-même et sans que
cela change rien à sa nature, souffre quelquefois
l'article, D'OLIVET, Ess. gramm. m, 4. || 7° Quand
on suit le verbe dont il est le sujet, il s'y joint par
un trait d'union. Pensait-on que je céderais ?
Mon père y tient l'urne fatale [aux enfers] ; Le
sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains, RAC.
Phèdre, iv, 6. || Si le verbe se termine par un e
muet ou par un a, on le joint à on par un trait
d'union et par un t euphonique. Pense-t-on que je
céderai ? Prie-t-on? Alla-t-on à Paris ? Ira-ton à Lyon ?
|| 8° On dit, sorte de locution jouant le rôle de
substantif, et signifiant : ce qui se dit. Un on dit.
Les on dit. Croire les on dit, croire des rapports
sans preuve, ajouter foi à des bruits vagues. || 9° Le
qu'en dira-t-on, sorte de substantif composé. Se
moquer du qu'en dira-t-on, se moquer de ce que
ON
ON
ON
f OMO-HYOÏDIEN (o-mo-i-o-i-diin), adj.m. Terme
d'anatomie. Muscle omo-hyoîdien, et, substantive-
ment, l'omo-byoïdien, muscle placé obliquement
sur les côtés et en avant du cou.
— ÉTYM. 'QLIO:, épaule, et hyoïdien.
f OMOPIIAGE (o-mo-fa-j'), adj. Terme didacti-
que. Qui mange de la chair crue.
— ÉTYM. 'Cïy.'o;, cru, et çayelv, manger.
■j- OMOPHAGIE (o-mo-fa-jie), s. f. Habitude de
manger de la chair crue.
OMOPLATE (o-mo-pla-f), s. f. || i" Os large,
mince et triangulaire, situé à la face dorsale du
thorax, et formant la partie postérieure des épaules
|| Terme de commerce. Les os minces de l'épaule
des moutons.]] 2°Familièrement.Le plat depépaule.
Avant que sur sa joue ou sur son omoplate Des rois
et des héros les grands noms soient vengés, VOLT.
Ép. 104. Je fus connu, mais par mon infamie, Comme
un gredin que la main de Thémis A diapré de no-
bles fleurs de lis Par un fer chaud gravé sur l'omo-
plate, ID. le Pauvre diable.
— HIST. XYie s. Ladite omoplate a une base, une
teste et une espine, PARÉ, IV, 19.
— ÉTY'M. 'Qu.07i5.atri, de wp.oç, épaule, et TÎXCCTÏ] ,
chose plate (voy. PLAT), r
t OMPIIALIÈR (on-fa-lié), s. m. Genre de plan-
tes de l'Amérique méridionale, euphorbiacées, qui
renferme deux espèces, l'omphalier grimpant et
l'omphalier noisetier.
■f OMPIIALOCÈLE(on-fa-lo-sè-P), s. f. Terme de
chirurgie. Hernie ombilicale.
— ÉTYM. 'OpcsaXô;, nombril, et y.TjXri, iumeur.
j OMPHALÔDE (on-fa-lo-d'), s. m, || Ie Terme
de botanique. Ouverture fort petite, située sur la
partie centrale du bile, et donnant passage aux vais-
seaux nourriciers qui, du trophosperme, s'intro-
duisent dans le tissu de l'épispernie. || 2° S. f. Genre
de borraginées ayant pour type l'omphalode prin-
tanière, dite vulgairement petite bourrache, et qui
a été la cynoglosse ompbalode, LEGOARANT.
— ÉTYM. 'OjiçaXô:, nombril.
f OMPHALOMANCIE (on-fa-lo-man-sie) , s. f.
Prétendue divination par laquelle des sages-femmes
disent à une accouchée quel nombre d'enfants elle
' aura d'après le nombre des noeuds que présente le
cordon ombilical du premier-né.
— ÉTYM. '0|içaXôç, cordon ombilical, et le suffixe
mancie.
f OMPHALO-MÉSENTÉRIQUE (on-fa-lo-mé-zan-
té-ri-k'), adj. Terme d'anatomie. Vaisseaux ompha-
lo-mésentériques, nom donné à deux artères et à
une veine par le moyen desquelles s'accomplit la
circulation de l'embryon à la vésicule ombilicale.
f OMPHALOMVCES (on-fa-lo-nii-s'), s. m. pi.
Groupe de champignons dont le chapeau est creux
en dessus.
— ÉTYM. 'Ou.çaXè;, nombril, et [lûx-oç, champi-
gnon.
-j- OMPHALO-PHLÉBITE ( on-fa-lo-flé-bi-f), s. f.
Ternie de médecine. Inflammation de la veine ombi-
licale.
— ÉTYM. 'Oy.z>a\à:, cordon, et phlébite.
j OMPHALOPSYGUK (on-fa-lo-psi-k'), s. m. Sy-
nonyme de hésychiaste (voy. ce mot).
— ÉTYM. 'Op-iaXoc, nombril, et ^uyji, âme. Le
Dict. de théologie de Bergier a omphalophysiques.
t OMPHALORRHAGIE (on-fa-lo-rra-jie), s. f.
Terme de médecine. Hémorrbagie ombilicale.
— ÉTY'M. "OjjLçaXôç, nombril, et payeîv, faire érup-
tion.
t OMPHALOSITE (on-fa-lo-si-f), adj. Terme de
tératologie. Monstres omphalosites, et, substantive-
ment, les omphalosites, monstres qui vivent seule-
ment d'une vie imparfaite, et par la communication
avec la mère. ^..
— ÉTYM. 'Op.ço;),èç, nombril, et GÏTO;, aliment.
+ 0MPHAL0T0M1E (on-fa-lo-to-mie), s. f. Sec-
tion du cordon ombilical.
— ÉTYM. 'OjjiçoeXôî, cordon, et TO[ITI, section.
ON (on; Vn se lie : on aime, dites: on n'aime;
d'autres ne conservent pas le son nasal de la voyelle,
et disent o-n aime. L'ÎI ne se lie pas quand, dans
une interrogation, on est après son verbe; que dit-
on à la cour? Elle ne se lie pas non plus dans le
proverbe : on est un sot. Vers la moitié du xvn' siè-
cle, on intercalait un g de liaison et on prononçait :
on-zouvre, on-s espère, etc.; Méré, dans son Traite"
de l'éloquence et de l'entretien, s'élève contre cette :
prononciation), subst, abstrait, || i° 11 indique d'une
manière générale ou vague les gens, les personnes ;
il n'est employé jamais que comme sujet du verbe,
qui se met toujours au singulier. On est toujours trop
prêt quand on a du courage, CORN. Cid, iv, 5. On garde
sans remords ce qu'on acquiert sans crimes, ID.
Cinna, n, 4. Tout le monde s'intéresse dans cette
afl'aire [le procès de Foucquet] : on ne parle d'autre
chose; on raisonne, on tire des conséquences, on
compte sur ses doigts, on s'attendrit, on espère, on
craint, on peste, on souhaite, on hait, on admire,
on est accablé, SÉV. Lett, à Pompone, 47 décemb.
1664. Par le travail, on charmait l'ennui, on ména-
geait le temps, on guérissait la langueur de la pa-
resse, ROSS. Anne de Gong. On aime les gens, on en
est aimé, on en est sûr, on les néglige, on ne se
contraint point avec eux, MAINTENON, Lett, àd'Au-
bigné, 2 mars I6si. On ne surmonte le vice qu'en
le fuyant, FÉN. Tél. vu. L'on n'est rien devant Dieu
quand on n'est pas ce que l'on doit être, MASS. Pet,
carême, Éaieils. On est plus criminel quelquefois
qu'on ne pense, VOLT. OEdipe, iv, 4. On fut con-
sterné dans Stockholm [à la suite de victoires des
Russes], et l'on ne s'y croyait pas en sûreté, ID. RUS-
sie, n, 5. On a vu des souris se loger sur leur dos
[des cochons], et leur manger le lard et la peau
sans qu'ils parussent le sentir, BUFF. Quadrup. 1.1,
p. 291. On entre dans le monde, on en est enivré,
Au plus frivole accueil on so croit adoré, GRESS. Mé-
chant, iv, 4. On riait un moment des épigrammes,
et on retournait pleurer au Préjugé à la nwde et
à Mélanide, D'ALEMB. Éloges, la Chaussée. On relit
tout Racine, on choisit dans Voltaire, DELILLE,
l'Homme des champs, i. || 2" On remplaçant un sujet
déterminé. Vous êtes malade, ma chère enfant :
vous dites quelquefois que votre estomac vous parle ;
vous voyez que votre tête vous parle aussi : on ne
peut pas vous dire plus nettement que vous la cas-
sez, que vous la mettez en pièces, SÉV. 4er avril
I0S9. On [Mme de la Vallière dans la grille d'en
haut et se faisant carmélite] vous dira de là haut
qu'on peut quelque chose de plus difficile, puis-
qu'on peut embrasser tout ce qui choque, BOSS. la
Vallière. Quand on n'a jamais eu un mouvement
de coquetterie, qu'on n'a dans ce genre aucune
espèce d'expérience, et qu'on n'a que dix-huit ans,
on s'engage avec beaucoup plus de facilité qu'une
coquette de trente ans, GENLIS, ,llltg de la Fayette,
p. 4 4S, dans POUGENS. On n'a pas plus d'esprit, de
grâce.... COLLIN D'HARLEV. Moeurs du jour, ï, 2.
|| 3° On, désignant en général les hommes, les
gens, peut, selon la signification du discours, res-
treindre son sens à telle ou telle personne désignée
par je, tu, il, nous, vous, ils. || On se dit pour je.
Soyez tranquille, on songera à vos intérêts. Il y a
longtemps qu'on ne vous a vu. Allez, vous êtes fou
dans vos transports jaloux, Et ne méritez pas l'a-
mour qu'on a pour vous, MOL. Misanthrope, iv, 3.
On ne s'attache à nulle société, on ne prend aucun
plaisir, on a toujours le coeur serré, SÉV. 13. On a
certains attraits, un certain enjouement, Que per-
sonne ne peut me disputer, je pense, REGNARD, le
Joueur, n, 2. Encore si on pouvait bien digérer!
mais avoir toujours mal à l'estomac, craindre les
rois et les libraires! on n'y résiste pas, VOLT.
Lett. d'Argental, octob. 1755. Le je est presque aussi
scrupuleusementbannideia scène française que des
écrits de Port-Royal, et les passions humaines,
aussi modestes que l'humilité chrétienne, n'y parlent
jamais que par on, 3. 3. ROUSS. 77el. n, 4 7. || On se
dit. pour tu. Qu'on l'embrasse tout à l'heure devant
moi ; qu'on lui témoigne sou repentir et qu'on la prie
de vouloir te pardonner, HAUTER. le Coch. 18. || On se
dit pour il ou elle. On l'écouta, on se laissa lorgner
[en parlant d'une femme], HAMILT. Gramm. 6. On
était! on parlait! on m'a vu!.... quel langage! Mon
neveu, ce garçon méconnaît-il l'usage De nommer
'esgens parleur nom? IMBERT, Jaloux sans amour,
in, 6. || On se dit pour nous, et alterne avec nous.
Je trouve qu'on ne souhaite l'estime que de ceux
que nous aimons et que nous estimons, SÉV. 4 7 nov.
16 75. Qu'on hait un ennemi quand il est près de
nous! RAC. Théb. iv, 2. On sait sur les maris ce que
l'on a d'empire, REGNARD, le Joueur, n, 2. || On se dit
pour vous. Quoi ! Madame !.... Le soin de son repos
[d'Agamemnon livrant Iphigénie à la mort] est le
seul qui vous presse ! On me ferme la bouche, on
l'excuse, on le plaint [Achille à Iphigénie] ! RAC.
Iph. m, 6. Et vous, à m'obéir, prince, qu'on se
prépare, ID. Milhr. m, 4. Vous, Narcisse, approchez ;
Et vous, qu'on se retire, ID. Brit. u, i. || On se dit
pour ils ou elles, ou pour une compagnie, une masse
de personnes dont on fait partie. En vain de tous
côtés on l'a voulu tourner ; Hors de son sentiment on
n'a pu l'entraîner, MOL. Mis. iv, 4. On se lève à huit
heures; très-souvent je vais, jusqu'à neuf heures
que la messe sonne, prendre la fraîcheur de ces
bois; après la messe on s'habille, on se dit bonjour,
on retourne cueillir des fleurs d'orange, ou dîne,
jusqu'à cinq heures on travaille ou on lit, SÊY.
502. Mais, s'il vous platt, Ne ferions-nous pas bien
d'aller voir où l'on est? GRESSET, le Mcch, ni, 6.
|| 4° On peut désigner très-clairement une femme;
et alors, emportés par la signification, nous accor-
dons l'adjectif avec le sens et non avec la forme du
mot, et le mettons au féminin ; c'est une syllepse.
On n'est pas plus belle que cette femme-là. C'est un
admirable lieu que Paris, il s'y passe cent choses
tous les jours qu'on ignore dans les provinces,
quelque spirituelle qu'on puisse être, MOL. Préc. 10
À quoi qu'en reprenant on soit assujettie, Je ne
m'attendais pas à cette repartie, ID. Mis. m, 5
On a beau se sentir de la résolution, on est femme,
et on ne répond point de soi pour l'avenir, iioi'D.
DE LA MOTTE, Minutolo, se. 3. On vous épousera,
toute fière qu'on est, MARIV. Fausse confia, i, 2.
S'attrister est bien fou.... On est plus jolie à présent,
Et d'un minois plus séduisant On a les piquantes
finesses, MARMONTEL, Mél. de litt. Rép. à Voltaire.
On espérait le lendemain qu'il viendrait de bonne
heure et avant la foule : on l'attendit, on fut in-
quiète; il ne vint point, on eut de l'humeur; il
écrivit, on lut son billet et l'humeur cessa, ID. COM.
mor. Heureux div. Et que trouvez-vous donc de si
extravagant à vouloir régner avec vous? est-on faite
de manière à déparer un trône? ID. Contes mor.
Soliman II. || 5° On, par une syllepse semblable à
la précédente, peut prendre l'adjectif pluriel mas-
culin ou féminin. Est-on allé là ? on y est allé deux.
Ici on est égaux, en parlant d'un cimetière. On n'a
tous deux qu'un coeur qui sent mêmes traverses,
CORN. Poly. ï, 3. Que tous deux on se taise, MOL.
Éc. des femm. i, 2. De tous vos façonniers on n'est
point les esclaves, ID. Tari, i, 6. Quand je vois qu'on
ne me veut point, il me prend une envie pareille de
ne les avoir point, SÉV. 349. Hier on [le roi et Mme
de Montespan] alla ensemble à Versailles, accom-
pagnés de quelques dames; on fut bien aise de le
visiter avant que la cour y vienne, ID. 10 juill. 4 676.
Le commencement et le déclin de l'amour se font
sentir par l'embarras où l'on est de se trouverseuls_
LA BRUY. IV. Personne n'est surpris de me voir passer
l'hiver à la campagne; mille gens du monde en ont
fait autant; on est toujours séparés, mais on se rap-
proche par de longues et fréquentes visites, J. j.
ROUSS. Lett. au maréch. de Luxembourg. Mais par
l'effet d'un rare aveuglement Qui fait bien voir que,
quoi qu'on soit princesses, On peut parfois causer des
maladresses.... DUMOURIEZ, Richardet, u, il. On est
réconciliées [Mme de Sévigné et sa fille]', on dit les
plus belles choses sur l'amitié, sur l'absence, ABBÉ
DE VAUXCELLES, Réflexions sur les lettres de Mme
de Sévigné, t. xn, p. LXXV, édit. GROUVELLE, ISIS.
j| 6° On admet devant lui l'article V, particulière-
ment dans les cas où l'euphonie l'exige. Pour paraî-
tre à mes yeux son mérite est trop grand, On n'aime
pas avoir ceux "à qui l'on doit tant, CORN. Nicom. II,
i. Il faut mettre que l'onet non pas qu'on devant des
mots qui commencent par con ; je ne dirais pas
qu'on conduise, mais que l'on conduise, VAUGEL.
Rem. t. i, p. 32, dans POCGENS. C'est l'oreille seule
qu'on doit prendre pour juge sur le choix d'on et
de l'on, Acad. Observ. sur Vaugel. p. (5, dans
POUGENS. Mais puisque l'on s'obstine à m'y vouloir
réduire, MOL. Tort, iv, 5. C'est d'un roi que l'on
tient cette maxime auguste, Que jamais on n'est
grand qu'autant que l'on est juste, BOIL. Sat. XI. Ce
que l'on conçoit bien s'énonce clairement, ID. Art p.
i. L'on hait avec excès lorsque l'on hait un frère,
RAC. Théb. ni, 6. L'on marche sur les mauvais-plai-
sants; et il pleut par tous pays de cette sorte d'in-
sectes, LA BRUY. V. Pour éviter un hiatus ou pour
rompre la mesure du vers dans la prose, il est
très-permis d'écrire l'on, et c'est le seul de nos
pronoms substantifs qui, par lui-même et sans que
cela change rien à sa nature, souffre quelquefois
l'article, D'OLIVET, Ess. gramm. m, 4. || 7° Quand
on suit le verbe dont il est le sujet, il s'y joint par
un trait d'union. Pensait-on que je céderais ?
Mon père y tient l'urne fatale [aux enfers] ; Le
sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains, RAC.
Phèdre, iv, 6. || Si le verbe se termine par un e
muet ou par un a, on le joint à on par un trait
d'union et par un t euphonique. Pense-t-on que je
céderai ? Prie-t-on? Alla-t-on à Paris ? Ira-ton à Lyon ?
|| 8° On dit, sorte de locution jouant le rôle de
substantif, et signifiant : ce qui se dit. Un on dit.
Les on dit. Croire les on dit, croire des rapports
sans preuve, ajouter foi à des bruits vagues. || 9° Le
qu'en dira-t-on, sorte de substantif composé. Se
moquer du qu'en dira-t-on, se moquer de ce que
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