OLY
OMB
OMB
817
vient à l'olivier, GENLIS, Maison rust. t. ni, p. 255,
dans POUGENS. L'olivier joint l'avantage démultiplier
par toutes les voies possibles ; la meilleure est celle
qu'on pratique le moins, c'est-à-dire le semis de
noyaux, ID. ib. || Une branche d'olivier était ie
symbole des suppliants et de ceux qui demandaient
la trêve ou la paix. Il a présenté un rameau d'oli-
vier comme suppliant, FÉN. Tél. xxi. Cet insolent
guerrier Portant entre ses mains le glaive et l'oli-
vier, VOLT. Fanât, i, 3. || Mont des Oliviers, ou Jardin
des Olives, lieu où Jésus fut pris pour être conduit
chez Pilate. || L'olivier sauvage. Pour garder la suc-
cession et la continuité, il falloit que ce nouveau
peuple [les gentils] fût enté," pour, ainsi dire, sur le
premier, et, comme dit saint Paul, l'olivier sauvage
sur le franc olivier, afin de participer à sa bonne
sève, BOSS. 77ist. n, 7. || 2° Olivier nain, lacamelée.
— HIST. xne s. Desor un pin, de joste un olivier,
Tïonc. p. 6. || xme s. Li empereres i vint, et se loga
desor les oliviers, H. DE VALENC. XXXVI. ||xvie s. Il
ordonna que qui voudroit planter en son fond un
figuier ou un olivier, le feist à neuf pieds de celuy
de son voisin, AMY'OT, Solon, 47.
' — ÉTYM. Olive; provenç. oliver.
t OLIVIFORME (o-li-vi-for-m'), adj. Terme di-
dactique. Qui a la forme d'une olive.
— ÉTYM. Olive, et forme.
f i. 0L1V1NE (o-li-vi-n') ,s.f. Terme de minéralo-
gie. Voy. PÉRIDOT.
f 2. 0LIV1NE (o-li-vi-n'), s. f. Terme de chimie.
Corps obtenu par l'action de l'acide sulfurique
concentré sur la salicine.
OLLAIRE (ol-lè-r'), adj. Pierre ollaire, pierre
facile à tailler, dont on fait des pots. La pierre ol-
laire ne vous arrêtera pas longtemps : sa surface
douce et presque onctueuse au toucher, son peu
de dureté lorsqu'elle n'a pas subi l'action du feu,
et celle qu'elle prend après y avoir été exposée, son
infusibilité, la terre de magnésie dont elle contient
une quantité considérable, la rendent très-facile à
reconnaître, SAUSSURE, Voy. Alpes, 1.1, p. 4 4 6, dans
POUGENS. La serpentine ollaire, retirée nouvellement
de sa carrière, joint à une mollesse assez grande
une sorte de ténacilé qui permet de la tourner et
delà tailler facilement, AL. BRONGNIART, Traité de
miner, t. i, p. 487, dans POUGENS. '
— ÉTYM. Lat. ollaris, de ollt OLLA-PODRIDA (o-lla-po-dri-da, Il mouillées),
s. f. || luMets national de l'Espagne, consistant en
un assaisonnement de plusieurs viandes cuites en-
semble dans un pot (voy. OILLE). Dans le moment
on nous servit une olla-podrida si délicieuse, que
nous plaignîmes l'archevêque de Valence de n'avoir
plus le cuisinier qui Pavait faite, LE SAGE , Gil Blas,
■x, 3. || 2" Fig. Mélange sans liaison; macédoine.
— ÉTYM. Esp. olla-j pot (voy. OILLE), et podrida,
pourri (à force dé cuire).
f OLLURE (o-lu-r), s. f. Gros tablier de mégissier.
f OLOFFÉE (o-lo-fée), s. f. Terme de marine.
Voy. AULOFFÊE.
OLOGRAPHE (o-lo-gra-f), adj. Voy. HOLOGRAPHE.
f OLONIER (o-lo-nié), s. f. Espèce d'arbousier.
t OLONNE (o-lo-n'), s. f. Toile à voile fabriquée
à Olonne.
OLYMPE (o-lin-p'), s. m. || i° Montagne de Thes-
salie. |] Fig. Une montagne quelconque (avec un
petit o). Le fait est que je suis dans un climat sin-
gulier.... il y a, dans une enceinte vaste de quatre-
vingts lieues, un horizon bordé de montagnes cou-
vertes d'une neige éternelle; il part quelquefois de
cet olympe de neige un vent terrible qui aveugle les
hommes et les animaux, VOLT. Lett, Mme duDeffant,
22 avril 4764.112° Séjour des divinités du paga-
nisme, qui étaient supposées résider sur le haut de
cette montagne. Les dieux de l'Olympe. || Les dieux
du paganisme. L'outre était pleine : il en sort un
Olympe ; Le vin de Chypre a créé tous les dieux,
BÉRANG. Vin de Chypre. || 3° Fig. et alors avec un
petit o, le ciel. Le jour s'approche et l'olympe
blanchit; RAC. Hymnes.
— ÉTYM. "OXvpïTroç.
OLYMPIADE ,(o-lin-pi-a-d'),,s. f. Manière, chez
les Grecs, de compter le temps, et qui consistait en
une période de quatre ans, s'écoulant d'une célé-
bration des jeux olympiques à l'autre. L'ère des
olympiades commence Pan 776 avant Jésus-Christ.
-La première olympiade est marquée par la victoire de
Corèbe ; elles se renouvelaient tous les cinq ans, et
après quatre ans révolus, BOSS. 77ist. i, 6. Ce disciple
d'Archélaûs, c'est le fameux Socrate, qui Pavait été
aussi d'Anaxagore; il naquit la 4e année de la
77e olympiade, et mourut la i " de la 96e, après avoir
vécu soixante-dix ans, ROLLIN, 7/isf. anc, t. xn,
p 44 9, dans POUGENS. Chaque olympiade est com-
posée de quatre années ; chacune de ces années,
commençant à la nouvelle lune qui suit le sol-
stice d'été, répond à deux années juliennes, et com- '
prend les six derniers mois de l'une et les six pre-
miers de la suivante, BARTHÉL. Anach. Tabl. 4.
Sans les olympiades, la chronologie grecque aurait
été dans la plus grande confusion, BAILLY-, 77isf.
astron. anc. p. 4 93.
— HIST. xive s. Et pour ce comme es olympiades,
les très bons et les très fors ne sont pas coronnés,
mes ceulx qui bien besoignent, ORESME, Elit. 4 8.
— ÉTYM. 'OXu|j.K'.àç, de 'OXuuLTiîa, ville du Pélo-
ponnèse où les jeux Olympiques se célébraient.
OLYMPIEN, ENNE (o-lin-piin, piè-n' ), adj.
-!| 1" Qui appartient à l'Olympe. Les dieux olympiens,
les douze dieux principaux : Jupiter (Zsùç), Mars
fApï]ç),Neptune (iîoa-siêcâv),Pluton ("A8Y)Ç, HXOÛTWV),
Yulcain ("HÇOCKJTOÇ ), Apollon ('ATÎÔXXWV) , Junon
f'Hpa)), Vesta ('Eaxîa), Minerve ('A6r;vïi), Cérès
(Aïlji-nTïip), Diane ("ApTEu-iç) et Vénus (AçpoBC-ni).
j| Surnom de Jupiter et de Junon. Le Jupiter olym-
pien de Phidias, ainsi dit parce qu'il représentait
Jupiter olympien et aussi parce qu'il avait été fait
pour la ville d'Olympie. || 2° Néologisme. Majes-
tueux, puissant. Front, regard olympien.
— ÉTYM. Olympe.
f OLYMPIONIQUE (o-lin-pi-o-ni-k'), s. m. Terme
d'antiquité grecque. Vainqueur'aux jeux olympiques.
— ÉTYM.'OXu|Mtiov£x7i;, de 'OX\>\i.rda, Olympie, et
vixfiv, vaincre.
OLYMPIQUE (o-lin-pi-k'), adj. || i" Il se dit des
jeux qu'on célébrait tous les qtliitre ans près d'Olym-
pie du Péloponnèse. Une couronne d'olivier aux jeux
Olympiques, une de pin aux Isthmiques.... D'ABLAN-
COURT, Lucien, Exerc. du corps. Je ne dois pas
omettre, en parlant des jeux Olympiques, que les
dames étaient admises à y disputer la couronne
aussi bien que les hommes, et que plusieurs d'en-
tre elles y remportèrent le prix , ROLLIN , Hist,
anc. OEuv. t. v, p. 89, dans POUGENS. Hérodote
lut son histoire pendant les jeux Olympiques à
toute la Grèce qui y était assemblée, et on l'é-
couta avec tant d'applaudissement, qu'on donna
aux neuf livres qui la composent, les noms des neuf
Muses, ID. ib. p. 102. Tu es donc bien glorieux,
Milon, d'avoir porté un boeuf sur tes épaules aux
jeux Olympiques? FONTEN. Dial. des morts, Milon,
Smyndiridc. || Qui appartient aux jeux Olympiques.
Je puis dresser au char les coursiers olympiques,
Ou, sous les feux du jour, courbé vers le sillon,
Presser deux forts taureaux du piquant aiguillon,
A. CHÉN. Idylles, le Mendiant. Vois-tu dans la car-
rière antique, Autour des coursiers et des chars,
Jaillir la poussière olympique Qui les dérobe à nos
regards? LAMART. .Jféd. i, 19. || Couronne olympi-
que, la couronne donnée aux vainqueurs dans les
jeux Olympiques. || 2e Cirque olympique, nom d'un
théâtre de Paris. j| 3° Feu olympique, nom donné
autrefois au feu qui naît'des rayons du soleil, ra-
massés par le moyen d'un miroir ardent. || 4° S. f. Se
dit de la première partie des odes de Pindare, celles
où le poète thébain a célébré les vainqueurs à Olym-
pie. La première, la deuxième Olympique.
— ÉTYM. '0Xuij.7ti/.ôç (voy. OLYMPIADE).
f OLYNTHIENNE ( o-lin-tiè-n'), s. f. Nom que
l'on donne aux trois discours que Démosthène pro-
nonça pour déterminer les Athéniens à. secourir la
ville d'Olynthe, assiégée par Philippe.
| OMACÉPHALE (o-ma-sé-ra-P), adj". Terme de
tératologie. Monstres omacéphales, ou, substantive-
ment, les omacéphales,. monstres qui ont la tête
mal conformée, la face distincte et point de mem-
bres thoraciques.
— ÉTYM. "'OJJ.O;, épaule, et acéphale.
OMBELLE (on-bè-P), s. f.,\\ i° Terme de botani-
que. Mode d'inflorescence dans lequel les pédoncu-
les floraux partent tous d'un même point, et arri-
vent à peu près à la même hauteur; exemple, la
fleur du sureau. |) 2° Terme d'ancienne typogra-
phie. Petit caractère employé pour marquer et
distinguer les articles, et composé en forme d'étoile
de huit ou dix rayons qui partent d'un même cen-
tre. || 3° Terme de blason. Espèce de parasol que
le doge de Venise mettait sur ses armes.
— REM. Chateaubriand a dit ombelle pour om-
brelle, qui lui a paru trop moderne dans un récit
antique : Cent mille spectateurs, les uns voilés,
d'un pan de leur robe, les autres portant sur la tête
une ombelle, étaient répandus sur les gradins,
CHATEAUBR. Mart. xxiv.
— HIST. xvi° s. Et du persil aux petites umbelles,
DUBELL. VII, 5, rCCfO.
— ÉTY'M. Lat. umbella, parasol, diminutif du
radical qui est dans umbra, ombre.
' f OMBELLE, ÉE (on-bèl-lé, Iée), adj. Terme de
botanique. Qui est disposé en ombelle; qui a la
forme d'un parasol.
0MBELL1FËRE (on-bèl-li-fè-r'), adj. Il se dit des
plantes qui portent des ombelles. || S. f. Les ombel-
lifères, nom d'une grande famille naturelle de plantes
dicotylédones polypétales inférovariées, répondant à
la pentandrie digynie de Linné. Une ombellifère.
— ÉTYM. Ombelle, et le lat. ferre, porter,
t OMBELLIFORME (on-bèl-li-for-m'), adj. Terme
de botanique. Qui a la forme d'une ombelle ou d'un
parapluie.
— ÉTY'M. Ombelle, et forme.
f OMBELLULE (on-bèl-lu-P), s. f. Petite ombelle;
ombelle partielle dans une ombelle composée.
f OMBELLULE, ÉE (on-bèl-lu-lé, Iée), adj. Qui
est disposé en ombellule.
OMBILIC (on-bi-lik), s. m. [| i° Terme d'anatomie.
Nombril. || 2° En botanique, on nommait ainsi le
Iule. |1 Dans les fruits, petite couronne, dite aussi
oeil, formée par les dents du calice ou par les vesti-
ges du style; dans les graines, le bile ou la cica-
trice marquant le point par où elles tenaient au
placenta. |] Petite élévation que présente le centre
du chapeau de certains champignons. [|3° En géné-
ral, dépression ou élévation au centre d'une surface.
Tubercules très-noirs, à rebord, ayant en outre un
ombilic proéminent, et souvent quelques rides en
spirale sur leur disque, RAMOND, Instit.. Mém,
scienc. 4823, t. vi, p. 428. || 4° Terme de géométrie.
Nom que l'on donne aux points d'une surface
courbe, pour lesquels les rayons de courbure de
toutes les sections normales sont égaux entre eux.
T| 5° Orifice intérieur du tube des plumes, par
lequel pénètre le bulbe. || 6° Enfoncement conique,
de la base au sommet, qu'on aperçoit dans les co-
quilles spirales.
— HIST. xvie s. L'umbilic que les matrones ap-
pellent petit boyau, PARÉ, t. n, p. 631. Les sucs de
laictue, de cichorée, d'ombilic de Venus, de mo-
relle, ID. XXI, 3.
— ÉTY'M. Provenç. ambouilli, umbrilh, ombilic,
umbelic; port, umbigo; du lat. umbilicus; comparez
KOMBniL.
OMBILICAL, ALE (on-bi-li-kal, .ka-P), adj.
S) 1° Terme d'anatomie. Qui appartient à l'ombilic.
Région ombilicale. Vaisseaux ombilicaux. || Cordon
ombilical, tige longue, grêle, molle et flexible, qui
unit le foetus au placenta. || Anneau ombilical, an-
neau fibreux qui entoure et ferme l'ouverture de
l'ombilic, après la séparation du cordon. || Hernie
ombilicale, hernie qui se fait par l'anneau ombili-
cal ou dans le voisinage. || Vésicule ombilicale, or-
gane embryonnaire vésiculiforme, continu avec
l'intestin rudimentaire. || 2° Terme de botanique.
Cordon ombilical, partie qui unit la graine à la
plante mère et qui est adhérente au placenta.
|| 3° Qui est en forme d'ombilic. Ce bouton [de
vaccine] était rond, et commençait à faire aperce-
voir la dépression ombilicale du centre, HALLE,
Instit. Mém. scienc. 4 807, 4cr sem. p. 25.
— HIST. xvi° s. Les vaisseaux umbilicaux sont
une veine, deux artères, et le pore uraque si aucun
y en a, PARÉ, I, 2.
— ÉTYM. Ombilic.
OMRILIQUÉ, ÉE (on-bi-li-ké, kée), adj. Pourvu
d'un ombilic, j] Qui présente une dépression plus ou
moins marquée à son centre.
— ÉTYM. Ombilic.
f OMBON (on-bon), s. m. Terme d'archéologie.
La bosse centrale d'un bouclier. De nombreuses
planchettes de boucliers avec 70 ombons en fer
[trouvés dans une tourbière en Slesvig], Revue cri-
tique, mars (866, p. 454.
— ÉTYM. Lat. umooîiem; grec, âpiêMv.
OMBRAGE (on-bra-j'), s. m. || 1° Réunion d'ar-
bres, de branches, de feuilles qui donnent de l'om-
bre. Les cerfs sont étonnés d'y perdre leurs ombra-
ges, ROTR. Tferc. mour. v, 4. Mes arrière-neveux me
devront cet ombrage, LA FONT. Fabl. xr, 8. Je trouve
des promenades que j'ai faites, et dont le jplant me
donne un ombrage qui me fait souvenir que je ne
suis pas jeune, SÉV. lettre à Bussy, 9 oct. 4 676. Je re-
posais sous l'ombrage, Quand Néris vint m'éveiller,
BÉRANG. Double ivr. || Poétiquement. Les ombrages
verts, l'ombre que font les arbres quand ils sont gar
nis de leurs feuilles. |) 2° Par analogie. Obscurcis-
sement, absence de lumière. Prenez garde comme
Part de la peinture y est bien observé, soit aux rac-
courcissements, soit aux ombrages ou aux propor-
tions T'URFÉ, Astrée, i, 41. Et j'ai devant les yeux
u. — îoa
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
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vient à l'olivier, GENLIS, Maison rust. t. ni, p. 255,
dans POUGENS. L'olivier joint l'avantage démultiplier
par toutes les voies possibles ; la meilleure est celle
qu'on pratique le moins, c'est-à-dire le semis de
noyaux, ID. ib. || Une branche d'olivier était ie
symbole des suppliants et de ceux qui demandaient
la trêve ou la paix. Il a présenté un rameau d'oli-
vier comme suppliant, FÉN. Tél. xxi. Cet insolent
guerrier Portant entre ses mains le glaive et l'oli-
vier, VOLT. Fanât, i, 3. || Mont des Oliviers, ou Jardin
des Olives, lieu où Jésus fut pris pour être conduit
chez Pilate. || L'olivier sauvage. Pour garder la suc-
cession et la continuité, il falloit que ce nouveau
peuple [les gentils] fût enté," pour, ainsi dire, sur le
premier, et, comme dit saint Paul, l'olivier sauvage
sur le franc olivier, afin de participer à sa bonne
sève, BOSS. 77ist. n, 7. || 2° Olivier nain, lacamelée.
— HIST. xne s. Desor un pin, de joste un olivier,
Tïonc. p. 6. || xme s. Li empereres i vint, et se loga
desor les oliviers, H. DE VALENC. XXXVI. ||xvie s. Il
ordonna que qui voudroit planter en son fond un
figuier ou un olivier, le feist à neuf pieds de celuy
de son voisin, AMY'OT, Solon, 47.
' — ÉTYM. Olive; provenç. oliver.
t OLIVIFORME (o-li-vi-for-m'), adj. Terme di-
dactique. Qui a la forme d'une olive.
— ÉTYM. Olive, et forme.
f i. 0L1V1NE (o-li-vi-n') ,s.f. Terme de minéralo-
gie. Voy. PÉRIDOT.
f 2. 0LIV1NE (o-li-vi-n'), s. f. Terme de chimie.
Corps obtenu par l'action de l'acide sulfurique
concentré sur la salicine.
OLLAIRE (ol-lè-r'), adj. Pierre ollaire, pierre
facile à tailler, dont on fait des pots. La pierre ol-
laire ne vous arrêtera pas longtemps : sa surface
douce et presque onctueuse au toucher, son peu
de dureté lorsqu'elle n'a pas subi l'action du feu,
et celle qu'elle prend après y avoir été exposée, son
infusibilité, la terre de magnésie dont elle contient
une quantité considérable, la rendent très-facile à
reconnaître, SAUSSURE, Voy. Alpes, 1.1, p. 4 4 6, dans
POUGENS. La serpentine ollaire, retirée nouvellement
de sa carrière, joint à une mollesse assez grande
une sorte de ténacilé qui permet de la tourner et
delà tailler facilement, AL. BRONGNIART, Traité de
miner, t. i, p. 487, dans POUGENS. '
— ÉTYM. Lat. ollaris, de oll
s. f. || luMets national de l'Espagne, consistant en
un assaisonnement de plusieurs viandes cuites en-
semble dans un pot (voy. OILLE). Dans le moment
on nous servit une olla-podrida si délicieuse, que
nous plaignîmes l'archevêque de Valence de n'avoir
plus le cuisinier qui Pavait faite, LE SAGE , Gil Blas,
■x, 3. || 2" Fig. Mélange sans liaison; macédoine.
— ÉTYM. Esp. olla-j pot (voy. OILLE), et podrida,
pourri (à force dé cuire).
f OLLURE (o-lu-r), s. f. Gros tablier de mégissier.
f OLOFFÉE (o-lo-fée), s. f. Terme de marine.
Voy. AULOFFÊE.
OLOGRAPHE (o-lo-gra-f), adj. Voy. HOLOGRAPHE.
f OLONIER (o-lo-nié), s. f. Espèce d'arbousier.
t OLONNE (o-lo-n'), s. f. Toile à voile fabriquée
à Olonne.
OLYMPE (o-lin-p'), s. m. || i° Montagne de Thes-
salie. |] Fig. Une montagne quelconque (avec un
petit o). Le fait est que je suis dans un climat sin-
gulier.... il y a, dans une enceinte vaste de quatre-
vingts lieues, un horizon bordé de montagnes cou-
vertes d'une neige éternelle; il part quelquefois de
cet olympe de neige un vent terrible qui aveugle les
hommes et les animaux, VOLT. Lett, Mme duDeffant,
22 avril 4764.112° Séjour des divinités du paga-
nisme, qui étaient supposées résider sur le haut de
cette montagne. Les dieux de l'Olympe. || Les dieux
du paganisme. L'outre était pleine : il en sort un
Olympe ; Le vin de Chypre a créé tous les dieux,
BÉRANG. Vin de Chypre. || 3° Fig. et alors avec un
petit o, le ciel. Le jour s'approche et l'olympe
blanchit; RAC. Hymnes.
— ÉTYM. "OXvpïTroç.
OLYMPIADE ,(o-lin-pi-a-d'),,s. f. Manière, chez
les Grecs, de compter le temps, et qui consistait en
une période de quatre ans, s'écoulant d'une célé-
bration des jeux olympiques à l'autre. L'ère des
olympiades commence Pan 776 avant Jésus-Christ.
-La première olympiade est marquée par la victoire de
Corèbe ; elles se renouvelaient tous les cinq ans, et
après quatre ans révolus, BOSS. 77ist. i, 6. Ce disciple
d'Archélaûs, c'est le fameux Socrate, qui Pavait été
aussi d'Anaxagore; il naquit la 4e année de la
77e olympiade, et mourut la i " de la 96e, après avoir
vécu soixante-dix ans, ROLLIN, 7/isf. anc, t. xn,
p 44 9, dans POUGENS. Chaque olympiade est com-
posée de quatre années ; chacune de ces années,
commençant à la nouvelle lune qui suit le sol-
stice d'été, répond à deux années juliennes, et com- '
prend les six derniers mois de l'une et les six pre-
miers de la suivante, BARTHÉL. Anach. Tabl. 4.
Sans les olympiades, la chronologie grecque aurait
été dans la plus grande confusion, BAILLY-, 77isf.
astron. anc. p. 4 93.
— HIST. xive s. Et pour ce comme es olympiades,
les très bons et les très fors ne sont pas coronnés,
mes ceulx qui bien besoignent, ORESME, Elit. 4 8.
— ÉTYM. 'OXu|j.K'.àç, de 'OXuuLTiîa, ville du Pélo-
ponnèse où les jeux Olympiques se célébraient.
OLYMPIEN, ENNE (o-lin-piin, piè-n' ), adj.
-!| 1" Qui appartient à l'Olympe. Les dieux olympiens,
les douze dieux principaux : Jupiter (Zsùç), Mars
fApï]ç),Neptune (iîoa-siêcâv),Pluton ("A8Y)Ç, HXOÛTWV),
Yulcain ("HÇOCKJTOÇ ), Apollon ('ATÎÔXXWV) , Junon
f'Hpa)), Vesta ('Eaxîa), Minerve ('A6r;vïi), Cérès
(Aïlji-nTïip), Diane ("ApTEu-iç) et Vénus (AçpoBC-ni).
j| Surnom de Jupiter et de Junon. Le Jupiter olym-
pien de Phidias, ainsi dit parce qu'il représentait
Jupiter olympien et aussi parce qu'il avait été fait
pour la ville d'Olympie. || 2° Néologisme. Majes-
tueux, puissant. Front, regard olympien.
— ÉTYM. Olympe.
f OLYMPIONIQUE (o-lin-pi-o-ni-k'), s. m. Terme
d'antiquité grecque. Vainqueur'aux jeux olympiques.
— ÉTYM.'OXu|Mtiov£x7i;, de 'OX\>\i.rda, Olympie, et
vixfiv, vaincre.
OLYMPIQUE (o-lin-pi-k'), adj. || i" Il se dit des
jeux qu'on célébrait tous les qtliitre ans près d'Olym-
pie du Péloponnèse. Une couronne d'olivier aux jeux
Olympiques, une de pin aux Isthmiques.... D'ABLAN-
COURT, Lucien, Exerc. du corps. Je ne dois pas
omettre, en parlant des jeux Olympiques, que les
dames étaient admises à y disputer la couronne
aussi bien que les hommes, et que plusieurs d'en-
tre elles y remportèrent le prix , ROLLIN , Hist,
anc. OEuv. t. v, p. 89, dans POUGENS. Hérodote
lut son histoire pendant les jeux Olympiques à
toute la Grèce qui y était assemblée, et on l'é-
couta avec tant d'applaudissement, qu'on donna
aux neuf livres qui la composent, les noms des neuf
Muses, ID. ib. p. 102. Tu es donc bien glorieux,
Milon, d'avoir porté un boeuf sur tes épaules aux
jeux Olympiques? FONTEN. Dial. des morts, Milon,
Smyndiridc. || Qui appartient aux jeux Olympiques.
Je puis dresser au char les coursiers olympiques,
Ou, sous les feux du jour, courbé vers le sillon,
Presser deux forts taureaux du piquant aiguillon,
A. CHÉN. Idylles, le Mendiant. Vois-tu dans la car-
rière antique, Autour des coursiers et des chars,
Jaillir la poussière olympique Qui les dérobe à nos
regards? LAMART. .Jféd. i, 19. || Couronne olympi-
que, la couronne donnée aux vainqueurs dans les
jeux Olympiques. || 2e Cirque olympique, nom d'un
théâtre de Paris. j| 3° Feu olympique, nom donné
autrefois au feu qui naît'des rayons du soleil, ra-
massés par le moyen d'un miroir ardent. || 4° S. f. Se
dit de la première partie des odes de Pindare, celles
où le poète thébain a célébré les vainqueurs à Olym-
pie. La première, la deuxième Olympique.
— ÉTYM. '0Xuij.7ti/.ôç (voy. OLYMPIADE).
f OLYNTHIENNE ( o-lin-tiè-n'), s. f. Nom que
l'on donne aux trois discours que Démosthène pro-
nonça pour déterminer les Athéniens à. secourir la
ville d'Olynthe, assiégée par Philippe.
| OMACÉPHALE (o-ma-sé-ra-P), adj". Terme de
tératologie. Monstres omacéphales, ou, substantive-
ment, les omacéphales,. monstres qui ont la tête
mal conformée, la face distincte et point de mem-
bres thoraciques.
— ÉTYM. "'OJJ.O;, épaule, et acéphale.
OMBELLE (on-bè-P), s. f.,\\ i° Terme de botani-
que. Mode d'inflorescence dans lequel les pédoncu-
les floraux partent tous d'un même point, et arri-
vent à peu près à la même hauteur; exemple, la
fleur du sureau. |) 2° Terme d'ancienne typogra-
phie. Petit caractère employé pour marquer et
distinguer les articles, et composé en forme d'étoile
de huit ou dix rayons qui partent d'un même cen-
tre. || 3° Terme de blason. Espèce de parasol que
le doge de Venise mettait sur ses armes.
— REM. Chateaubriand a dit ombelle pour om-
brelle, qui lui a paru trop moderne dans un récit
antique : Cent mille spectateurs, les uns voilés,
d'un pan de leur robe, les autres portant sur la tête
une ombelle, étaient répandus sur les gradins,
CHATEAUBR. Mart. xxiv.
— HIST. xvi° s. Et du persil aux petites umbelles,
DUBELL. VII, 5, rCCfO.
— ÉTY'M. Lat. umbella, parasol, diminutif du
radical qui est dans umbra, ombre.
' f OMBELLE, ÉE (on-bèl-lé, Iée), adj. Terme de
botanique. Qui est disposé en ombelle; qui a la
forme d'un parasol.
0MBELL1FËRE (on-bèl-li-fè-r'), adj. Il se dit des
plantes qui portent des ombelles. || S. f. Les ombel-
lifères, nom d'une grande famille naturelle de plantes
dicotylédones polypétales inférovariées, répondant à
la pentandrie digynie de Linné. Une ombellifère.
— ÉTYM. Ombelle, et le lat. ferre, porter,
t OMBELLIFORME (on-bèl-li-for-m'), adj. Terme
de botanique. Qui a la forme d'une ombelle ou d'un
parapluie.
— ÉTY'M. Ombelle, et forme.
f OMBELLULE (on-bèl-lu-P), s. f. Petite ombelle;
ombelle partielle dans une ombelle composée.
f OMBELLULE, ÉE (on-bèl-lu-lé, Iée), adj. Qui
est disposé en ombellule.
OMBILIC (on-bi-lik), s. m. [| i° Terme d'anatomie.
Nombril. || 2° En botanique, on nommait ainsi le
Iule. |1 Dans les fruits, petite couronne, dite aussi
oeil, formée par les dents du calice ou par les vesti-
ges du style; dans les graines, le bile ou la cica-
trice marquant le point par où elles tenaient au
placenta. |] Petite élévation que présente le centre
du chapeau de certains champignons. [|3° En géné-
ral, dépression ou élévation au centre d'une surface.
Tubercules très-noirs, à rebord, ayant en outre un
ombilic proéminent, et souvent quelques rides en
spirale sur leur disque, RAMOND, Instit.. Mém,
scienc. 4823, t. vi, p. 428. || 4° Terme de géométrie.
Nom que l'on donne aux points d'une surface
courbe, pour lesquels les rayons de courbure de
toutes les sections normales sont égaux entre eux.
T| 5° Orifice intérieur du tube des plumes, par
lequel pénètre le bulbe. || 6° Enfoncement conique,
de la base au sommet, qu'on aperçoit dans les co-
quilles spirales.
— HIST. xvie s. L'umbilic que les matrones ap-
pellent petit boyau, PARÉ, t. n, p. 631. Les sucs de
laictue, de cichorée, d'ombilic de Venus, de mo-
relle, ID. XXI, 3.
— ÉTY'M. Provenç. ambouilli, umbrilh, ombilic,
umbelic; port, umbigo; du lat. umbilicus; comparez
KOMBniL.
OMBILICAL, ALE (on-bi-li-kal, .ka-P), adj.
S) 1° Terme d'anatomie. Qui appartient à l'ombilic.
Région ombilicale. Vaisseaux ombilicaux. || Cordon
ombilical, tige longue, grêle, molle et flexible, qui
unit le foetus au placenta. || Anneau ombilical, an-
neau fibreux qui entoure et ferme l'ouverture de
l'ombilic, après la séparation du cordon. || Hernie
ombilicale, hernie qui se fait par l'anneau ombili-
cal ou dans le voisinage. || Vésicule ombilicale, or-
gane embryonnaire vésiculiforme, continu avec
l'intestin rudimentaire. || 2° Terme de botanique.
Cordon ombilical, partie qui unit la graine à la
plante mère et qui est adhérente au placenta.
|| 3° Qui est en forme d'ombilic. Ce bouton [de
vaccine] était rond, et commençait à faire aperce-
voir la dépression ombilicale du centre, HALLE,
Instit. Mém. scienc. 4 807, 4cr sem. p. 25.
— HIST. xvi° s. Les vaisseaux umbilicaux sont
une veine, deux artères, et le pore uraque si aucun
y en a, PARÉ, I, 2.
— ÉTYM. Ombilic.
OMRILIQUÉ, ÉE (on-bi-li-ké, kée), adj. Pourvu
d'un ombilic, j] Qui présente une dépression plus ou
moins marquée à son centre.
— ÉTYM. Ombilic.
f OMBON (on-bon), s. m. Terme d'archéologie.
La bosse centrale d'un bouclier. De nombreuses
planchettes de boucliers avec 70 ombons en fer
[trouvés dans une tourbière en Slesvig], Revue cri-
tique, mars (866, p. 454.
— ÉTYM. Lat. umooîiem; grec, âpiêMv.
OMBRAGE (on-bra-j'), s. m. || 1° Réunion d'ar-
bres, de branches, de feuilles qui donnent de l'om-
bre. Les cerfs sont étonnés d'y perdre leurs ombra-
ges, ROTR. Tferc. mour. v, 4. Mes arrière-neveux me
devront cet ombrage, LA FONT. Fabl. xr, 8. Je trouve
des promenades que j'ai faites, et dont le jplant me
donne un ombrage qui me fait souvenir que je ne
suis pas jeune, SÉV. lettre à Bussy, 9 oct. 4 676. Je re-
posais sous l'ombrage, Quand Néris vint m'éveiller,
BÉRANG. Double ivr. || Poétiquement. Les ombrages
verts, l'ombre que font les arbres quand ils sont gar
nis de leurs feuilles. |) 2° Par analogie. Obscurcis-
sement, absence de lumière. Prenez garde comme
Part de la peinture y est bien observé, soit aux rac-
courcissements, soit aux ombrages ou aux propor-
tions T'URFÉ, Astrée, i, 41. Et j'ai devant les yeux
u. — îoa
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