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1408 pages
Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
ODO
OECU
OEIL
795
| ODONTÔME Ço-don-tô-m'), s. m. Terme de chi-
•rurgie. Tumeur produite par la dentine, recouverte
toujours d'une couche plus ou moins épaisse d'émail
etse produisant généralement sur le côté d'une dent.
— ÉTYM. 'Oôoù;, ÔÎÔVTO;, dent, et la finale top.a.
t ODONTOFI1YIE (o-don-to-fi-ie),s. /".Synonyme
de dentition.
— ÉTYM. 'OSovTOçyfa, de ôSoù;, dent, et çûeiv,
produire.
t ODONTORTHOSIE (o-don-tor-to-zie), s. f. Par-
tie de l'art du dentiste qui s'occupe des difformités
congénitales ou accidentelles des dents pour les
corriger.
— ÉTYM. Odonto..., et ôp8oûv, redresser.
f ODONTOSE (o-don-tô-z'), s. f. Synonyme inu-
■sité de dentition.
— ÉTYM. 'O5oùç, OSOVTOÇ, dent.
f ODONTOSTYLE (o-don-to-sti-P), adj". Terme
de zoologie. Se dit d'une coquille dont la columelle
offre un pli dentiforme, faisant saillie en avant.
— ÉTYM. Odonto..., et
f ODONTOTECUN1E (o-don-to-tè-knie), s. f. L'art
du dentiste.
— ÉTYM. Odonto..., et ■zêyyri, art.
t ODONTOTHÈQUE (o-don-to-tè-k'), s. f. Terme
d'anatomie. Capsule ou follicule dentaire.
— ÉTYM. Odonto..., et 8v/.-n, loge.
t ODORAHILITÉ (o-do-ra-bi-li-té), s. f. Terme
didactique. Qualité de ce qui affecte l'odorat.
t ODORARLE (o-do-ra-bP), adj". Terme didac-
tique. Que l'on peut sentir, apnrécier par l'odorat.
— ÉTYM. Odorer; provenç. odorablc; ital. odo-
rabïle.
ODORANT, ANTE (o-do-ran, ran-t'), adj. || 1° Qui
exhale une odeur bonne ou mauvaise. Les particu-
les odorantes des corps. Les principes odorants.
Une meute pressante... D'un agile chevreuil suit
les pas odorants, A. CHÉN. Hermès. || 2° Particulière-
ment. Qui a en soi, qui répand une odeur. Dieux!
et quel lui parut ce brasier dévorant? — Ce que te
paraîtrait un parterre odorant, ROTR. Hercule mour.
v, 4. Ces fleurs odorantes, Ces eaux bondissantes,
Ces ombrages frais Sont des dons de ses mains bien-
faisantes, RAC. Poés. div. Idylle sur la paix. Elle
nit et s'endort ; vers la plaine odorante, Non moins
prompt que le daim~-cherchant la biche errante,
Voilà que, l'oeil ardent, accourt le bien-aimé, MILLEV.
Chants élég. la Sulamite. La Provence odorante,
et de Zéphyre aimée, Respire sui" les mers une ha-
leine embaumée, A. CHÉN. À la France.
— HIST. xvie s. Ils leur font perdre leur mau-
vaise odeur par la mixtion des choses odorantes et
parfums, PARÉ, XXIII, 7. Les abeilles et les connins
-aiment fort la fleur du thym, aussi leur acquiert-
elle bonté de miel et de chair, accompaignés d'o-
dorante senteur, o. DE SERRES, 566.
— ÉTYM. Odorer. On a dit aussi odoreux, au xvi"
siècle.
ODORAT (o-do-ra; le t ne se prononce pas et ne
se lie pas), s. m. Le sens par lequel on perçoit les
odeurs. X côté de ce plat paraissaient deux salades,
Dont l'huile de fort loin saisissait l'odorat, BOIL. Sat.
ni. Son odorat [de l'éléphant] est exquis, et il aime
avec passion les parfums de toute espèce et surtout
les fleurs odorantes, BUFF. Quadrup. t. iv, p. 267.
Le chien.... ne perd pas l'objet de sa poursuite.... il
voit de l'odorat tous les détours du labyrinthe [tracé
par l'animal qui fuit], toutes les fausses routes où
l'on a voulu l'engager, m. ib. 1.1, p. 34 6. Le sens
de l'odorat est au goût ce que celui de la vue est au
toucher: il le prévient, il l'avertit de la manière dont
telle ou telle substance doit l'affecter, i. J. ROUSS.
Ém. n. L'odorat sert le goût, et l'oeil sert l'odorat,
DELILLE, Imagin. i. On a remarqué que l'odorat
avait peu de mémoire; la raison en est simple : en
général, les impressions ne sont pas fortes, et elles
ont peu de constance, CABANIS, Instit. Mém. scienc.
mor. etpol.t. i, p. 200. . .
— HIST. xvie s. Le flair ou odorat, PARÉ, In-
trod. 8.
— ÉTYM. Lat. odoralus, de odorari, odorer.
t ODORATIF, IVE (o-do-ra-tif, ti-v'), adj. Qui a
la faculté d'odorer.
— HIST. xvi" s. La faculté sensitive est divisée en
visive, auditive, odorative, PARÉ, 1,4.
— ÉTYM. Lat. odoralivus, de odorari, odorer.
t ODORATION (o-do-ra-sion), s. m. Terme didac-
tique. Exercice actif du sens de l'odorat.
— HIST. XVe s. Le bon fruit d'operacion Qui par
son odoraciou Et par les fleurs de bonnes oeuvres....
E. DESCH. Poés. mss. f° 544.
— ÉTYM. Lat. odorationem, de odorari, odorer.
On a dit aussi odorcmcnf.
f ODORER (o-do-ré). || 1° V. n. Avoir, de l'odorat.
Tous les animaux n'odorent pas, mais tous respi-
rant, l'air est nécessaire à leur existence, BERN. DE
ST-P. Harm. liv. n, animaux. || 2° V. a. Flairer, sen-
tir par l'odorat. Et Dieu a odoré et reçu l'odeur du
sacrifice, PASC. Lett. sur la mort de son père.
— HIST. xne s. Narilles unt, e ne odererunt, Itb.
psalm. p. 476. Il xive s. La chose à odorer, H. DE
MONDEVIL-LE, f° 4 8. Le cheval odorè et sent la ba-
taille de loing, ORESME, Thèse de MEUNIER. || xvie s.
Au semer des melons, aucuns ajoustent les bonnes
senteurs et liqueurs pour en odorer [parfumer]" et
savourer le fruit, 0. DE SERRES, 539. La fleur du su-
reau est utile en plusieurs choses, mesmes à odorer
les nouveaux vins,iD. 664. Le sentir et o'dorer, PARÉ,
Introd. 9.
— ÉTYM. Provenç. odorar; ital. odorare; du lat.
odorari, de odor, odeur.
ODORIFÉRANT, ANTE (o-do-ri-ré-ran, ran-t'),
adj. Qui répand son odeur au loin, comme les par-
fums et les aromates lorsqu'on les brûle. On les cou-
vre [les victimes] de bandelettes de pourpre brodées
d'or, leurs cornes sont dorées et ornées de bouquets
de fleurs odoriférantes, FÉN. Tél. iv. || Fig. L'agréa-
ble et odoriférant jardin de la philosophie, NAUDÉ,
Rosccroix, m, 2.
— REM. Tandis que odorant peut se dire d'une
odeur indifférente et même d'une odeur mauvaise,
odoriférant ne se dit que d'une bonne odeur.
— HIST. xvi» s. Odeurs, tant fétides qu'odorifé-
rantes, PARÉ, t. m, p. 634.
— ÉTYM. Lat. odor, odeur, et ferre, porter.
f ODORIFIQUE (o-do-ri-fi-k'), adj. Terme didac-
tique. Qui produit une odeur. || Organe odorifique,
celui-qui, dans les hémiptères, prépare l'odeur que
l'insecte exhale à volonté.
— HIST. xvie s. Autres eaux sont odorifiques,
comme celles qui sont tirées des aromates, PARÉ,
XXIV, 7.
— ÉTYM. Odeur, et le lat. facere, faire.
f ODORIXE (o-do-ri-n'), s. f. Terme de chimie.
Base salifiable, d'une odeur répugnante, qu'on
trouve dans l'huile empyreumatique animale.
f ODOROSCOPIE (o-do-ro-sko-pie), s. f. Procédé
par lequel on apprécie les émanations odorantes qui
s'échappent de la plupart des corps.
— ÉTYM. Mot hybride formé du latin odor,
odeur, et du grec o--/.oitsTv, examiner,
ODYSSEE (o-di-ssée), s. f. || t° Poëme d'"3onici-e,
qui contient le récit des aventures d'Ulysse (avec
une majuscule). L'Odyssée est une suite de l'Iliade.
Il 2° Fig. Tout récit d'aventures variées ou singu-
lières (avec une minuscule). Le poëme du pèleri-
nage de saint Brandan, cette odyssée monacale si
célèbre au moyen âge, ce préambule populaire de
la Divine Comédie, nous montre les moines irlandais
aux prises avec tous les rêves et toutes les merveilles
de l'idéal celtique, MONTALEMBERT, Moines de l'Oc-
cident, t. n, p. 4 22. Il En style familier, les voyages,
la vie, les aventures d'une personne. Racontez-moi
votre odyssée.
— ÉTYM. '08uffo-E(a, de 'OSUO-JTEO?, Ulysse.
f OÉ ou OHÉ (o-é), interj. Cri du charretier pour
arrêter les chevaux. || Fig. et populairement. Cri tri-
vial que les masques, pendant le carnaval, emT
ploient pour s'interpeller.
T OECIE (è-sie), s. f. Terme de botanique. Nom
commun que Linné donne à la 21° et 22e classe de
son système, qu'il divise en monoecie et en dioecie,
parce que les fleurs mâles et femelles y sont sur le
même pied dans la première, et sur des pieds diffé-
rents dans la seconde, LEGOARANT.
— ÉTYM. Olxîa, maison, dérivé de oîxoc, le même
que le latin vicus (d'où vicinus, voy. VOISIN) ; goth.
veihs; sanscr. reça, du radical vif, entrer, s'asseoir.
OECUMÉNICITÉ (è-ku-mé-ni-si-té), s. f. Qualité
de ce qui est oecuménique. L'oecuménicité d'un con-
cile.
— ÉTYM. OEcuménique.
OECUMÉNIQUE (è-ku-mé-ni-k'), adj. || 1° Qui ap-
partient à toute la terre habitée, universel. Il de-
vient un docteur oecuménique et universel, MASS.
Panég. Si Thomas. || 2° Evêque oecuménique, titre
donné par Phocas à Boniface III, évêque de Rome(en
607), et que prirent bientôt les evêques de Constan-
tinople. Photius excommunia le pape à son tour, et
le déclara déposé ; il prit le titre de patriarche oecu-
ménique, et accusa hautementd'hérésie les évoques
d'Occident delà communion du pape, VOLT. Moeurs,
31. Il Concile oecuménique, concile où tous les evê-
ques catholiques sont convoqués par le pape. La
réflexion qu'il faut faire ici est que parler de con-
cile oecuménique, c'était parmi les nouveaux réfor-
més un reste de langage de l'Église, BOSS. Far
xiv, § 77. Que si nous croyons le concile oecumé-
nique légitimement assemblé, entièrement infail-
lible, c'est à l'exemple de nos pères et des anciens
conciles reconnus par les protestants, m. Projet de
réunion, réfl. sur un écrit de Molanus, 1, iv, 4.
Ainsi se termina sur la fin du mois de juillet ce con-
cile [de Constantinople] que l'Orient reconnut comme
oecuménique, et que le pape saint Grégoire mit de-
puis au nombre des quatre qu'il révérait comme les
quatre Évangiles, FLÉCH. Hist. de Théodose, u, 63.
Je suis fort éloigné de croire le pape infaillible, ni
même égal aux conciles oecuméniques, ST-SIM. 305,
251. Il 3° L'académie oecuménique, ou, substanti-
vement, l'oecuménique, l'école ou l'académie de
Constantinople, fondée par Constantin. || Les oecu-
méniques, les professeurs da cette école.
— ÉTYM. Olx.o-j(j.£vtxo;, de oïxoup.évY), la terre ha-
bitée, de oîxsïv, habiter, qui vient de olxo;, mai-
son (voy. OECIE).
OECUMÉXIQCEMENT (è-ku-mé-ni-ke-man), adv.
D'une manière oecuménique.
— ÉTYM. OEcuménique, et le suffixe ment.
OEDÉMATEUX, EUSE (è-dé-ma-teù, teû-z'), adj".
Il 1° Terme de médecine. Attaqué d'oedème. Un mem-
bre oedémateux. || 2' Qui estde la nature de l'oedème.
Un gonflement oedémateux. Une infiltration oedé-
mateuse.
— HIST.xvies. Phlegmon oedémateux, PARÉ. V,".
— ÉTYM. Lat. fictif, oedematosus, de oïôY,u.a,
oedème.
t OEDÉMATIE (è-dé-ma-sie), s. f. Synonyme
d'oedème.
t OEDÉMATIE, ÉE ( è-dé-ma-si-é, ée), part,
passé d'oedématier. Affecté d'oedème. Un membre
oedématié.
t OEDÉMATIER (è-dé-ma-si-é), v. a. Terme de
médecine. Faire naître un oedème. Une compres-
sion trop forte a oedématié les parties situées au-
dessous. Il S'oedémalier, v. réfl. Etre attaqué d'oe-
dème. Les mains se sont oedématiées.
OEDÈME (è-dê-m'), s. f. Terme de médecine.
Gonflement, sans rougeur, ni tension, ni douleur,
cédant à la pression du doigt, et la conservant pen-
dant quelque temps; formé par de la sérosité infil-
trée dans le tissu cellulaire. || OEdème arsenical,
gonflement des paupières et de la face produit
oar l'usage prolongé des médicaments arsenicaux.
]| OEdème de la glotte, gonflement oedémateux de
la membrane muqueuse qui circonscrit l'ouverture
supérieure du larynx; maladie très-grave qui cause
souvent la mort par suffocation. || OEdème du pou-
mon, infiltration de sérosité dans le tissu pulmo-
naire, portée à un degré tel qu'elle en diminue la
perméabilité à Pair. || OEdème malin, maladie de
nature charbonneuse.
— HIST. xvie s. Nous disons qu'un oedème est fait
du sang phlegmatique, PARÉ, Introd. s.
— ÉTYM. Oîor,p.a, gonflement, de oïSâifl, gonfler.
OEDIPE (è-di-p'), s. m. ||i° Nom d'un prince
thébain qui devina l'énigme du Sphinx et força le
monstre à se précipiter du haut d'un rocher.
il 2° Fig. Homme qui trouve facilement le mot des
énigmes, la solution de questions obscures. Je ne
suis pas un OEdipe.
— ÉTYM. Oiôïuouç.
OEIL (eull, Il mouillées), au plur. YEUX (ieù ;
l'a; se lie : des ieû-z humides), s. m. || 1° L'organe
de la vue. || 2° OEil nu, la vue simple. || 3° OEil arti-
ficiel. Il 4e Organe de la vue considéré comme l'in-
dice des qualités, des passions et des sentiments.
Il 5° Action de la vue, regard, faculté de voir.
Il 6° OEil, yeux, dans le sens de contemplation, de
surveillance, de guet. || 7° L'oeil du maître. || 8e Mau-
vais oeil. Il 9° Voir de ses yeux, par ses yeux, em-
prunter les yeux ; voir par les yeux de l'esprit, les
yeux de la foi. |] 10° Faire des yeux; faire les gros
yeux; faire de l'oeil. || 11° OEil se dit des lumières
intérieures. Il 12° Ce qui éclaire. || 13° L'oeil de la
nature. || 14e Le coin de l'oeil. || 15° OEil se dit quel-
quefois pour la personne même. || 16° La puissance
du regard. || 17° Les yeux, la présence. ]| 18° Yeux
dit pour lunettes. || 19° Clin d'oeil. || 20° Coup d'oeil.
Il 21° Lustre des étoffes. || 22° Nuance, teinte légère.
Il 23° Synonyme de miroir , en parlant du plumage
des oiseaux. || 24° Ouverture dans quelques ' outils
ou instruments. || 25°Nom dedifférentes ouvertures,
en termes de marine. |[ 26° En peinture, les yeux
d'une draperie, les points où se cassent les plis.
|i 27° Vides qui se trouvent dans la mie de pain, dans
1= fromage. || 28° En jardinage, bourgeon rudimen-
taire; couronne des dents du calice. || 29° Dans
l'imprimerie, relief de la lettre, || 30° OEil de per-
OECU
OEIL
795
| ODONTÔME Ço-don-tô-m'), s. m. Terme de chi-
•rurgie. Tumeur produite par la dentine, recouverte
toujours d'une couche plus ou moins épaisse d'émail
etse produisant généralement sur le côté d'une dent.
— ÉTYM. 'Oôoù;, ÔÎÔVTO;, dent, et la finale top.a.
t ODONTOFI1YIE (o-don-to-fi-ie),s. /".Synonyme
de dentition.
— ÉTYM. 'OSovTOçyfa, de ôSoù;, dent, et çûeiv,
produire.
t ODONTORTHOSIE (o-don-tor-to-zie), s. f. Par-
tie de l'art du dentiste qui s'occupe des difformités
congénitales ou accidentelles des dents pour les
corriger.
— ÉTYM. Odonto..., et ôp8oûv, redresser.
f ODONTOSE (o-don-tô-z'), s. f. Synonyme inu-
■sité de dentition.
— ÉTYM. 'O5oùç, OSOVTOÇ, dent.
f ODONTOSTYLE (o-don-to-sti-P), adj". Terme
de zoologie. Se dit d'une coquille dont la columelle
offre un pli dentiforme, faisant saillie en avant.
— ÉTYM. Odonto..., et
f ODONTOTECUN1E (o-don-to-tè-knie), s. f. L'art
du dentiste.
— ÉTYM. Odonto..., et ■zêyyri, art.
t ODONTOTHÈQUE (o-don-to-tè-k'), s. f. Terme
d'anatomie. Capsule ou follicule dentaire.
— ÉTYM. Odonto..., et 8v/.-n, loge.
t ODORAHILITÉ (o-do-ra-bi-li-té), s. f. Terme
didactique. Qualité de ce qui affecte l'odorat.
t ODORARLE (o-do-ra-bP), adj". Terme didac-
tique. Que l'on peut sentir, apnrécier par l'odorat.
— ÉTYM. Odorer; provenç. odorablc; ital. odo-
rabïle.
ODORANT, ANTE (o-do-ran, ran-t'), adj. || 1° Qui
exhale une odeur bonne ou mauvaise. Les particu-
les odorantes des corps. Les principes odorants.
Une meute pressante... D'un agile chevreuil suit
les pas odorants, A. CHÉN. Hermès. || 2° Particulière-
ment. Qui a en soi, qui répand une odeur. Dieux!
et quel lui parut ce brasier dévorant? — Ce que te
paraîtrait un parterre odorant, ROTR. Hercule mour.
v, 4. Ces fleurs odorantes, Ces eaux bondissantes,
Ces ombrages frais Sont des dons de ses mains bien-
faisantes, RAC. Poés. div. Idylle sur la paix. Elle
nit et s'endort ; vers la plaine odorante, Non moins
prompt que le daim~-cherchant la biche errante,
Voilà que, l'oeil ardent, accourt le bien-aimé, MILLEV.
Chants élég. la Sulamite. La Provence odorante,
et de Zéphyre aimée, Respire sui" les mers une ha-
leine embaumée, A. CHÉN. À la France.
— HIST. xvie s. Ils leur font perdre leur mau-
vaise odeur par la mixtion des choses odorantes et
parfums, PARÉ, XXIII, 7. Les abeilles et les connins
-aiment fort la fleur du thym, aussi leur acquiert-
elle bonté de miel et de chair, accompaignés d'o-
dorante senteur, o. DE SERRES, 566.
— ÉTYM. Odorer. On a dit aussi odoreux, au xvi"
siècle.
ODORAT (o-do-ra; le t ne se prononce pas et ne
se lie pas), s. m. Le sens par lequel on perçoit les
odeurs. X côté de ce plat paraissaient deux salades,
Dont l'huile de fort loin saisissait l'odorat, BOIL. Sat.
ni. Son odorat [de l'éléphant] est exquis, et il aime
avec passion les parfums de toute espèce et surtout
les fleurs odorantes, BUFF. Quadrup. t. iv, p. 267.
Le chien.... ne perd pas l'objet de sa poursuite.... il
voit de l'odorat tous les détours du labyrinthe [tracé
par l'animal qui fuit], toutes les fausses routes où
l'on a voulu l'engager, m. ib. 1.1, p. 34 6. Le sens
de l'odorat est au goût ce que celui de la vue est au
toucher: il le prévient, il l'avertit de la manière dont
telle ou telle substance doit l'affecter, i. J. ROUSS.
Ém. n. L'odorat sert le goût, et l'oeil sert l'odorat,
DELILLE, Imagin. i. On a remarqué que l'odorat
avait peu de mémoire; la raison en est simple : en
général, les impressions ne sont pas fortes, et elles
ont peu de constance, CABANIS, Instit. Mém. scienc.
mor. etpol.t. i, p. 200. . .
— HIST. xvie s. Le flair ou odorat, PARÉ, In-
trod. 8.
— ÉTYM. Lat. odoralus, de odorari, odorer.
t ODORATIF, IVE (o-do-ra-tif, ti-v'), adj. Qui a
la faculté d'odorer.
— HIST. xvi" s. La faculté sensitive est divisée en
visive, auditive, odorative, PARÉ, 1,4.
— ÉTYM. Lat. odoralivus, de odorari, odorer.
t ODORATION (o-do-ra-sion), s. m. Terme didac-
tique. Exercice actif du sens de l'odorat.
— HIST. XVe s. Le bon fruit d'operacion Qui par
son odoraciou Et par les fleurs de bonnes oeuvres....
E. DESCH. Poés. mss. f° 544.
— ÉTYM. Lat. odorationem, de odorari, odorer.
On a dit aussi odorcmcnf.
f ODORER (o-do-ré). || 1° V. n. Avoir, de l'odorat.
Tous les animaux n'odorent pas, mais tous respi-
rant, l'air est nécessaire à leur existence, BERN. DE
ST-P. Harm. liv. n, animaux. || 2° V. a. Flairer, sen-
tir par l'odorat. Et Dieu a odoré et reçu l'odeur du
sacrifice, PASC. Lett. sur la mort de son père.
— HIST. xne s. Narilles unt, e ne odererunt, Itb.
psalm. p. 476. Il xive s. La chose à odorer, H. DE
MONDEVIL-LE, f° 4 8. Le cheval odorè et sent la ba-
taille de loing, ORESME, Thèse de MEUNIER. || xvie s.
Au semer des melons, aucuns ajoustent les bonnes
senteurs et liqueurs pour en odorer [parfumer]" et
savourer le fruit, 0. DE SERRES, 539. La fleur du su-
reau est utile en plusieurs choses, mesmes à odorer
les nouveaux vins,iD. 664. Le sentir et o'dorer, PARÉ,
Introd. 9.
— ÉTYM. Provenç. odorar; ital. odorare; du lat.
odorari, de odor, odeur.
ODORIFÉRANT, ANTE (o-do-ri-ré-ran, ran-t'),
adj. Qui répand son odeur au loin, comme les par-
fums et les aromates lorsqu'on les brûle. On les cou-
vre [les victimes] de bandelettes de pourpre brodées
d'or, leurs cornes sont dorées et ornées de bouquets
de fleurs odoriférantes, FÉN. Tél. iv. || Fig. L'agréa-
ble et odoriférant jardin de la philosophie, NAUDÉ,
Rosccroix, m, 2.
— REM. Tandis que odorant peut se dire d'une
odeur indifférente et même d'une odeur mauvaise,
odoriférant ne se dit que d'une bonne odeur.
— HIST. xvi» s. Odeurs, tant fétides qu'odorifé-
rantes, PARÉ, t. m, p. 634.
— ÉTYM. Lat. odor, odeur, et ferre, porter.
f ODORIFIQUE (o-do-ri-fi-k'), adj. Terme didac-
tique. Qui produit une odeur. || Organe odorifique,
celui-qui, dans les hémiptères, prépare l'odeur que
l'insecte exhale à volonté.
— HIST. xvie s. Autres eaux sont odorifiques,
comme celles qui sont tirées des aromates, PARÉ,
XXIV, 7.
— ÉTYM. Odeur, et le lat. facere, faire.
f ODORIXE (o-do-ri-n'), s. f. Terme de chimie.
Base salifiable, d'une odeur répugnante, qu'on
trouve dans l'huile empyreumatique animale.
f ODOROSCOPIE (o-do-ro-sko-pie), s. f. Procédé
par lequel on apprécie les émanations odorantes qui
s'échappent de la plupart des corps.
— ÉTYM. Mot hybride formé du latin odor,
odeur, et du grec o--/.oitsTv, examiner,
ODYSSEE (o-di-ssée), s. f. || t° Poëme d'"3onici-e,
qui contient le récit des aventures d'Ulysse (avec
une majuscule). L'Odyssée est une suite de l'Iliade.
Il 2° Fig. Tout récit d'aventures variées ou singu-
lières (avec une minuscule). Le poëme du pèleri-
nage de saint Brandan, cette odyssée monacale si
célèbre au moyen âge, ce préambule populaire de
la Divine Comédie, nous montre les moines irlandais
aux prises avec tous les rêves et toutes les merveilles
de l'idéal celtique, MONTALEMBERT, Moines de l'Oc-
cident, t. n, p. 4 22. Il En style familier, les voyages,
la vie, les aventures d'une personne. Racontez-moi
votre odyssée.
— ÉTYM. '08uffo-E(a, de 'OSUO-JTEO?, Ulysse.
f OÉ ou OHÉ (o-é), interj. Cri du charretier pour
arrêter les chevaux. || Fig. et populairement. Cri tri-
vial que les masques, pendant le carnaval, emT
ploient pour s'interpeller.
T OECIE (è-sie), s. f. Terme de botanique. Nom
commun que Linné donne à la 21° et 22e classe de
son système, qu'il divise en monoecie et en dioecie,
parce que les fleurs mâles et femelles y sont sur le
même pied dans la première, et sur des pieds diffé-
rents dans la seconde, LEGOARANT.
— ÉTYM. Olxîa, maison, dérivé de oîxoc, le même
que le latin vicus (d'où vicinus, voy. VOISIN) ; goth.
veihs; sanscr. reça, du radical vif, entrer, s'asseoir.
OECUMÉNICITÉ (è-ku-mé-ni-si-té), s. f. Qualité
de ce qui est oecuménique. L'oecuménicité d'un con-
cile.
— ÉTYM. OEcuménique.
OECUMÉNIQUE (è-ku-mé-ni-k'), adj. || 1° Qui ap-
partient à toute la terre habitée, universel. Il de-
vient un docteur oecuménique et universel, MASS.
Panég. Si Thomas. || 2° Evêque oecuménique, titre
donné par Phocas à Boniface III, évêque de Rome(en
607), et que prirent bientôt les evêques de Constan-
tinople. Photius excommunia le pape à son tour, et
le déclara déposé ; il prit le titre de patriarche oecu-
ménique, et accusa hautementd'hérésie les évoques
d'Occident delà communion du pape, VOLT. Moeurs,
31. Il Concile oecuménique, concile où tous les evê-
ques catholiques sont convoqués par le pape. La
réflexion qu'il faut faire ici est que parler de con-
cile oecuménique, c'était parmi les nouveaux réfor-
més un reste de langage de l'Église, BOSS. Far
xiv, § 77. Que si nous croyons le concile oecumé-
nique légitimement assemblé, entièrement infail-
lible, c'est à l'exemple de nos pères et des anciens
conciles reconnus par les protestants, m. Projet de
réunion, réfl. sur un écrit de Molanus, 1, iv, 4.
Ainsi se termina sur la fin du mois de juillet ce con-
cile [de Constantinople] que l'Orient reconnut comme
oecuménique, et que le pape saint Grégoire mit de-
puis au nombre des quatre qu'il révérait comme les
quatre Évangiles, FLÉCH. Hist. de Théodose, u, 63.
Je suis fort éloigné de croire le pape infaillible, ni
même égal aux conciles oecuméniques, ST-SIM. 305,
251. Il 3° L'académie oecuménique, ou, substanti-
vement, l'oecuménique, l'école ou l'académie de
Constantinople, fondée par Constantin. || Les oecu-
méniques, les professeurs da cette école.
— ÉTYM. Olx.o-j(j.£vtxo;, de oïxoup.évY), la terre ha-
bitée, de oîxsïv, habiter, qui vient de olxo;, mai-
son (voy. OECIE).
OECUMÉXIQCEMENT (è-ku-mé-ni-ke-man), adv.
D'une manière oecuménique.
— ÉTYM. OEcuménique, et le suffixe ment.
OEDÉMATEUX, EUSE (è-dé-ma-teù, teû-z'), adj".
Il 1° Terme de médecine. Attaqué d'oedème. Un mem-
bre oedémateux. || 2' Qui estde la nature de l'oedème.
Un gonflement oedémateux. Une infiltration oedé-
mateuse.
— HIST.xvies. Phlegmon oedémateux, PARÉ. V,".
— ÉTYM. Lat. fictif, oedematosus, de oïôY,u.a,
oedème.
t OEDÉMATIE (è-dé-ma-sie), s. f. Synonyme
d'oedème.
t OEDÉMATIE, ÉE ( è-dé-ma-si-é, ée), part,
passé d'oedématier. Affecté d'oedème. Un membre
oedématié.
t OEDÉMATIER (è-dé-ma-si-é), v. a. Terme de
médecine. Faire naître un oedème. Une compres-
sion trop forte a oedématié les parties situées au-
dessous. Il S'oedémalier, v. réfl. Etre attaqué d'oe-
dème. Les mains se sont oedématiées.
OEDÈME (è-dê-m'), s. f. Terme de médecine.
Gonflement, sans rougeur, ni tension, ni douleur,
cédant à la pression du doigt, et la conservant pen-
dant quelque temps; formé par de la sérosité infil-
trée dans le tissu cellulaire. || OEdème arsenical,
gonflement des paupières et de la face produit
oar l'usage prolongé des médicaments arsenicaux.
]| OEdème de la glotte, gonflement oedémateux de
la membrane muqueuse qui circonscrit l'ouverture
supérieure du larynx; maladie très-grave qui cause
souvent la mort par suffocation. || OEdème du pou-
mon, infiltration de sérosité dans le tissu pulmo-
naire, portée à un degré tel qu'elle en diminue la
perméabilité à Pair. || OEdème malin, maladie de
nature charbonneuse.
— HIST. xvie s. Nous disons qu'un oedème est fait
du sang phlegmatique, PARÉ, Introd. s.
— ÉTYM. Oîor,p.a, gonflement, de oïSâifl, gonfler.
OEDIPE (è-di-p'), s. m. ||i° Nom d'un prince
thébain qui devina l'énigme du Sphinx et força le
monstre à se précipiter du haut d'un rocher.
il 2° Fig. Homme qui trouve facilement le mot des
énigmes, la solution de questions obscures. Je ne
suis pas un OEdipe.
— ÉTYM. Oiôïuouç.
OEIL (eull, Il mouillées), au plur. YEUX (ieù ;
l'a; se lie : des ieû-z humides), s. m. || 1° L'organe
de la vue. || 2° OEil nu, la vue simple. || 3° OEil arti-
ficiel. Il 4e Organe de la vue considéré comme l'in-
dice des qualités, des passions et des sentiments.
Il 5° Action de la vue, regard, faculté de voir.
Il 6° OEil, yeux, dans le sens de contemplation, de
surveillance, de guet. || 7° L'oeil du maître. || 8e Mau-
vais oeil. Il 9° Voir de ses yeux, par ses yeux, em-
prunter les yeux ; voir par les yeux de l'esprit, les
yeux de la foi. |] 10° Faire des yeux; faire les gros
yeux; faire de l'oeil. || 11° OEil se dit des lumières
intérieures. Il 12° Ce qui éclaire. || 13° L'oeil de la
nature. || 14e Le coin de l'oeil. || 15° OEil se dit quel-
quefois pour la personne même. || 16° La puissance
du regard. || 17° Les yeux, la présence. ]| 18° Yeux
dit pour lunettes. || 19° Clin d'oeil. || 20° Coup d'oeil.
Il 21° Lustre des étoffes. || 22° Nuance, teinte légère.
Il 23° Synonyme de miroir , en parlant du plumage
des oiseaux. || 24° Ouverture dans quelques ' outils
ou instruments. || 25°Nom dedifférentes ouvertures,
en termes de marine. |[ 26° En peinture, les yeux
d'une draperie, les points où se cassent les plis.
|i 27° Vides qui se trouvent dans la mie de pain, dans
1= fromage. || 28° En jardinage, bourgeon rudimen-
taire; couronne des dents du calice. || 29° Dans
l'imprimerie, relief de la lettre, || 30° OEil de per-
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