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NIE
NIG
NIM
ï osent, l'existence du soleil, VOLT. ib. Instr pour
le Pr. royal, u. Des avantages qui ne puissent
être ni disputés ni niés; or c'est ce qu'on trouve
dans la naissance et dans la fortune, D'ALEMB. ESS.
surla soc. des g. de lelt. OEuvr. t. m, p. 62, dans
POUGENS. Quand on nierait au christianisme ses
preuves surnaturelles, il resterait de quoi prouver
qu'il est le culte le plus divin et le plus pur, CHA-
TEAUBR. Génie, iv, vi, 13. || Absolument. C'est un
des abus de ce tribunal [l'inquisition], que, de deux
personnes qui sont accusées du même crime, celle
qui nie est condamnée à la mort, et celle qui avoue
évite le supplice; ceci est tiré des idées monasti-
ques, MONTESQ. Esp. xxvi, 12. || Nier Dieu, prétendre
que Dieu n'existe pas. Dieu fait part, au besoin, de
sa force infinie ; Qui craint de le nier, dans son âme
le nie, CORN. Poly. H, 6. Son désespoir à la mort
de ses enfants, porté jusqu'à nier la Providence,
ROLLIN, Hist. anc. OEuvr. t. xi, 2e part, p. 735, dans
POUGENS. VOUS craignez qu'en adorant Dieu on ne
redevienne bientôt superstitieux et fanatique ; mais
n'est-il pas à craindre qu'en le niant on ne s'aban-
donne aux passions les plus atroces et aux crimes
les plus affreux? VOLT. Dict. phil. Dieu. || 2° Nier
suivi d'un autre verbe, régit de et l'infinitif, lors-
que le verbe régi se rapporte au sujet de la phrase.
Il nie d'avoir rien touché, pour se mettre dans le
rang des créanciers, SÉV. 10 nov. 1675. Il a nié
d'avoir prétendu deux fois dans le consistoire....
j. j. ROUSS. dans GIRAULT-DUVIVIER. || Si le verbe
régi ne se rapporte pas au sujet de la phrase, on
met que et le subjonctif. Si cette vie est le champ
fécond dans lequel nous devons semer pour la glo-
rieuse immortalité.... l'on ne peut nier que la lon-
gue vie ne soit souhaitable, BOSS. Yol.de JUonlerby.
Il On peut employer la même tournure quand les
deux verbes ont le même sujet. 11 nie qu'il se soit
trouvé dans cette maison. || 3° Nier un dépôt, une
dette,-nier qu'on ait une dette à payer, un dépôt à
rendre. Doutez-vous de ma probité, monsieur? vos
cent écus! j'aimerais mieux vous les devoir toute ma
vie, que de les nier un seul instant, BEAUMARCH.
Barb. de Sév. m, 6.|| 4° En termes d'argumentation,
ne pas demeurer d'accord d'une proposition. Nier un
principe.' Il a accordé la majeure et nié la mineure.
Il ne faut point imputer les conséquences à qui les
nie, BOSS. 3e avert. 2. || 5° Refuser, ne pas accorder.
Et je n'ai pu nier au tourment qui le tue Quelques
moments secrets d'une si chère vue, MOL. D. Gare,
m, 2. Et tâcher par des soins d'une très-longue suite
D'obtenir ce qu'on nie à leur peu de mérite, ID. Mis.
ni, 1. U demeure libre d'octroyer la demande ou
de la nier,PASC. Prov. vin. || 6° Se nier, v. réfl. Être
nié. Ce sont là des choses qui se nient facilement.
— REM. 1. Nier employé avec une négation est
suivi ordinairement de la négative ne .- Je ne puis
pas nier qu'il n'y ait eu des Pères de l'Église qui
ont condamné la comédie ; mais on ne peut pas me
nier aussi qu'il n'y en ail eu quelques-uns qui l'ont
traitée un peu plus doucement, MOL. Tart. Préface.
Vous ne sauriez nier qu'un homme n'apprenne bien
des choses quand il voyage, FÉN. Dial. des morts,
n° 17. Je ne nie pas que je ne sois infiniment flatté....
VOLT. Ieft. Jlfme du Bocage, 19 sept. 1764. || 2. On
peut aussi supprimer ce ne : Je ne nie pas qu'il ait
fait cela, Dict. de l'Académie. Je ne nie pas qu'il ait
raison, J. J. ROUSS. dans GIRAULT-DUVIVIER. || 3. On
met également ne quand le verbe paraît sous une
forme interrogative : Peut-on nier qu'il n'ait avancé
cette proposition? Mais ici aussi le ne peut se sup-
primer : Niez-vous qu'il en soit ainsi?
— HIST. xn" s. Puisqu'il le nie, sire, vez-ci mon
gant, Konc. p. 18I. ||xme s. Li plus sage paien en
furent moult dolent : Volentiers s'en r'alassent ariere
en orient, Mais plus en ofr de fols qui en furent
noiant, Ch. d'Ant. vu, 566. Mais ce ne sui-je pas
[ce n'est pas moi], sachiez, je vous le noi, Berte,
cv. De ce qu'ele le noie, tous Q'] en sui trespensés,
ib. cxxi. L'ostel, dit-il, tel cum veés, Prenés, jà ne
vous iert neés [refusé], la Rose, 4 2378. |{ xive s. La
pensée qui afferme ou nie, ORESME, Eth. 183. Teles
vertus selon lesqueles l'ame dit vérité ou en affer-
mant ou en noiant, ID. ib. 173. ||xvie s. Qui est-ce
qui niera que cela n'ait esté fait par esprit prophé-
tique? CALV. Instit. 40. Il faut qu'il nie quant et
quant, que la transgression de la loy n'est point
péché, m. ib. 488. Il nie qu'il n'a point esté créé
apostre ne des hommes, ne par hommes, mais par
Jesus-Christ, ID. ib. 854. Il ne nioit point qu'il n'eust
Cleopatre, mais aussi ne confessoit il point qu'il la
tinst pour sa femme, AMYOT, Anton. 38. Il nia qu'il
l'eust prise, mais il en fut trouvé saisy, m. ib. 104.
— ÉTYM. Wallon, noiî; provenç. negar, neguar,
ncjar, neyar; espagn. et portug. negar; ital. ne-
gare; du lat. negare, que les étymologistes latins
dérivent de nec et du radical du verbe ajo, aio, je
dis ; mais à tort : car c'est le dénominatif de la né-
gation nec, où le c s'est changé en g, comme dans
nep-ofium. La régularité de la conjugaison exclut
la composition avec aio.
f NIFE (ni-f), s. f. Surface supérieure d'un banc
d'ardoise.
NIGAUD, AUDE, (ni-gô, gô-d'), adj. || Ie Qui est
sans finesse d'esprit. U est bien nigaud. || Substan-
tivement, un nigaud, une nigaude. Ne pouvoir faire
un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent
et se mettent à rire, MOL. Pourc. i, 5. Et de tout
votre bien revêtir un nigaud Pour six mots de latin
qu'il leur fait sonner haut, ID. F. sav. n, 9. Ah !
monsieur, je m'en souviens, Margot avait si bonne
grâce à faire comme cela la nigaude, MARIVAUX,
Surprise de l'amour, I, 2. Le bailli présenta à
Mlle Saint-Yves un grand nigaud de fils qui sortait
du collège, VOLT. Ingénu, 2 || 2e Le nigaud, espèce
de petit cormoran, ainsi nommé parce qu'il est en-
core plus paresseux et plus lourd que les autres
cormorans. || 3° Jeu de cartes qu'on nomme aussi
patience russe. || Au jeu de la loterie, le nigaud, la
carte qui n'a pas de lot
— HIST. XVe s. Et qui pis vaut, S'aucun brifîaut
Vient en leur gaine, Tantost il faut Qu'il soit nigaut,
Eu brief espace, le Blason des faulses amours,
p. 274, dans LACURNE. || xvie s. Nigaud, badin et
plusieurs autres noms, H. EST. Apol. pour Hérod.
p. 19, dans LACURNE.
— ÉTYM. Origine inconnue. Diez, arguant de la
finale oud, ald, qui indique d'ordinaire une pro-
venance germanique, forme un type niwald, qu'il
rapporte à l'anc. haut-ail. niuwi, niuii, neuf, no-
vice. Faut-Il le rapprocher du normand nichot, ni-
jot, nigeou, vétilleux, lambin, nijoier, faire le
paresseux, d'origine d'ailleurs inconnue, à moins
qu'on n'y voie un dérive de nice p Le mot populaire
niguedouille, qui a à peu près le même sens, paraît
de même radical. Enfin on doit citer comme très-
singulier mais voisin nigosseurement qui se trouve
dansun. texte du xve siècle : Icellui Petit au suppliant
veez cy une lettre bien nigosseurement l&icte. Et
lors le dit suppliant demanda pourquoy; et le dit
Petit lui dist qu'il y avoit beaucoup plus de terres
déclarées dedans qu'il n'en estoit contenu au nombre
d'icelles, DU CANGE, nativitas. On trouve aussi dans
le xvie siècle niquenoquer : Quant je ne voudroie si
sotement niquenocquer, Quintilien censeur, o. 184,
dans LACURNE. Enfin l'anglais a niggard, avare,
ladre, et lo niggle, se moquer.
f NIGAUDEMENT (ni-gô-de-man), adv. D'une
manière nigaude. Notre cher intendant d'Auvergne,
qui s'en va nigaudement lire une de mes lettres,
MADAME D'ÉPINAY, Jfe'm. t. ni, p. 365, dans POUGENS.
NIGAUDER (ni-gô-dé), v. n. Faire le nigaud,
s'amuser à des riens. Les historiettes vont à mer-
veille dans la bouche.... d'un homme qui semble....
marcher en dandinant et nigaudant, DIDEH. Réflex.
s. l'esprit. J'ai-lu, j'ai écrit, j'ai rêvé, j'ai nigaude
en famille, c'est un plaisir que j'ai trouvé fort doux,
ID. Mém. t. il, p. 299, dans POUGENS. ||I1 se conju-
gue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Nigaud.
NIGAUDERIE (ni-gô-de-rie), s. f. || 1° Action de
nigaud. Il y a longtemps que nous le connaissons
pour la plus pauvre espèce d'Angleterre, avec sa
guitare et ses autresnigaudenes, HAMILT. Gramm. 8
11 2° Le caractère du nigaud. La description que vous
y faites avec des couleurs d'une vérité étonnante de
la nigauderie d'un homme que je vous avais prôné,
GALIANI, Corresp. t. i, p. 139, dans POUGENS. Tancez
vivement l'auteur de cet article; il parle d'un serin,
d'un petit chien, imaginés par la nigauderie alle-
mande, mais qui sont déplacés en France, Corresp.
de Napoléon I", t. xxi, lett. du 28 nov. 1810.
— ÉTYM. Nigauder.
t NIGELLE (ni-jè-f), s. f. Genre de renoncula-
cées, dans lequel on distingue : l ° la nigelle cultivée,
dite vulgairement nigelle, poivrette,. toute-épice,
patte d'araignée, araignée, nielle, dont les semences
sont appelées cumin noir et faux cumin ; c'est la
nigelle de Crète de certains auteurs ; 2° la nigelle de
Damas, dite vulgairement herbe aux épices et herbe
de toute-épice, noms donnés aussi à la nigelle cul-
tivée ; la nigelle de Damas esl appelée encore arai-
gnée, cheveux de Vénus, barbiche, barbe de ca-
pucin, patte d'araignée; 3°la nivelle arvine,nommée
vulgairement nielle, mot employé parfois pour dé-
signer" tout le genre nigelle, LEGOARANT.
. — ÉTYM. C'est la forme latine de nielle 1,
t NIGELLINE (ni-jel-li-n'),s. '.Termede chimie.
Matière amère, retirée de la graine de nigelle.
— ÉTYM. Nigelle, et la finale chimique t'ne.
t NIGOTEAU (ni-go-tô), s. m. Terme de maçon.
Quart de tuile placé le long d'un solin ou d'une tuilée.
f NIGRESCENT, ENTE (ni-grè-ssan, ssan-t'), adj.
Terme didactique. Dont la teinte tourne un peu au
noir.
— ÉTYM. Lat. nigrescere, devenir noir, de niger,
noir.
f NIGRETTE (ni-grè-f), s. f. Un des noms du merle.
— ÉTYM. Lat. niger, noir.
t NIGRl... élément de composition qui signifie
noir, et qui vient du latin niger, noir.
j NIGRICORNE (ni-gri-kor-n'), adj. Terme de
zoologie. Qui a les antennes noires.
— ÉTYM. Nigri..., et corne.
t NIGRIFIANT, ANTE (ni-gri-fi-an, an-f), adj.
Terme didactique. Qui rend noir. C'était enAfrique,
disait-on, que l'action nigrifiante du soleil devenait
évidente, BROCA, J. de la physiol. t. i, p. 687.
— ÉTYM. Lat. fictif, nigrificare, de niger, noir, et
facere, faire.
| NIGRINE (ni-gri-n'), s. f Terme de minéralo-
gie. Variété de titane.
t NIGRIPENNE (ni-gri-pè-n'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a les ailes ou les élytres noirs.
— ÉTYM. Nigri..., et le lat. penna, aile.
f NIGRIROSTRE (ni-gri-ro-str'), adj. Terme do
zoologie. Qui a le bec ou la trompe de couleur noire.
— ÉTYM. Nigri..., et le lat rostrum, bec.
f NIGR01L (ni-gro-ll, // mouillées), s. m. Pois-
son du genre des spares.
— ÉTYM. Nigri..., et oeil.
f NIGUEDOUILLE (ni-ghe-dou-lT, //mouillées),
s m. et f. Synonyme populaire de nigaud, nigaude.
Fuyons le triste breuvage Dont les poissons font
usage, Des dieux ce fatal fléau N'est que pour les
niguedouilles, Eh pourquoi boire de l'eau? PANARD,
Chans. vaud. OEuvr t. m, p. 363, dans POUGENS.
t NIH1L-ALBDM (ni-il-al-bom'), s. m. Terme de
chimie. Vieux nom de l'oxyde de zinc sublimé.
|| Excrément du rat, autrefois en usage en pharmacie.
— ÉTYM Lat. nihil, rien, et albus, blanc : un rien
blanc.
t NIHILISME (ni-i-Ii-sm'), s- m. || 1° Terme de
philosophie. Anéantissement, réduction à.rien. La
théorie du nihilisme attribuée à Bouddha. || 2" Ab-
sence de toute croyance. || 3° Se dit quelquefois
aussi de l'idéalisme absolu.
— ÉTYM. Lat. nihil, rien, nulle chose, qui est
composé de la négation ne et de hilum, point noir
qui sert d'attache à la fève dans la cosse. On trouve
dans le xvie siècle nihilité.
t NIHILISTE (ni-i-li-sf), s m. Celui, celle qui
admet le nihilisme. || Adj. Une philosophie nihiliste.
f NILGAUT (nil-gô), s. m. Espèce d'antilope, an-
tilops picta, Gmelin
f NILLE (ni-ir. Il mouillées), s. f. || 1° Terme de
blason. Se dit d'une espèce de croix ancrée, plus
étroite et plus menue que les croix ordinaires.
|| 2° Filament vert et rond, qui sort de la vigne lors-
qu'elle est en fleur. || 3° Bois qui entoure le manche
d'une manivelle, pour empêcher que le fer en tour-
nant dans la main ne la blesse. || Manivelle d'une
bobine. || 4° Nom donné à de petits pitons de fer car-
rés, où l'on fait passer des clavettes pour tenir les
panneaux de vitre, surtout dans les vitraux d'église.
— ÊTYM. Le même que annille.
f NILLÉ, ÉE (ni-llé, liée, //mouillées), adj.
Terme de blason. Qui est en forme de nille. Croix
nillée, dite aussi croix de moulin.
NILOMÈTRE (ni-lo-mè-tr'), s. m-. Pilier sur le-
quel sont marqués les degrés d'accroissement et de
décroissement du Nil. Les mêmes motifs qui, dans
l'antiquité, avaient fait confier les nilomètres à la
garde exclusive de certains membres de l'ordre sa-
cerdotal, et qui en interdisaient l'accès au vulgaire,
ferment encore l'entrée du maqyds de Roudha [Ile
où est le nilomètre] au peuple actuel de l'Egypte,
GIRARD, Institi Mém. scienc. 1817, t. n, p. 258.
— ÉTYM'. NeiXopivpiov, de NeT/oç, Nil, et ui-
Tpov, mesure.
f NILOMÉTRIQUE (ni-lo-mé-tri-k'), adj. Qui a
rapport au nilomètre. La coudée nilométrique.
NIMBE (nin-b'), s. m. || 1° Terme didactique. Cer-
cle de lumière que les peintres' mettent autour de
la tête des personnages'divin s et des saints et saintes.
|| 2° Terme de numismatique. Cercle qu'on voit, sur les
médailles, autour delà tête de quelques empereurs.
— ÉTYM. Lat. nimbus, nuage, le même, avec
intercalation d'une m, que le grec véçoç, nuée.
x NIMBUS (nin-bus'), s. m. Terme de météorolo-
NIE
NIG
NIM
ï osent, l'existence du soleil, VOLT. ib. Instr pour
le Pr. royal, u. Des avantages qui ne puissent
être ni disputés ni niés; or c'est ce qu'on trouve
dans la naissance et dans la fortune, D'ALEMB. ESS.
surla soc. des g. de lelt. OEuvr. t. m, p. 62, dans
POUGENS. Quand on nierait au christianisme ses
preuves surnaturelles, il resterait de quoi prouver
qu'il est le culte le plus divin et le plus pur, CHA-
TEAUBR. Génie, iv, vi, 13. || Absolument. C'est un
des abus de ce tribunal [l'inquisition], que, de deux
personnes qui sont accusées du même crime, celle
qui nie est condamnée à la mort, et celle qui avoue
évite le supplice; ceci est tiré des idées monasti-
ques, MONTESQ. Esp. xxvi, 12. || Nier Dieu, prétendre
que Dieu n'existe pas. Dieu fait part, au besoin, de
sa force infinie ; Qui craint de le nier, dans son âme
le nie, CORN. Poly. H, 6. Son désespoir à la mort
de ses enfants, porté jusqu'à nier la Providence,
ROLLIN, Hist. anc. OEuvr. t. xi, 2e part, p. 735, dans
POUGENS. VOUS craignez qu'en adorant Dieu on ne
redevienne bientôt superstitieux et fanatique ; mais
n'est-il pas à craindre qu'en le niant on ne s'aban-
donne aux passions les plus atroces et aux crimes
les plus affreux? VOLT. Dict. phil. Dieu. || 2° Nier
suivi d'un autre verbe, régit de et l'infinitif, lors-
que le verbe régi se rapporte au sujet de la phrase.
Il nie d'avoir rien touché, pour se mettre dans le
rang des créanciers, SÉV. 10 nov. 1675. Il a nié
d'avoir prétendu deux fois dans le consistoire....
j. j. ROUSS. dans GIRAULT-DUVIVIER. || Si le verbe
régi ne se rapporte pas au sujet de la phrase, on
met que et le subjonctif. Si cette vie est le champ
fécond dans lequel nous devons semer pour la glo-
rieuse immortalité.... l'on ne peut nier que la lon-
gue vie ne soit souhaitable, BOSS. Yol.de JUonlerby.
Il On peut employer la même tournure quand les
deux verbes ont le même sujet. 11 nie qu'il se soit
trouvé dans cette maison. || 3° Nier un dépôt, une
dette,-nier qu'on ait une dette à payer, un dépôt à
rendre. Doutez-vous de ma probité, monsieur? vos
cent écus! j'aimerais mieux vous les devoir toute ma
vie, que de les nier un seul instant, BEAUMARCH.
Barb. de Sév. m, 6.|| 4° En termes d'argumentation,
ne pas demeurer d'accord d'une proposition. Nier un
principe.' Il a accordé la majeure et nié la mineure.
Il ne faut point imputer les conséquences à qui les
nie, BOSS. 3e avert. 2. || 5° Refuser, ne pas accorder.
Et je n'ai pu nier au tourment qui le tue Quelques
moments secrets d'une si chère vue, MOL. D. Gare,
m, 2. Et tâcher par des soins d'une très-longue suite
D'obtenir ce qu'on nie à leur peu de mérite, ID. Mis.
ni, 1. U demeure libre d'octroyer la demande ou
de la nier,PASC. Prov. vin. || 6° Se nier, v. réfl. Être
nié. Ce sont là des choses qui se nient facilement.
— REM. 1. Nier employé avec une négation est
suivi ordinairement de la négative ne .- Je ne puis
pas nier qu'il n'y ait eu des Pères de l'Église qui
ont condamné la comédie ; mais on ne peut pas me
nier aussi qu'il n'y en ail eu quelques-uns qui l'ont
traitée un peu plus doucement, MOL. Tart. Préface.
Vous ne sauriez nier qu'un homme n'apprenne bien
des choses quand il voyage, FÉN. Dial. des morts,
n° 17. Je ne nie pas que je ne sois infiniment flatté....
VOLT. Ieft. Jlfme du Bocage, 19 sept. 1764. || 2. On
peut aussi supprimer ce ne : Je ne nie pas qu'il ait
fait cela, Dict. de l'Académie. Je ne nie pas qu'il ait
raison, J. J. ROUSS. dans GIRAULT-DUVIVIER. || 3. On
met également ne quand le verbe paraît sous une
forme interrogative : Peut-on nier qu'il n'ait avancé
cette proposition? Mais ici aussi le ne peut se sup-
primer : Niez-vous qu'il en soit ainsi?
— HIST. xn" s. Puisqu'il le nie, sire, vez-ci mon
gant, Konc. p. 18I. ||xme s. Li plus sage paien en
furent moult dolent : Volentiers s'en r'alassent ariere
en orient, Mais plus en ofr de fols qui en furent
noiant, Ch. d'Ant. vu, 566. Mais ce ne sui-je pas
[ce n'est pas moi], sachiez, je vous le noi, Berte,
cv. De ce qu'ele le noie, tous Q'] en sui trespensés,
ib. cxxi. L'ostel, dit-il, tel cum veés, Prenés, jà ne
vous iert neés [refusé], la Rose, 4 2378. |{ xive s. La
pensée qui afferme ou nie, ORESME, Eth. 183. Teles
vertus selon lesqueles l'ame dit vérité ou en affer-
mant ou en noiant, ID. ib. 173. ||xvie s. Qui est-ce
qui niera que cela n'ait esté fait par esprit prophé-
tique? CALV. Instit. 40. Il faut qu'il nie quant et
quant, que la transgression de la loy n'est point
péché, m. ib. 488. Il nie qu'il n'a point esté créé
apostre ne des hommes, ne par hommes, mais par
Jesus-Christ, ID. ib. 854. Il ne nioit point qu'il n'eust
Cleopatre, mais aussi ne confessoit il point qu'il la
tinst pour sa femme, AMYOT, Anton. 38. Il nia qu'il
l'eust prise, mais il en fut trouvé saisy, m. ib. 104.
— ÉTYM. Wallon, noiî; provenç. negar, neguar,
ncjar, neyar; espagn. et portug. negar; ital. ne-
gare; du lat. negare, que les étymologistes latins
dérivent de nec et du radical du verbe ajo, aio, je
dis ; mais à tort : car c'est le dénominatif de la né-
gation nec, où le c s'est changé en g, comme dans
nep-ofium. La régularité de la conjugaison exclut
la composition avec aio.
f NIFE (ni-f), s. f. Surface supérieure d'un banc
d'ardoise.
NIGAUD, AUDE, (ni-gô, gô-d'), adj. || Ie Qui est
sans finesse d'esprit. U est bien nigaud. || Substan-
tivement, un nigaud, une nigaude. Ne pouvoir faire
un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent
et se mettent à rire, MOL. Pourc. i, 5. Et de tout
votre bien revêtir un nigaud Pour six mots de latin
qu'il leur fait sonner haut, ID. F. sav. n, 9. Ah !
monsieur, je m'en souviens, Margot avait si bonne
grâce à faire comme cela la nigaude, MARIVAUX,
Surprise de l'amour, I, 2. Le bailli présenta à
Mlle Saint-Yves un grand nigaud de fils qui sortait
du collège, VOLT. Ingénu, 2 || 2e Le nigaud, espèce
de petit cormoran, ainsi nommé parce qu'il est en-
core plus paresseux et plus lourd que les autres
cormorans. || 3° Jeu de cartes qu'on nomme aussi
patience russe. || Au jeu de la loterie, le nigaud, la
carte qui n'a pas de lot
— HIST. XVe s. Et qui pis vaut, S'aucun brifîaut
Vient en leur gaine, Tantost il faut Qu'il soit nigaut,
Eu brief espace, le Blason des faulses amours,
p. 274, dans LACURNE. || xvie s. Nigaud, badin et
plusieurs autres noms, H. EST. Apol. pour Hérod.
p. 19, dans LACURNE.
— ÉTYM. Origine inconnue. Diez, arguant de la
finale oud, ald, qui indique d'ordinaire une pro-
venance germanique, forme un type niwald, qu'il
rapporte à l'anc. haut-ail. niuwi, niuii, neuf, no-
vice. Faut-Il le rapprocher du normand nichot, ni-
jot, nigeou, vétilleux, lambin, nijoier, faire le
paresseux, d'origine d'ailleurs inconnue, à moins
qu'on n'y voie un dérive de nice p Le mot populaire
niguedouille, qui a à peu près le même sens, paraît
de même radical. Enfin on doit citer comme très-
singulier mais voisin nigosseurement qui se trouve
dansun. texte du xve siècle : Icellui Petit au suppliant
veez cy une lettre bien nigosseurement l&icte. Et
lors le dit suppliant demanda pourquoy; et le dit
Petit lui dist qu'il y avoit beaucoup plus de terres
déclarées dedans qu'il n'en estoit contenu au nombre
d'icelles, DU CANGE, nativitas. On trouve aussi dans
le xvie siècle niquenoquer : Quant je ne voudroie si
sotement niquenocquer, Quintilien censeur, o. 184,
dans LACURNE. Enfin l'anglais a niggard, avare,
ladre, et lo niggle, se moquer.
f NIGAUDEMENT (ni-gô-de-man), adv. D'une
manière nigaude. Notre cher intendant d'Auvergne,
qui s'en va nigaudement lire une de mes lettres,
MADAME D'ÉPINAY, Jfe'm. t. ni, p. 365, dans POUGENS.
NIGAUDER (ni-gô-dé), v. n. Faire le nigaud,
s'amuser à des riens. Les historiettes vont à mer-
veille dans la bouche.... d'un homme qui semble....
marcher en dandinant et nigaudant, DIDEH. Réflex.
s. l'esprit. J'ai-lu, j'ai écrit, j'ai rêvé, j'ai nigaude
en famille, c'est un plaisir que j'ai trouvé fort doux,
ID. Mém. t. il, p. 299, dans POUGENS. ||I1 se conju-
gue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Nigaud.
NIGAUDERIE (ni-gô-de-rie), s. f. || 1° Action de
nigaud. Il y a longtemps que nous le connaissons
pour la plus pauvre espèce d'Angleterre, avec sa
guitare et ses autresnigaudenes, HAMILT. Gramm. 8
11 2° Le caractère du nigaud. La description que vous
y faites avec des couleurs d'une vérité étonnante de
la nigauderie d'un homme que je vous avais prôné,
GALIANI, Corresp. t. i, p. 139, dans POUGENS. Tancez
vivement l'auteur de cet article; il parle d'un serin,
d'un petit chien, imaginés par la nigauderie alle-
mande, mais qui sont déplacés en France, Corresp.
de Napoléon I", t. xxi, lett. du 28 nov. 1810.
— ÉTYM. Nigauder.
t NIGELLE (ni-jè-f), s. f. Genre de renoncula-
cées, dans lequel on distingue : l ° la nigelle cultivée,
dite vulgairement nigelle, poivrette,. toute-épice,
patte d'araignée, araignée, nielle, dont les semences
sont appelées cumin noir et faux cumin ; c'est la
nigelle de Crète de certains auteurs ; 2° la nigelle de
Damas, dite vulgairement herbe aux épices et herbe
de toute-épice, noms donnés aussi à la nigelle cul-
tivée ; la nigelle de Damas esl appelée encore arai-
gnée, cheveux de Vénus, barbiche, barbe de ca-
pucin, patte d'araignée; 3°la nivelle arvine,nommée
vulgairement nielle, mot employé parfois pour dé-
signer" tout le genre nigelle, LEGOARANT.
. — ÉTYM. C'est la forme latine de nielle 1,
t NIGELLINE (ni-jel-li-n'),s. '.Termede chimie.
Matière amère, retirée de la graine de nigelle.
— ÉTYM. Nigelle, et la finale chimique t'ne.
t NIGOTEAU (ni-go-tô), s. m. Terme de maçon.
Quart de tuile placé le long d'un solin ou d'une tuilée.
f NIGRESCENT, ENTE (ni-grè-ssan, ssan-t'), adj.
Terme didactique. Dont la teinte tourne un peu au
noir.
— ÉTYM. Lat. nigrescere, devenir noir, de niger,
noir.
f NIGRETTE (ni-grè-f), s. f. Un des noms du merle.
— ÉTYM. Lat. niger, noir.
t NIGRl... élément de composition qui signifie
noir, et qui vient du latin niger, noir.
j NIGRICORNE (ni-gri-kor-n'), adj. Terme de
zoologie. Qui a les antennes noires.
— ÉTYM. Nigri..., et corne.
t NIGRIFIANT, ANTE (ni-gri-fi-an, an-f), adj.
Terme didactique. Qui rend noir. C'était enAfrique,
disait-on, que l'action nigrifiante du soleil devenait
évidente, BROCA, J. de la physiol. t. i, p. 687.
— ÉTYM. Lat. fictif, nigrificare, de niger, noir, et
facere, faire.
| NIGRINE (ni-gri-n'), s. f Terme de minéralo-
gie. Variété de titane.
t NIGRIPENNE (ni-gri-pè-n'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a les ailes ou les élytres noirs.
— ÉTYM. Nigri..., et le lat. penna, aile.
f NIGRIROSTRE (ni-gri-ro-str'), adj. Terme do
zoologie. Qui a le bec ou la trompe de couleur noire.
— ÉTYM. Nigri..., et le lat rostrum, bec.
f NIGR01L (ni-gro-ll, // mouillées), s. m. Pois-
son du genre des spares.
— ÉTYM. Nigri..., et oeil.
f NIGUEDOUILLE (ni-ghe-dou-lT, //mouillées),
s m. et f. Synonyme populaire de nigaud, nigaude.
Fuyons le triste breuvage Dont les poissons font
usage, Des dieux ce fatal fléau N'est que pour les
niguedouilles, Eh pourquoi boire de l'eau? PANARD,
Chans. vaud. OEuvr t. m, p. 363, dans POUGENS.
t NIH1L-ALBDM (ni-il-al-bom'), s. m. Terme de
chimie. Vieux nom de l'oxyde de zinc sublimé.
|| Excrément du rat, autrefois en usage en pharmacie.
— ÉTYM Lat. nihil, rien, et albus, blanc : un rien
blanc.
t NIHILISME (ni-i-Ii-sm'), s- m. || 1° Terme de
philosophie. Anéantissement, réduction à.rien. La
théorie du nihilisme attribuée à Bouddha. || 2" Ab-
sence de toute croyance. || 3° Se dit quelquefois
aussi de l'idéalisme absolu.
— ÉTYM. Lat. nihil, rien, nulle chose, qui est
composé de la négation ne et de hilum, point noir
qui sert d'attache à la fève dans la cosse. On trouve
dans le xvie siècle nihilité.
t NIHILISTE (ni-i-li-sf), s m. Celui, celle qui
admet le nihilisme. || Adj. Une philosophie nihiliste.
f NILGAUT (nil-gô), s. m. Espèce d'antilope, an-
tilops picta, Gmelin
f NILLE (ni-ir. Il mouillées), s. f. || 1° Terme de
blason. Se dit d'une espèce de croix ancrée, plus
étroite et plus menue que les croix ordinaires.
|| 2° Filament vert et rond, qui sort de la vigne lors-
qu'elle est en fleur. || 3° Bois qui entoure le manche
d'une manivelle, pour empêcher que le fer en tour-
nant dans la main ne la blesse. || Manivelle d'une
bobine. || 4° Nom donné à de petits pitons de fer car-
rés, où l'on fait passer des clavettes pour tenir les
panneaux de vitre, surtout dans les vitraux d'église.
— ÊTYM. Le même que annille.
f NILLÉ, ÉE (ni-llé, liée, //mouillées), adj.
Terme de blason. Qui est en forme de nille. Croix
nillée, dite aussi croix de moulin.
NILOMÈTRE (ni-lo-mè-tr'), s. m-. Pilier sur le-
quel sont marqués les degrés d'accroissement et de
décroissement du Nil. Les mêmes motifs qui, dans
l'antiquité, avaient fait confier les nilomètres à la
garde exclusive de certains membres de l'ordre sa-
cerdotal, et qui en interdisaient l'accès au vulgaire,
ferment encore l'entrée du maqyds de Roudha [Ile
où est le nilomètre] au peuple actuel de l'Egypte,
GIRARD, Institi Mém. scienc. 1817, t. n, p. 258.
— ÉTYM'. NeiXopivpiov, de NeT/oç, Nil, et ui-
Tpov, mesure.
f NILOMÉTRIQUE (ni-lo-mé-tri-k'), adj. Qui a
rapport au nilomètre. La coudée nilométrique.
NIMBE (nin-b'), s. m. || 1° Terme didactique. Cer-
cle de lumière que les peintres' mettent autour de
la tête des personnages'divin s et des saints et saintes.
|| 2° Terme de numismatique. Cercle qu'on voit, sur les
médailles, autour delà tête de quelques empereurs.
— ÉTYM. Lat. nimbus, nuage, le même, avec
intercalation d'une m, que le grec véçoç, nuée.
x NIMBUS (nin-bus'), s. m. Terme de météorolo-
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