Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
NEU
NEV
NËV
719
très. || Droit desneutres, droitreconnu par les puis-
sances belligérantes aux Etats qui ne prennent point
de part à la guerre. Le cabinet russe.... se montra
disposé à terminer la querelle maritime par une
transaction qui assurât jusqu'à un certain point les
droits des neutres, THIERS, Hist. du Consul, liv. ix.
I| 4° Lieu, territoire neutre, lieu, territoire appar-
tenant à un État neutre, ou dans lequel on convient
d'établir la neutralilé. Sans vouloir de lieu neutre à
cette conférence, CORN. Sert, i, 2. Après la paix de
1689, il était naturel que les deux nations convins-
sent d'un lieu rieutre où les marchandises seraient
portées, VOLT. Russie, n, 12. || Pavillon neutre,
pavillon d'une puissance qui ne prend point part à
la guerre. || 5° Terme de botanique. Fleur neutre,
fleur chez laquelle les organes sexuels avortent con-
stamment. || Terme de zoologie. U se dit d'insectes
(les abeilles ouvrières, par exemple) qui n'ont pas
de sexe, qui ne peuvent s'accoupler, ni se repro-
duire ; ce sont des femelles dont les organes sexuels
n'ont reçu aucun développement, en raison du mode
particulier de nourriture auquel elles ont été sou-
mises à rétçt de larves. Swammerdam, ce grand
anatomiste qui avait disséqué avec tant de dexté-
rité et de patience les trois sortes d'abeilles, regar-
dait les ouvrières comme de vrais neutres, parce
qu'elles lui avaient toujours paru totalement privées
des organes-relatifs à la génération, BONNET, 6'O?Î-
templ. nat. xi, 27. || 6° Terme de physique. Corps
neutres, ceux qui ne présentent aucun signe d'élec-
tricité. Les quantités égales des deux fluides [élec-
triques] qui sont contenues dans chaque corps à
l'état neutre, sont pour nous illimitées, POISSON,
Instit.Mém. scienc. 1821 etl822,t. v,p.263. ||Ligne
neutre, la partie d'un aimant ou d'un conducteur
isolé qui ne manifeste pas le magnétisme ou l'élec-
tricité. || 7° Terme de chimie. Sel neutre, sel dont
les deux principes immédiats, l'acide et l'alcali,
qui, à l'état de liberté, agissent chacun d'une ma-
nière différante sur un corps coloré appelé réactif,
n'agissent plus, après leur union mutuelle, sur ce
réactif, ri» moins pour en changer la couleur. Tous
les acides sont susceptibles de se combiner avec l'am-
moniaque, et presque tous forment avec elle des
sels neutres, c'est-à-dire des sels qui n'altèrent ni
la couleur de la violette ni celle du tournesol, THÉ-
NARD, Traité de chimie, t. 11, p. 168, dans POUGENS.
H Aujourd'hui, sels neutres, ceux, quelle qu'en soit
d'ailleurs l'action sur les couleurs végétales, dans
lesquels le rapport entre l'oxygène de la base et ce-
lui de l'acide est le même que le rapport qu'on ob-
serve dans les sels du même genre, qui, formés
d'acide et de base énergiques, sont neutres aux pa-
piers colorés;par exemple, les sels à base dépotasse
et de soude. On appelle, en effet, sulfate neutre celui,
quel qu'il soit, dans lequel la quantité d'oxygène de
l'acide est triple de celle de la base, quelle que soit
d'ailleurs sa réaction sur les couleurs végétales.
Pour le dire des sulfites et des carbonates, il suffit que
la quantité soit double; pour le dire des azota-
tes, il faut qu'elle soit quintuple, et ainsi des autres.
— HIST. xive s. Se l'une ou l'autre [action] esloit
neutre, c'est à dire ne bonne no maie, ORESME,
Eth. 297. Il xve s. Ceuz de Hainaut, les Eglises et le
sire conjoints avecques eux, demeurèrent neutres,
FROISS. 11,11, 48. Il xvi* s. Qu'ilz n'avoient que veoir
-.ur la ville d'Argos, et qu'ilz la laissassent neutre
et amie de tous les deux, AMYOT, Pyrrh. 71.
— ÉTYM. Provenç. neutti; cat. neutre; esp. et
ital. neufro ; du lat. neuter, ni l'un ni l'autre, formé
de ne, ni, et utcr, l'un"des deux.
t NEUTRIFLORE (neu-tri-flo-r'), adj. Terme de
botanique. Dont les fleurs sont neutres. La cala-
thide, la couronne sont neutriflores quand elles
sont composées de fleurs neutres.
— ÉTYM. Neutre, et le lat. fios, floris, fleur.
NEUVAINE (neu-vè-n'), s. f. || 1° L'espace de
neuf jours consécutifs, pendant lesquels on fait
quelque acte de dévotion. S'il nous arrive quelque
maladie ou quelque affaire fâcheuse, c'est alors que
nous commençons à faire des neuvaines à tous les
autels, et à fatiguer véritablement le ciel par nos
voeux, BOSS. Sermons, Culte dû à Dieu, 2. || 2° Réu-
nion de neuf personnes. En ce malheureux siècle
où chacun vous [les Muses] méprise, Et quiconque
vous sert n'en a que de l'ennui, Misérable neuvaine,
où sera votre appui, s'il ne vous tend les mains et
ne vous favorise? MALH. IV. || Il s'est dit pour
assemblage de neuf choses.
— HIST. xvie s. Adieu, troupe sçavante, adieu,
belle neuvaine, RONS. 678 admirant la belle Cal-
liope, Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
m. la Forêt de Gastine.
— ÉTYM. Provenç. esp. et ital. novena; du lat.
novenus, dérivé de novem, neuf (voy. NEUF 1).
NEUVIÈME (neu-viè-m'), ddj.ordin. || 1° Qui suit
immédiatement le huitième. 11 a eu le neuvième
rang. C'est la neuvième maison à droite. Nous ne
pouvons nous lasser d'admirer la diligence et la
fidélité de la poste; enfin je reçois le 18e la lettre
du 9e [écrite de la Provence]; c'est le neuvièmejour,
c'est tout ce qui se peut souhaiter, SÉY. 20 oct. 1676.
Il disposa tout, et marcha le lendemain, neuvième
d'août, dès la pointe du jour, FLÉCH. Hist. de Théo-
dose, 1, 66. y Substantivement. Le neuvième, leneu-
vième jour du mois, de la lune, d'un malade. 11 est
arrivé le neuvième du mois. Nous sommes dans
le neuvième de la lune. 11 est dans le neu-
vième de sa fièvre. || En cet emploi, on se sert plu-
tôt du nombre cardinal, le neuf. ||Le neuvième, le
neuvième mois d'une grossesse. Cette femme ac-
couchera bientôt, elle est dans son neuvième. || Le
neuvième, la neuvième, celui, celle qui occupe le
neuvième rang. Il est le neuvième, elle est la neu-
vième de sa classe. || 2° S. m. Le neuvième, la neu-
vième partie d'un tout. Il a touché le neuvième de
sa créance. Plus l'air est pesant, plus les corps ac-
quièrent de chaleur à feu égal ; trois onces de plus
de pesanteurdans la colonne de l'atmosphère rendent
l'eau bouillante plus chaude d'un neuvième, VOLT.
Phil. Newt. 11,3. y 3° S. f. Terme de musique. In-
tervalle d'une note tel que de ut à la neuvième note
en montant, savoir le ré de l'octave supérieure. La
neuvième ne se frappe sans préparation que sur la
dominante; dans ce dernier cas, elle peut être ma-
jeure ou mineure.
— HIST. xie s. La noefme eschele [escadron] [ils]
ont faite de prud'homes, Ch. de Roi. ccxxn.
Il xme s. Li noefyismes [commandement de la loi]
dit : ne convoitier mie la chose de ton proime, ■
BRUN. LAT. Très. p. 78.
— ÉTYM. Neuf, et la finale ième, qui répond à la
finale latine numérale esimus. L'anc. franc, noefme,
nueme, où noe, nue est un monosyllabe, vient
d'une forme fictive novëmus, novïmus.
NEUVIÈMEMENT (neu-viè-me-man), adv. En
neuvième lieu.
— ÉTYM. A'eueicme, et le suffixe ment.
t NÉVÉ (né-vé), s. m. Nom donné à cet état par-
ticulier de la neige qui n'est pas encore arrivée, par
la compression et par d'autres causes, à être la glace
du glacier. Le névé est situé immédiatement au-
dessus de la ligne où commence le glacier; c'est la
couche de neige où il prend naissance. Un certain
degré de chaleur est nécessaire [pour la formation
des névés]; il faut que pendant l'été le thermomè-
tre s'élève au-dessus de zéro, sans quoi la neige res-
terait à l'état pulvérulent, et-ne passerait point à ce-
lui de névé en fondant et en regelant ensuite, CH.
MARTINS, Rev. des Deux-Mondes, t" mars 1867,
p. 218.
— ÉTYM. Névé représente une forme fictive niva-
tus, de nix, nivis, neige.
NEVEU (ne-veu), s. m. || 1° Dans le sens latin,
qui n'est plus guère usité, petit-fils. Avant que d'y
périr, s'il faut qu'il y périsse, Qu'il vous laisse un
neveu qui le soit de Maurice, CORN. Héracl. i, 1.
Jusques à souhaiter des fils et des neveux, ID. Pulch.
v, 3. X la postérité vous devez des neveux, ID. SU-
rcna, i, 3. Rome, dans ton palais [d'Auguste], vient
de voir immoler Le seul de tes neveux qui te pût
ressembler, RAC. Brit. v, 8. Et la terre humectée But
à regret le sang des neveux d^Érechthée, ID. Phèdre,
n, l. H Au plur. Dans le-style soutenu, les neveux,
la postérité, ceux qui viendront après nous. Pourquoi
n'ont pas péri ces tristes monuments? Faut-il qu'à
nos neveux j'en raconte l'histoire ? LA FONT. Adonis.
Je m'en réjouis par avance pour l'intérêt de nos
neveux, qui trouveront un grand goût à ces mé-
moires, SÉV. d Bussy, 17 mai 1671. Votre règne
aux neveux doit servir de modèle, RAC. Eslh. n, 5.
Ô Richardson, si tu n'as pas joui, de ton vivant,
de toute la réputation que tu méritais,, combien tu
seras grand chez nos neveux, lorsqu'ils te verront à
la distance d'où nous voyons Homère ! DIDEROT, Éloge
de Ricliards. || On dit dans le même sens : derniers
neveux, arrière-neveux. Mes arrière-neveux me
devront cet ombrage; Eh bien ! défendez-vous au
sage De se donner des soins pour le plaisir d'autrui?
LA FONT. Fabl. xi, 8. Et qu'enfin votre livre aille au
gré de vos voeux Faire siffler Cotin chez nos der-
niers neveux, BOIL. Sat. ix. Que ses derniers neveux
s'arment contre les miens ! Que mes derniers neveux
s'acharnent sur les siens ! DELILLE, En. iv. Là régne-
ront Énée et ses derniers neveux, Et les fils de ses
fils, et ceux qui naîtront d'eux, ID. ib. m. || 2° Fils
du frère ou de la soeur. Je vieillis, et ne puis regar-
der sans effroi Les neveux affamés dont l'importun
visage De mes biens à mes yeux fait déjà le partage,
BOIL. Sat: x. Mon père la [Aricie] réprouve, et, par
des lois sévères, Lui défend de donner des neveux
à ses frères, RAC. Phèdre, i, i. Guillaume Dubois,
né en 1666, était fils ou neveu, car on n'est pas d'ac-
cord sur sa généalogie, d'un pauvre apothicaire de
Brives-la-Gaillarde, en Limosin, D'ALEMB. Art. du
card. Dubois, OEuv. t. x, p. 86, dans POUGENS. || Petit-
neveu, le fils du neveu ou de la nièce. || Neveu à la
mode de Bretagne, le fils du cousin germain ou
de la cousine germaine. J'ai un maître maquignon,
qui est mon neveu à la mode de Bretagne, LE SAGE,
Turcar. m, 12. Mon cher neveu à la mode de la Bre-
tagne, car vous l'êtes, et non pas mon cousin, ap-
prenez, s'il vous plaît, à prendre les titres qui vous
conviennent, VOLT. Lett. à M. de la Houlière,
27 oct. 1770. || Neveu à la mode du Marais, bâtard ;
locution qui vient d'un fils naturel que M. de
Tresmes avait eu d'une soeur de Scarron, logée au
Marais, à Paris. || Cardinal neveu, cardinal qui est
le neveu d'un pape vivant.
— HIST. xie s. Vint i ses niés, ot vestue sa broine
[cuirasse], Ch. de Roi. xxvm. [Ils] Plorent lur filz,
lur frères, lur nevolz, ib. CLXXIV. Pur mon neûd,
que [je] voudreie trouver, ib. cci. || xne s. Qui son
neveu vendi à la gent Herupois, Sax. xvm. Fai nus
livrer set de ses Hz e des nevoz Saùl, Rois, p. 202.
Cil qui estait niez, fis devint, Et por mère l'ante
[la tante] se tint; Au nevo fu l'ante livrée, WACE,
Vierge Marie, p, 62. || xme s. Cil dui conte estaient
cousin germain et neveu le roi de France, VILLEH.
LI. Joffrois de Villehardoin, qui niés estoit Joffroi le
mareschal de Champaigne, ID. CXXXIII. Li fix de
mon frère m'est el secont degré de lignage de costé
en avalant, et 1'apele on neveu, BEAUM. XIX, 3.
Il XIVe s. Se ses filz ou nevouz ont prospérités ou ad-
versités, ORESME, Eth. 22. y xve s. [Mathieu de Gour-
nay] reçut son neveu liement et tous les autres...,
l'intention de messire Thomas Bridet estoit telle que
d'aller tout droit son chemin.... mais messire Ma-
thieu de Gournay lui dit : Beau nieps, il faut déli-
vrer le pays d'aucuns Bretons, FROISS. II, H, 3».
Il xvi» s. Item doresnavant ayeul ou ayeule ne pour-
ront prendre la garde noble de leurs nepveux en li-
gne directe, Coust. génér. t. 1, 395. Fut à nos an-
ciens fort familier et fréquent, pour la proximité de
parentage, le mot de nepveu, non pour le regard de
l'oncle, ains de l'ayeul, c'est à dire pour ce que
nous disons, par un contour de langage, petit-fils,
PASQUIER, Rccll. VIII, 60.
— ÉTYM. Provenç. neps, nébs, nebot; esp. nieto;
port, neto ; ital. nepote, nipote ; du lat. - nepos, nc-
potem, petit-fils, et plus tard neveu. Le vieux fran-
çais niés, le provençal neps, nebs, est le nominatif,
répondant au latin nepos, avec l'accent sur nep,
nevou, neveu, nebot, est le régime et répond à ne-
potem, avec l'accent sur po. Nepos est parallèle à
l'allemand Neffe; inscription persane, nepa; zend,
naptar; sanscr.naptri, tousmotsqu'EugèneBurnouf
rattache au sanscrit nâbhi, nombril et race.
tNÉVRAGMIE'(né-vra-gmie), s. f. Terme de
physiologie. Brisure ou section d'un cordon nerveux
d'après la méthode névragmique.
-^ ÉTYM. Névro..., âyu.a, cassure, et la finale fran-
çaise ie.
t NÉVRAGMIQUE (né-vra-gmi-k'), adj. Terme
de physiologie. Méthode névragmique, méthode qui,
ayant pour but d'expérimenter les fonctions de cer-
tains nerfs, consiste à couper ou à lier jusqu'à écra-
sement un nerf soit au-dessus soit au-dessous du
ganglion ; ou à l'arracher, soit de l'axe nerveux où
est son origine, Soit du ganglion dont il se détache.
NÉVRALGIE (né-vral-jie), s. f. Terme de méde-
cine. Maladie dont le principal symptôme est une
douleur vive qui suit le trajet d'une branche ner-
veuse et de ses ramifications, sans rougeur, cha-
leur, tension, ni gonflement.
— ÉTYM. Nevro..., et OCAYOÇ, douleur.
+ NÉVRALGIQUE (né-vral-ji-k') adj. Terme de
médecine. Qui a rapport à la névralgie.
f NÉVRAXE (né-vra-ks'), s. m". Terme d'ana-
tomie. L'axe nerveux, c'est-à-dire l'encéphale et la
moelle épinière, ou système cérébro-spinal.
— ÉTYM. Névro..., et axe.
f NÉVRILÉMATIQUE (né-vri-lé-ma-ti-k'), adj.
Qui a rapport au névrilème.
t NÉVRILÈME (né-vri-lè-m'), s. m. Terme d'ana-
tomie. Tissu lamineux peu résistantqui formeautour
de chaque nerf une sorte d'enveloppe dans laquelle
sont logés les faisceaux primitifs des tubes nerveux.
— ÉTYM. Névro.,., et etÀï]p.a, enveloppe.
NEV
NËV
719
très. || Droit desneutres, droitreconnu par les puis-
sances belligérantes aux Etats qui ne prennent point
de part à la guerre. Le cabinet russe.... se montra
disposé à terminer la querelle maritime par une
transaction qui assurât jusqu'à un certain point les
droits des neutres, THIERS, Hist. du Consul, liv. ix.
I| 4° Lieu, territoire neutre, lieu, territoire appar-
tenant à un État neutre, ou dans lequel on convient
d'établir la neutralilé. Sans vouloir de lieu neutre à
cette conférence, CORN. Sert, i, 2. Après la paix de
1689, il était naturel que les deux nations convins-
sent d'un lieu rieutre où les marchandises seraient
portées, VOLT. Russie, n, 12. || Pavillon neutre,
pavillon d'une puissance qui ne prend point part à
la guerre. || 5° Terme de botanique. Fleur neutre,
fleur chez laquelle les organes sexuels avortent con-
stamment. || Terme de zoologie. U se dit d'insectes
(les abeilles ouvrières, par exemple) qui n'ont pas
de sexe, qui ne peuvent s'accoupler, ni se repro-
duire ; ce sont des femelles dont les organes sexuels
n'ont reçu aucun développement, en raison du mode
particulier de nourriture auquel elles ont été sou-
mises à rétçt de larves. Swammerdam, ce grand
anatomiste qui avait disséqué avec tant de dexté-
rité et de patience les trois sortes d'abeilles, regar-
dait les ouvrières comme de vrais neutres, parce
qu'elles lui avaient toujours paru totalement privées
des organes-relatifs à la génération, BONNET, 6'O?Î-
templ. nat. xi, 27. || 6° Terme de physique. Corps
neutres, ceux qui ne présentent aucun signe d'élec-
tricité. Les quantités égales des deux fluides [élec-
triques] qui sont contenues dans chaque corps à
l'état neutre, sont pour nous illimitées, POISSON,
Instit.Mém. scienc. 1821 etl822,t. v,p.263. ||Ligne
neutre, la partie d'un aimant ou d'un conducteur
isolé qui ne manifeste pas le magnétisme ou l'élec-
tricité. || 7° Terme de chimie. Sel neutre, sel dont
les deux principes immédiats, l'acide et l'alcali,
qui, à l'état de liberté, agissent chacun d'une ma-
nière différante sur un corps coloré appelé réactif,
n'agissent plus, après leur union mutuelle, sur ce
réactif, ri» moins pour en changer la couleur. Tous
les acides sont susceptibles de se combiner avec l'am-
moniaque, et presque tous forment avec elle des
sels neutres, c'est-à-dire des sels qui n'altèrent ni
la couleur de la violette ni celle du tournesol, THÉ-
NARD, Traité de chimie, t. 11, p. 168, dans POUGENS.
H Aujourd'hui, sels neutres, ceux, quelle qu'en soit
d'ailleurs l'action sur les couleurs végétales, dans
lesquels le rapport entre l'oxygène de la base et ce-
lui de l'acide est le même que le rapport qu'on ob-
serve dans les sels du même genre, qui, formés
d'acide et de base énergiques, sont neutres aux pa-
piers colorés;par exemple, les sels à base dépotasse
et de soude. On appelle, en effet, sulfate neutre celui,
quel qu'il soit, dans lequel la quantité d'oxygène de
l'acide est triple de celle de la base, quelle que soit
d'ailleurs sa réaction sur les couleurs végétales.
Pour le dire des sulfites et des carbonates, il suffit que
la quantité soit double; pour le dire des azota-
tes, il faut qu'elle soit quintuple, et ainsi des autres.
— HIST. xive s. Se l'une ou l'autre [action] esloit
neutre, c'est à dire ne bonne no maie, ORESME,
Eth. 297. Il xve s. Ceuz de Hainaut, les Eglises et le
sire conjoints avecques eux, demeurèrent neutres,
FROISS. 11,11, 48. Il xvi* s. Qu'ilz n'avoient que veoir
-.ur la ville d'Argos, et qu'ilz la laissassent neutre
et amie de tous les deux, AMYOT, Pyrrh. 71.
— ÉTYM. Provenç. neutti; cat. neutre; esp. et
ital. neufro ; du lat. neuter, ni l'un ni l'autre, formé
de ne, ni, et utcr, l'un"des deux.
t NEUTRIFLORE (neu-tri-flo-r'), adj. Terme de
botanique. Dont les fleurs sont neutres. La cala-
thide, la couronne sont neutriflores quand elles
sont composées de fleurs neutres.
— ÉTYM. Neutre, et le lat. fios, floris, fleur.
NEUVAINE (neu-vè-n'), s. f. || 1° L'espace de
neuf jours consécutifs, pendant lesquels on fait
quelque acte de dévotion. S'il nous arrive quelque
maladie ou quelque affaire fâcheuse, c'est alors que
nous commençons à faire des neuvaines à tous les
autels, et à fatiguer véritablement le ciel par nos
voeux, BOSS. Sermons, Culte dû à Dieu, 2. || 2° Réu-
nion de neuf personnes. En ce malheureux siècle
où chacun vous [les Muses] méprise, Et quiconque
vous sert n'en a que de l'ennui, Misérable neuvaine,
où sera votre appui, s'il ne vous tend les mains et
ne vous favorise? MALH. IV. || Il s'est dit pour
assemblage de neuf choses.
— HIST. xvie s. Adieu, troupe sçavante, adieu,
belle neuvaine, RONS. 678 admirant la belle Cal-
liope, Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
m. la Forêt de Gastine.
— ÉTYM. Provenç. esp. et ital. novena; du lat.
novenus, dérivé de novem, neuf (voy. NEUF 1).
NEUVIÈME (neu-viè-m'), ddj.ordin. || 1° Qui suit
immédiatement le huitième. 11 a eu le neuvième
rang. C'est la neuvième maison à droite. Nous ne
pouvons nous lasser d'admirer la diligence et la
fidélité de la poste; enfin je reçois le 18e la lettre
du 9e [écrite de la Provence]; c'est le neuvièmejour,
c'est tout ce qui se peut souhaiter, SÉY. 20 oct. 1676.
Il disposa tout, et marcha le lendemain, neuvième
d'août, dès la pointe du jour, FLÉCH. Hist. de Théo-
dose, 1, 66. y Substantivement. Le neuvième, leneu-
vième jour du mois, de la lune, d'un malade. 11 est
arrivé le neuvième du mois. Nous sommes dans
le neuvième de la lune. 11 est dans le neu-
vième de sa fièvre. || En cet emploi, on se sert plu-
tôt du nombre cardinal, le neuf. ||Le neuvième, le
neuvième mois d'une grossesse. Cette femme ac-
couchera bientôt, elle est dans son neuvième. || Le
neuvième, la neuvième, celui, celle qui occupe le
neuvième rang. Il est le neuvième, elle est la neu-
vième de sa classe. || 2° S. m. Le neuvième, la neu-
vième partie d'un tout. Il a touché le neuvième de
sa créance. Plus l'air est pesant, plus les corps ac-
quièrent de chaleur à feu égal ; trois onces de plus
de pesanteurdans la colonne de l'atmosphère rendent
l'eau bouillante plus chaude d'un neuvième, VOLT.
Phil. Newt. 11,3. y 3° S. f. Terme de musique. In-
tervalle d'une note tel que de ut à la neuvième note
en montant, savoir le ré de l'octave supérieure. La
neuvième ne se frappe sans préparation que sur la
dominante; dans ce dernier cas, elle peut être ma-
jeure ou mineure.
— HIST. xie s. La noefme eschele [escadron] [ils]
ont faite de prud'homes, Ch. de Roi. ccxxn.
Il xme s. Li noefyismes [commandement de la loi]
dit : ne convoitier mie la chose de ton proime, ■
BRUN. LAT. Très. p. 78.
— ÉTYM. Neuf, et la finale ième, qui répond à la
finale latine numérale esimus. L'anc. franc, noefme,
nueme, où noe, nue est un monosyllabe, vient
d'une forme fictive novëmus, novïmus.
NEUVIÈMEMENT (neu-viè-me-man), adv. En
neuvième lieu.
— ÉTYM. A'eueicme, et le suffixe ment.
t NÉVÉ (né-vé), s. m. Nom donné à cet état par-
ticulier de la neige qui n'est pas encore arrivée, par
la compression et par d'autres causes, à être la glace
du glacier. Le névé est situé immédiatement au-
dessus de la ligne où commence le glacier; c'est la
couche de neige où il prend naissance. Un certain
degré de chaleur est nécessaire [pour la formation
des névés]; il faut que pendant l'été le thermomè-
tre s'élève au-dessus de zéro, sans quoi la neige res-
terait à l'état pulvérulent, et-ne passerait point à ce-
lui de névé en fondant et en regelant ensuite, CH.
MARTINS, Rev. des Deux-Mondes, t" mars 1867,
p. 218.
— ÉTYM. Névé représente une forme fictive niva-
tus, de nix, nivis, neige.
NEVEU (ne-veu), s. m. || 1° Dans le sens latin,
qui n'est plus guère usité, petit-fils. Avant que d'y
périr, s'il faut qu'il y périsse, Qu'il vous laisse un
neveu qui le soit de Maurice, CORN. Héracl. i, 1.
Jusques à souhaiter des fils et des neveux, ID. Pulch.
v, 3. X la postérité vous devez des neveux, ID. SU-
rcna, i, 3. Rome, dans ton palais [d'Auguste], vient
de voir immoler Le seul de tes neveux qui te pût
ressembler, RAC. Brit. v, 8. Et la terre humectée But
à regret le sang des neveux d^Érechthée, ID. Phèdre,
n, l. H Au plur. Dans le-style soutenu, les neveux,
la postérité, ceux qui viendront après nous. Pourquoi
n'ont pas péri ces tristes monuments? Faut-il qu'à
nos neveux j'en raconte l'histoire ? LA FONT. Adonis.
Je m'en réjouis par avance pour l'intérêt de nos
neveux, qui trouveront un grand goût à ces mé-
moires, SÉV. d Bussy, 17 mai 1671. Votre règne
aux neveux doit servir de modèle, RAC. Eslh. n, 5.
Ô Richardson, si tu n'as pas joui, de ton vivant,
de toute la réputation que tu méritais,, combien tu
seras grand chez nos neveux, lorsqu'ils te verront à
la distance d'où nous voyons Homère ! DIDEROT, Éloge
de Ricliards. || On dit dans le même sens : derniers
neveux, arrière-neveux. Mes arrière-neveux me
devront cet ombrage; Eh bien ! défendez-vous au
sage De se donner des soins pour le plaisir d'autrui?
LA FONT. Fabl. xi, 8. Et qu'enfin votre livre aille au
gré de vos voeux Faire siffler Cotin chez nos der-
niers neveux, BOIL. Sat. ix. Que ses derniers neveux
s'arment contre les miens ! Que mes derniers neveux
s'acharnent sur les siens ! DELILLE, En. iv. Là régne-
ront Énée et ses derniers neveux, Et les fils de ses
fils, et ceux qui naîtront d'eux, ID. ib. m. || 2° Fils
du frère ou de la soeur. Je vieillis, et ne puis regar-
der sans effroi Les neveux affamés dont l'importun
visage De mes biens à mes yeux fait déjà le partage,
BOIL. Sat: x. Mon père la [Aricie] réprouve, et, par
des lois sévères, Lui défend de donner des neveux
à ses frères, RAC. Phèdre, i, i. Guillaume Dubois,
né en 1666, était fils ou neveu, car on n'est pas d'ac-
cord sur sa généalogie, d'un pauvre apothicaire de
Brives-la-Gaillarde, en Limosin, D'ALEMB. Art. du
card. Dubois, OEuv. t. x, p. 86, dans POUGENS. || Petit-
neveu, le fils du neveu ou de la nièce. || Neveu à la
mode de Bretagne, le fils du cousin germain ou
de la cousine germaine. J'ai un maître maquignon,
qui est mon neveu à la mode de Bretagne, LE SAGE,
Turcar. m, 12. Mon cher neveu à la mode de la Bre-
tagne, car vous l'êtes, et non pas mon cousin, ap-
prenez, s'il vous plaît, à prendre les titres qui vous
conviennent, VOLT. Lett. à M. de la Houlière,
27 oct. 1770. || Neveu à la mode du Marais, bâtard ;
locution qui vient d'un fils naturel que M. de
Tresmes avait eu d'une soeur de Scarron, logée au
Marais, à Paris. || Cardinal neveu, cardinal qui est
le neveu d'un pape vivant.
— HIST. xie s. Vint i ses niés, ot vestue sa broine
[cuirasse], Ch. de Roi. xxvm. [Ils] Plorent lur filz,
lur frères, lur nevolz, ib. CLXXIV. Pur mon neûd,
que [je] voudreie trouver, ib. cci. || xne s. Qui son
neveu vendi à la gent Herupois, Sax. xvm. Fai nus
livrer set de ses Hz e des nevoz Saùl, Rois, p. 202.
Cil qui estait niez, fis devint, Et por mère l'ante
[la tante] se tint; Au nevo fu l'ante livrée, WACE,
Vierge Marie, p, 62. || xme s. Cil dui conte estaient
cousin germain et neveu le roi de France, VILLEH.
LI. Joffrois de Villehardoin, qui niés estoit Joffroi le
mareschal de Champaigne, ID. CXXXIII. Li fix de
mon frère m'est el secont degré de lignage de costé
en avalant, et 1'apele on neveu, BEAUM. XIX, 3.
Il XIVe s. Se ses filz ou nevouz ont prospérités ou ad-
versités, ORESME, Eth. 22. y xve s. [Mathieu de Gour-
nay] reçut son neveu liement et tous les autres...,
l'intention de messire Thomas Bridet estoit telle que
d'aller tout droit son chemin.... mais messire Ma-
thieu de Gournay lui dit : Beau nieps, il faut déli-
vrer le pays d'aucuns Bretons, FROISS. II, H, 3».
Il xvi» s. Item doresnavant ayeul ou ayeule ne pour-
ront prendre la garde noble de leurs nepveux en li-
gne directe, Coust. génér. t. 1, 395. Fut à nos an-
ciens fort familier et fréquent, pour la proximité de
parentage, le mot de nepveu, non pour le regard de
l'oncle, ains de l'ayeul, c'est à dire pour ce que
nous disons, par un contour de langage, petit-fils,
PASQUIER, Rccll. VIII, 60.
— ÉTYM. Provenç. neps, nébs, nebot; esp. nieto;
port, neto ; ital. nepote, nipote ; du lat. - nepos, nc-
potem, petit-fils, et plus tard neveu. Le vieux fran-
çais niés, le provençal neps, nebs, est le nominatif,
répondant au latin nepos, avec l'accent sur nep,
nevou, neveu, nebot, est le régime et répond à ne-
potem, avec l'accent sur po. Nepos est parallèle à
l'allemand Neffe; inscription persane, nepa; zend,
naptar; sanscr.naptri, tousmotsqu'EugèneBurnouf
rattache au sanscrit nâbhi, nombril et race.
tNÉVRAGMIE'(né-vra-gmie), s. f. Terme de
physiologie. Brisure ou section d'un cordon nerveux
d'après la méthode névragmique.
-^ ÉTYM. Névro..., âyu.a, cassure, et la finale fran-
çaise ie.
t NÉVRAGMIQUE (né-vra-gmi-k'), adj. Terme
de physiologie. Méthode névragmique, méthode qui,
ayant pour but d'expérimenter les fonctions de cer-
tains nerfs, consiste à couper ou à lier jusqu'à écra-
sement un nerf soit au-dessus soit au-dessous du
ganglion ; ou à l'arracher, soit de l'axe nerveux où
est son origine, Soit du ganglion dont il se détache.
NÉVRALGIE (né-vral-jie), s. f. Terme de méde-
cine. Maladie dont le principal symptôme est une
douleur vive qui suit le trajet d'une branche ner-
veuse et de ses ramifications, sans rougeur, cha-
leur, tension, ni gonflement.
— ÉTYM. Nevro..., et OCAYOÇ, douleur.
+ NÉVRALGIQUE (né-vral-ji-k') adj. Terme de
médecine. Qui a rapport à la névralgie.
f NÉVRAXE (né-vra-ks'), s. m". Terme d'ana-
tomie. L'axe nerveux, c'est-à-dire l'encéphale et la
moelle épinière, ou système cérébro-spinal.
— ÉTYM. Névro..., et axe.
f NÉVRILÉMATIQUE (né-vri-lé-ma-ti-k'), adj.
Qui a rapport au névrilème.
t NÉVRILÈME (né-vri-lè-m'), s. m. Terme d'ana-
tomie. Tissu lamineux peu résistantqui formeautour
de chaque nerf une sorte d'enveloppe dans laquelle
sont logés les faisceaux primitifs des tubes nerveux.
— ÉTYM. Névro.,., et etÀï]p.a, enveloppe.
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