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1408 pages
NEP NER NER 713
herbe aux chats; 2" la népète tubéreuse, dont les
racines, crues ou cuites, sont, dit-on, un aliment
assez agréable; Adanson en avait fait'son genre
(lessera; 3° la népète réticulée, originaire de Bar-
barie, et qui, cultivée en France, y forme de jolies
touffes, LEGOARANT.
— ÊTYM.. Lat. nepeta. On croit que ce nom est
tiré de la ville étrusque de Nepete, d'où provien-
drait la plante.
t NÉPHÉLION (né-fé-li-on), s. m. Terme de chi-
rurgie. Petite tache qui a son siège dans la couche
externe de la cornée, et qui laisse -passer les rayons
lumineux comme à travers un nuage.
— ÉTYM. NcçO.iov, diminutif de VEÇÉAIQ, nuée.
-f- NÉPHÉLIS (né-fé-lis'), s. f. Nom d'un genre de
petites sangsues communes dans les ruisseaux d'Eu-
rope, mais qui ne peuvent attaquer que les mol-
lusques.:
t NÉPHÉLOMANCIE (né-fé-lo-man-sie), s. f. Di-
vination par l'inspection des nuages.
— ÉTYM. Ne?éXT), nuage, et moncie.
t NÉPHRALGIE (né-fral-jie), s. f. Terme de mé-
decine. Douleur des reins.
•r- ÉTYM. NE
NÉPHRÉTIQUE (né-fré-ti-k'), adj. || 1» Terme de
médecine. Qui appartient aux reins, en parlant des
douleurs, des maladies. Douleur néphrétique. Affec-
tionnéphrétique. || 2° Colique néphrétique, ou, sim-
plement, néphrétique, nêphralgie, et, plus ordinai-
rement, douleur très-vive causée par des graviers
qui s'engagent dans l'uretère. Il n'y a point de
meilleur remède pour les douleurs néphrétiques
que de boire de l'eau froide et de se faire saigner,
GUI PATIN, Lett. dans RICHELET. Âgé de près de
73 ans, après de longues douleurs de néphrétique,
il crut avoir la pierre, et se résolut sans peine à l'opé-
ration, FONTEN. Dodart- Malgré ma néphrétique et
mon âge de soixante-quatre ans, D'ALEMB. ielt. au
roi de Pr. 14 déc. 1781. j| S. m. Un néphrétique,
celui qui est affligé delà colique néphrétique.]) 3° Qui
est bon contre la colique néphrétique. Remèdes né-
phrétiques. || S. m. Un néphrétique. Les substances
alcalines sont de bons néphrétiques. || 4°S. /".La né-
phrétique, pierre où l'on découvre, en la polissant,
un mélange de blanc, de jaune, de bleu et de noir.
— HIST. xvie s. La douleur de la colique tant
venteuse que néphrétique, PARÉ, xv, 33.
— ÉTYM. Neippmxè;, de vetppàç, rein. Néphrétique
est incorrect, il faudrait néphritique; il est né de
vetop.ïiTiy.à?, écrit par iotacisme pour vEçpmxéç.
fi. NÉPHRITE (né-fri-f), s. f. Terme de méde-
cine. Inflammation des reins.
— ÉTYM. Neçpà;, rein, et la finale médicale 'ite,
indiquant inflammation.
•f 2. NÉPHRITE (né-fri-f),s. f. Terme de minéra-
logie. Néphrite d'Orient, variété du jade oriental.
|| Néphrite, nom donné, par assimilation avec la
néphrite d'Orient, à une pierre très-dure qui a servi
à faire des instruments en pierre qu'on trouve dans
les stations lacustres de la Suisse.
— ÉTYM. NEçpmv;,en forme de rein.
t NÉPHRO.... Mot qui signifie rein, et qui vient
de vEçpôç.
t NÉPHROCÈLE (nê-fro-sè-1'), s. f. Terme de
médecine. Hernie du rein.
— ÉTYM. Néphro..., et XIÔXYI, tumeur.
t NÉPHRO-GASTRIQUE (ué-fro-ga-stri-k'), adj.
Termede médecine. Qui se rapporte au rein et à
l'estomac à la fois.
— ÉTYM. Néphro..., et gastrique.
t NÉPHROGRAPHIE (né-fro-gra-fie), s. f. Des-
cription des reins.
— ÉTYM. Néphro..., et rpApsiv, décrire.
t NÉPHROÏDE (né-fro-i-d'), adj. Terme didac-
tique. Qui a la forme d'un rein.
— ÉTYM. Néphro..., et eîSoç, forme.
t NÉPHROLITHE (né-fro-li-f), s. f. Terme de
médecine. Pierre ou calcul formé dans les reins.
— ÉTYM. Néphro..., et XtOoç, pierre.
fNÉPHROLITHIASE (né-fro-li-ti-a-z'), s. /. Terme
Je médecine. Synonyme de gravelle.
— ÉTYM. Néphro..., et Xi6îoctii;, formation de
calculs.
t NËPHROLITHIQUE (né-fro-li-ti-k'), adj. Terme
de médecine. Qui dépend des calculs rénaux; Ischu-
rie néphrolithique.
— ÉTYM. Néphrolilhe.
t NÉPHROLOGIE (né-fro-lo7jie), s. f. Traité sur
les reins.
— ÉTYM. JVe'pnro..., et XÔYOÇ, traité. * '
t NÊPUROPYIQUE (né-fro-pi-i-k'), adj'.Terme de
médecine. Qui a rapport à la suppuration des reins.
— ÉTYM. Néphro..., et miov, pus.
. f NÉPHROPYOSE (né-fro-pi-ô-z'), s. f. Terme de
médecine. Suppuration du rein.
1 NÉPHRORRHAGIE (né-fro-rra-jie), s. /'.Terme
de médecine. Hémorrhagie rénale.
— ÊTYM. Néphro..., et (5ayri, éruption.
t NÉPHROSPASTIQUE (né-fro-spa-sti-k') , adj.
Terme de médecine. Qui dépend du spasme des reins.
— ÉTYM. Néphro..., et emaertuà;, qui a le carac-
tère du spasme.
t NÉPHROTOMIE (né-fro-to-mie), s. f. Terme
de chirurgie. Opération qui consiste à pratiquer,
par la région lombaire, une incision au rein pour
donner issue à des calculs urinaires ou à une col-
lection purulente.
— ÉTYM. Néphro...., et TOUVI, incision.
f NÉPHROZYMASE (ne-fro-zi-ma-z'),s. f. Terme
de chimie. Ferment albuminoîde que contient l'u-
rine.
— ÉTYM. Néphro..., et V>\ii\, ferment.
t NÉPOTIEN (né-po-siin), s. m. Sectateur de Né-
pos, évêque égyptien, du m" siècle, qui partageait
les opinions des millénaires.
NÉPOTISME (né-po-ti-sm'), s. m. || 1° Autorité ex-
cessive que les neveux ou les autres parents des
papes ont eue autrefois dans l'administration des
affaires de Rome. Je ne changerais pas cette ami-
tié pour la faveur du plus grand prince du monde,
pour le népotisme du cardinal Pamphilio, pour le
ministère de D. Luis de Haro, BALZ. Lett. à Con-
rart, 28 avril 1653. || 2° Par extension, désir chez
un homme en place d'avancer ses parents.
— ÉTYM. Lat. nepos, neveu.
fNEPTUNALES (nè-ptu-na-1'), s. m. pi. Terme
d'antiquité romaine. Fêtes de Neptune.
—ÉTYM. Lat. neptunalia, de Neptunus, Neptune.
f NEPTUNE (nè-ptu-n'), s. m. || 1° Terme du po-
lythéisme latin. Divinité présidant à la mer, et
l'un des douze grands dieux. Amour a cela de
Neptune, Que toujours à quelque infortune II se faut
tenir préparé, MALH. V, 23. Un orage terrible aux
yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui
gourmande les flots, BOIL. Artpoe"t. ni. || Poétique-
ment. La mer. Quand je vois.... La France sous tes
lois maîtriser la fortune, Et nos vaisseaux domptant
l'un et l'autre Neptune, BOIL. Disc, au roi. || 2° Terme
de marine. Atlas maritime contenant des cartes ré-
duites. || 3° Nom donné à la planète découverte par
M. Galle, astronome de l'Observatoire de Berlin,
le 20 septembre 1846, d'après des indications, que
M. Le Verrier avait fondées sur les perturbations
d'Uranus; elle est placée au delà d'Uranus. || 4° Pe-
tit Neptune, espèce de champignon. || Terme de
zoologie. Char de Neptune, voy. VOLUTE.
— HIST. xvie s. Un Vulcan, un Mars, un Neptune,
Et tout le bien au ciel commun, AM. 3AMIN, Poésies,
p. 67, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. Neptunus.
fNEPTUNIEN, IENNE (nè-ptu-niin, niè-n').
|| 1° Adj. Terme de géologie. Se dit de dépôts ou de
terrains qui doivent leur origine à l'eau. || Théorie
neptunienne, théorie du géologue "Werner qui ad-
mettait que le globe avait été primitivement enve-
loppé d'un océan chaotique, universel, tenant tous
les éléments des roches en dissolution. || 2° S. m.
Synonyme de neptuniste.
t NEPTUNISME (nè-ptu-ni-sm'), s. m. Terme de
géologie. Hypothèse attribuant à l'action de l'eau
la formation des roches qui constituent la croûte du
globe. || On l'emploie par opposition à vulcanisme
et plutomsme.
f NEPTUNISTE (nè-ptu-ni-sf), s. m. Terme de
géologie. Partisan de la théorie neptunienne.
f NÉRÉE (né-rée), s. m. Terme du polythéisme.
Nom d'une divinité marine qui symbolisait l'an-
tiquité de la mer, comme Neptune en symbolisait
la puisssance. || Fig. La mer. Seul et loin de tout
bord, intrépide et flottant, Aller sonder les flancs,
du plus lointain Nérée, A. CHÉNIER, l'Invention.
— ÉTYM. Nnpsû;; comparez viipôç, vapôç, coulant,
de veéto couler, autre forme de vs'o>.
NÉRÉIDE (né-ré-i-d'), s. f. || 1° Terme du poly-
théisme. Chacune des nymphes présidant à la mer,
dont elles avaient le gouvernement subalterne. Doris,
fille de l'Océan, eut de Nérée cinquante filles nom-
mées Néréides, toutes désignées par des agréments
divers, BARTHÉL. Anach. ch. 72.... Les belles Né-
réides S'élèvent au-dessus des demeures humides,
Le poussent au rivage [le corps d'une jeune fille],
et dans ce monument L'ont au cap du Zéphir déposé
mollement, A. CHÉN: Élêg. xx. Le Dieu de Paphos et
de Gnide Anime seul tout l'univers ; Au haut des
airs U atteint l'oiseau rapide ; Il embrase la Néréide
Jusque dans le sein des mers, Choeur dans l'opéra
d'Écho et Narcisse. || 2° Terme de zoologie. Genre
d'annélides
— ÉTYM. Nïipnt;, fille de Nérée.
t NÉRÉOCYSTE (né-ré-o-si-sf), s. n'. Sorte de
liane de l'Inde. Du milieu des basses herbes des
buissons et des hautes futaies, s'élève, comme le
palmier dans la forêt, le superbe néréocyste, dont
l'immense tige d'abord filiforme se renfle graduel-
lement en massue, puis se couronne d'un véritable
panache de feuilles rubanées, sorte de lanière flot-
tante dont on ne saurait se lasser d'admirer les
molles et gracieuses ondulations, EDi GRIMARD, Rev.
des Deux-Mondes, 1er avr. 1867;- p. 680.
NERF (nerf, d'après l'Académie, qui dit qu'au
singulier Vf se fait sentir; cependant plusieurs disent
nêr sans /; et dans tous les cas Vf est toujours
muette dans nerf de boeuf; au pluriel, 1'/ ne se
fait jamais sentir : des nêr; l's ne se lie pas :
des nêr affaiblis; cependant quelques-uns lient l's ;
des nêr-z affaiblis), s. m. || 1° Nom donné dans une
très-ancienne anatomie, et alors que l'on n'avait
pas fait la distinction des nerfs proprement dits, aux
ligaments et aux tendons ; acception qui s'est con-
servée dans le langage vulgaire. Un nerf foulé.
Quand l'âge dans mes nerfs a fait couler sa glace,
CORN. Cid,i, 6. C'est pour cette raison que jusqu'au-
jourd'hui les enfants d'Israël ne mangent point du
nerf des bêtes, se souvenant de celui qui futtouebé
en la cuisse de Jacob, SACI, Bible, Genèse, xu, 32.
Us ont été tellement frappés de la frayeur que leur
a donnée notre canon, que les nerfs du dos qui ser-
vent à se tourner, et ceux qui font remuer les jam-
bes pour s'enfuir, n'ont pu être arrêtés par la volonté
d'acquérir de la gloire, SÉV. 6 août 1676. Tous les
nerfs tendus et les bras entrelacés [de deux lutteurs]
comme des serpents, chacun s'efforçant d'enlever de
terre son ennemi, FÉN. Tél. v.|| 2° Proprement. Petits
filaments qui mettent, en communication le cerveau
et la moelle épinière avec la circonférence du corps,
et qui transmettent les sensations ■ au centre et les
volontés à la circonférence (nerfs blancs, ou cérébro-
racbidiens, ou de la vie animale), et aussi petits
filaments qui partent des ganglions et qui se rendent
aux organes de la vie végétative, présidant aux
fonctions de ces organes (nerfs gris, ou mous, ou
sympathiques, ou végétatifs, ou de la vie organique).
Les nerfs de la sensibilité. Les nerfs du mouvement.
Les uns font des nerfs un canal par lequel passe
un fluide invisible; les autres en font un violon
dont les cordes sont pincées par un archet qu'on ne
voit pas davantage, VOLT. Z>icî. phil. Anatomie. S'il
est un caractère qui paraisse propre à l'homme,
c'est d'être pourvu de nerfs, BONNET, Contempl. nat.
m, 6. La découverte de l'origine des nerfs a conduit
à placer l'âme dans le cerveau, m. Ess. anal. Ame,
ch. 5. Mais comment de ces nerfs le mobile faisceau
De notre âme à nos sens, de nos sens à notre âme
Va-t-il du sentiment communiquer la flamme?
DELILLE, Trois règnes, vu. || Nerf intercostal, voy.
INTERCOSTAL. || Nerf grand sympathique, voy. SYM-
PATHIQUE. || Avoir mal aux nerfs, éprouver des sen-
sations mal définies, pénibles, qui portent à la
tristesse. || Donner sur les nerfs, causer de l'impa-
tience. || Attaque de nerfs, voy. ATTAQUE. || Avoir
ses nerfs, avoir des nerfs, être agacé, facile à agacer.
|| 3° Nerf de boeuf, nom vulgaire de la partie épaisse
du bord supérieur libre du ligament jaune'élastique
cervical postérieur du boeuf ou du cheval, desséchée
et disposée artificiellement en forme de cylindre ;
c'est par suite d'une erreur populaire que cette partie
est prise pour le membre génital du boeuf, arraché
et desséché. Soutenir avec des nerfs de boeuf les
panneaux d'une porte. Je vais appeler quelqu'un, der
mander un nerf de boeuf, te faire tenir par trois ou
quatre, et te rouer de mille coups, MOL. D. Juan,
iv, l. Et, si dans la province II se donnait en tout
vingt coups de nerf de boeuf, Mon père pour sa part
en emboursait dix-neuf, RAC. Plaid.I, 5. || Nerf de
boeuf, instrument, de supplice dont étaient armés les
surveillants de la chiourme dans les galères. Tout
nu, las ! en chemise Me faut ramer Nuit et jour sans
feintise Sur cette mer; Du nerf de boeuf sans cesse
Battu je suis; Je n'ai plus de caresse De mes amis,
Chanson de 1621, dans JAL. Il ramera sous Je nerf
de boeuf dans les galères d'Alger, i. J. ROUSS. Ém. IV.
|| 4° Terme de relieur. Ficelle qui est sur le dos d'un
livre qu'on relie, et qui est recouverte par la peau ou
le parchemin. Presser, pincer les nerfs d'un livre.
Cousez sur quatre nerfs ou sur six tout au plus; Les
nerfs multipliés sont au moins superflus, LESNÉ, la
Reliure, p. 62,1820. [| Couture à neifs fendus; cette
couture est la plus ancienne et la meilleure de
toutes; tes deux nerfs se touchent, les nerfs de
u. - 90
MOT. DE -LA LANGUE FRANÇAISE
herbe aux chats; 2" la népète tubéreuse, dont les
racines, crues ou cuites, sont, dit-on, un aliment
assez agréable; Adanson en avait fait'son genre
(lessera; 3° la népète réticulée, originaire de Bar-
barie, et qui, cultivée en France, y forme de jolies
touffes, LEGOARANT.
— ÊTYM.. Lat. nepeta. On croit que ce nom est
tiré de la ville étrusque de Nepete, d'où provien-
drait la plante.
t NÉPHÉLION (né-fé-li-on), s. m. Terme de chi-
rurgie. Petite tache qui a son siège dans la couche
externe de la cornée, et qui laisse -passer les rayons
lumineux comme à travers un nuage.
— ÉTYM. NcçO.iov, diminutif de VEÇÉAIQ, nuée.
-f- NÉPHÉLIS (né-fé-lis'), s. f. Nom d'un genre de
petites sangsues communes dans les ruisseaux d'Eu-
rope, mais qui ne peuvent attaquer que les mol-
lusques.:
t NÉPHÉLOMANCIE (né-fé-lo-man-sie), s. f. Di-
vination par l'inspection des nuages.
— ÉTYM. Ne?éXT), nuage, et moncie.
t NÉPHRALGIE (né-fral-jie), s. f. Terme de mé-
decine. Douleur des reins.
•r- ÉTYM. NE
NÉPHRÉTIQUE (né-fré-ti-k'), adj. || 1» Terme de
médecine. Qui appartient aux reins, en parlant des
douleurs, des maladies. Douleur néphrétique. Affec-
tionnéphrétique. || 2° Colique néphrétique, ou, sim-
plement, néphrétique, nêphralgie, et, plus ordinai-
rement, douleur très-vive causée par des graviers
qui s'engagent dans l'uretère. Il n'y a point de
meilleur remède pour les douleurs néphrétiques
que de boire de l'eau froide et de se faire saigner,
GUI PATIN, Lett. dans RICHELET. Âgé de près de
73 ans, après de longues douleurs de néphrétique,
il crut avoir la pierre, et se résolut sans peine à l'opé-
ration, FONTEN. Dodart- Malgré ma néphrétique et
mon âge de soixante-quatre ans, D'ALEMB. ielt. au
roi de Pr. 14 déc. 1781. j| S. m. Un néphrétique,
celui qui est affligé delà colique néphrétique.]) 3° Qui
est bon contre la colique néphrétique. Remèdes né-
phrétiques. || S. m. Un néphrétique. Les substances
alcalines sont de bons néphrétiques. || 4°S. /".La né-
phrétique, pierre où l'on découvre, en la polissant,
un mélange de blanc, de jaune, de bleu et de noir.
— HIST. xvie s. La douleur de la colique tant
venteuse que néphrétique, PARÉ, xv, 33.
— ÉTYM. Neippmxè;, de vetppàç, rein. Néphrétique
est incorrect, il faudrait néphritique; il est né de
vetop.ïiTiy.à?, écrit par iotacisme pour vEçpmxéç.
fi. NÉPHRITE (né-fri-f), s. f. Terme de méde-
cine. Inflammation des reins.
— ÉTYM. Neçpà;, rein, et la finale médicale 'ite,
indiquant inflammation.
•f 2. NÉPHRITE (né-fri-f),s. f. Terme de minéra-
logie. Néphrite d'Orient, variété du jade oriental.
|| Néphrite, nom donné, par assimilation avec la
néphrite d'Orient, à une pierre très-dure qui a servi
à faire des instruments en pierre qu'on trouve dans
les stations lacustres de la Suisse.
— ÉTYM. NEçpmv;,en forme de rein.
t NÉPHRO.... Mot qui signifie rein, et qui vient
de vEçpôç.
t NÉPHROCÈLE (nê-fro-sè-1'), s. f. Terme de
médecine. Hernie du rein.
— ÉTYM. Néphro..., et XIÔXYI, tumeur.
t NÉPHRO-GASTRIQUE (ué-fro-ga-stri-k'), adj.
Termede médecine. Qui se rapporte au rein et à
l'estomac à la fois.
— ÉTYM. Néphro..., et gastrique.
t NÉPHROGRAPHIE (né-fro-gra-fie), s. f. Des-
cription des reins.
— ÉTYM. Néphro..., et rpApsiv, décrire.
t NÉPHROÏDE (né-fro-i-d'), adj. Terme didac-
tique. Qui a la forme d'un rein.
— ÉTYM. Néphro..., et eîSoç, forme.
t NÉPHROLITHE (né-fro-li-f), s. f. Terme de
médecine. Pierre ou calcul formé dans les reins.
— ÉTYM. Néphro..., et XtOoç, pierre.
fNÉPHROLITHIASE (né-fro-li-ti-a-z'), s. /. Terme
Je médecine. Synonyme de gravelle.
— ÉTYM. Néphro..., et Xi6îoctii;, formation de
calculs.
t NËPHROLITHIQUE (né-fro-li-ti-k'), adj. Terme
de médecine. Qui dépend des calculs rénaux; Ischu-
rie néphrolithique.
— ÉTYM. Néphrolilhe.
t NÉPHROLOGIE (né-fro-lo7jie), s. f. Traité sur
les reins.
— ÉTYM. JVe'pnro..., et XÔYOÇ, traité. * '
t NÊPUROPYIQUE (né-fro-pi-i-k'), adj'.Terme de
médecine. Qui a rapport à la suppuration des reins.
— ÉTYM. Néphro..., et miov, pus.
. f NÉPHROPYOSE (né-fro-pi-ô-z'), s. f. Terme de
médecine. Suppuration du rein.
1 NÉPHRORRHAGIE (né-fro-rra-jie), s. /'.Terme
de médecine. Hémorrhagie rénale.
— ÊTYM. Néphro..., et (5ayri, éruption.
t NÉPHROSPASTIQUE (né-fro-spa-sti-k') , adj.
Terme de médecine. Qui dépend du spasme des reins.
— ÉTYM. Néphro..., et emaertuà;, qui a le carac-
tère du spasme.
t NÉPHROTOMIE (né-fro-to-mie), s. f. Terme
de chirurgie. Opération qui consiste à pratiquer,
par la région lombaire, une incision au rein pour
donner issue à des calculs urinaires ou à une col-
lection purulente.
— ÉTYM. Néphro...., et TOUVI, incision.
f NÉPHROZYMASE (ne-fro-zi-ma-z'),s. f. Terme
de chimie. Ferment albuminoîde que contient l'u-
rine.
— ÉTYM. Néphro..., et V>\ii\, ferment.
t NÉPOTIEN (né-po-siin), s. m. Sectateur de Né-
pos, évêque égyptien, du m" siècle, qui partageait
les opinions des millénaires.
NÉPOTISME (né-po-ti-sm'), s. m. || 1° Autorité ex-
cessive que les neveux ou les autres parents des
papes ont eue autrefois dans l'administration des
affaires de Rome. Je ne changerais pas cette ami-
tié pour la faveur du plus grand prince du monde,
pour le népotisme du cardinal Pamphilio, pour le
ministère de D. Luis de Haro, BALZ. Lett. à Con-
rart, 28 avril 1653. || 2° Par extension, désir chez
un homme en place d'avancer ses parents.
— ÉTYM. Lat. nepos, neveu.
fNEPTUNALES (nè-ptu-na-1'), s. m. pi. Terme
d'antiquité romaine. Fêtes de Neptune.
—ÉTYM. Lat. neptunalia, de Neptunus, Neptune.
f NEPTUNE (nè-ptu-n'), s. m. || 1° Terme du po-
lythéisme latin. Divinité présidant à la mer, et
l'un des douze grands dieux. Amour a cela de
Neptune, Que toujours à quelque infortune II se faut
tenir préparé, MALH. V, 23. Un orage terrible aux
yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui
gourmande les flots, BOIL. Artpoe"t. ni. || Poétique-
ment. La mer. Quand je vois.... La France sous tes
lois maîtriser la fortune, Et nos vaisseaux domptant
l'un et l'autre Neptune, BOIL. Disc, au roi. || 2° Terme
de marine. Atlas maritime contenant des cartes ré-
duites. || 3° Nom donné à la planète découverte par
M. Galle, astronome de l'Observatoire de Berlin,
le 20 septembre 1846, d'après des indications, que
M. Le Verrier avait fondées sur les perturbations
d'Uranus; elle est placée au delà d'Uranus. || 4° Pe-
tit Neptune, espèce de champignon. || Terme de
zoologie. Char de Neptune, voy. VOLUTE.
— HIST. xvie s. Un Vulcan, un Mars, un Neptune,
Et tout le bien au ciel commun, AM. 3AMIN, Poésies,
p. 67, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. Neptunus.
fNEPTUNIEN, IENNE (nè-ptu-niin, niè-n').
|| 1° Adj. Terme de géologie. Se dit de dépôts ou de
terrains qui doivent leur origine à l'eau. || Théorie
neptunienne, théorie du géologue "Werner qui ad-
mettait que le globe avait été primitivement enve-
loppé d'un océan chaotique, universel, tenant tous
les éléments des roches en dissolution. || 2° S. m.
Synonyme de neptuniste.
t NEPTUNISME (nè-ptu-ni-sm'), s. m. Terme de
géologie. Hypothèse attribuant à l'action de l'eau
la formation des roches qui constituent la croûte du
globe. || On l'emploie par opposition à vulcanisme
et plutomsme.
f NEPTUNISTE (nè-ptu-ni-sf), s. m. Terme de
géologie. Partisan de la théorie neptunienne.
f NÉRÉE (né-rée), s. m. Terme du polythéisme.
Nom d'une divinité marine qui symbolisait l'an-
tiquité de la mer, comme Neptune en symbolisait
la puisssance. || Fig. La mer. Seul et loin de tout
bord, intrépide et flottant, Aller sonder les flancs,
du plus lointain Nérée, A. CHÉNIER, l'Invention.
— ÉTYM. Nnpsû;; comparez viipôç, vapôç, coulant,
de veéto couler, autre forme de vs'o>.
NÉRÉIDE (né-ré-i-d'), s. f. || 1° Terme du poly-
théisme. Chacune des nymphes présidant à la mer,
dont elles avaient le gouvernement subalterne. Doris,
fille de l'Océan, eut de Nérée cinquante filles nom-
mées Néréides, toutes désignées par des agréments
divers, BARTHÉL. Anach. ch. 72.... Les belles Né-
réides S'élèvent au-dessus des demeures humides,
Le poussent au rivage [le corps d'une jeune fille],
et dans ce monument L'ont au cap du Zéphir déposé
mollement, A. CHÉN: Élêg. xx. Le Dieu de Paphos et
de Gnide Anime seul tout l'univers ; Au haut des
airs U atteint l'oiseau rapide ; Il embrase la Néréide
Jusque dans le sein des mers, Choeur dans l'opéra
d'Écho et Narcisse. || 2° Terme de zoologie. Genre
d'annélides
— ÉTYM. Nïipnt;, fille de Nérée.
t NÉRÉOCYSTE (né-ré-o-si-sf), s. n'. Sorte de
liane de l'Inde. Du milieu des basses herbes des
buissons et des hautes futaies, s'élève, comme le
palmier dans la forêt, le superbe néréocyste, dont
l'immense tige d'abord filiforme se renfle graduel-
lement en massue, puis se couronne d'un véritable
panache de feuilles rubanées, sorte de lanière flot-
tante dont on ne saurait se lasser d'admirer les
molles et gracieuses ondulations, EDi GRIMARD, Rev.
des Deux-Mondes, 1er avr. 1867;- p. 680.
NERF (nerf, d'après l'Académie, qui dit qu'au
singulier Vf se fait sentir; cependant plusieurs disent
nêr sans /; et dans tous les cas Vf est toujours
muette dans nerf de boeuf; au pluriel, 1'/ ne se
fait jamais sentir : des nêr; l's ne se lie pas :
des nêr affaiblis; cependant quelques-uns lient l's ;
des nêr-z affaiblis), s. m. || 1° Nom donné dans une
très-ancienne anatomie, et alors que l'on n'avait
pas fait la distinction des nerfs proprement dits, aux
ligaments et aux tendons ; acception qui s'est con-
servée dans le langage vulgaire. Un nerf foulé.
Quand l'âge dans mes nerfs a fait couler sa glace,
CORN. Cid,i, 6. C'est pour cette raison que jusqu'au-
jourd'hui les enfants d'Israël ne mangent point du
nerf des bêtes, se souvenant de celui qui futtouebé
en la cuisse de Jacob, SACI, Bible, Genèse, xu, 32.
Us ont été tellement frappés de la frayeur que leur
a donnée notre canon, que les nerfs du dos qui ser-
vent à se tourner, et ceux qui font remuer les jam-
bes pour s'enfuir, n'ont pu être arrêtés par la volonté
d'acquérir de la gloire, SÉV. 6 août 1676. Tous les
nerfs tendus et les bras entrelacés [de deux lutteurs]
comme des serpents, chacun s'efforçant d'enlever de
terre son ennemi, FÉN. Tél. v.|| 2° Proprement. Petits
filaments qui mettent, en communication le cerveau
et la moelle épinière avec la circonférence du corps,
et qui transmettent les sensations ■ au centre et les
volontés à la circonférence (nerfs blancs, ou cérébro-
racbidiens, ou de la vie animale), et aussi petits
filaments qui partent des ganglions et qui se rendent
aux organes de la vie végétative, présidant aux
fonctions de ces organes (nerfs gris, ou mous, ou
sympathiques, ou végétatifs, ou de la vie organique).
Les nerfs de la sensibilité. Les nerfs du mouvement.
Les uns font des nerfs un canal par lequel passe
un fluide invisible; les autres en font un violon
dont les cordes sont pincées par un archet qu'on ne
voit pas davantage, VOLT. Z>icî. phil. Anatomie. S'il
est un caractère qui paraisse propre à l'homme,
c'est d'être pourvu de nerfs, BONNET, Contempl. nat.
m, 6. La découverte de l'origine des nerfs a conduit
à placer l'âme dans le cerveau, m. Ess. anal. Ame,
ch. 5. Mais comment de ces nerfs le mobile faisceau
De notre âme à nos sens, de nos sens à notre âme
Va-t-il du sentiment communiquer la flamme?
DELILLE, Trois règnes, vu. || Nerf intercostal, voy.
INTERCOSTAL. || Nerf grand sympathique, voy. SYM-
PATHIQUE. || Avoir mal aux nerfs, éprouver des sen-
sations mal définies, pénibles, qui portent à la
tristesse. || Donner sur les nerfs, causer de l'impa-
tience. || Attaque de nerfs, voy. ATTAQUE. || Avoir
ses nerfs, avoir des nerfs, être agacé, facile à agacer.
|| 3° Nerf de boeuf, nom vulgaire de la partie épaisse
du bord supérieur libre du ligament jaune'élastique
cervical postérieur du boeuf ou du cheval, desséchée
et disposée artificiellement en forme de cylindre ;
c'est par suite d'une erreur populaire que cette partie
est prise pour le membre génital du boeuf, arraché
et desséché. Soutenir avec des nerfs de boeuf les
panneaux d'une porte. Je vais appeler quelqu'un, der
mander un nerf de boeuf, te faire tenir par trois ou
quatre, et te rouer de mille coups, MOL. D. Juan,
iv, l. Et, si dans la province II se donnait en tout
vingt coups de nerf de boeuf, Mon père pour sa part
en emboursait dix-neuf, RAC. Plaid.I, 5. || Nerf de
boeuf, instrument, de supplice dont étaient armés les
surveillants de la chiourme dans les galères. Tout
nu, las ! en chemise Me faut ramer Nuit et jour sans
feintise Sur cette mer; Du nerf de boeuf sans cesse
Battu je suis; Je n'ai plus de caresse De mes amis,
Chanson de 1621, dans JAL. Il ramera sous Je nerf
de boeuf dans les galères d'Alger, i. J. ROUSS. Ém. IV.
|| 4° Terme de relieur. Ficelle qui est sur le dos d'un
livre qu'on relie, et qui est recouverte par la peau ou
le parchemin. Presser, pincer les nerfs d'un livre.
Cousez sur quatre nerfs ou sur six tout au plus; Les
nerfs multipliés sont au moins superflus, LESNÉ, la
Reliure, p. 62,1820. [| Couture à neifs fendus; cette
couture est la plus ancienne et la meilleure de
toutes; tes deux nerfs se touchent, les nerfs de
u. - 90
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