682
MYU
MYX
MYZ
MYTHOLOGUE (mi-to-lo-gh'), s. m. Celui qui
traite de la science appelée mythologie.
— ÉTYM. MuOoXôyoç (voy. MYTHOLOGIE).
f- MYTILOÏDES (mi-ti-lo-i-d'), s. m. pi. Famille
de coquilles fossiles qui se rapproche des mou-
les.
— ÉTYM. MïtuXoe, la moule, et eîSoç, forme.
MYURE (mi-u-r'j, adj". Terme de médecine.
Pouls dont les pulsations sont successivement plus
faibles jusqu'à ce qu'elles manquent. || Pouls myure
réciproque, celui dont les pulsations remontent pro-
gressivement comme elles ont descendu.
— ÉTYM. Mûoupo;, de (J.ÛÇ, rat, et oùpà queue : en
queue de rat.
f MYXA (mi-ksa), s. f. Terme de zoologie. Partie
du sommet de la mandibule des oiseaux, qui est
produite par la réunion des branches ou gnathidies.
— ÉTYM. Mula, narine.
y MYXINOÏDÈS (rni-ksi-no-i-d'),s. m.pi. Nom d'un
genre de poissons cyclostomes voisin des lamproies.
t MYZOCÉPHALES (mi-zo-sê-fa-1')) adj. Terme
de zoologie. Qui a la tête en forme de ventouse ou
de. suçoir.
— ÉTYM. MûÇsiv, sucer, et xemaX^i, tête.
yMYZOXYLES (mi-zo-ksi-1'), ' s. m. pi. Genre
d'insectes dont le type est le puceron lanigère.
— ÉTYM. MûÇeiv, sucer, et ÇûXov, bois ; ainsi dil
de la manière dont ce puceron atlaque le bois,
particulièrement les pommiers, auxquels il fait
beaucoup de mal.
N
NAB NAG NAP
N (en'. II est masculin dans la nouvelle épellation,
et alors il se prononce ne), s. f. ||1° Consonne,
la quatorzième lettre de l'alphabet. Une grande N.
|| 2e N majuscule, avec un point, s'emploie, dans
des actes, des récits, pour tenir la place du nom
d'une personne qui est inconnue ou que l'on ne
veut pas désigner, ou bien d'un nom que le lecteur
devra remplacer. || N. S. signifie Notre-Seigneur
(Jésus-Christ). N. D. signifie Notre-Dame (la sainte
Vierge). || 3° En astronomie et marine, N marque
le nord, ou signifie : qui est au nord ; N. E. nord-est;
N. O. nord-ouest; N. N. E. nord-nord-est, etc.
|[ 4° En chimie, N désigne le nitrogène ou azote.
|| 5° N° indique, dans les formules médicales, la
quantité numérique de la substance prescrite. Ainsi :
éther, gouttes n° xx, signifie vingt gouttes d'éther.
|| 6e N. ou N. B., abréviation des mots latins nota ou
notabenc [remarquez, remarquez bien],s'écriten tête
d'une remarque, d'une note. || 7° N simple ou sur-
montée d'une couronne, sur les monnaies et les mo-
numents de l'empire . français, signifie Napoléon.
Il 8° En termes d'imprimerie, on met n pour lettre,
parce qu'on se sert de l'n pour mesure moyenne. Il y
a 1200 nà la page de ce volume. || 9° N est la marque
de l'ancienne monnaie de Montpellier. || 10° Les ju-
risconsultes romains usaient de cette abréviation,
N. L. pour signifier non liquet, c'est-à-dire que la
chose en question ne leur paraissait pas évidente.
— HIST. xnr s. Vous savez bien que grant devis.
A d'emme à N par un trait, Senefiance de l'ABC,
JUBINAL, t. il, p. 281. Il xvi" s. De cest entrelas d'i et
n avec le g, vous en avez lait l'n mignarde, PASQUIER,
Lettres, 1.1, p. 139.
— ÉTYM. Latin, n; grec, vu; du nounphénicien.
NABAB (na-bab), s. m. || 1° Titre des princes de
l'Inde musulmane. Je souhaite... que nous ne nous
mêlions de faire des nababs que quand nous aurons
assez de troupes pour conquérir l'Inde, VOLT. Ictt.
Gilli. 1764. ||2°-Fig. U se dit des Anglais qui, ayant
rempli de grands emplois ou fait le commerce dans
l'Inde, en sont revenus avec des richesses considé-
rables. || En général, tout richard, avec une pointe
d'ironie pour l'étalage du luxe.
—ETYM. Arabe, noudb, singulier naïb, lieutenant.
NAEABIE (na-ba-bie), s. f. || 1° Dignité de nabab.
|| 2° Le territoire soumis à la puissance d'un nabab.
Plus loin est le petit fort de PaliaCate, appartenant
aux Hollandais ; c'est de là qu'ils vont acheter des
diamants dans la nababie de Golconde, VOLT. Polit,
et législ. Frag. hist. sur l'Inde, xi.
y NABATÉEN, ENNE (na-ba-té-in, è-n'), adj. Nom
donné par les Arabes à la langue et à la littérature
assyriennes.
t NABIROP (na-bi-rop), s. m. Nom vulgaire de
l'étourneau doré (omnivores), dit aussi nabouroup.
t NABLE (na-bf), s. m. Terme de marine. Trou
de tarière percé dans un canot et fermé par un bou-
chon. || Ce bouchon même.
— ÉTYM. Ce paraît être l'allemand Nabel, nombril.
NABOT, OTE (na-bo, bo-t'), s. m. et f. || 1°
Terme de mépris et familier. Personne d'une très-
petite taille. Puissé-je devenir nabot, Si vous ne
passez pour un sot! SCARR. Typh. ch. n. Laid,
ventru, mal bâti, petit comme un nabot, GHERARDI,
Thiit. ital. 1.1, p. 167. || Adjectivement. Amour na-
bot Qui du jabot De dom Japhet As fait Une ardente
fournaise, SCARR. D. Japhet d'Arm. iv, 3. || 2° S. m.
Hotte. Encore saigne la plaie et le trou que M. de
la MeiÙeraye dans les troubles de la Fronde fit au
nabot d'un crochet'eur, RETZ, Mém. t. iv, livre v,
p.282,dànsLAcuRNE..|| Inusité aujourd'hui encesens.
— SYN. NABOT, RAGOT. Le nabot est beaucoup trop
petit. Le ragot, s'il n'est pas plus petit ou. plus
court, est au moins plus vilain, plus difforme, plus
ridicule; c'est ce que Scarron a fort bien observé
dans le portrait de son Ragotin.
— HIST. xvie s. Nabot, NICOT, Dict. Nous ne sommes
que nambots et avortons eu esgard à la grandeur
de ceux du vieil temps, BOUCHET, Serées, livre u,
p. 211, dans LACURNE.
— ÉTYM. Génev. naimbot, naimbole. Ménage a
indiqué navot, gros navet, par assimilation; mais
navot, au sens de navet, est seulement normand.
Diez propose le Scandinave nabbi, grosseur, bosse.
On remarquera le sens de hotte qu'a eu le mot.
t NACAIRE (na-kê-r') s. f. Ancien instrument
de musique militaire, sorte de timbale. -
— HIST. xme s. Et sembloit que foudre cheist
[tombât] desxiex au bruit que les nacaires, les ta-
bourset les cors sarrazinois menoient, JOINV. 215.
— ÉTYM. Bas-lat. nacara;bas-grec, àvâxapa; du
pers.nafc<ïref,petite timbale; venantdel'arabe?iafcar,
qui signifie battre le tambour et sonner la trompette.
NACARAT(na-ka-ra; le t ne se prononce pas et
ne se lie pas), s. m. || 1° La couleur entre le rouge
et l'orangé. Les nacarats appelés de bourre seront
teints de gau'de et de bourre de poil de chèvre,
fondue avec cendre gravelée, Règl. sur les manuf.
août 1669, teinturiers en laine, art. 29. La coche-
nille est la plus précieuse et la plus belle des ma-
tières colorantes rouges qu'on emploie dans la tein-
ture; on en fabrique les rouges, les cramoisis, les
ponceaux, les nacarats, les violets, les écarlates,
FOURCROY, Connaiss. chim. t. x, p. 364,dans POUGENS.
|| 2° Adj". invar. Qui est d'une couleur de nacarat.Des
rubans nacarat. Une étoffe nacarat. D'abord superbe
et triomphante, Elle vint en grand apparat, Traînant
avec des airs d'infante Un flot de velours nacarat, TH.
GAUTIER, Émaux et camées, le Poëme de la femme.
— HIST. xvie s. Nacarat, specie di colore corne ran-
cio [espèce de couleur comme l'orange],OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Esp. et portug. nacarado (voy. NACRE).
NACELLE (na-sè-1'), s. f. || 1° Petit bateau qui
n'a ni mât ni voile. Il passa la rivière dans une
nacelle..|| 2° Petit bateau qu'on suspend à un bal-
lon. C'est un ballon : voici la banderole, Et la nacelle
et le navigateur, BÉRANG. Feu du prisonn. || 3° Fig.
La vie, le sort, comparé à une nacelle qui vogue.
Sur une onde tranquille, Voguant soir et matin,
Ma nacelle est docile Au souffle du destin, BÉRANG.
Nacelle. Qui vient encor saluer la nacelle ? C'est le
malheur bénissant la vertu, ID. Comm. du voyage.
|| La nacelle de saint Pierre, l'Église catholique
romaine. || 4° Terme d'architecture. Moulure ayant
pour profil un demi-cercle ou le double du quart
de rond (voy. SCOTIE), ainsi dite parce qu'elle a
l'apparence d'un petit bateau. || 5° 'ferme de bota-
nique. Partie de la corolle des fleurs papilionacées
qu'on nomme plus généralement carène. || Terme
de zoologie. Nom marchand d'une espèce de patelle.
— HIST. xie s. Dreit à Lalice, ço fut citet mult
bêle, lloec arivet sainement la nacele, St Alexis,
xvn. || xnie s. II ont guerpi la grant nef; mais il
emmenèrent une petite nacbiele où il n'avoit riens,
H.DEVALENC xxxii. || xrves. C'est l'estoile qui par mer
me conduisl, C'est la nasselle Forte, seure et plaine
de déduit, MACHAUT, p. 128. ||xvie s. La nasselle
de saint Pierre et ses successeurs ont maintenant
changé de manière de pescher, D'AUB. Conf. i, 6.
— ÉTYM. "Wallon, nèsale; namur. nasale. Du
Cange le dérive du bas-lat^ naca, nacelle, ail.
Nachen. Diez le tire du latin n'avicella, diminutif de
navis ; avec raison, car on a, dans la. géographie du
moyen âge, Navicellse, nom de lieu dit aujourd'hui
Nazelles, près d'Amboise.
f NACHE (na-ch'), s. f. Nom, en Normandie,
chez les bouchers, de la fesse du boeuf, à Paris la
tranche au petit os.
— ÉTYM. Nache est, dans l'ancien français, le
nom de la fesse, et vient du bas-lat. nalica, dérivé
du latin notes.
NACRE (na-kr'),s. f. Matière blanche et brillante
qui forme l'intérieur de plusieurs coquilles et qui
a la propriété de réfracter la lumière d'une manière
variée et agréable à l'oeil ; elle est produite par une
sécrétion du mollusque nommé avicule. Un étui de
nacre. Sur cet amas brillant de nacre et de coral,
CORN. Tois. d'or, n, 3. Mon bonheur s'éleva^comme
un château de fées, Avec des murs de nacre aux
mobiles couleurs, v. HUGO, Odes, Y, IO. || Nacre de
perles, expression qui se dit, mais qui ne signifie
rien de plus que le seul mot nacre, la matière de la
nacre et de la perle étant la même.
— HIST. xv" s. Une nacle de perle aveques un'ze
grosses perles, Bibl. des ch. 6e série, t. i, p. 433.
|| xvie s. La pine qui est cette espèce de grandes
coquilles qu'on appelle nacre, PARÉ, ifonstres, app. i.
— ÉTYM Espagn. nacara, s. f. et nacar, s. m.;
ital. nacchera, gnacchera, et masc. naccaro; du
persan, nigar, peinture, portrait.
NACRÉ, ÉE (na-krè, krée), adj. || 1° Qui réfléchit
une lumière irisée comme la nacre. Éclat nacré.
La rose, vierge encor, se referme jalouse Sur le
frelon nacré qu'elle enivre en mourant, A. DE MUSSET,
laNuildemai. || 2e Se dit des coquilles qui renferment
de la nacre. || 3° S. m. Deux espèces de papillons.
f NACRER (na-kré), v. a. Donner le brillant de
la nacre.
t NACRIER, ÈRE (na-kri-é, è-r'), s. m. et s. f.
Celui, celle qui travaille la nacre.
t NACRITE (na-kri-f), s. f. Terme de minéralo-
gie. Variété de talc qui a l'éclat de la nacre.
t NADELLE (na-dè-T), s. f. Nom de l'athérine de
Boyer (poissons acanthoptérygiens) et de l'endrau-
lis mélelte (poissons malacoptérygiensabdominaux).
NADIR (na-dir), s. m. Terme d'astronomie. Le
point du ciel qui est directement sous nos pieds,
et auquel aboutirait une ligne verticale tirée du
point que nous habitons et passant par le centre de
la terre.
— HIST. xive s. Celui point opposite du solail est
appelle le nador, ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Arabe, nalhir, placé vis-à-vis.
t NADIRAL, ALE (na-di-ral, ra-1'), adj. Qui a
rapport au nadir. Les observations nadirales sont
impossibles pendant le jour, dans la salle méridienne
de l'observatoire de Paris, Y. VILLARCEAU, Acad. des
se. Comptes rendus, t. LXV, p. 1064.
fN^VUS (né-vus'), s. m. Terme de médecine.
Tache naturelle à la peau. || Noevus maternel, tache
sur la peau des enfants et née avec eux.
— ÉTYM. Lat. mevus, tache.
f NAFÉ (na-fé), s. m. Fruit de la ketmie, mal-
vacée, hibiscus esculentus, Linné, djt aussi gom-
baud; plante cultivée en Syrie et en Egypte; on en
compose une pâte et un sirop.
— ÉTYM. Arabe, nâfaha, salutaire.
NAFFE (na-f), s. f. Usité seulement dans cette
locution : eau de nafle, ancien nom de l'eau distillée
de fleurs d'oranger. || On trouve aussi naphe. Eaux
de nar et naphe, et essences odoriférantes, le cent
pesant payera trois livres, Tarif, 18 sept. 1664.
— HIST. xvie s. Des roses de damas, tire-on de
MYU
MYX
MYZ
MYTHOLOGUE (mi-to-lo-gh'), s. m. Celui qui
traite de la science appelée mythologie.
— ÉTYM. MuOoXôyoç (voy. MYTHOLOGIE).
f- MYTILOÏDES (mi-ti-lo-i-d'), s. m. pi. Famille
de coquilles fossiles qui se rapproche des mou-
les.
— ÉTYM. MïtuXoe, la moule, et eîSoç, forme.
MYURE (mi-u-r'j, adj". Terme de médecine.
Pouls dont les pulsations sont successivement plus
faibles jusqu'à ce qu'elles manquent. || Pouls myure
réciproque, celui dont les pulsations remontent pro-
gressivement comme elles ont descendu.
— ÉTYM. Mûoupo;, de (J.ÛÇ, rat, et oùpà queue : en
queue de rat.
f MYXA (mi-ksa), s. f. Terme de zoologie. Partie
du sommet de la mandibule des oiseaux, qui est
produite par la réunion des branches ou gnathidies.
— ÉTYM. Mula, narine.
y MYXINOÏDÈS (rni-ksi-no-i-d'),s. m.pi. Nom d'un
genre de poissons cyclostomes voisin des lamproies.
t MYZOCÉPHALES (mi-zo-sê-fa-1')) adj. Terme
de zoologie. Qui a la tête en forme de ventouse ou
de. suçoir.
— ÉTYM. MûÇsiv, sucer, et xemaX^i, tête.
yMYZOXYLES (mi-zo-ksi-1'), ' s. m. pi. Genre
d'insectes dont le type est le puceron lanigère.
— ÉTYM. MûÇeiv, sucer, et ÇûXov, bois ; ainsi dil
de la manière dont ce puceron atlaque le bois,
particulièrement les pommiers, auxquels il fait
beaucoup de mal.
N
NAB NAG NAP
N (en'. II est masculin dans la nouvelle épellation,
et alors il se prononce ne), s. f. ||1° Consonne,
la quatorzième lettre de l'alphabet. Une grande N.
|| 2e N majuscule, avec un point, s'emploie, dans
des actes, des récits, pour tenir la place du nom
d'une personne qui est inconnue ou que l'on ne
veut pas désigner, ou bien d'un nom que le lecteur
devra remplacer. || N. S. signifie Notre-Seigneur
(Jésus-Christ). N. D. signifie Notre-Dame (la sainte
Vierge). || 3° En astronomie et marine, N marque
le nord, ou signifie : qui est au nord ; N. E. nord-est;
N. O. nord-ouest; N. N. E. nord-nord-est, etc.
|[ 4° En chimie, N désigne le nitrogène ou azote.
|| 5° N° indique, dans les formules médicales, la
quantité numérique de la substance prescrite. Ainsi :
éther, gouttes n° xx, signifie vingt gouttes d'éther.
|| 6e N. ou N. B., abréviation des mots latins nota ou
notabenc [remarquez, remarquez bien],s'écriten tête
d'une remarque, d'une note. || 7° N simple ou sur-
montée d'une couronne, sur les monnaies et les mo-
numents de l'empire . français, signifie Napoléon.
Il 8° En termes d'imprimerie, on met n pour lettre,
parce qu'on se sert de l'n pour mesure moyenne. Il y
a 1200 nà la page de ce volume. || 9° N est la marque
de l'ancienne monnaie de Montpellier. || 10° Les ju-
risconsultes romains usaient de cette abréviation,
N. L. pour signifier non liquet, c'est-à-dire que la
chose en question ne leur paraissait pas évidente.
— HIST. xnr s. Vous savez bien que grant devis.
A d'emme à N par un trait, Senefiance de l'ABC,
JUBINAL, t. il, p. 281. Il xvi" s. De cest entrelas d'i et
n avec le g, vous en avez lait l'n mignarde, PASQUIER,
Lettres, 1.1, p. 139.
— ÉTYM. Latin, n; grec, vu; du nounphénicien.
NABAB (na-bab), s. m. || 1° Titre des princes de
l'Inde musulmane. Je souhaite... que nous ne nous
mêlions de faire des nababs que quand nous aurons
assez de troupes pour conquérir l'Inde, VOLT. Ictt.
Gilli. 1764. ||2°-Fig. U se dit des Anglais qui, ayant
rempli de grands emplois ou fait le commerce dans
l'Inde, en sont revenus avec des richesses considé-
rables. || En général, tout richard, avec une pointe
d'ironie pour l'étalage du luxe.
—ETYM. Arabe, noudb, singulier naïb, lieutenant.
NAEABIE (na-ba-bie), s. f. || 1° Dignité de nabab.
|| 2° Le territoire soumis à la puissance d'un nabab.
Plus loin est le petit fort de PaliaCate, appartenant
aux Hollandais ; c'est de là qu'ils vont acheter des
diamants dans la nababie de Golconde, VOLT. Polit,
et législ. Frag. hist. sur l'Inde, xi.
y NABATÉEN, ENNE (na-ba-té-in, è-n'), adj. Nom
donné par les Arabes à la langue et à la littérature
assyriennes.
t NABIROP (na-bi-rop), s. m. Nom vulgaire de
l'étourneau doré (omnivores), dit aussi nabouroup.
t NABLE (na-bf), s. m. Terme de marine. Trou
de tarière percé dans un canot et fermé par un bou-
chon. || Ce bouchon même.
— ÉTYM. Ce paraît être l'allemand Nabel, nombril.
NABOT, OTE (na-bo, bo-t'), s. m. et f. || 1°
Terme de mépris et familier. Personne d'une très-
petite taille. Puissé-je devenir nabot, Si vous ne
passez pour un sot! SCARR. Typh. ch. n. Laid,
ventru, mal bâti, petit comme un nabot, GHERARDI,
Thiit. ital. 1.1, p. 167. || Adjectivement. Amour na-
bot Qui du jabot De dom Japhet As fait Une ardente
fournaise, SCARR. D. Japhet d'Arm. iv, 3. || 2° S. m.
Hotte. Encore saigne la plaie et le trou que M. de
la MeiÙeraye dans les troubles de la Fronde fit au
nabot d'un crochet'eur, RETZ, Mém. t. iv, livre v,
p.282,dànsLAcuRNE..|| Inusité aujourd'hui encesens.
— SYN. NABOT, RAGOT. Le nabot est beaucoup trop
petit. Le ragot, s'il n'est pas plus petit ou. plus
court, est au moins plus vilain, plus difforme, plus
ridicule; c'est ce que Scarron a fort bien observé
dans le portrait de son Ragotin.
— HIST. xvie s. Nabot, NICOT, Dict. Nous ne sommes
que nambots et avortons eu esgard à la grandeur
de ceux du vieil temps, BOUCHET, Serées, livre u,
p. 211, dans LACURNE.
— ÉTYM. Génev. naimbot, naimbole. Ménage a
indiqué navot, gros navet, par assimilation; mais
navot, au sens de navet, est seulement normand.
Diez propose le Scandinave nabbi, grosseur, bosse.
On remarquera le sens de hotte qu'a eu le mot.
t NACAIRE (na-kê-r') s. f. Ancien instrument
de musique militaire, sorte de timbale. -
— HIST. xme s. Et sembloit que foudre cheist
[tombât] desxiex au bruit que les nacaires, les ta-
bourset les cors sarrazinois menoient, JOINV. 215.
— ÉTYM. Bas-lat. nacara;bas-grec, àvâxapa; du
pers.nafc<ïref,petite timbale; venantdel'arabe?iafcar,
qui signifie battre le tambour et sonner la trompette.
NACARAT(na-ka-ra; le t ne se prononce pas et
ne se lie pas), s. m. || 1° La couleur entre le rouge
et l'orangé. Les nacarats appelés de bourre seront
teints de gau'de et de bourre de poil de chèvre,
fondue avec cendre gravelée, Règl. sur les manuf.
août 1669, teinturiers en laine, art. 29. La coche-
nille est la plus précieuse et la plus belle des ma-
tières colorantes rouges qu'on emploie dans la tein-
ture; on en fabrique les rouges, les cramoisis, les
ponceaux, les nacarats, les violets, les écarlates,
FOURCROY, Connaiss. chim. t. x, p. 364,dans POUGENS.
|| 2° Adj". invar. Qui est d'une couleur de nacarat.Des
rubans nacarat. Une étoffe nacarat. D'abord superbe
et triomphante, Elle vint en grand apparat, Traînant
avec des airs d'infante Un flot de velours nacarat, TH.
GAUTIER, Émaux et camées, le Poëme de la femme.
— HIST. xvie s. Nacarat, specie di colore corne ran-
cio [espèce de couleur comme l'orange],OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Esp. et portug. nacarado (voy. NACRE).
NACELLE (na-sè-1'), s. f. || 1° Petit bateau qui
n'a ni mât ni voile. Il passa la rivière dans une
nacelle..|| 2° Petit bateau qu'on suspend à un bal-
lon. C'est un ballon : voici la banderole, Et la nacelle
et le navigateur, BÉRANG. Feu du prisonn. || 3° Fig.
La vie, le sort, comparé à une nacelle qui vogue.
Sur une onde tranquille, Voguant soir et matin,
Ma nacelle est docile Au souffle du destin, BÉRANG.
Nacelle. Qui vient encor saluer la nacelle ? C'est le
malheur bénissant la vertu, ID. Comm. du voyage.
|| La nacelle de saint Pierre, l'Église catholique
romaine. || 4° Terme d'architecture. Moulure ayant
pour profil un demi-cercle ou le double du quart
de rond (voy. SCOTIE), ainsi dite parce qu'elle a
l'apparence d'un petit bateau. || 5° 'ferme de bota-
nique. Partie de la corolle des fleurs papilionacées
qu'on nomme plus généralement carène. || Terme
de zoologie. Nom marchand d'une espèce de patelle.
— HIST. xie s. Dreit à Lalice, ço fut citet mult
bêle, lloec arivet sainement la nacele, St Alexis,
xvn. || xnie s. II ont guerpi la grant nef; mais il
emmenèrent une petite nacbiele où il n'avoit riens,
H.DEVALENC xxxii. || xrves. C'est l'estoile qui par mer
me conduisl, C'est la nasselle Forte, seure et plaine
de déduit, MACHAUT, p. 128. ||xvie s. La nasselle
de saint Pierre et ses successeurs ont maintenant
changé de manière de pescher, D'AUB. Conf. i, 6.
— ÉTYM. "Wallon, nèsale; namur. nasale. Du
Cange le dérive du bas-lat^ naca, nacelle, ail.
Nachen. Diez le tire du latin n'avicella, diminutif de
navis ; avec raison, car on a, dans la. géographie du
moyen âge, Navicellse, nom de lieu dit aujourd'hui
Nazelles, près d'Amboise.
f NACHE (na-ch'), s. f. Nom, en Normandie,
chez les bouchers, de la fesse du boeuf, à Paris la
tranche au petit os.
— ÉTYM. Nache est, dans l'ancien français, le
nom de la fesse, et vient du bas-lat. nalica, dérivé
du latin notes.
NACRE (na-kr'),s. f. Matière blanche et brillante
qui forme l'intérieur de plusieurs coquilles et qui
a la propriété de réfracter la lumière d'une manière
variée et agréable à l'oeil ; elle est produite par une
sécrétion du mollusque nommé avicule. Un étui de
nacre. Sur cet amas brillant de nacre et de coral,
CORN. Tois. d'or, n, 3. Mon bonheur s'éleva^comme
un château de fées, Avec des murs de nacre aux
mobiles couleurs, v. HUGO, Odes, Y, IO. || Nacre de
perles, expression qui se dit, mais qui ne signifie
rien de plus que le seul mot nacre, la matière de la
nacre et de la perle étant la même.
— HIST. xv" s. Une nacle de perle aveques un'ze
grosses perles, Bibl. des ch. 6e série, t. i, p. 433.
|| xvie s. La pine qui est cette espèce de grandes
coquilles qu'on appelle nacre, PARÉ, ifonstres, app. i.
— ÉTYM Espagn. nacara, s. f. et nacar, s. m.;
ital. nacchera, gnacchera, et masc. naccaro; du
persan, nigar, peinture, portrait.
NACRÉ, ÉE (na-krè, krée), adj. || 1° Qui réfléchit
une lumière irisée comme la nacre. Éclat nacré.
La rose, vierge encor, se referme jalouse Sur le
frelon nacré qu'elle enivre en mourant, A. DE MUSSET,
laNuildemai. || 2e Se dit des coquilles qui renferment
de la nacre. || 3° S. m. Deux espèces de papillons.
f NACRER (na-kré), v. a. Donner le brillant de
la nacre.
t NACRIER, ÈRE (na-kri-é, è-r'), s. m. et s. f.
Celui, celle qui travaille la nacre.
t NACRITE (na-kri-f), s. f. Terme de minéralo-
gie. Variété de talc qui a l'éclat de la nacre.
t NADELLE (na-dè-T), s. f. Nom de l'athérine de
Boyer (poissons acanthoptérygiens) et de l'endrau-
lis mélelte (poissons malacoptérygiensabdominaux).
NADIR (na-dir), s. m. Terme d'astronomie. Le
point du ciel qui est directement sous nos pieds,
et auquel aboutirait une ligne verticale tirée du
point que nous habitons et passant par le centre de
la terre.
— HIST. xive s. Celui point opposite du solail est
appelle le nador, ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Arabe, nalhir, placé vis-à-vis.
t NADIRAL, ALE (na-di-ral, ra-1'), adj. Qui a
rapport au nadir. Les observations nadirales sont
impossibles pendant le jour, dans la salle méridienne
de l'observatoire de Paris, Y. VILLARCEAU, Acad. des
se. Comptes rendus, t. LXV, p. 1064.
fN^VUS (né-vus'), s. m. Terme de médecine.
Tache naturelle à la peau. || Noevus maternel, tache
sur la peau des enfants et née avec eux.
— ÉTYM. Lat. mevus, tache.
f NAFÉ (na-fé), s. m. Fruit de la ketmie, mal-
vacée, hibiscus esculentus, Linné, djt aussi gom-
baud; plante cultivée en Syrie et en Egypte; on en
compose une pâte et un sirop.
— ÉTYM. Arabe, nâfaha, salutaire.
NAFFE (na-f), s. f. Usité seulement dans cette
locution : eau de nafle, ancien nom de l'eau distillée
de fleurs d'oranger. || On trouve aussi naphe. Eaux
de nar et naphe, et essences odoriférantes, le cent
pesant payera trois livres, Tarif, 18 sept. 1664.
— HIST. xvie s. Des roses de damas, tire-on de
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