MYR
MYR
MYR
679
t MYKIARE (mi-ri-a-r1), s. m. Etendue de dix
mille ares ou d'un kilomètre carré
— ÉTYM. Myrio..., et are
t MYRICA (mi-ri-ka), s. m. Le myrica gale, dit
vulgairement gale, piment royal et myrte bâtard.
|| Le myrica cérifère, appelé cirier de la Louisiane,
et absolument cirier, dont le petit fruit globuleux
est couvert d'une matière blanche, comme onc-
tueuse , laquelle a beaucoup d'analogie avec la cire
des abeilles, LEGOARANT.
— ÉTYM. Mupixri, tamarix, de p.ûpov, parfum qui
découle; p.ûpw, distiller.
t MYRlCACÉES(mi-ri-ka-sée) ou MYRICÉES (mi-
ri-sée),s. f. Famille de plantes voisines des cupuli-
fèresetdesbétulacées; le myrica gale en estle type.
y MYRICINE (mi-ri-si-n'), s. f. Espèce de cire
qui tire son nom du myrica cérifère
f MYRIO.... préfixe qui signifie dix mille et qui
vient du grec jnipioi (voy. MYRIA).
t MYRIORIELON (mi-ri-o-bi-blon), s. m. Titre
d'un ouvrage de Photius, composé des extraits de
270 ouvrages anciens.
— ÉTYM. Myrio..., et fSîêXoç, livre
t MYRIOGONE (mi-ri-o-go-n'), s. m. Polygone
de dix mille côtés. Si je pensais à un myrio-
gone ou à quelque autre figure de beaucoup de
côtés, DESC. Médit, vi, 2.
— ÉTYM. Myrio..., etyûvoç, com, angle.
t MYRIONYME (mi-ri-o-ni-m'), adj. Qui a
dix mille noms. Divinités myrionymes, divinités qui
étaient adorées sous quantité de noms différents.
— ÉTYM. Myrio..., et ôvojxa ou ôvup.a, nom.
t MYRIOPHTHALME (mi-ri-o-ftal-m'), adj'.Terme
d'histoire naturelle. Qui a une multitude d'yeux.
|| L'astrée myriophthalme, ainsi dite parce qu'elle a
un très-grand nombre de cellules comparées à des
yeux.
— ÉTYM. Myrio..., et ôç8aXp.ôç, oeil.
t.MYRIOPHYLLE (mi-ri-o-fi-1'), s. m. Genre de
la famille des onagraires, renfermant huit espèces
aquatiques; ces plantes remplissent souvent les
mares.
— ÉTYM. Myrio..., et çûXXov, feuille.
y MYR10PODE (mi-ri-Q-po-d'), s. m. Terme de
zoologie. Nom d'une classe d'annelés articulés, sé-
parée des insectes, dont elle se distingue par un
corps allongé privé d'ailes, formé d'une grande
quantité d'anneaux dont le nombre augmente pen-
dant un certain temps avec l'âge, et dont chacun
porte une paire de pattes (scolopendres) ou deux
(iules). || Adj. Qui porte un grand nombre départes.
— ÉTYM. Mupiéîtouç, de nûpiot, dix mille, et TIOÙÇ,
TTOSOÇ, pied.
t MYRISTICACÉES (mi-ri-sti-ka-sée) ou MYRIS-
TICÉES (mi-ri-sti-sée), s. f. pi. Nom d'une famille
de plantes séparée des laurinées et comprenant le
genre muscadier (myristica).
— ÉTYM. Mupumxoc, propre à parfumer, de p.û-
pov, parfum.
• t MYRISTICATION (miri-sli-ka-sion), s. f. Terme
d'anatomie pathologique. Aspect de noix muscade
que prend la coupe du foie, quand les conduits hé-
patiques sont remplis de bile jaune, avec conges-
tion rouge des capillaires
— ÉTYM. Hfyrislîca, muscadier.
yMYRISTICINE (mi-ri-sti-si-n'), s. /. Terme de
chimie. Stéaroplène de l'huile d'oeillet et de l'es-
sence de macis. On l'appelle aussi camphre des
fleurs de muscade.
— ÉTYM. Myristica, muscadier.
f MYRISTINE (ini-ri-sti-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Graisse restant après le traitement du beurre
de muscade par l'alcool.
— ÉTYM Myristica, muscadier.
t MYRISTIQUE (mi-ri-sti-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide myristique ou séricique (à cause de
l'aspect soyeux de ses cristaux), acide obtenu en
traitant la myristine par la potasse.
t MYRMÉCIE(mir-mé-sie),s./'. Terme de méde-
cine. Espèce de verrue qui se développe principale-
ment à la paume des mains et àla plante des pieds.
— ÉTYM. Mupp.v]xia, de pûpp.r,|, fourmi.
t MYRMÉCOPHAGE ( mir-mé-ko-fa-j'), adj.
Terme de zoologie. Qui vit de fourmis.
— ÉTYM. Mûp(jaiS, fourmi, et çayEÎiv, manger.
t MYRMÉLÉON (mir-mé-lé-on), s. m. Genre d'in-
ectesnévroptères auquel appartient le fourmi-lion.
— ÉTYM. Mûpp.T)Ç, fourmi, et Xétov, lion.
MYRMIDON (mir-mi-don), s. m. || 1° Nom d'un
ancien peuple de la Thessalie (avec une majuscule).
Les Myrmidons marchant sous la conduite de Pa-
trocle. || 2° Fig. et par raillerie, un jeune homme
de petite taille (avec minuscule). Voilà un plai-
sant myrmidon. || Par extension, individu de peu
de force, de crédit. C'est bien à vous, petit ver de
terre, petit myrmidon que vous êtes.... MOL. le Fes-
tin, i, 2. Hé quoi! ce myrmidon passe pour un
grand homme, Je ne peux revenir de mon élonne-
ment, BOURSAULT, Ésope, dans RICHELET. Myrmi-
dons, Enfin nous commandons; Jupiter livre le
monde Aux myrmidons, BÉRANG. Myrmidons. |j Guerre
des myrmidons, conspiration, en 1737 , qui avait
pour but de remettre M. de Chauvelin en place, et
d'évincer le cardinal de Fleury. || Le sens de poli-
tesse qu'on attache à ce mot eu français vient de ce
que les Myrmidons avaient été changés de fourmis
en hommes à la prière d'Éaque. || 3° Nom ironique
fait, en Angleterre, pour les sergents, les huissiers
et autres gens de ce genre.
— REM. L'Académie écrit mirmidons et note
l'orthographe myrmidons, qui est la seule correcte.
— ÉTYM. Mupp.î8ovEç, peuple du midi de la Thes-
salie, dont Achille était le roi.
MYROROLAN (mi-ro-bo-lan), s. m. || 1° Nom de
plusieurs fruits desséchés, venant des deux Indes,
et ayant la forme d'une prune; ils n'entrent plus
que dans quelques préparations officinales an-
ciennes. || Myrobolans citrins, les drupes du lermi-
nalia citrina, Roxburgh. || Myrobolans ehébules,
fournis parle lerminaliachebula, Roxburgh. || My-
robolans indiens ou indiques, ehébules cueillis avant
maturité. || Myrobolans bellerics ou bellirics, les
fruits du terminalia bellerica, Roxburgh. || Myrobo-
lans emblics originaires de l'Inde, les drupes du
phyllanthus emblica, L. || Le myrobolan d'Amérique
est le fruit du c/irysoba/anus icaco, L. || Le myro-
bolan monbin ou mombin est produit par le spon-
dias lulea, ou myrobolanus, L. || Les myrobolans
d'Egypte sont les drupes du balanites a'.gyptiaca,
Delile. || On a dit mirabolan. Mirabolans ambliques
et citrons confits, le cent pesant estimé 150 livres,
Dècl. du roi, nov. 1640, rari/\ || 2° Le langage popu-
laire en a fait un adjectif signifiant merveilleux,
émerveillant. Voilà qui est myrobolan. || On en fait
même un féminin myrobolante. Une toilette myro-
bolante.
— REM. La forme régulière est myrobalan; et le
langage scientifique devrait ne se servir que de
cette forme.
— HIST. xvie s. La rhubarbe, les myrobolans,
PARÉ, xvm, 66. Mirabolans citrins, ID. XX, 2).
— ÉTYM. Mupo6âXavoç, deuûpov, parfum, et pâ-
Xavoç, gland. Hauteroche a fait de myrobolan le
nom d'un médecin qui guérissait tout par des pi-
lulesj et, comme cela semblait miraculeux, on a pris
en ce sens le terme myrobolan, LEGOARANT.
-j-MYRONATE (mi-ro-na-f), s. m. Terme de
.chimie. Genre de sels formés par l'acide myronique
avec les bases.
t MYRONIQUE (mi-ro-ni-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide myronique, acide du myronate de po-
tasse, sel cristallisable qui est un des principes de
la moutarde. _
— ÉTYM. Mûpov, baume, parfum.
j; MYROSINE (mi-ro-zi-n'), s. f. Terme de chimie.
Matière albuminoïde, analogue à l'émulsine des
amandes amères, et qui produit l'essence de mou-
tarde noire.
fMYROSPERME (mi-ro-spèr-m'), s. m. Genre de
la famille des légumineuses papilionacées, tribu
des sophorées; dont le type est le myrospermum
peruiferum, arbre qui produit le baume du Pérou.
— ÉTYM. Mûpov, baume, et cnép^a, graine.
y MYROSPERMINE (mi-ro-spèr-mi-n'), s. f.
Terme de chimie. Essence soluble dans l'alcool, re-
tirée de l'essence du baume de Pérou.
y MYROTÉ (mi-ro-té), s. m. Terme de phar-
macie. Médicament qui a une huile volatile pour
excipient.
— ÉTYM. Mûpov, parfum.
t MYROXYLE (mi-ro-ksi-1'), s. m. Genre de lé-
gumineuses renfermant, entre autres espèces , les
arbres qui fournissent les baumes du Pérou et de
Tolu. Autre nom du myrospernie.
— ÉTYM. Mûpov, parfum, et ÇûXov, bois.
j- MYROXYLINE (mi-ro-ksi-li-n'), s.f. Terme de
chimie. Essence insoluble dans l'alcool, existant
dans l'essence du baume du Pérou.
■j- MYROXYLIQUE (mi-ro-ksi-li-k'),adj".Terme de
chimie. Acide myroxylique, corps obtenu par l'ac-
tion d'une solution de potasse sur ia cinnaméine.
MYRRHE (mi-r'), s. /. Gomme résine du bat-
samodendron myrrha, Nées, plante térébinthacée,
voisine des amyris kataf et kafal de Forskal ; elle
est apportée de l'Arabie heureuse et de l'Abyssinie.
Ils [les mages] lui offrirent [à l'enfant Jésus] pour
présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe, SACI,
Bible, Évang. SI Math, u, 11. On [les mages] lui
donne [à l'enfant Jésus] de l'or comme à un roi;"
l'encens honore sa divinité; et la myrrhe, son hu-
manité et sa sépulture, parce que c'était le parfum
dont on embaumait les morts, BOSS. Élevât, sur
myst. xvii, 9. || Fig. Jusqu'à ce que les ombres se'
dissipent, et que le jour de la bienheureuse éternité
paraisse, j'irai dans la solitude, sur la montagne de
la myrrhe et sur la colline de l'encens, pour con-
templer les vérités éternelles, BOSS. Réfl. sur l'état
des péch. Elle fit de tous ces maux, comme l'épouse
des Cantiques, un faisceau de myrrhe qu'elle re-
çut des mains de son hien-aimé et qu'elle mit dans
son sein comme une marque précieuse de son amour,
FLÉCH. Dauphine.
— HIST. xie s. Mirre et timoine [ils] i firent abî-
mer, Ch. de Roi. ccix. || xnes. Fum [fumée] des es-
pèces de myrre et d'encens et de tote purriere
[poussière] de pigment, Job, p. 447. || xvies. De
bonne myrrhe playe puante, proverbe par corrup-
tion de : débonnaire mire [médecin] fait playe
puante, H. EST. Préccll. p. 200.
— ÉTYM. Provenç. esp. et ilal mirra ; du lat.
myrrha; grec, [uippa; comparez |xûpov, et voy.
MYRICA.
y MYRRHE, ÉE (mi-ré, rée), adj. Terme d'an-
tiquité romaine. Vin myrrhe, vin parfumé avec de
la myrrhe. || Se dit aussi d'un vin que l'on faisait
boire aux suppliciés chez les Juifs.
MYRRHIS (mi-rris') s. m. Plante ombellifère et
médicinale, dite aussi cerfeuil musqué et cicutaire
odorante, scandix odorata, L.
— ÉTYM. Muppi;, de p.ûppa, myrrhe.
t MYRRHITE (mi-rri-f), s. m. Terme de miné-
ralogie. Agate jaune.
— ÉTYM. Myrrhe, à cause de la couleur.
y MYRRUOÏDE (mi-rro-i-d'), s. f. Terme de chi-
mie. Gomme-résine qu'on trouve quelquefois' dans
la myrrhe.
— ÉTYM. Myrrhe, et EÎÔOÇ, forme.
t MYRRHOÏDINE (mi-rro-i-di-n'), s. t". Terme de
chimie. Principe dont on trouve i o pour 1 oo dans la
myrrhoïde.
t MYRSLNÉES (mir-si-née), s. f. pi. Nom d'une
famille de plantes dicotylédones, voisine des sa-
potées.
— ÉTYM. Mupo-îvm, myrte.
t MYRTACÉES (mir-ta-sée), s. f. pi. Terme de
botanique. Famille de plantes dicotylédones, dont
le myrte est le type.
MYRTE (mir-t'), s. m. || 1° Arbrisseau toujours
vert, dont les feuilles sont menues, et qui porte
de petites fleurs blanches d'une odeur agréable.
Virgile ne place pas Phèdre aux enfers, mais dans
ces bocages de myrtes où vont errant ces amantes
qui même dans la mort n'ont pas perdu leurs
soucis, CHATEAUBR. Ge"nie, n, m, 3. || 2° Fig. et
poétiquement, l'amour, à cause que le myrte, chez
les anciens, était consacré à Vénus. Votre époux à
son myrte ajoute ce laurier, CORN. Médée, iv, 2. Va
du myrte amoureux ceindre sa tête altière, VOLT.
Henr. ix. || Myrte des marais, ou myrte bâtard, ou
myrte du Brabant, voy. GALE. || Myrte épineux, ou
myrte sauvage, le fragon piquant. || Myrte juif, va-
riété de myrte commun. || Myrte piment, espèce du
genre myrte qui produit le" piment de la Jamaïque.
|| Myrte d'Australie, eugeniaoujambosaaustralis,
arbre qui porte des fruits semblables à notre
cerise.
— HIST. xvi" s. En païs chaud, le murlè ou myrte,
vient gaiement sans nulle culture.... de deux prin-
cipales sortes de murte y a i), distinguées par ces
mots, noir et blanc, l'un aiant le fueillage de vert
brun, et l'autre de vert gay.... l'un produit la fleur
blanche, l'autre jaune, o. DE SERRES, 653. Le fruit
du murte appelé myrtil sont des baies enfermant
la graine, ID. 654.
— ÉTYM. Génev. myrtre; prov. mirt; espagn. et
ital. mirto; du lat. myrlus; grec, (nûproç, dont le
radical est p.ûpov, parfum.
y MYRTIFËRE (mir-ti-fè-r'), adj. Terme de zoo-
logie. Se dit d'une annélide (l'euphrosine mv- 'i-
fère) à cause de la forme de ses brunchiar
— ÉTYM. Myrte, et le lat. ferre, portu»
t MYRTIFOLIÉ, ÉE (mir-ti-fo-li-ë, ée), adj.
Terme de botanique. Qui est à feuilles de myrle.
— ÉTYM. ifyrte, et le lat. folium, feuille.
MYRTIFORME(mir-ti-for-m'), adj'.Terme d'ana-
tomie. Qui a la forme d'une feuille de myrte. Ca-
roncules myrtiformes.
— ÉTYM. Myrte, et forme.
t MYRTIL (mir-til), s. m. ou MYRTILLE (mir-
MYR
MYR
679
t MYKIARE (mi-ri-a-r1), s. m. Etendue de dix
mille ares ou d'un kilomètre carré
— ÉTYM. Myrio..., et are
t MYRICA (mi-ri-ka), s. m. Le myrica gale, dit
vulgairement gale, piment royal et myrte bâtard.
|| Le myrica cérifère, appelé cirier de la Louisiane,
et absolument cirier, dont le petit fruit globuleux
est couvert d'une matière blanche, comme onc-
tueuse , laquelle a beaucoup d'analogie avec la cire
des abeilles, LEGOARANT.
— ÉTYM. Mupixri, tamarix, de p.ûpov, parfum qui
découle; p.ûpw, distiller.
t MYRlCACÉES(mi-ri-ka-sée) ou MYRICÉES (mi-
ri-sée),s. f. Famille de plantes voisines des cupuli-
fèresetdesbétulacées; le myrica gale en estle type.
y MYRICINE (mi-ri-si-n'), s. f. Espèce de cire
qui tire son nom du myrica cérifère
f MYRIO.... préfixe qui signifie dix mille et qui
vient du grec jnipioi (voy. MYRIA).
t MYRIORIELON (mi-ri-o-bi-blon), s. m. Titre
d'un ouvrage de Photius, composé des extraits de
270 ouvrages anciens.
— ÉTYM. Myrio..., et fSîêXoç, livre
t MYRIOGONE (mi-ri-o-go-n'), s. m. Polygone
de dix mille côtés. Si je pensais à un myrio-
gone ou à quelque autre figure de beaucoup de
côtés, DESC. Médit, vi, 2.
— ÉTYM. Myrio..., etyûvoç, com, angle.
t MYRIONYME (mi-ri-o-ni-m'), adj. Qui a
dix mille noms. Divinités myrionymes, divinités qui
étaient adorées sous quantité de noms différents.
— ÉTYM. Myrio..., et ôvojxa ou ôvup.a, nom.
t MYRIOPHTHALME (mi-ri-o-ftal-m'), adj'.Terme
d'histoire naturelle. Qui a une multitude d'yeux.
|| L'astrée myriophthalme, ainsi dite parce qu'elle a
un très-grand nombre de cellules comparées à des
yeux.
— ÉTYM. Myrio..., et ôç8aXp.ôç, oeil.
t.MYRIOPHYLLE (mi-ri-o-fi-1'), s. m. Genre de
la famille des onagraires, renfermant huit espèces
aquatiques; ces plantes remplissent souvent les
mares.
— ÉTYM. Myrio..., et çûXXov, feuille.
y MYR10PODE (mi-ri-Q-po-d'), s. m. Terme de
zoologie. Nom d'une classe d'annelés articulés, sé-
parée des insectes, dont elle se distingue par un
corps allongé privé d'ailes, formé d'une grande
quantité d'anneaux dont le nombre augmente pen-
dant un certain temps avec l'âge, et dont chacun
porte une paire de pattes (scolopendres) ou deux
(iules). || Adj. Qui porte un grand nombre départes.
— ÉTYM. Mupiéîtouç, de nûpiot, dix mille, et TIOÙÇ,
TTOSOÇ, pied.
t MYRISTICACÉES (mi-ri-sti-ka-sée) ou MYRIS-
TICÉES (mi-ri-sti-sée), s. f. pi. Nom d'une famille
de plantes séparée des laurinées et comprenant le
genre muscadier (myristica).
— ÉTYM. Mupumxoc, propre à parfumer, de p.û-
pov, parfum.
• t MYRISTICATION (miri-sli-ka-sion), s. f. Terme
d'anatomie pathologique. Aspect de noix muscade
que prend la coupe du foie, quand les conduits hé-
patiques sont remplis de bile jaune, avec conges-
tion rouge des capillaires
— ÉTYM. Hfyrislîca, muscadier.
yMYRISTICINE (mi-ri-sti-si-n'), s. /. Terme de
chimie. Stéaroplène de l'huile d'oeillet et de l'es-
sence de macis. On l'appelle aussi camphre des
fleurs de muscade.
— ÉTYM. Myristica, muscadier.
f MYRISTINE (ini-ri-sti-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Graisse restant après le traitement du beurre
de muscade par l'alcool.
— ÉTYM Myristica, muscadier.
t MYRISTIQUE (mi-ri-sti-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide myristique ou séricique (à cause de
l'aspect soyeux de ses cristaux), acide obtenu en
traitant la myristine par la potasse.
t MYRMÉCIE(mir-mé-sie),s./'. Terme de méde-
cine. Espèce de verrue qui se développe principale-
ment à la paume des mains et àla plante des pieds.
— ÉTYM. Mupp.v]xia, de pûpp.r,|, fourmi.
t MYRMÉCOPHAGE ( mir-mé-ko-fa-j'), adj.
Terme de zoologie. Qui vit de fourmis.
— ÉTYM. Mûp(jaiS, fourmi, et çayEÎiv, manger.
t MYRMÉLÉON (mir-mé-lé-on), s. m. Genre d'in-
ectesnévroptères auquel appartient le fourmi-lion.
— ÉTYM. Mûpp.T)Ç, fourmi, et Xétov, lion.
MYRMIDON (mir-mi-don), s. m. || 1° Nom d'un
ancien peuple de la Thessalie (avec une majuscule).
Les Myrmidons marchant sous la conduite de Pa-
trocle. || 2° Fig. et par raillerie, un jeune homme
de petite taille (avec minuscule). Voilà un plai-
sant myrmidon. || Par extension, individu de peu
de force, de crédit. C'est bien à vous, petit ver de
terre, petit myrmidon que vous êtes.... MOL. le Fes-
tin, i, 2. Hé quoi! ce myrmidon passe pour un
grand homme, Je ne peux revenir de mon élonne-
ment, BOURSAULT, Ésope, dans RICHELET. Myrmi-
dons, Enfin nous commandons; Jupiter livre le
monde Aux myrmidons, BÉRANG. Myrmidons. |j Guerre
des myrmidons, conspiration, en 1737 , qui avait
pour but de remettre M. de Chauvelin en place, et
d'évincer le cardinal de Fleury. || Le sens de poli-
tesse qu'on attache à ce mot eu français vient de ce
que les Myrmidons avaient été changés de fourmis
en hommes à la prière d'Éaque. || 3° Nom ironique
fait, en Angleterre, pour les sergents, les huissiers
et autres gens de ce genre.
— REM. L'Académie écrit mirmidons et note
l'orthographe myrmidons, qui est la seule correcte.
— ÉTYM. Mupp.î8ovEç, peuple du midi de la Thes-
salie, dont Achille était le roi.
MYROROLAN (mi-ro-bo-lan), s. m. || 1° Nom de
plusieurs fruits desséchés, venant des deux Indes,
et ayant la forme d'une prune; ils n'entrent plus
que dans quelques préparations officinales an-
ciennes. || Myrobolans citrins, les drupes du lermi-
nalia citrina, Roxburgh. || Myrobolans ehébules,
fournis parle lerminaliachebula, Roxburgh. || My-
robolans indiens ou indiques, ehébules cueillis avant
maturité. || Myrobolans bellerics ou bellirics, les
fruits du terminalia bellerica, Roxburgh. || Myrobo-
lans emblics originaires de l'Inde, les drupes du
phyllanthus emblica, L. || Le myrobolan d'Amérique
est le fruit du c/irysoba/anus icaco, L. || Le myro-
bolan monbin ou mombin est produit par le spon-
dias lulea, ou myrobolanus, L. || Les myrobolans
d'Egypte sont les drupes du balanites a'.gyptiaca,
Delile. || On a dit mirabolan. Mirabolans ambliques
et citrons confits, le cent pesant estimé 150 livres,
Dècl. du roi, nov. 1640, rari/\ || 2° Le langage popu-
laire en a fait un adjectif signifiant merveilleux,
émerveillant. Voilà qui est myrobolan. || On en fait
même un féminin myrobolante. Une toilette myro-
bolante.
— REM. La forme régulière est myrobalan; et le
langage scientifique devrait ne se servir que de
cette forme.
— HIST. xvie s. La rhubarbe, les myrobolans,
PARÉ, xvm, 66. Mirabolans citrins, ID. XX, 2).
— ÉTYM. Mupo6âXavoç, deuûpov, parfum, et pâ-
Xavoç, gland. Hauteroche a fait de myrobolan le
nom d'un médecin qui guérissait tout par des pi-
lulesj et, comme cela semblait miraculeux, on a pris
en ce sens le terme myrobolan, LEGOARANT.
-j-MYRONATE (mi-ro-na-f), s. m. Terme de
.chimie. Genre de sels formés par l'acide myronique
avec les bases.
t MYRONIQUE (mi-ro-ni-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide myronique, acide du myronate de po-
tasse, sel cristallisable qui est un des principes de
la moutarde. _
— ÉTYM. Mûpov, baume, parfum.
j; MYROSINE (mi-ro-zi-n'), s. f. Terme de chimie.
Matière albuminoïde, analogue à l'émulsine des
amandes amères, et qui produit l'essence de mou-
tarde noire.
fMYROSPERME (mi-ro-spèr-m'), s. m. Genre de
la famille des légumineuses papilionacées, tribu
des sophorées; dont le type est le myrospermum
peruiferum, arbre qui produit le baume du Pérou.
— ÉTYM. Mûpov, baume, et cnép^a, graine.
y MYROSPERMINE (mi-ro-spèr-mi-n'), s. f.
Terme de chimie. Essence soluble dans l'alcool, re-
tirée de l'essence du baume de Pérou.
y MYROTÉ (mi-ro-té), s. m. Terme de phar-
macie. Médicament qui a une huile volatile pour
excipient.
— ÉTYM. Mûpov, parfum.
t MYROXYLE (mi-ro-ksi-1'), s. m. Genre de lé-
gumineuses renfermant, entre autres espèces , les
arbres qui fournissent les baumes du Pérou et de
Tolu. Autre nom du myrospernie.
— ÉTYM. Mûpov, parfum, et ÇûXov, bois.
j- MYROXYLINE (mi-ro-ksi-li-n'), s.f. Terme de
chimie. Essence insoluble dans l'alcool, existant
dans l'essence du baume du Pérou.
■j- MYROXYLIQUE (mi-ro-ksi-li-k'),adj".Terme de
chimie. Acide myroxylique, corps obtenu par l'ac-
tion d'une solution de potasse sur ia cinnaméine.
MYRRHE (mi-r'), s. /. Gomme résine du bat-
samodendron myrrha, Nées, plante térébinthacée,
voisine des amyris kataf et kafal de Forskal ; elle
est apportée de l'Arabie heureuse et de l'Abyssinie.
Ils [les mages] lui offrirent [à l'enfant Jésus] pour
présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe, SACI,
Bible, Évang. SI Math, u, 11. On [les mages] lui
donne [à l'enfant Jésus] de l'or comme à un roi;"
l'encens honore sa divinité; et la myrrhe, son hu-
manité et sa sépulture, parce que c'était le parfum
dont on embaumait les morts, BOSS. Élevât, sur
myst. xvii, 9. || Fig. Jusqu'à ce que les ombres se'
dissipent, et que le jour de la bienheureuse éternité
paraisse, j'irai dans la solitude, sur la montagne de
la myrrhe et sur la colline de l'encens, pour con-
templer les vérités éternelles, BOSS. Réfl. sur l'état
des péch. Elle fit de tous ces maux, comme l'épouse
des Cantiques, un faisceau de myrrhe qu'elle re-
çut des mains de son hien-aimé et qu'elle mit dans
son sein comme une marque précieuse de son amour,
FLÉCH. Dauphine.
— HIST. xie s. Mirre et timoine [ils] i firent abî-
mer, Ch. de Roi. ccix. || xnes. Fum [fumée] des es-
pèces de myrre et d'encens et de tote purriere
[poussière] de pigment, Job, p. 447. || xvies. De
bonne myrrhe playe puante, proverbe par corrup-
tion de : débonnaire mire [médecin] fait playe
puante, H. EST. Préccll. p. 200.
— ÉTYM. Provenç. esp. et ilal mirra ; du lat.
myrrha; grec, [uippa; comparez |xûpov, et voy.
MYRICA.
y MYRRHE, ÉE (mi-ré, rée), adj. Terme d'an-
tiquité romaine. Vin myrrhe, vin parfumé avec de
la myrrhe. || Se dit aussi d'un vin que l'on faisait
boire aux suppliciés chez les Juifs.
MYRRHIS (mi-rris') s. m. Plante ombellifère et
médicinale, dite aussi cerfeuil musqué et cicutaire
odorante, scandix odorata, L.
— ÉTYM. Muppi;, de p.ûppa, myrrhe.
t MYRRHITE (mi-rri-f), s. m. Terme de miné-
ralogie. Agate jaune.
— ÉTYM. Myrrhe, à cause de la couleur.
y MYRRUOÏDE (mi-rro-i-d'), s. f. Terme de chi-
mie. Gomme-résine qu'on trouve quelquefois' dans
la myrrhe.
— ÉTYM. Myrrhe, et EÎÔOÇ, forme.
t MYRRHOÏDINE (mi-rro-i-di-n'), s. t". Terme de
chimie. Principe dont on trouve i o pour 1 oo dans la
myrrhoïde.
t MYRSLNÉES (mir-si-née), s. f. pi. Nom d'une
famille de plantes dicotylédones, voisine des sa-
potées.
— ÉTYM. Mupo-îvm, myrte.
t MYRTACÉES (mir-ta-sée), s. f. pi. Terme de
botanique. Famille de plantes dicotylédones, dont
le myrte est le type.
MYRTE (mir-t'), s. m. || 1° Arbrisseau toujours
vert, dont les feuilles sont menues, et qui porte
de petites fleurs blanches d'une odeur agréable.
Virgile ne place pas Phèdre aux enfers, mais dans
ces bocages de myrtes où vont errant ces amantes
qui même dans la mort n'ont pas perdu leurs
soucis, CHATEAUBR. Ge"nie, n, m, 3. || 2° Fig. et
poétiquement, l'amour, à cause que le myrte, chez
les anciens, était consacré à Vénus. Votre époux à
son myrte ajoute ce laurier, CORN. Médée, iv, 2. Va
du myrte amoureux ceindre sa tête altière, VOLT.
Henr. ix. || Myrte des marais, ou myrte bâtard, ou
myrte du Brabant, voy. GALE. || Myrte épineux, ou
myrte sauvage, le fragon piquant. || Myrte juif, va-
riété de myrte commun. || Myrte piment, espèce du
genre myrte qui produit le" piment de la Jamaïque.
|| Myrte d'Australie, eugeniaoujambosaaustralis,
arbre qui porte des fruits semblables à notre
cerise.
— HIST. xvi" s. En païs chaud, le murlè ou myrte,
vient gaiement sans nulle culture.... de deux prin-
cipales sortes de murte y a i), distinguées par ces
mots, noir et blanc, l'un aiant le fueillage de vert
brun, et l'autre de vert gay.... l'un produit la fleur
blanche, l'autre jaune, o. DE SERRES, 653. Le fruit
du murte appelé myrtil sont des baies enfermant
la graine, ID. 654.
— ÉTYM. Génev. myrtre; prov. mirt; espagn. et
ital. mirto; du lat. myrlus; grec, (nûproç, dont le
radical est p.ûpov, parfum.
y MYRTIFËRE (mir-ti-fè-r'), adj. Terme de zoo-
logie. Se dit d'une annélide (l'euphrosine mv- 'i-
fère) à cause de la forme de ses brunchiar
— ÉTYM. Myrte, et le lat. ferre, portu»
t MYRTIFOLIÉ, ÉE (mir-ti-fo-li-ë, ée), adj.
Terme de botanique. Qui est à feuilles de myrle.
— ÉTYM. ifyrte, et le lat. folium, feuille.
MYRTIFORME(mir-ti-for-m'), adj'.Terme d'ana-
tomie. Qui a la forme d'une feuille de myrte. Ca-
roncules myrtiformes.
— ÉTYM. Myrte, et forme.
t MYRTIL (mir-til), s. m. ou MYRTILLE (mir-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
- Collections numériques similaires Muséum national d'histoire naturelle Muséum national d'histoire naturelle /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Muséum national d'histoire naturelle" or dc.contributor adj "Muséum national d'histoire naturelle")
- Auteurs similaires Muséum national d'histoire naturelle Muséum national d'histoire naturelle /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Muséum national d'histoire naturelle" or dc.contributor adj "Muséum national d'histoire naturelle")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 687/1408
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5460034d/f687.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5460034d/f687.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5460034d/f687.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5460034d/f687.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5460034d/f687.image × Aide