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1408 pages
Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
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tion, une maladie légère. Ma fille est souvent fort i
incommodée de son côté ; son visage pourtant lui -
fait honneur, SÉV. 30 mars 4 683. Elle m'apprit
qu'elle se trouvait incommodée, et que, sans la vi- 1
site de mon frère, elle ne se serait pas levée, MARIV. I
Pays. parv. part. 6e. S'il [Louis XIV] arrivait chez .
Mme de Maintenon et qu'il la trouvât incommodée, !
quelquefois avec la fièvre, cela ne l'empêchait pas i
.de faire ouvrir les fenêtres, parce qu'il aimait l'air, !
DUCLOS, Bègn. Louis XIV, OEuv. t. v, p. 4 84, dans >.
POUGENS. || Être incommodé d'un bras, d'une jambe, i
n'en avoir pas l'usage. || 4° Terme de marine. Bâti- :
ment incommodé, bâtiment qui a perdu quelqu'un :
de ses mâts ou qui a souffert quelque autre dommage, i
INCOMMODÉMENT (in-ko-mo-dé-man), adv. Avec ]
incommodité.Être logé incommodément. Être assis i
incommodément. i
— HIST. xvr s. On remua ces deux prisonniers i
en un galtas où ils estoient fort incommodément, i
D'AUB. ffist. m, 4 52.
— ÉTYM. Incommode, et le suffixe ment. i
INCOMMODER (in-ko-mo-dé ; quelques personnes, i
obscurcissant beaucoup \'o, prononcent in-ke-mo-der; i
c'est une mauvaise prononciation), v. a. || i° .Causer i
de. l'incommodité. Et qu un père incommode un <
homme de mon âge ! CORN, le Ment, iv, 4. On in-
commode souvent les autres, quand on croit ne les (
pouvoir jamais incommoder, LÀ ROCHEFOUC Réfl. j
mor. n° 242. Elle n'entendra point de bruit.... eh! i
bon Dieu, po jrrait-on être incommodée d'un bruit \
qui fait espérer votre retour? SÉV. 26 avr. 4680.
Votre faux raisonnement m'incommodait, et je me <
sens plus en état d'aller me coucher tranquille- <
ment, FONTEN. les Mondes, 2e soir. Dans le travail
des mines de charben de terre, l'en est toujours ]
plus ou moins incommodé par les eaux, BUFF. Min. \
t. il, p. 294. Le curé de Maisons, qui s'intéressait <
à ma santé et qui ne craignait, point la petite vé-
role, demanda s'il pouvait me voir sans m'incom-
moder, VOLT. lett. Breteuil, janv. 4 724. || Absolu-
ment. Je ne viens pas ici pour incommoder, MOL. :
Pourc. i, 4 0. Trop de plaisir incommode, PASC. dans
COUSIN. Un Dieu qu'on fait à sa mode, aussi patient,
aussi insensible que nos passions le demandent, n'in- j
commode pas, BOSS. Anne de Gonz. || U se dit aussi
des choses qui sont gênées. Il faut couper ces arbres t
qui incommodent la vue du château, Dict. del'Acad. c
|| 2e Mettre dans la gêne, dans l'embarras, relative- [
ment à la fortune. Cela vous incommodera-t-il de j
me donner ce que je vous dis? MOL. Bourg, gent. i
m, 4. Il y a loin de chez toi à ce faubourg; tu
auras besoin de voitures pour y venir, et ce serait
une dépense qui t'incommoderait, MARIVAUX, Pays, s
parv. part. 4 e. || 3° Rendre un peu malade. Le repas
d'hier Ta incommodé. ||Dans ce sens, on l'emploie (
souvent au passif. M. le Prince a dit qu'il était in- j
commode, SÉV. 4 27. Le comte : Quand je dis le lit, i
monsieur t'est la chambre que j'entends. — Bar- s
tholo : Ne rût-il qu'incommodé, marchez devant, je 1
vous suis, BEAUMARÇH. Barb. de Sév. m, 2. || 4°S'in- i
commoder, v. réfl.Se causer à soi-même de Tin- d
commodité. Je ne puis vous céder ma chambre sans 3
m'incommoder. Le respect est [à l'égard des grands] ; r
incommodez-vous ; cela est vain en apparence, mais q
très-juste; car c'est dire : je m'incommoderais bien, e
si vous en aviez besoin, puisque je le fais sans que 4
cela vous serve, PASCAL, Pensées, y, 42, édit. LA- d
HURE," 4 860. Il Se causer de l'incommodité l'un à f
l'autre. Ils s'incommodaient réciproquement. || Se a
causer une gêne d'argent. Pourvu qu'on pût ren- e
dre l'argent sans s'incommoder, PASCAL, Prov. vm.
Je suis témoin qu'elle s'est incommodée pour eux, 1
VOLT. Lett. en vers et en prose, 66. Si chacun fai- e
.sait tout le bien qu'il peut faire sans s'incommo- o
der, DUCLOS, Consid. moeurs, ch. 46. || Se rendre 1
légèrement malade. Il en aurait pu manger six [gâ-
teaux] sans s'incommoder, J. j. RPUSS. Em. n, c
— HIST. xve s. Les Anglois incommodoient fort
les François sur mer, JUV. DES URSINS, dans le Dict. a
de DOCHEZ. Il xvie s. Mais si ainsi estoit.... falloyt-il
que ce feust en incommodant à mon roy cèlluy d
par lequel tu estoysestably? RABEL. Garg.i, 3i.
— ÉTYM. Lat. incommodare, de incommodas, 1
incommode. q
INCOMMODITÉ (in-ko-mo-di-té), s. f. || i" Gêne, T
malaise que cause une chose incommode. Les peu- s
pies qui, ayant été autrefois demi-sauvages et ne
s'étant civilisés que "peu à peu, n'ont fait leurs lois t
qu'à mesure que l'incommodité des crimes et des
querelles les y a contraints, DESC. Jlféîft. n, 4. Si on d
recevait quelque incommodité en fuyant les occa- p
sions, PASCAL, Pro». v. Si cela vous fait la moindre a
incommodité, SÉV. 202. Je suis délicieusement oc- f:
t cupée du plaisir de vous recevoir et de faire que i
:i vous ne receviez aucune incommodité, m. 4 9 janv", <
t 4674. Rien ne Tétonnè,.ni ces grands espaces de
- terre et de mer qu'il faut traverser, ni les incommo- <
'. dites et les périls d'une navigation difficile, FLÉCH. <
z Panég. n, p. 359. L'on a cette incommodité à es-
i, suyer dans la lecture des l;7res faits par des gens i
s de parti et de cabale, que Ton n'y voit pas toujours
', la vérité, LA BRUY. I. || 2e Gêne pécuniaire. La perte <
s de son procès lui causera de l'incommodité. La perte i
:, de cet argent ne lui fera pas une grande incom- i
- modité, SÉY. 29 janv. 4 690. || 3° Maladie légère. Je i
n serais incapable de Vous cacher une incommodité i
:. si je T-avais, SÉV. 4 6 oct. 4 680. Il est retenu au lit ;
c par quelque incommodité, LA BRUY. XI. Mme la du- 1
s chesse de Chartres, sous prétexte d'incommodité, ]
demeura à Fontainebleau, ST-SIM. 62, 40. La fièvre
s et les incommodités cruelles qui m'accablent, ne
, m'ont pas permis..., VOLT. Lett. Quirini, 25 octob. c
1745. Il Par-plaisanterie. Nous sommes en peine de
savoir si vous riez quand on vous harangue; c'est
i, une incommodité à quoi je craignais que vous ne j
-, fussiez sujette, SÉV. 6 mars 4 671. || 4e Terme de
r marine. État d'un vaisseau qui a besoin d'être se-
a couru. Ce vaisseau fait le signal d'incommodité, i
— HIST. xve s. Souvent incommodité Provient ;
s d'avoir trop chanté, BASS. XIV. || xvie s. Si vous la <
'. prenez pauvre [une femme], avec la pauvreté Vous ;
! espousez aussi mainte incommodité, DESPORTES , <
t Diverses amours, XLI, Stances du mariage, 4 7. (
— ÉTYM. Provenç. incommoditat, encommoditat; |
e espagn. incomodidad; ital. incomodità; du lat. in- \
- commoditatem, de incommodus, incommode. s
.1 f INCOMMUABLE (in-ko-mmu-a-bT), adj. Qui ne 1
s peut être commué, en parlant de choses qui ne <
. peuvent changer Tune dans l'autre. Les éléments 1
t chimiques sont incommuables. t
— HIST. XVI" s. Incommuable, COTGRAVE. ]
— ÉTYM. In.... 4, et commuer. 1
t INCOMMUN, UNE (in^ko-mun, mu-n'), adj". Qui ;
. n'est pas commun. ;
s — HIST. xvi" s. Incommun, OUDIN, j?ict. <
, —ÉTYM. Lat. incommunis, de in.... 4, et com- ]
- munis, commun. 1
i f INCOMMUNIANT, ANTE (in-ko-mu-ni-an, an- <
s t'), adj. Qui ne communie pas. Parle-t-il avec dis- ;
i crétiôn quand il déchire l'innocence de ces filles i
- [les religieuses de Port-Royal] dont la vie est si i
3 pure et si austère, quand il les appelle des filles 1
. impénitentes, incommuniantes...? PASC. Prov. xi. 1
1 — ÉTYM. In.... 1, et communiant. \
t f INCOMMUNICABILITÉ (in-ko-mu-ni-ka-bi-li-té), c
• s. f. Qualité de ce^qu'on ne peut communiquer. 1
5 INCOMMUNICABLE ( in-ko-mu-ni-ka-bT ), adj. 1
î Qui n'est pas communicable. Un nom dont la ma-
- jesté consiste à être incommunicable, BOSS. Hist. 11, \
, 2. Et c'est ce grand nom de Dieu [je suis cel'ii qui c
- suis], terrible, mystérieux, incommunicable, sous 1
; lequel il veut dorénavant être servi, ID. ib. n, 3. £
- Un des caractères les plus incommunicables de la 1
- divinité est la connaissance de l'avenir, ROLLIN, r
; Traité des Études, liv. v, 2e part. ch. i, art. 2. Us [
; ne savent pas adorer le Dieu de tous les êtres, uni- c
> que, incompréhensible, incommunicable, éternel,
, et tout juste comme tout-puissant, VOLT. Socrace, m, j.
î 4. Le peuple même ne peut, quand il le voudrait, se
- dépouiller de ce droit incommunicable [le (irait de a
1. faire des lois], J. J. ROUSS. Contrat, 11, 7. Chaque 1
i animal a la science incommunicable de ce qui lui v
- est propre, BERN. HF. ST-P. Harm. 1. v. I
— HIST. xvie s. Propriété incommunicable, CALV. à
, Inst. 76. Misérable passion [la jalousie], qui a ceci 1
- encores d'estre incommunicable! car à quel amy f
- osez-vous fier vos doléances? MONT, m, 34s.-Com- l
i bien de souspeçons.... incommunicables! ID. 1, 345. r
— ÉTYM. Lat. incommunicabilis, de in.... 4, et e
communicabilis, communicable.
t f INCOMMUNIQUÉ, ÉE (in-ko-mu-ni-ké, kée),
• adj. Qui n'est point communiqué, transmis. r
I — ÉTYM. Lat. incommunicatus (QUICHERAT, Ad-
' denda), de in.... 4, et communicatus, communiqué, j
INCOMMUTABILITÉ (in-ko-mu-ta-bi-li-té), s. f. d
Terme de jurisprudence. Qualité d'une propriété
qui ne peut être changée légitimement. 11 prouve p
, Tincommutabilité de sa propriété par une posses-
- sion centenaire. d
! — ÉTYM. Lat. incommutabilitatem, de incommu- s
s tabilis, incommutable.
s INCOMMUTABLE (in-ko-mu-ta-bT), adj. Terme a
1 de jurisprudence. Propriétaire incommutable, pro-
■ priétaire qui ne peut être dépossédé. || Dans un sens d
; analogue, propriété incommutable. L'expérience
- fait voir que ce qui est non-seulement en commun, |
Î mais encore sans propriété légitime et incommutable,
, est négligé et à l'abandon, BOSS. Polit, vm, 11, 3.
3 — HIST. xvie s. Il vouloit que les estats de France
- et de Milan le jurassent, et que cela fust publié par
. edict incommutable, M. DU BELLAY, 252.
— ÉTYM. Lat. incommutabilis, de in...4, et com-
i mutabilis, qu'on peut changer (voy. COMMUER).
s INCOMMUTABLEMENT (in-ko-mu-ta-ble-man ),
3 adu. Terme de jurisprudence. En telle sorte, qu'en
3 ne puisse être dépossédé légitimement. Posséder
- incommutablement une terre. || Par extension. Si
3 une longue naturalisation ne les améliore pas [les
3 épices], les Hollandais n'auront eu qu'une fausse
t alarme, et ils resteront incommutablement les mat-
- très du commerce des épiceries, RAYNAL, Hist. phil.
, IV, 32.
3 — ÉTYM. Incommutable, et le suffixe ment.
J f INCOMPACITÉ (in-kon-pa-si-té), adj. Manque
. de compacité.
3 — ÉTYM. In.... 4, et compacité.
t f INCOMPARABILITÉ (in-kon-pa-ra-bi-li-té), s.
3 f. Qualité, état de ce qui est incomparable.
3 — HIST. xvie s. Incomparabilité, OUDIN, Dict.
INCOMPARABLE (in-kon-pa-ra-bT), adj. || 1° Qui
. n'a pas de terme de comparaison. Pour peu qu'on
t ait réfléchi sur l'origine de nos connaissances, il
i est aisé de s'apercevoir que nous ne pouvons en.
î acquérir que par la voie de la comparaison : ce qui
1 est absolument incomparable est entièrement in-
compréhensible, BUFF. De l'homme, t. iv, p. 4 54.
; (I 2" X quoi rien ne peut être comparé. Quelles
- preuves incomparables Peut donner un prince de
soi, Que les rois les plus adorables N'en quittent
3 l'honneur à mon roi? MALH. 11, 4. L'assistance in-
3 comparable que vous avez rendue à feu monsieur
i votre frère [mort de la peste] vous doit être main-
tenant une consolation non pareille, VOIT. lett. 4 3.
Élevez maintenant, ô Seigneur, et mes pensées et
ma voix; que je puisse représenter à cette auguste
i audience l'incomparable beauté d'une âme que vous
avez toujours habitée, BOSS. Marie-Thér. || Il se dit
des personnes dans le même sens. Il s'appelle Sca-
- pin, c'est un homme incomparable, et il mérite
toutes les louanges que Ton peut denner, MOL. Fourb.
■ de Scapin, m, 3. Quand nous faisons besoin, nous
- autres misérables, Nous sommes les chéris et les
5 incomparables, ID. l'Ét. 1,2. En louant l'homme
i incomparable dont cette illustre assemblée célèbre
s les funérailles, BOSS. le Tellier. L'incomparable Julie
que toute la France a si longtemps admirée, et que
toute la France regrette aujourd'hui, FLÉCH. Mme
, de Mont. || Il est incomparable, se dit par ironie,
pour témoigner la surprise qu'on a de ce qu'un
, homme fait ou dit. Vous êtes yraiment incomparable.
— HIST. xve s. [Les Français] boutèrent le feu en
, plusieurs maisons, et aussi en Teglise saint Akaire
i et en Tabbaye, et y firent dommage incomparable,
i MONSTRELET; n, 4 49. Le throne de netteté et de
, gloire incomparable as yolu ordoier [salir] et souil-
. lier par tes' escrips, G. CHASTEL. Expos, sur la vérité
mal prise. ||xvie s. Toute incomparable qu'elle est
; [la vaillance d'Alexandre], si a elle éneores ses ta-
■ ches, MONT, n, 8.
— ÉTYM. Lat. incomparabilis, de in.... t, et com-
, parabilis, comparable.
: INCOMPARABLEMENT (in-kon-pa-ra-ble-man),
i adv. Sans comparaison. Cela est incomparablement
'■ beau. |j II est suivi ordinairement de quelque ad-
verbe de comparaison, comme plus, mieux, moins.
Des parties incomparablement plus petites, PASCAL,
dans COUSIN. Qui leur eût dit qu'il y avait une sorte de -
. navigation incomparablement plus parfaite.... vous
pouvez compter qu'ils ne l'eussent jamais cru,FONTEN.
les Mondes, 2e soir. La. terre est un globe dont le
rayon n'est pas de sept millions de mètres; le soleil
; est incomparablement plus gros, LA PLACE , Exp. n, 4.
— ÉTYM. Incomparable, et le suffixe ment.
f INCOMPARÉ, ÉE (in-kon-pa-ré, rée), adj. Qui
n'est point comparé à un autre objet.
— HIST. xv" s. Ta grande beauté qui est incom-
parée, les Triomphes de la noble dame, f" 4 32,
dans LACURNE,
— ÉTYM. Lat. incomparatus, de in..., 4, et com-
paratus, comparé.
f INCOMPASSIBLE (in-kon-pa-ssi-àT), adj. Terme-
de théologie. Simultanément impassible. Les per-
sonnes de la Trinité sont incompassibles.
— ÉTYM. Lat. incompassïoilis, de in.... 4, cum,
avec, et passibilis, passible.
f INCOMPASSION (in-kon-pa-sion), s.'f. Défaut
de compassion.
— ÉTYM. In.... 4, et compassion.
I INCOMPATIBILITÉ (in-kon-pa-ti-bi-h'-te,, s. f
11. — S
MCT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
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tion, une maladie légère. Ma fille est souvent fort i
incommodée de son côté ; son visage pourtant lui -
fait honneur, SÉV. 30 mars 4 683. Elle m'apprit
qu'elle se trouvait incommodée, et que, sans la vi- 1
site de mon frère, elle ne se serait pas levée, MARIV. I
Pays. parv. part. 6e. S'il [Louis XIV] arrivait chez .
Mme de Maintenon et qu'il la trouvât incommodée, !
quelquefois avec la fièvre, cela ne l'empêchait pas i
.de faire ouvrir les fenêtres, parce qu'il aimait l'air, !
DUCLOS, Bègn. Louis XIV, OEuv. t. v, p. 4 84, dans >.
POUGENS. || Être incommodé d'un bras, d'une jambe, i
n'en avoir pas l'usage. || 4° Terme de marine. Bâti- :
ment incommodé, bâtiment qui a perdu quelqu'un :
de ses mâts ou qui a souffert quelque autre dommage, i
INCOMMODÉMENT (in-ko-mo-dé-man), adv. Avec ]
incommodité.Être logé incommodément. Être assis i
incommodément. i
— HIST. xvr s. On remua ces deux prisonniers i
en un galtas où ils estoient fort incommodément, i
D'AUB. ffist. m, 4 52.
— ÉTYM. Incommode, et le suffixe ment. i
INCOMMODER (in-ko-mo-dé ; quelques personnes, i
obscurcissant beaucoup \'o, prononcent in-ke-mo-der; i
c'est une mauvaise prononciation), v. a. || i° .Causer i
de. l'incommodité. Et qu un père incommode un <
homme de mon âge ! CORN, le Ment, iv, 4. On in-
commode souvent les autres, quand on croit ne les (
pouvoir jamais incommoder, LÀ ROCHEFOUC Réfl. j
mor. n° 242. Elle n'entendra point de bruit.... eh! i
bon Dieu, po jrrait-on être incommodée d'un bruit \
qui fait espérer votre retour? SÉV. 26 avr. 4680.
Votre faux raisonnement m'incommodait, et je me <
sens plus en état d'aller me coucher tranquille- <
ment, FONTEN. les Mondes, 2e soir. Dans le travail
des mines de charben de terre, l'en est toujours ]
plus ou moins incommodé par les eaux, BUFF. Min. \
t. il, p. 294. Le curé de Maisons, qui s'intéressait <
à ma santé et qui ne craignait, point la petite vé-
role, demanda s'il pouvait me voir sans m'incom-
moder, VOLT. lett. Breteuil, janv. 4 724. || Absolu-
ment. Je ne viens pas ici pour incommoder, MOL. :
Pourc. i, 4 0. Trop de plaisir incommode, PASC. dans
COUSIN. Un Dieu qu'on fait à sa mode, aussi patient,
aussi insensible que nos passions le demandent, n'in- j
commode pas, BOSS. Anne de Gonz. || U se dit aussi
des choses qui sont gênées. Il faut couper ces arbres t
qui incommodent la vue du château, Dict. del'Acad. c
|| 2e Mettre dans la gêne, dans l'embarras, relative- [
ment à la fortune. Cela vous incommodera-t-il de j
me donner ce que je vous dis? MOL. Bourg, gent. i
m, 4. Il y a loin de chez toi à ce faubourg; tu
auras besoin de voitures pour y venir, et ce serait
une dépense qui t'incommoderait, MARIVAUX, Pays, s
parv. part. 4 e. || 3° Rendre un peu malade. Le repas
d'hier Ta incommodé. ||Dans ce sens, on l'emploie (
souvent au passif. M. le Prince a dit qu'il était in- j
commode, SÉV. 4 27. Le comte : Quand je dis le lit, i
monsieur t'est la chambre que j'entends. — Bar- s
tholo : Ne rût-il qu'incommodé, marchez devant, je 1
vous suis, BEAUMARÇH. Barb. de Sév. m, 2. || 4°S'in- i
commoder, v. réfl.Se causer à soi-même de Tin- d
commodité. Je ne puis vous céder ma chambre sans 3
m'incommoder. Le respect est [à l'égard des grands] ; r
incommodez-vous ; cela est vain en apparence, mais q
très-juste; car c'est dire : je m'incommoderais bien, e
si vous en aviez besoin, puisque je le fais sans que 4
cela vous serve, PASCAL, Pensées, y, 42, édit. LA- d
HURE," 4 860. Il Se causer de l'incommodité l'un à f
l'autre. Ils s'incommodaient réciproquement. || Se a
causer une gêne d'argent. Pourvu qu'on pût ren- e
dre l'argent sans s'incommoder, PASCAL, Prov. vm.
Je suis témoin qu'elle s'est incommodée pour eux, 1
VOLT. Lett. en vers et en prose, 66. Si chacun fai- e
.sait tout le bien qu'il peut faire sans s'incommo- o
der, DUCLOS, Consid. moeurs, ch. 46. || Se rendre 1
légèrement malade. Il en aurait pu manger six [gâ-
teaux] sans s'incommoder, J. j. RPUSS. Em. n, c
— HIST. xve s. Les Anglois incommodoient fort
les François sur mer, JUV. DES URSINS, dans le Dict. a
de DOCHEZ. Il xvie s. Mais si ainsi estoit.... falloyt-il
que ce feust en incommodant à mon roy cèlluy d
par lequel tu estoysestably? RABEL. Garg.i, 3i.
— ÉTYM. Lat. incommodare, de incommodas, 1
incommode. q
INCOMMODITÉ (in-ko-mo-di-té), s. f. || i" Gêne, T
malaise que cause une chose incommode. Les peu- s
pies qui, ayant été autrefois demi-sauvages et ne
s'étant civilisés que "peu à peu, n'ont fait leurs lois t
qu'à mesure que l'incommodité des crimes et des
querelles les y a contraints, DESC. Jlféîft. n, 4. Si on d
recevait quelque incommodité en fuyant les occa- p
sions, PASCAL, Pro». v. Si cela vous fait la moindre a
incommodité, SÉV. 202. Je suis délicieusement oc- f:
t cupée du plaisir de vous recevoir et de faire que i
:i vous ne receviez aucune incommodité, m. 4 9 janv", <
t 4674. Rien ne Tétonnè,.ni ces grands espaces de
- terre et de mer qu'il faut traverser, ni les incommo- <
'. dites et les périls d'une navigation difficile, FLÉCH. <
z Panég. n, p. 359. L'on a cette incommodité à es-
i, suyer dans la lecture des l;7res faits par des gens i
s de parti et de cabale, que Ton n'y voit pas toujours
', la vérité, LA BRUY. I. || 2e Gêne pécuniaire. La perte <
s de son procès lui causera de l'incommodité. La perte i
:, de cet argent ne lui fera pas une grande incom- i
- modité, SÉY. 29 janv. 4 690. || 3° Maladie légère. Je i
n serais incapable de Vous cacher une incommodité i
:. si je T-avais, SÉV. 4 6 oct. 4 680. Il est retenu au lit ;
c par quelque incommodité, LA BRUY. XI. Mme la du- 1
s chesse de Chartres, sous prétexte d'incommodité, ]
demeura à Fontainebleau, ST-SIM. 62, 40. La fièvre
s et les incommodités cruelles qui m'accablent, ne
, m'ont pas permis..., VOLT. Lett. Quirini, 25 octob. c
1745. Il Par-plaisanterie. Nous sommes en peine de
savoir si vous riez quand on vous harangue; c'est
i, une incommodité à quoi je craignais que vous ne j
-, fussiez sujette, SÉV. 6 mars 4 671. || 4e Terme de
r marine. État d'un vaisseau qui a besoin d'être se-
a couru. Ce vaisseau fait le signal d'incommodité, i
— HIST. xve s. Souvent incommodité Provient ;
s d'avoir trop chanté, BASS. XIV. || xvie s. Si vous la <
'. prenez pauvre [une femme], avec la pauvreté Vous ;
! espousez aussi mainte incommodité, DESPORTES , <
t Diverses amours, XLI, Stances du mariage, 4 7. (
— ÉTYM. Provenç. incommoditat, encommoditat; |
e espagn. incomodidad; ital. incomodità; du lat. in- \
- commoditatem, de incommodus, incommode. s
.1 f INCOMMUABLE (in-ko-mmu-a-bT), adj. Qui ne 1
s peut être commué, en parlant de choses qui ne <
. peuvent changer Tune dans l'autre. Les éléments 1
t chimiques sont incommuables. t
— HIST. XVI" s. Incommuable, COTGRAVE. ]
— ÉTYM. In.... 4, et commuer. 1
t INCOMMUN, UNE (in^ko-mun, mu-n'), adj". Qui ;
. n'est pas commun. ;
s — HIST. xvi" s. Incommun, OUDIN, j?ict. <
, —ÉTYM. Lat. incommunis, de in.... 4, et com- ]
- munis, commun. 1
i f INCOMMUNIANT, ANTE (in-ko-mu-ni-an, an- <
s t'), adj. Qui ne communie pas. Parle-t-il avec dis- ;
i crétiôn quand il déchire l'innocence de ces filles i
- [les religieuses de Port-Royal] dont la vie est si i
3 pure et si austère, quand il les appelle des filles 1
. impénitentes, incommuniantes...? PASC. Prov. xi. 1
1 — ÉTYM. In.... 1, et communiant. \
t f INCOMMUNICABILITÉ (in-ko-mu-ni-ka-bi-li-té), c
• s. f. Qualité de ce^qu'on ne peut communiquer. 1
5 INCOMMUNICABLE ( in-ko-mu-ni-ka-bT ), adj. 1
î Qui n'est pas communicable. Un nom dont la ma-
- jesté consiste à être incommunicable, BOSS. Hist. 11, \
, 2. Et c'est ce grand nom de Dieu [je suis cel'ii qui c
- suis], terrible, mystérieux, incommunicable, sous 1
; lequel il veut dorénavant être servi, ID. ib. n, 3. £
- Un des caractères les plus incommunicables de la 1
- divinité est la connaissance de l'avenir, ROLLIN, r
; Traité des Études, liv. v, 2e part. ch. i, art. 2. Us [
; ne savent pas adorer le Dieu de tous les êtres, uni- c
> que, incompréhensible, incommunicable, éternel,
, et tout juste comme tout-puissant, VOLT. Socrace, m, j.
î 4. Le peuple même ne peut, quand il le voudrait, se
- dépouiller de ce droit incommunicable [le (irait de a
1. faire des lois], J. J. ROUSS. Contrat, 11, 7. Chaque 1
i animal a la science incommunicable de ce qui lui v
- est propre, BERN. HF. ST-P. Harm. 1. v. I
— HIST. xvie s. Propriété incommunicable, CALV. à
, Inst. 76. Misérable passion [la jalousie], qui a ceci 1
- encores d'estre incommunicable! car à quel amy f
- osez-vous fier vos doléances? MONT, m, 34s.-Com- l
i bien de souspeçons.... incommunicables! ID. 1, 345. r
— ÉTYM. Lat. incommunicabilis, de in.... 4, et e
communicabilis, communicable.
t f INCOMMUNIQUÉ, ÉE (in-ko-mu-ni-ké, kée),
• adj. Qui n'est point communiqué, transmis. r
I — ÉTYM. Lat. incommunicatus (QUICHERAT, Ad-
' denda), de in.... 4, et communicatus, communiqué, j
INCOMMUTABILITÉ (in-ko-mu-ta-bi-li-té), s. f. d
Terme de jurisprudence. Qualité d'une propriété
qui ne peut être changée légitimement. 11 prouve p
, Tincommutabilité de sa propriété par une posses-
- sion centenaire. d
! — ÉTYM. Lat. incommutabilitatem, de incommu- s
s tabilis, incommutable.
s INCOMMUTABLE (in-ko-mu-ta-bT), adj. Terme a
1 de jurisprudence. Propriétaire incommutable, pro-
■ priétaire qui ne peut être dépossédé. || Dans un sens d
; analogue, propriété incommutable. L'expérience
- fait voir que ce qui est non-seulement en commun, |
Î mais encore sans propriété légitime et incommutable,
, est négligé et à l'abandon, BOSS. Polit, vm, 11, 3.
3 — HIST. xvie s. Il vouloit que les estats de France
- et de Milan le jurassent, et que cela fust publié par
. edict incommutable, M. DU BELLAY, 252.
— ÉTYM. Lat. incommutabilis, de in...4, et com-
i mutabilis, qu'on peut changer (voy. COMMUER).
s INCOMMUTABLEMENT (in-ko-mu-ta-ble-man ),
3 adu. Terme de jurisprudence. En telle sorte, qu'en
3 ne puisse être dépossédé légitimement. Posséder
- incommutablement une terre. || Par extension. Si
3 une longue naturalisation ne les améliore pas [les
3 épices], les Hollandais n'auront eu qu'une fausse
t alarme, et ils resteront incommutablement les mat-
- très du commerce des épiceries, RAYNAL, Hist. phil.
, IV, 32.
3 — ÉTYM. Incommutable, et le suffixe ment.
J f INCOMPACITÉ (in-kon-pa-si-té), adj. Manque
. de compacité.
3 — ÉTYM. In.... 4, et compacité.
t f INCOMPARABILITÉ (in-kon-pa-ra-bi-li-té), s.
3 f. Qualité, état de ce qui est incomparable.
3 — HIST. xvie s. Incomparabilité, OUDIN, Dict.
INCOMPARABLE (in-kon-pa-ra-bT), adj. || 1° Qui
. n'a pas de terme de comparaison. Pour peu qu'on
t ait réfléchi sur l'origine de nos connaissances, il
i est aisé de s'apercevoir que nous ne pouvons en.
î acquérir que par la voie de la comparaison : ce qui
1 est absolument incomparable est entièrement in-
compréhensible, BUFF. De l'homme, t. iv, p. 4 54.
; (I 2" X quoi rien ne peut être comparé. Quelles
- preuves incomparables Peut donner un prince de
soi, Que les rois les plus adorables N'en quittent
3 l'honneur à mon roi? MALH. 11, 4. L'assistance in-
3 comparable que vous avez rendue à feu monsieur
i votre frère [mort de la peste] vous doit être main-
tenant une consolation non pareille, VOIT. lett. 4 3.
Élevez maintenant, ô Seigneur, et mes pensées et
ma voix; que je puisse représenter à cette auguste
i audience l'incomparable beauté d'une âme que vous
avez toujours habitée, BOSS. Marie-Thér. || Il se dit
des personnes dans le même sens. Il s'appelle Sca-
- pin, c'est un homme incomparable, et il mérite
toutes les louanges que Ton peut denner, MOL. Fourb.
■ de Scapin, m, 3. Quand nous faisons besoin, nous
- autres misérables, Nous sommes les chéris et les
5 incomparables, ID. l'Ét. 1,2. En louant l'homme
i incomparable dont cette illustre assemblée célèbre
s les funérailles, BOSS. le Tellier. L'incomparable Julie
que toute la France a si longtemps admirée, et que
toute la France regrette aujourd'hui, FLÉCH. Mme
, de Mont. || Il est incomparable, se dit par ironie,
pour témoigner la surprise qu'on a de ce qu'un
, homme fait ou dit. Vous êtes yraiment incomparable.
— HIST. xve s. [Les Français] boutèrent le feu en
, plusieurs maisons, et aussi en Teglise saint Akaire
i et en Tabbaye, et y firent dommage incomparable,
i MONSTRELET; n, 4 49. Le throne de netteté et de
, gloire incomparable as yolu ordoier [salir] et souil-
. lier par tes' escrips, G. CHASTEL. Expos, sur la vérité
mal prise. ||xvie s. Toute incomparable qu'elle est
; [la vaillance d'Alexandre], si a elle éneores ses ta-
■ ches, MONT, n, 8.
— ÉTYM. Lat. incomparabilis, de in.... t, et com-
, parabilis, comparable.
: INCOMPARABLEMENT (in-kon-pa-ra-ble-man),
i adv. Sans comparaison. Cela est incomparablement
'■ beau. |j II est suivi ordinairement de quelque ad-
verbe de comparaison, comme plus, mieux, moins.
Des parties incomparablement plus petites, PASCAL,
dans COUSIN. Qui leur eût dit qu'il y avait une sorte de -
. navigation incomparablement plus parfaite.... vous
pouvez compter qu'ils ne l'eussent jamais cru,FONTEN.
les Mondes, 2e soir. La. terre est un globe dont le
rayon n'est pas de sept millions de mètres; le soleil
; est incomparablement plus gros, LA PLACE , Exp. n, 4.
— ÉTYM. Incomparable, et le suffixe ment.
f INCOMPARÉ, ÉE (in-kon-pa-ré, rée), adj. Qui
n'est point comparé à un autre objet.
— HIST. xv" s. Ta grande beauté qui est incom-
parée, les Triomphes de la noble dame, f" 4 32,
dans LACURNE,
— ÉTYM. Lat. incomparatus, de in..., 4, et com-
paratus, comparé.
f INCOMPASSIBLE (in-kon-pa-ssi-àT), adj. Terme-
de théologie. Simultanément impassible. Les per-
sonnes de la Trinité sont incompassibles.
— ÉTYM. Lat. incompassïoilis, de in.... 4, cum,
avec, et passibilis, passible.
f INCOMPASSION (in-kon-pa-sion), s.'f. Défaut
de compassion.
— ÉTYM. In.... 4, et compassion.
I INCOMPATIBILITÉ (in-kon-pa-ti-bi-h'-te,, s. f
11. — S
MCT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
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