598
MOL
MOM
MOM
t MOLLIFICATION (mol-li-fi-ka-sion), s. f. Ac-
tion de mollifier.
— HIST. xvie s. Paralysie ou resolution est une
relaxation ou mollification des nerfs, avec... PARÉ,
VH, 12.
— ÉTYM. Mollifier; provenç. mollificacio ; esp.
mollificacion ; ital. mollificazione.
MOLLIFIE, ÉE (mol-li-fi-é, ée), part, passé de
mollifier. Une tumeur mollifiée.
MOLLIFIER (mol-li-fi-é), je mollifiais, nous niol-
lifiions, vous mollifiiez; que je mollifie, que nous
mollifiions, que vous mollifiiez, v. a. Terme de mé-
decine peu usité. Rendre mou et fluide. Mollifier un
abcès. Mollifier les humeurs.
— HIST. xvr» s. N'est-il moyen de te mollifier Par
tel façon que grâce en fust acquise ? j. MAROT, V,
272. Une humidité glaireuse et superflue qui
l'abreuve et mollifie [un ligament], PARÉ, XIV, 41.
— ÉTYM. Provenç. mollificar; esp. molificar;
ital. mollificare; du lat. mollis, mou, et facere,
faire.
MOLLIR (mo-lir), v. n. || 1° Devenir mou. Ces
fruits commencent à mollir. || 2° Manquer de force,
faiblir, fléchir. Ce cheval n'ira pas jusqu'au bout de
la course, il commence à mollir. Prêts à les re-
pousser, les plus hardis mollissent, BOIL. Épître xn.
Le livre [un Quinault lancé contre le chanoine
Evrard] sans vigueur mollit contre.sa tête, ID. Lutr.
v. Leur courage mollit dans cet éloignement de
leur patrie, RAYNAL, Hist. phil. vm, 3s. ]| Terme de
manège. Se dit d'un cheval dont la jambe est faible
et qui bronche souvent. ||3° Terme de marine. Le
vent mollit lorsqu'il tombe ou diminue de force ; on
le dit aussi d'une grosse mer. || Mollir se dit de
l'état de la nage ou vogue, quand elle est moins
énergique. || 4° Fig. Céder trop facilement, ne pas
garder de fermeté. Je ne compatis point à qui dit
des sornettes, Et dans l'occasion mollit comme vous
faites, MOL. Tari, n, 3. C'est à moi à m'humilier,
mais non pas à mollir, BOSS. Lett. quiét. 36. Nous
verrons que M. Dupin ne fait que mollir en faveur
de Nestorius et dissimuler ses erreurs, ID. Rem. hist.
Conc. n, 6. Si c'était un homme capable de mollir
quelquefois sur l'article du devoir.... BOURDAL, Pens.
1.1, p. 407. Persuadé que, si dans les commencements
il mollissait en la moindre chose, tout le monde lui
tomberait sur les bras, ROLLIN, Hist. anc. OEuvr.
t. vi, p. 174, dans POUGENS. Maintenant qu'il [le
P. de la Tour] était à la tête du parti [janséniste],
tout était perdu s'il mollissait, ST-SIM. 154, 33.
Quand l'esprit humain s'est emporté longtemps
aux dernières fureurs, il mollit vers la patience et
-l'indifférence; on le voit dans chaque particulier
et dans les nations entières, VOLT. Moeurs, 138. Il
mollissait contre ma résistance, j. J. ROUSS. Hèl. vi,
3. D'autres amis plus fermes, plus jaloux de mon
honneur philosophique, m'exhortaient à ne pas mol-
lir, MARMONTEL, Mém. vm.|| 5° V. a. Terme de marine.
Diminuer la raideur d'un câble ou d'Une manoeu-
vre quelconque, en la faisant filer. || Mollir la barre
du gouvernail, la rapprocher de l'axedu bâtiment.
— HIST. xvie s. Un mesme soleil mollit la cire et
endurcit la fange, YVEH, p. 622.
— ÉTYM. Génev. mouler, se comporter lâchement,
caponner; du lat. mollire, rendre mou, de mollis,
mou.
t MOLLIUSCULE (mol-li-u-sku-P), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est un peu mou.
— ÉTYM. Lat. molliusculus, diminutif de mollis,
mou.
t MOLLUSCUM (mol-lu-skom'), s. m. Terme de
médecine. Nom donné à des tumeurs qui peuvent
se résorber sans ulcération, mais qui plus souvent
s'ulcèrent.
— ÉTYM. Lat. mo77uscum, noeud de l'érable, ap-
pliqué à ce genre de tumeur.
MOLLUSQUE (mo-lu-sk'), s. m. Terme de zoolo-
gie. Nom d'animaux sans vertèbres qui forment le
troisième embranchement du règne animal. Les
mollusques sont divisés en six classes : les céphalo-
podes, les stéropodes, ies gastéropodes, les acé-
phales, les brachiopodes et les cirrhopodes.
— ÉTYM. Lat. mollusca, noix dont l'écorce est fort
tendre ; mot qui a donné l'idée de la dénomination
de ces animaux mous.
i MOLO (mo-lo), s. m. Première huile qui sort
nés peaux en apprêt.
t MOLOCH (mo-lok'), s. m. || 1° Dieu des Ammo-
nites, célèbre dans l'Écriture par le culte cruel qu'on
lui rendait en faisant passer des enfants au travers
du feu. C'étaient des peuples infidèles qui les habi-
taient (les contrées syriennes] ; c'était le Phénicien,
sacrificateur homicide à Moloch, qui rassemblait
dans ses murs les richesses de tous les climats, VOL-
NEY, Ruines, 2. || Selon les démonographes, prince
du pays des larmes, membre du conseil infernal,
COLLIN DE PLANCY, Dict. infernal. || 2° Terme d'alchi-
mie. Vase de plomb à travers lequel on faisait cou-
ler du mercure que l'on voulait chauffer.
— ÉTYM. Mot phénicien signifiant celui qui règne ;
le même que l'hébreu melk; arabe, malek, chef.
fMOLOCHITE (mo-lo-ki-t'), s. m. Pierre pré-
cieuse opaque et de couleur des feuilles de la mauve,
dont les anciens faisaient une espèce d'amulette.
— ÉTYM. MoXoyulxïiç, de (j.oX6yjn, mauve.
t MOLOSSE (mo-lo-s'), s. m.]| 1° Terme de mé-
trique ancienne. Pied composé de trois longues.
Il 2° Espèce de chien que les anciens employaient à
ia chasse et à la garde des troupeaux ; on le dit en-
core poétiquement d'un chien de garde. Un mo-
losse Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le
suivaient, accourus aux abois turbulents Des mo-
losses, gardiens de leurs troupeaux bêlants, A. CHÉN.
Idylles, l'Aveugle. \\ 3° Genre de chauves-souris
d'Amérique.
— ÉTYM. Molosse, nom d'un peuple de la fhrace,
pays célèbre par sa race de chiens.
tMOLOSSIQUE (mo-lo-ssi-k'), ad;', m. Se dit
d'un vers grec ou latin dont tous les pieds sont des
molosses.
t MOLUCELLE (mo-lu-sè-P), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de plantes labiées.
MOLY (mo-li), s. m. Plante dont parle Homère, I
et à laquelle il attribue des vertus merveilleuses.
— ÉTYM. -MùXu.
t MOLYtfDATE (mo-li-bda-f), s. m. Terme de
chimie. Nom générique des sels neutres formés par
l'union de l'acide molybdique avec les bases.
t MOLYBDATÉ, ÉE (mo-li-hda-té, tée), adj.Terme
de minéralogie. Qui est converti en molybdate.
MOLYBDÈNE (mo-!i-bdè-n'), s. m. Métal décou-
vert en 1782 par Hielm ; il est solide, blanc comme
l'argent mat, malléable, presque infusible. || Moly-
bdène a été du féminin conformément à Pétymolo-
gie. On trouvera quelque part, dans les montagnes
de Chamouni, de la vraie molybdène, production
très-rare, que l'immortel Bergmann a bien distin-
guée de la plombagine ou mine de plomb commun,
SAUSSURE, Voy. Alpes, t. m, p. 172, dans POU-
GENS.
— ÉTYM. MoWëSawx, veine d'argent mêlée de
plomb, de p-ôX-ugSoç, plomb.
f MOLYBDÉNITE, (mo-li-bdé-ni-f), s. f. Terme
de minéralogie. Sulfure de molybdène natif.
f MOLYBDEUX (mo-li-bdeù), adj. m. Terme de
chimie. Oxyde molyhdeux, qui est le premier .de-
gré d'oxydation du molybdène. || Se dit aussi des
sels dans lesquels entre cet oxyde. Les sels mo-
lyhdeux.
f MOLYBDICO - AMMONIQUE (mo-li-bdi-ko-
a-mmo-ni-k'), adj. m. Terme de chimie. Sel molyb-
dico-ammonique, sel molybdique qui est uni à
un sel ammonique. || Ou dit semblablement molyb-
dico-potassiqae. molybdico-sodique, etc.
fMOLYBDIDES (mo-li-bdi-d'), s. m. pi. Terme
de minéralogie. Famille de minéraux qui comprend
le molybdène et ses combinaisons.
f I. MOLYBDIQUE (mo-li-bdi-k'), adj. m. Terme
de chimie. Acide molybdique, acide du molybdène,
qui fut découvert par Scheele.
— ÉTYM. Molybdène.
f 2. MOLYBDIQUE (mo-li-bdi-k'), adj. Terme de
médecine. Se dit quelquefois pour saturnin. Les
maladies molybdiques, les maladies causées par le
plomb. Colique molybdique.
- — ÉTYM. M6Xu65oç, plomb.
t MOLYBDITE (mo-li-bdi-f), s. f. Terme de mi-
néralogie. Pierre qui contient des particules de
plomb.
— ÉTYM. MôXuëSo;, plomb, et la finale chimique
ite.
]- MOLYBDOÏDE (mo-li-bdo-i-d'), s. /. Terme de
minéralogie. Espèce de mine de plomb.
— ÉTYM. M6/.u6Soç, plomb, et elSoç, forme.
f MOLYBDOSO-AMMONIQUE (mo-li-bdo-zo-
a-mmo-ni-k'), adj. m. Terme de chimie. Sel moly-
bdoso-ammonique, sel molybdeux qui est uni à un
sel ammoniaque. || On dit semblablement molybdo-
so-potassique, moiybdoso-sodique, etc.
f MOMASSER (mo-ma-sé), v. a. Ce mot est sy-
nonyme d'ébourgeonner; on momasse, dès que les
bourgeons ont acquis une certaine longueur, -GEN-
LIS, Maison rust. t. 111^.287. ||Ce mot n'est plus eh
usage.
f MÔME (mô-m'i, s. m. Terme populaire. Ga-
min, petit enfant.
— HIST. xvi 0 s. Or cessent donques les mornes De
mordre les escripts miens, Puisqu'ils sont frères des
tiens, DU BELLAY, II, 49, verso.
— ÉTYM. Dans l'exemple de du Bellay, môme pa-
raît signifier moqueur et se rattacher à moinerie.
C'est à ce mot aussi que probablement se rattache
môme, terme populaire. •
1. MOMENT (mo-man), s.m. |[ 1° Partie petite,
mais indéterminée, du ^temps. Un moment donne
au sort des visages divers, CORN. Cid, 1,1. Un mo-
ment l'a fait naître, un moment va l'éteindre, m.
ib. H, 3. Un moment est bien long à qui ne sait
pas feindre, ID. Théod. m, 6.... Est-il aucun moment
Qui vous puisse assurer d'un second seulement?
LA FONT. Fabl. xi, 8. Est-il mort sur le champ ? n'a-t-il
pas euunseulmoment?sÉv.l48.sil'onavaità trai-
ter quelque grande affaire avec - ce prince', on eût
pu choisir de ces moments où tout était en feu
autour de lui, BOSS. Louis de Bourbon. Quand je
vois, dans une vie si réglée, tant d'heures et tant
de moments comptés et alloués pour l'éternité,
ID. Fo7. de Monterby. Tout ce qui est sujet à
finir s'efface nécessairement au dernier moment,
m. ib. Vous avez perdu ces heureux moments où
vous jouissiez des tendresses d'une .mère... m.
Ann. de Gong. Quelle santé nous couvrait là
mort que la reine portait dans son sein?.... tout
d'un coup on voit arriver le moment fatal où la
terre n'a plus rien pour elle que des pleurs, ID.
Mar.-Thér. Tout à coup on se trouve plongé dans
l'abîme, sans avoir pu remarquer le fatal moment
d'un insensible déclin, ID. Le Tellier. Quelle dureté
est semblable à la nôtre, si un accident si étrange
[la mort de la duchesse d'Orléans]..., ne fait que
nous étourdir pour quelques moments? BOSS. Duch.
d'Orl. Fallut-il essuyer à sa porte de mauvaises
heures, pour attendre un de ses moments com-
modes? FLÉCH. Lamoignon. Elle remit son âme
entre les mains de celui qui l'avait créée; mo-
ment fatal pour tant de pauvres dont elle était
la mère et la protectrice! moment heureux pour
elle, qui entrait en possession de l'éternité! moment
triste mais utile pour nous, si nous apprenons à
vivre et mourir comme elle ! m. Aiguillon. Hâtons-
nous, le temps fuit et nous traîne après soi ; Le mo-
ment où je parle est déjà loin de moi, BOIL. Epîlre
ni. Mais le barbier, qui tient les moments pré-
cieux, ID. Lutr. m. Vous voulez qu'un roi meure,
et pour son châtiment Vous ne donnez qu'un jour,
qu'une heure, qu'un moment, BAC Androm. iv, 3.
Et que le doux moment de ma félicité Soit le mo-
ment heureux de votre liberté, RAC. ïphig. m, 4.
Les moments me sont chers; écoutez-moi, Thésée,
ID. Phèdre, v, 7. Il n'y avait pas un seul moment à
perdre, FÉN. Tél. yii. Il ne lui laisse aucun moment
pour se rassurer, ID. ib. xvi. L'ouvrage de la con-
version n'est pas l'ouvrage d'un moment, MASS
Carême, Inconst. Ce serait une grande douceur
pour moi si je pouvais aider à votre consolation, et
m'entretenir avec vous librement dans ces moments
si courts qui nous restent, et qui ne sont suivis
d'aucuns moments, VOLT. Lelt. Mme du Deffanl,
3 mars 1764. Nous ne vivons que deux moments,
Qu'il en soit un pour la sagesse, ID. Lettres en vers
et en prose, 74. Par vous on jouit, Au moment
qui passe et qui fuit, .Du moment qui n'est pas en-
core, ID. Pandore, acte v. || Le moment de, avec
un infinitif, un temps très-court pour.... Je n'eus
que le moment de faire [à Mme de Maintenon] un
geste de remerciement et de reconnaissance, SÉV.
28 févr. 1689. Il Familièrement, un moment de temps
se dit pour un moment. Il reviendra ici le plus tôt
qu'il pourra, sans y perdre un moment de temps,
SÉV. 28 juil. 1680. D N'avoir pas un moment à soi,
avoir tout son temps pris par les occupations, par
les plaisirs. On n'a pas un moment, cela m'échauffe,
SÉV. 567. [| Les derniers moments, le peu de temps
qui reste à un homme qui va perdre la vie. || Par
extension. Ainsi de tous côtés la maltresse du
monde, Assiégée au dehors, embrasée au dedans,
Est cent fois en un jour à ses derniers moments,
VOLT. Borne sauv. v, 2. || Familièrement et par ellipse
Un moment, c'est-à-dire attendez un moment. Un mo-
ment, j'ai à vous parler. Debout, dit'l'Avarice, il est
temps de marcher.—Hé ! laisse-moi. —Debout.—Un
moment. — Tu répliques ! BOIL. Sat. vm. [| Compter
les moments, s'impatienter beaucoup. Pinucio
comptait les moments de la nuit,.LA FONT. Berc.
Il 2° Temps qui convient, opportunité, occasion.
On prend le moment d'entre deux nuages, SÉV. 435.
Si la reine en eût été crue... on eût marché droit
à Londres... et cette campagne eût fini la guerre;
mais le moment fut manqué, BOSS. Reine d'Anglet.
MOL
MOM
MOM
t MOLLIFICATION (mol-li-fi-ka-sion), s. f. Ac-
tion de mollifier.
— HIST. xvie s. Paralysie ou resolution est une
relaxation ou mollification des nerfs, avec... PARÉ,
VH, 12.
— ÉTYM. Mollifier; provenç. mollificacio ; esp.
mollificacion ; ital. mollificazione.
MOLLIFIE, ÉE (mol-li-fi-é, ée), part, passé de
mollifier. Une tumeur mollifiée.
MOLLIFIER (mol-li-fi-é), je mollifiais, nous niol-
lifiions, vous mollifiiez; que je mollifie, que nous
mollifiions, que vous mollifiiez, v. a. Terme de mé-
decine peu usité. Rendre mou et fluide. Mollifier un
abcès. Mollifier les humeurs.
— HIST. xvr» s. N'est-il moyen de te mollifier Par
tel façon que grâce en fust acquise ? j. MAROT, V,
272. Une humidité glaireuse et superflue qui
l'abreuve et mollifie [un ligament], PARÉ, XIV, 41.
— ÉTYM. Provenç. mollificar; esp. molificar;
ital. mollificare; du lat. mollis, mou, et facere,
faire.
MOLLIR (mo-lir), v. n. || 1° Devenir mou. Ces
fruits commencent à mollir. || 2° Manquer de force,
faiblir, fléchir. Ce cheval n'ira pas jusqu'au bout de
la course, il commence à mollir. Prêts à les re-
pousser, les plus hardis mollissent, BOIL. Épître xn.
Le livre [un Quinault lancé contre le chanoine
Evrard] sans vigueur mollit contre.sa tête, ID. Lutr.
v. Leur courage mollit dans cet éloignement de
leur patrie, RAYNAL, Hist. phil. vm, 3s. ]| Terme de
manège. Se dit d'un cheval dont la jambe est faible
et qui bronche souvent. ||3° Terme de marine. Le
vent mollit lorsqu'il tombe ou diminue de force ; on
le dit aussi d'une grosse mer. || Mollir se dit de
l'état de la nage ou vogue, quand elle est moins
énergique. || 4° Fig. Céder trop facilement, ne pas
garder de fermeté. Je ne compatis point à qui dit
des sornettes, Et dans l'occasion mollit comme vous
faites, MOL. Tari, n, 3. C'est à moi à m'humilier,
mais non pas à mollir, BOSS. Lett. quiét. 36. Nous
verrons que M. Dupin ne fait que mollir en faveur
de Nestorius et dissimuler ses erreurs, ID. Rem. hist.
Conc. n, 6. Si c'était un homme capable de mollir
quelquefois sur l'article du devoir.... BOURDAL, Pens.
1.1, p. 407. Persuadé que, si dans les commencements
il mollissait en la moindre chose, tout le monde lui
tomberait sur les bras, ROLLIN, Hist. anc. OEuvr.
t. vi, p. 174, dans POUGENS. Maintenant qu'il [le
P. de la Tour] était à la tête du parti [janséniste],
tout était perdu s'il mollissait, ST-SIM. 154, 33.
Quand l'esprit humain s'est emporté longtemps
aux dernières fureurs, il mollit vers la patience et
-l'indifférence; on le voit dans chaque particulier
et dans les nations entières, VOLT. Moeurs, 138. Il
mollissait contre ma résistance, j. J. ROUSS. Hèl. vi,
3. D'autres amis plus fermes, plus jaloux de mon
honneur philosophique, m'exhortaient à ne pas mol-
lir, MARMONTEL, Mém. vm.|| 5° V. a. Terme de marine.
Diminuer la raideur d'un câble ou d'Une manoeu-
vre quelconque, en la faisant filer. || Mollir la barre
du gouvernail, la rapprocher de l'axedu bâtiment.
— HIST. xvie s. Un mesme soleil mollit la cire et
endurcit la fange, YVEH, p. 622.
— ÉTYM. Génev. mouler, se comporter lâchement,
caponner; du lat. mollire, rendre mou, de mollis,
mou.
t MOLLIUSCULE (mol-li-u-sku-P), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est un peu mou.
— ÉTYM. Lat. molliusculus, diminutif de mollis,
mou.
t MOLLUSCUM (mol-lu-skom'), s. m. Terme de
médecine. Nom donné à des tumeurs qui peuvent
se résorber sans ulcération, mais qui plus souvent
s'ulcèrent.
— ÉTYM. Lat. mo77uscum, noeud de l'érable, ap-
pliqué à ce genre de tumeur.
MOLLUSQUE (mo-lu-sk'), s. m. Terme de zoolo-
gie. Nom d'animaux sans vertèbres qui forment le
troisième embranchement du règne animal. Les
mollusques sont divisés en six classes : les céphalo-
podes, les stéropodes, ies gastéropodes, les acé-
phales, les brachiopodes et les cirrhopodes.
— ÉTYM. Lat. mollusca, noix dont l'écorce est fort
tendre ; mot qui a donné l'idée de la dénomination
de ces animaux mous.
i MOLO (mo-lo), s. m. Première huile qui sort
nés peaux en apprêt.
t MOLOCH (mo-lok'), s. m. || 1° Dieu des Ammo-
nites, célèbre dans l'Écriture par le culte cruel qu'on
lui rendait en faisant passer des enfants au travers
du feu. C'étaient des peuples infidèles qui les habi-
taient (les contrées syriennes] ; c'était le Phénicien,
sacrificateur homicide à Moloch, qui rassemblait
dans ses murs les richesses de tous les climats, VOL-
NEY, Ruines, 2. || Selon les démonographes, prince
du pays des larmes, membre du conseil infernal,
COLLIN DE PLANCY, Dict. infernal. || 2° Terme d'alchi-
mie. Vase de plomb à travers lequel on faisait cou-
ler du mercure que l'on voulait chauffer.
— ÉTYM. Mot phénicien signifiant celui qui règne ;
le même que l'hébreu melk; arabe, malek, chef.
fMOLOCHITE (mo-lo-ki-t'), s. m. Pierre pré-
cieuse opaque et de couleur des feuilles de la mauve,
dont les anciens faisaient une espèce d'amulette.
— ÉTYM. MoXoyulxïiç, de (j.oX6yjn, mauve.
t MOLOSSE (mo-lo-s'), s. m.]| 1° Terme de mé-
trique ancienne. Pied composé de trois longues.
Il 2° Espèce de chien que les anciens employaient à
ia chasse et à la garde des troupeaux ; on le dit en-
core poétiquement d'un chien de garde. Un mo-
losse Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le
suivaient, accourus aux abois turbulents Des mo-
losses, gardiens de leurs troupeaux bêlants, A. CHÉN.
Idylles, l'Aveugle. \\ 3° Genre de chauves-souris
d'Amérique.
— ÉTYM. Molosse, nom d'un peuple de la fhrace,
pays célèbre par sa race de chiens.
tMOLOSSIQUE (mo-lo-ssi-k'), ad;', m. Se dit
d'un vers grec ou latin dont tous les pieds sont des
molosses.
t MOLUCELLE (mo-lu-sè-P), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de plantes labiées.
MOLY (mo-li), s. m. Plante dont parle Homère, I
et à laquelle il attribue des vertus merveilleuses.
— ÉTYM. -MùXu.
t MOLYtfDATE (mo-li-bda-f), s. m. Terme de
chimie. Nom générique des sels neutres formés par
l'union de l'acide molybdique avec les bases.
t MOLYBDATÉ, ÉE (mo-li-hda-té, tée), adj.Terme
de minéralogie. Qui est converti en molybdate.
MOLYBDÈNE (mo-!i-bdè-n'), s. m. Métal décou-
vert en 1782 par Hielm ; il est solide, blanc comme
l'argent mat, malléable, presque infusible. || Moly-
bdène a été du féminin conformément à Pétymolo-
gie. On trouvera quelque part, dans les montagnes
de Chamouni, de la vraie molybdène, production
très-rare, que l'immortel Bergmann a bien distin-
guée de la plombagine ou mine de plomb commun,
SAUSSURE, Voy. Alpes, t. m, p. 172, dans POU-
GENS.
— ÉTYM. MoWëSawx, veine d'argent mêlée de
plomb, de p-ôX-ugSoç, plomb.
f MOLYBDÉNITE, (mo-li-bdé-ni-f), s. f. Terme
de minéralogie. Sulfure de molybdène natif.
f MOLYBDEUX (mo-li-bdeù), adj. m. Terme de
chimie. Oxyde molyhdeux, qui est le premier .de-
gré d'oxydation du molybdène. || Se dit aussi des
sels dans lesquels entre cet oxyde. Les sels mo-
lyhdeux.
f MOLYBDICO - AMMONIQUE (mo-li-bdi-ko-
a-mmo-ni-k'), adj. m. Terme de chimie. Sel molyb-
dico-ammonique, sel molybdique qui est uni à
un sel ammonique. || Ou dit semblablement molyb-
dico-potassiqae. molybdico-sodique, etc.
fMOLYBDIDES (mo-li-bdi-d'), s. m. pi. Terme
de minéralogie. Famille de minéraux qui comprend
le molybdène et ses combinaisons.
f I. MOLYBDIQUE (mo-li-bdi-k'), adj. m. Terme
de chimie. Acide molybdique, acide du molybdène,
qui fut découvert par Scheele.
— ÉTYM. Molybdène.
f 2. MOLYBDIQUE (mo-li-bdi-k'), adj. Terme de
médecine. Se dit quelquefois pour saturnin. Les
maladies molybdiques, les maladies causées par le
plomb. Colique molybdique.
- — ÉTYM. M6Xu65oç, plomb.
t MOLYBDITE (mo-li-bdi-f), s. f. Terme de mi-
néralogie. Pierre qui contient des particules de
plomb.
— ÉTYM. MôXuëSo;, plomb, et la finale chimique
ite.
]- MOLYBDOÏDE (mo-li-bdo-i-d'), s. /. Terme de
minéralogie. Espèce de mine de plomb.
— ÉTYM. M6/.u6Soç, plomb, et elSoç, forme.
f MOLYBDOSO-AMMONIQUE (mo-li-bdo-zo-
a-mmo-ni-k'), adj. m. Terme de chimie. Sel moly-
bdoso-ammonique, sel molybdeux qui est uni à un
sel ammoniaque. || On dit semblablement molybdo-
so-potassique, moiybdoso-sodique, etc.
f MOMASSER (mo-ma-sé), v. a. Ce mot est sy-
nonyme d'ébourgeonner; on momasse, dès que les
bourgeons ont acquis une certaine longueur, -GEN-
LIS, Maison rust. t. 111^.287. ||Ce mot n'est plus eh
usage.
f MÔME (mô-m'i, s. m. Terme populaire. Ga-
min, petit enfant.
— HIST. xvi 0 s. Or cessent donques les mornes De
mordre les escripts miens, Puisqu'ils sont frères des
tiens, DU BELLAY, II, 49, verso.
— ÉTYM. Dans l'exemple de du Bellay, môme pa-
raît signifier moqueur et se rattacher à moinerie.
C'est à ce mot aussi que probablement se rattache
môme, terme populaire. •
1. MOMENT (mo-man), s.m. |[ 1° Partie petite,
mais indéterminée, du ^temps. Un moment donne
au sort des visages divers, CORN. Cid, 1,1. Un mo-
ment l'a fait naître, un moment va l'éteindre, m.
ib. H, 3. Un moment est bien long à qui ne sait
pas feindre, ID. Théod. m, 6.... Est-il aucun moment
Qui vous puisse assurer d'un second seulement?
LA FONT. Fabl. xi, 8. Est-il mort sur le champ ? n'a-t-il
pas euunseulmoment?sÉv.l48.sil'onavaità trai-
ter quelque grande affaire avec - ce prince', on eût
pu choisir de ces moments où tout était en feu
autour de lui, BOSS. Louis de Bourbon. Quand je
vois, dans une vie si réglée, tant d'heures et tant
de moments comptés et alloués pour l'éternité,
ID. Fo7. de Monterby. Tout ce qui est sujet à
finir s'efface nécessairement au dernier moment,
m. ib. Vous avez perdu ces heureux moments où
vous jouissiez des tendresses d'une .mère... m.
Ann. de Gong. Quelle santé nous couvrait là
mort que la reine portait dans son sein?.... tout
d'un coup on voit arriver le moment fatal où la
terre n'a plus rien pour elle que des pleurs, ID.
Mar.-Thér. Tout à coup on se trouve plongé dans
l'abîme, sans avoir pu remarquer le fatal moment
d'un insensible déclin, ID. Le Tellier. Quelle dureté
est semblable à la nôtre, si un accident si étrange
[la mort de la duchesse d'Orléans]..., ne fait que
nous étourdir pour quelques moments? BOSS. Duch.
d'Orl. Fallut-il essuyer à sa porte de mauvaises
heures, pour attendre un de ses moments com-
modes? FLÉCH. Lamoignon. Elle remit son âme
entre les mains de celui qui l'avait créée; mo-
ment fatal pour tant de pauvres dont elle était
la mère et la protectrice! moment heureux pour
elle, qui entrait en possession de l'éternité! moment
triste mais utile pour nous, si nous apprenons à
vivre et mourir comme elle ! m. Aiguillon. Hâtons-
nous, le temps fuit et nous traîne après soi ; Le mo-
ment où je parle est déjà loin de moi, BOIL. Epîlre
ni. Mais le barbier, qui tient les moments pré-
cieux, ID. Lutr. m. Vous voulez qu'un roi meure,
et pour son châtiment Vous ne donnez qu'un jour,
qu'une heure, qu'un moment, BAC Androm. iv, 3.
Et que le doux moment de ma félicité Soit le mo-
ment heureux de votre liberté, RAC. ïphig. m, 4.
Les moments me sont chers; écoutez-moi, Thésée,
ID. Phèdre, v, 7. Il n'y avait pas un seul moment à
perdre, FÉN. Tél. yii. Il ne lui laisse aucun moment
pour se rassurer, ID. ib. xvi. L'ouvrage de la con-
version n'est pas l'ouvrage d'un moment, MASS
Carême, Inconst. Ce serait une grande douceur
pour moi si je pouvais aider à votre consolation, et
m'entretenir avec vous librement dans ces moments
si courts qui nous restent, et qui ne sont suivis
d'aucuns moments, VOLT. Lelt. Mme du Deffanl,
3 mars 1764. Nous ne vivons que deux moments,
Qu'il en soit un pour la sagesse, ID. Lettres en vers
et en prose, 74. Par vous on jouit, Au moment
qui passe et qui fuit, .Du moment qui n'est pas en-
core, ID. Pandore, acte v. || Le moment de, avec
un infinitif, un temps très-court pour.... Je n'eus
que le moment de faire [à Mme de Maintenon] un
geste de remerciement et de reconnaissance, SÉV.
28 févr. 1689. Il Familièrement, un moment de temps
se dit pour un moment. Il reviendra ici le plus tôt
qu'il pourra, sans y perdre un moment de temps,
SÉV. 28 juil. 1680. D N'avoir pas un moment à soi,
avoir tout son temps pris par les occupations, par
les plaisirs. On n'a pas un moment, cela m'échauffe,
SÉV. 567. [| Les derniers moments, le peu de temps
qui reste à un homme qui va perdre la vie. || Par
extension. Ainsi de tous côtés la maltresse du
monde, Assiégée au dehors, embrasée au dedans,
Est cent fois en un jour à ses derniers moments,
VOLT. Borne sauv. v, 2. || Familièrement et par ellipse
Un moment, c'est-à-dire attendez un moment. Un mo-
ment, j'ai à vous parler. Debout, dit'l'Avarice, il est
temps de marcher.—Hé ! laisse-moi. —Debout.—Un
moment. — Tu répliques ! BOIL. Sat. vm. [| Compter
les moments, s'impatienter beaucoup. Pinucio
comptait les moments de la nuit,.LA FONT. Berc.
Il 2° Temps qui convient, opportunité, occasion.
On prend le moment d'entre deux nuages, SÉV. 435.
Si la reine en eût été crue... on eût marché droit
à Londres... et cette campagne eût fini la guerre;
mais le moment fut manqué, BOSS. Reine d'Anglet.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
- Collections numériques similaires Monnaie féodale Monnaie féodale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnFeo"
- Auteurs similaires Monnaie féodale Monnaie féodale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnFeo"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 606/1408
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5460034d/f606.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5460034d/f606.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5460034d/f606.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5460034d/f606.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5460034d/f606.image × Aide