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MIS MIS Ans
Il t°Qui miroite, qui a l'éclat d'un miroir. Surface mi-
roitante. Il 2° S. f. La miroitante, diallage métallique.
MIROITÉ, ÉE (mi-roi-té, tée), part, passé de
miroiter. || 1° Rendu semblable à un miroir. Et sans
doute [disait Davoust] qu'on oubliait, ce chemin
couvert de givre, battu et miroité par les pas de
tous ceux qui les devançaient, SÉGUR, Hist. de
Nap. ix, 9. || 2° Robes miroitées, se dit, chez le che-
val, des ïobes dans lesquelles on remarque des
plaques arrondies plus brillantes ou d'une nuance
plus claire que le fond de la robe.
— REM. Miroité n'est dans le Dictionnaire de.PA-
' cadémie qu'au 2e sens. °
T MIROITEMENT ( mi-roi-te-man ), s. m. Éclat
qu'une surface polie jette en réfléchissant la lumière.
Le défaut de l'huile pour les compositions monu-
mentales [tableaux] est le miroitement qui empêche
le spectateur de saisir l'ensemble de l'oeuvre, LAVE-
LEYE, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1866, p. 842.
— ÉTYM. Miroiter.
t MIROITER (mi-roi-té). || 1° V. a. Rendre sem-
blahle à un miroir (sens qui n'est pas dans le Dict.
de l'Académie). || 2° V. n. Jeter des reflets ondoyants.
[Le firmament pur] On dirait Peau des mers, quand
une faible brise Fait miroiter les flots où le rayon
se brise, LAMART. Joe. n, 77.
— ÉTYM. Miroir, par une dérivation irrégulière
où IVa disparu; ce devrait être miroirer.
MIROITERIE (mi-roi-te-rie), s. f. Commerce de
miroirs.
— ÉTYM. Miroitier.
MIROITIER, 1ÈRE (mi-roi-tiè, tiè-r'), s. m. et f.
|| 1° Celui, celle qui fait, répare et vend des mi-
roirs. Les miroitiers s'appelaient, dans leurs lettres
de maîtrise, miroitiers-lunetiers, et leur profession
était synonyme de celle d'opticien, et comprenait
la fabrication des verres de tous genres relatifs à
l'optique. || Adj". Maître miroitier. || 2° Ouvrier qui
met les glaces au tain, les coupe, etc.
— ÉTYM. Miroir ; l'r a irrégulièrement disparu;
ce devrait être miroirier.
fMIRO-MIRO (mi-ro-mi-ro), s. m. Nom vulgaire
d'une espèce de gobe-mouches.
f MIRONTAINE ( mi-ron-tè-n'|) et MIRONTON
(miron-ton). Sorte de refrain populaire qui n'est que
pour le son et n'a point de sens.
MIROTON (mi-ro-ton), s. m. Terme de cuisine.
Mets composé de tranches de boeuf déjà cuites qu'on
assaisonne de différentes manières, et surtout avec
des oignons coupés en tranches très-minces et
bien cuits. Cette pauvre fille, il ne faut pas lui de-
mander quelque chose de bien difficile, un miroton,
une blanquette, les premiers éléments, SCRIBE et
MAZÈRES, Fatct, se. 8. || Miroton de pommes, espèce
de compote de pommes.
— ÉTYM. Origine inconnue.
•] MIRZA (mir-za), s. m. || 1° Chez les Persans,
titre d'honneur, prince. Mirza se place ordinaire-
ment après le nom propre ; quand il le précède,"il
équivaut à monsieur en français. Il était fils unique
d'un mirza du pays ; -c'est comme qui dirait mar-
quis parmi nous, ou baron chez les Allemands,
VOLT. Le blanc et le noir. || 2° Sorte de bijou que
les femmes ont porté autrefois. Elle met à son
oreille desmirzas d'émeraudes, GENLIS, Pei77ees.dtt
chat. t. i, p. 34, dans POUGENS.
— ÉTYM. Persan, mirza, contracté de l'arabe émir,
prince, émir, et du persan gâda, fils : fils de prince.
MIS, MISE (mî, mi-z'), part, passé de mettre.
|| 1° Colloque en quelque lieu. Un livre mis dans
une bibliothèque. 11 Fig. Les volontés ne sont pas seu-
lement souffertes par sa patience [de Dieu], mais
encore mises sous le joug de sa puissance souve-
raine et inévitable, BOSS. Déf. de la Irad. xi, 13.
|| Main mise, voy. MAINMISE, qui s'est écrit en deux
mots. ]| Avec un infinitif. Les quenouilles de maïs,
mises bouillir dans de l'eau de fontaine, sont re-
tirées à moitié cuites, CHATEAUB. Amérique, Fête
(on dit mieux mises à bouillir). || 2e Bien mis,
mal mis, bien, mal habillé. Un gentilhomme
Jeune, bien fait, et des mieux mis de Rome, LA
FONT. Court. S'il rencontre un jeune homme mieux
mis que lui, J. J. ROUSS. Ém. iv. Elle arrivait coiffée
en chevenx, mise à peindre, GENLIS, Ad.et Théod.
t. i,p. 156,dans POUGENS. || 3° Terme de marine. Être
mis ou jeté au plein ou sur des roches, être porté au
plein ou sur des roches'par suite du mauvais temps
ou de circonstances indépendantes de la volonté.
MISAINE (mi-zê-n'), s. f. || 1° Terme de marine.
Mât d'avant, mât qui est auprès du beaupré. || La
voile de misaine, ou, simplement, la misaine, la
voile attachée à ce mât. [| 2°Les pêcheurs normands
donnent aussi ce nom à un morceau de toile qu'ils
mettent pour les garantir de Peau de la mer lorsqu'ils
font la pèche de la morue,
i — HIST. xvie %. Eust esté pris le dit Espaignol,
i mais en se défendant advisa le vent, et se meit
audessus; et, pour fuir plus tost, meit la mizenne
soubs l'estouyn, qui est une voile tenant àun des bouts
i de l'antenne, pendant hors sur le bord du navire,
■ mise là pour faire hastive fuiteouviste chasse, 3. D'AU-
; TON, Ann. de Louis XII, p. 348, dans LACURNE.
— ÉTYM. Ital. megsana, qui, au moyen âge, dé-
signait la voile du mât du milieu, alors qu'arti-
mone nommait la grande voile bissée au mât de
l'avant, JAL.
MISANTHROPE (mi-zan-tro-p'), s. m. || 1° Celui
qui hait les hommes. Le Misanthrope, comédie de
Molière représentée en 1666. Une chose de fort
grand cours Et de beauté très-singulière Est une
pièce de Molière ; Toute la cour en dit du bien ;
Après son Misanthrope il ne faut plus voir rien;
C'est un chef-d'oeuvre inimitable, SUBLIGNY, la Muse
Dauphine (1666). Timon, ou le misanthrope,
peut ayoir l'âme austère et farouche ; mais extérieu-
rement, il est civil et cérémonieux, LA BRUY. XI.
J'ose prendre le parti de l'humanité contre ce
misanthrope sublime, VOLT. Pensées de Pascal,
Avant-propos. || 2° Homme bourru, chagrin, en-
nemi du commerce des autres hommes. Le. rappor-
teur de mon père, parmi sa solitude ordinaire,
s'était rendu un vrai misanthrope, personne ne se
pouvait vanter de le savoir gouverner, Francion,
1. ni, p. 115. || 3° Adjectivement. Un caractère misan-
thrope. || 4° S'est dit aussi du jeu nommé le solitaire.
— HIST. xvi° s. L'offre que fist Timon le misan-
thrope àses ingrats Atheniens,RAB.Pa»f.iv, anc.pro7.
— ÉTYM. MKiâvûpcoTtoç, de [ucEiiv, haïr, et âv-
6pw7to;, homme.
f MISANTHROPERIE (mi-zan-tro-pe-rie), s. f.
Mot employé par Mme de Sévigné avant que mi-
santhropie fût en usage, et signifiant plutôt, à cause
de sa finale, métier de misanthrope, affectation de
misanthropie. Dites-moi s'il [Vardes] est bien désolé
de la longueur infinie de son exil, ou si sa philo-
sophie et un peu de misantbroperie soutiennent son
coeur contre les coups de l'amour et de la fortune ?
SÉV. 2S juin 1671.
MISANTHROPIE (mi-zan-tro-pie), s. f. Caractère
du misanthrope, haine des hommes. Ma misan-
thropie augmentant tous les jours, je déclarai que
je ne voulais plus recevoir personne, GENLIS, Voeux
téméraires, t. i, p. 178, dans POUGENS. || Terme de
médecine. Aversion pour les hommes et pour la
société, c'est un symptôme de la mélancolie et de
l'hypocondrie.
— ÉTYM. Mto-avôpwTu'a, de |iicjoev6pto7toç, misan-
thrope.
MISANTHROPIQUE (mi-zan-tro-pi-k'), adj. Qui
a le caractère de la misanthropie. Ce ne furent [des
écritsd'Alph.Rabbe]que des compilations faitesavec
hâte et fatigue, et dans lesquelles étaient jetées çà et
là des pages éloquentes, expression de ses misan-
thropiques douleurs, CARREL, OEuvres, t. v, p. 217.
MISCELLANEA (mi-ssèl-la-né-a) ou, MISCELLA-
NÉES (mi-ssèl-la-née).s.m.p7. Mélangesdelittérature.
— ÉTYM. Lat. miscellaneus, de miscellus, mêlé,
de miscere, mêler.
t MISCHNA (mi-chna), s. f. Recueil de tradi-
tions rabbiniques depuis Moïse; il a servi de fon-
dement au talmud et en forme la première partie.
|| On trouve aussi misnah. 11 [le P. Morin] assure
que la misnah ne put être composée que l'an 300,
et le talmud de Babylone l'an 700 environ, DIDER.
Opin. des anc. philos, (juifs).
— ÉTYM. Hébreu, mischna, remaniement.
f MISCHNIQUE (mi-chni-k'), adj. Qui a rapport
à la mischna. Les écrivains mischniques. || Substan-
tivement. Les mischniques.
MISCIBILITÉ (mi-ssi-bi-li-té), s. f. Terme di-
! dactique. Qualité de ce qui peut se mêler.
— ÉTYM. Miscible.
MISCIBLE (mi-ssi-bl'), adj. Terme didactique. Qui
est'doué de la miscibilité.' L'eau et l'alcool sont
: miscibles.
: — ÊTYM. Lat. miscere, mêler.
MISE (mi-z'), s. f. || 1° Ce qu'on met soit dans
: une société de commerce, soit au jeu. Nous jouons
. petit jeu, la mise n'est que de cinq francs. Ils
i avaient des comptoirs, des facteurs, des agents,
Des registres exacts de mise et de recette, LA FONT.
Fa67. xn, 7. Les hommes tirèrent au blanc une
. mise donnée par Mme d'Orbe, J. J. ROUSS.. Hêl. v,
. 6. Le ciel a béni l'entreprise, Et nous avons au
: moins décuplé notre, mise, SAURIN, Beverlei, m, 8.
|| 2e Enchère. J'ai fait plusieurs mises; mais on a
toujours surenchéri. || 3° L'emploi de l'argent, la
dépense; l'état qu'on en dresse dans un compte
(vieilli en ce sens). La mise excède la recette. || Fig.
N'en faire ni mise ni recette, ou ni mise ni compte,
n'en tenir compte. Ce brave seigneur me dit que je .
ne me misse point en peine; que, de ce pas, il dé-
pêchait un de ses substituts à Saint-Germain pour
avertir le roi des ruses de M. de Liancourt; et,
quant à Royer, que je n'en fisse ni mise ni recette,
d'autant que c'était un homme couché bien avant
dans ces registres et en bien noirs caractères, FR.
GARASSE, Récit des persécutions contre les jésuites,
ms. inédit, cité par CH. NISARD, Journal de l'in-
struction publique, 2 août 1860. De toutes ces
plaintes féminines, je n'en fais ni mise ni compte,
GUI PATIN, Lettres, t. rv, p. 162, dans POUGENS.
|| 4° Qualité d'une monnaie qui a cours. Monnaie
de mise. Ces espèces-là ne sont plus de mise.
|| Fig. et familièrement. De mise, qui est reçu,
accepté, trouve faveur, en parlant des personnes.
Aller dans Pautre monde est très-grande sottise,
Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise, MOL.
Sgan. 4. C'est un homme qui est de mise un quart
d'heure de suite, qui, le moment d'après, baisse,
dégénère," perd le peu de lustre qu'un peu de mé-
moire lui donnait, LA BRUY. II. [Le duc de Sully]
c'eût été un honnête homme et de mise, s'il n'eût
point été si étrangement et si obscurément dé-
bauché, ST-SIM. 336, 168. J'ai vu une femme à la
foire qui avait quatre mamelles et une queue de
vache à la poitrine; elle était monstre sans diffi-
culté, quand elle laissait voir sa gorge* et femme
de mise quand elle la cachait, VOLT. Dict. phil.
Monstres. || Cet homme est de mise, il est fait pour
la bonne compagnie. Garçon bien fait, beau parleur
et de mise, LA FONT. Gag. J'avais partout quelque
connaissance de mise, j. j. ROUSS. Em. v. || Se faire
de mise, se faire recevoir, accueillir. U y [à Paris]
vient de tous lieux des gens de toute sorte ; Et
dans toute la France il est fort peu d'endroits
Dont il.n'ait le rebut aussi bien que le choix;
Comme on s'y connaît mal, chacun s'y fait de
mise, CORN. Jfenf. i, 1.1| En parlant des choses,
être- de mise, être valable, convenable. Ceux qui
ont dit que la neige est noire ont laissé des suc-
cesseurs qui, s'ils ne disent la même imperti-
nence, en diront d'autres qui ne seront pas de
meilleure mise, MALH. à Balzac, dans GODEFROY,
Lex. de Corn. t. n, p. 49. Combien en connais-
sais-je à qui tout est de. mise ! RÉGNIER, J5ia7. • Il
est impossible qu'on s'imagine qu'à des personnes
de votre rang et à des esprits de l'excellence du vô-
tre, on présente rien qui ne soit de mise, puisqu'il
est tout vrai que vous avez un tel dégoût des mau-
vaises choses.... CORN. C7it. dédie, au duc de Longue-
ville. En lieu de sûreté le babil est de mise, ID. l'Illu-
sion, iv, 9. Venez, cette raison estde mauvaise mise,
ID. P7ace roy. n, 8. Ces beautés [à la scène] étaient
de mise en ce temps-là, ID. EX. du Cid. Que tout y
soit bien ajusté, Que rien n'y penche d'un côté,
Rien n'y soit de mauvaise mise, Rien n'y sente la
barbe grise, ID. Poes. div. Bagatelle. Ton excuse
n'est point une excuse de mise, MOL. Amph. n, 3.
On est blâmable de ne pas mettre ses goûts et ses
répugnances au niveau des goûts et des répu-
gnances qui sont de mise, LE P. BUFFIER, 1726,
dans DESFONTAINES. || Cette étoffe n'est pas de mise,
n'est plus de mise, elle n'est plus de mode, ou bien
la saison de la porter est passée, ou enfin elle
est usée. || 5° Terme de jurisprudence. Mise en
possession, formalité juridique par laquelle on
est mis en possession d'un bien. || Mise en accu-
sation, en jugement, décision par laquelle on
met un prévenu en accusation, un accusé en
jugement. || Mise en liberté, décision par laquelle
le prévenu ou l'accusé est mis en liberté. || Mise
en cause, action d'appeler une personne dans un
jirocès. |[ Mise en délibéré, jugement qui ordonne un
délibéré. || Mise en demeure, interpellation faite au
débiteur, pour qu'il ait à remplir ses obligations, et
déclaration que, passé telle époque," il sera consi-
déré comme retardataire. || Frais et mise d'exécu-
tion, frais qu'un créancier est obligé de faire pour
employer son titre. || Mise àprix,-déclarationdu prix
d'un objet, qui est faite en diverses circonstances
parle vendeur. || Mise en état de siège, déclaration
officielle des mesures prises pour la défense d'une
ville, d'un pays. || 6° Mise en vente, l'action de
vendre ou faire vendre quelque chose. || 7° Terme de
commerce. Mise hors, argent déboursé, avancé pour
les frais d'une entreprise. || 8° Mise en oeuvre,
l'action ' de mettre en oeuvre une matière quelcon-
que. || 9° Mise en scène, les préparatifs, les soins
MIS MIS Ans
Il t°Qui miroite, qui a l'éclat d'un miroir. Surface mi-
roitante. Il 2° S. f. La miroitante, diallage métallique.
MIROITÉ, ÉE (mi-roi-té, tée), part, passé de
miroiter. || 1° Rendu semblable à un miroir. Et sans
doute [disait Davoust] qu'on oubliait, ce chemin
couvert de givre, battu et miroité par les pas de
tous ceux qui les devançaient, SÉGUR, Hist. de
Nap. ix, 9. || 2° Robes miroitées, se dit, chez le che-
val, des ïobes dans lesquelles on remarque des
plaques arrondies plus brillantes ou d'une nuance
plus claire que le fond de la robe.
— REM. Miroité n'est dans le Dictionnaire de.PA-
' cadémie qu'au 2e sens. °
T MIROITEMENT ( mi-roi-te-man ), s. m. Éclat
qu'une surface polie jette en réfléchissant la lumière.
Le défaut de l'huile pour les compositions monu-
mentales [tableaux] est le miroitement qui empêche
le spectateur de saisir l'ensemble de l'oeuvre, LAVE-
LEYE, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1866, p. 842.
— ÉTYM. Miroiter.
t MIROITER (mi-roi-té). || 1° V. a. Rendre sem-
blahle à un miroir (sens qui n'est pas dans le Dict.
de l'Académie). || 2° V. n. Jeter des reflets ondoyants.
[Le firmament pur] On dirait Peau des mers, quand
une faible brise Fait miroiter les flots où le rayon
se brise, LAMART. Joe. n, 77.
— ÉTYM. Miroir, par une dérivation irrégulière
où IVa disparu; ce devrait être miroirer.
MIROITERIE (mi-roi-te-rie), s. f. Commerce de
miroirs.
— ÉTYM. Miroitier.
MIROITIER, 1ÈRE (mi-roi-tiè, tiè-r'), s. m. et f.
|| 1° Celui, celle qui fait, répare et vend des mi-
roirs. Les miroitiers s'appelaient, dans leurs lettres
de maîtrise, miroitiers-lunetiers, et leur profession
était synonyme de celle d'opticien, et comprenait
la fabrication des verres de tous genres relatifs à
l'optique. || Adj". Maître miroitier. || 2° Ouvrier qui
met les glaces au tain, les coupe, etc.
— ÉTYM. Miroir ; l'r a irrégulièrement disparu;
ce devrait être miroirier.
fMIRO-MIRO (mi-ro-mi-ro), s. m. Nom vulgaire
d'une espèce de gobe-mouches.
f MIRONTAINE ( mi-ron-tè-n'|) et MIRONTON
(miron-ton). Sorte de refrain populaire qui n'est que
pour le son et n'a point de sens.
MIROTON (mi-ro-ton), s. m. Terme de cuisine.
Mets composé de tranches de boeuf déjà cuites qu'on
assaisonne de différentes manières, et surtout avec
des oignons coupés en tranches très-minces et
bien cuits. Cette pauvre fille, il ne faut pas lui de-
mander quelque chose de bien difficile, un miroton,
une blanquette, les premiers éléments, SCRIBE et
MAZÈRES, Fatct, se. 8. || Miroton de pommes, espèce
de compote de pommes.
— ÉTYM. Origine inconnue.
•] MIRZA (mir-za), s. m. || 1° Chez les Persans,
titre d'honneur, prince. Mirza se place ordinaire-
ment après le nom propre ; quand il le précède,"il
équivaut à monsieur en français. Il était fils unique
d'un mirza du pays ; -c'est comme qui dirait mar-
quis parmi nous, ou baron chez les Allemands,
VOLT. Le blanc et le noir. || 2° Sorte de bijou que
les femmes ont porté autrefois. Elle met à son
oreille desmirzas d'émeraudes, GENLIS, Pei77ees.dtt
chat. t. i, p. 34, dans POUGENS.
— ÉTYM. Persan, mirza, contracté de l'arabe émir,
prince, émir, et du persan gâda, fils : fils de prince.
MIS, MISE (mî, mi-z'), part, passé de mettre.
|| 1° Colloque en quelque lieu. Un livre mis dans
une bibliothèque. 11 Fig. Les volontés ne sont pas seu-
lement souffertes par sa patience [de Dieu], mais
encore mises sous le joug de sa puissance souve-
raine et inévitable, BOSS. Déf. de la Irad. xi, 13.
|| Main mise, voy. MAINMISE, qui s'est écrit en deux
mots. ]| Avec un infinitif. Les quenouilles de maïs,
mises bouillir dans de l'eau de fontaine, sont re-
tirées à moitié cuites, CHATEAUB. Amérique, Fête
(on dit mieux mises à bouillir). || 2e Bien mis,
mal mis, bien, mal habillé. Un gentilhomme
Jeune, bien fait, et des mieux mis de Rome, LA
FONT. Court. S'il rencontre un jeune homme mieux
mis que lui, J. J. ROUSS. Ém. iv. Elle arrivait coiffée
en chevenx, mise à peindre, GENLIS, Ad.et Théod.
t. i,p. 156,dans POUGENS. || 3° Terme de marine. Être
mis ou jeté au plein ou sur des roches, être porté au
plein ou sur des roches'par suite du mauvais temps
ou de circonstances indépendantes de la volonté.
MISAINE (mi-zê-n'), s. f. || 1° Terme de marine.
Mât d'avant, mât qui est auprès du beaupré. || La
voile de misaine, ou, simplement, la misaine, la
voile attachée à ce mât. [| 2°Les pêcheurs normands
donnent aussi ce nom à un morceau de toile qu'ils
mettent pour les garantir de Peau de la mer lorsqu'ils
font la pèche de la morue,
i — HIST. xvie %. Eust esté pris le dit Espaignol,
i mais en se défendant advisa le vent, et se meit
audessus; et, pour fuir plus tost, meit la mizenne
soubs l'estouyn, qui est une voile tenant àun des bouts
i de l'antenne, pendant hors sur le bord du navire,
■ mise là pour faire hastive fuiteouviste chasse, 3. D'AU-
; TON, Ann. de Louis XII, p. 348, dans LACURNE.
— ÉTYM. Ital. megsana, qui, au moyen âge, dé-
signait la voile du mât du milieu, alors qu'arti-
mone nommait la grande voile bissée au mât de
l'avant, JAL.
MISANTHROPE (mi-zan-tro-p'), s. m. || 1° Celui
qui hait les hommes. Le Misanthrope, comédie de
Molière représentée en 1666. Une chose de fort
grand cours Et de beauté très-singulière Est une
pièce de Molière ; Toute la cour en dit du bien ;
Après son Misanthrope il ne faut plus voir rien;
C'est un chef-d'oeuvre inimitable, SUBLIGNY, la Muse
Dauphine (1666). Timon, ou le misanthrope,
peut ayoir l'âme austère et farouche ; mais extérieu-
rement, il est civil et cérémonieux, LA BRUY. XI.
J'ose prendre le parti de l'humanité contre ce
misanthrope sublime, VOLT. Pensées de Pascal,
Avant-propos. || 2° Homme bourru, chagrin, en-
nemi du commerce des autres hommes. Le. rappor-
teur de mon père, parmi sa solitude ordinaire,
s'était rendu un vrai misanthrope, personne ne se
pouvait vanter de le savoir gouverner, Francion,
1. ni, p. 115. || 3° Adjectivement. Un caractère misan-
thrope. || 4° S'est dit aussi du jeu nommé le solitaire.
— HIST. xvi° s. L'offre que fist Timon le misan-
thrope àses ingrats Atheniens,RAB.Pa»f.iv, anc.pro7.
— ÉTYM. MKiâvûpcoTtoç, de [ucEiiv, haïr, et âv-
6pw7to;, homme.
f MISANTHROPERIE (mi-zan-tro-pe-rie), s. f.
Mot employé par Mme de Sévigné avant que mi-
santhropie fût en usage, et signifiant plutôt, à cause
de sa finale, métier de misanthrope, affectation de
misanthropie. Dites-moi s'il [Vardes] est bien désolé
de la longueur infinie de son exil, ou si sa philo-
sophie et un peu de misantbroperie soutiennent son
coeur contre les coups de l'amour et de la fortune ?
SÉV. 2S juin 1671.
MISANTHROPIE (mi-zan-tro-pie), s. f. Caractère
du misanthrope, haine des hommes. Ma misan-
thropie augmentant tous les jours, je déclarai que
je ne voulais plus recevoir personne, GENLIS, Voeux
téméraires, t. i, p. 178, dans POUGENS. || Terme de
médecine. Aversion pour les hommes et pour la
société, c'est un symptôme de la mélancolie et de
l'hypocondrie.
— ÉTYM. Mto-avôpwTu'a, de |iicjoev6pto7toç, misan-
thrope.
MISANTHROPIQUE (mi-zan-tro-pi-k'), adj. Qui
a le caractère de la misanthropie. Ce ne furent [des
écritsd'Alph.Rabbe]que des compilations faitesavec
hâte et fatigue, et dans lesquelles étaient jetées çà et
là des pages éloquentes, expression de ses misan-
thropiques douleurs, CARREL, OEuvres, t. v, p. 217.
MISCELLANEA (mi-ssèl-la-né-a) ou, MISCELLA-
NÉES (mi-ssèl-la-née).s.m.p7. Mélangesdelittérature.
— ÉTYM. Lat. miscellaneus, de miscellus, mêlé,
de miscere, mêler.
t MISCHNA (mi-chna), s. f. Recueil de tradi-
tions rabbiniques depuis Moïse; il a servi de fon-
dement au talmud et en forme la première partie.
|| On trouve aussi misnah. 11 [le P. Morin] assure
que la misnah ne put être composée que l'an 300,
et le talmud de Babylone l'an 700 environ, DIDER.
Opin. des anc. philos, (juifs).
— ÉTYM. Hébreu, mischna, remaniement.
f MISCHNIQUE (mi-chni-k'), adj. Qui a rapport
à la mischna. Les écrivains mischniques. || Substan-
tivement. Les mischniques.
MISCIBILITÉ (mi-ssi-bi-li-té), s. f. Terme di-
! dactique. Qualité de ce qui peut se mêler.
— ÉTYM. Miscible.
MISCIBLE (mi-ssi-bl'), adj. Terme didactique. Qui
est'doué de la miscibilité.' L'eau et l'alcool sont
: miscibles.
: — ÊTYM. Lat. miscere, mêler.
MISE (mi-z'), s. f. || 1° Ce qu'on met soit dans
: une société de commerce, soit au jeu. Nous jouons
. petit jeu, la mise n'est que de cinq francs. Ils
i avaient des comptoirs, des facteurs, des agents,
Des registres exacts de mise et de recette, LA FONT.
Fa67. xn, 7. Les hommes tirèrent au blanc une
. mise donnée par Mme d'Orbe, J. J. ROUSS.. Hêl. v,
. 6. Le ciel a béni l'entreprise, Et nous avons au
: moins décuplé notre, mise, SAURIN, Beverlei, m, 8.
|| 2e Enchère. J'ai fait plusieurs mises; mais on a
toujours surenchéri. || 3° L'emploi de l'argent, la
dépense; l'état qu'on en dresse dans un compte
(vieilli en ce sens). La mise excède la recette. || Fig.
N'en faire ni mise ni recette, ou ni mise ni compte,
n'en tenir compte. Ce brave seigneur me dit que je .
ne me misse point en peine; que, de ce pas, il dé-
pêchait un de ses substituts à Saint-Germain pour
avertir le roi des ruses de M. de Liancourt; et,
quant à Royer, que je n'en fisse ni mise ni recette,
d'autant que c'était un homme couché bien avant
dans ces registres et en bien noirs caractères, FR.
GARASSE, Récit des persécutions contre les jésuites,
ms. inédit, cité par CH. NISARD, Journal de l'in-
struction publique, 2 août 1860. De toutes ces
plaintes féminines, je n'en fais ni mise ni compte,
GUI PATIN, Lettres, t. rv, p. 162, dans POUGENS.
|| 4° Qualité d'une monnaie qui a cours. Monnaie
de mise. Ces espèces-là ne sont plus de mise.
|| Fig. et familièrement. De mise, qui est reçu,
accepté, trouve faveur, en parlant des personnes.
Aller dans Pautre monde est très-grande sottise,
Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise, MOL.
Sgan. 4. C'est un homme qui est de mise un quart
d'heure de suite, qui, le moment d'après, baisse,
dégénère," perd le peu de lustre qu'un peu de mé-
moire lui donnait, LA BRUY. II. [Le duc de Sully]
c'eût été un honnête homme et de mise, s'il n'eût
point été si étrangement et si obscurément dé-
bauché, ST-SIM. 336, 168. J'ai vu une femme à la
foire qui avait quatre mamelles et une queue de
vache à la poitrine; elle était monstre sans diffi-
culté, quand elle laissait voir sa gorge* et femme
de mise quand elle la cachait, VOLT. Dict. phil.
Monstres. || Cet homme est de mise, il est fait pour
la bonne compagnie. Garçon bien fait, beau parleur
et de mise, LA FONT. Gag. J'avais partout quelque
connaissance de mise, j. j. ROUSS. Em. v. || Se faire
de mise, se faire recevoir, accueillir. U y [à Paris]
vient de tous lieux des gens de toute sorte ; Et
dans toute la France il est fort peu d'endroits
Dont il.n'ait le rebut aussi bien que le choix;
Comme on s'y connaît mal, chacun s'y fait de
mise, CORN. Jfenf. i, 1.1| En parlant des choses,
être- de mise, être valable, convenable. Ceux qui
ont dit que la neige est noire ont laissé des suc-
cesseurs qui, s'ils ne disent la même imperti-
nence, en diront d'autres qui ne seront pas de
meilleure mise, MALH. à Balzac, dans GODEFROY,
Lex. de Corn. t. n, p. 49. Combien en connais-
sais-je à qui tout est de. mise ! RÉGNIER, J5ia7. • Il
est impossible qu'on s'imagine qu'à des personnes
de votre rang et à des esprits de l'excellence du vô-
tre, on présente rien qui ne soit de mise, puisqu'il
est tout vrai que vous avez un tel dégoût des mau-
vaises choses.... CORN. C7it. dédie, au duc de Longue-
ville. En lieu de sûreté le babil est de mise, ID. l'Illu-
sion, iv, 9. Venez, cette raison estde mauvaise mise,
ID. P7ace roy. n, 8. Ces beautés [à la scène] étaient
de mise en ce temps-là, ID. EX. du Cid. Que tout y
soit bien ajusté, Que rien n'y penche d'un côté,
Rien n'y soit de mauvaise mise, Rien n'y sente la
barbe grise, ID. Poes. div. Bagatelle. Ton excuse
n'est point une excuse de mise, MOL. Amph. n, 3.
On est blâmable de ne pas mettre ses goûts et ses
répugnances au niveau des goûts et des répu-
gnances qui sont de mise, LE P. BUFFIER, 1726,
dans DESFONTAINES. || Cette étoffe n'est pas de mise,
n'est plus de mise, elle n'est plus de mode, ou bien
la saison de la porter est passée, ou enfin elle
est usée. || 5° Terme de jurisprudence. Mise en
possession, formalité juridique par laquelle on
est mis en possession d'un bien. || Mise en accu-
sation, en jugement, décision par laquelle on
met un prévenu en accusation, un accusé en
jugement. || Mise en liberté, décision par laquelle
le prévenu ou l'accusé est mis en liberté. || Mise
en cause, action d'appeler une personne dans un
jirocès. |[ Mise en délibéré, jugement qui ordonne un
délibéré. || Mise en demeure, interpellation faite au
débiteur, pour qu'il ait à remplir ses obligations, et
déclaration que, passé telle époque," il sera consi-
déré comme retardataire. || Frais et mise d'exécu-
tion, frais qu'un créancier est obligé de faire pour
employer son titre. || Mise àprix,-déclarationdu prix
d'un objet, qui est faite en diverses circonstances
parle vendeur. || Mise en état de siège, déclaration
officielle des mesures prises pour la défense d'une
ville, d'un pays. || 6° Mise en vente, l'action de
vendre ou faire vendre quelque chose. || 7° Terme de
commerce. Mise hors, argent déboursé, avancé pour
les frais d'une entreprise. || 8° Mise en oeuvre,
l'action ' de mettre en oeuvre une matière quelcon-
que. || 9° Mise en scène, les préparatifs, les soins
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