Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
MIM
MIN
MIN
563
faits avec des espèces de massues. Les mils ont
été introduits par M. Harriot en Europe et dans
nos gymnases.
t MILTONIEN, IENNE (mil-to-niin, niè-n'), adj'.
Qui a le cachet de Milton, qui est dans la manière
de ce grand poète anglais. Un vers miltonien.
MIME (mi-in'), s. m. || 1° Dans l'antiquité grec-
que et latine, acteur qui représentait de petites
pièces familières et bouffonnes (mime veut dire
imitateur). Le mime n'avait ni brodequin ni cothur-
ne; il se barbouillait le visage, VOLT. Lett. de la
Voûte, 1er mars 1766. Vous dirai-je l'oubli de soins
plus importants, Les devoirs immolés à de vains
passe-temps?... L'homme fait place au mime, et le
sage au bouffon, DELILLE, Homme des champs, i.
Tour à tour gladiateur, cocher, chanteur, danseur, il
[Caligula]caressaitpubliquementdesmimes,essayait
de les imiter, mangeait et couchait avec des cochers
dans leur écurie, s'escrimait dans l'arène ou courait
dans le cirque, PASTORET, Instit. Mém. inscr. et
belles-lettres, t. vu, p. 141. || Par extension. C'est Un
bon mime, se dit d'un homme qui a le talent d'i-
miter, d'une manière plaisante, Pair, l'action, le
langage d'autres personnes. || Adjectivement. Il est
mime. |j 2° Chez les Grecs, mimes de Sophron, petits
drames du genre le plus familier écrits en dialecte
syracusain.,! Chez les Romains, espèce de comédie
bouffonne et libre. Labérius, chevalier romain,
réussit admirablement à faire des mimes, ROLLIN,
Hist. anc. liv. xxv, ch. i, art. 2, § 2. Les mimes
étaient la quatrième et la dernière espèce de co-
médies romaines, DUCLOS, OEUV. t. i, p. 341..Mal-
gré les plaisanteries grossières et quelquefois ob-
scènes dont les mimes étaient remplis, on y
trouvait quelquefois des maximes de morale que
Sénèque jugeait dignes du cothurne, BERNARDI,
Instit. Mém. inscript, et belles-lettres, t. vm,
i p. 274.
— HIST. xvie s. Mime, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. mimns; grec, (jû(j.oç.
f MIMÉ, ÉE (mi-mé, mée), part, passé de mi-
mer. Représenté par des gestes. Un discours mimé.
f MIMER (mi-mé), v. a. Néologisme. Représenter
par des gestes. Les sourds-muets miment ce qu'ils
veulent dire. Il mime parfaitement ses rôles. Le
chanteur de salon peut mimer ses chansonnettes ;
mais il doit le faire avec une grande réserve, et
ne pas ressemblera un mime ou à un acteur. || Ab-
solument. Il mime avec beaucoup de vérité.
— ÉTYM. 7lfime.
f MIMÈSE (mi-mè-z'), s. f. Figure de rhétorique
qui consiste à rapporter le discours d'un autre en
style direct.
— ÉTYM. MîjMicn;, de [U(j.side (iïu.o; (voy. MIME).
t MIMEUX, EUSE (mi-meû, meû-z'), adj. Terme
de botanique. Se dit des plantes qui, lorsqu'on les
touche, se contractent. Les plantes mimeuses. ||S.
f. pi. Les mimeuses, genre de plantes de la famille
des légumineuses, dont là sensitive fait partie.
— ÉTYM. Ainsi dite de mimus, parce qu'en se
contractant ces plantes semblent représenter les
grimaces d'un mime.
f MIMlAMBE (mi-mi-an-b'), adj. || Ie Terme de
littérature latine. Vers mimiambes, sorte de vers
ïambique très-libre dont les mimes faisaient usage
dans leurs farces licencieuses. || 2° Auteur mimiambe,
auteur de mimes. Les scènes des mimes, quoique
désunies et sans art, étaient semées de traits sou-
vent dignes du plus haut tragique ; les poètes mi-
miambes ou mimographes des Latins, du moins les
plus célèbres, sont Cnéius, Mattius, Labérius, Pu-
blius Syrus, jusqu'au temps de César, DUCLOS, OEUV.
t. i, p. 340. || Substantivement. Les mimiambes.
— ÉTYM. Lat. mimiambus, de mimns, mime, et
iambus, ïambe.
t MIMICOLOGIE (mi-mi-ko-lo-jie), s. f. Traité
sur la mimique. . -
— ÉTYM. Mimique, et XÔY°?> doctrine.
MIMIQUE (mi-mi-k'), adj". || 1° Terme de littéra-
ture latine. Qui concerne les mimes, sorte de pièce
de théâtre. D'esclave qu'il était à Rome, où on l'a-
vait amené encore enfant, il [P. Syrus] devint
affranchi très-jeune, et fut instruit avec beaucoup
de distinction; il excella dans la poésie mimique,
ROLLIN, 7/ist. anc. liv. xxv, ch. i, art. 2, § 2. || S,
»». Un mimique, un auteur de mimes. || 2° Qui
imite, qui exprime par le geste. Langage mimique.
|| S. f. La mimique, Part d'exprimer la pensée par
dès gestes. La mimique est une langue à part. || La
mimique des passions, les gestes spontanés que les
passions suggèrent.
— ÉTYM. Lat. mimicus, de mimus, mime.-
t MIMODRAME (mi-mo-dra-m'), s. m. Drame
exécuté en mimologie.
— ÉTYM. Mime, et drame.
t MIMOGRAPHE (mi-mo-gra-f), s. m. Terme de
littérature latine. Auteur de mimes.
— ÉTYM. Lat. mimoaraphus, de mimus, mime,
et ypoupsiv, écrire.
t MIMOGRAPHIE (mi-mo-gra-fie), s. f. Traité
sur la mimique ou sur les mimes.
— ÉTYM. Mimographe.
t MIMOGRAPUIQUE (mi-mo-gra-fi-k'), adj". Qui
a rapport à la mimograpbie.
+ MIMOGRAPHISME (mi-mo-gra-fi-sm'), s. m.
Écriture imitatrice qui offre aux yeux l'image de
l'objet exprimé par la parole.
f MIMOLOGIE (mi-mo-lo-jie),s. f. || 1° Imitation
de la voix humaine ou des locutions habituelles, de
la prononciation d'une personne. || 2° Action dflimi-
ter, dans la création des mots, le son des objets
qu'ils servent à désigner.
— ÉTYM. Mime, et Xéyoç, doctrine.
f MIMOLOGIQUE (mi-mo-lo-ji-k'), adj. Qui a
rapport à la mimologie. || Terme de grammaire.
Substantif, verbe mimologique, substantif, verbe
formé par imitation du son que produit l'objet ou
l'action désignée : brouhaha est un substantif mi-
mologique.
•f MIMOLOGlSME (mi-mo-lo-ji-sm'), s. m. Terme
de grammaire. Se dit d'un mot formé par mimo-
logie. || Terme de rhétorique. Figure par laquelle on
imite un être animé dans sa voix ou. ses gestes.
fMIMOLOGUE (nii-mo-lo-gh'), s. m. Celui qui
imite la voix, la prononciation d'une personne.
|| Celui qui est exercé dans la mimologie.
t MIMOPLASTIQUE (mi-mo-pla-sti-k'), adj. Se
dit de tableaux vivants représentant surtout des
scènes de la passion de Jésus-Christ.
— ÉTYM. Mime, et plastique.
fMIMOPORPHYRE (mi-nio-por-fi-r'), s. m. Terme
de minéralogie. Roche qui a l'apparence du porphyre.
— ÉTYM. Mime, et porphyre.
MIMOSA (mi-mô-za), s. f. (mais d'après les bota-
nistes, s. m). Terme de botanique. Nom latin d'un
genre de légumineuses dont la plus connue est la
sensitive.
— REM. L'Académie donne le genre féminin à
ixia, mimosa, opuntia, et le genre masculin à aca-
cia, beccabunga, cochléaria, dahlia, datura, horten-
sia, etc. Les botanistes donnent le genre masculin à
toutes les plantes dont le nom se termine par a; il
serait à désirer que l'Académie suivît le même
principe, PAUTEX.
— ÉTYM. Voy. MIMEUX.
t MIMOSE (mi-mô-z'), s. m. Terme de minéra-
logie. Lave composée de feldspath compacts et de
pyroxène intimement unis, et dont la couleur est
le gris uniforme.
t MIMOSÉES (mi-mô-zée), s. f, pi. Terme de
botanique. Nom d'une section des légumineuses,
dont le type est le genre mimosa.
f MIMULE (mi-mu-P),s. m. Terme de botanique.
Genre de plantes de la famille des scrofularinées,
originaire des deux Amériques.
— ÉTYM. Diminutif de mimus, un mime, déno-
mination qui vient de ce que, si l'on touche les
lamelles du stigmate, aussitôt toutes se rapprochent.
fMIMUSOPE (mi-mu-zo-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Genre de la famille des sapotacées, renfer-
mant des arbres de l'Inde et de la Nouvelle-Hollande.
fMINARLE (mi-na-bP), adj. || 1° Susceptible
d'être détruit ou attaqué par une mine. || 2° Par
extension, dans le langage populaire, misérable,
qui fait pitié, qui indique une grande misère. Air
minable. Vêtements minables.
— HIST. xve s. Mit le siège devant le chastel, et
fut trouvé qu'il estoit minable; pour ce on com-
mença à miner à l'endroit d'une des tours, JUVÉN.
DÉS URS. Charles VI, p. 237, dans LACURNE.
— ÉTYM. Miner.
MINAGE (mi-na-j'), s. m. Anciennement, droit que
les seigneurs levaient sur chaque mine de grain pour
le mesurage. || Place de marché. Placé du Minage
est encore dans plusieurs villes le nom du marché.
.— HIST. xme s. Nus [nul], quel qu'il soit, n'est
quite del minage, se il mesure à la mine le roi,
Livre des met. 313.
— ÉTYM. Mine 3.
t MINAOOUEToù MINAOUET (mi-na-ou-èf), s.
m. Terme de marine. Planche étroite percée au .bout,
et qui, pour un petit filin, remplacé la mailloche à
fourrer. || Petit appareil frappé sur lés rides dés
haubans de. liUnê et de perroquet d'un petit navire
à l'effet de les raidir.
t MTNARD (mi-nar), s. m. Nom d'une espèce de
poulpe sur les côtes de Saint-Brieuc.
1. MINARET-(mi-na-rè ; le t ne se prononce et
ne se lie jamais ; au pluriel, Ps se lie : des mi-na-rè-z
aigus; minarets rime avec traits, succès, paix, etc.),
s. m. H l°Nom des tours des mosquées, d'où les imans
avertissent le peuple du temps de la prière. Là de
blancs minarets, dont l'aiguille s'élance Tels que des
mâts d'ivoire, v. HUGO, Orientales, 3. ||2° Se dit
quelquefois improprement des tours chinoises que
l'on place dans les jardins pittoresques. || 3° Genre
de coquilles univalves.
— ÊTYM. Arabe, minaret, nom de lieu formé de
7îôr, feu, proprement fanal, par extension tour d'une
mosquée.
f 2. MINARET (mi-na-rè), s. m. Puits ou trou
creusé pour tirer la mine, Dict. des arts et mit.
Forges,
MINAUDER (mi-nô-dé) , v. n. Faire certaines
mines affectées pour paraître agréable. Elle gras-
seyé, elle minaude, DIDER. Mém. t. 11, p. 30, dans
POUGENS. Pour voir, sur des théâtres efféminés, dis-
solus, déclamer des histrions, minauder des prosti-
tuées, J. J. ROUSS. Pologne, 2. |[ U se conjugue avec
l'auxiliaire avoir.
— ÊTYM. Mine 1, par l'intermédiaire d'un adjec^
tif fictif minaud.
MINAUDERIE (mi-nô-de-rie), s.f.\\ 1° Action de
minauder. Elle est d'une minauderie insupportable.
Voici l'occasion, monsieur, de faire profiter les ta-
lents que vous avez pour le grant art de la mi-
nauderie, RÉGNARDJ Attendeg-moi sous l'orme, 9.
C'est alors que sied Part de la minauderie ; Sur l'ar-
rière-saison Part de la pruderie Convient.... DESTOU-
CHES, Irrésolu, n, 6. || 2° Mines et manières de ga-
lanterie par lesquelles on cherche à plaire. Parce
que je voyais que vous répondiez assez bien à
toutes ses minauderies, BARON, 17/omme à bonnes
fortunes, ni, 2. Ce sont vos minauderies qui m'ont
enlevé le coeur du chevalier, DANCOURT, 7e Cheval, à
la mode, v, 6. II n'y a point de jolie femme qui
n'ait un peu e_nvie de plaire ; de là naissent ces
petites minauderies plus ou moins adroites par
lesquelles elle vous dit regardez-moi, MARIVAUX,
Marianne, 4e part. Si elles nous plaisent, si leurs
minauderies nous séduisent.... J. -J. ROUSS. Ém. v.
— HIST. xvie s. Minauderie, COTGRAVE.
— ÉTYM. Minauder.
MINAUD 1ER, 1ÈRE (mi-nô-dié, diè-r'), s. m. et
f. Celui, celle qui use de la minauderie. Une petite
minaudière qui a la prétention du sentiment, SAU-
RIN, Moeurs du temps, 18. ||Adj'. Je vous parlerais de
Cidalise la prude, de la minaudière Ismène qui ne
peut dire un mot sans l'accompagner de la plus jo-
lie petite grimace, POINSINET, Cercle, 1. Elle et
Mme d'Egmont sont les dernières femmes mi-
naudières que j'aie vues dans le grand monde,
GENLIS, Mém. t. 1, p. 279, dans POUGENS. || Il se dit
aussi de l'air, des manières. La faveur d'un coup
d'oeil ou d'un air minaudier, DU FRÉNY, Récoiicil.
norm. iv, c. Avec ses airs passionnés, son ton ra-
douci, sa face minaudière, je le crois un grand co-
médien, LESAGE, Turcaret, 1, 1.
—■ ÉTYM. Minauder.
MINCE (min-s'), adj'. || 1° Qui a fort peu d'épais-
seur. Tous les corps sont transparents ; il n'y a qu'à
les rendre assez minces pour que les rayons, ne
trouvant qu'une lame, qu'une feuille à traverser,
passent à travers cette lame,-VOLT. JVetct. u, 10.
Avec son habit un peu mince, Avec son chapeau
goudronné, Comme l'honneur de la province Ce
Bourguignon [vin de Bourgogne] nous est donné,
BÉRANG. Agent provocat. || Chose mince comme la
langue d'un chat, chose très-mince. || Taille mince,
personne mince, taille, personne non grasse, pour-
tant sans maigreur. || Substantivement. Un grand
mince, un homme grand et mince. || 2° Fig.Peu con-
sidérable,depeud'importancè,^n parlântdes choses.
Pour le petit marquis qui me tint hier longtemps la
main, jetrouve qu'il n'y a rien de si mince que toute
sa personne, et ce sont de ces mérites qui n'ont que
la cape et Pépée, Mot.Mis. v, 4. Cette dot me parut
bien mince pour la fille d'un homme que je croyais
très-riche, LE SAGE, Guzm. d'Alfar. YI, 3. Je les trou-
vais échauffés sur une dispute la plus mince qui se
puisse imaginer,MONTESQ. Lctt.pers. 36. Ses mémoi-
res du comte de Grammont, son beau-frère, sont de
tous les livres celui où le fond le plus, mince est pâté
du style le plus gai, le plus vif et le plus agréable,
VOLT. Louis XIV, Écriv. Hamilt. Deux fripons, gou-
vernaient cet État assez mince; ils avaient abruti
l'esprit de monseigneur, lù.ÉdUc. d'nn prince. || Cet
homme a la mine bien mince, il estdemince étoffe,
MIN
MIN
563
faits avec des espèces de massues. Les mils ont
été introduits par M. Harriot en Europe et dans
nos gymnases.
t MILTONIEN, IENNE (mil-to-niin, niè-n'), adj'.
Qui a le cachet de Milton, qui est dans la manière
de ce grand poète anglais. Un vers miltonien.
MIME (mi-in'), s. m. || 1° Dans l'antiquité grec-
que et latine, acteur qui représentait de petites
pièces familières et bouffonnes (mime veut dire
imitateur). Le mime n'avait ni brodequin ni cothur-
ne; il se barbouillait le visage, VOLT. Lett. de la
Voûte, 1er mars 1766. Vous dirai-je l'oubli de soins
plus importants, Les devoirs immolés à de vains
passe-temps?... L'homme fait place au mime, et le
sage au bouffon, DELILLE, Homme des champs, i.
Tour à tour gladiateur, cocher, chanteur, danseur, il
[Caligula]caressaitpubliquementdesmimes,essayait
de les imiter, mangeait et couchait avec des cochers
dans leur écurie, s'escrimait dans l'arène ou courait
dans le cirque, PASTORET, Instit. Mém. inscr. et
belles-lettres, t. vu, p. 141. || Par extension. C'est Un
bon mime, se dit d'un homme qui a le talent d'i-
miter, d'une manière plaisante, Pair, l'action, le
langage d'autres personnes. || Adjectivement. Il est
mime. |j 2° Chez les Grecs, mimes de Sophron, petits
drames du genre le plus familier écrits en dialecte
syracusain.,! Chez les Romains, espèce de comédie
bouffonne et libre. Labérius, chevalier romain,
réussit admirablement à faire des mimes, ROLLIN,
Hist. anc. liv. xxv, ch. i, art. 2, § 2. Les mimes
étaient la quatrième et la dernière espèce de co-
médies romaines, DUCLOS, OEUV. t. i, p. 341..Mal-
gré les plaisanteries grossières et quelquefois ob-
scènes dont les mimes étaient remplis, on y
trouvait quelquefois des maximes de morale que
Sénèque jugeait dignes du cothurne, BERNARDI,
Instit. Mém. inscript, et belles-lettres, t. vm,
i p. 274.
— HIST. xvie s. Mime, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. mimns; grec, (jû(j.oç.
f MIMÉ, ÉE (mi-mé, mée), part, passé de mi-
mer. Représenté par des gestes. Un discours mimé.
f MIMER (mi-mé), v. a. Néologisme. Représenter
par des gestes. Les sourds-muets miment ce qu'ils
veulent dire. Il mime parfaitement ses rôles. Le
chanteur de salon peut mimer ses chansonnettes ;
mais il doit le faire avec une grande réserve, et
ne pas ressemblera un mime ou à un acteur. || Ab-
solument. Il mime avec beaucoup de vérité.
— ÉTYM. 7lfime.
f MIMÈSE (mi-mè-z'), s. f. Figure de rhétorique
qui consiste à rapporter le discours d'un autre en
style direct.
— ÉTYM. MîjMicn;, de [U(j.si
t MIMEUX, EUSE (mi-meû, meû-z'), adj. Terme
de botanique. Se dit des plantes qui, lorsqu'on les
touche, se contractent. Les plantes mimeuses. ||S.
f. pi. Les mimeuses, genre de plantes de la famille
des légumineuses, dont là sensitive fait partie.
— ÉTYM. Ainsi dite de mimus, parce qu'en se
contractant ces plantes semblent représenter les
grimaces d'un mime.
f MIMlAMBE (mi-mi-an-b'), adj. || Ie Terme de
littérature latine. Vers mimiambes, sorte de vers
ïambique très-libre dont les mimes faisaient usage
dans leurs farces licencieuses. || 2° Auteur mimiambe,
auteur de mimes. Les scènes des mimes, quoique
désunies et sans art, étaient semées de traits sou-
vent dignes du plus haut tragique ; les poètes mi-
miambes ou mimographes des Latins, du moins les
plus célèbres, sont Cnéius, Mattius, Labérius, Pu-
blius Syrus, jusqu'au temps de César, DUCLOS, OEUV.
t. i, p. 340. || Substantivement. Les mimiambes.
— ÉTYM. Lat. mimiambus, de mimns, mime, et
iambus, ïambe.
t MIMICOLOGIE (mi-mi-ko-lo-jie), s. f. Traité
sur la mimique. . -
— ÉTYM. Mimique, et XÔY°?> doctrine.
MIMIQUE (mi-mi-k'), adj". || 1° Terme de littéra-
ture latine. Qui concerne les mimes, sorte de pièce
de théâtre. D'esclave qu'il était à Rome, où on l'a-
vait amené encore enfant, il [P. Syrus] devint
affranchi très-jeune, et fut instruit avec beaucoup
de distinction; il excella dans la poésie mimique,
ROLLIN, 7/ist. anc. liv. xxv, ch. i, art. 2, § 2. || S,
»». Un mimique, un auteur de mimes. || 2° Qui
imite, qui exprime par le geste. Langage mimique.
|| S. f. La mimique, Part d'exprimer la pensée par
dès gestes. La mimique est une langue à part. || La
mimique des passions, les gestes spontanés que les
passions suggèrent.
— ÉTYM. Lat. mimicus, de mimus, mime.-
t MIMODRAME (mi-mo-dra-m'), s. m. Drame
exécuté en mimologie.
— ÉTYM. Mime, et drame.
t MIMOGRAPHE (mi-mo-gra-f), s. m. Terme de
littérature latine. Auteur de mimes.
— ÉTYM. Lat. mimoaraphus, de mimus, mime,
et ypoupsiv, écrire.
t MIMOGRAPHIE (mi-mo-gra-fie), s. f. Traité
sur la mimique ou sur les mimes.
— ÉTYM. Mimographe.
t MIMOGRAPUIQUE (mi-mo-gra-fi-k'), adj". Qui
a rapport à la mimograpbie.
+ MIMOGRAPHISME (mi-mo-gra-fi-sm'), s. m.
Écriture imitatrice qui offre aux yeux l'image de
l'objet exprimé par la parole.
f MIMOLOGIE (mi-mo-lo-jie),s. f. || 1° Imitation
de la voix humaine ou des locutions habituelles, de
la prononciation d'une personne. || 2° Action dflimi-
ter, dans la création des mots, le son des objets
qu'ils servent à désigner.
— ÉTYM. Mime, et Xéyoç, doctrine.
f MIMOLOGIQUE (mi-mo-lo-ji-k'), adj. Qui a
rapport à la mimologie. || Terme de grammaire.
Substantif, verbe mimologique, substantif, verbe
formé par imitation du son que produit l'objet ou
l'action désignée : brouhaha est un substantif mi-
mologique.
•f MIMOLOGlSME (mi-mo-lo-ji-sm'), s. m. Terme
de grammaire. Se dit d'un mot formé par mimo-
logie. || Terme de rhétorique. Figure par laquelle on
imite un être animé dans sa voix ou. ses gestes.
fMIMOLOGUE (nii-mo-lo-gh'), s. m. Celui qui
imite la voix, la prononciation d'une personne.
|| Celui qui est exercé dans la mimologie.
t MIMOPLASTIQUE (mi-mo-pla-sti-k'), adj. Se
dit de tableaux vivants représentant surtout des
scènes de la passion de Jésus-Christ.
— ÉTYM. Mime, et plastique.
fMIMOPORPHYRE (mi-nio-por-fi-r'), s. m. Terme
de minéralogie. Roche qui a l'apparence du porphyre.
— ÉTYM. Mime, et porphyre.
MIMOSA (mi-mô-za), s. f. (mais d'après les bota-
nistes, s. m). Terme de botanique. Nom latin d'un
genre de légumineuses dont la plus connue est la
sensitive.
— REM. L'Académie donne le genre féminin à
ixia, mimosa, opuntia, et le genre masculin à aca-
cia, beccabunga, cochléaria, dahlia, datura, horten-
sia, etc. Les botanistes donnent le genre masculin à
toutes les plantes dont le nom se termine par a; il
serait à désirer que l'Académie suivît le même
principe, PAUTEX.
— ÉTYM. Voy. MIMEUX.
t MIMOSE (mi-mô-z'), s. m. Terme de minéra-
logie. Lave composée de feldspath compacts et de
pyroxène intimement unis, et dont la couleur est
le gris uniforme.
t MIMOSÉES (mi-mô-zée), s. f, pi. Terme de
botanique. Nom d'une section des légumineuses,
dont le type est le genre mimosa.
f MIMULE (mi-mu-P),s. m. Terme de botanique.
Genre de plantes de la famille des scrofularinées,
originaire des deux Amériques.
— ÉTYM. Diminutif de mimus, un mime, déno-
mination qui vient de ce que, si l'on touche les
lamelles du stigmate, aussitôt toutes se rapprochent.
fMIMUSOPE (mi-mu-zo-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Genre de la famille des sapotacées, renfer-
mant des arbres de l'Inde et de la Nouvelle-Hollande.
fMINARLE (mi-na-bP), adj. || 1° Susceptible
d'être détruit ou attaqué par une mine. || 2° Par
extension, dans le langage populaire, misérable,
qui fait pitié, qui indique une grande misère. Air
minable. Vêtements minables.
— HIST. xve s. Mit le siège devant le chastel, et
fut trouvé qu'il estoit minable; pour ce on com-
mença à miner à l'endroit d'une des tours, JUVÉN.
DÉS URS. Charles VI, p. 237, dans LACURNE.
— ÉTYM. Miner.
MINAGE (mi-na-j'), s. m. Anciennement, droit que
les seigneurs levaient sur chaque mine de grain pour
le mesurage. || Place de marché. Placé du Minage
est encore dans plusieurs villes le nom du marché.
.— HIST. xme s. Nus [nul], quel qu'il soit, n'est
quite del minage, se il mesure à la mine le roi,
Livre des met. 313.
— ÉTYM. Mine 3.
t MINAOOUEToù MINAOUET (mi-na-ou-èf), s.
m. Terme de marine. Planche étroite percée au .bout,
et qui, pour un petit filin, remplacé la mailloche à
fourrer. || Petit appareil frappé sur lés rides dés
haubans de. liUnê et de perroquet d'un petit navire
à l'effet de les raidir.
t MTNARD (mi-nar), s. m. Nom d'une espèce de
poulpe sur les côtes de Saint-Brieuc.
1. MINARET-(mi-na-rè ; le t ne se prononce et
ne se lie jamais ; au pluriel, Ps se lie : des mi-na-rè-z
aigus; minarets rime avec traits, succès, paix, etc.),
s. m. H l°Nom des tours des mosquées, d'où les imans
avertissent le peuple du temps de la prière. Là de
blancs minarets, dont l'aiguille s'élance Tels que des
mâts d'ivoire, v. HUGO, Orientales, 3. ||2° Se dit
quelquefois improprement des tours chinoises que
l'on place dans les jardins pittoresques. || 3° Genre
de coquilles univalves.
— ÊTYM. Arabe, minaret, nom de lieu formé de
7îôr, feu, proprement fanal, par extension tour d'une
mosquée.
f 2. MINARET (mi-na-rè), s. m. Puits ou trou
creusé pour tirer la mine, Dict. des arts et mit.
Forges,
MINAUDER (mi-nô-dé) , v. n. Faire certaines
mines affectées pour paraître agréable. Elle gras-
seyé, elle minaude, DIDER. Mém. t. 11, p. 30, dans
POUGENS. Pour voir, sur des théâtres efféminés, dis-
solus, déclamer des histrions, minauder des prosti-
tuées, J. J. ROUSS. Pologne, 2. |[ U se conjugue avec
l'auxiliaire avoir.
— ÊTYM. Mine 1, par l'intermédiaire d'un adjec^
tif fictif minaud.
MINAUDERIE (mi-nô-de-rie), s.f.\\ 1° Action de
minauder. Elle est d'une minauderie insupportable.
Voici l'occasion, monsieur, de faire profiter les ta-
lents que vous avez pour le grant art de la mi-
nauderie, RÉGNARDJ Attendeg-moi sous l'orme, 9.
C'est alors que sied Part de la minauderie ; Sur l'ar-
rière-saison Part de la pruderie Convient.... DESTOU-
CHES, Irrésolu, n, 6. || 2° Mines et manières de ga-
lanterie par lesquelles on cherche à plaire. Parce
que je voyais que vous répondiez assez bien à
toutes ses minauderies, BARON, 17/omme à bonnes
fortunes, ni, 2. Ce sont vos minauderies qui m'ont
enlevé le coeur du chevalier, DANCOURT, 7e Cheval, à
la mode, v, 6. II n'y a point de jolie femme qui
n'ait un peu e_nvie de plaire ; de là naissent ces
petites minauderies plus ou moins adroites par
lesquelles elle vous dit regardez-moi, MARIVAUX,
Marianne, 4e part. Si elles nous plaisent, si leurs
minauderies nous séduisent.... J. -J. ROUSS. Ém. v.
— HIST. xvie s. Minauderie, COTGRAVE.
— ÉTYM. Minauder.
MINAUD 1ER, 1ÈRE (mi-nô-dié, diè-r'), s. m. et
f. Celui, celle qui use de la minauderie. Une petite
minaudière qui a la prétention du sentiment, SAU-
RIN, Moeurs du temps, 18. ||Adj'. Je vous parlerais de
Cidalise la prude, de la minaudière Ismène qui ne
peut dire un mot sans l'accompagner de la plus jo-
lie petite grimace, POINSINET, Cercle, 1. Elle et
Mme d'Egmont sont les dernières femmes mi-
naudières que j'aie vues dans le grand monde,
GENLIS, Mém. t. 1, p. 279, dans POUGENS. || Il se dit
aussi de l'air, des manières. La faveur d'un coup
d'oeil ou d'un air minaudier, DU FRÉNY, Récoiicil.
norm. iv, c. Avec ses airs passionnés, son ton ra-
douci, sa face minaudière, je le crois un grand co-
médien, LESAGE, Turcaret, 1, 1.
—■ ÉTYM. Minauder.
MINCE (min-s'), adj'. || 1° Qui a fort peu d'épais-
seur. Tous les corps sont transparents ; il n'y a qu'à
les rendre assez minces pour que les rayons, ne
trouvant qu'une lame, qu'une feuille à traverser,
passent à travers cette lame,-VOLT. JVetct. u, 10.
Avec son habit un peu mince, Avec son chapeau
goudronné, Comme l'honneur de la province Ce
Bourguignon [vin de Bourgogne] nous est donné,
BÉRANG. Agent provocat. || Chose mince comme la
langue d'un chat, chose très-mince. || Taille mince,
personne mince, taille, personne non grasse, pour-
tant sans maigreur. || Substantivement. Un grand
mince, un homme grand et mince. || 2° Fig.Peu con-
sidérable,depeud'importancè,^n parlântdes choses.
Pour le petit marquis qui me tint hier longtemps la
main, jetrouve qu'il n'y a rien de si mince que toute
sa personne, et ce sont de ces mérites qui n'ont que
la cape et Pépée, Mot.Mis. v, 4. Cette dot me parut
bien mince pour la fille d'un homme que je croyais
très-riche, LE SAGE, Guzm. d'Alfar. YI, 3. Je les trou-
vais échauffés sur une dispute la plus mince qui se
puisse imaginer,MONTESQ. Lctt.pers. 36. Ses mémoi-
res du comte de Grammont, son beau-frère, sont de
tous les livres celui où le fond le plus, mince est pâté
du style le plus gai, le plus vif et le plus agréable,
VOLT. Louis XIV, Écriv. Hamilt. Deux fripons, gou-
vernaient cet État assez mince; ils avaient abruti
l'esprit de monseigneur, lù.ÉdUc. d'nn prince. || Cet
homme a la mine bien mince, il estdemince étoffe,
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