MEU
MEZ
MIA
551
La meurtrière se distingue do l'embrasure, en ce
que celle-ci est pour le canon et celle-là pour le
fusil. Les meurtrières, aumoyenâge, se nommaient
archières; elles n'apparaissent dans les fortifications'
qu'au commencement duxue siècle. || Terme de ma-
rine. On nommait ainsi autrefois des trous qu'on
perçait dans Te pont supérieur d'un bâtiment armé
en guerrej pour tirer des coups de fusil de dessous
ce pont, sur les ennemis qui avaient sauté à bord.
— ÉTYM. Meurtrier.
t MEURTRIÈREMENT(meur-tri-è-rè-man), adv.
D'une façon meurtrière.
— HIST, xvie s. Meurtrierement, COTGRAVE.
MEURTRIR (meur-trir), v. a. || 1° Au sens pri-
mitif, actuellement inusité, tuer par un meurtre.
J'ai meurtri, j'ai volé, j'ai des voeux parjurés, RÉ-
GNIER, Élég. iv. || 2° Faire une meurtrissure. Pour-
quoi foulez-vous aux pieds mon peuple, pourquoi
meurtrissez-vous de coups le visage des pauvres,
dit le Seigneur? SACI, Bible, Isaïe, ni, 16. || Meur-
trir un fruit,- y faire une contusion. || 3° Meurtrir le
cuir, l'assouplir. || Terme de sculpture. Meurtrir le
marbre, le frapper d'aplomb avec le bout d'un outil.
|| Terme de peinture. Meurtrir les couleurs, en
adoucir l'éclat par le moyen d'un glacis. On dit
mieux éteindre. || 4° Se meurtrir, v. réfl. Se faire
une meurtrissure. Il s'est meurtri contre la table.
|| Être meurtri. Ce fruit s'est meurtri en tombant.
— HIST. xne s. Quant il murdrist la gent, Emble
l'altrui aveir e à force le prent, Th. le mart. s I.
Il xnie s. C'esi uns diables, et, se vous le te-
nés longement, nous creinons qu'elle ne vous
face mourdrir, Chr. de Rains, 7. Sunt en terre
establi li juge Por ceus pugnir et chastoier Qui,
par ceste amor renoier, Murdrissent les gens et
afolent, 7a Rose, 6489. || xve' s. Honte vous est,
non pas vaillance, D'un loyal cueur ainsi meur-
drir Par vostre plaisant acointance, CH; -D'ORL. Bal.
5. || xvie s. Quand le barbier eut vu la jambe à nu,
il ne trouva point de lieu entamé, ni meurdri, DES
PER. Contes, xm. Inciser, pour faire vacuation du
sang meurtri, PARÉ, vm, 4. Ce tyran qui sans pi-
tié faisoit cruellement meurtrir tant de gents touts
les jours, MONT, ni, 109. Il leur défendit aussi de
soy esgratigner ny meurtrir à force de se battre es
enterremens des morts, AMYOT, Solon, 41. L'air....
Justice au juge sainct csntr'eux [les persécuteurs]
demandera, Disant : a Pourquoy, tyrans et fu-
rieuses bestes, M'empoisonnastes-vous de charon-
gnes, de pestes,Des corps de vos meurtris?».D'AUB.
Trag. éd. LALANNE, p. 324.
— ÉTYM.Jfeurtre; wall. moudri, assassiner, meur-
tri,-; Hain.mordrir, mourdrir;bourg, meutri,tuer;
picard, meurdrir, tuer et meurtrir; norm. meûdrir.
-[MEURTRISSANT, ANTE (meur-tri-san, san-t'),
adj. Qui meurtrit. Cette différence [d'action du tou-
cher] est sensible dans l'usage des instruments de
musique : le toucher dur et meurtrissant du vio-
loncelle, de la contre-basse, du violon même, en
rendant les doigts plus flexibles, racornit leurs
extrémités, J. J. ROUSS. Ém. u.
MEURTRISSURE (meur-tri-su-r'), s. f. || 1° Mar-
que livide causée par une contusion. Chaque coup
sur la chair laisse une meurtrissure, BOIL. Lutr. v.
....Tout couverts d'horribles meurtrissures, DELIL.
Parad. perdu, vi. ||2° Tache sur les fruits, causée
par leur chute ou par leur froissement.
— HIST; xvr s. X cause de la véhémente meurtris-
seure, contusion et dilaceration des parties, PARÉ, IX, 2.
— ÉTYM. Meurtrir; norm. meûdrissure.
MEUTE (meu-f), s. f. || 1° Terme de vénerie.
Nom qu'on donne à une troupe de chiens dressés
pour la grande chasse. Un chien de meute. Valet
de meute. L'hôte des forêts est moins habile à
tromper la meute avide, que ne Pétait l'Indien à
mêler les traces de René, pour le dérober à la
recherche de l'ennemi, CHATEAUB. Natch. xn.
Tels que des sauvages, les plus forts [d'entre les
soldats, dans la retraite de Russie] dépouillaient
les plus faibles.... lorsqu'un cheval tombait, vous
eussiez cru voir une meute affamée ; ils l'environ-
naient, ils le déchiraient par lambeaux, qu'ils se
disputaient entre eux comme des chiens dévorants,
SËGUR, Hist.de Nap. xn, 4. || Clefs de meute, les
meilleurs chiens d'une meute, qui servent à con-
duire les autres et à les dresser. Les clefs de
meute, parvenues X l'endroit où pour mort le traître
se pendit, Remplirent l'air de cris.... LA FONT.
Fabl. xn, 23. || Fig. Cler de meute, homme qui a
un grand crédit dans une compagnie, dans un
parti. || On dit aussi chef de meute. [Il fallait,]
ajouta La Force, faire parler aux pairs dont on
pourrait douter, et aux chefs de meute parmi les
magistrats, ST-SIM. 419, 44. || 2° Se dit quelquefois
d'une troupe de cerfs. || 3° Fig. Troupe de gens que
l'on compare à une meute de chiens. Une meute
d'ennemis, d'accusateurs. Toute la meute alors,
comme une vague, immense, Bondit... AUG. BARBIER,
7a Curée. ||4° Terme de la chasse des oiseaux. Oi-
seau attaché à une corde qui sert pour faire appro-
cher les autres des filets.
— HIST. xne s. En icel temps, j'os bien monstrer,
Fu la grant meute [expédition] d'outremer, Quant
Antioche fut conquise, Et la cité de Niques prise,
Rou, ms. p. 411, dans LACURNE. || xme S. Un cerf
troverent maintenant De seize ramers fier et grant,
Les muetes li ont descopiées, Baudes [hardies] et
bien entalentées, DU CANGE, mota 6. Pieres les en-
mena dont Diex fist messagier; Sa primeraine
muete [troupe, expédition] ot moult grant destour-
bier, Tous furent mors ou pris, qu'il n'i ot reco-
vrier; N'enescapa que Pieres, qui retourna arrier,
Ch. d'Ant. i, 35. Amis, quant vostre mute est preste,
Et vous irés querant la beste, Chaciés la, puis qu'el
torne en fuie, la Rose, !S90i. || xive s. Mute de
chiens est quand il y a douze chiens courans et
ung limier, Modus, f° vi. || xvi" s. Ceulx de la ville
ne s'esmeurent de tant que ils feissent saillie, es-
carmouche, ou meute de guerre sur les François,
mais se tiendrent là tous cois, IEAN D'AUTON, Ann.
de Louis XII, p. 28, dans LACURNE.
— ÉTYM. Substantif formé du féminin du participe
latin motus, et signifiant chose mue, expédition,
partie de chasse, meute. Meute, écrit autrefois muete
(ne se prononçant eu; pueple prononcé peuple, etc.),
est devenu, par perte de la tradition de la pronon-
ciation, 7a muette, nom de rendez-vous de chasse.
MÉVENDRE (mé-van-dr'), v. a. U se conjugue
comme vendre. Terme de commerce. Vendre une
chose moins qu'elle n'a coûté, vendre à perte.
— HIST. xme s. Et plus tost porroit estre porsivis
de celi cui les cozes aroient esté, s'eles estaient
mesvendues oupoifpeu] louées, BEAUM. XXXVIH, 16.
— ÉTYM. Mes.... préfixe, et vendre.
MÉVENDU, UE (mé-van-du, due), part, passé de
mévendre. Des marchandises mévendues.
f MÉVENIR (mé-ve-nir), v. n. impers. Il se con-
jugue comme venir. Tourner mal. Il en méviendra.
Quelle apparence Qu'il en mévienne en effet, moi
présent? LA FONT. Magnif.
-— HIST. xve s. Je croy que vous seriez desplaisahs,
s'il me mesvenoit de moy mettre es mains de mes
ennemis, MONSTRELET, t. ni, f° 99, dans LACURNE.
— ÊTYM. Mes.... préfixe, et venir.
MÉVENTE (mé-van-f), s. f. || 1° Vente à perte.
|| 2° Non-vente, interruption, cessation de vente.
— ÉTYM. ife'uendre.
t MEXICAINE (mè-ksi-kè-n'), s. f. Terme de
commerce. Etoffe en laine croisée.
MÉZAIR (mé-zêr), s. m. Voy. MÉSAIR.
f MÊZÉRÉINE (mé-zé-ré-i-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Principe actif du garou (daphne mezereum, L).
f MÉZÉRÉON (mé-zé-ré-on), s. m. Arbuste, com-
mun en Europe, qu'on nomme aussi bois-gentil Ou
garou (dapjwiemexereum, L.), famille des thvmélées.
MEZZANINE (me-za-ni-n'), s. f. || 1° Terme d'ar-
chitecture. Petit étage pratiqué entre deux grands.
|| 2° Petite fenêtre carréecomme celles qu'on pratique
aux entre-sols.|] Adjectivement. Fenêtre mezzanine.
— ÉTYM. Ital. mezzano, qui est au milieu, de
meggo (voy. ce mot).
f MEZZO, MEZZA (me-tzo, me-tza), adj. Terme
de musique. Mot italien qui veut dire moyen et qui
s'emploie dans les expressions suivantes : mezza
voce, à dëmi-voix; mezzo forte, modérément, en
tenant le milieu entre le forte et le piano ; mezzo
soprano, voix plus aiguë que le contralto et plus grave
que le soprano. || Mezza orchestra, à demi-orchestre ;
il s'écrit pour indiquer les passages qui ne doivent
être exécutés que par la moitié des instruments.
— ÉTYM. Lat. médius (voy. MI).
MEZZO-TERMINE (mè-tzo-tèr-mi-n'),s.m. Moyen
terme, parti moyen qu'on prend pour terminer une
affaire embarrassante, pour concilier des prétentions
opposées. On ne peut pas avoir plus cette sorte
d'esprit de négociation, les mezzo-termine ne lui
manquent jamais, SÉV. 677. Les états furent rassem-
blés en 1718, et l'on y prit un mezzo-termine, qui
fut que les états délibéreraient sur le don gratuit
dans la même séance qu'il serait demandé, DUCLOS,
OEuv. t. v, p. 432. \\Au plur. Des mezzo-termine.
— ÉTYM. Ital. mezzo (voy. ce mot), et termine,
terme. Il n'y a aucune raison pour employer ces
mots italiens et ne pas dire moyen terme, qui en
est l'équivalent exact.
MEZZO-TUSTO (mè-tzo-tin'-to), s. m. Genre de
gravure appelé plus ordinairement gravure à la
manière noire. Elle pa princesse Dachekof] a re-
connu votre portrait en mezzo-tinto, VOLT. JLett. à
Cath. 77.
— ÊTYM. Ital. mezzo, mi (voy. MI), et tinto, teint.
4. MI (mi), mot invariable qui ne s'emploie ja-
mais seul, et qui, placé devant un autre mot avec
un tiret, sert à marquer le partage d'une chose en
deux portions égales. || Ie Joint à un adjectif, il
équivaut à demi, qui est plus usité en ce cas. Par
force les chassant mi-morts de ses maisons, RÉ-
GNIER, Sat. x. || Mi-parti, voy. -MI-PARTI. || 2° Joint à
des substantifs, il ne s'emploie qu'adverbialement
avec la préposition à, sans article. Cette poutre ne
porte qu'à mi-mur. Des confitures à mi-sucre. Elle
est accouchée à mi-terme. Pour fournir "au projet
que forme un seul esprit, Il faudrait quatre corps ;
encor loin d'y suffire, X mi-chemin je crois que
tous demeureraient, LA FONT. Fab7. vm, 25. Les
soldats sont dans la tranchée dans la houe jusques
à mi-jambe, PELLISSON, Lett. hist: t. m, p. 327,
dans POUGENS. Le château, monsieur, est à mi-côte,
DANCOURT, -Mme Artus, 1, 5. Vapeur diaphane à
fleur d'eau et à mi-montagne, CHATEAUBR. Ital.
Pouzgoles et la Solfatara. || En parlant de tissus,
on peut supprimer la préposition d. Une étoffe
mi-fil et mi-coton. || Dans ce cas, mi sert quel-
quefois elliptiquement pour les deux substances.
Une étoffe mi-fil et coton. Elle [une chenille] en
forma une coque, dont le tissu mi-soie et poils était
si mince qu'il ne dérobait pas la vue de l'intérieur,
BONNET, Observ. 25e, Insectes. || 3° Joint au mot ca-
rême ou aux noms des mois; dans ce cas, ces mots
reçoivent l'article féminin, quoique tous soient mas-
culins. La mi-juin. La mi-octobre. La mi-carême. Il
vous ira voir après la mi-août (prononcez mi-oû),
SÉV. 67). Il Mi-mai, queue d'hiver (dicton proverbial).
Il La mi-carême, le jeudi de la troisième semaine
du carême, qui est à peu près à la moitié du ca-
rême. Jl 4e Mi entre en composition dans quelques
mots : midi, parmi.
— HIST. xie s. Tute la teste [il] lui a par mi
sevrée, Ch. de Roi. cv. || xme s. Lors le coronerent
à empereour un diemenche après la feste Madame
Sainte Marie, en mi-aoust, en l'église Sainte-Sophie,
VILLEH. CLIV. NOUS la partirons par mi, si en pren-
drés la moitié et nous l'autre, ID. XLIX. Quant nous
feumes aie jusques en mi le flum, si trouvâmes
terre, là où nos chevaus pnstrent pié, JOINY. 224.
Et li prés sunt en deffense puis mi-mars dusques
adpnt qu'il sunt fauquié [fauchés], BEAUM. LU, 3.
Il xvie s. Il y en eut mille qui par laschetéde cueur
s'en retournèrent de my chemin tout court, AMYOT,
Timol. 35. Voulant la my aqust colloquer en may,
RABEL. Pant. m, 33. L'heure de myjour est passée,
aprèz laquelle nous deffendent noz sacrés décrétâ-
tes messes chanter, ID. Pant. iv, 49. Je y vids la
my quaresme à cheval ; la my aoust et la my mars
luy tenoyent l'estaphe, ID. ib. v, 30. X mi-saison,
LANOUE, 438. Estans devenus sages à'mi chemin de
leur folie, ID. 166.
— ÉTYM. Wallon, mê, mi, fém. mèie; provenç.
mey, met"; norm. en mi 7es champs, au milieu des
champs; du lat. médius; grec, péage, allem. mil-
ieu; goth. midja; isl. midia; sanscr. madhya.
2. MI (mi), s. m. Il 1° Terme de musique. La troi-
sième note de la gamme d'ut. || 2° Nom du signe
qui représente cette note. || Corde d'un instrument
qui donne la note mi. Le gros mi d'une guitare. Le
mi ou chanterelle du violon.
— ÉTYM. Voy. FA pour Pétymologie de mi.
j MIAILLOU (mi-a-llou, 77 mouillées), s. m. Un
des huit ouvriers qui servent un fourneau d'affi-
nage à la catalane.
f MIAOU (mi-a-ou), onomatopée qui exprime le
cri du chat. || S. m. Un chat. Un petit miaou.
t MIASMATIQUE (mi-a-sma-ti-k'), adj. Qui con-
tient ou produit des miasmes. || Qui est le résultat
des miasmes. Maladies miasmatiques.
— ÉTYM. Miasme.
MIASME (mi-a-sm'), s. in. Terme de médecine.
Emanations qui proviennent de substances organi -
ques et qui, se répandant en Pair et pouvant s'at-
tacher à certains corps, exercent sur les animaux
une influence pernicieuse. || Particulièrement. Ef-
fluves qui proviennent de certaines maladies con-
tagieuses. Miasmes varioliques, pestilentiels.
— ÉTYM. Miaaaa, de |xiàfvsiv, souiller.
+ MIAULANT, ANTE (mi-ô-lan, lan-t'), adj.
Il Qui fait entendre des miaulements. De troubler
ie repos des miaulantes familles [les chats], DES-
HOUL. t. 11, p. 166 (Mme Deshoulières a prononcé
miô-lan-tès). J| Fig. et par plaisanterie. Car je vous
MEZ
MIA
551
La meurtrière se distingue do l'embrasure, en ce
que celle-ci est pour le canon et celle-là pour le
fusil. Les meurtrières, aumoyenâge, se nommaient
archières; elles n'apparaissent dans les fortifications'
qu'au commencement duxue siècle. || Terme de ma-
rine. On nommait ainsi autrefois des trous qu'on
perçait dans Te pont supérieur d'un bâtiment armé
en guerrej pour tirer des coups de fusil de dessous
ce pont, sur les ennemis qui avaient sauté à bord.
— ÉTYM. Meurtrier.
t MEURTRIÈREMENT(meur-tri-è-rè-man), adv.
D'une façon meurtrière.
— HIST, xvie s. Meurtrierement, COTGRAVE.
MEURTRIR (meur-trir), v. a. || 1° Au sens pri-
mitif, actuellement inusité, tuer par un meurtre.
J'ai meurtri, j'ai volé, j'ai des voeux parjurés, RÉ-
GNIER, Élég. iv. || 2° Faire une meurtrissure. Pour-
quoi foulez-vous aux pieds mon peuple, pourquoi
meurtrissez-vous de coups le visage des pauvres,
dit le Seigneur? SACI, Bible, Isaïe, ni, 16. || Meur-
trir un fruit,- y faire une contusion. || 3° Meurtrir le
cuir, l'assouplir. || Terme de sculpture. Meurtrir le
marbre, le frapper d'aplomb avec le bout d'un outil.
|| Terme de peinture. Meurtrir les couleurs, en
adoucir l'éclat par le moyen d'un glacis. On dit
mieux éteindre. || 4° Se meurtrir, v. réfl. Se faire
une meurtrissure. Il s'est meurtri contre la table.
|| Être meurtri. Ce fruit s'est meurtri en tombant.
— HIST. xne s. Quant il murdrist la gent, Emble
l'altrui aveir e à force le prent, Th. le mart. s I.
Il xnie s. C'esi uns diables, et, se vous le te-
nés longement, nous creinons qu'elle ne vous
face mourdrir, Chr. de Rains, 7. Sunt en terre
establi li juge Por ceus pugnir et chastoier Qui,
par ceste amor renoier, Murdrissent les gens et
afolent, 7a Rose, 6489. || xve' s. Honte vous est,
non pas vaillance, D'un loyal cueur ainsi meur-
drir Par vostre plaisant acointance, CH; -D'ORL. Bal.
5. || xvie s. Quand le barbier eut vu la jambe à nu,
il ne trouva point de lieu entamé, ni meurdri, DES
PER. Contes, xm. Inciser, pour faire vacuation du
sang meurtri, PARÉ, vm, 4. Ce tyran qui sans pi-
tié faisoit cruellement meurtrir tant de gents touts
les jours, MONT, ni, 109. Il leur défendit aussi de
soy esgratigner ny meurtrir à force de se battre es
enterremens des morts, AMYOT, Solon, 41. L'air....
Justice au juge sainct csntr'eux [les persécuteurs]
demandera, Disant : a Pourquoy, tyrans et fu-
rieuses bestes, M'empoisonnastes-vous de charon-
gnes, de pestes,Des corps de vos meurtris?».D'AUB.
Trag. éd. LALANNE, p. 324.
— ÉTYM.Jfeurtre; wall. moudri, assassiner, meur-
tri,-; Hain.mordrir, mourdrir;bourg, meutri,tuer;
picard, meurdrir, tuer et meurtrir; norm. meûdrir.
-[MEURTRISSANT, ANTE (meur-tri-san, san-t'),
adj. Qui meurtrit. Cette différence [d'action du tou-
cher] est sensible dans l'usage des instruments de
musique : le toucher dur et meurtrissant du vio-
loncelle, de la contre-basse, du violon même, en
rendant les doigts plus flexibles, racornit leurs
extrémités, J. J. ROUSS. Ém. u.
MEURTRISSURE (meur-tri-su-r'), s. f. || 1° Mar-
que livide causée par une contusion. Chaque coup
sur la chair laisse une meurtrissure, BOIL. Lutr. v.
....Tout couverts d'horribles meurtrissures, DELIL.
Parad. perdu, vi. ||2° Tache sur les fruits, causée
par leur chute ou par leur froissement.
— HIST; xvr s. X cause de la véhémente meurtris-
seure, contusion et dilaceration des parties, PARÉ, IX, 2.
— ÉTYM. Meurtrir; norm. meûdrissure.
MEUTE (meu-f), s. f. || 1° Terme de vénerie.
Nom qu'on donne à une troupe de chiens dressés
pour la grande chasse. Un chien de meute. Valet
de meute. L'hôte des forêts est moins habile à
tromper la meute avide, que ne Pétait l'Indien à
mêler les traces de René, pour le dérober à la
recherche de l'ennemi, CHATEAUB. Natch. xn.
Tels que des sauvages, les plus forts [d'entre les
soldats, dans la retraite de Russie] dépouillaient
les plus faibles.... lorsqu'un cheval tombait, vous
eussiez cru voir une meute affamée ; ils l'environ-
naient, ils le déchiraient par lambeaux, qu'ils se
disputaient entre eux comme des chiens dévorants,
SËGUR, Hist.de Nap. xn, 4. || Clefs de meute, les
meilleurs chiens d'une meute, qui servent à con-
duire les autres et à les dresser. Les clefs de
meute, parvenues X l'endroit où pour mort le traître
se pendit, Remplirent l'air de cris.... LA FONT.
Fabl. xn, 23. || Fig. Cler de meute, homme qui a
un grand crédit dans une compagnie, dans un
parti. || On dit aussi chef de meute. [Il fallait,]
ajouta La Force, faire parler aux pairs dont on
pourrait douter, et aux chefs de meute parmi les
magistrats, ST-SIM. 419, 44. || 2° Se dit quelquefois
d'une troupe de cerfs. || 3° Fig. Troupe de gens que
l'on compare à une meute de chiens. Une meute
d'ennemis, d'accusateurs. Toute la meute alors,
comme une vague, immense, Bondit... AUG. BARBIER,
7a Curée. ||4° Terme de la chasse des oiseaux. Oi-
seau attaché à une corde qui sert pour faire appro-
cher les autres des filets.
— HIST. xne s. En icel temps, j'os bien monstrer,
Fu la grant meute [expédition] d'outremer, Quant
Antioche fut conquise, Et la cité de Niques prise,
Rou, ms. p. 411, dans LACURNE. || xme S. Un cerf
troverent maintenant De seize ramers fier et grant,
Les muetes li ont descopiées, Baudes [hardies] et
bien entalentées, DU CANGE, mota 6. Pieres les en-
mena dont Diex fist messagier; Sa primeraine
muete [troupe, expédition] ot moult grant destour-
bier, Tous furent mors ou pris, qu'il n'i ot reco-
vrier; N'enescapa que Pieres, qui retourna arrier,
Ch. d'Ant. i, 35. Amis, quant vostre mute est preste,
Et vous irés querant la beste, Chaciés la, puis qu'el
torne en fuie, la Rose, !S90i. || xive s. Mute de
chiens est quand il y a douze chiens courans et
ung limier, Modus, f° vi. || xvi" s. Ceulx de la ville
ne s'esmeurent de tant que ils feissent saillie, es-
carmouche, ou meute de guerre sur les François,
mais se tiendrent là tous cois, IEAN D'AUTON, Ann.
de Louis XII, p. 28, dans LACURNE.
— ÉTYM. Substantif formé du féminin du participe
latin motus, et signifiant chose mue, expédition,
partie de chasse, meute. Meute, écrit autrefois muete
(ne se prononçant eu; pueple prononcé peuple, etc.),
est devenu, par perte de la tradition de la pronon-
ciation, 7a muette, nom de rendez-vous de chasse.
MÉVENDRE (mé-van-dr'), v. a. U se conjugue
comme vendre. Terme de commerce. Vendre une
chose moins qu'elle n'a coûté, vendre à perte.
— HIST. xme s. Et plus tost porroit estre porsivis
de celi cui les cozes aroient esté, s'eles estaient
mesvendues oupoifpeu] louées, BEAUM. XXXVIH, 16.
— ÉTYM. Mes.... préfixe, et vendre.
MÉVENDU, UE (mé-van-du, due), part, passé de
mévendre. Des marchandises mévendues.
f MÉVENIR (mé-ve-nir), v. n. impers. Il se con-
jugue comme venir. Tourner mal. Il en méviendra.
Quelle apparence Qu'il en mévienne en effet, moi
présent? LA FONT. Magnif.
-— HIST. xve s. Je croy que vous seriez desplaisahs,
s'il me mesvenoit de moy mettre es mains de mes
ennemis, MONSTRELET, t. ni, f° 99, dans LACURNE.
— ÊTYM. Mes.... préfixe, et venir.
MÉVENTE (mé-van-f), s. f. || 1° Vente à perte.
|| 2° Non-vente, interruption, cessation de vente.
— ÉTYM. ife'uendre.
t MEXICAINE (mè-ksi-kè-n'), s. f. Terme de
commerce. Etoffe en laine croisée.
MÉZAIR (mé-zêr), s. m. Voy. MÉSAIR.
f MÊZÉRÉINE (mé-zé-ré-i-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Principe actif du garou (daphne mezereum, L).
f MÉZÉRÉON (mé-zé-ré-on), s. m. Arbuste, com-
mun en Europe, qu'on nomme aussi bois-gentil Ou
garou (dapjwiemexereum, L.), famille des thvmélées.
MEZZANINE (me-za-ni-n'), s. f. || 1° Terme d'ar-
chitecture. Petit étage pratiqué entre deux grands.
|| 2° Petite fenêtre carréecomme celles qu'on pratique
aux entre-sols.|] Adjectivement. Fenêtre mezzanine.
— ÉTYM. Ital. mezzano, qui est au milieu, de
meggo (voy. ce mot).
f MEZZO, MEZZA (me-tzo, me-tza), adj. Terme
de musique. Mot italien qui veut dire moyen et qui
s'emploie dans les expressions suivantes : mezza
voce, à dëmi-voix; mezzo forte, modérément, en
tenant le milieu entre le forte et le piano ; mezzo
soprano, voix plus aiguë que le contralto et plus grave
que le soprano. || Mezza orchestra, à demi-orchestre ;
il s'écrit pour indiquer les passages qui ne doivent
être exécutés que par la moitié des instruments.
— ÉTYM. Lat. médius (voy. MI).
MEZZO-TERMINE (mè-tzo-tèr-mi-n'),s.m. Moyen
terme, parti moyen qu'on prend pour terminer une
affaire embarrassante, pour concilier des prétentions
opposées. On ne peut pas avoir plus cette sorte
d'esprit de négociation, les mezzo-termine ne lui
manquent jamais, SÉV. 677. Les états furent rassem-
blés en 1718, et l'on y prit un mezzo-termine, qui
fut que les états délibéreraient sur le don gratuit
dans la même séance qu'il serait demandé, DUCLOS,
OEuv. t. v, p. 432. \\Au plur. Des mezzo-termine.
— ÉTYM. Ital. mezzo (voy. ce mot), et termine,
terme. Il n'y a aucune raison pour employer ces
mots italiens et ne pas dire moyen terme, qui en
est l'équivalent exact.
MEZZO-TUSTO (mè-tzo-tin'-to), s. m. Genre de
gravure appelé plus ordinairement gravure à la
manière noire. Elle pa princesse Dachekof] a re-
connu votre portrait en mezzo-tinto, VOLT. JLett. à
Cath. 77.
— ÊTYM. Ital. mezzo, mi (voy. MI), et tinto, teint.
4. MI (mi), mot invariable qui ne s'emploie ja-
mais seul, et qui, placé devant un autre mot avec
un tiret, sert à marquer le partage d'une chose en
deux portions égales. || Ie Joint à un adjectif, il
équivaut à demi, qui est plus usité en ce cas. Par
force les chassant mi-morts de ses maisons, RÉ-
GNIER, Sat. x. || Mi-parti, voy. -MI-PARTI. || 2° Joint à
des substantifs, il ne s'emploie qu'adverbialement
avec la préposition à, sans article. Cette poutre ne
porte qu'à mi-mur. Des confitures à mi-sucre. Elle
est accouchée à mi-terme. Pour fournir "au projet
que forme un seul esprit, Il faudrait quatre corps ;
encor loin d'y suffire, X mi-chemin je crois que
tous demeureraient, LA FONT. Fab7. vm, 25. Les
soldats sont dans la tranchée dans la houe jusques
à mi-jambe, PELLISSON, Lett. hist: t. m, p. 327,
dans POUGENS. Le château, monsieur, est à mi-côte,
DANCOURT, -Mme Artus, 1, 5. Vapeur diaphane à
fleur d'eau et à mi-montagne, CHATEAUBR. Ital.
Pouzgoles et la Solfatara. || En parlant de tissus,
on peut supprimer la préposition d. Une étoffe
mi-fil et mi-coton. || Dans ce cas, mi sert quel-
quefois elliptiquement pour les deux substances.
Une étoffe mi-fil et coton. Elle [une chenille] en
forma une coque, dont le tissu mi-soie et poils était
si mince qu'il ne dérobait pas la vue de l'intérieur,
BONNET, Observ. 25e, Insectes. || 3° Joint au mot ca-
rême ou aux noms des mois; dans ce cas, ces mots
reçoivent l'article féminin, quoique tous soient mas-
culins. La mi-juin. La mi-octobre. La mi-carême. Il
vous ira voir après la mi-août (prononcez mi-oû),
SÉV. 67). Il Mi-mai, queue d'hiver (dicton proverbial).
Il La mi-carême, le jeudi de la troisième semaine
du carême, qui est à peu près à la moitié du ca-
rême. Jl 4e Mi entre en composition dans quelques
mots : midi, parmi.
— HIST. xie s. Tute la teste [il] lui a par mi
sevrée, Ch. de Roi. cv. || xme s. Lors le coronerent
à empereour un diemenche après la feste Madame
Sainte Marie, en mi-aoust, en l'église Sainte-Sophie,
VILLEH. CLIV. NOUS la partirons par mi, si en pren-
drés la moitié et nous l'autre, ID. XLIX. Quant nous
feumes aie jusques en mi le flum, si trouvâmes
terre, là où nos chevaus pnstrent pié, JOINY. 224.
Et li prés sunt en deffense puis mi-mars dusques
adpnt qu'il sunt fauquié [fauchés], BEAUM. LU, 3.
Il xvie s. Il y en eut mille qui par laschetéde cueur
s'en retournèrent de my chemin tout court, AMYOT,
Timol. 35. Voulant la my aqust colloquer en may,
RABEL. Pant. m, 33. L'heure de myjour est passée,
aprèz laquelle nous deffendent noz sacrés décrétâ-
tes messes chanter, ID. Pant. iv, 49. Je y vids la
my quaresme à cheval ; la my aoust et la my mars
luy tenoyent l'estaphe, ID. ib. v, 30. X mi-saison,
LANOUE, 438. Estans devenus sages à'mi chemin de
leur folie, ID. 166.
— ÉTYM. Wallon, mê, mi, fém. mèie; provenç.
mey, met"; norm. en mi 7es champs, au milieu des
champs; du lat. médius; grec, péage, allem. mil-
ieu; goth. midja; isl. midia; sanscr. madhya.
2. MI (mi), s. m. Il 1° Terme de musique. La troi-
sième note de la gamme d'ut. || 2° Nom du signe
qui représente cette note. || Corde d'un instrument
qui donne la note mi. Le gros mi d'une guitare. Le
mi ou chanterelle du violon.
— ÉTYM. Voy. FA pour Pétymologie de mi.
j MIAILLOU (mi-a-llou, 77 mouillées), s. m. Un
des huit ouvriers qui servent un fourneau d'affi-
nage à la catalane.
f MIAOU (mi-a-ou), onomatopée qui exprime le
cri du chat. || S. m. Un chat. Un petit miaou.
t MIASMATIQUE (mi-a-sma-ti-k'), adj. Qui con-
tient ou produit des miasmes. || Qui est le résultat
des miasmes. Maladies miasmatiques.
— ÉTYM. Miasme.
MIASME (mi-a-sm'), s. in. Terme de médecine.
Emanations qui proviennent de substances organi -
ques et qui, se répandant en Pair et pouvant s'at-
tacher à certains corps, exercent sur les animaux
une influence pernicieuse. || Particulièrement. Ef-
fluves qui proviennent de certaines maladies con-
tagieuses. Miasmes varioliques, pestilentiels.
— ÉTYM. Miaaaa, de |xiàfvsiv, souiller.
+ MIAULANT, ANTE (mi-ô-lan, lan-t'), adj.
Il Qui fait entendre des miaulements. De troubler
ie repos des miaulantes familles [les chats], DES-
HOUL. t. 11, p. 166 (Mme Deshoulières a prononcé
miô-lan-tès). J| Fig. et par plaisanterie. Car je vous
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Discours et histoires des spectres, visions et apparitions des esprits, anges, démons et ames, se monstrans visibles aux hommes . Divisez en huict livres... par Pierre Le Loyer,... /ark:/12148/bpt6k1914232h.highres Le grand-père Lebigre / par Erckmann-Chatrian ; illustrés de 18 dessins par Lallemand et Benett /ark:/12148/bd6t5933757x.highres
- Auteurs similaires Littré Émile Littré Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Littré Émile" or dc.contributor adj "Littré Émile")Le positivisme pour tous : exposé élémentaire des principes de la philosophie positive / par Louis André-Nuytz ; précédé d'une préface par E. Littré /ark:/12148/bd6t5923415m.highres Histoire littéraire de la France. T. XXVI-XXVIII, quatorzième siècle et suite. Tome 27 / ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur et continué par des membres de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles lettres) /ark:/12148/bd6t57813555.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 559/1408
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5460034d/f559.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5460034d/f559.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5460034d/f559.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5460034d/f559.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5460034d/f559.image × Aide