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1408 pages
INA
INA
INA
4?
grâce inaltérable et,' comme parlent les théolo-
giens, inamissible; BOURDAL. Myst. Conc. de la-
Vierge, t. n, p. 4 2. La foi'inamissible ne se trouve
que dans les élus; FÉN.>;t. n, p. 42. ||il se dit, au
même sens, dans le langage général. Des propriétés
inamissibles, LAMARTINE, dans LEGOARANT.
— ÉTYM. Lat. inamissibilis, de in (voy. IN.... 4),
et amissibilis, àmissible. ; . •.
t INAMOLLIBLE (i-na-mol-li-bT), adj". Qu'on ne
peut fléchir, amollir. Morellet est donc tout:à fait
inamollible [il veut écrire à toute force contre
moi], GALIANI, Corresp'. t. i,-. p.:432 (le texte a in-
accessible,, qui n'a pas de sens, et l'errata au 2e vo-
îume, inamollible). . ■ ■ ■ ■ .'x .
— ÉTYM. In.... 4, et amollir.
t INAMOLLISSABLE (i-na-mo^li-sa-bT), adj. Qui
ne peut être ramolli.'! v ■
— HIST. xvie s.Letsyrop pénétrera jusqu'au coeur
du noiau, quoique la coque d'icelui soit dure et in-
amolissable, 0. DE SERRES, 864.
— ÉTYM. In.... i, et amollir.
INAMOVIBILITÉ (i-na-mo-vi-bi-li-té), s: f.,Qua-
lité de ce qui est inamovible. L'inamovibilité, des
magistrats. L'inamovibilité d'un emploi. , :
— ÉTYM. Inamovible. - ! i
INAMOVIBLE (i-na-mo-vi-bT), adj". Qui ne peut
être été d'un poste, qui ne peut être destitué de sa
place arbitrairement. En France, les juges sont in-
amovibles. j| Fig. La vérité dont nous nous, regar-
dons comme les possesseurs inamovibles, MIRABEAU,
Collect. 1, p. 6. Il II se dit également des emplois à
vie. Cette place est inamovible. "
— ÉTYM. In..-.. 4, et amovible.
f INAMUSABLE (i-na-mu-za-bT), adj. Que l'on
ne peut amuser ou distraire. Quel supplice d'avoir à
amuser un homme inamusable [Louis XIV] ! MAIN-
TENON, dans le Dict. de BESCHERELLE. .;
— ÉTYM. In...: 4, et.amiwabJe.
T INAMUSANT, ANTE^ (i-na-mu-zan, zan-t'), adj.
Qui n'est pas amusant. U se peut qu'il y ait une
nuance entre inamusant et ennuyeux,,LA HARPE,
dans le Dict. de BESCHERELLE. -
fTNANIMABLE (i-na-ni-ma-bT), adj. Qui ne
peut être animé, à qui Ton ne peut donner de
Tâme. Ce rôle demanderait un jeu animéymais l'ac-
teur paraît inanimable, LEGOARANT. .
— ÉTYM. In.... 4, et animer.
t INANIMATION (i-na-ni-ma-sion), s. f. Manque
d'animation. ■, .. .
— ÉTYM. In.... 4, et animation.
INANIMÉ, ÉE (i-na-ni-mé, mée), adj. || i" Qui
n'est point animé, doué de vie, ou qui a cessé de
l'être. Aux feux .inanimés dont se parent les cieux
Il rend de profanes hommages, RAC. E'sfft. n, 9. Et
froide, gémissante et presque inanimée, Aux pieds
de son amant elle tombe pâmée,.iD. Phèdre, v, 6. La
matière inanimée n'a ni sentiment, ni sensation,
ni conscience d'existence, BUFF. flïst. anim. ch. 1,
OEuv. t. in, p. 4. Il 2e Fig. Qui manque d'âme, de
vivacité. D'un peuple sans vigueur et presque ina-
nimé, RAC. Alex, n, 2. Une vertu fausse, superfi-
cielle, inanimée, MASS. Avent, Délai- Elle rougis-
sait devant moi, qui suis inanimé sous l'empire de ce
sexe, MONTESQ. Icff. pers.'iv. L'horrible supplice De
presser sur mon coeur un coeur inanimé Qui ne m'ai-
mera point s'il ne m'a peint aimé, DUC. Ose. m, 2.
— ÉTYM. Lat. inanimatus, de in (voy. m.... 4),
et anima, vie, âme. -
t INANISATION (i-na-ni-za-sion), s. f. Terme
de médecine. Passage graduel du corps à un état
dont le terme est l'inanition. ,
— ÉTYM. Lat. inanis, vide. Les lexiques médi-
caux donnent inanitiaiion ; mais- inanitiation est
un mot très-barbare, supposant un verbe inanitier
qui ne peut jamais provenir de inanitio; l'adjectif,
inanis ne pouvait fournir en français que inaniser,
comme stérile a fourni stériliser, d'où inanisation,
comme stérilisation.
INANITÉ (i-na-ni-té), s. f. \\-l" Au propre, état
de ce qui est vide. Ne se.dit. qu'en cette locution de
chronologie : temps d'inanité, années du monde
qui se sont écoulées avant la loi de Moïse. |) 2" Fig.
Vide et vanité. Fuis l'embarras du monde autant
qu'il t'est possible ; Ces entretiens du siècle ont trop
d'inanité, CORN. Imit. 1, 40. Dans quelle inanité
demeure-t-on ? BOSS. lett. abb. 4 92. Devant lui [le
Seigneur].... tout est réputé comme un néant,
comme un vide, comme une pure inanité, ID. Éle-
vât, sur les myst. 1, 4.
— HIST. XVI" s. Leur inanité leur donne poids et
révérence [aux singeries des sorciers], MONT, I, 90.
Quelle vanité et sotte inanité en nos désirs et sou-
haits ! CHARRON, Sagesse, 1, 38.
— ÉTYM. Lat. inanitatem, de i?ianis, vide; com-
parez ïvSv, ÎVEÎV, vider.
f INANITIATION, mauvais mot pour inanisation.
INANITION (i-na-ni-sion; en vers, de cinq sylla-
bes), s. f. il i"Épuisement par défaut de nourriture.
Il me dit que vous ne vous laissassiez point mourir
d'inanition, SÉV. 395. Les hommes de l'état mitoyen,
auxquels l'inanition et les excès sont également in-
connus, BUFF. Boeuf. Celui de mes arbres qui s'é-
tait dépouillé le premier sentit tout l'effet de l'état
d'inanition' et de sécheresse où il était réduit, ID.
Eap. sur les végét. 2« mém. Partout [dans Moscou]
des soldats assis sur des ballots de. marchandises,
sur des amas de sucre et de café, au milieu des vins
et des liqueurs les plus exquises, qu'ils voudraient
échanger contre un morceau de pain ; plusieurs,
dans une ivresse qu'augmente l'inanition, sont tom-
bés près des flammes, qui les atteignent et les
tuent, SÉGUR, Hist. de Nap. vin, 8. || 2° Il s'est dit
aussi de l'épuisement que causent les vapeurs. Je
viens ici, ma fille, chez cette pauvre Mlle de' Méri
achever celte lettre et fermer mon paquet; la voilà
toute accablée de vapeurs et d'inanition, incapable
d'écrire un mot, SÉV: 385.
— HIST. XIV" s. La manière de la generasion de
spasme de inanition, H. DE MONDEVILLE, f° 65. Froi-
dure ou inanicion grande, BERNARD DE GORDON, Tra-
duction, rv, 6.
— ÉTYM. Provenç. inanicio ; espagn. inanicion ;
du lat. inanitionem, de inanis, faible (voy. INANITÉ) .
t INANTHÉRÉ, ÉE (i-nan-té-ré, rée), adj. Terme
de botanique. Filets d'étamines inanthérés, ceux
qui ne portent pas d'anthères.
— ÉTYM. In.... 4, et anthère.
t INAPAISABLE (i-na-pê-za-bT), adj. Qui ne
peut être apaisé. Ressentiments inapaisables.
f INAPAISÉ, ÉE (i-na-pê-zé, zée), adj. Qui n'est
point apaisé. Et leurs augustes mânes Erraient ina-
paisés autour de vos cabanes, DELILLE.
— ÉTYM. In.... 4, et apaisé.
t INAPAISEMENT (i-na-pê-ze-man) . s. m. État
d'une âme qui n'est pas apaisée, satisfaite. Tant
qu'il [l'esprit de l'homme] Tessentira, sans la pou-
voir décrire, L'inquiète fureur de Tinapaisement,
PAILLERON, Revue des Deux-Mondes, i" oct. 1866,
p. 749.
t INAPERCEPTIBLE (i-na-pèr-sè-pti-bT), adj.
Terme dogmatique. Qui ne peut être aperçu. Je
trouve que l'inquiétude est essentielle à la félicité
des créatures, laquelle ne consiste jamais dans une
parfaite possession, qui les rendrait insensibles et
comme stupides, mais dans un progrès continuel
et non interrompu à de plus grands biens, qui ne
peut manquer d'être accompagné d'un désir ou du
moins d'une inquiétude, continuelle, mais telle que
je viens d'expliquer et qui ne va pas jusqu'à in-
commoder, et qui se borne à ces éléments ou rudi-
ments de la douleur inaperceptibles à part, lesquels
ne laissent pas d'être suffisants pour servir d'ai-
guillon et pour exciter la volonté, Esprit de Leib-
nitz, t. 1, p. 436.
— ÉTYM. In.... 4, et aperceptible. On dit beau-
coup mieux imperceptible.
TNAPERCEVABLE (i-na-pèr-se-va-bT), adj. Qui
ne peut être aperçu.
— ÉTYM. In.... 4, et apercerable.
t INAPERCEVANCE (i-na-pèr-se-van-s'), s. f.
Manque à apercevoir.
— HIST. xii" s. La décrépitude nous fournit le
doux bénéfice d'inappercevance et d'ignorance, et
facilité à nous laisser tromper, MONT, II, 84.
— ÉTYM. In.... 4, et apercevant.
INAPERÇU, UE (i-na-pèr-su, sue), adj. Qui n'est
point aperçu. .Pâle lampe du sanctuaire, Pourquoi
dans Tombrë du saint lieu, Inaperçue et solitaire,
Te consumes-tu devant Dieu? LAMART. Harm. 1, 4.
Il Se dit aussi des personnes. Ils s'esquivèrent ina-
perçus.
— ÉTYM. In.... t, et aperçu.
flNÀPPARENCE (i-na-pa-ran-s'), s. f. Manque
d'apparence. Le duc de Chevreuse était en appa-
rence moins occupé; et, cette inapparence, j'aurai
bientôt lieu de l'expliquer, ST-SIM. 4 53, 241.
— ÉTYM. Inapparent.
f INAPPARENT, ENTE (i-na-pa-ran, ran-t'), adj.
Qui n'est point apparent. Organe inapparent.
— ÉTYM. In.... 4, et apparent.
t INAPPAUVRI , LE ( i-na-pô-vri, vrie), adj.
Qui n'est point devenu pauvre.
— ÉTYM. In.... 4, et appauvri.
f INAPPENDICULÉ, ÉE (i-na-ppan-di -ku-lé, lée),
adj. Terme d'histoire naturelle. Organe inappen-
diculé, organe qui ne présente pas d'appendices. |
— ÉTYM. In.... 4, et appendicule, diminutif
formé de appendice.
INAPPÉTENCE (i-na-pé-tan-s'), s. f. Terme de
médecine. Défaut d'appétit pour les aliments.
— HIST. xvie s. L'appétit perdu ou inappétence,
par laquelle le malade perd tout à fait la volonté
de manger, PARÉ, XX bis, 43;
:—.ÉTYM. In.... l, et appétence.
t INAPPLICABILITÉ (i-na-pli-ka-bi-li-té), s. f.
Défaut de ce qui ne peut s'appliquer. L'inapplica-
bilité d'un exemple, d'une loi.
INAPPLICABLE (i-na-pli-ka-bT),: adj. Qui ne
peut être appliqué. Cet exemple est inapplicable au
fait dont il s'agit.'
—r ÉTYM. In 4, et applicable.
INAPPLICATION (i-na-pli-ka-sion ; en vers, do
six syllabes), s.f. || i" Défaut, manque d'application,
de soin. Vous me disiez que ce n'était jamais par
rapport à vous que vous craigniez cette mort où
nous sommes tous condamnés.... je crains cette
inapplication à vous, et vous conjure de songer
à votre conservation, SÉV. 4 8 janv. 4 690. Leurs
inclinations [des mauvais rois] pour les hommes
lâches et flatteurs, leur inapplication, leur mol-
lesse, FÉN. Tél. xvm. Un malade n'avait à; crain-
dre ni son inapplication [d'un médecin] ni même
une application légère et superficielle, FONTEN. DO-
dart. U [Louis XIII] aimait beaucoup mieux se dé-
fier de ses lumières que d'essayer de vaincre son
inapplication, GENLIS, Mlle de.Lafayette, p. 5, dans
POUGENS. Il 2° Défaut d'attention, d'égards (sens qui
n'est plus usité). Le froid et l'inapplication [de Des-
marets] pour moi furent si remarqués que les deux
ducs me l'avouèrent, ST-SIM. 201, 472. .
— ÉTYM. In.... 4, et application.
INAPPLIQUÉ, ÉE (i-na-pli-ké, kée), adj.|| i' Dont
on n'a point fait l'application. Procédé inappliqué.
H 2° Qui n'applique point son esprit, son attention.
Un roi faible et inappliqué, FÉN.Tét. xm. Quoi!
plus le péril vous frappe et vous épouvante, plus il
vous rendrait indolent et inappliqué?... MASS. Ca-
rême;- Mort. Il suffit d'un prince faible et inappli-
qué, et d'un sujet puissant et entreprenant pour
plonger un royaume entier dans cet abîme de dés-,
astres, VOLT. Russie, n, 4 0. .
— ÉTYM. In.... 4, et appliqué.
INAPPRÉCIABLE (i-na-pré-si-a-W), adj. \\ Ie Qui '
ne peut être apprécié, c'est-à-dire qui est b ors de
prix, qui est d'un grand prix. Un tableau inappré-
ciable. Un serviteur inappréciable. ||2° Qui ne peut
être apprécié, c'est-à-dire qui ne peut être évalué,
qui est à peine sensible. Ces deux objets se ressem-
blent tellement que la différence en est inappré-
ciable.
— ÉTYM. In.... 4, et appréciable. Rabelais, Garg.
1, Prologue, dit impreciable.
f LNAPPRÉCIABLEMENT (i-na-pré-si-a-ble-man),
adv. D'une manière inappréciable.
— ÉTYM. Inappréciable, et le suffixe ment.
t INAPPRÉCIÉ, ÉE (i-na-pré-si-é, ée), adj. Qui
n'est pas apprécié, estimé. Là [après l'incendie de
Moscou], les objets les plus rares, inappréciés par
leurs possesseurs, sont vendus à vil prix, SÉGUR,
Hist. de Nap. vm, 8.
— ÉTYM. In.... 4, et apprécié.
f INAPPRENABLE (i-na-pre-na-W), adj. Qu'on
ne peut apprendre. Langue inapprenable, dans les
Mém. de Trévoux.
— ÉTYM. In.... l, etapprenable, tiré d'apprendre.
t LNAPPRËTÉ, ÉE (i-na-prê-té, tée), adj. Qui
n'est point apprêté. Les mets' inapprêtés qui for-
ment leur repas, DELILLE.
— ÉTYM. In.... i , et apprêté.
t INÀPPRTVOISABLE (i-na-pri-voi--za-M'), adj
Qu'on ne peut apprivoiser. C'est alors que le génie
prend la lampe et l'allume, et que l'oiseau solitaire,
sauvage, inapprivoisablé, Drun et triste de plumage,
ouvre son bec, commence son .chant, fait, retentir
le .bocage et rompt mélodieusement le silence et
les ténèbres de la nuit, DIDEROT, Salon de 1765,
OEuv. t. xm, p. 35, dans POUGENS. Quoique ces
hirondelles soient un peu plus sauvages que les
hirondelles de cheminées, quoique des philoso-
phes [M. Rousseau de Genève] aient cru que leurs
petits étaient inapprivoisables , BUFF.- Ois. t. xn,
p. 372.
— ÉTYM. In.... 4, et apprivoisable.
t INAPPRIVOISÉ, ÉE (i-na-pri-voi-zé, zée), adj.
Qui n'est point apprivoisé, sauvage.
— ÉTYM. In.... i,-.et-apprivoisé,
f INAPPROUVÉ, ÉE (i-na-prou-vé, vée), adj. Qui
n'a point été approuvé.
— ÉTYM. In....: 4, ..-et approuvé.
INA
INA
4?
grâce inaltérable et,' comme parlent les théolo-
giens, inamissible; BOURDAL. Myst. Conc. de la-
Vierge, t. n, p. 4 2. La foi'inamissible ne se trouve
que dans les élus; FÉN.>;t. n, p. 42. ||il se dit, au
même sens, dans le langage général. Des propriétés
inamissibles, LAMARTINE, dans LEGOARANT.
— ÉTYM. Lat. inamissibilis, de in (voy. IN.... 4),
et amissibilis, àmissible. ; . •.
t INAMOLLIBLE (i-na-mol-li-bT), adj". Qu'on ne
peut fléchir, amollir. Morellet est donc tout:à fait
inamollible [il veut écrire à toute force contre
moi], GALIANI, Corresp'. t. i,-. p.:432 (le texte a in-
accessible,, qui n'a pas de sens, et l'errata au 2e vo-
îume, inamollible). . ■ ■ ■ ■ .'x .
— ÉTYM. In.... 4, et amollir.
t INAMOLLISSABLE (i-na-mo^li-sa-bT), adj. Qui
ne peut être ramolli.'! v ■
— HIST. xvie s.Letsyrop pénétrera jusqu'au coeur
du noiau, quoique la coque d'icelui soit dure et in-
amolissable, 0. DE SERRES, 864.
— ÉTYM. In.... i, et amollir.
INAMOVIBILITÉ (i-na-mo-vi-bi-li-té), s: f.,Qua-
lité de ce qui est inamovible. L'inamovibilité, des
magistrats. L'inamovibilité d'un emploi. , :
— ÉTYM. Inamovible. - ! i
INAMOVIBLE (i-na-mo-vi-bT), adj". Qui ne peut
être été d'un poste, qui ne peut être destitué de sa
place arbitrairement. En France, les juges sont in-
amovibles. j| Fig. La vérité dont nous nous, regar-
dons comme les possesseurs inamovibles, MIRABEAU,
Collect. 1, p. 6. Il II se dit également des emplois à
vie. Cette place est inamovible. "
— ÉTYM. In..-.. 4, et amovible.
f INAMUSABLE (i-na-mu-za-bT), adj. Que l'on
ne peut amuser ou distraire. Quel supplice d'avoir à
amuser un homme inamusable [Louis XIV] ! MAIN-
TENON, dans le Dict. de BESCHERELLE. .;
— ÉTYM. In...: 4, et.amiwabJe.
T INAMUSANT, ANTE^ (i-na-mu-zan, zan-t'), adj.
Qui n'est pas amusant. U se peut qu'il y ait une
nuance entre inamusant et ennuyeux,,LA HARPE,
dans le Dict. de BESCHERELLE. -
fTNANIMABLE (i-na-ni-ma-bT), adj. Qui ne
peut être animé, à qui Ton ne peut donner de
Tâme. Ce rôle demanderait un jeu animéymais l'ac-
teur paraît inanimable, LEGOARANT. .
— ÉTYM. In.... 4, et animer.
t INANIMATION (i-na-ni-ma-sion), s. f. Manque
d'animation. ■, .. .
— ÉTYM. In.... 4, et animation.
INANIMÉ, ÉE (i-na-ni-mé, mée), adj. || i" Qui
n'est point animé, doué de vie, ou qui a cessé de
l'être. Aux feux .inanimés dont se parent les cieux
Il rend de profanes hommages, RAC. E'sfft. n, 9. Et
froide, gémissante et presque inanimée, Aux pieds
de son amant elle tombe pâmée,.iD. Phèdre, v, 6. La
matière inanimée n'a ni sentiment, ni sensation,
ni conscience d'existence, BUFF. flïst. anim. ch. 1,
OEuv. t. in, p. 4. Il 2e Fig. Qui manque d'âme, de
vivacité. D'un peuple sans vigueur et presque ina-
nimé, RAC. Alex, n, 2. Une vertu fausse, superfi-
cielle, inanimée, MASS. Avent, Délai- Elle rougis-
sait devant moi, qui suis inanimé sous l'empire de ce
sexe, MONTESQ. Icff. pers.'iv. L'horrible supplice De
presser sur mon coeur un coeur inanimé Qui ne m'ai-
mera point s'il ne m'a peint aimé, DUC. Ose. m, 2.
— ÉTYM. Lat. inanimatus, de in (voy. m.... 4),
et anima, vie, âme. -
t INANISATION (i-na-ni-za-sion), s. f. Terme
de médecine. Passage graduel du corps à un état
dont le terme est l'inanition. ,
— ÉTYM. Lat. inanis, vide. Les lexiques médi-
caux donnent inanitiaiion ; mais- inanitiation est
un mot très-barbare, supposant un verbe inanitier
qui ne peut jamais provenir de inanitio; l'adjectif,
inanis ne pouvait fournir en français que inaniser,
comme stérile a fourni stériliser, d'où inanisation,
comme stérilisation.
INANITÉ (i-na-ni-té), s. f. \\-l" Au propre, état
de ce qui est vide. Ne se.dit. qu'en cette locution de
chronologie : temps d'inanité, années du monde
qui se sont écoulées avant la loi de Moïse. |) 2" Fig.
Vide et vanité. Fuis l'embarras du monde autant
qu'il t'est possible ; Ces entretiens du siècle ont trop
d'inanité, CORN. Imit. 1, 40. Dans quelle inanité
demeure-t-on ? BOSS. lett. abb. 4 92. Devant lui [le
Seigneur].... tout est réputé comme un néant,
comme un vide, comme une pure inanité, ID. Éle-
vât, sur les myst. 1, 4.
— HIST. XVI" s. Leur inanité leur donne poids et
révérence [aux singeries des sorciers], MONT, I, 90.
Quelle vanité et sotte inanité en nos désirs et sou-
haits ! CHARRON, Sagesse, 1, 38.
— ÉTYM. Lat. inanitatem, de i?ianis, vide; com-
parez ïvSv, ÎVEÎV, vider.
f INANITIATION, mauvais mot pour inanisation.
INANITION (i-na-ni-sion; en vers, de cinq sylla-
bes), s. f. il i"Épuisement par défaut de nourriture.
Il me dit que vous ne vous laissassiez point mourir
d'inanition, SÉV. 395. Les hommes de l'état mitoyen,
auxquels l'inanition et les excès sont également in-
connus, BUFF. Boeuf. Celui de mes arbres qui s'é-
tait dépouillé le premier sentit tout l'effet de l'état
d'inanition' et de sécheresse où il était réduit, ID.
Eap. sur les végét. 2« mém. Partout [dans Moscou]
des soldats assis sur des ballots de. marchandises,
sur des amas de sucre et de café, au milieu des vins
et des liqueurs les plus exquises, qu'ils voudraient
échanger contre un morceau de pain ; plusieurs,
dans une ivresse qu'augmente l'inanition, sont tom-
bés près des flammes, qui les atteignent et les
tuent, SÉGUR, Hist. de Nap. vin, 8. || 2° Il s'est dit
aussi de l'épuisement que causent les vapeurs. Je
viens ici, ma fille, chez cette pauvre Mlle de' Méri
achever celte lettre et fermer mon paquet; la voilà
toute accablée de vapeurs et d'inanition, incapable
d'écrire un mot, SÉV: 385.
— HIST. XIV" s. La manière de la generasion de
spasme de inanition, H. DE MONDEVILLE, f° 65. Froi-
dure ou inanicion grande, BERNARD DE GORDON, Tra-
duction, rv, 6.
— ÉTYM. Provenç. inanicio ; espagn. inanicion ;
du lat. inanitionem, de inanis, faible (voy. INANITÉ) .
t INANTHÉRÉ, ÉE (i-nan-té-ré, rée), adj. Terme
de botanique. Filets d'étamines inanthérés, ceux
qui ne portent pas d'anthères.
— ÉTYM. In.... 4, et anthère.
t INAPAISABLE (i-na-pê-za-bT), adj. Qui ne
peut être apaisé. Ressentiments inapaisables.
f INAPAISÉ, ÉE (i-na-pê-zé, zée), adj. Qui n'est
point apaisé. Et leurs augustes mânes Erraient ina-
paisés autour de vos cabanes, DELILLE.
— ÉTYM. In.... 4, et apaisé.
t INAPAISEMENT (i-na-pê-ze-man) . s. m. État
d'une âme qui n'est pas apaisée, satisfaite. Tant
qu'il [l'esprit de l'homme] Tessentira, sans la pou-
voir décrire, L'inquiète fureur de Tinapaisement,
PAILLERON, Revue des Deux-Mondes, i" oct. 1866,
p. 749.
t INAPERCEPTIBLE (i-na-pèr-sè-pti-bT), adj.
Terme dogmatique. Qui ne peut être aperçu. Je
trouve que l'inquiétude est essentielle à la félicité
des créatures, laquelle ne consiste jamais dans une
parfaite possession, qui les rendrait insensibles et
comme stupides, mais dans un progrès continuel
et non interrompu à de plus grands biens, qui ne
peut manquer d'être accompagné d'un désir ou du
moins d'une inquiétude, continuelle, mais telle que
je viens d'expliquer et qui ne va pas jusqu'à in-
commoder, et qui se borne à ces éléments ou rudi-
ments de la douleur inaperceptibles à part, lesquels
ne laissent pas d'être suffisants pour servir d'ai-
guillon et pour exciter la volonté, Esprit de Leib-
nitz, t. 1, p. 436.
— ÉTYM. In.... 4, et aperceptible. On dit beau-
coup mieux imperceptible.
TNAPERCEVABLE (i-na-pèr-se-va-bT), adj. Qui
ne peut être aperçu.
— ÉTYM. In.... 4, et apercerable.
t INAPERCEVANCE (i-na-pèr-se-van-s'), s. f.
Manque à apercevoir.
— HIST. xii" s. La décrépitude nous fournit le
doux bénéfice d'inappercevance et d'ignorance, et
facilité à nous laisser tromper, MONT, II, 84.
— ÉTYM. In.... 4, et apercevant.
INAPERÇU, UE (i-na-pèr-su, sue), adj. Qui n'est
point aperçu. .Pâle lampe du sanctuaire, Pourquoi
dans Tombrë du saint lieu, Inaperçue et solitaire,
Te consumes-tu devant Dieu? LAMART. Harm. 1, 4.
Il Se dit aussi des personnes. Ils s'esquivèrent ina-
perçus.
— ÉTYM. In.... t, et aperçu.
flNÀPPARENCE (i-na-pa-ran-s'), s. f. Manque
d'apparence. Le duc de Chevreuse était en appa-
rence moins occupé; et, cette inapparence, j'aurai
bientôt lieu de l'expliquer, ST-SIM. 4 53, 241.
— ÉTYM. Inapparent.
f INAPPARENT, ENTE (i-na-pa-ran, ran-t'), adj.
Qui n'est point apparent. Organe inapparent.
— ÉTYM. In.... 4, et apparent.
t INAPPAUVRI , LE ( i-na-pô-vri, vrie), adj.
Qui n'est point devenu pauvre.
— ÉTYM. In.... 4, et appauvri.
f INAPPENDICULÉ, ÉE (i-na-ppan-di -ku-lé, lée),
adj. Terme d'histoire naturelle. Organe inappen-
diculé, organe qui ne présente pas d'appendices. |
— ÉTYM. In.... 4, et appendicule, diminutif
formé de appendice.
INAPPÉTENCE (i-na-pé-tan-s'), s. f. Terme de
médecine. Défaut d'appétit pour les aliments.
— HIST. xvie s. L'appétit perdu ou inappétence,
par laquelle le malade perd tout à fait la volonté
de manger, PARÉ, XX bis, 43;
:—.ÉTYM. In.... l, et appétence.
t INAPPLICABILITÉ (i-na-pli-ka-bi-li-té), s. f.
Défaut de ce qui ne peut s'appliquer. L'inapplica-
bilité d'un exemple, d'une loi.
INAPPLICABLE (i-na-pli-ka-bT),: adj. Qui ne
peut être appliqué. Cet exemple est inapplicable au
fait dont il s'agit.'
—r ÉTYM. In 4, et applicable.
INAPPLICATION (i-na-pli-ka-sion ; en vers, do
six syllabes), s.f. || i" Défaut, manque d'application,
de soin. Vous me disiez que ce n'était jamais par
rapport à vous que vous craigniez cette mort où
nous sommes tous condamnés.... je crains cette
inapplication à vous, et vous conjure de songer
à votre conservation, SÉV. 4 8 janv. 4 690. Leurs
inclinations [des mauvais rois] pour les hommes
lâches et flatteurs, leur inapplication, leur mol-
lesse, FÉN. Tél. xvm. Un malade n'avait à; crain-
dre ni son inapplication [d'un médecin] ni même
une application légère et superficielle, FONTEN. DO-
dart. U [Louis XIII] aimait beaucoup mieux se dé-
fier de ses lumières que d'essayer de vaincre son
inapplication, GENLIS, Mlle de.Lafayette, p. 5, dans
POUGENS. Il 2° Défaut d'attention, d'égards (sens qui
n'est plus usité). Le froid et l'inapplication [de Des-
marets] pour moi furent si remarqués que les deux
ducs me l'avouèrent, ST-SIM. 201, 472. .
— ÉTYM. In.... 4, et application.
INAPPLIQUÉ, ÉE (i-na-pli-ké, kée), adj.|| i' Dont
on n'a point fait l'application. Procédé inappliqué.
H 2° Qui n'applique point son esprit, son attention.
Un roi faible et inappliqué, FÉN.Tét. xm. Quoi!
plus le péril vous frappe et vous épouvante, plus il
vous rendrait indolent et inappliqué?... MASS. Ca-
rême;- Mort. Il suffit d'un prince faible et inappli-
qué, et d'un sujet puissant et entreprenant pour
plonger un royaume entier dans cet abîme de dés-,
astres, VOLT. Russie, n, 4 0. .
— ÉTYM. In.... 4, et appliqué.
INAPPRÉCIABLE (i-na-pré-si-a-W), adj. \\ Ie Qui '
ne peut être apprécié, c'est-à-dire qui est b ors de
prix, qui est d'un grand prix. Un tableau inappré-
ciable. Un serviteur inappréciable. ||2° Qui ne peut
être apprécié, c'est-à-dire qui ne peut être évalué,
qui est à peine sensible. Ces deux objets se ressem-
blent tellement que la différence en est inappré-
ciable.
— ÉTYM. In.... 4, et appréciable. Rabelais, Garg.
1, Prologue, dit impreciable.
f LNAPPRÉCIABLEMENT (i-na-pré-si-a-ble-man),
adv. D'une manière inappréciable.
— ÉTYM. Inappréciable, et le suffixe ment.
t INAPPRÉCIÉ, ÉE (i-na-pré-si-é, ée), adj. Qui
n'est pas apprécié, estimé. Là [après l'incendie de
Moscou], les objets les plus rares, inappréciés par
leurs possesseurs, sont vendus à vil prix, SÉGUR,
Hist. de Nap. vm, 8.
— ÉTYM. In.... 4, et apprécié.
f INAPPRENABLE (i-na-pre-na-W), adj. Qu'on
ne peut apprendre. Langue inapprenable, dans les
Mém. de Trévoux.
— ÉTYM. In.... l, etapprenable, tiré d'apprendre.
t LNAPPRËTÉ, ÉE (i-na-prê-té, tée), adj. Qui
n'est point apprêté. Les mets' inapprêtés qui for-
ment leur repas, DELILLE.
— ÉTYM. In.... i , et apprêté.
t INÀPPRTVOISABLE (i-na-pri-voi--za-M'), adj
Qu'on ne peut apprivoiser. C'est alors que le génie
prend la lampe et l'allume, et que l'oiseau solitaire,
sauvage, inapprivoisablé, Drun et triste de plumage,
ouvre son bec, commence son .chant, fait, retentir
le .bocage et rompt mélodieusement le silence et
les ténèbres de la nuit, DIDEROT, Salon de 1765,
OEuv. t. xm, p. 35, dans POUGENS. Quoique ces
hirondelles soient un peu plus sauvages que les
hirondelles de cheminées, quoique des philoso-
phes [M. Rousseau de Genève] aient cru que leurs
petits étaient inapprivoisables , BUFF.- Ois. t. xn,
p. 372.
— ÉTYM. In.... 4, et apprivoisable.
t INAPPRIVOISÉ, ÉE (i-na-pri-voi-zé, zée), adj.
Qui n'est point apprivoisé, sauvage.
— ÉTYM. In.... i,-.et-apprivoisé,
f INAPPROUVÉ, ÉE (i-na-prou-vé, vée), adj. Qui
n'a point été approuvé.
— ÉTYM. In....: 4, ..-et approuvé.
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