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1408 pages
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INA
INA
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nous forcer par là à être utiles au prochain et à
nous-mêmes ? VOLT. Philosophie, Rem. Pens. Pasc.
xxvi. Il [Haller] aurait préféré la mort à une inac-
tion un peu longue, et il me l'écrivait lui-même,
BONNET, Lett. div. OEuv. t. xn, p. 208, dans POU-
GENS. On le vit inquiet ; soit que, comme à tous
les hommes d'action, l'inaction lui pesât, et qu'à
l'ennui d'attendre il préférât le péril.;., SÉGUR ,
Hist. de Nap. v, 4. Cette apparente inaction de
Napoléon dans Vilna dura vingt jours, ID. ib. iv,
6. || Terme de manège. Laisser le cheval dans Tin-
action, le maintenir immobile sur les quatre jambes,
pour faire fléchir l'encolure.
— REM. Vaugelas observe que inaction est du
nombre de ces mots qu'on peut former quand on
Yeut et qu'on n'emploie guère que par raillerie ;
cependant il ajoute que quelques-uns commencent
à s'en servir., Depuis lors, inaction s'est pleinement
établi.
— SYN. INACTION, INACTIVITÉ, OISIVETÉ. L'inac-
tion est l'état de celui qui ne fait rien actuelle-
ment. L'inactivité est la disposition à ne rien faire.
L'oisiveté est l'état de celui qui passe son temps à
ne rien faire, ou à faire des riens.
— ÉTYM. In.... 4, et action.
t INACTIVEMENT (i-na-kti-ve-man), adv. D'une
manière inaclive.
— ÉTYMi Inaclive, et le suffixe ment.
INACTIVITÉ (i-na-kti-vi-té), s. f. Manque d'ac-
tivité; disposition à l'inaction.
— ÉTYM. Inactif.
f INADÉQUAT, ATE (i-na-dé-koua, koua-t'),
adj'. Terme de philosophie. Qui n'est pas adéquat, pas
complet. Une idée concrète est obscure ou inadé-
quate, si toutes les idées qui la composent ne sont pas
présentes à l'âme, BONNET,ESS. analyt. âme, ch. 16.
— ÉTYM. In.... 4, et adéquat.
t INADHÉRENT, ENTE ( i-na-dé-ran, ran-t'),
%dj. Terme didactique. Qui est dépourvu d'adhé-
rence. Molécules inadhérentes. || Terme de bota-
nique. Organe inadhérent, tout organe libre qui
ne tient à aucun autre.
— ÉTYM. In.... 4, et adhérent.
f INADMIS, ISE (i-na-dmî, dmi-z'), adj. Qui
n'est point admis.
— ÉTYM. In. .. 4, et admis.
INADMISSIBILITÉ (i-na-dmi-ssi-bi-li-té) , s. f.
Qualité de ce qui est inadmissible. L'inadmissibilité
d'une preuve. L'inadmissibilité d'un candidat.
— ÉTYM. Inadmissible.
INADMISSIBLE (i-na-dmi-ssi-bT), adj". Qui ne
saurait être admis. Preuve inadmissible. Ce.candidat
a mal soutenu ses épreuves, il est inadmissible.
— niST. xv" s. Et pour ce que les excusations
qu'il avoit. envoyées de non y venir furent declai-
rées inadmissibles et non recepvables.... Bibl. des
cluirtcs, 4e série, t. n, p. 667.
— ÉTYM. in.... 4, et admissible.
t INADMISSION (i-na-dmi-ssion), s. f. Refus
d'admettre.
— ÉTYM. In.... 4, et admission.
T INADVERSION (i-na-dvèr-sion), s. f. Mot inu-
sité, pour inadvertance, employé par Scarron : Et
quand je fais omission, .C'est par pure inadversion,
Virg. m.
t INADVERTAMMENT (i-na-dvèr-ta-man), adv.
Avec inadvertance.
— HIST. xvie s. S'il se trouve chose dicte par moy
ignoramment ou inadvertamment contre les sainctes
prescriptions de Teglise catholique, MONT, I, 394.
INADVERTANCE (i-na-dvèr-tan-s'), s. f. || Ie Dé-
faut de celui qui ne prend pas garde. C'est une
cruauté de prendre avantage de l'inadvertance ou
peu de soin d'autrui, PATRU, plaidoyer 4, dans RI-
CHELET. Tout le monde sait à Marseille par quelle
inadvertance la peste fut apportée du Levant, et
on s'en préserve, VOLT. Fragm. sur l'hist. art. xiv.
|| 2° Action, faute que Ton fait par inadvertance.
Quand l'aigle sut l'inadvertance, LA FONT. Fabl. n,
8. Il était sujet aux distractions et aux inadver-
tances, HAMILT. Gramm. 8. || Négligence dans le
style. On ne remarque ces légères inadvertances
qu'en faveur des étrangers et des commençants,
VOLT. Comment. Corn. rem. Cinna, i, 4.
— SYN. INADVERTANCE, INATTENTION. L'inadver-
tance estl'état d'un esprit qui neprend point garde;
l'inattention, l'état d'un esprit dont l'attention ne
se fixe pas. L'inadvertance est presque toujours un
fait isolé ; l'inattention peut être un état habituel.
— HIST. xive s. Ceux qui en lour parler dient par
inavertance aucune chose dont il ne se prenoienl
garde, ORESME, Eth. 62. ||xve s. Les premiers jours,
ces bons contes se dyent en l'oreille et bas, et après
par inadvertance s'en parle en disant, COMM. II, 8.
|| xvie s. Tel accident le plus souvent vient de Timpe-
ritie ou inadvertance du chirurgien, PARÉ, vin, 23.
— ÉTYM. Inadverlant.
f INADVERTANT, ANTE (i-na-dvèr-tan, tan-t'),
adj. Qui a de l'inadvertance. C'est son organisation
qui le rend inadverlant sur les subsistances dont il
se nourrit, RAYNAL, Hist. phil. xvn, 43.
— ÉTYM. In... 4, et le lat. adverlentem, partie, de
advertere, faire attention, composé de ad, vers, et
vertere, tourner.
t INAFFECTATION (i-na-fè-kta-sion), s. /".Ab-
sence d'affectatien. Je veux de l'antithèse ou de la
métaphore, Des mots pleins d'énergie et d'érudi-
tion, Comme inintelligible, inaffectation ; J'y trouve
une beauté presque inimaginable, BOURSAULT, Fa-
bles d'Ésope, i, 6.
— ÉTYM. In.... 4, et affectation.
t INAFFECTÉ, ÉE (i-na-fè-kté, ktée), adj". Qui
n'est point affecté.
— ÉTYM. In.... i, et affecté.
■j- INAFFLIGÉ, ÉE (i-na-fli-jé, jée), adj. Qui n'est
point affligé.
— ÉTYM. In.... 4, et affligé.
f INAGUERRI, IE (i-na-ghe-ri, rie), adj". Qui n'est
point aguerri. Des soldats inaguerris.
— HIST. xvie s. Inaguerri, COTGRAVE.
— ÉTYM. In.... 4, et aguerri.
f INAILÉS (i-nè-lé), s. in. pi. Terme d'ornitholo-.
gie. Section de Tordre des oiseaux nageurs, com-
prenant ceux qui n'ont point d'ailes proprement
dites, mais seulement de courts moignons qui ne
peuvent servir qu'à la natation.
— ÉTYM. In.... 4, et ailé.
f INAIMABLE (i-nè-ma-bT), adj". Qui n'est point,
aimable. Nous avons bien des gens inaimables, et
cependant inaimable ne s'est point encore dit, VOLT.
dans LAVEAUX.
— ÉTYM. In.... 4, et aimable.
f INAJOURNABLE (i-na-jour-na-W), ad]. Qui ne
peut être ajourné. Multiplions, prolongeons les séan-
ces destinées à la discussion des lois constitution-
nelles; écartons inexorablement tout ce qui viendrait
l'interrompre sans avoir un titre pressant et mani-
feste à une délibération soudaine et inajournable,
DAUNOU, dans LAVEAUX.
— ÉTYM. In.... i, et aj'ournabïe.
f INALBUMINÉ, ÉE (i-nal-bu-mi-né, née), adj.
Terme de botanique. Embryon inalbuminé, celui
qui n'a point d'albumen ou d'endosperme.
— ÉTYM. In.... l, et albumine.
INALIÉNABILITÉ (i-na-li-é-na-bi-li-té), s. f. Qua-
lité de ce qui. est inaliénable. Le principe de l'ina-
liénabilité des domaines [du roi] n'a jamais empê-
ché en France ni de les donner aux courtisans ni
de les engager à vil prix dans les besoins de l'État,
VOLT. Dict. phil. Inaliénation.
— ÉTYM. Inaliénable.
INALIÉNABLE (i-na-li-é-na-bT), adj. Qui ne peut
être aliéné, vendu ou donné. Des domaines inalié-
nables. Le domaine de l'État est inaliénable. Le do-
maine des empereurs romains étant autrefois ina-
liénable, c'était le sacré domaine; les barbares
vinrent, et il fut très-aliéné, VOLT. Dict. phil. In-
aliénation. || Fig. L'honneur est un bien inaliénable
dont chacun se doit répondre à soi-même, BOUR-
DAL. Dim. de la Quinquag. Dominic. t. i, p. 475.
C'est un droit inaliénable que la vertu a sur le coeur,
MASS. Avent, Bonh.
— HIST. xvi° s. Estant le bien de l'Eglise inalié-
nable, CONDÉ, Mémoires, 704.
— ÉTYM. In.... 4, aliéner.
t INALIÉNATION (i-na-li-é-na-sion), s. f. État
de ce qui n'est pas aliéné. Inaiiénation, inalié-
nable, VOLT. Dict. phil. Inaliénation.
f INALLÉNÉ, ÉE (irna-li-é-né, née), adj. Qui n'a
pas été aliéné, distrait par vente ou donation.
f INALLIABILITÉ (i-na-li-a-bi-li-té), s. f. Qua-
lité des choses inalliables.
INALLIABLE (i-na-li-a-bT), adj'. Qui ne peut être
combiné par alliage. Ces deux métaux sont inallia-
bles. || Fig. C'est par ce regard de la volcnté divine
que nous allions ces mouvements qui paraissent
d'abord contraires et inalliables, tant à l'égard du
passé que de l'avenir [l'approbation de ce qui vient
de Dieu, et la condamnation de ce qui vient de
l'homme], NICOLE, ESS. de mor. 2e traité, chap. 3.
Vous ôter votre tristesse, comme une chose inallia-
ble et incompatible avec votre santé, SÉV. Lett. à
du Plessis, 20 août 4 690. Vous vous trompez de re-
garder comme inclinations inalliables avec la piété
ces penchants.... MASS. Car. Pécheresse. Nous vou-
lions allier ce que cet homme céleste.... croyait
inalliable, ID. Confér. Zèle contre les scandales.
Pour empêcher que son peuple ne se fondît parmi
les peuples étrangers, il [Moïse] lui donna des usa-
ges inalliables avec ceux des autres nations, j. i.
ROUSS. Pologne, 2. On trouve quelquefois dans l'es-
prit des hommes les plus sages des idées par leur
nature inalliables, que l'éducation, la coutume ou
quelque impression violente ont liées irrévocable-
ment dans leur mémoire; VAUVEN. Justesse.
— ÉTYM. In.... i, et alliable.
t INALPAGE (i-nal-pa-j'), s. m. Terme de la Sa-
voie. Ascension au chalet.
— ÉTYM. In.... 2, et Alpes..
f INALPIN, INE (wial-pin, pi-n'), adj. Terme de
géographie. Situé dans les Alpes. Bourg, site inalpin.
—ÉTYM. In.. . 2, et Alpes.
t INALTÉRABILITÉ (i-nal-té-ra-bi-li-té), s. f. Qua .
lité de ce qui est inaltérable. Les trois propriétés com-
munes à Tor et à l'argent, qu'on a toujours regardés
comme les seuls métaux parfaits, sont la ductilité,
la fixité au feu, et l'inaltérabilité à Tair et dans l'eau,
BUFF. JHÏn. t. v, p. 6'. On pourrait ainsi concilier
l'inaltérabilité des mouvements célestes, prouvée par
les phénomènes, avec l'opinion de ceux qui regar-
dent le vide comme impossible, LAPLACE. Exp. m, 3.
INALTÉRABLE (i-nal-té'-ra-bT), adj. Qui ne peut
être altéré. L'argent, étant moins inaltérable que
Ter, et ne pouvant être attaqué par certains sels
dans le sein de la terre, se présente assez seuvent
sous des formes minéralisées, BUFF. Min. t. vm,
p. 60. || Par extension. Une santé inaltérable, une
santé que rien ne trouble. Je souhaite des apo-
plexies aux Ribalier, aux Larcher, aux Cogé, et à
vous, mon cher confrère, une santé aussi inaltéra-
ble que Test mon attachement pour vous, VOLT.
Lett. Saurin, 4 3 janv. 4 768. || Fig. Une inaltérable
douceur, une patience invincible, et une inviolable
fidélité envers les puissances, BOSS. 6e avert. § i.
D'un bonheur assuré l'inaltérable cours, VOLT. Ma-
rianne, v, 4. Nous étions étonnés qu'il n'eût point
ce courage Inaltérable et calme au milieu du car-
nage, ID. Tancr. v, 4.
— ÉTYM. In.... 4, et altérable. "*
f INALTËRATION (i-nal-té-ra-sion), s. f. Ab-
sence d'altération, de changement en pis. Il était
facile de dédoubler le papier [papier de sûreté fait
de deux feuilles très-minces] et de le rétablir en-
suite dans son état primitif, ce qui rendait illusoire
toute garantie fondée sur Tinaltération apparente de
la vignette intérieure, GAUGAIN, Presse scientifique,
1863, t. II, p. 4 70.
— ÉTYM. In.... 4, et-altération.
f INALTÉRÉ, ÉE (i-nal-tè-ré,'réé), adj. Qui n'a
point subi d'altération, de changement en pis. 11
n'existe dans la nature ni corps parfaitement polis
et incompressibles qui, après avoir été soumis à des
pressions accompagnées de glissements ou de rou-
lements, soient inaltérés dans leurs surfaces ou dans
leurs formes, ni enduits parfaitement fluides, MORIN,
Acad. des se. Comptes rendus, t. LX, p. 330.
— ÉTYM. In.... i, et altéré.
i IN AMABILITÉ (i-na-ma-bi-li-té), s. f. Défaut
d'amabilité.
— ÉTYM. In.... i, et amabilité.
f INAMENDABLE (i-ha-man-da-bT), adj. Qui ne
peut s'amender. || Terme d'agriculture. Qui ne peut
être amendé. Terre inamendable.
— HIST. xvi" s. Un vice constant, inamendable,
MONT, n, 86.
— ÉTYM. In.... 4, et amendable.
f INAMICAL, ALE (i-na-mi-kal, ka-T), adj. Qui
n'est point amical.
— ÉTYM. In.... 4, et amical.
f INAMICALEMENT (i-na-mi-ka-le-man), adv.
D'une manière non amicale.
INAMISSIBILITÉ (î-na-mi-ssi-bi-U-té), s. f.
Terme de théologie. Qualité de ce qui est inamis-
sible. C'est ce dogme qui est appelé Tinamissibilité
de la justice, c'est-à-dire le dogme où Ton croit que
la justice une fois reçue ne se peut plus perdre,
BOSS. Var. ix, § 6. Ainsi [suivant les réformés] ja-
mais un réprouvé ne peut sortir d'un élu ; qui To-
sera dire? et cependant qui pourra nier qu'une si
visible et si étrange absurdité ne soit clairement
renfermée dans les principes du synode et dans la
doctrine de Tinamissibilité? ID. ib. xiv. || Il se dit,
au même sens, dans le langage général. L'iDarnis-
sibilité de ces droits.
— ÉTYM. Inamissible.
INAM1SSIBLE (i-na-mi-ssi-bT), adj. Terme de
théologie. Qui ne peut se perdre. Le parfait qui est
parvenu à l'amour inamissible, BOSS. Nouv. myst.
il, 2. Marie, en vertu de la conception, possédait une
INA
INA
INA
nous forcer par là à être utiles au prochain et à
nous-mêmes ? VOLT. Philosophie, Rem. Pens. Pasc.
xxvi. Il [Haller] aurait préféré la mort à une inac-
tion un peu longue, et il me l'écrivait lui-même,
BONNET, Lett. div. OEuv. t. xn, p. 208, dans POU-
GENS. On le vit inquiet ; soit que, comme à tous
les hommes d'action, l'inaction lui pesât, et qu'à
l'ennui d'attendre il préférât le péril.;., SÉGUR ,
Hist. de Nap. v, 4. Cette apparente inaction de
Napoléon dans Vilna dura vingt jours, ID. ib. iv,
6. || Terme de manège. Laisser le cheval dans Tin-
action, le maintenir immobile sur les quatre jambes,
pour faire fléchir l'encolure.
— REM. Vaugelas observe que inaction est du
nombre de ces mots qu'on peut former quand on
Yeut et qu'on n'emploie guère que par raillerie ;
cependant il ajoute que quelques-uns commencent
à s'en servir., Depuis lors, inaction s'est pleinement
établi.
— SYN. INACTION, INACTIVITÉ, OISIVETÉ. L'inac-
tion est l'état de celui qui ne fait rien actuelle-
ment. L'inactivité est la disposition à ne rien faire.
L'oisiveté est l'état de celui qui passe son temps à
ne rien faire, ou à faire des riens.
— ÉTYM. In.... 4, et action.
t INACTIVEMENT (i-na-kti-ve-man), adv. D'une
manière inaclive.
— ÉTYMi Inaclive, et le suffixe ment.
INACTIVITÉ (i-na-kti-vi-té), s. f. Manque d'ac-
tivité; disposition à l'inaction.
— ÉTYM. Inactif.
f INADÉQUAT, ATE (i-na-dé-koua, koua-t'),
adj'. Terme de philosophie. Qui n'est pas adéquat, pas
complet. Une idée concrète est obscure ou inadé-
quate, si toutes les idées qui la composent ne sont pas
présentes à l'âme, BONNET,ESS. analyt. âme, ch. 16.
— ÉTYM. In.... 4, et adéquat.
t INADHÉRENT, ENTE ( i-na-dé-ran, ran-t'),
%dj. Terme didactique. Qui est dépourvu d'adhé-
rence. Molécules inadhérentes. || Terme de bota-
nique. Organe inadhérent, tout organe libre qui
ne tient à aucun autre.
— ÉTYM. In.... 4, et adhérent.
f INADMIS, ISE (i-na-dmî, dmi-z'), adj. Qui
n'est point admis.
— ÉTYM. In. .. 4, et admis.
INADMISSIBILITÉ (i-na-dmi-ssi-bi-li-té) , s. f.
Qualité de ce qui est inadmissible. L'inadmissibilité
d'une preuve. L'inadmissibilité d'un candidat.
— ÉTYM. Inadmissible.
INADMISSIBLE (i-na-dmi-ssi-bT), adj". Qui ne
saurait être admis. Preuve inadmissible. Ce.candidat
a mal soutenu ses épreuves, il est inadmissible.
— niST. xv" s. Et pour ce que les excusations
qu'il avoit. envoyées de non y venir furent declai-
rées inadmissibles et non recepvables.... Bibl. des
cluirtcs, 4e série, t. n, p. 667.
— ÉTYM. in.... 4, et admissible.
t INADMISSION (i-na-dmi-ssion), s. f. Refus
d'admettre.
— ÉTYM. In.... 4, et admission.
T INADVERSION (i-na-dvèr-sion), s. f. Mot inu-
sité, pour inadvertance, employé par Scarron : Et
quand je fais omission, .C'est par pure inadversion,
Virg. m.
t INADVERTAMMENT (i-na-dvèr-ta-man), adv.
Avec inadvertance.
— HIST. xvie s. S'il se trouve chose dicte par moy
ignoramment ou inadvertamment contre les sainctes
prescriptions de Teglise catholique, MONT, I, 394.
INADVERTANCE (i-na-dvèr-tan-s'), s. f. || Ie Dé-
faut de celui qui ne prend pas garde. C'est une
cruauté de prendre avantage de l'inadvertance ou
peu de soin d'autrui, PATRU, plaidoyer 4, dans RI-
CHELET. Tout le monde sait à Marseille par quelle
inadvertance la peste fut apportée du Levant, et
on s'en préserve, VOLT. Fragm. sur l'hist. art. xiv.
|| 2° Action, faute que Ton fait par inadvertance.
Quand l'aigle sut l'inadvertance, LA FONT. Fabl. n,
8. Il était sujet aux distractions et aux inadver-
tances, HAMILT. Gramm. 8. || Négligence dans le
style. On ne remarque ces légères inadvertances
qu'en faveur des étrangers et des commençants,
VOLT. Comment. Corn. rem. Cinna, i, 4.
— SYN. INADVERTANCE, INATTENTION. L'inadver-
tance estl'état d'un esprit qui neprend point garde;
l'inattention, l'état d'un esprit dont l'attention ne
se fixe pas. L'inadvertance est presque toujours un
fait isolé ; l'inattention peut être un état habituel.
— HIST. xive s. Ceux qui en lour parler dient par
inavertance aucune chose dont il ne se prenoienl
garde, ORESME, Eth. 62. ||xve s. Les premiers jours,
ces bons contes se dyent en l'oreille et bas, et après
par inadvertance s'en parle en disant, COMM. II, 8.
|| xvie s. Tel accident le plus souvent vient de Timpe-
ritie ou inadvertance du chirurgien, PARÉ, vin, 23.
— ÉTYM. Inadverlant.
f INADVERTANT, ANTE (i-na-dvèr-tan, tan-t'),
adj. Qui a de l'inadvertance. C'est son organisation
qui le rend inadverlant sur les subsistances dont il
se nourrit, RAYNAL, Hist. phil. xvn, 43.
— ÉTYM. In... 4, et le lat. adverlentem, partie, de
advertere, faire attention, composé de ad, vers, et
vertere, tourner.
t INAFFECTATION (i-na-fè-kta-sion), s. /".Ab-
sence d'affectatien. Je veux de l'antithèse ou de la
métaphore, Des mots pleins d'énergie et d'érudi-
tion, Comme inintelligible, inaffectation ; J'y trouve
une beauté presque inimaginable, BOURSAULT, Fa-
bles d'Ésope, i, 6.
— ÉTYM. In.... 4, et affectation.
t INAFFECTÉ, ÉE (i-na-fè-kté, ktée), adj". Qui
n'est point affecté.
— ÉTYM. In.... i, et affecté.
■j- INAFFLIGÉ, ÉE (i-na-fli-jé, jée), adj. Qui n'est
point affligé.
— ÉTYM. In.... 4, et affligé.
f INAGUERRI, IE (i-na-ghe-ri, rie), adj". Qui n'est
point aguerri. Des soldats inaguerris.
— HIST. xvie s. Inaguerri, COTGRAVE.
— ÉTYM. In.... 4, et aguerri.
f INAILÉS (i-nè-lé), s. in. pi. Terme d'ornitholo-.
gie. Section de Tordre des oiseaux nageurs, com-
prenant ceux qui n'ont point d'ailes proprement
dites, mais seulement de courts moignons qui ne
peuvent servir qu'à la natation.
— ÉTYM. In.... 4, et ailé.
f INAIMABLE (i-nè-ma-bT), adj". Qui n'est point,
aimable. Nous avons bien des gens inaimables, et
cependant inaimable ne s'est point encore dit, VOLT.
dans LAVEAUX.
— ÉTYM. In.... 4, et aimable.
f INAJOURNABLE (i-na-jour-na-W), ad]. Qui ne
peut être ajourné. Multiplions, prolongeons les séan-
ces destinées à la discussion des lois constitution-
nelles; écartons inexorablement tout ce qui viendrait
l'interrompre sans avoir un titre pressant et mani-
feste à une délibération soudaine et inajournable,
DAUNOU, dans LAVEAUX.
— ÉTYM. In.... i, et aj'ournabïe.
f INALBUMINÉ, ÉE (i-nal-bu-mi-né, née), adj.
Terme de botanique. Embryon inalbuminé, celui
qui n'a point d'albumen ou d'endosperme.
— ÉTYM. In.... l, et albumine.
INALIÉNABILITÉ (i-na-li-é-na-bi-li-té), s. f. Qua-
lité de ce qui. est inaliénable. Le principe de l'ina-
liénabilité des domaines [du roi] n'a jamais empê-
ché en France ni de les donner aux courtisans ni
de les engager à vil prix dans les besoins de l'État,
VOLT. Dict. phil. Inaliénation.
— ÉTYM. Inaliénable.
INALIÉNABLE (i-na-li-é-na-bT), adj. Qui ne peut
être aliéné, vendu ou donné. Des domaines inalié-
nables. Le domaine de l'État est inaliénable. Le do-
maine des empereurs romains étant autrefois ina-
liénable, c'était le sacré domaine; les barbares
vinrent, et il fut très-aliéné, VOLT. Dict. phil. In-
aliénation. || Fig. L'honneur est un bien inaliénable
dont chacun se doit répondre à soi-même, BOUR-
DAL. Dim. de la Quinquag. Dominic. t. i, p. 475.
C'est un droit inaliénable que la vertu a sur le coeur,
MASS. Avent, Bonh.
— HIST. xvi° s. Estant le bien de l'Eglise inalié-
nable, CONDÉ, Mémoires, 704.
— ÉTYM. In.... 4, aliéner.
t INALIÉNATION (i-na-li-é-na-sion), s. f. État
de ce qui n'est pas aliéné. Inaiiénation, inalié-
nable, VOLT. Dict. phil. Inaliénation.
f INALLÉNÉ, ÉE (irna-li-é-né, née), adj. Qui n'a
pas été aliéné, distrait par vente ou donation.
f INALLIABILITÉ (i-na-li-a-bi-li-té), s. f. Qua-
lité des choses inalliables.
INALLIABLE (i-na-li-a-bT), adj'. Qui ne peut être
combiné par alliage. Ces deux métaux sont inallia-
bles. || Fig. C'est par ce regard de la volcnté divine
que nous allions ces mouvements qui paraissent
d'abord contraires et inalliables, tant à l'égard du
passé que de l'avenir [l'approbation de ce qui vient
de Dieu, et la condamnation de ce qui vient de
l'homme], NICOLE, ESS. de mor. 2e traité, chap. 3.
Vous ôter votre tristesse, comme une chose inallia-
ble et incompatible avec votre santé, SÉV. Lett. à
du Plessis, 20 août 4 690. Vous vous trompez de re-
garder comme inclinations inalliables avec la piété
ces penchants.... MASS. Car. Pécheresse. Nous vou-
lions allier ce que cet homme céleste.... croyait
inalliable, ID. Confér. Zèle contre les scandales.
Pour empêcher que son peuple ne se fondît parmi
les peuples étrangers, il [Moïse] lui donna des usa-
ges inalliables avec ceux des autres nations, j. i.
ROUSS. Pologne, 2. On trouve quelquefois dans l'es-
prit des hommes les plus sages des idées par leur
nature inalliables, que l'éducation, la coutume ou
quelque impression violente ont liées irrévocable-
ment dans leur mémoire; VAUVEN. Justesse.
— ÉTYM. In.... i, et alliable.
t INALPAGE (i-nal-pa-j'), s. m. Terme de la Sa-
voie. Ascension au chalet.
— ÉTYM. In.... 2, et Alpes..
f INALPIN, INE (wial-pin, pi-n'), adj. Terme de
géographie. Situé dans les Alpes. Bourg, site inalpin.
—ÉTYM. In.. . 2, et Alpes.
t INALTÉRABILITÉ (i-nal-té-ra-bi-li-té), s. f. Qua .
lité de ce qui est inaltérable. Les trois propriétés com-
munes à Tor et à l'argent, qu'on a toujours regardés
comme les seuls métaux parfaits, sont la ductilité,
la fixité au feu, et l'inaltérabilité à Tair et dans l'eau,
BUFF. JHÏn. t. v, p. 6'. On pourrait ainsi concilier
l'inaltérabilité des mouvements célestes, prouvée par
les phénomènes, avec l'opinion de ceux qui regar-
dent le vide comme impossible, LAPLACE. Exp. m, 3.
INALTÉRABLE (i-nal-té'-ra-bT), adj. Qui ne peut
être altéré. L'argent, étant moins inaltérable que
Ter, et ne pouvant être attaqué par certains sels
dans le sein de la terre, se présente assez seuvent
sous des formes minéralisées, BUFF. Min. t. vm,
p. 60. || Par extension. Une santé inaltérable, une
santé que rien ne trouble. Je souhaite des apo-
plexies aux Ribalier, aux Larcher, aux Cogé, et à
vous, mon cher confrère, une santé aussi inaltéra-
ble que Test mon attachement pour vous, VOLT.
Lett. Saurin, 4 3 janv. 4 768. || Fig. Une inaltérable
douceur, une patience invincible, et une inviolable
fidélité envers les puissances, BOSS. 6e avert. § i.
D'un bonheur assuré l'inaltérable cours, VOLT. Ma-
rianne, v, 4. Nous étions étonnés qu'il n'eût point
ce courage Inaltérable et calme au milieu du car-
nage, ID. Tancr. v, 4.
— ÉTYM. In.... 4, et altérable. "*
f INALTËRATION (i-nal-té-ra-sion), s. f. Ab-
sence d'altération, de changement en pis. Il était
facile de dédoubler le papier [papier de sûreté fait
de deux feuilles très-minces] et de le rétablir en-
suite dans son état primitif, ce qui rendait illusoire
toute garantie fondée sur Tinaltération apparente de
la vignette intérieure, GAUGAIN, Presse scientifique,
1863, t. II, p. 4 70.
— ÉTYM. In.... 4, et-altération.
f INALTÉRÉ, ÉE (i-nal-tè-ré,'réé), adj. Qui n'a
point subi d'altération, de changement en pis. 11
n'existe dans la nature ni corps parfaitement polis
et incompressibles qui, après avoir été soumis à des
pressions accompagnées de glissements ou de rou-
lements, soient inaltérés dans leurs surfaces ou dans
leurs formes, ni enduits parfaitement fluides, MORIN,
Acad. des se. Comptes rendus, t. LX, p. 330.
— ÉTYM. In.... i, et altéré.
i IN AMABILITÉ (i-na-ma-bi-li-té), s. f. Défaut
d'amabilité.
— ÉTYM. In.... i, et amabilité.
f INAMENDABLE (i-ha-man-da-bT), adj. Qui ne
peut s'amender. || Terme d'agriculture. Qui ne peut
être amendé. Terre inamendable.
— HIST. xvi" s. Un vice constant, inamendable,
MONT, n, 86.
— ÉTYM. In.... 4, et amendable.
f INAMICAL, ALE (i-na-mi-kal, ka-T), adj. Qui
n'est point amical.
— ÉTYM. In.... 4, et amical.
f INAMICALEMENT (i-na-mi-ka-le-man), adv.
D'une manière non amicale.
INAMISSIBILITÉ (î-na-mi-ssi-bi-U-té), s. f.
Terme de théologie. Qualité de ce qui est inamis-
sible. C'est ce dogme qui est appelé Tinamissibilité
de la justice, c'est-à-dire le dogme où Ton croit que
la justice une fois reçue ne se peut plus perdre,
BOSS. Var. ix, § 6. Ainsi [suivant les réformés] ja-
mais un réprouvé ne peut sortir d'un élu ; qui To-
sera dire? et cependant qui pourra nier qu'une si
visible et si étrange absurdité ne soit clairement
renfermée dans les principes du synode et dans la
doctrine de Tinamissibilité? ID. ib. xiv. || Il se dit,
au même sens, dans le langage général. L'iDarnis-
sibilité de ces droits.
— ÉTYM. Inamissible.
INAM1SSIBLE (i-na-mi-ssi-bT), adj. Terme de
théologie. Qui ne peut se perdre. Le parfait qui est
parvenu à l'amour inamissible, BOSS. Nouv. myst.
il, 2. Marie, en vertu de la conception, possédait une
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