Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
518
MÉP
MER
MER
|| 1° Qui marque du mépris. Un ton méprisant.
Termes méprisants, MAIRET, Soliman, iv, 4. Mme de
Breil elle-même avait quitté pour moi son air mé-
prisant, j. i. ROUSS. Confess. m. ||2° Quia du mé-
pris. J'ai quelque chose de chagrin et de fier dans
la mine; cela fait croire à la plupart des gens que
je suis méprisant, quoique je ne. le sois point du
tout, LA ROCHEFOUC Portr. .On devient.... dédai-
gneux et méprisant, BOURD. Carême *, Pens. de la
mort, 4 8. Le monde est moqueur, il est méprisant,
•il est cruel, MASS. Prof, relig. 4.. .
MÉPRISE (mé-pri-z'), s. f. Faute de celui qui
se méprend. L'essence de la méprise consiste à ne'
la'pas connaître, PASC Entretien avec Sad. Que les
vastes connaissances et l'élévation du génie sont de
fausses, lueurs qui n'ont rien de plus réel que la
méprise qui les admire, MASS. Conti. C'est moi qui,
pour la mienne, ayant pris sa valise, Ai su mepré-
, valoir d'une, heureuse méprise, REGNARD, Mênech-
mes, v, 6. On n'a pas encore pu faire des observations
assez sûres pour savoir de quel côté est l'erreur [tou-
chant le jour de la planète Vénus] ; mais cette erreur
ae peut être qu'une méprise des yeux, une erreur d'ob-
servation, et non de raisonnement, VOLT. P7U'J. Newt.
m, s. Si le jésuite Daniel a pris un abbé guerrier,
martialem abbatem, pour l'abbé Martial, cent his-
toriens sont tombés dans de plus grandes méprises,
ib. Dict. phil. Abus des mots. Je crois que les mé-
prises où je fais voir que vous êtes tombé me dis-
pensent d'entrer dans de plus grands détails, CONDIL.
Lett. à Vaut, des lett. à un Àmèric. Il dit en même
temps que ce taïbi est le même animal que le tla-
quatzin de Hernandez; c'est ajouter la méprise à
l'erreur, BUFF. Quadrup. t. iv, p. 4 59.
— SYN. MÉPRISE, ERREUR. On commet une méprise
quand on prend une chose, une personne pour une
autre. On commet une erreur quand on se trompe.
Dans un calcul on fait une erreur et non une méprise.
— HIST. xne s. Venger se vuet li rois de ceste
grant mesprise, Sax. xxm. Là fait li reis vers Deu
e vers le liu mesprise, E as baruns cui père [dont les
pères] establirent l'église, 2ïi. 7e mart. 61. ||xv° s.
[Le roi de France venait de faire brûler Haspre]
....Combien qu'elle eust volontiers excusé de ceste
mesprise son frère le roi de France, FROISS. I, I, 100.
— ÉTYM. Méprendre, par son participe mépris. Dans
l'ancienne langue, mesprise a le sens de faute, mau-
vaise action ; quand on voulait dire ce que nous nom-
mons aujourd'hui méprise, on se servait de mespri-
son : Mesprison est faite de legier, savoir le moien
qui est entre tost et tart, H. DE MONDEV. f° 57, verso.
MÉPRISÉ, ÉE (mé-pri-zé, zée), part, passé de mé-
priser. La bonté de Dieu si indignement méprisée
[par le pécheur], BOSS. 2e panég. saint Franc, de
Paule,ï. Sur le haut Hélicon leur veine méprisée Fut
toujours des neuf soeurs la fable et la risée, BOIL. jDisc.
• ait roi. Hélas! tout est fini : Roxane méprisée Bientôt
de son erreur sera désabusée, RAC Bajag. i, 4.
MÉPRISER (mé-pri-zé), v. a. || 1° Tenir en mé-
pris. Vous méprisez trop Rome, et vous devriez
faire Plus d'estime * d'un roi qui vous tient lieu de
père, CORN. Nicom. m, 4. Michol, fille de Saûl, re-
gardant par la fenêtre, vit le roi David qui sautait
et qui dansait; et elle le méprisa dans son coeur,
SACI, Bi&7e, Paralip. i, xv, 29. On a bien de l'obli-
gation à ceux qui avertissent des défauts ; car ils
mortifient : ils apprennent qu'on a été méprisé, PASC
Pens. xxv, 38. Ne vous étonnez pas si le même
Ecclésiaste méprise tout en nous, jusqu'à la sagesse,
et ne trouve rien de meilleur que de goûter en repos
le fruit de son travail, BOSS. Duch. d'Orl. Les chré-
tiens ne connaissent plus la sainte frayeur dont on
était saisi autrefois à la vue du sacrifice.... loin de
trembler devant les autels, on y méprise Jésus-
Christ présent, ID. Zowis de Bourbon. C'est dans ce
même esprit qu'il méprisa souvent les bruits du
vulgaire, FLÉCH. Lamoignon. Vous méprisez mes
pleurs 1 mes cris sont superflus ! QUINAULT, Pers.
u, 6. Qui méprise Cotin n'estime point son roi, BOIL.
Sat. îx. Ses mains ne méprisent point le travail,
FÉN. Te"7. xxii. Il estencore assez ordinaire de
mépriser qui nous méprise, LA BRUY. XI. J'ai assez
d'orgueil pour mépriser d'un mépris souverain les
discours de ceux qui ne me connaissent pas, VOLT.
Lett. Thieriot, 28 janv. 4 739. Les sots jugements et les
folles opinions du vulgaire ne.rendront point malheu-
reux un homme qui a appris à supporter des malheurs
réels; et qui méprise les grands peut bien mépriser
les sots, m. ib. 4 août. 1728.-1| Fig. et par plaisante-
rie. Je suis si bien aujourd'hui, que je crois que je
prendrai le parti qu'ils me conseillent, qui est de
mépriser ma jambe [malade], et de ne la point ques-
tionner à tout moment, SÉV. 1er juill. 1685.1] Absolve
ment. Cliton : Dirons-nous rien nous deux?— Lise :
Non. — Cliton : Comme tu méprises ! — Lise : Je
n'ai pas le loisir d'entendre tes sottises, CORN. Suite
du Ment, n, 6.. ||.2° Fouler aux pieds, transgresser.
Hélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi,RAC.jBs(7i..
i, 4. Cruel, si, de mes pleurs méprisant le pouvoir,
Vous consentez sans peine à ne me plus revoir, ID.
Phèdre, v, 1. Je puis vous paraître à présent in-
digne de votre affection ; mais votre promesse, pour-
.quoi la méprisez-vous ? STAEL, Corinne, xv, i.
|| 3° Ne. pas donner une suffisante attention. Ceux
qui veulent qu'on méprise tout, veulent en même
temps laisser tout courir, BOSS. Etats d'oraison, i,
10. Il ne faut pas mépriser de tels détails, qui sont
la source cachée de la ruine- des Etats, comme des
familles, VOLT. Moeurs, 79. || 4° Repousser un amant,
un prétendant, [toi] Pour qui j'ai méprisé Ce mortel
qu'aujourd'hui le sort a fait ton maître, VOLT. OrpTi.
u, 3. || 5° S'élever au-dessus de l'amour ou de la
crainte qu'on a ordinairement pour une chose. Qui
méprise la vie est maître de la sienne [d'Auguste],
CORN. Cinna, i, 2. Laissons-lui donc mépriser tous
les états de cette vie, puisqu'enfin, de quelque côté
qu'on s'y tourne, on voit toujours la mort en face,
qui couvre de ténèbres tous nos plus beaux jours,
BOSS. Duch.' d'Orl. Mais, parce qu'en refusant les
présents du monde, on encourt infailliblement ses
disgrâces, non-seulement mépriser ses biens, mais
encore mépriser sa haine, et ne pas craindre de lui
déplaire, voilà la seconde maxime, ID. 2e sermon,
Pentec. l. Quand on peut mépriser le charme de
l'amour, Quels enchantements peut-on craindre ?
QUINAULT, Armide, u, i. La franchise qui règne en
cet heureux séjour Fait mépriser les fers et l'or-
gueil de la cour, VOLT. Scythes, i, 3. Voulons-nous
avoir le droit de mépriser les riches? commençons
par mépriser les richesses ; changeons nos moeurs,
DIICLOS, Consid. moeurs, i o. |] 6° Mépriser de, avec
un infinitif. Vous, hommes, enfants de Dieu... si,
plus stupides et plus insensibles que les créatures
inanimées, vous méprisez de suivre les lois que
Dieu même vous a données, BOSS. 2e sermon,
Quinquagé&ime, 2. || 7° Se mépriser, v. ré/7. Avoir du
mépris pour soi-même. Il ne faut pas permettre à
l'homme de se mépriser tout entier, de peur que,
croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un
jeu où règne le hasard, il ne marche sans régie et
sans conduite au gré 'de ses aveugles désirs, BOSS.
Duch. d'Orl. C'est se mépriser soi-même que de
n'oser paraître ce qu'on est, MASS. Madame. || Se
mépriser, avoir un mépris réciproque l'un pour
l'autre. Ces deux hommes se méprisent, et ils ont
raison tous les deux.
— REM. Mme de Sévigné a accordé, suivant l'an-
cienne règle, le participe présent : Je vous trouve
si pleine de réflexions, si stoïcienne, si méprisante
les choses de ce monde et la vie même, 3 avr. 1680.
— HIST. xvie s. Mespriser les offenses receues,
MONT. n,H6. Nostre appétit mesprise ce qui luy est
en main, ID. m, 3. Les opinions que l'ancienneté a
eues de l'homme, sont celles qui nous mesprisent,
avilissent et anéantissent le plus, ID. m, 32. Pour
ceste première fois s'en alla mesprise et mocqué
d'eulx, AMYOT, Lys. 10.
— ÉTYM. Mes... préfixe, et priser, estimer ; prov.
mesprezar, mensprezar, menesprezar ; catal. me-
■nyspresar; esp. menospreciar ; port, menosprezar.
f MÉPRISEUR (mé-pri-zeur), s. m. Celui qui nié-'
prise. Mépriseurs indiscrets, vous n'y connaissez
rien, LAMOTTE, Fables, n, 4 (7e Lynx et la Taupe).
Du sexe trop aimable Le mépriseur Mougault... ID.
OEuvres, t. x, p. 167, éd. 1754.
— HIST. xvie s. Il estoit grand mespriseurde ceulx
qui estoient au dessous de lui, AMYOT, Pyrrh. 8.
Ayant à parler.... des mespriseurs ou contempteurs
d'icelle [l'antiquité], n.Esr.Apol. pourIlérod.ç. 13.
— ÉTYM. Mépriser; provenç. mesprezaire; cat.
menyspreador ; esp. menospreciador.
MER (mer), s. f. ||1° Là vaste étendue d'eau
salée qui baigne toutes les parties de la terre.
Je vais passer la mer, pour voir si l'Afrique,
que l'on dit produire toujours quelque chose
de rare, a rien qui le soit tant qu'elles [deux
dames], VOIT. Lett. 39. On équipe par ses con-
seils et presque à ses dépens un vaisseau qui doit
porter dans la Chine les richesses de l'Évangile;
le ciel, la mer, les vents favorisent d'abord cette
entreprise, FLÉCH. Aiguillon. Quoi ! pour noyer les
Grecs et leurs mille vaisseaux, Mer, tu n'ouvriras
pas des abîmes nouveaux? RAC ïphig. v, 4. Les
vents agitent l'air d'heureux frémissements, Et la
mer leur répond par ses mugissements, ID. ib. v, 6.
*■*■> seul seç do « voix [de Dieu], Iamer fuit, le ciel
tremble, ID. Esth. i, 3. La mena plus terrible et
la plus orageuse Est plus sûre pour nous que cette
cour trompeuse, ID. ib. m, 4. L'empire de la
mer a toujours donné aux peuples qui l'ont possédé
une fierté naturelle, parce que, se sentant capables
d'insulter partout, ils croient que leur pouvoir n'a
plus de bornes que l'Océan, MONTESQ. Esp. xix, 27.
L'étendue de la mer est aussi grande que celle de
la terre; ce n'est point un élément froid et stérile,
c'est un nouvel empire aussi riche, aussi peuplé
que le premier, BUFF. Quadrup. t. iv, p. 10. O mer,
terrible mer, quel homme à ton aspect Ne se. sent
pas saisi de crainte et de respect ! De quelle impres-
sion tu frappas mon enfance! DELIL. Hom. des
ch. ni. Cette superbe mer sur laquelle l'homme
jamais ne peut imprimer sa trace, STAEL, Co-
rinne, i, 4. Que j'aime à contempler dans cette anse
écartée La mer qui vient dormir sur la grève ar-
gentée, Sans soupir et sans mouvement! LA MART.
Harm. i, 4 0. Terre, assoupissez vos échos'; Étends
tes vagues sur les plages, Ô mer.... ID. ib. i, 2.
|| Chacune des grandes portions de cette masse
d'eau. La mer- Atlantique, Germanique, Britan-
nique, Pacifique. J'ai visité l'Elide, et, laissant
le Ténare, Passé jusqu'à la mer qui vit tomber
Icare, ID. Phèd. i, 4. La Méditerranée, cette mer
si connue de tout temps par les nations les plus
savantes, toujours couverte de leurs vaisseaux, tra-
versée de tous les sens possibles par Une infinité
de navigateurs, n'avait que huit cent soixante
lieues d'occident en orient, au. lieu de onze cent
soixante qu'on lui donnait, erreur presque in-
croyable, FONTEN. Élog. Delisle. On n'avait point
encore la véritable étendue ou figure de la mer
Caspienne, que l'on doit aux conquêtes et aux dé-
couvertes du feu czar, ID. ib. C'est la mer Méditer-
ranée que l'Écriture appelle d'ordinaire la grande
mer, FLEURY, Moeurs des Israël, tit. vu, 2e part,
p. 70 et 71, dans POUGENS. Hannon, dans la négo-
ciation avec les Romains, déclara qu'il ne souffrirait
pas seulement qu'ils se lavassent les mains dans
les mers de Sicile, MONTESQ. Esp. xxi, n. On a
donné à ce bras de l'Océan le nom de mer Rouge,
parce qu'elle a en effet cette couleur dans tous les
endroits où il se trouve des madrépores sur son
fond, BUFF. Hist. nat. preuv. thior. terr. OEuvr.
t. ii, p. 4 28. On sait que la mer Rouge doit
son nom à la présence d'innombrables petites
algues (trichodesmie d'Ehrenberg) qui, parti-
culièrement accumulées parfois dans certains
golfes, donnent aux eaux la coloration du sang,
GRIMARD, Bévue des Deux-Mondes, 4e1'avril 1867,
p. 667. jl Particulièrement, les deux mers, l'Océan
et la Méditerranée. Avant lui [Louis XIV], la
France, presque sans vaisseaux, tenait en vain aux
deux mers, BOSS. Mar.-Thér. J'entends déjà frémir
ces deux mers étonnées De voir leurs flots unis au
pied des Pyrénées, BOIL. Ép. i. || Mer démontée,
voy. DÉMONTÉ. Il Haute mer, tout parage de la mer
qui est hors de la vue de toute terre et qu'oD
nomme aussi le large, ROMME, dans JAL. || Pleine
mer, synonyme de haute mer. H Fig. 11 vogue en
pleine mer, se dit d'un homme dont la,.fortune est
bien établie. H Fig. 11 est en pleine nier, se dit de
celui qui avance dans un long travail. ]| Mer inté-
.rieure,locution employée parfois pour Méditerranée.
|| On donne aussi le nom de mer intérieure à de
grandes masses d'eau salée qui n'ont aucune com-
munication avec les autres mers. La mer Caspienne
est une mer intérieure. || Bras de mer, -partiede la
mer qui passe entre deux terres assez proches l'une
de l'autre. || Port de mer, ville ou endroit situé sur
le bord de la mer et ayant un -port. || Sur mer, se
dit, dans une signification particulière, pour in-
diquer qu'une localité est sur le rivage de la mer.
Boulogne-sur-mer. || Ecumeur de mer, pirate, cor-
saire. || Homme de mer, homme dont là profession
est de naviguer sur mer; au plur. les gens de mer.
Les gens de mer [chez les Romains] étaient ordi-
nairement des affranchis, MONTESQ. Esp. xxi, 42,
On s'attendait encore moins qu'un prince qui était
saisi d'un effroi machinalqui allait jusqu'à iasueui
froide et à des convulsions quand il. fallait passer
un ruisseau, deviendrait unjourle meilleur homme
de mer dans le Septentrion, VOLT. Russ. I, 6. "
|| Armée de mer,- flotte composée dé vaisseaux ar-
més en guerre. || Mettre un vaisseau en hier, lui
faire quitter le port. On n'a point eu d'ordre de
mettre la flotte en mer, SÉV. 672. || Absolument,
mettre en mer, mettre à. la mer, quitter le port.
On ne doute pas qu'une perte si considérable
n'excite de grandes clameurs contre le prince d'O-
range, qui avait toujours assuré les alliés que
MÉP
MER
MER
|| 1° Qui marque du mépris. Un ton méprisant.
Termes méprisants, MAIRET, Soliman, iv, 4. Mme de
Breil elle-même avait quitté pour moi son air mé-
prisant, j. i. ROUSS. Confess. m. ||2° Quia du mé-
pris. J'ai quelque chose de chagrin et de fier dans
la mine; cela fait croire à la plupart des gens que
je suis méprisant, quoique je ne. le sois point du
tout, LA ROCHEFOUC Portr. .On devient.... dédai-
gneux et méprisant, BOURD. Carême *, Pens. de la
mort, 4 8. Le monde est moqueur, il est méprisant,
•il est cruel, MASS. Prof, relig. 4.. .
MÉPRISE (mé-pri-z'), s. f. Faute de celui qui
se méprend. L'essence de la méprise consiste à ne'
la'pas connaître, PASC Entretien avec Sad. Que les
vastes connaissances et l'élévation du génie sont de
fausses, lueurs qui n'ont rien de plus réel que la
méprise qui les admire, MASS. Conti. C'est moi qui,
pour la mienne, ayant pris sa valise, Ai su mepré-
, valoir d'une, heureuse méprise, REGNARD, Mênech-
mes, v, 6. On n'a pas encore pu faire des observations
assez sûres pour savoir de quel côté est l'erreur [tou-
chant le jour de la planète Vénus] ; mais cette erreur
ae peut être qu'une méprise des yeux, une erreur d'ob-
servation, et non de raisonnement, VOLT. P7U'J. Newt.
m, s. Si le jésuite Daniel a pris un abbé guerrier,
martialem abbatem, pour l'abbé Martial, cent his-
toriens sont tombés dans de plus grandes méprises,
ib. Dict. phil. Abus des mots. Je crois que les mé-
prises où je fais voir que vous êtes tombé me dis-
pensent d'entrer dans de plus grands détails, CONDIL.
Lett. à Vaut, des lett. à un Àmèric. Il dit en même
temps que ce taïbi est le même animal que le tla-
quatzin de Hernandez; c'est ajouter la méprise à
l'erreur, BUFF. Quadrup. t. iv, p. 4 59.
— SYN. MÉPRISE, ERREUR. On commet une méprise
quand on prend une chose, une personne pour une
autre. On commet une erreur quand on se trompe.
Dans un calcul on fait une erreur et non une méprise.
— HIST. xne s. Venger se vuet li rois de ceste
grant mesprise, Sax. xxm. Là fait li reis vers Deu
e vers le liu mesprise, E as baruns cui père [dont les
pères] establirent l'église, 2ïi. 7e mart. 61. ||xv° s.
[Le roi de France venait de faire brûler Haspre]
....Combien qu'elle eust volontiers excusé de ceste
mesprise son frère le roi de France, FROISS. I, I, 100.
— ÉTYM. Méprendre, par son participe mépris. Dans
l'ancienne langue, mesprise a le sens de faute, mau-
vaise action ; quand on voulait dire ce que nous nom-
mons aujourd'hui méprise, on se servait de mespri-
son : Mesprison est faite de legier, savoir le moien
qui est entre tost et tart, H. DE MONDEV. f° 57, verso.
MÉPRISÉ, ÉE (mé-pri-zé, zée), part, passé de mé-
priser. La bonté de Dieu si indignement méprisée
[par le pécheur], BOSS. 2e panég. saint Franc, de
Paule,ï. Sur le haut Hélicon leur veine méprisée Fut
toujours des neuf soeurs la fable et la risée, BOIL. jDisc.
• ait roi. Hélas! tout est fini : Roxane méprisée Bientôt
de son erreur sera désabusée, RAC Bajag. i, 4.
MÉPRISER (mé-pri-zé), v. a. || 1° Tenir en mé-
pris. Vous méprisez trop Rome, et vous devriez
faire Plus d'estime * d'un roi qui vous tient lieu de
père, CORN. Nicom. m, 4. Michol, fille de Saûl, re-
gardant par la fenêtre, vit le roi David qui sautait
et qui dansait; et elle le méprisa dans son coeur,
SACI, Bi&7e, Paralip. i, xv, 29. On a bien de l'obli-
gation à ceux qui avertissent des défauts ; car ils
mortifient : ils apprennent qu'on a été méprisé, PASC
Pens. xxv, 38. Ne vous étonnez pas si le même
Ecclésiaste méprise tout en nous, jusqu'à la sagesse,
et ne trouve rien de meilleur que de goûter en repos
le fruit de son travail, BOSS. Duch. d'Orl. Les chré-
tiens ne connaissent plus la sainte frayeur dont on
était saisi autrefois à la vue du sacrifice.... loin de
trembler devant les autels, on y méprise Jésus-
Christ présent, ID. Zowis de Bourbon. C'est dans ce
même esprit qu'il méprisa souvent les bruits du
vulgaire, FLÉCH. Lamoignon. Vous méprisez mes
pleurs 1 mes cris sont superflus ! QUINAULT, Pers.
u, 6. Qui méprise Cotin n'estime point son roi, BOIL.
Sat. îx. Ses mains ne méprisent point le travail,
FÉN. Te"7. xxii. Il estencore assez ordinaire de
mépriser qui nous méprise, LA BRUY. XI. J'ai assez
d'orgueil pour mépriser d'un mépris souverain les
discours de ceux qui ne me connaissent pas, VOLT.
Lett. Thieriot, 28 janv. 4 739. Les sots jugements et les
folles opinions du vulgaire ne.rendront point malheu-
reux un homme qui a appris à supporter des malheurs
réels; et qui méprise les grands peut bien mépriser
les sots, m. ib. 4 août. 1728.-1| Fig. et par plaisante-
rie. Je suis si bien aujourd'hui, que je crois que je
prendrai le parti qu'ils me conseillent, qui est de
mépriser ma jambe [malade], et de ne la point ques-
tionner à tout moment, SÉV. 1er juill. 1685.1] Absolve
ment. Cliton : Dirons-nous rien nous deux?— Lise :
Non. — Cliton : Comme tu méprises ! — Lise : Je
n'ai pas le loisir d'entendre tes sottises, CORN. Suite
du Ment, n, 6.. ||.2° Fouler aux pieds, transgresser.
Hélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi,RAC.jBs(7i..
i, 4. Cruel, si, de mes pleurs méprisant le pouvoir,
Vous consentez sans peine à ne me plus revoir, ID.
Phèdre, v, 1. Je puis vous paraître à présent in-
digne de votre affection ; mais votre promesse, pour-
.quoi la méprisez-vous ? STAEL, Corinne, xv, i.
|| 3° Ne. pas donner une suffisante attention. Ceux
qui veulent qu'on méprise tout, veulent en même
temps laisser tout courir, BOSS. Etats d'oraison, i,
10. Il ne faut pas mépriser de tels détails, qui sont
la source cachée de la ruine- des Etats, comme des
familles, VOLT. Moeurs, 79. || 4° Repousser un amant,
un prétendant, [toi] Pour qui j'ai méprisé Ce mortel
qu'aujourd'hui le sort a fait ton maître, VOLT. OrpTi.
u, 3. || 5° S'élever au-dessus de l'amour ou de la
crainte qu'on a ordinairement pour une chose. Qui
méprise la vie est maître de la sienne [d'Auguste],
CORN. Cinna, i, 2. Laissons-lui donc mépriser tous
les états de cette vie, puisqu'enfin, de quelque côté
qu'on s'y tourne, on voit toujours la mort en face,
qui couvre de ténèbres tous nos plus beaux jours,
BOSS. Duch.' d'Orl. Mais, parce qu'en refusant les
présents du monde, on encourt infailliblement ses
disgrâces, non-seulement mépriser ses biens, mais
encore mépriser sa haine, et ne pas craindre de lui
déplaire, voilà la seconde maxime, ID. 2e sermon,
Pentec. l. Quand on peut mépriser le charme de
l'amour, Quels enchantements peut-on craindre ?
QUINAULT, Armide, u, i. La franchise qui règne en
cet heureux séjour Fait mépriser les fers et l'or-
gueil de la cour, VOLT. Scythes, i, 3. Voulons-nous
avoir le droit de mépriser les riches? commençons
par mépriser les richesses ; changeons nos moeurs,
DIICLOS, Consid. moeurs, i o. |] 6° Mépriser de, avec
un infinitif. Vous, hommes, enfants de Dieu... si,
plus stupides et plus insensibles que les créatures
inanimées, vous méprisez de suivre les lois que
Dieu même vous a données, BOSS. 2e sermon,
Quinquagé&ime, 2. || 7° Se mépriser, v. ré/7. Avoir du
mépris pour soi-même. Il ne faut pas permettre à
l'homme de se mépriser tout entier, de peur que,
croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un
jeu où règne le hasard, il ne marche sans régie et
sans conduite au gré 'de ses aveugles désirs, BOSS.
Duch. d'Orl. C'est se mépriser soi-même que de
n'oser paraître ce qu'on est, MASS. Madame. || Se
mépriser, avoir un mépris réciproque l'un pour
l'autre. Ces deux hommes se méprisent, et ils ont
raison tous les deux.
— REM. Mme de Sévigné a accordé, suivant l'an-
cienne règle, le participe présent : Je vous trouve
si pleine de réflexions, si stoïcienne, si méprisante
les choses de ce monde et la vie même, 3 avr. 1680.
— HIST. xvie s. Mespriser les offenses receues,
MONT. n,H6. Nostre appétit mesprise ce qui luy est
en main, ID. m, 3. Les opinions que l'ancienneté a
eues de l'homme, sont celles qui nous mesprisent,
avilissent et anéantissent le plus, ID. m, 32. Pour
ceste première fois s'en alla mesprise et mocqué
d'eulx, AMYOT, Lys. 10.
— ÉTYM. Mes... préfixe, et priser, estimer ; prov.
mesprezar, mensprezar, menesprezar ; catal. me-
■nyspresar; esp. menospreciar ; port, menosprezar.
f MÉPRISEUR (mé-pri-zeur), s. m. Celui qui nié-'
prise. Mépriseurs indiscrets, vous n'y connaissez
rien, LAMOTTE, Fables, n, 4 (7e Lynx et la Taupe).
Du sexe trop aimable Le mépriseur Mougault... ID.
OEuvres, t. x, p. 167, éd. 1754.
— HIST. xvie s. Il estoit grand mespriseurde ceulx
qui estoient au dessous de lui, AMYOT, Pyrrh. 8.
Ayant à parler.... des mespriseurs ou contempteurs
d'icelle [l'antiquité], n.Esr.Apol. pourIlérod.ç. 13.
— ÉTYM. Mépriser; provenç. mesprezaire; cat.
menyspreador ; esp. menospreciador.
MER (mer), s. f. ||1° Là vaste étendue d'eau
salée qui baigne toutes les parties de la terre.
Je vais passer la mer, pour voir si l'Afrique,
que l'on dit produire toujours quelque chose
de rare, a rien qui le soit tant qu'elles [deux
dames], VOIT. Lett. 39. On équipe par ses con-
seils et presque à ses dépens un vaisseau qui doit
porter dans la Chine les richesses de l'Évangile;
le ciel, la mer, les vents favorisent d'abord cette
entreprise, FLÉCH. Aiguillon. Quoi ! pour noyer les
Grecs et leurs mille vaisseaux, Mer, tu n'ouvriras
pas des abîmes nouveaux? RAC ïphig. v, 4. Les
vents agitent l'air d'heureux frémissements, Et la
mer leur répond par ses mugissements, ID. ib. v, 6.
*■*■> seul seç do « voix [de Dieu], Iamer fuit, le ciel
tremble, ID. Esth. i, 3. La mena plus terrible et
la plus orageuse Est plus sûre pour nous que cette
cour trompeuse, ID. ib. m, 4. L'empire de la
mer a toujours donné aux peuples qui l'ont possédé
une fierté naturelle, parce que, se sentant capables
d'insulter partout, ils croient que leur pouvoir n'a
plus de bornes que l'Océan, MONTESQ. Esp. xix, 27.
L'étendue de la mer est aussi grande que celle de
la terre; ce n'est point un élément froid et stérile,
c'est un nouvel empire aussi riche, aussi peuplé
que le premier, BUFF. Quadrup. t. iv, p. 10. O mer,
terrible mer, quel homme à ton aspect Ne se. sent
pas saisi de crainte et de respect ! De quelle impres-
sion tu frappas mon enfance! DELIL. Hom. des
ch. ni. Cette superbe mer sur laquelle l'homme
jamais ne peut imprimer sa trace, STAEL, Co-
rinne, i, 4. Que j'aime à contempler dans cette anse
écartée La mer qui vient dormir sur la grève ar-
gentée, Sans soupir et sans mouvement! LA MART.
Harm. i, 4 0. Terre, assoupissez vos échos'; Étends
tes vagues sur les plages, Ô mer.... ID. ib. i, 2.
|| Chacune des grandes portions de cette masse
d'eau. La mer- Atlantique, Germanique, Britan-
nique, Pacifique. J'ai visité l'Elide, et, laissant
le Ténare, Passé jusqu'à la mer qui vit tomber
Icare, ID. Phèd. i, 4. La Méditerranée, cette mer
si connue de tout temps par les nations les plus
savantes, toujours couverte de leurs vaisseaux, tra-
versée de tous les sens possibles par Une infinité
de navigateurs, n'avait que huit cent soixante
lieues d'occident en orient, au. lieu de onze cent
soixante qu'on lui donnait, erreur presque in-
croyable, FONTEN. Élog. Delisle. On n'avait point
encore la véritable étendue ou figure de la mer
Caspienne, que l'on doit aux conquêtes et aux dé-
couvertes du feu czar, ID. ib. C'est la mer Méditer-
ranée que l'Écriture appelle d'ordinaire la grande
mer, FLEURY, Moeurs des Israël, tit. vu, 2e part,
p. 70 et 71, dans POUGENS. Hannon, dans la négo-
ciation avec les Romains, déclara qu'il ne souffrirait
pas seulement qu'ils se lavassent les mains dans
les mers de Sicile, MONTESQ. Esp. xxi, n. On a
donné à ce bras de l'Océan le nom de mer Rouge,
parce qu'elle a en effet cette couleur dans tous les
endroits où il se trouve des madrépores sur son
fond, BUFF. Hist. nat. preuv. thior. terr. OEuvr.
t. ii, p. 4 28. On sait que la mer Rouge doit
son nom à la présence d'innombrables petites
algues (trichodesmie d'Ehrenberg) qui, parti-
culièrement accumulées parfois dans certains
golfes, donnent aux eaux la coloration du sang,
GRIMARD, Bévue des Deux-Mondes, 4e1'avril 1867,
p. 667. jl Particulièrement, les deux mers, l'Océan
et la Méditerranée. Avant lui [Louis XIV], la
France, presque sans vaisseaux, tenait en vain aux
deux mers, BOSS. Mar.-Thér. J'entends déjà frémir
ces deux mers étonnées De voir leurs flots unis au
pied des Pyrénées, BOIL. Ép. i. || Mer démontée,
voy. DÉMONTÉ. Il Haute mer, tout parage de la mer
qui est hors de la vue de toute terre et qu'oD
nomme aussi le large, ROMME, dans JAL. || Pleine
mer, synonyme de haute mer. H Fig. 11 vogue en
pleine mer, se dit d'un homme dont la,.fortune est
bien établie. H Fig. 11 est en pleine nier, se dit de
celui qui avance dans un long travail. ]| Mer inté-
.rieure,locution employée parfois pour Méditerranée.
|| On donne aussi le nom de mer intérieure à de
grandes masses d'eau salée qui n'ont aucune com-
munication avec les autres mers. La mer Caspienne
est une mer intérieure. || Bras de mer, -partiede la
mer qui passe entre deux terres assez proches l'une
de l'autre. || Port de mer, ville ou endroit situé sur
le bord de la mer et ayant un -port. || Sur mer, se
dit, dans une signification particulière, pour in-
diquer qu'une localité est sur le rivage de la mer.
Boulogne-sur-mer. || Ecumeur de mer, pirate, cor-
saire. || Homme de mer, homme dont là profession
est de naviguer sur mer; au plur. les gens de mer.
Les gens de mer [chez les Romains] étaient ordi-
nairement des affranchis, MONTESQ. Esp. xxi, 42,
On s'attendait encore moins qu'un prince qui était
saisi d'un effroi machinalqui allait jusqu'à iasueui
froide et à des convulsions quand il. fallait passer
un ruisseau, deviendrait unjourle meilleur homme
de mer dans le Septentrion, VOLT. Russ. I, 6. "
|| Armée de mer,- flotte composée dé vaisseaux ar-
més en guerre. || Mettre un vaisseau en hier, lui
faire quitter le port. On n'a point eu d'ordre de
mettre la flotte en mer, SÉV. 672. || Absolument,
mettre en mer, mettre à. la mer, quitter le port.
On ne doute pas qu'une perte si considérable
n'excite de grandes clameurs contre le prince d'O-
range, qui avait toujours assuré les alliés que
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