MÉL MEM
MEM
499
du fruit de cette plante, juteux et sucré; les prin- I
ci pales variétés sont le cantaloup et le sucrin. Je
vous assure qu'il y à ici [en Espagne] tel melon
que l'on pourrait venir manger de quatre cents
lieues, VOIT. Lett. 39. || Melons de saison, melons
.'.mi mûrissent depuis le 20 juillet jusqu'à la fin d'oc-
tobre. Il Melon brodé, melon sur l'écorce duquel il
y a comme des lacs. [| Fig. Flairer le melon à la
queue, s'efforcer de pénétrer certains mystères;
locution qui vient de ce que, pour apprécier la
qualité d'un melon qu'on achète, on le flaire sur-
tout à la queue. ...J'ai une petite friquette au lo-
gis, qui commence déjà à vouloir flairer le melon
à la queue, Seconde farce tabarinique, dans FR.
MICHEL, Argot. || 3°Melon d'eau, ou pastèque, "plante
qui n'est pas une variété de melon, mais bien la cu-
curbite pastèque (cucurbitacées) et son fruit. 11 4° Dans
le langage populaire, se dit pour niais, nigaud. Quel
melon! On emploie de même citrouille, corni-
chon. H 5° Étui de carton battu et recouvert d'une
peau et qui sert en voyage pour renfermer les per-
ruques. Il 6° Melon de mer, nom vulgaire de l'échi-
nomètre esculent (échinodermes), qui est l'oursin
comestible de certains auteurs, et, pour d'autres,
l'oursin melon de mer. || 7° Nom que les marchands
donnent quelquefois à la volute gondole (coquille).
Il 8° Melons pétrifiés, géodes ou cailloux chambrés,
dont les cavités sont remplies de cristaux. || Melon
du Mont^Carmel, se dit des cornalines globuleuses
dont l'intérieur est creux et tapissé de cristaux.
— HIST. xvie s. Le naturel des melons ou pou-
pons est de n'estre transplantés, ains d'achever
leur cours en leur séminaire, 0. DE SERRÉS, B4O.
— ÊTYM. Provenç. mclo; catal. melô ; espagn.
me£ojj;.portug. melào; ital. mellone; dérivé de
melo, qui est dans le lat. melopepo; mclo repré-
sente ptïiXwv, pomme.
f MELONÉ, ÉE (me-lo-né, née), adj. Terme de
botanique. Qui a la forme d'un melon.
MELONGÈNE (me-lon-jè-n') ou MÉLONGÊNE
(mé-lon-jè-n') ou MERANGËNE (me-ran-jè-n'),
s. f. Autre nom de l'aubergine.
— ÊTYM. Bas-lat. melangolus, merangolus ; ital.
mélangolo ; espagn. berengena ; portug. bringela ;
de 'l'arabe badindjan, aubergine (MAECEL DEVIC).
t MELONIDE (me-lo-ni-d'), s. m. Terme de bo-
tanique. Se dit de tout fruit charnu provenant de
plusieurs ovaires pariétaux réunis et soudés avec
le tube du calice.
f MELONITE ( me-lo-nirf ) ou MELOPÉPONITE
(me-lo-pé-po-ni-f), s. f. Terme de minéralogie.
Caillou globuleux qui a la forme d'un melon.
f MELONNÉE (me-lo-née), s. f. Espèce de courge.
On dit aussi pépon musqué.
MELONNIERE (me-lo-niè-r'), s. f. Endroit où
l'on cultive des melons.
— HIST. xvic s. La partie de vostre jardin la plus
chaude et moins exposée aux vents sera choisie
pour la meloniere, 0. DE SERRES, 639.
— ÉTYM. Melon.
MÉLOPÉE (mé-lo-pée), s. f. || 1° Dans le sens
primitif, l'art de prononcer harmonieusement,
c'est-à-dire de déclamer une phrase de discours
ou des vers de tragédie. La .cinquième partie [de la
tragédie], la mélopée est le principal de tous lés
ornements, EGGER, Trad. de la poétique d'Aristote,
cli. vi, § 2. Il 2° Dans la musique, l'art de faire, sur
des paroles de prose élevée ou de poésie, une phrase
de musique ou plutôt une phrase de récitatif. La mu-
sique s'est proposé de peindre; l'oreille lui a demandé
l'harmonie, la mesure et lé mouvement ; la musique
a obéi à l'oreille : d'où la mélopée, MABMONTEL, Élêm.
de litt. t. vi, p. 299, dans POUGENS. || 3° Par catachrèse,
la phrase même de récitatif que l'art a produite,
c'est-à-dire, en un seul mot, la mélodie (voy. ce mot).
La déclamation de Lulli est une mélopée si parfaite,
que je déclame tout son récitatif en suivant ses no-
tes et en adoucissant seulement les intonations ;
je fais alors un très-grand effet sur les auditeurs, et
il n'y a personne qui ne soit ému, VOLT. Lett. Cha-
banon, IB déc. 1767.11 faut bien observer que,
dans cette musique de pure déclamation qui est la
mélopée des anciens, c'est principalement la beauté
naturelle des paroles qui produitla beauté du chant,
in. Siècle de Louis XIV, Artistes, Lulli. || 4° Il
se dit surtout des anciens; et, en souvenir de ce
qu'était le chant chez eux, nom donné à toute mé-
lodie vague, où l'on ne s'assùjétit à aucune des
règles qu'on a reconnues par expérience satisfaire
toujours l'oreille. Elle [la cabale de Gluck] sentait
bien que ce [l'Olympiade de Sacchini] serait un
dangereux objet de comparaison pour la mélopée
de Gluck, LA HARPE, Côrresp. littéraire, n" 76.
— ÉTYM. MeXcmotta, de p^Xoç, et jcoieïv, faire :'
l'art de faire le melos (voy. MÉLODIE, à l'étymôlogie),
soit dans la déclamation, soit dans le chant.
fMÉLOPHARE (mé-lo-fa-r'), s. m. Terme de
musique. Pupitre creux dans lequel on place de la
lumière et dont les châssis sont à jour : sur les ou-
vertures de ces châssis, on colle des parties de mu-
sique écrites sur papier transparent. On se sert du
mélophare pour donner des sérénades la nuit en
plein air.
— ÉTYM. MÉXOÇ, musique, et phare.
.j MÉLOPHONE(mé-lo-fo-n'), s. m. Terme de mu-
sique. Instrument à soufflet et en forme" de gui-
tare, ayant sur le manche de petites touches mé-
talliques qui ouvrent les tuyaux.
— ÉTYM. MéXoç, musique, et çwvr), voix.
MÉLOPLASTE. (mé-lo-pla-sf), s. m. Tableau re-
présentant une portée de musique, sur laquelle le
professeur indique avec une baguette les sons que
l'élève doit entonner.
— ÉTYM. MéXoç, musique, et iùâ(7t MÉLOPLASTIE (mé-lo-pla-stie), s. f. Terme de
chirurgie. Opération qui a pour but de restaurer la
joue endommagée par une plaie ou par une ulcération.
— ÉTYM. MîjXov, joue, et itXâocetv, former, res-
taurer.
fMÉLOSE (mé-lô-z'), s. f. Terme de chirurgie.
Action d'explorer avec la sonde.
— ÉTYM. M^X-n, sonde.
f MELPOMËNE (mèl-po-mè-n'), s. f. || 1° Une des
neuf Muses, celle qui préside à la tragédie. || 2° Pla-
nète télescopique découverte en 18B2.
— ÉTYM. MsXitouivï], la chantante, de piXito-
|MM, chanter ; dérivé de piXoç, chant.
j-MÉLUSINE (mé-lu-zi-n'), s. f. || 1° Sorte de fée,
appartenant aux contes celtiques, fille d'Élénas, roi
d'Albanie, qui était changée en serpent tous les sa-
medis pour expier le meurtre de son père. Mélusine
passait pour la tige des Lusignan; et, toutes les fois
qu'un membre de cette famille devait mourir, elle
revenait sur leur château et annonçait par ses cris
le malheur prochain. De celle-ci [la maison de Lu-
signan] la première origine Fut une fée ayant nom
Mélusine.... On a conté seulement que parfois,
Pendant la nuit, Mélusine qui pleure, En long ser-
pent vient sans bruit et sans voix Revoir encor son
antique demeure; Mais, quand des maux s'élèvent
menaçants Sur sa famille ou bien sur sa patrie,
Quand un grand homme ou l'un de ses enfants
Perd le bonheur ou va perdre la vie, Peignant son
trouble en d'horribles accents, Du haut des tours
Mélusine s'écrie, CREUSÉ DE LESSER, la Table ronde,
ch. xii. Il Dans le langage familier. Cris de Mélusine,
cris violents. || 2° Terme de blason. Figure nue, éche-
velée, demi-femme et demi-serpent, qui se baigne
dans une cuve où elle se mire et se coiffe.
— ÉTYM. Bas-breton, mélus, mélodieux ; gallois,
mélusine, femme mélodieuse, femme qui chante.
fMÉMACTÉRION (tné-ma-kté-ri-on), s. m. Nom
du onzième mois du calendrier primitif des Athé-
niens; il appartenait au commencement de l'hiver.
— ÉTYM. Maip.axT»ipîuv, de p.oup.à>m>ç, surnom de
Jupiter signifiant le sauvage, l'orageux.
MÉMARCUURE (mé-mar-chu-r'), s. f. Terme de
vétérinaire. Entorse que le cheval se donne quand
il ne met pas le pied dans une assiette ferme. L'on
se guérit; l'on guérit sa monture, Soit du farcin,
soit de la mémarchure, LA FONT. Orais.
— ÉTYM. Mes...., et marcher.
f MEMBRANACÉ, ÉÉ (man-bra-na-sé, sée), adj.
Terme de botanique. Qui tient de la membrane.
— ÉTYM. Lat. membranaceus, de membrana,
membrane.
MEMBRANE (man-bra-n'), s. f.\\ 1" Terme d'a-
natomie. Nom donné, en général, à tous les tissus
aplatis en forme de lames ou de toiles, qui servent
soit à embrasser et contenir certains organes, soit à
sécréter certains fluides. Membranes muqueuses.
Membranes séreuses. Membranes aponévrotiques.
Les médecins avaient nommé son mal un rhuma-
tisme de membranes, SÉV. 282. Ce sont des anneaux
[trachée-artère] de cartilages, garnis au dedans d'une
tunique ou membrane très-polie, FÉN. Exisl. 40.
Il Membrane de Schneider, nom donné à la mem-
brane pituitaire, ou membrane qui tapisse les fosses
nasales, en mémoire de l'anatomiste qui l'a décrite
le premier. || Membrane fondamentale, voy. FONDA-
MENTAL. Il Membranes accidentelles,, membranes qui
se développent sous l'influence de circonstances
morbides. || 2" Terme de botanique. Terme généri-
que servant à désigner les organes planes, minces
et faibles, généralement destinés à en envelopper
d'autres. || Membrane périspermique, nom donné au
périsperme, quand il est réduit à une lame o,. mem-
brane. Il 3" Ais qu'on place sur un paquet de livres
mis en presse ; il y a également une autre mem-
brane dessous.
— HIST. xvi° s. Membrane est une partie simple,
large, platte et déliée, toutesfois forte et dense,
blanche et nerveuse,"et sans grand danger se pou-
vant estendre et estreindre, PARÉ, 1, 5.
— ÉTYM. Lat. membrana, qui vient de membriim,
membre.
t MEMBRANE, ÉE (man-bra-né, née),adj. Terme
de botanique. Qui est aplati comme une membrane.
MEMBRANEUX, EUSE (nian-brà-neû, neû-z'),
adj. Il 1° Terme d'anafomie. Qui est de la nature des
membranes. Partie membraneuse.-Tissu membra-
neux. Les replis membraneux du péritoine. || Se dit
des pieds des oiseaux, quand la peau en est douce
et fine. || Se dit des ailes des insectes lorsqu'elles
sont minces et flexibles. || Muscle demi-membra-
neux, ou, substantivement, le demi-membraneux,
muscle de la région postérieure de la cuisse.
Il 2° Terme de botanique. Se dit de ce qui est mince
et presque dénué de substance intérieure, ou bien
de ce qui est composé de plusieurs membranes ap-
pliquées les unes contre les autres. || 3° Terme de
minéralogie. Se dit d'un corps à filaments entrela-
cés, lorsqu'il est mince et flexible.
— HIST. xvi" s. Le fond de l'estomach est char-
neuxet moins membraneux que le dessus, PARÉ,
Introd. 4 6.
— ÉTYM. Membrane.
f MEMBRANIFORME (man-bra-ni-for-m'), adj.
Qui a la forme ou les caractères d'une membrane.
—ÉTYM. Membrane, et forme.
t MEMBRANO-CALCAIRE (man-bra-no-kal-kê-
r'), adj. Polype membrano-calcaire, polype qui a là
forme d'expansions membraneuses encroûtées de
sels calcaires.
t MEMBRANULE (man-bra-nu-1'), s. f. Petite
membrane. || Terme de botanique. Membrane qui
couronne l'urne de cei laines mousses.
— ÉTYM. Diminutif de membrane.
MEMBRE (man-br'), s. m. || 1° Partie extérieure
du corps de l'homme et de l'animal, distinguée de
toutes les autres parce qu'elle est placée en appen-
dice, et unie au reste du corps par des articula-
tions. Je veille pour les miens, mes soucis les con-
servent, Comme le chef a soin des membres qui le
servent, CORN. Cid, 11, 7. De travailler pour lui [l'es-
tomac] les membres se lassant, Chacun d'eux résolut
de vivre en gentilhomme, Sans rien faire.... LA FONT.
Fabl. m, 2. Des yeux si délicats firent leurs délices
de ces visages ridés, de ces membres courbés sous lés
ans, BOSS. Anne de Gonz. Elle se tourmente comme
dans un songe.... on veut parler, la voix ne se suit
pas, on sent ses membres engourdis, ID. LaVallière.
0 membres tendres et délicats, si souvent couchés
sur la dure! IB. Bourgoing. Et de son corps hideux
les membres déchirés, RAC. Alhal. 1, i. Que de corps
entassés, que de membres épar.» Privés de sépul-
ture! ib. Eslh. 1, 5. Les membres d'un corps qui
crolt.doivent être tous au large dans leur vêtement,
j. j. ROUSS. Ém. 11. || Terme d'entomologie. Appen-
dices qui sont placés sur les parties latérales du tronc
des insectes et qui servent à la locomotion. || 2° Par-
ticulièrement et familièrement. La jambe. Et dans
leurs antichambres [des grands], Lé chapeau dans
la main, nous tenir sur nos membres, RÉGNIER, 'Sat.
iv. H II se dit quelquefois pour gigot, épaule de mou-
ton. Il voit au feu le membre Accompagné de maint
et maint pigeon, LA FONT. Rém. || Terme de" blason.
Jambe ou patte de griffon, d'aigle ou d'autre oiseau,
séparée du corps. ||3° Membre viril, la partie de
l'homme ou de l'animal qui sert à la génération.
Il Membre marin ou priape de mer, ancien nom des
holothuries. || 4° Le corps, dans le langage mystique.
Si la loi des membres nous entraîne vers les plaisirs
des sens, MASS. Carême, Avenir. || 5°Fig. Chacune des
personnes qui forment un corps politique, Une so-
ciété religieuse, savante, littéraire, etc. Les mem-
bres du corps législatif, de l'Académie française.
Comme il est sans exemple que l'Académie ait fait
l'éloge d'un souverain, en faisant, si on ose le dire,
celui d'un de ses membres.... FONTEN. Czar Pierre.
J'aurai plutôt achevé tout l'ouvrage [Commentaire
sur CorneilleJ, que l'Académie n'aura lu trente de
mes remarques; un membre va vite, les corps ont
peine à se remuer, VOLT. Lett. d'Argental, 9 août
1761. Je crois que si ces Considérations sur l'état
présent de l'Europe avaient été imprimées sous le
nom d'un membre du parlement d'Angleterre, j'au-
rais reconnu Votre Altesse Royale; j'aurais dit : Voilà
le grand prince caché sous le grand citoyen, ID Lett,
MEM
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du fruit de cette plante, juteux et sucré; les prin- I
ci pales variétés sont le cantaloup et le sucrin. Je
vous assure qu'il y à ici [en Espagne] tel melon
que l'on pourrait venir manger de quatre cents
lieues, VOIT. Lett. 39. || Melons de saison, melons
.'.mi mûrissent depuis le 20 juillet jusqu'à la fin d'oc-
tobre. Il Melon brodé, melon sur l'écorce duquel il
y a comme des lacs. [| Fig. Flairer le melon à la
queue, s'efforcer de pénétrer certains mystères;
locution qui vient de ce que, pour apprécier la
qualité d'un melon qu'on achète, on le flaire sur-
tout à la queue. ...J'ai une petite friquette au lo-
gis, qui commence déjà à vouloir flairer le melon
à la queue, Seconde farce tabarinique, dans FR.
MICHEL, Argot. || 3°Melon d'eau, ou pastèque, "plante
qui n'est pas une variété de melon, mais bien la cu-
curbite pastèque (cucurbitacées) et son fruit. 11 4° Dans
le langage populaire, se dit pour niais, nigaud. Quel
melon! On emploie de même citrouille, corni-
chon. H 5° Étui de carton battu et recouvert d'une
peau et qui sert en voyage pour renfermer les per-
ruques. Il 6° Melon de mer, nom vulgaire de l'échi-
nomètre esculent (échinodermes), qui est l'oursin
comestible de certains auteurs, et, pour d'autres,
l'oursin melon de mer. || 7° Nom que les marchands
donnent quelquefois à la volute gondole (coquille).
Il 8° Melons pétrifiés, géodes ou cailloux chambrés,
dont les cavités sont remplies de cristaux. || Melon
du Mont^Carmel, se dit des cornalines globuleuses
dont l'intérieur est creux et tapissé de cristaux.
— HIST. xvie s. Le naturel des melons ou pou-
pons est de n'estre transplantés, ains d'achever
leur cours en leur séminaire, 0. DE SERRÉS, B4O.
— ÊTYM. Provenç. mclo; catal. melô ; espagn.
me£ojj;.portug. melào; ital. mellone; dérivé de
melo, qui est dans le lat. melopepo; mclo repré-
sente ptïiXwv, pomme.
f MELONÉ, ÉE (me-lo-né, née), adj. Terme de
botanique. Qui a la forme d'un melon.
MELONGÈNE (me-lon-jè-n') ou MÉLONGÊNE
(mé-lon-jè-n') ou MERANGËNE (me-ran-jè-n'),
s. f. Autre nom de l'aubergine.
— ÊTYM. Bas-lat. melangolus, merangolus ; ital.
mélangolo ; espagn. berengena ; portug. bringela ;
de 'l'arabe badindjan, aubergine (MAECEL DEVIC).
t MELONIDE (me-lo-ni-d'), s. m. Terme de bo-
tanique. Se dit de tout fruit charnu provenant de
plusieurs ovaires pariétaux réunis et soudés avec
le tube du calice.
f MELONITE ( me-lo-nirf ) ou MELOPÉPONITE
(me-lo-pé-po-ni-f), s. f. Terme de minéralogie.
Caillou globuleux qui a la forme d'un melon.
f MELONNÉE (me-lo-née), s. f. Espèce de courge.
On dit aussi pépon musqué.
MELONNIERE (me-lo-niè-r'), s. f. Endroit où
l'on cultive des melons.
— HIST. xvic s. La partie de vostre jardin la plus
chaude et moins exposée aux vents sera choisie
pour la meloniere, 0. DE SERRES, 639.
— ÉTYM. Melon.
MÉLOPÉE (mé-lo-pée), s. f. || 1° Dans le sens
primitif, l'art de prononcer harmonieusement,
c'est-à-dire de déclamer une phrase de discours
ou des vers de tragédie. La .cinquième partie [de la
tragédie], la mélopée est le principal de tous lés
ornements, EGGER, Trad. de la poétique d'Aristote,
cli. vi, § 2. Il 2° Dans la musique, l'art de faire, sur
des paroles de prose élevée ou de poésie, une phrase
de musique ou plutôt une phrase de récitatif. La mu-
sique s'est proposé de peindre; l'oreille lui a demandé
l'harmonie, la mesure et lé mouvement ; la musique
a obéi à l'oreille : d'où la mélopée, MABMONTEL, Élêm.
de litt. t. vi, p. 299, dans POUGENS. || 3° Par catachrèse,
la phrase même de récitatif que l'art a produite,
c'est-à-dire, en un seul mot, la mélodie (voy. ce mot).
La déclamation de Lulli est une mélopée si parfaite,
que je déclame tout son récitatif en suivant ses no-
tes et en adoucissant seulement les intonations ;
je fais alors un très-grand effet sur les auditeurs, et
il n'y a personne qui ne soit ému, VOLT. Lett. Cha-
banon, IB déc. 1767.11 faut bien observer que,
dans cette musique de pure déclamation qui est la
mélopée des anciens, c'est principalement la beauté
naturelle des paroles qui produitla beauté du chant,
in. Siècle de Louis XIV, Artistes, Lulli. || 4° Il
se dit surtout des anciens; et, en souvenir de ce
qu'était le chant chez eux, nom donné à toute mé-
lodie vague, où l'on ne s'assùjétit à aucune des
règles qu'on a reconnues par expérience satisfaire
toujours l'oreille. Elle [la cabale de Gluck] sentait
bien que ce [l'Olympiade de Sacchini] serait un
dangereux objet de comparaison pour la mélopée
de Gluck, LA HARPE, Côrresp. littéraire, n" 76.
— ÉTYM. MeXcmotta, de p^Xoç, et jcoieïv, faire :'
l'art de faire le melos (voy. MÉLODIE, à l'étymôlogie),
soit dans la déclamation, soit dans le chant.
fMÉLOPHARE (mé-lo-fa-r'), s. m. Terme de
musique. Pupitre creux dans lequel on place de la
lumière et dont les châssis sont à jour : sur les ou-
vertures de ces châssis, on colle des parties de mu-
sique écrites sur papier transparent. On se sert du
mélophare pour donner des sérénades la nuit en
plein air.
— ÉTYM. MÉXOÇ, musique, et phare.
.j MÉLOPHONE(mé-lo-fo-n'), s. m. Terme de mu-
sique. Instrument à soufflet et en forme" de gui-
tare, ayant sur le manche de petites touches mé-
talliques qui ouvrent les tuyaux.
— ÉTYM. MéXoç, musique, et çwvr), voix.
MÉLOPLASTE. (mé-lo-pla-sf), s. m. Tableau re-
présentant une portée de musique, sur laquelle le
professeur indique avec une baguette les sons que
l'élève doit entonner.
— ÉTYM. MéXoç, musique, et iùâ(7
chirurgie. Opération qui a pour but de restaurer la
joue endommagée par une plaie ou par une ulcération.
— ÉTYM. MîjXov, joue, et itXâocetv, former, res-
taurer.
fMÉLOSE (mé-lô-z'), s. f. Terme de chirurgie.
Action d'explorer avec la sonde.
— ÉTYM. M^X-n, sonde.
f MELPOMËNE (mèl-po-mè-n'), s. f. || 1° Une des
neuf Muses, celle qui préside à la tragédie. || 2° Pla-
nète télescopique découverte en 18B2.
— ÉTYM. MsXitouivï], la chantante, de piXito-
|MM, chanter ; dérivé de piXoç, chant.
j-MÉLUSINE (mé-lu-zi-n'), s. f. || 1° Sorte de fée,
appartenant aux contes celtiques, fille d'Élénas, roi
d'Albanie, qui était changée en serpent tous les sa-
medis pour expier le meurtre de son père. Mélusine
passait pour la tige des Lusignan; et, toutes les fois
qu'un membre de cette famille devait mourir, elle
revenait sur leur château et annonçait par ses cris
le malheur prochain. De celle-ci [la maison de Lu-
signan] la première origine Fut une fée ayant nom
Mélusine.... On a conté seulement que parfois,
Pendant la nuit, Mélusine qui pleure, En long ser-
pent vient sans bruit et sans voix Revoir encor son
antique demeure; Mais, quand des maux s'élèvent
menaçants Sur sa famille ou bien sur sa patrie,
Quand un grand homme ou l'un de ses enfants
Perd le bonheur ou va perdre la vie, Peignant son
trouble en d'horribles accents, Du haut des tours
Mélusine s'écrie, CREUSÉ DE LESSER, la Table ronde,
ch. xii. Il Dans le langage familier. Cris de Mélusine,
cris violents. || 2° Terme de blason. Figure nue, éche-
velée, demi-femme et demi-serpent, qui se baigne
dans une cuve où elle se mire et se coiffe.
— ÉTYM. Bas-breton, mélus, mélodieux ; gallois,
mélusine, femme mélodieuse, femme qui chante.
fMÉMACTÉRION (tné-ma-kté-ri-on), s. m. Nom
du onzième mois du calendrier primitif des Athé-
niens; il appartenait au commencement de l'hiver.
— ÉTYM. Maip.axT»ipîuv, de p.oup.à>m>ç, surnom de
Jupiter signifiant le sauvage, l'orageux.
MÉMARCUURE (mé-mar-chu-r'), s. f. Terme de
vétérinaire. Entorse que le cheval se donne quand
il ne met pas le pied dans une assiette ferme. L'on
se guérit; l'on guérit sa monture, Soit du farcin,
soit de la mémarchure, LA FONT. Orais.
— ÉTYM. Mes...., et marcher.
f MEMBRANACÉ, ÉÉ (man-bra-na-sé, sée), adj.
Terme de botanique. Qui tient de la membrane.
— ÉTYM. Lat. membranaceus, de membrana,
membrane.
MEMBRANE (man-bra-n'), s. f.\\ 1" Terme d'a-
natomie. Nom donné, en général, à tous les tissus
aplatis en forme de lames ou de toiles, qui servent
soit à embrasser et contenir certains organes, soit à
sécréter certains fluides. Membranes muqueuses.
Membranes séreuses. Membranes aponévrotiques.
Les médecins avaient nommé son mal un rhuma-
tisme de membranes, SÉV. 282. Ce sont des anneaux
[trachée-artère] de cartilages, garnis au dedans d'une
tunique ou membrane très-polie, FÉN. Exisl. 40.
Il Membrane de Schneider, nom donné à la mem-
brane pituitaire, ou membrane qui tapisse les fosses
nasales, en mémoire de l'anatomiste qui l'a décrite
le premier. || Membrane fondamentale, voy. FONDA-
MENTAL. Il Membranes accidentelles,, membranes qui
se développent sous l'influence de circonstances
morbides. || 2" Terme de botanique. Terme généri-
que servant à désigner les organes planes, minces
et faibles, généralement destinés à en envelopper
d'autres. || Membrane périspermique, nom donné au
périsperme, quand il est réduit à une lame o,. mem-
brane. Il 3" Ais qu'on place sur un paquet de livres
mis en presse ; il y a également une autre mem-
brane dessous.
— HIST. xvi° s. Membrane est une partie simple,
large, platte et déliée, toutesfois forte et dense,
blanche et nerveuse,"et sans grand danger se pou-
vant estendre et estreindre, PARÉ, 1, 5.
— ÉTYM. Lat. membrana, qui vient de membriim,
membre.
t MEMBRANE, ÉE (man-bra-né, née),adj. Terme
de botanique. Qui est aplati comme une membrane.
MEMBRANEUX, EUSE (nian-brà-neû, neû-z'),
adj. Il 1° Terme d'anafomie. Qui est de la nature des
membranes. Partie membraneuse.-Tissu membra-
neux. Les replis membraneux du péritoine. || Se dit
des pieds des oiseaux, quand la peau en est douce
et fine. || Se dit des ailes des insectes lorsqu'elles
sont minces et flexibles. || Muscle demi-membra-
neux, ou, substantivement, le demi-membraneux,
muscle de la région postérieure de la cuisse.
Il 2° Terme de botanique. Se dit de ce qui est mince
et presque dénué de substance intérieure, ou bien
de ce qui est composé de plusieurs membranes ap-
pliquées les unes contre les autres. || 3° Terme de
minéralogie. Se dit d'un corps à filaments entrela-
cés, lorsqu'il est mince et flexible.
— HIST. xvi" s. Le fond de l'estomach est char-
neuxet moins membraneux que le dessus, PARÉ,
Introd. 4 6.
— ÉTYM. Membrane.
f MEMBRANIFORME (man-bra-ni-for-m'), adj.
Qui a la forme ou les caractères d'une membrane.
—ÉTYM. Membrane, et forme.
t MEMBRANO-CALCAIRE (man-bra-no-kal-kê-
r'), adj. Polype membrano-calcaire, polype qui a là
forme d'expansions membraneuses encroûtées de
sels calcaires.
t MEMBRANULE (man-bra-nu-1'), s. f. Petite
membrane. || Terme de botanique. Membrane qui
couronne l'urne de cei laines mousses.
— ÉTYM. Diminutif de membrane.
MEMBRE (man-br'), s. m. || 1° Partie extérieure
du corps de l'homme et de l'animal, distinguée de
toutes les autres parce qu'elle est placée en appen-
dice, et unie au reste du corps par des articula-
tions. Je veille pour les miens, mes soucis les con-
servent, Comme le chef a soin des membres qui le
servent, CORN. Cid, 11, 7. De travailler pour lui [l'es-
tomac] les membres se lassant, Chacun d'eux résolut
de vivre en gentilhomme, Sans rien faire.... LA FONT.
Fabl. m, 2. Des yeux si délicats firent leurs délices
de ces visages ridés, de ces membres courbés sous lés
ans, BOSS. Anne de Gonz. Elle se tourmente comme
dans un songe.... on veut parler, la voix ne se suit
pas, on sent ses membres engourdis, ID. LaVallière.
0 membres tendres et délicats, si souvent couchés
sur la dure! IB. Bourgoing. Et de son corps hideux
les membres déchirés, RAC. Alhal. 1, i. Que de corps
entassés, que de membres épar.» Privés de sépul-
ture! ib. Eslh. 1, 5. Les membres d'un corps qui
crolt.doivent être tous au large dans leur vêtement,
j. j. ROUSS. Ém. 11. || Terme d'entomologie. Appen-
dices qui sont placés sur les parties latérales du tronc
des insectes et qui servent à la locomotion. || 2° Par-
ticulièrement et familièrement. La jambe. Et dans
leurs antichambres [des grands], Lé chapeau dans
la main, nous tenir sur nos membres, RÉGNIER, 'Sat.
iv. H II se dit quelquefois pour gigot, épaule de mou-
ton. Il voit au feu le membre Accompagné de maint
et maint pigeon, LA FONT. Rém. || Terme de" blason.
Jambe ou patte de griffon, d'aigle ou d'autre oiseau,
séparée du corps. ||3° Membre viril, la partie de
l'homme ou de l'animal qui sert à la génération.
Il Membre marin ou priape de mer, ancien nom des
holothuries. || 4° Le corps, dans le langage mystique.
Si la loi des membres nous entraîne vers les plaisirs
des sens, MASS. Carême, Avenir. || 5°Fig. Chacune des
personnes qui forment un corps politique, Une so-
ciété religieuse, savante, littéraire, etc. Les mem-
bres du corps législatif, de l'Académie française.
Comme il est sans exemple que l'Académie ait fait
l'éloge d'un souverain, en faisant, si on ose le dire,
celui d'un de ses membres.... FONTEN. Czar Pierre.
J'aurai plutôt achevé tout l'ouvrage [Commentaire
sur CorneilleJ, que l'Académie n'aura lu trente de
mes remarques; un membre va vite, les corps ont
peine à se remuer, VOLT. Lett. d'Argental, 9 août
1761. Je crois que si ces Considérations sur l'état
présent de l'Europe avaient été imprimées sous le
nom d'un membre du parlement d'Angleterre, j'au-
rais reconnu Votre Altesse Royale; j'aurais dit : Voilà
le grand prince caché sous le grand citoyen, ID Lett,
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