' MAU MAX MAX
479
|[ Terme de féodalité.Lemauvaisemportele bon,c'est-
à-direles enfants issus d'une personne serve etd'une
personne libre sont de condition seryile.-|| il" S. m.
Ce qu'il y a de mauvais. Il y a du bon et du mauvais
dans cet homme, dans cet ouvrage. Discernant non-
seulement le' boii-d'avec lé mauvais, mais encore
le meilleur d'avec le bon, FLÉCH. Lamoign. La ville
roit se faire honneur en prenant tout le mauvais
/le la cour, MASS. Petit car. Vices et vertus des
grands. Un commentaire n'est pas un panégyrique,
mais un examen dé la vérité; et qui ne sait pas ré-
prouver le mauvais n'est pas digne de sentir le bon,
VOLT. ''Comm. Corn. Perthar. in. || 12° Adverbiale-
ment. Sentir mauvais, exhaler une mauvaise odeur.
Fi! cela sent mauvais, et" je suis tout gâté, MOL.
2'7îf. m, 4 3. || Il fait mauvais, il est dangereux. Il
fait mauvais se prendre aux poètes,, RÉGNIER, Épître
ni. Il fait mauvais pousser tant de'gens en colère,
CORN. Othon, Y, 2. || Il fait mauvais, il fait vilain
temps. || Proverbes. Il n'est qu'une.mauvaise heure
au jour. || Mauvaise fille se mbqùe de sa mère.
{| Mauvais chien ne trouve où mordre. || Il faut avoir
mauvaise bête par douceur.
— HIST: xie s. Getèt serez sur un malvais somier
[bête de somme], Ch, de Roi'.' xxxv. || xiie s. En ces
deus orent [eurent] paien mauvais voisin, Roncisv.
51. Que mauvais hdms vous ait aï flâne pendue [Du-
randal], ib. 105. Le mauvais songé, ib. 464. De lor
signor aider [ils] firent semblant mauvais, Sax. xv.
Il xnr s. Et la mauvaise vielle s'est léz li acoutée
[acoudée], Berte, xvi. Lasse ! com j'ai trouvé gent
mauvaise et amerè ! ib- xviii. Sachiez, vous en avez
mauvais conseil creû, ib. LI. Et ainsi [elle] nbùs for-
maine par sa mauvaise vie, ib. LXXII. Com je vous
ai porté mauvaise compaignie! ib, xc Aucune
fois se prdeve li contes [le compte] à màlvès, que
li serjans fet.à son segneur, BEAUM.XXIX, 45. Qui
cheit dou mauvais mau [le mauvais mal, l'épilep-
sie], As. de Jérus. 4 29. Sour tous leuns [légumes],
lentilles sont plus malvaises, ALEBBANT, f° 54.
|| xive s. Ils sont bâni pour maais ostel [lieu de pro-
stitution], Bibl. des chartes, 2e série, t. m, p. 423.
Il xve s. Si commencèrent ces mechans gens de Lon-
dres à faire les mauvais et à eux rebeller, FROISS.
II, n, 106. Il ne doute que il leur face plus mauvais
tours, Boucic. i, 24. 11 est fol qui du mauvais pas
ne se tire, s'il y est entré, ib. i,. 7. Demandez à vo
chamberiere, Se j'ay en mauvais lieu esté, El .DËSCH.
Poésies mss. f° 6i'4 Puisque nous sçarions
Qu'elle fust de son corps mauvaise [libertine], ïb.
("Bu. Car lerres le larron mescroit, Né ly mauves
le bon ne croit, Ains cuide que chascuns soit lerres,
ib. f° 516. Hé Dieul se j'eusse estudié Au temps de
ma jeunesse folle !.. Mais quoy? je fuyoye Pescollè,
Comme faict le mauyays enfant, VILLON, Grand
testament. || xvie,s. Il est bien aysé de faire le mau-
vais [le brave] avant 'que de venir aux prinses,
MONT, n, 383. Le corps;peut en recevoir quelque
mauvais ply, ID. m, 405. Huguenots, attendez en-
core trois ou quatre jours,'et nous verrons si vous
estes si mauvais qu'en faites la mine, LANOUE, 619.
Rude homme, comme de vray il l'avoit bien mons-
tre en plusieurs guerres de Piédmont et de France,
et estimé fort mauvais garçon, BRANT. Sur les duels,
p. 261, dans LACURNE..
— ÉTYM. Bourg, mauv.oy; picard, maouais,
mawais; -wallon, mdva; namur. muais, fém. muaije;
Hainaut, me, mey, ma.it, moiwais; provenç. malvais;
ital. malvagio. Diez le tiré du gothique balvavêsei,
méchanceté, qui suppose un adjectif bàlvavesï, mé-
chant, d'où balvais, changé en malvais, parï.in-
fluence de mal (de balu, mauvais, et visari, wes'en,
être; comp. l'anglo-sax. balowîso,-.méchant, fu-
neste) ; le changement de b en m fait difficulté;
cependantcette.étymologiedemeurè;très-probable,vù
la forme du reste'du "mot et le sens.: Tl faut se g*""- :
der de confondre avec mouvais^ l'ancien adjectif i
ma-lue*, esp. malvado, prov, maJuot, mauvais, dont
l'origine est ignorée : Nient malvée est la sue yeie,
Cioer psaïm. p. 20. ' c
t MAUVAISEMENT ( môTvê-ze-man ) , od*«. i
D'une manière mauvaise. Si' fait ; elle vous a
mauvaisemenl trompée, G. SAND, Fr.lè Chamni,
m>s- ■ ... i
— HIST. xie s. Que nus [nul] prudtiom maivaise- i
ment n'en chante, Ch, de Roi. exiv. ||xïiies. Et me
porra mètre sus que j'aurai envers, lui oyré fausse- i
ment, malvesement et desïoialment, BEAUM. LXI, 30. I
Li ver ont la charohgne, et li parêns la terre; Mau- i
vais fait por tiex [tels] hoirs mauvaisement acquerra, i
ï. DE MEUNG,- Test. 340. || xiy" s. Celui qui fait mal
contre sa volonté il ne le fait pas màlvaisement, I
ORESMg, Eth. 47. . " " j
— ÉTYM. Mauvaise, et le suffixe ment; provenç.
malvàisamen ; ital. malvagiamenle.
4. MAUVE '(rhô-v'), s. f. Genre de plantes, type
de la famille des malvacées, qui a des propriétés
émollientes. Tisane de mauve. || Mauve sauvage
(maîuo sylvesiris, L.), plante dont les fleurs don-
nent une infusion employée comme réactif par.
les chimistes; elle rougit par les acides et verdit
par les alcalis. || Mauve des Juifs, voy. CORETTE.
|| Mauve en arbre, ketmie des jardins. || Mauve rose,
guimauve alcée.
— HIST. xnie s. Tiex [telles] prières ne valent une
feuille de mauve, Car du cuer doit issir ce qui te
dampne ou sauve, J. DE MEUNG, Test. 1475.
— ÉTYM. Wallon, mdbetète, mavelète, mauve
sauvage; provenç. espagn. et ital. malva; du lat.
malva; grec, p.oX6x?) et (jiaXây.ï). H est probable que
l'idée de mollesse est au fond de ces dénominations;
comparez mollis et p.a).axo;.
t 2. MAUVE (mô-v'), s. f. Nom donné à quel-
ques espèces de mouettes, spécialement au larus
canus, L.
— ÉTYM. Voy. MOUETTE.'
fMAUVÈTTE (mô-vè-f), s. f. Nom vulgaire du
géranium à feuilles rondes.
MAUVIETTE (mô-viè-t*), s. f. ||1° Espèce d'a-
louette ; c'est l'alouette ordinaire, alauda arvensis,
Linné, en tant qu'elle est grasse et qu'on la
chassé. Il ne faut pas confondre le mauvis avec les
mauviettes qu'on sert sur les tables à Paris pendant
l'hiver, et qui ne sont autre chose que des alouettes
ou d'autres petits oiseaux tout différents du mauvis,
BUFF. Ois. t. v, p. 429. || Fig. et familièrement.
C'est une mauviette, c'est une personne grêle, ché-
tive, incapable d'efforts et de fatigues. || 2° Nom
qu'on donne dans divers endroits à la grive et au
mauvis.
— ÉTYM. Diminutif de mauvis ou mauvi.
MAUVIS (mô-vî), s. m. Nom vulgaire et spécifi-
que du merle mauvis (insectivores), appelé grive
mauvis par certains auteurs (tùrdus iliacus, L.).
|| Se dit aussi de l'alouette huppée.
— HIST. xiie s. Et la mauvis qui commence à ten-
tir, Couci, xvni. |'| xine s. Encores est leens sans
doute Déduit orendroit qui escoute X chanter gais
rossignolés, Mauvis et autres oiselés, la Rose, 64 4.
— ÉTYM. Wallon, mâvi, merle; namur. mauvi;
Hainaut, mauviar, mouviar,moviar,merle; haute
Norm. mauviard ; espagn. malvt;, qui paraît venu
du français ; napolitain, marvizzo, grive; bas-lat.
malvitiiis. Origine incertaine. On a indiqué ma-
in vilis, fléau de la vigne, à cause du mal que
cet oiseau fait aux raisins. Grandgagnage allègue
le bas-breton milvid, mouette, milhuez, alouette;
Diez pense que c'est là la vraie étymologie.
t MAUVISQUE (mô-vi-sk'), s.m. Genre d'arbris-
seaux de la famille des malvacées.
-7 ÉTYM. Lat. malvaviscus (voy. GUIMAUVE);
MAXILLAIRE (ma-ksil-lê-r'), adj. || 1°Terme d'à-,
natomie. Qui a rapport aux mâchoires. Artères,
veines maxillaires. || Os maxillaire inférieur, os de
la mâchoire' inférieure; os maxillaire supérieur, os
de la mâchoire supérieure. || Sinus maxillaire ou
antre d'Highmore, grande cavité creusée dans l'épais-
seur de l'os maxillaire supérieur. || 2° Terme de
zoologie. Mollusques maxillaires, mollusques dont
la bouche est composée au moins d'un labre, de
deux mandibules, d'une languette et de deux mâ-
choires rapprochées antérieurement. || Palpes maxil-
laires, filets articulés insérés sur le bord externe
des mâchoires des insectes.
— HIST. xvie s. L'os maxillaire majeur, PARÉ,
IV, 9.
— ÉTYM. Lat. maxillaris, de maxilla, mâchoire,
t MAXILLÉ, ÉE (ma-ksil-lé, lée), adj. Terme de
zoologie. Coquille mâxillée, coquille bivalve dont la
charnière offre des dents longues et nombreuses.
— ËTYM. Lat. maxilla. mâchoire.
t MAXILXÉUX, EUSE (ma-ksil-leû, leû-z'),' adj.
Terme d'entomologie. Dont les mâchoires sont
très-grandes.
— ÉTYM. Latl maxilla, mâchoire.
t, MAXÏLXO-DENTAIRE (ma-ksil-lo-dan-tê-r'),
idj. Terme d'anatomie. Qui appartient à la mâ-
choire et aux dents.
t MAXILLO-tABIAL, ALE (ma-ksil-lo-la-bi-al,
i-l'), adj. Muscle maxillo-labial, ou, substantive- :
ment, le màxillq-labial, petit muscle allongé s'insé- :
rant par un petit tendon à la lèvre inférieure, qu'il
écarte de la supérieure.
"t ' MAXILLO-MUSCULAIRE (ma-ksil-lo-mu-sku- .
ê-r'), adjVTerme d'ariatoniie. Qui appartient à la :
mâchoire et aux muscîes. Artère maxillo-musculaire. i
f MAXIMA (ma-ksi-ma), s. m, pi. Se dit comme
le pluriel de maximum, voy. MAXIMUM.
•j-MAXIMANT (ma-ksi-man), adj. Voy. MINIMANT .
4. MAXIME (ma-ksi-m'), s. f. || 1° Proposition
générale qui sert dérègle. Leurs maximes de feu et
de sang assurent et fortifient la malice; quand elle
est encore craintive et douteuse, BALZAC, De la cour,
7e dise. N'écoutez point pour lui ces maximes cruel-
les, CORN. Poly. m, 3. On ne peut trop louer trois
sortes de personnes, Les dieux, sa maîtresse et son
roi; Malherbe le disait, j'y souscris quant a moi ; Ce
sont maximes toujours bonnes, LA FONT. Fabl. i, 44.
Pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure
voie que..:, de donner dansleurs maximes, encenser
leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font, MOL.
l'Avare, i, i. Toutes les bonnes maximes sont dans
le monde ; on ne manque qu'à les appliquer, PASC.
Pens. vi, 4. Les sujets ont cessé de révérer les
maximes de la religion quand ils les ont vues céder
aux passions et aux intérêts des princes, BOSS.
Reine d'Anglet. Siècle vainement subtil, où. l'on
veut pécher avec raison, où la faiblesse veut s'auto-
riser par des maximes, où tant d'âmes insensées
cherchent leur repos dans le naufrage de la foi,
ID. Ann. de Gonz. Aussi avait-il pour maxime,
écoutez, c'est la maxime qui fait les grands hom-
mes: que, dans les grandes actions, il faut uni-
quement songer à bien faire, et laisser venir la
gloire après la vertu, ID. Louis de Bourbon. So-
crate donnait pour maxime qu'il fallait ejue chacun
suivît la religion de son pays, ID. iîisf. n, 5. Car-
tilage tenait pour maxime de n'avoir que dès trou-
pes étrangères, iD.ib. m, 6. C'était'sa maxime que
la raillerie ne convient pas à ceux qui sont élevés
au-dessus des autres, FLÉCH. Dauphine.^he vin au
plus muet fournissant des paroles, Chacun a débité
ses maximes frivoles, Réglé lès intérêts de chaque
potentat.... BOIL. Sot. m. La ballade, asservie à ses
vieilles maximes, Souvent doit tout son lustre au
caprice des rimes, ID. Art p. n. Mais si de vos flat-
teurs vous suivez la maxime, BAC. Brit. Vf, 3.
Après que vous aurez posé pour maxime qu'on
peut violer les règles de la probité, FÉN. Tél. xx.
Vous vous faites des maximes qui diminuent à vos
yeux vos propres fautes, MASS. Car. Tiédeur, i.
Ils [les Romains] vainquirent tous les peuples par
leurs maximes; mais, lorsqu'ils y furent parvenus,
leur république ne put subsister, MONTESQ. Rom.
ch. 18. Je hais les mauvaises maximes encore plus
que les mauvaises actions, J. J. BOUSS. Bel. i, 30.
On sait bien que tout homme qui pose des maximes
générales entend qu'elles obligent tout le monde
excepté lui, ID. ib. m,, 22. Une maxime ou un
principe est un jugement dont la vérité est fondée
sur le raisonnement ou sur l'expérience, CONDILLAC,
Art d'écrire, n, 9. Les maximes sont d'un grand
usage en morale et en politique : elles expriment
la profondeur de celui qui écrit, parce qu'elles sup-
posent souvent beaucoup d'expérience, de réflexions
fines et de grandes lectures, m. ib. ||Les maximes
d'Etat, les maximes que les politiques se faisaient
pour le gouvernement et par lesquelles ils se met-
taient souvent au-dessus des règles de la morale.
Le séjour de votre potentat Qui n'a que ses fureurs
pour maxime d'État, CORN. Sertor, in, 2. || 2e Au
plur. Titre donné à certains ouvrages de morale.
Les Maximes de la Rochefoucauld. || Une maxime,
une proposition qui appartient ou pourrait appar-
tenir à un livre de maximes. Je fis l'autre jour une
maxime tout de suite sans y penser, et je la trouvai
si bonne que je crus l'avoir retenue par coeur de
selles de M. de la Rochefoucauld, SÉV. 62. Ce ne
sont point des maximes que j'ai voulu écrire;
illes sont comme des lois dans la morale ; et j'avoue
nie je n'ai ni assez d'autorité, ni assez de génie
)OUT faire le législateur, LA BRUY. Caract. Préface.
— REM. Au xvne siècle, quelques-uns faisaient
naxime du masculin, d'après Marguerite Buffet,
Ibserv. p. 4 91.
— SYN. MAXIME, SENTENCE. La - maxime est une
imposition importante qui sert de règle dans la
jonduite; ce qui domine dans-là signification 1 de
;e mot, c'est la grandeur, la force. La sentence est
me proposition courte qui instruit et enseigne ;' ce
[ùi domine dans la signification de ce mot, c'est
'idée d'opinion, de manière de voir. Le malheur
ist le grand maître de l'homme, est une sentence;
?e faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas
[u'on vous fît, est une maxime. Mais c'est aussi,
i l'on veut, une sentence ; de sorte que sentence
st plus général que maxime ; il peut se dire là où
uaxime se dit, mais maxime ne peut pas se dire
artout où l'on dit sentence.
479
|[ Terme de féodalité.Lemauvaisemportele bon,c'est-
à-direles enfants issus d'une personne serve etd'une
personne libre sont de condition seryile.-|| il" S. m.
Ce qu'il y a de mauvais. Il y a du bon et du mauvais
dans cet homme, dans cet ouvrage. Discernant non-
seulement le' boii-d'avec lé mauvais, mais encore
le meilleur d'avec le bon, FLÉCH. Lamoign. La ville
roit se faire honneur en prenant tout le mauvais
/le la cour, MASS. Petit car. Vices et vertus des
grands. Un commentaire n'est pas un panégyrique,
mais un examen dé la vérité; et qui ne sait pas ré-
prouver le mauvais n'est pas digne de sentir le bon,
VOLT. ''Comm. Corn. Perthar. in. || 12° Adverbiale-
ment. Sentir mauvais, exhaler une mauvaise odeur.
Fi! cela sent mauvais, et" je suis tout gâté, MOL.
2'7îf. m, 4 3. || Il fait mauvais, il est dangereux. Il
fait mauvais se prendre aux poètes,, RÉGNIER, Épître
ni. Il fait mauvais pousser tant de'gens en colère,
CORN. Othon, Y, 2. || Il fait mauvais, il fait vilain
temps. || Proverbes. Il n'est qu'une.mauvaise heure
au jour. || Mauvaise fille se mbqùe de sa mère.
{| Mauvais chien ne trouve où mordre. || Il faut avoir
mauvaise bête par douceur.
— HIST: xie s. Getèt serez sur un malvais somier
[bête de somme], Ch, de Roi'.' xxxv. || xiie s. En ces
deus orent [eurent] paien mauvais voisin, Roncisv.
51. Que mauvais hdms vous ait aï flâne pendue [Du-
randal], ib. 105. Le mauvais songé, ib. 464. De lor
signor aider [ils] firent semblant mauvais, Sax. xv.
Il xnr s. Et la mauvaise vielle s'est léz li acoutée
[acoudée], Berte, xvi. Lasse ! com j'ai trouvé gent
mauvaise et amerè ! ib- xviii. Sachiez, vous en avez
mauvais conseil creû, ib. LI. Et ainsi [elle] nbùs for-
maine par sa mauvaise vie, ib. LXXII. Com je vous
ai porté mauvaise compaignie! ib, xc Aucune
fois se prdeve li contes [le compte] à màlvès, que
li serjans fet.à son segneur, BEAUM.XXIX, 45. Qui
cheit dou mauvais mau [le mauvais mal, l'épilep-
sie], As. de Jérus. 4 29. Sour tous leuns [légumes],
lentilles sont plus malvaises, ALEBBANT, f° 54.
|| xive s. Ils sont bâni pour maais ostel [lieu de pro-
stitution], Bibl. des chartes, 2e série, t. m, p. 423.
Il xve s. Si commencèrent ces mechans gens de Lon-
dres à faire les mauvais et à eux rebeller, FROISS.
II, n, 106. Il ne doute que il leur face plus mauvais
tours, Boucic. i, 24. 11 est fol qui du mauvais pas
ne se tire, s'il y est entré, ib. i,. 7. Demandez à vo
chamberiere, Se j'ay en mauvais lieu esté, El .DËSCH.
Poésies mss. f° 6i'4 Puisque nous sçarions
Qu'elle fust de son corps mauvaise [libertine], ïb.
("Bu. Car lerres le larron mescroit, Né ly mauves
le bon ne croit, Ains cuide que chascuns soit lerres,
ib. f° 516. Hé Dieul se j'eusse estudié Au temps de
ma jeunesse folle !.. Mais quoy? je fuyoye Pescollè,
Comme faict le mauyays enfant, VILLON, Grand
testament. || xvie,s. Il est bien aysé de faire le mau-
vais [le brave] avant 'que de venir aux prinses,
MONT, n, 383. Le corps;peut en recevoir quelque
mauvais ply, ID. m, 405. Huguenots, attendez en-
core trois ou quatre jours,'et nous verrons si vous
estes si mauvais qu'en faites la mine, LANOUE, 619.
Rude homme, comme de vray il l'avoit bien mons-
tre en plusieurs guerres de Piédmont et de France,
et estimé fort mauvais garçon, BRANT. Sur les duels,
p. 261, dans LACURNE..
— ÉTYM. Bourg, mauv.oy; picard, maouais,
mawais; -wallon, mdva; namur. muais, fém. muaije;
Hainaut, me, mey, ma.it, moiwais; provenç. malvais;
ital. malvagio. Diez le tiré du gothique balvavêsei,
méchanceté, qui suppose un adjectif bàlvavesï, mé-
chant, d'où balvais, changé en malvais, parï.in-
fluence de mal (de balu, mauvais, et visari, wes'en,
être; comp. l'anglo-sax. balowîso,-.méchant, fu-
neste) ; le changement de b en m fait difficulté;
cependantcette.étymologiedemeurè;très-probable,vù
la forme du reste'du "mot et le sens.: Tl faut se g*""- :
der de confondre avec mouvais^ l'ancien adjectif i
ma-lue*, esp. malvado, prov, maJuot, mauvais, dont
l'origine est ignorée : Nient malvée est la sue yeie,
Cioer psaïm. p. 20. ' c
t MAUVAISEMENT ( môTvê-ze-man ) , od*«. i
D'une manière mauvaise. Si' fait ; elle vous a
mauvaisemenl trompée, G. SAND, Fr.lè Chamni,
m>s- ■ ... i
— HIST. xie s. Que nus [nul] prudtiom maivaise- i
ment n'en chante, Ch, de Roi. exiv. ||xïiies. Et me
porra mètre sus que j'aurai envers, lui oyré fausse- i
ment, malvesement et desïoialment, BEAUM. LXI, 30. I
Li ver ont la charohgne, et li parêns la terre; Mau- i
vais fait por tiex [tels] hoirs mauvaisement acquerra, i
ï. DE MEUNG,- Test. 340. || xiy" s. Celui qui fait mal
contre sa volonté il ne le fait pas màlvaisement, I
ORESMg, Eth. 47. . " " j
— ÉTYM. Mauvaise, et le suffixe ment; provenç.
malvàisamen ; ital. malvagiamenle.
4. MAUVE '(rhô-v'), s. f. Genre de plantes, type
de la famille des malvacées, qui a des propriétés
émollientes. Tisane de mauve. || Mauve sauvage
(maîuo sylvesiris, L.), plante dont les fleurs don-
nent une infusion employée comme réactif par.
les chimistes; elle rougit par les acides et verdit
par les alcalis. || Mauve des Juifs, voy. CORETTE.
|| Mauve en arbre, ketmie des jardins. || Mauve rose,
guimauve alcée.
— HIST. xnie s. Tiex [telles] prières ne valent une
feuille de mauve, Car du cuer doit issir ce qui te
dampne ou sauve, J. DE MEUNG, Test. 1475.
— ÉTYM. Wallon, mdbetète, mavelète, mauve
sauvage; provenç. espagn. et ital. malva; du lat.
malva; grec, p.oX6x?) et (jiaXây.ï). H est probable que
l'idée de mollesse est au fond de ces dénominations;
comparez mollis et p.a).axo;.
t 2. MAUVE (mô-v'), s. f. Nom donné à quel-
ques espèces de mouettes, spécialement au larus
canus, L.
— ÉTYM. Voy. MOUETTE.'
fMAUVÈTTE (mô-vè-f), s. f. Nom vulgaire du
géranium à feuilles rondes.
MAUVIETTE (mô-viè-t*), s. f. ||1° Espèce d'a-
louette ; c'est l'alouette ordinaire, alauda arvensis,
Linné, en tant qu'elle est grasse et qu'on la
chassé. Il ne faut pas confondre le mauvis avec les
mauviettes qu'on sert sur les tables à Paris pendant
l'hiver, et qui ne sont autre chose que des alouettes
ou d'autres petits oiseaux tout différents du mauvis,
BUFF. Ois. t. v, p. 429. || Fig. et familièrement.
C'est une mauviette, c'est une personne grêle, ché-
tive, incapable d'efforts et de fatigues. || 2° Nom
qu'on donne dans divers endroits à la grive et au
mauvis.
— ÉTYM. Diminutif de mauvis ou mauvi.
MAUVIS (mô-vî), s. m. Nom vulgaire et spécifi-
que du merle mauvis (insectivores), appelé grive
mauvis par certains auteurs (tùrdus iliacus, L.).
|| Se dit aussi de l'alouette huppée.
— HIST. xiie s. Et la mauvis qui commence à ten-
tir, Couci, xvni. |'| xine s. Encores est leens sans
doute Déduit orendroit qui escoute X chanter gais
rossignolés, Mauvis et autres oiselés, la Rose, 64 4.
— ÉTYM. Wallon, mâvi, merle; namur. mauvi;
Hainaut, mauviar, mouviar,moviar,merle; haute
Norm. mauviard ; espagn. malvt;, qui paraît venu
du français ; napolitain, marvizzo, grive; bas-lat.
malvitiiis. Origine incertaine. On a indiqué ma-
in vilis, fléau de la vigne, à cause du mal que
cet oiseau fait aux raisins. Grandgagnage allègue
le bas-breton milvid, mouette, milhuez, alouette;
Diez pense que c'est là la vraie étymologie.
t MAUVISQUE (mô-vi-sk'), s.m. Genre d'arbris-
seaux de la famille des malvacées.
-7 ÉTYM. Lat. malvaviscus (voy. GUIMAUVE);
MAXILLAIRE (ma-ksil-lê-r'), adj. || 1°Terme d'à-,
natomie. Qui a rapport aux mâchoires. Artères,
veines maxillaires. || Os maxillaire inférieur, os de
la mâchoire' inférieure; os maxillaire supérieur, os
de la mâchoire supérieure. || Sinus maxillaire ou
antre d'Highmore, grande cavité creusée dans l'épais-
seur de l'os maxillaire supérieur. || 2° Terme de
zoologie. Mollusques maxillaires, mollusques dont
la bouche est composée au moins d'un labre, de
deux mandibules, d'une languette et de deux mâ-
choires rapprochées antérieurement. || Palpes maxil-
laires, filets articulés insérés sur le bord externe
des mâchoires des insectes.
— HIST. xvie s. L'os maxillaire majeur, PARÉ,
IV, 9.
— ÉTYM. Lat. maxillaris, de maxilla, mâchoire,
t MAXILLÉ, ÉE (ma-ksil-lé, lée), adj. Terme de
zoologie. Coquille mâxillée, coquille bivalve dont la
charnière offre des dents longues et nombreuses.
— ËTYM. Lat. maxilla. mâchoire.
t MAXILXÉUX, EUSE (ma-ksil-leû, leû-z'),' adj.
Terme d'entomologie. Dont les mâchoires sont
très-grandes.
— ÉTYM. Latl maxilla, mâchoire.
t, MAXÏLXO-DENTAIRE (ma-ksil-lo-dan-tê-r'),
idj. Terme d'anatomie. Qui appartient à la mâ-
choire et aux dents.
t MAXILLO-tABIAL, ALE (ma-ksil-lo-la-bi-al,
i-l'), adj. Muscle maxillo-labial, ou, substantive- :
ment, le màxillq-labial, petit muscle allongé s'insé- :
rant par un petit tendon à la lèvre inférieure, qu'il
écarte de la supérieure.
"t ' MAXILLO-MUSCULAIRE (ma-ksil-lo-mu-sku- .
ê-r'), adjVTerme d'ariatoniie. Qui appartient à la :
mâchoire et aux muscîes. Artère maxillo-musculaire. i
f MAXIMA (ma-ksi-ma), s. m, pi. Se dit comme
le pluriel de maximum, voy. MAXIMUM.
•j-MAXIMANT (ma-ksi-man), adj. Voy. MINIMANT .
4. MAXIME (ma-ksi-m'), s. f. || 1° Proposition
générale qui sert dérègle. Leurs maximes de feu et
de sang assurent et fortifient la malice; quand elle
est encore craintive et douteuse, BALZAC, De la cour,
7e dise. N'écoutez point pour lui ces maximes cruel-
les, CORN. Poly. m, 3. On ne peut trop louer trois
sortes de personnes, Les dieux, sa maîtresse et son
roi; Malherbe le disait, j'y souscris quant a moi ; Ce
sont maximes toujours bonnes, LA FONT. Fabl. i, 44.
Pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure
voie que..:, de donner dansleurs maximes, encenser
leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font, MOL.
l'Avare, i, i. Toutes les bonnes maximes sont dans
le monde ; on ne manque qu'à les appliquer, PASC.
Pens. vi, 4. Les sujets ont cessé de révérer les
maximes de la religion quand ils les ont vues céder
aux passions et aux intérêts des princes, BOSS.
Reine d'Anglet. Siècle vainement subtil, où. l'on
veut pécher avec raison, où la faiblesse veut s'auto-
riser par des maximes, où tant d'âmes insensées
cherchent leur repos dans le naufrage de la foi,
ID. Ann. de Gonz. Aussi avait-il pour maxime,
écoutez, c'est la maxime qui fait les grands hom-
mes: que, dans les grandes actions, il faut uni-
quement songer à bien faire, et laisser venir la
gloire après la vertu, ID. Louis de Bourbon. So-
crate donnait pour maxime qu'il fallait ejue chacun
suivît la religion de son pays, ID. iîisf. n, 5. Car-
tilage tenait pour maxime de n'avoir que dès trou-
pes étrangères, iD.ib. m, 6. C'était'sa maxime que
la raillerie ne convient pas à ceux qui sont élevés
au-dessus des autres, FLÉCH. Dauphine.^he vin au
plus muet fournissant des paroles, Chacun a débité
ses maximes frivoles, Réglé lès intérêts de chaque
potentat.... BOIL. Sot. m. La ballade, asservie à ses
vieilles maximes, Souvent doit tout son lustre au
caprice des rimes, ID. Art p. n. Mais si de vos flat-
teurs vous suivez la maxime, BAC. Brit. Vf, 3.
Après que vous aurez posé pour maxime qu'on
peut violer les règles de la probité, FÉN. Tél. xx.
Vous vous faites des maximes qui diminuent à vos
yeux vos propres fautes, MASS. Car. Tiédeur, i.
Ils [les Romains] vainquirent tous les peuples par
leurs maximes; mais, lorsqu'ils y furent parvenus,
leur république ne put subsister, MONTESQ. Rom.
ch. 18. Je hais les mauvaises maximes encore plus
que les mauvaises actions, J. J. BOUSS. Bel. i, 30.
On sait bien que tout homme qui pose des maximes
générales entend qu'elles obligent tout le monde
excepté lui, ID. ib. m,, 22. Une maxime ou un
principe est un jugement dont la vérité est fondée
sur le raisonnement ou sur l'expérience, CONDILLAC,
Art d'écrire, n, 9. Les maximes sont d'un grand
usage en morale et en politique : elles expriment
la profondeur de celui qui écrit, parce qu'elles sup-
posent souvent beaucoup d'expérience, de réflexions
fines et de grandes lectures, m. ib. ||Les maximes
d'Etat, les maximes que les politiques se faisaient
pour le gouvernement et par lesquelles ils se met-
taient souvent au-dessus des règles de la morale.
Le séjour de votre potentat Qui n'a que ses fureurs
pour maxime d'État, CORN. Sertor, in, 2. || 2e Au
plur. Titre donné à certains ouvrages de morale.
Les Maximes de la Rochefoucauld. || Une maxime,
une proposition qui appartient ou pourrait appar-
tenir à un livre de maximes. Je fis l'autre jour une
maxime tout de suite sans y penser, et je la trouvai
si bonne que je crus l'avoir retenue par coeur de
selles de M. de la Rochefoucauld, SÉV. 62. Ce ne
sont point des maximes que j'ai voulu écrire;
illes sont comme des lois dans la morale ; et j'avoue
nie je n'ai ni assez d'autorité, ni assez de génie
)OUT faire le législateur, LA BRUY. Caract. Préface.
— REM. Au xvne siècle, quelques-uns faisaient
naxime du masculin, d'après Marguerite Buffet,
Ibserv. p. 4 91.
— SYN. MAXIME, SENTENCE. La - maxime est une
imposition importante qui sert de règle dans la
jonduite; ce qui domine dans-là signification 1 de
;e mot, c'est la grandeur, la force. La sentence est
me proposition courte qui instruit et enseigne ;' ce
[ùi domine dans la signification de ce mot, c'est
'idée d'opinion, de manière de voir. Le malheur
ist le grand maître de l'homme, est une sentence;
?e faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas
[u'on vous fît, est une maxime. Mais c'est aussi,
i l'on veut, une sentence ; de sorte que sentence
st plus général que maxime ; il peut se dire là où
uaxime se dit, mais maxime ne peut pas se dire
artout où l'on dit sentence.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Guyane Fonds régional : Guyane /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Guyane1"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Guyane Fonds régional : Guyane /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Guyane1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 487/1408
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5460034d/f487.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5460034d/f487.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5460034d/f487.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5460034d/f487.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5460034d/f487.image × Aide