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MAR MAR MAR
Tarif. Pour une margotas chargée de plusieurs
sortes de marchandises.... ib.
t MARGOTIN (mar-go-tin), s. m. Sorte de petit
fagot de menues branches préparé pour allumer le
feu. || Assemblage de deux ou trois crins tordus, dont
on fait des lignes pour la pêche.
— ÉTYM. Probablement marcotte, par assimilation,
f MARGOTON (mar-go-ton), s. f. Nom de femme,
diminutif de Margot, et pris presque toujours en
mauvaise part. Une Margoton.
f MARGOTTER (mar-gn-té), v. a. Terme de
chasse. On dit des cailles qu'elles margottènt pour
signifier un certain cri qu'elles font avant que de
chanter.
■j-MARGOUILLET ( mar-gou-Uè, 22 mouillées),
s. m. Terme de marine. Sorte d'anneau employé pour
diriger de petites manoeuvres qui descendent sur le
pont. 1| Entaille à margouillet, celle que les char-
pentiers font moins profonde au milieu qu'aux ex-
trémités.
MARGOUILLIS (mar-gou-llî, Il mouillées, et non
mar-gou-yî), s. m. Terme familier. Lieu plein de
boue et d'ordure. Mettre le pied dans le margouil-
hs.méchant ruisseau ou margouillis, PELLISSON, Lett.
hist. t. n, p. 89, dans LACURNE. || Fig. Mettre ou
laisser quelqu'un dans le margouillis, le mettre ou
lé laisser dans l'embarras. La pauvre philosophie se
trouverait une seconde fois dans le margouillis dont
Dieu et vous la vouliez préserver, D'ALEMB. Zetî. à
"Pb2tat're,9juill. 4764. || Mélange malpropre de sauces,
de potages et autres mets analogues. Sancho était
assez embarrassé à se défaire des margouillis qu'il
avait avalés, DonQuichotte, dans LEROUX, Dict. com.
— HIST. xvie s. Margouillis, OUDIN, Curios. franc.
— ÉTYM. Langued. margoulhar, tremper dans
l'eau, margouillis, bourbier. Il y avait dans l'an-
cien français un verbe marguiller, margoiller ■:
xne s. [Ils] espristrent.de fû [feu] le tuen saintuarie;
en terre merguillerent le tabernacle del tuen num,
Liber psalm. p. 98. || xrve s Sur mon pis Se mist
l'orde vieille puant.... Trop fort me prinst à mar-
goillier, BRUYANT, dans Mênagier, t. n, p. 5. Mer-
guiller, margàillier a sans doute pour racine le bas-
latin margila, dérivé du latin mrrga, marne (voy.
ce mot). Margouillis tient à merguiller.
-j- MARGOULKTTE (mar-gou-lè-t'),s. f. Terme po-
pulaire. La mâchoire, je te casserai la margoulette.
— ÉTYM. Norm. margoidctle, bouche sale, de
mar, pour mal, et goulelle, dimin. de goule, gueule.
■\ MAPGOUSIER (mar-gou-zié), s. m. Nom vul-
gaire du melia azedarac, L. dit aussi faux sycomore,
arbre sain, lilas des Indes, lilas de la Chine, arbre
à chapelet.
MARGRAVE (mar-gra-v'), s. t». || Ie Nom donné
autrefois à quelques princes souverains d'Allema-
gne. Le duché de Bade a eu pour chef un mar-
grave. || 2° En parlant de la femme d'un margrave,
on dit madame la margrave.
— ÉTYM. Allem. Mark-graf, de Mark, marche,
frontière, et Graf, comte.
f MARGRAVIAL, ALE (mar-gra-vi-al, a-1'), adj.
Qui appartient aux margraves. Branche margraviale.
MARGRAVIAT (mar-gra-vi-a; le t ne se lie pas),
s. m. État, dignité, seigneurie d'un margrave.|| Mar-
graviat oriental, dénomination primitive de l'Au-
triche, en qualité de duché dépendant de l'Empire.
t MARGRIETTE (mar-gri-è-f) ou MARGRIL-
LETTE (mar-gri-llè-f, Il mouillées), s. f. Grosse
verroterie, d'un bleu foncé, tirant sur le noir, avec des
raies jaunes ou blanches, et qui sert au commerce djs
Européens avec les peuples de la cô'e d'Afrique.
— ÉTYM. Dérivé du lat. margarita, perle. En
Normandie margrielte veut dire la pâquerette, bel-
lis perennis, L.
t MARGRITIN (mar-gri-tin), s. m. Terme de com-
merce. Espèce de rocaille très-fine.
— ÉTYM. Dérivé de l'ital. margarilini, sorte de
verroterie, du lat. margarita, perle.
T MARGUÉ (mar-ghé), s. m. Manche d'un mar-
teau des forges catalanes.
— ÉTYM. C'est le même que l'anc. franc, marotte,
manche (voy. MANCHE, à l'historique).
MARGUERITE (mar-ghe-ri-t'j, s. f. || 1° En style
d'Écriture sainte, perle. Il ne faut pas jeter les
marguerites devant les pourceaux, c'est-à-dire il
ne faut pas publier devant les profanes les mys-
tères des choses sacrées (Évang. saint Math, vu,
' 6). || Jeter des marguerites devant les pourceaus,
signifie aussi parler de belles choses devant des
gens qui les méprisent parce qu'ils ne les con-
naissent pas. || En général, des marguerites devant
des jjourceaux, se dit de ce qui est beau, élevé,
digne, devant des indignes. Tl ne me paraît pas qu'il
ait l'ombre d'un tort à l'égard de la dame et du
domestique de la maison dont il est sorti ; c'était
des marguerites devant des pourceaux; on n'était
pas digne de lui, SÉV. 9 avr. 4683. On ne tardera
pas à voir comment on se trouve de jetei- les mar-
guerites devant les pourceaux, ST-SIM. 454, 4 37.
|| Marguerite n'est usité au sens de perle que dans
la locution ci-dessus. [| 2° Marguerite, ou petite mar-
guerite, ou-pâquerette, beliis perennis, L. synan-
thérées. 11 Petite fleur blanche ou rouge, ou blanche
et rouge, que porte cette plante. J'ai vu la mar-
guerite étalant ses beautés, Son cercle émaillé d'or.
ses rayons enchantés, ST-LAMB. Saisons, 1.1| Reine
marguerite, plante du genre des asters, qui nous
a été apportée de la Chine; c'est le nom vulgaire
de l'osier chinensis, L., le callistephe chinensis,
Cassini. On dit aussi marguerite reine, margue-
rite d'Espagne. || Grande marguerite, ou margue-
rite de la Saint-Jean, chrysanthemum leucanthe-
mum, L. synanthérées. || Marguerite dorée, chrys-
anthemum segelum, L.\\X la franche marguerite,
se dit d'un amant qui effeuille une marguerite
pour savoir s'il est aimé. Marguerite, Fleur petite,
Rouge au bord, verte autour, Dis le secret de mes
amours, Chanson popul. norm. dans LE HÉRICHER,
Hist, et Gloss. t. u, p. 463. ||3° S. f. pi. Les pre-
miers poils blancs qui paraissent sur les tempes des
chevaux à la suite de la vieillesse. || 4° Les Margue-
rites françaises, nom qu'on donnait autrefois à
un livre contenant les beaux compliments. Il faut re-
marquer que marguerite est le nom d'une Heur et
que par métaphore on appelait autrefois margue-
rites les discours fleuris, les compliments d'un tour
relevé ou étudié, BAYLE, Dict. Marguerite, soeur de
François I", note N. |j 5e Terme de marine. Cor-
dage qui, fixé à un point donné d'un autre, aide
celui-ci à exécuter la manoeuvre qu'il doit faire.
|| Noeud qu'on fait sur une manoeuvre, pour agir
avec plus de force. || 6° Voy. ROULETTE I.
— REM. Pautex demande pourquoi l'Académie,
écrivant reine-claude avec un tiret, écrit reine mar-
guerite sans tiret. X la lettre R. l'Académie, citant
reine marguerite, y met, cette fois, un tiret.
— HIST. xin° S. Grenaz,topaces, Rubis jagonces,
Liarguarites [perles], RUTEB. 262. || xve s. Et lors de
floufs petites, Vicletes et margherites Semoie desus
le tapis, FROISS. Espinetle amoureuse. || xv;e s.
Croyez hardiment, sire, qu'ils y procèdent à la fran-
che marguerite [franchement], CARLOIX, IV, 9. Il
nous desfend de semer les marguerites devant les
pourceaux, PALISSY,- 8. Par un commun proverbe,
on dit celui-là vivre à la franche marguerite, qui
conduit rondement et sans tromperie ses deporte-
ments, PASQUIER, Lettres, xxn, 5 (cité par FEUGÈRE,
Glossaire d'Ét. Pasquier).
— ÉTYM. Wallon, margrièle; du lat. margarita,
perle, la fleur ayant été comparée à une perle. Le
grec [AapYap'vrK, d'où le latin margarita, paraît
venir du persan mervarid, perle. Margarita est
vox barbara, dit Pline, ix, 35 ; et J. Grimm le tire
de l'anglo-saxon meregrôl, caillou de mer. Mais l'o-
rigine persane d'un mot grec ([uxpyapî-niç) est plus
probable qu'une origine germanique ; et barbara
convient aussi bien à la langue des Perses qu'à
celle des Germains.
f MARGUILLAGE (mar-ghi-lla-j', Il mouillées),
s. m. Corps des marguilliers d'une paroisse (mot
forgé et mal forgé par Saint-Simon; il fallait dire
raarguillerie). L'aventure ne tarda pas, et le hasard
fit que la cause regardait un marguillage, ST-SIM.
374, 16. -
— ÉTYM. Voy. MARGUILLIÉR.
j-MARGUILLÉ, ÉE (mar-ghi-llé, liée, II mouil-
lées), adj. Je veux reprocher à un homme qui a
reçu des bienfaits son ingratitude envers son bien-
faiteur, je trouve ce mot fort usité, je le reconnais
pour issu légitimement du latin, et il faut que je me
tourne et retourne pour chercher ingrati animi
vitium et que je traduise son bienfaiteur par qui
illum beneficiis affecit, parce que benefactor me
paraît de ce langage qu'on appellerait latin mar-
guillé, DENINA, t. m, p. 96, La clef des langues ou
observations sur l'origine et la formation des prin-
cipales langues qu'on parle et qu'on écrit en Eu-
rope, Berlin, 1804.
— 3EM. Ce mot, actuellement inusité, paraît tenir
à l'ancien français merguiller, salir, barbouiller
(voy. MARGOUILLIS, à l'étymologie).
MARGUILLERIE (mar-gbi-lle-rie, U mouillées,
et non niar-ghi-ye-rie), s. f. || 1° Charge de mar-
-guillier. M. de Guise fut le premier de sa dignité et
de son état qui ait été marguillior d'honneur de
sa paroisse, pour s'attirer la bourgeoisie, au delà de
laquelle cette marguillerie n'avait jamais passé,
ST-SIM. 73, 199. || 2° Archives d'une église.
— HIST. xve s. Guillaume qui avoit en ce jour la
garde de la marglerie da la chapelle, DU CANGE,
mariglerius. |] xvi* s. . ..Avons tous lesdits chan-
geurs.... affranchis et exemptez.... d'estre collec-
teurs de tailles, emprunts et autres deniers extraor-
dinaires, de marguilleries et trésoreries de leurs
paroisses, confrairies, etc.... Ampl. d'Édit, 29 déc.
4 584.
— ÉTYM Marguiller.
MARGUILLIER (mar-ghi-llé, U mouillées, et
non mar-ghi-yé; IV ne se lie pas; au pluriel, l's se
lie : des mar-ghi-llé-z entendus), s. m. Nom donné
à chacun des trois membres pris dans le conseil de
fabrique, c'est-à-dire parmi les fabriciens, pour
composer un bureau sous le titre de président, se-
crétaire et trésorier ; les marguilliers sont chargés
de dresser le budget ds la fabrique, de préparer les
affaires qui doivent être portées au conseil, d'exé-
cuter ses délibérations, et de diriger l'administration
journalière du temporel de la paroisse, LEGOARANT.
Et son rare savoir, de simple marguillier,L'éleva par
degrés au rang de chevecier, BOIL. Lutr. 1. Laissez-
le aller : Que feriez-vous, monsieur, du nez d'un
marguillier? REGNARD, Ménechmes, m, 11. Dans ce
procès-verbal on ne daigne pas seulement nommer
Louis [le Débonnaire] du nom d'empereur ; il y est
appelé dominas LudOvicus, noble homme, vénéra-
ble homme ; c'est le titre qu'on donne aujourd'hui
aux marguilliers de paroisse, VOLT, jlfoeiirs, 23.|| An-
ciennement on les nommait aussi trésoriers. L'as-
semblée sera convoquée par les syndics, marguil-
liers ou trésoriers- de la paroisse, Ordonn. de la
marine, août 1681, iv, 10.
— HIST. xve s. Chanoines et marregliers de la
sainte chapelle, DU CANGE, matricularius.
— ÉTYM. Wallon, mdreii; namur. maureli-
bourguig. man'22ei, maru22at; picard, mairier;
Berry, marillier ; du lat. matricularius, de matri
cula, matricule.
MARI (ma-ri), s. m. Celui qui est joint à une
feTime par le mariage. Et pour suivre un mari l'on
quitte ses parents, CORN. Hor. m, 4. Et qu'on n'é-
pouse point l'amant le plus chéri Qu'on ne se fasse
un maître aussitôt qu'un mari, ID. Pulchér. v, 1.
Certaine fille un peu trop fière Prétendait trouver
un mari, Jeune, bien fait et beau, d'agréable ma-
nière, Point froid et point jaloux : notez ces deux,
points-ci, LA FONT. Fabl. vu, 6. Tandis que sous le
nom de mari de madame, Je serais comme un saint
que pas un ne réclame, MOL. Écdes f. 1, 4. ....Qui
donne à sa fille un mari qu'elle hait Est responsa-
ble au ciel des fautes qu'elle fait, ID. Tari. 11, 2. Et
ce n'est pas partout un bon moyen de plaire Que la
figure d'un mari, ID. Amph.Prologue. Quoi! celle,
dites-vous, dont vous tenez ce' gage.... — Est ma
femme, et je suis son mari. — Son maril .— Oui,
son mari, vous dis-je, et mari très-marri, ID. Sgan.
se. 9. Le roi son mari lui a donnéjusqu'à la mort ce
bel éloge, qu'il n'yavaitquele seul point delà religion
où leurs coeurs fussent désunis, BOSS. Reine d'Anglet.
Cette femme quevous voyez, qui chérit si tendrement
son mari, ordinairement elle ne le choisit pas ;
mais plutôt il lui est échu en partage par des con-
jonctures imprévues, in. Serm. pour une profession,
jour de Vexait, de la croix, 2. Ce marquis indocile
Qui, depuis quinze jours dans le piège arrêté, En-
tre les bons maris pour exemple cité.... BOIL. Sat.
vm. La revêche bizarre, Qui, sans cesse d'un ton
par la colère aigri, Gronde, choque, dément, contre-
dit un mari, ID. Sat. x. Exige d'un mari les respects
d'un amant, ID. ib. Il y a telle femme qui anéantit ou
enterre son mari au point qu'il n'en est fait dans le
monde aucune mention, LA BRUY. ni. Un mari n'a
guère un rival q»i ne soit de sa main.- et comme
un présent qu'il a autrefois fait à sa femme, ID. m.
Et quand l'âge le lui eut ramené, il conserva près
d'elle cette rudesse inflexible dont les-maris infidè-
les ont accoutumé d'aggraver leurs torts, J 3. ROUSS.
Hél. m, 7. Ce titre de mari d'une jolie femme, qui
se cache en Asie avec tant de soin, se j>orte ici sans
inquiétude, MONTESQ. Lett. pers. 55. || Fig. Je suis
un peu fâchée que vous n'aimiez point les madri-
gaux; ne sont-ils pas les maris des épigrammes?
ce sont de si jolis ménages quand ils sont bons,
SÉV. 4 8 août 1680.1] Mari commode, ou mari pa-
tient, mari qui, par intérêt ou par quelque autre
cause, "laisse vivre sa femme peu régulièrement.
Est-il au monde une autre ville aussi Où l'on ait des
maris si patients qu'ici ? MOL. Ëc. aesf.i, 1.
SYN. MARI, ÉPOUX. Époux a un féminin et mari
n'en a pas; il est le latin sponsus et signifie pro-
MAR MAR MAR
Tarif. Pour une margotas chargée de plusieurs
sortes de marchandises.... ib.
t MARGOTIN (mar-go-tin), s. m. Sorte de petit
fagot de menues branches préparé pour allumer le
feu. || Assemblage de deux ou trois crins tordus, dont
on fait des lignes pour la pêche.
— ÉTYM. Probablement marcotte, par assimilation,
f MARGOTON (mar-go-ton), s. f. Nom de femme,
diminutif de Margot, et pris presque toujours en
mauvaise part. Une Margoton.
f MARGOTTER (mar-gn-té), v. a. Terme de
chasse. On dit des cailles qu'elles margottènt pour
signifier un certain cri qu'elles font avant que de
chanter.
■j-MARGOUILLET ( mar-gou-Uè, 22 mouillées),
s. m. Terme de marine. Sorte d'anneau employé pour
diriger de petites manoeuvres qui descendent sur le
pont. 1| Entaille à margouillet, celle que les char-
pentiers font moins profonde au milieu qu'aux ex-
trémités.
MARGOUILLIS (mar-gou-llî, Il mouillées, et non
mar-gou-yî), s. m. Terme familier. Lieu plein de
boue et d'ordure. Mettre le pied dans le margouil-
hs.méchant ruisseau ou margouillis, PELLISSON, Lett.
hist. t. n, p. 89, dans LACURNE. || Fig. Mettre ou
laisser quelqu'un dans le margouillis, le mettre ou
lé laisser dans l'embarras. La pauvre philosophie se
trouverait une seconde fois dans le margouillis dont
Dieu et vous la vouliez préserver, D'ALEMB. Zetî. à
"Pb2tat're,9juill. 4764. || Mélange malpropre de sauces,
de potages et autres mets analogues. Sancho était
assez embarrassé à se défaire des margouillis qu'il
avait avalés, DonQuichotte, dans LEROUX, Dict. com.
— HIST. xvie s. Margouillis, OUDIN, Curios. franc.
— ÉTYM. Langued. margoulhar, tremper dans
l'eau, margouillis, bourbier. Il y avait dans l'an-
cien français un verbe marguiller, margoiller ■:
xne s. [Ils] espristrent.de fû [feu] le tuen saintuarie;
en terre merguillerent le tabernacle del tuen num,
Liber psalm. p. 98. || xrve s Sur mon pis Se mist
l'orde vieille puant.... Trop fort me prinst à mar-
goillier, BRUYANT, dans Mênagier, t. n, p. 5. Mer-
guiller, margàillier a sans doute pour racine le bas-
latin margila, dérivé du latin mrrga, marne (voy.
ce mot). Margouillis tient à merguiller.
-j- MARGOULKTTE (mar-gou-lè-t'),s. f. Terme po-
pulaire. La mâchoire, je te casserai la margoulette.
— ÉTYM. Norm. margoidctle, bouche sale, de
mar, pour mal, et goulelle, dimin. de goule, gueule.
■\ MAPGOUSIER (mar-gou-zié), s. m. Nom vul-
gaire du melia azedarac, L. dit aussi faux sycomore,
arbre sain, lilas des Indes, lilas de la Chine, arbre
à chapelet.
MARGRAVE (mar-gra-v'), s. t». || Ie Nom donné
autrefois à quelques princes souverains d'Allema-
gne. Le duché de Bade a eu pour chef un mar-
grave. || 2° En parlant de la femme d'un margrave,
on dit madame la margrave.
— ÉTYM. Allem. Mark-graf, de Mark, marche,
frontière, et Graf, comte.
f MARGRAVIAL, ALE (mar-gra-vi-al, a-1'), adj.
Qui appartient aux margraves. Branche margraviale.
MARGRAVIAT (mar-gra-vi-a; le t ne se lie pas),
s. m. État, dignité, seigneurie d'un margrave.|| Mar-
graviat oriental, dénomination primitive de l'Au-
triche, en qualité de duché dépendant de l'Empire.
t MARGRIETTE (mar-gri-è-f) ou MARGRIL-
LETTE (mar-gri-llè-f, Il mouillées), s. f. Grosse
verroterie, d'un bleu foncé, tirant sur le noir, avec des
raies jaunes ou blanches, et qui sert au commerce djs
Européens avec les peuples de la cô'e d'Afrique.
— ÉTYM. Dérivé du lat. margarita, perle. En
Normandie margrielte veut dire la pâquerette, bel-
lis perennis, L.
t MARGRITIN (mar-gri-tin), s. m. Terme de com-
merce. Espèce de rocaille très-fine.
— ÉTYM. Dérivé de l'ital. margarilini, sorte de
verroterie, du lat. margarita, perle.
T MARGUÉ (mar-ghé), s. m. Manche d'un mar-
teau des forges catalanes.
— ÉTYM. C'est le même que l'anc. franc, marotte,
manche (voy. MANCHE, à l'historique).
MARGUERITE (mar-ghe-ri-t'j, s. f. || 1° En style
d'Écriture sainte, perle. Il ne faut pas jeter les
marguerites devant les pourceaux, c'est-à-dire il
ne faut pas publier devant les profanes les mys-
tères des choses sacrées (Évang. saint Math, vu,
' 6). || Jeter des marguerites devant les pourceaus,
signifie aussi parler de belles choses devant des
gens qui les méprisent parce qu'ils ne les con-
naissent pas. || En général, des marguerites devant
des jjourceaux, se dit de ce qui est beau, élevé,
digne, devant des indignes. Tl ne me paraît pas qu'il
ait l'ombre d'un tort à l'égard de la dame et du
domestique de la maison dont il est sorti ; c'était
des marguerites devant des pourceaux; on n'était
pas digne de lui, SÉV. 9 avr. 4683. On ne tardera
pas à voir comment on se trouve de jetei- les mar-
guerites devant les pourceaux, ST-SIM. 454, 4 37.
|| Marguerite n'est usité au sens de perle que dans
la locution ci-dessus. [| 2° Marguerite, ou petite mar-
guerite, ou-pâquerette, beliis perennis, L. synan-
thérées. 11 Petite fleur blanche ou rouge, ou blanche
et rouge, que porte cette plante. J'ai vu la mar-
guerite étalant ses beautés, Son cercle émaillé d'or.
ses rayons enchantés, ST-LAMB. Saisons, 1.1| Reine
marguerite, plante du genre des asters, qui nous
a été apportée de la Chine; c'est le nom vulgaire
de l'osier chinensis, L., le callistephe chinensis,
Cassini. On dit aussi marguerite reine, margue-
rite d'Espagne. || Grande marguerite, ou margue-
rite de la Saint-Jean, chrysanthemum leucanthe-
mum, L. synanthérées. || Marguerite dorée, chrys-
anthemum segelum, L.\\X la franche marguerite,
se dit d'un amant qui effeuille une marguerite
pour savoir s'il est aimé. Marguerite, Fleur petite,
Rouge au bord, verte autour, Dis le secret de mes
amours, Chanson popul. norm. dans LE HÉRICHER,
Hist, et Gloss. t. u, p. 463. ||3° S. f. pi. Les pre-
miers poils blancs qui paraissent sur les tempes des
chevaux à la suite de la vieillesse. || 4° Les Margue-
rites françaises, nom qu'on donnait autrefois à
un livre contenant les beaux compliments. Il faut re-
marquer que marguerite est le nom d'une Heur et
que par métaphore on appelait autrefois margue-
rites les discours fleuris, les compliments d'un tour
relevé ou étudié, BAYLE, Dict. Marguerite, soeur de
François I", note N. |j 5e Terme de marine. Cor-
dage qui, fixé à un point donné d'un autre, aide
celui-ci à exécuter la manoeuvre qu'il doit faire.
|| Noeud qu'on fait sur une manoeuvre, pour agir
avec plus de force. || 6° Voy. ROULETTE I.
— REM. Pautex demande pourquoi l'Académie,
écrivant reine-claude avec un tiret, écrit reine mar-
guerite sans tiret. X la lettre R. l'Académie, citant
reine marguerite, y met, cette fois, un tiret.
— HIST. xin° S. Grenaz,topaces, Rubis jagonces,
Liarguarites [perles], RUTEB. 262. || xve s. Et lors de
floufs petites, Vicletes et margherites Semoie desus
le tapis, FROISS. Espinetle amoureuse. || xv;e s.
Croyez hardiment, sire, qu'ils y procèdent à la fran-
che marguerite [franchement], CARLOIX, IV, 9. Il
nous desfend de semer les marguerites devant les
pourceaux, PALISSY,- 8. Par un commun proverbe,
on dit celui-là vivre à la franche marguerite, qui
conduit rondement et sans tromperie ses deporte-
ments, PASQUIER, Lettres, xxn, 5 (cité par FEUGÈRE,
Glossaire d'Ét. Pasquier).
— ÉTYM. Wallon, margrièle; du lat. margarita,
perle, la fleur ayant été comparée à une perle. Le
grec [AapYap'vrK, d'où le latin margarita, paraît
venir du persan mervarid, perle. Margarita est
vox barbara, dit Pline, ix, 35 ; et J. Grimm le tire
de l'anglo-saxon meregrôl, caillou de mer. Mais l'o-
rigine persane d'un mot grec ([uxpyapî-niç) est plus
probable qu'une origine germanique ; et barbara
convient aussi bien à la langue des Perses qu'à
celle des Germains.
f MARGUILLAGE (mar-ghi-lla-j', Il mouillées),
s. m. Corps des marguilliers d'une paroisse (mot
forgé et mal forgé par Saint-Simon; il fallait dire
raarguillerie). L'aventure ne tarda pas, et le hasard
fit que la cause regardait un marguillage, ST-SIM.
374, 16. -
— ÉTYM. Voy. MARGUILLIÉR.
j-MARGUILLÉ, ÉE (mar-ghi-llé, liée, II mouil-
lées), adj. Je veux reprocher à un homme qui a
reçu des bienfaits son ingratitude envers son bien-
faiteur, je trouve ce mot fort usité, je le reconnais
pour issu légitimement du latin, et il faut que je me
tourne et retourne pour chercher ingrati animi
vitium et que je traduise son bienfaiteur par qui
illum beneficiis affecit, parce que benefactor me
paraît de ce langage qu'on appellerait latin mar-
guillé, DENINA, t. m, p. 96, La clef des langues ou
observations sur l'origine et la formation des prin-
cipales langues qu'on parle et qu'on écrit en Eu-
rope, Berlin, 1804.
— 3EM. Ce mot, actuellement inusité, paraît tenir
à l'ancien français merguiller, salir, barbouiller
(voy. MARGOUILLIS, à l'étymologie).
MARGUILLERIE (mar-gbi-lle-rie, U mouillées,
et non niar-ghi-ye-rie), s. f. || 1° Charge de mar-
-guillier. M. de Guise fut le premier de sa dignité et
de son état qui ait été marguillior d'honneur de
sa paroisse, pour s'attirer la bourgeoisie, au delà de
laquelle cette marguillerie n'avait jamais passé,
ST-SIM. 73, 199. || 2° Archives d'une église.
— HIST. xve s. Guillaume qui avoit en ce jour la
garde de la marglerie da la chapelle, DU CANGE,
mariglerius. |] xvi* s. . ..Avons tous lesdits chan-
geurs.... affranchis et exemptez.... d'estre collec-
teurs de tailles, emprunts et autres deniers extraor-
dinaires, de marguilleries et trésoreries de leurs
paroisses, confrairies, etc.... Ampl. d'Édit, 29 déc.
4 584.
— ÉTYM Marguiller.
MARGUILLIER (mar-ghi-llé, U mouillées, et
non mar-ghi-yé; IV ne se lie pas; au pluriel, l's se
lie : des mar-ghi-llé-z entendus), s. m. Nom donné
à chacun des trois membres pris dans le conseil de
fabrique, c'est-à-dire parmi les fabriciens, pour
composer un bureau sous le titre de président, se-
crétaire et trésorier ; les marguilliers sont chargés
de dresser le budget ds la fabrique, de préparer les
affaires qui doivent être portées au conseil, d'exé-
cuter ses délibérations, et de diriger l'administration
journalière du temporel de la paroisse, LEGOARANT.
Et son rare savoir, de simple marguillier,L'éleva par
degrés au rang de chevecier, BOIL. Lutr. 1. Laissez-
le aller : Que feriez-vous, monsieur, du nez d'un
marguillier? REGNARD, Ménechmes, m, 11. Dans ce
procès-verbal on ne daigne pas seulement nommer
Louis [le Débonnaire] du nom d'empereur ; il y est
appelé dominas LudOvicus, noble homme, vénéra-
ble homme ; c'est le titre qu'on donne aujourd'hui
aux marguilliers de paroisse, VOLT, jlfoeiirs, 23.|| An-
ciennement on les nommait aussi trésoriers. L'as-
semblée sera convoquée par les syndics, marguil-
liers ou trésoriers- de la paroisse, Ordonn. de la
marine, août 1681, iv, 10.
— HIST. xve s. Chanoines et marregliers de la
sainte chapelle, DU CANGE, matricularius.
— ÉTYM. Wallon, mdreii; namur. maureli-
bourguig. man'22ei, maru22at; picard, mairier;
Berry, marillier ; du lat. matricularius, de matri
cula, matricule.
MARI (ma-ri), s. m. Celui qui est joint à une
feTime par le mariage. Et pour suivre un mari l'on
quitte ses parents, CORN. Hor. m, 4. Et qu'on n'é-
pouse point l'amant le plus chéri Qu'on ne se fasse
un maître aussitôt qu'un mari, ID. Pulchér. v, 1.
Certaine fille un peu trop fière Prétendait trouver
un mari, Jeune, bien fait et beau, d'agréable ma-
nière, Point froid et point jaloux : notez ces deux,
points-ci, LA FONT. Fabl. vu, 6. Tandis que sous le
nom de mari de madame, Je serais comme un saint
que pas un ne réclame, MOL. Écdes f. 1, 4. ....Qui
donne à sa fille un mari qu'elle hait Est responsa-
ble au ciel des fautes qu'elle fait, ID. Tari. 11, 2. Et
ce n'est pas partout un bon moyen de plaire Que la
figure d'un mari, ID. Amph.Prologue. Quoi! celle,
dites-vous, dont vous tenez ce' gage.... — Est ma
femme, et je suis son mari. — Son maril .— Oui,
son mari, vous dis-je, et mari très-marri, ID. Sgan.
se. 9. Le roi son mari lui a donnéjusqu'à la mort ce
bel éloge, qu'il n'yavaitquele seul point delà religion
où leurs coeurs fussent désunis, BOSS. Reine d'Anglet.
Cette femme quevous voyez, qui chérit si tendrement
son mari, ordinairement elle ne le choisit pas ;
mais plutôt il lui est échu en partage par des con-
jonctures imprévues, in. Serm. pour une profession,
jour de Vexait, de la croix, 2. Ce marquis indocile
Qui, depuis quinze jours dans le piège arrêté, En-
tre les bons maris pour exemple cité.... BOIL. Sat.
vm. La revêche bizarre, Qui, sans cesse d'un ton
par la colère aigri, Gronde, choque, dément, contre-
dit un mari, ID. Sat. x. Exige d'un mari les respects
d'un amant, ID. ib. Il y a telle femme qui anéantit ou
enterre son mari au point qu'il n'en est fait dans le
monde aucune mention, LA BRUY. ni. Un mari n'a
guère un rival q»i ne soit de sa main.- et comme
un présent qu'il a autrefois fait à sa femme, ID. m.
Et quand l'âge le lui eut ramené, il conserva près
d'elle cette rudesse inflexible dont les-maris infidè-
les ont accoutumé d'aggraver leurs torts, J 3. ROUSS.
Hél. m, 7. Ce titre de mari d'une jolie femme, qui
se cache en Asie avec tant de soin, se j>orte ici sans
inquiétude, MONTESQ. Lett. pers. 55. || Fig. Je suis
un peu fâchée que vous n'aimiez point les madri-
gaux; ne sont-ils pas les maris des épigrammes?
ce sont de si jolis ménages quand ils sont bons,
SÉV. 4 8 août 1680.1] Mari commode, ou mari pa-
tient, mari qui, par intérêt ou par quelque autre
cause, "laisse vivre sa femme peu régulièrement.
Est-il au monde une autre ville aussi Où l'on ait des
maris si patients qu'ici ? MOL. Ëc. aesf.i, 1.
SYN. MARI, ÉPOUX. Époux a un féminin et mari
n'en a pas; il est le latin sponsus et signifie pro-
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