Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
ZL18
MAN MAN
MAN
doient en lieux repos, et avoient si grant foi en celle
ordure que ilscroyoient fermement que, tant comme
ils l'avoient, mais qu'il fustbien nettement en beaux
diapeaux de soye ou de lin enveloppé, que jamais
jour de leurs vies ne seroient pouvres, DU CANGE,
mandragora. || xvie s. Comme un patient qu'on en-
dort avec les mandragores pour lui couper un mem-
bre, YVER, p. 586. La diligence est la" mandragore,
que le sot vulgaire estime estre entre les mains de
ceux qui font bien leurs affaires, o. nE SERRES, 32.
De sorte que je craindrais autant de la rencontrer de
nuit, comme de voir une mandragore [on croyait
que celui qui déracinait une mandragore en mou-
rait, aussi la faisait-on déraciner par un chien],
BRANT. Dames gai. t. i, p. 396, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. mandragora; ital.
- mandragola ; du lat. m andragora, qui vient du grec
(j.KvBpaYÔpaç (ô), qui paraît être un nom d'homme
appliqué à une plante, et contenir pnxvSpo; ou p.âv8pa,
nom d'une divinité locale de l'Asie Mineure.
+ MANDRAGORITE (man-dra-go-ri-f), s, m. Vin
dans lequel on a fait infuser des racines de man-
dragore. -
f MANDRERIE (man-dre-rie), s. f. Se dit, chez
les vanniers, de tous les ouvrages pleins en osier,
sans lattes ou cerceaux. Cette profession [des van-
niers] se divise en trois branches : savoir, la vanne-
rie proprement dite, qui comprend tous les ouvra-
ges d'osier à jour; la mandrerie, qui comprend tous
les ouvrages à claire voie ; et la clôture ou çloserie,
qui ne s'occupe que de la fabrication des vans et des
hottes pour la vendange, Dict. des arts ctmét.Van.
— .ËTYM. Voy. MANDR1ER.
t MANDATER (man-dri-é), s. m. Ouvrier qui fait
des ouvrages de mandrerie.
— ÉTYM. Mande, sorte de panier,
f MANDRILL (man-dril), s. m. Espèce de singe
des côtes de Guinée, du genre cynocéphale, simia <
maimon, L.
4. MANDRIN'(man-drin), s. m. || 1° Poinçon qui i
sert à percer le .fer chaud. || Terme de serrurier.
Morceau de fer qui sert à agrandir un trou après i
qu'il a d'abord été percé. || Morceau de fer qui sert i
de noyau, sur lequel on forge des pièces qu'on veut i
rendre creuses. || 2° Terme de tourneur. Morceaux 1
de bois de différentes formes, entre lesquels on fait ]
tenir les ouvrages délicats, qui ne peuvent être <
tournés entre les pointes. || 3° Cylindre de bois sur |
lequel l'artificier et le canonnier roulent le papier 1
des cartouches. || On dit aussi mandrin à cartou- (
ches. || 4° Cylindre de fer sur lequel on contourne (
une ferrure. |[ 5° Tige de métal qu'on introduit dans i
une sonde de chirurgien. || 6° Instrument qui sert à c
soutenir, entr'ouvrir et travailler plusieurs pièces I
desépéeset des fourreaux. || 7° Outil qui sert à r
• tourner certaines pièces d'horlogerie. || 8° Plateaux I
de bois sur lesquels les doreurs travaillent les plus Ç
grandes pièces. || 9° Terme de marine. Morceau de C
bois poli qui sert de patron ou de gabari aux char- v
pentiers et autres. || 10° Pièce creuse en fer forgé c
ou en fonte, dont on se sert pour réunir les deux d
extrémités d'une tige métallique, ou en guise de li
moyeu pour supporter les bras d'une roue hydrau- 1'
lique. || 11° Terme de menuiserie. Poteau de bois 3
brut que l'on place au centre d'une colonne creuse, b
et qui passe au travers et maintient les plateaux ou y
tourtes qui y sont rapportées pour entretenir toutes la
les alaises formant le fût, MORISOT. ' v
— ÉTYM. Origine inconnue. s(
f 2. MANDRIN (man-drin),- s. m, Nom d'un ce- a
lèbre contrebandier, sous le règne de Louis XV 4i
(mort sur la roue à Valence en 4 766), qui sert d;
quelquefois pour désigner un voleur, un homme r(
capable de grands crimes. C'est un Mandrin. Ame- tr
ner cette bande de Mandrins pieds et mains liés à C
Ii Convention, HÉBERT, 4 793, cité dans Excentrici- v;
tés du langage. rc
— ÉTYM. Diez, trouvant dans quelques patois n<
mandrin avec le sens de voleur de grand chemin, tr
croit que mandrin est une contraction de mo2an- 2e
drin, Nous ne savons si le nom propre est une con- ai
traction de malandrin ; mais, dansles patois et même fo
dans la langue usuelle, mandrin, au sens de brigand, Ce
provient du nom du célèbre chef de contrebandiers, de
f MANDRLNER (man-dri-né), v. a. Mettre sur ou Ci
dans le mandrin l'objet qu'on veut travailler. de
— ÉTYM. Mandrin 4. so
. MANDUCATION (man-du-ka-sion ; en vers, de i,
cinq syllabes), s. f. || 1° Terme de physiologie. Ac- an
tion de manger. || 2° Terme de religion. L'action de le<
. manger l'agneau pascal, chez les Juifs. Une souil- an
lure.... qui, par l'ordonnance de la loi, leur inter- m<
disait la inanducalion de l'agneau pascal, MASS. rec
le Carême, Sur la comm. || Chez les chrétiens, partiel-
le pation actuelle à l'eucharistie, qui est une viande
ix céleste. La mand'ucalion de notre victime doit être
is aussi réelle à la sainte table, que son immolation a
Ï, été réelle à la croix, BOSS. Eu-char. î, s. La première
i- [action, dans le sacrifice de la messe] est la consé-
i- cration, par laquelle le pain et le vin sont changés
3, en corps et en sang ; et la seconde est la mandu-
le cation par laquelle on y participe, m. Expos, de la
'.. doctr. cath. 4 4. Par la manducation, nous croyons
le recevoir ce corps et ce sang [de Jésus-Christ] aussi
it réellement et aussi substantiellement qu'ils ont été
i- donnés pour nous à la croix, ID. Proj. de réun. des
, prolest. Explic. de points de controv.
— HIST. xvie s. Il a voulu exprimer une chose
I. plus haute en ceste prédication notable, où il nous
c recommande la manducation de son corps, CALV.
e Instit. 1097. Comme des comédies de sa sale on
:, l'avait conduit [Henri de Navarre] aux exhortations
de sa chambre, aussi de ces prières on le fit des-
n cendre aux manducations dans la cave, ou pour le
- moins es lieux secrets de la monnoye qui est sur la
pente du talus du chasteau de Pau ; ainsi appeloient-
z ils leurs cérémonies, laquelle à présent ils nom-
, ment cène, FLORIMOND DE REMOND, Hist. de l'hér. :
- vu, 3, cité dans EAYLE, note F de l'art. Navarre
- (Marguerite de Val-ois, reine de). j
— ÉTYM. Lat. manducatio7iem, de manducare, ]
s manger (voy. MANGER).
, MANÉAGE(ma-né-a-j'), s. m. Terme de marine, i
3 Travail que les matelots font avec les mains, pour ]
. charger et décharger, sans salaire particulier. <
— ÉTYM. Main, j
t MANÈGE (ma-nè-j'; on prononce ainsi, malgré <
l'accent aigu que met l'Académie), s. m. || 1° Exer- ]
cice qu'on fait faire au cheval pour le dresser. Che- (
i val de manège. || Art de dompter, de discipliner, 1
i d'instruire les chevaux. || Toutes les connaissances c
relatives au cheval. || Manège de guerre, se dit d'un î
i galop inégal pendant lequel le cheval change aisé- c
ment de main. Manège par haut, manière de dres- t
i ser les sauteurs, par courbettes, par croupades, etc.
;. qui s'appellent airs relevés. || 2° Terrain entouré I
; de murs et destiné à enseigner ou à pratiquer c
- l'art de l'équitation. || 3° Fig. Manière de se com- l
, porter, de se prendre aux choses. II y a bien e
de petites choses qu'il faut encore lui apprendre p
[au jeune marquis de Grignan] pour le manège de b
la conversation et de la société, SÉV. 22 déc. 1688. p
Que fera-t-il [le jeune marquis de Grignan] d'un r
carnaval à Paris et à Versailles où l'on voudra le d
mettre de tout?... il est bien jeune et bien peu ac-
coutumé à cette sorte de manège, ID. 22 janv. 1690. ri
En votre absence, je me mêle de lui apprendre les s<
manèges des conversations ordinaires qu'il estim- le
portantde savoir, ID. 10 déc. 1668. Comme il était M
question de Rome, nous fîmes conter à ce duc [de
Chaulnes] en carrosse tout le manège de ses autres la
voyages [à Rome], ID. 34 août 1689. Enfin toute la
cérémonie, toutes les révérences, tout le manège ei
demeurant arrêté [dans une réception de cb.eva- p;
liers, deux des chevaliers s'étant accrochés l'un à
l'autre par les ornements de leurs vêtements]....ID. qi
3 janv. 1689. Êtes-vous en faveur, tout manège est b(
bon, vous ne faites point de faute, LA BRUY. VIII. II-
y a quelques rencontres dans la vie où la vérité et
la simplicité sont le meilleur manège du monde, ID. fi)
VIII.|| Il se dit aussi des moyens, des ressorts, des ru- cl
ses par lesquelles on s'efforce d'arriver à son but. Il st:
a du manège, locution de la cour, DE CAILUÈRES, m
4 690. U [P. Corneille] avait l'âme fière et indépen- se
dante, nulle souplesse, nul manège ; ce qui l'a
rendu très-propre à peindre la vertu romaine, et se
très-peu propre à-faire sa fortune, FONTEN. Vie de le
Corn. Genlis avait de l'esprit et du manège et n'a-
vait d'autre protection que celle dont il avait tout
reçu, ST-SIM. 25, 37. Quand même, à force de ma- sii
nége, il devrait réussir, il devrait toujours trouver
trop chers des succès achetés à ce prix, J. 3. ROUSS. vii
2e dialogue. Le manège des procédés est substitué tal
aux devoirs réels, ID. Hél. 2e préf. J'ai vu quelque-
fois le petit manège des jeunes femmes....ID. Ém. i. MJ
Comme le public fait des réputations par caprice, de
des particuliers en usurpent par manège, DUCLOS, ma
Consid. moeurs, ch. 6. Tout cela, mon ami, manège J
de femme, coquetterie déguisée ; voilà comme elles mi
sont toutes, GENLIS- Thédl. d'édue. Fausses délicat. I
i, 6. |[ 4° Appareil servant à appliquer la force des véi
animaux pour faire mouvoir des machines, et dans lan
lequel d'ordinaire un axe vertical est mû par des trè:
animaux marchant en un cercle horizontal. Faire cor
monter de l'eau par un manège. || 5° Allure ou di- sou
rection des veines du charbon de terre, y 6° Le ma- lui
ici- nége, le parti du manège, ou la sociéi- du manège,
ide nom, sous le directoire, d'un parti formé des de-
itre bris des jacobins, réunis dans une salle de manése
0 a attenante aux Tuileries. || 7° Terme de marine Ma
ère mère particulière de se mouvoir, de faire certaines
se- évolutions ; art de manoeuvrer,
jés — ÉTYM. Ital. maneggio, de manus, main
lu- f MANÉGÉ EE (ma-né-jé, jée), adj. Cheval ma
ta negé, cheval dresse, exercé au manège
ms MÂNES (mâ-n'), s.-.m. pi. Nom que "les anciens
-ssi donnaient a 1 ombre, à l'âme des morts. Aux ina-
ete nés paternels je dois ce sacrifice, cûnN. Cinna i ■>
les Vengez la reine, immolez tous Ce traître à ses au-
gustes mânes, LA FONT. Fabl. vnï, 14. Pensez-
ise vous qu'après tout ses mânes en rougissent ? RAC
'us Andr. m, s. ô fils d'Ulysse! me dit Aceste, 'je ne
•-Y- puis refuser votre sang aux mânes de tant de
on Troyens que votre père a précipités sur les rivages
ms du noir Cocyte, FÉN. Tél. i. Ils [les Juifs] pensa-
is- rent, comme presque toutes les autres nations que
le l'ame est quelque chose de délié, d'aérien une
la substance légère, qui retenait quelque apparence du
«- corpsqu'elleavait animé; c'est ce qu'on appelaitles
n- ombres, les mânes des corps, VOLT. Pol. et lég Tolé-
!)'. ronce, Extr. toi. des Juifs. Si je meurs pendant que
re vous serez en route, cela ne fait rien ; venez tou-
jours, mes mânes en seront très-flattés ; ils aiment
'e, passionnément la bonne compagnie, ID. Lelt.Delisle
42 juill. 1773. Nous [Athéniens] n'avons à présent'
ie- d'autre ressource que l'indulgence ou la pitié de ce
ur prince [Philippe] ; la pitié! mânes de Thémistocle et
d'Aristide!... BARTHÈL. Anach. ch. 61. Ali! vous
pleurer est le bonheur suprême, Mânes chéris de
ré quiconque a des pleurs; Vous oublier, c'est s'ou-
r- blier soi-même ; N'êtes-vous .pas un débris de nos
e- coeurs ? LAMART. Harm. n, 4. || Fig. Laissons en paix
>r, les mânes de ses ouvrages [du P. Castel], ensevelis
es dans le journal de Trévoux, VOLT. Lett. Rameau
m mars 4 738. || Les anciens Romains disaient aussi les
ê- dieux mânes. Aux dieux mânes (Diis manibus) se
s- trouve souvent sur les tombes. J
c. — REM. Bossuet. à tort, a fait mânes du féminin :
ré Et vous, grandes mânes, je vous appelle, sortez de
3r ce tombeau, Cornet. Lesage'a dit aussi, Diable
Q- boit, xu : C'est l'ombre d'un vieux notaire lequel a
n eu la vanité de se faire enterrer dans un cercueil de
'e plomb; ce qui a choqué toutes les autres mânes de
le bourgeois dont les cadavres ont été mis en terre ici
i. plus modestement. C'est un archaïsme, voy. l'histo-
n rique et Furetière, qui, dans son dictionnaire, iu-
le dique mânes.comme féminin.
> — HIST. xvie s. Les mânes font un bruit, et Ca-
'• ron par ses cris Réclame à son secours Pluton et
s ses esprits, DESPORTES, Rodomont. Vous disiez que
- les mânes toutes guerrières et bouillantes de M. de
il Martigues... s'irritèrent.... BRANT. Vie de Lanoue.
e — ÉTYM. Lat. mânes, de manis, doux, bienveil-
lS lant, usité seulement dans le composé im-manis.
a- f *. ■ MANET (ma-nè), s. m. Terme de pêche. Filet
e en nappe simple dans lequel le poisson se prend
- par les ouïes,
à t 2. MANET (ma-nè), s. m. Mot employé quel-
■ quefois comme synonyme de maniement (terme de
t boucherie).
1 —ÉTYM. Diminutif de main.
t f MANETTE (ma-nè-f), s. f. || 1° Poignée en fer,
• fixée sur le haut de la barre de la bauche ou plan-
- che du maçon piseur. || 2° Terme d'agriculture. In-
1 strument propre à arracher les plants avec leur
i motte, et à faire des trous pour les recevoir : on s'en
- sert peu aujourd'hui.
i — HIST. xvie s. Non seulement ils sont tenus en
t ses pièges ou manettes, mais ils sont contraints par
'■ le frain de sa bride à lui obéir, CAL VIN, Instit. 156.
— ÉTYM. Diminutif de main.
'. f MANGABEY (man-ga-bè), s.'m. Singe d'Abys-
■ sinie, simia xthiops, L.
f MANGALIS (man-ga-hs'), s. m. Petit poids d'en-
viron cinq grains qui ne sert, dans les Indes orien-
tales, que pour peser les diamants.
f MANGANATE (man-ga-na-f) ou, rarement,
MANGANÉSIATE (man-ga-né-zi-a-t'), s. m. Terme
de chimie. Sel produit par la combinaison de l'acide
manganique avec une base.
t MANGANE (man-ga-n'), s. m. Terme de chi-
mie. Nom donné d'abord au manganèse.
MANGANÈSE (man-ga-nè-z'), s. m. Métal décou-
vert par Scheele et Gabn en 4 774, d'un blanc bril-
lant, pesant 6,85, d'une cassure raboteuse, très-dur,
très-fragile. || Peroxyde de manganèse,ou oxyde noir,
connu de toute antiquité, et désigné généralemem
sous le nom de manganèse, anciennement sous ce-
lui de magnésie noire.
MAN MAN
MAN
doient en lieux repos, et avoient si grant foi en celle
ordure que ilscroyoient fermement que, tant comme
ils l'avoient, mais qu'il fustbien nettement en beaux
diapeaux de soye ou de lin enveloppé, que jamais
jour de leurs vies ne seroient pouvres, DU CANGE,
mandragora. || xvie s. Comme un patient qu'on en-
dort avec les mandragores pour lui couper un mem-
bre, YVER, p. 586. La diligence est la" mandragore,
que le sot vulgaire estime estre entre les mains de
ceux qui font bien leurs affaires, o. nE SERRES, 32.
De sorte que je craindrais autant de la rencontrer de
nuit, comme de voir une mandragore [on croyait
que celui qui déracinait une mandragore en mou-
rait, aussi la faisait-on déraciner par un chien],
BRANT. Dames gai. t. i, p. 396, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. mandragora; ital.
- mandragola ; du lat. m andragora, qui vient du grec
(j.KvBpaYÔpaç (ô), qui paraît être un nom d'homme
appliqué à une plante, et contenir pnxvSpo; ou p.âv8pa,
nom d'une divinité locale de l'Asie Mineure.
+ MANDRAGORITE (man-dra-go-ri-f), s, m. Vin
dans lequel on a fait infuser des racines de man-
dragore. -
f MANDRERIE (man-dre-rie), s. f. Se dit, chez
les vanniers, de tous les ouvrages pleins en osier,
sans lattes ou cerceaux. Cette profession [des van-
niers] se divise en trois branches : savoir, la vanne-
rie proprement dite, qui comprend tous les ouvra-
ges d'osier à jour; la mandrerie, qui comprend tous
les ouvrages à claire voie ; et la clôture ou çloserie,
qui ne s'occupe que de la fabrication des vans et des
hottes pour la vendange, Dict. des arts ctmét.Van.
— .ËTYM. Voy. MANDR1ER.
t MANDATER (man-dri-é), s. m. Ouvrier qui fait
des ouvrages de mandrerie.
— ÉTYM. Mande, sorte de panier,
f MANDRILL (man-dril), s. m. Espèce de singe
des côtes de Guinée, du genre cynocéphale, simia <
maimon, L.
4. MANDRIN'(man-drin), s. m. || 1° Poinçon qui i
sert à percer le .fer chaud. || Terme de serrurier.
Morceau de fer qui sert à agrandir un trou après i
qu'il a d'abord été percé. || Morceau de fer qui sert i
de noyau, sur lequel on forge des pièces qu'on veut i
rendre creuses. || 2° Terme de tourneur. Morceaux 1
de bois de différentes formes, entre lesquels on fait ]
tenir les ouvrages délicats, qui ne peuvent être <
tournés entre les pointes. || 3° Cylindre de bois sur |
lequel l'artificier et le canonnier roulent le papier 1
des cartouches. || On dit aussi mandrin à cartou- (
ches. || 4° Cylindre de fer sur lequel on contourne (
une ferrure. |[ 5° Tige de métal qu'on introduit dans i
une sonde de chirurgien. || 6° Instrument qui sert à c
soutenir, entr'ouvrir et travailler plusieurs pièces I
desépéeset des fourreaux. || 7° Outil qui sert à r
• tourner certaines pièces d'horlogerie. || 8° Plateaux I
de bois sur lesquels les doreurs travaillent les plus Ç
grandes pièces. || 9° Terme de marine. Morceau de C
bois poli qui sert de patron ou de gabari aux char- v
pentiers et autres. || 10° Pièce creuse en fer forgé c
ou en fonte, dont on se sert pour réunir les deux d
extrémités d'une tige métallique, ou en guise de li
moyeu pour supporter les bras d'une roue hydrau- 1'
lique. || 11° Terme de menuiserie. Poteau de bois 3
brut que l'on place au centre d'une colonne creuse, b
et qui passe au travers et maintient les plateaux ou y
tourtes qui y sont rapportées pour entretenir toutes la
les alaises formant le fût, MORISOT. ' v
— ÉTYM. Origine inconnue. s(
f 2. MANDRIN (man-drin),- s. m, Nom d'un ce- a
lèbre contrebandier, sous le règne de Louis XV 4i
(mort sur la roue à Valence en 4 766), qui sert d;
quelquefois pour désigner un voleur, un homme r(
capable de grands crimes. C'est un Mandrin. Ame- tr
ner cette bande de Mandrins pieds et mains liés à C
Ii Convention, HÉBERT, 4 793, cité dans Excentrici- v;
tés du langage. rc
— ÉTYM. Diez, trouvant dans quelques patois n<
mandrin avec le sens de voleur de grand chemin, tr
croit que mandrin est une contraction de mo2an- 2e
drin, Nous ne savons si le nom propre est une con- ai
traction de malandrin ; mais, dansles patois et même fo
dans la langue usuelle, mandrin, au sens de brigand, Ce
provient du nom du célèbre chef de contrebandiers, de
f MANDRLNER (man-dri-né), v. a. Mettre sur ou Ci
dans le mandrin l'objet qu'on veut travailler. de
— ÉTYM. Mandrin 4. so
. MANDUCATION (man-du-ka-sion ; en vers, de i,
cinq syllabes), s. f. || 1° Terme de physiologie. Ac- an
tion de manger. || 2° Terme de religion. L'action de le<
. manger l'agneau pascal, chez les Juifs. Une souil- an
lure.... qui, par l'ordonnance de la loi, leur inter- m<
disait la inanducalion de l'agneau pascal, MASS. rec
le Carême, Sur la comm. || Chez les chrétiens, partiel-
le pation actuelle à l'eucharistie, qui est une viande
ix céleste. La mand'ucalion de notre victime doit être
is aussi réelle à la sainte table, que son immolation a
Ï, été réelle à la croix, BOSS. Eu-char. î, s. La première
i- [action, dans le sacrifice de la messe] est la consé-
i- cration, par laquelle le pain et le vin sont changés
3, en corps et en sang ; et la seconde est la mandu-
le cation par laquelle on y participe, m. Expos, de la
'.. doctr. cath. 4 4. Par la manducation, nous croyons
le recevoir ce corps et ce sang [de Jésus-Christ] aussi
it réellement et aussi substantiellement qu'ils ont été
i- donnés pour nous à la croix, ID. Proj. de réun. des
, prolest. Explic. de points de controv.
— HIST. xvie s. Il a voulu exprimer une chose
I. plus haute en ceste prédication notable, où il nous
c recommande la manducation de son corps, CALV.
e Instit. 1097. Comme des comédies de sa sale on
:, l'avait conduit [Henri de Navarre] aux exhortations
de sa chambre, aussi de ces prières on le fit des-
n cendre aux manducations dans la cave, ou pour le
- moins es lieux secrets de la monnoye qui est sur la
pente du talus du chasteau de Pau ; ainsi appeloient-
z ils leurs cérémonies, laquelle à présent ils nom-
, ment cène, FLORIMOND DE REMOND, Hist. de l'hér. :
- vu, 3, cité dans EAYLE, note F de l'art. Navarre
- (Marguerite de Val-ois, reine de). j
— ÉTYM. Lat. manducatio7iem, de manducare, ]
s manger (voy. MANGER).
, MANÉAGE(ma-né-a-j'), s. m. Terme de marine, i
3 Travail que les matelots font avec les mains, pour ]
. charger et décharger, sans salaire particulier. <
— ÉTYM. Main, j
t MANÈGE (ma-nè-j'; on prononce ainsi, malgré <
l'accent aigu que met l'Académie), s. m. || 1° Exer- ]
cice qu'on fait faire au cheval pour le dresser. Che- (
i val de manège. || Art de dompter, de discipliner, 1
i d'instruire les chevaux. || Toutes les connaissances c
relatives au cheval. || Manège de guerre, se dit d'un î
i galop inégal pendant lequel le cheval change aisé- c
ment de main. Manège par haut, manière de dres- t
i ser les sauteurs, par courbettes, par croupades, etc.
;. qui s'appellent airs relevés. || 2° Terrain entouré I
; de murs et destiné à enseigner ou à pratiquer c
- l'art de l'équitation. || 3° Fig. Manière de se com- l
, porter, de se prendre aux choses. II y a bien e
de petites choses qu'il faut encore lui apprendre p
[au jeune marquis de Grignan] pour le manège de b
la conversation et de la société, SÉV. 22 déc. 1688. p
Que fera-t-il [le jeune marquis de Grignan] d'un r
carnaval à Paris et à Versailles où l'on voudra le d
mettre de tout?... il est bien jeune et bien peu ac-
coutumé à cette sorte de manège, ID. 22 janv. 1690. ri
En votre absence, je me mêle de lui apprendre les s<
manèges des conversations ordinaires qu'il estim- le
portantde savoir, ID. 10 déc. 1668. Comme il était M
question de Rome, nous fîmes conter à ce duc [de
Chaulnes] en carrosse tout le manège de ses autres la
voyages [à Rome], ID. 34 août 1689. Enfin toute la
cérémonie, toutes les révérences, tout le manège ei
demeurant arrêté [dans une réception de cb.eva- p;
liers, deux des chevaliers s'étant accrochés l'un à
l'autre par les ornements de leurs vêtements]....ID. qi
3 janv. 1689. Êtes-vous en faveur, tout manège est b(
bon, vous ne faites point de faute, LA BRUY. VIII. II-
y a quelques rencontres dans la vie où la vérité et
la simplicité sont le meilleur manège du monde, ID. fi)
VIII.|| Il se dit aussi des moyens, des ressorts, des ru- cl
ses par lesquelles on s'efforce d'arriver à son but. Il st:
a du manège, locution de la cour, DE CAILUÈRES, m
4 690. U [P. Corneille] avait l'âme fière et indépen- se
dante, nulle souplesse, nul manège ; ce qui l'a
rendu très-propre à peindre la vertu romaine, et se
très-peu propre à-faire sa fortune, FONTEN. Vie de le
Corn. Genlis avait de l'esprit et du manège et n'a-
vait d'autre protection que celle dont il avait tout
reçu, ST-SIM. 25, 37. Quand même, à force de ma- sii
nége, il devrait réussir, il devrait toujours trouver
trop chers des succès achetés à ce prix, J. 3. ROUSS. vii
2e dialogue. Le manège des procédés est substitué tal
aux devoirs réels, ID. Hél. 2e préf. J'ai vu quelque-
fois le petit manège des jeunes femmes....ID. Ém. i. MJ
Comme le public fait des réputations par caprice, de
des particuliers en usurpent par manège, DUCLOS, ma
Consid. moeurs, ch. 6. Tout cela, mon ami, manège J
de femme, coquetterie déguisée ; voilà comme elles mi
sont toutes, GENLIS- Thédl. d'édue. Fausses délicat. I
i, 6. |[ 4° Appareil servant à appliquer la force des véi
animaux pour faire mouvoir des machines, et dans lan
lequel d'ordinaire un axe vertical est mû par des trè:
animaux marchant en un cercle horizontal. Faire cor
monter de l'eau par un manège. || 5° Allure ou di- sou
rection des veines du charbon de terre, y 6° Le ma- lui
ici- nége, le parti du manège, ou la sociéi- du manège,
ide nom, sous le directoire, d'un parti formé des de-
itre bris des jacobins, réunis dans une salle de manése
0 a attenante aux Tuileries. || 7° Terme de marine Ma
ère mère particulière de se mouvoir, de faire certaines
se- évolutions ; art de manoeuvrer,
jés — ÉTYM. Ital. maneggio, de manus, main
lu- f MANÉGÉ EE (ma-né-jé, jée), adj. Cheval ma
ta negé, cheval dresse, exercé au manège
ms MÂNES (mâ-n'), s.-.m. pi. Nom que "les anciens
-ssi donnaient a 1 ombre, à l'âme des morts. Aux ina-
ete nés paternels je dois ce sacrifice, cûnN. Cinna i ■>
les Vengez la reine, immolez tous Ce traître à ses au-
gustes mânes, LA FONT. Fabl. vnï, 14. Pensez-
ise vous qu'après tout ses mânes en rougissent ? RAC
'us Andr. m, s. ô fils d'Ulysse! me dit Aceste, 'je ne
•-Y- puis refuser votre sang aux mânes de tant de
on Troyens que votre père a précipités sur les rivages
ms du noir Cocyte, FÉN. Tél. i. Ils [les Juifs] pensa-
is- rent, comme presque toutes les autres nations que
le l'ame est quelque chose de délié, d'aérien une
la substance légère, qui retenait quelque apparence du
«- corpsqu'elleavait animé; c'est ce qu'on appelaitles
n- ombres, les mânes des corps, VOLT. Pol. et lég Tolé-
!)'. ronce, Extr. toi. des Juifs. Si je meurs pendant que
re vous serez en route, cela ne fait rien ; venez tou-
jours, mes mânes en seront très-flattés ; ils aiment
'e, passionnément la bonne compagnie, ID. Lelt.Delisle
42 juill. 1773. Nous [Athéniens] n'avons à présent'
ie- d'autre ressource que l'indulgence ou la pitié de ce
ur prince [Philippe] ; la pitié! mânes de Thémistocle et
d'Aristide!... BARTHÈL. Anach. ch. 61. Ali! vous
pleurer est le bonheur suprême, Mânes chéris de
ré quiconque a des pleurs; Vous oublier, c'est s'ou-
r- blier soi-même ; N'êtes-vous .pas un débris de nos
e- coeurs ? LAMART. Harm. n, 4. || Fig. Laissons en paix
>r, les mânes de ses ouvrages [du P. Castel], ensevelis
es dans le journal de Trévoux, VOLT. Lett. Rameau
m mars 4 738. || Les anciens Romains disaient aussi les
ê- dieux mânes. Aux dieux mânes (Diis manibus) se
s- trouve souvent sur les tombes. J
c. — REM. Bossuet. à tort, a fait mânes du féminin :
ré Et vous, grandes mânes, je vous appelle, sortez de
3r ce tombeau, Cornet. Lesage'a dit aussi, Diable
Q- boit, xu : C'est l'ombre d'un vieux notaire lequel a
n eu la vanité de se faire enterrer dans un cercueil de
'e plomb; ce qui a choqué toutes les autres mânes de
le bourgeois dont les cadavres ont été mis en terre ici
i. plus modestement. C'est un archaïsme, voy. l'histo-
n rique et Furetière, qui, dans son dictionnaire, iu-
le dique mânes.comme féminin.
> — HIST. xvie s. Les mânes font un bruit, et Ca-
'• ron par ses cris Réclame à son secours Pluton et
s ses esprits, DESPORTES, Rodomont. Vous disiez que
- les mânes toutes guerrières et bouillantes de M. de
il Martigues... s'irritèrent.... BRANT. Vie de Lanoue.
e — ÉTYM. Lat. mânes, de manis, doux, bienveil-
lS lant, usité seulement dans le composé im-manis.
a- f *. ■ MANET (ma-nè), s. m. Terme de pêche. Filet
e en nappe simple dans lequel le poisson se prend
- par les ouïes,
à t 2. MANET (ma-nè), s. m. Mot employé quel-
■ quefois comme synonyme de maniement (terme de
t boucherie).
1 —ÉTYM. Diminutif de main.
t f MANETTE (ma-nè-f), s. f. || 1° Poignée en fer,
• fixée sur le haut de la barre de la bauche ou plan-
- che du maçon piseur. || 2° Terme d'agriculture. In-
1 strument propre à arracher les plants avec leur
i motte, et à faire des trous pour les recevoir : on s'en
- sert peu aujourd'hui.
i — HIST. xvie s. Non seulement ils sont tenus en
t ses pièges ou manettes, mais ils sont contraints par
'■ le frain de sa bride à lui obéir, CAL VIN, Instit. 156.
— ÉTYM. Diminutif de main.
'. f MANGABEY (man-ga-bè), s.'m. Singe d'Abys-
■ sinie, simia xthiops, L.
f MANGALIS (man-ga-hs'), s. m. Petit poids d'en-
viron cinq grains qui ne sert, dans les Indes orien-
tales, que pour peser les diamants.
f MANGANATE (man-ga-na-f) ou, rarement,
MANGANÉSIATE (man-ga-né-zi-a-t'), s. m. Terme
de chimie. Sel produit par la combinaison de l'acide
manganique avec une base.
t MANGANE (man-ga-n'), s. m. Terme de chi-
mie. Nom donné d'abord au manganèse.
MANGANÈSE (man-ga-nè-z'), s. m. Métal décou-
vert par Scheele et Gabn en 4 774, d'un blanc bril-
lant, pesant 6,85, d'une cassure raboteuse, très-dur,
très-fragile. || Peroxyde de manganèse,ou oxyde noir,
connu de toute antiquité, et désigné généralemem
sous le nom de manganèse, anciennement sous ce-
lui de magnésie noire.
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