414
MAM MAM MAN
troplordes mameles,Preingne cuevrechief outoeles,
Dont sus le pis se face estraindre, la Rose, 13533.
Et que vostre feme, pour l'amor de vos et de moi,
alaitast de sa memelle et norrist un enfant qui li se-
rait portez, Merlin, f° 67, verso. ||xve s. L'archer
....fiert l'escuyer de visée et lui met la sajette tout
parmi la mamelle et le coeur, FROISS. U, II, 235.
j| xvie s. Il vint une louve qui leur donna la ma-
melle, AMYOT, Rom. 3. Tirer laict, beurre et sang de
la mamelle, GÉNIN, Récréât, t. H, p. 250.
— ÉTYM. Provenç. mamilla, mamella ; cat. mar
mella; esp. mamila; ital. mammi'JJa, mammélla;
du lat. mamilla, diminutif de mamma, qui paraît
tenir au grec («xÇàç, [laitèç, mamelle.
MAMELON (ma-me-lon), s. m. || 1° Extrémité
amincie de la mamelle, appropriée pour la forme
et le volume à la bouche du petit sujet, et au milieu
de laquelle s'ouvre le canal du lait ou canal galac-
tophore, dit vulgairement, chez la femme, bout de
sein, on, simplement, bout, L'enfant eut de la peine
à prendre, le mamelon. [Chez les Lapons] le mame-
lon est d'un noir d'ébèné, VOLT. Russie, I, 4. Mouve-
ments nécessaires à notre conservation comme ceux
de teter le mamelon de sa nourrice, ID. Philos. Ame,
.6. j| Gerçures du mamelon, petites excoriations que
détermine quelquefois la succion exercée par le nour-
risson, et qui produisent une très-vive douleur.
|| 2° Petit tubercule arrondi. On trouve souvent :
des stalactites de cornalines en mamelons accumu-
lés et en assez grand volume, BUFF. Ut», t. vi, p. 307. i
|| 3° Particulièrement. Eminence arrondie, sur un
terrain. Soudain chacun regarda autour de soi [en
traversant dans la retraite le champ de bataille de
la Moskowa] ; on vit une terre toute piétinée, nue,
dévastée, tous les arbres coupés à quelques pieds
du sol, et plus loin des mamelons écrêtés ; le plus :
élevé paraissait le plus difforme ; il semblait que ce '
fût un volcan éteint et détruit, SÉGUR, Hist, de
Nap. ix, 7. Derrière un mamelon la Garde était '
massée, La Garde, espoir suprême et suprême penj,,
sée, v. HOGO, Châtiments, v, 13. || 4° Terme de ma-
rine. Se dit de l'extrémité des gonds du gouvernail. '■
!| 5° Terme de serrurier. Mamelon de gond, le bout '■
arrondi du gond, qui sort hors du bois ou de la
pierre, et qui entre dans la pièce attachée à la
porte ou à la fenêtre. || 6° Le bout d'un treuil s'ap-
pelle aussi mamelon. || 7° Nom, d'après Paulet,
de plusieurs espèces d'agarics. ....
— HIST. xvie s. Comme nous voyons la mère •
nourrice, après la naissance de l'enfant, luy pre- '
senter son mainmelon pour en espuiser du lait pour
sa nourriture, PARÉ, I, 31. Mameron, COTGRAVE. <
— ËTYM.Dérivé de mamelle; wallon, mamuron.
MAMELONNÉ, ÉE (ma-me-lo-né, née), adj. Terme :
d'histoire naturelle. Qui présente de petits tuber- i
cules qu'on peut comparer à des mamelons. On
trouve communément les calcédoines en stalactites i
d'un assez grand volume, tantôt mamelonnées et i
tantôt en lames aplaties, BUFF. Min. t. vi, p. 320. :
|| S. m. Poisson du genre baliste. || Nom, d'après ]
Paulet, de plusieurs agarics. i
— ÉTYM. Mamelon.
f MAMELOUK, s. m. Voy. MAMELUK. 1
MAMELU, UE (ma-me-lu, lue), adj. Terme popu- i
laire. Qui a de grosses mamelles. || Substantivement. 1
Gros mamelu. C'est une grosse mamelue.
— ËTYM. Mamelle. i
fMAMELUCO (ma-me-lu-ko), s. m. Se dit, au i
Brésil, de l'enfant né d'un blanc et d'un naturel du
pays. " )
MAMELUK ou MAMELOUK ( dans les deux cas,
on prononce ma-me-louk), s. m. || 1° Nom d'une <
milice à cheval dont les chefs gouvernaient l'Egypte, !
et qui, après l'expédition des Français, fut détruite
par Mehemet-Ali. L'Egypte étaitdevenue laproie de la
milice des mameluks, composée d'abord d'esclaves (
et ensuite de conquérants, VOLT. Moeurs, 69. Que
Davoust s'était laissé atteindre dès l'abbaye de Ko- i
lotskoî, et que, là, il avait fait à de misérables cosa-
ques l'honneur de se retirer devant eux pas à pas et J
par bataillons carrés comme s'ils eussent été des ma-
melouks, SÉGUR, Hist. de Nap. ix, 9. j| 2° Nom d'un 1
corps de cavalerie, qui, formé en Egypte, fit partie i
de l'armée française pendant tout le règne de Na- i
poléon Ier. || En mameluk, sorte de costume copié c
sur. celui de ces mameluks qu'on donnait alors aux
enfants. La grand'mère en robe à plis, près de sa (.
fille en polonaise, près de sa petite-fille en tunique, (
qui porte son petit garçon en mameluk, PICARD,- t
Provinc. à Paris, n, l.j|3°Fig. Il se dit depuis t
quelque temps pour désigner les partisans fana- i
tiques du pouvoir. ; '*■
— REM. On trouve aussi mamelus. La révolte des j
, mamelus était un cas particulier : c'était un corps
. de milice qui usurpa l'empire, MONTESQ. Esp. xv, 43.
, — HIST. xve s. Et comment Saquambasac, un
- mameluz, avoit recommencé l'assaut, et par ce fut
: la cité prise, OL. DE LA MARCHE, Mém, liv. i, p. 409,
t dans LACURNE. .
— ÉTYM. Arabe, mamliilt, possédé, esclave, de
■ mdlek, posséder ; à cause que cette milice était re-
i crutée d'esclaves achetés.
t M'AMIE (ma-mie), s. f. Ancienne forme de ce
■ que nous disons, par solécisme, mon amie. Une
; fausse décomposition (ma mie) a conduit à former
t le mot mie; la discussion s'en fera au mot MIE. -
MAMILLAIRE (ma-mil-lê-r')', adj. || 1° Terme
; d'anatomie. Qui a la forme d'un mamelon. || Tuber-
i cules mamillaires, deux tubercules blanchâtres si-
i tués entre les bras de la moelle allongée. || 2° Terme
■ de botanique. Qui porte des tubercules en forme de
i mamelons. j| S. f. pi. Les mamillaires, genre de
i plantes grasses de la famille des cactées, mamillaria,
■ Hew.
— HIST. XVIe s. L'ouïr a pour instrument le con-
: duit ou trou de l'os petreux, nommé mamillaire,
, auquel.... PARÉ, Introd. 9. Le sentir et odorer est
! fait es apophyses mammillaires, produites de la
■ propre substance du cerveau, ID. ib.
— ÉTYM. Lat. mamillaris, de mamilla, ma-
; melle.
fMAMILLÉ, ÉE (ma-mil-lé, lée), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est couvert de tubercules
i arrondis.
L — ÉTYM. Lat. mamilla, mamelle.
i MAMMAIRE (ma-mmê-r'), adj. Terme d'anato-
mie. Qui a rapport aux mamelles. Glandes mam-
; maires. || Terme de botanique. Vaisseaux mammai-
i res, linéaments vasculaires qui passent dans les
: cotylédons.
! f MAMMALOGIE (ma-mma-lo-jie) ou MAMMOLO-
; GIE (ma-mmo-lo-jie), s. f. Histoire des mammifères.
, — ÉTYM, Lat. mamma, mamelle, et /ôyo;, traité.
t MAMMALOGIQUE (ma-mma-)o-ji-k') ou MAM-
MOLOGIQUE (ma-mmo-lo-ji-k'), adj. Quia rapport
; à la mammalogie. La faune tertiaire mammaio-
i gique. Puisque les espèces mammalogiques qui
. habitaient la France méridionale, l'Espagne, l'Ita-
. lie, le mammouth, le rhinocéros lichorinus, le
, boeuf musqué, le renne, se sont retirées vers le
nord de l'Europe et de l'Asie quand le climat s'est
i adouci, il est tout naturel d'admettre qu'il en fut
de même pour la race humaine contemporaine de
■ ces animaux, A. MAURY, l'Homme primitif, Revue
des Deux-Mondes, \" avril 4867, p. 660.
. f MAMMALOGISTE (ma-mma-lo-ji-sf) ou MAM-
! MOLOGISTE (ma-mmo-lo-ji-sf), s. m. Celui qui
s'occupe spécialement de mammalogie.
t MAMMÉE (ma-mmée), s. f. Terme de bota-
. nique. Genre de guttifères ayant pour type la
, mammée américaine, dite vulgairement arbre aux
mamelles à cause de la forme de ses fruits ; on l'ap-
pelle aussi abricotier de Saint-Domingueetmamey,
LEGOARANT.
MAMMIFÈRE (ma-mmi-fè-r'), adj. Terme d'his-
toire naturelle. Qui a des mamelles. Les animaux
mammifères. C'est une grande pitié que de trouver
l'homme mammifère rangé avec les singes, CHA-
TEAUB. Génie, in, n, 2. [| S. m. pi. Les mammifères,
animaux vivipares, à température fixe et à ma-
melles ; c'est la première classe du règne animal.
— ÉTYM. Lat. mamma (voy. MAMELLE) , et ferre,
porter.
f MAMMIFORME (ma-mmi-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une ma-
melle.
— ÉTYM. Lat. mamma, mamelle, et forme.
f MAMMITE (ma-mmi-t'), s. f. Terme de méde-
cine. Inflammation de la mamelle.
— ËTYM. Lat. mamma, mamelle, et la finale
médicale ite.
j MAMMOLOGIE, MAMMOLOGIQUE, MAMMO-
LOGISTE, voy. MAMMAL
f MAMMON (ma-mmon), s. m. || 1° Nom, dans
l'Évangile (MATTH. VI, 24), de la richesse. Le mam- .:
mon d'iniquité. [| On dit quelquefois au féminin la <
mammone de l'iniquité. || 2e Nom du démon des ri-
chesses dans le Paradis perdu de Milton. '■ ._
— ËTYM. Lat.- ' mammona ou mammonas ; grec,
(ia(j.wvâç, qui vient de l'araméen mamuna, richesse, i
Ce mot est masculin en araméen, en grec et en la- i
■ tin; il paraît que le féminin mammone, qui est fau- i
lif,-comme on voit, vient de Bèze, qui traduisit i
TÔàÀ-nOivôv (LUC,xvi, il) par veram mammonam. i
MAMMOUTH (ma-mmout'), s. m. Animal du i
genre de l'éléphant dont l'espèce a disparu, et dont
i on retrouve en terre, -surtout en Sibérie, les osse-
ments quelquefois encore revêtus de la chair et de
la peau. Parmi ces animaux, se montrent surtout
. l'éléphant, appelé mammouth, par les Russes, haut
de quinze et dix-huit pieds, couvert d'une laine
grossière et rousse, et de longs poils noirs etraides
qui lui formaient une crinière -le long du dos, cu-
VIER, Bet;o2. p. 329. Le. sexagénaire se renversa sur
son siège comme pour rire plus à son aise; puis il
regarda son neveu en affectant l'ébahissement
i qu'eût pu lui faire éprouver la vue de quelque
1 mammouth antédiluvien, CH.DE BERNARD, la Femme-
de quarante ans, § v. || On a dit aussi mammont.
— REM. Le nom du mammouth, qui est l'e2ep?ia.s
primigenius, ne doit pas, s'appliquer aux espèces
du genre mastodonte, que plusieurs caractères dis-
tinguent de celles du genre éléphant, LEGOABANT.
— ËTYM. Origine inconnue.
fMAMMULE (ma-mmu-i'),'s.f. Terme de bota-
nique. Mode de fructification de certains lichens.
|| Terme de zoologie. Protubérances anales qui,
dans les araignées, contiennent les instruments
servant à filer la toile.
— ÉTYM. Diminutif du lat. mamma, mamelle,
t M'AMOUR (ma-mour), s. f. || Ie Terme familier
de mignardise et de tendresse dont on se sert en-
core quelquefois en parlant à une femme, aune
petite fille. Et moi: maudit soit-il, m'amour, qui le
fera! RÉGNIER, Sat, xi. Il faut faire mon testament,
m'amour, de la façon que monsieur dit, MOL. Mal.
imag.i, 4t. || 2° Familièrement. Faire des m'a-
mours, faire des caresses, des flatteries.
— ÉTYM. Ma amour, dans le temps que amour
était constamment féminin, et que l'a de ma s'éli-
dait comme l'a de l'article Ja.
t MAM'SELLE (mam'-zè-l'j, s. f. Abréviation fa-
milière de mademoiselle.
f MANAKIN (ma-na-kin), s. m. Nom d'un oiseau
chez Buffon (Ois. t. vin, p. 468).
MANANT (ma-nan), s. m. || 1° Terme d'ancienne
pratique. Habitant d'un bourg ou d'un village. Les
manants et habitants de telle paroisse. L'orgueil
du plus puissant potentat ne peut arracher à la
religion d"'autre prière que .celle qu'elle offre pour
, le dernier manant de la cité, CHATEAUB. Génie, iv,
i, 12. || Terme d'ancien droit féodal, synonyme de
vilains, roturiers, hommes de poesté, sujets de la
justice féodale, à raisonde ce qu'ils étaient levants
et couchants dans le ressort de la juridiction
justicière; manants qui, comme les vilains, ont
pris le sens péjoratif de grossier, rustre. || 2° Ab-
solument, dans le langage ordinaire, mais ar-
chaïque, un paysan. Et, comme l'on fait mainte-
nant, Battaient quelquefois le manant, SCABR.
Virg. vn. Ésope conte qu'un manant, Charitable
autant que peu sage, Un jour d'hiver se prome-
nant X l'entour de son héritage, Aperçut un ser-
pent sur la neige étendu, LA FONT. Fabl. vi, 13.
Un amateur de jardinage Demi bourgeois, demi
manant, ID. ib. iv, 4. Le roi fit venir le soldat : Est-
il vrai, dit-il d'un visage sévère, que vous avez volé
cet homme? Sire, dit le soldat, je ne lui ai pas fai*
tant de mal que Votre Majesté en a fait à son maî-
tre : vous lui avez ôté un royaume, et je n'ai pris
à ce manant qu'un dindon, VOLT.. Charles XII, 3.
|| 3° Aujourd'hui, par extension, homme grossier,
mal élevé. C'est un manant, qui ne sait pas vivre.
Marton a pour amant mon cocher, qui est une es- '
pèce de manant qui n'entend pas trop raison, LE
GRAND, Galant coureur, se. 6.
— HIST. xiie s. Gentil fu de parage et d'avoir fu
manans, Rou, ms. p. 24, dans LACURNE. Fuient
poure, fuient manant, Fuient bourgeois et païsant,
Brut. ms. f° 403, dans LACURNE. E out truved al
rei vitaille tant cuni il out demured en l'ost, kar
mult esteit riches e mananz, Rois, p. 4 95. ||xv°s.
Et trouva on bien en ladite ville de Saint-Lo ma-
nan? huit mille ou neuf mille que bourgeois, que
gens de métier, FROISS. I, I, 270. En mains périls
[je] fu mainte fois manans ; Folie amay, je fis tous
ses commans; E. DESCHAMPS, Erreurs de la jeu-
nesse. En peu de temps il y eut une moult belle
cité et noble; car il n'y eut gentilhomme en Bre-
taigne qui ne se feist manant et citoyen d'icelie,
Perceforest, 1.1, f° 22.
— ÉTYM. Bourguig. mainan; provenç. manent,
riche; espagn. manente; du lat. manentem, demeu-
rant (voy. MANOIR). Manant a signifié celui qui de-
meure; de là il avait pris le sens de domicilié, aisé,
riche. Ce sens, il l'a perdu ; puis, par un mouvement
inverse, manant, qui avait le sens d'habitant de la
campagne, de vilain, a pris celui d'homme grossier.
t MANATE (ma-na-t'l, s. m. Terme de zoologie.
MAM MAM MAN
troplordes mameles,Preingne cuevrechief outoeles,
Dont sus le pis se face estraindre, la Rose, 13533.
Et que vostre feme, pour l'amor de vos et de moi,
alaitast de sa memelle et norrist un enfant qui li se-
rait portez, Merlin, f° 67, verso. ||xve s. L'archer
....fiert l'escuyer de visée et lui met la sajette tout
parmi la mamelle et le coeur, FROISS. U, II, 235.
j| xvie s. Il vint une louve qui leur donna la ma-
melle, AMYOT, Rom. 3. Tirer laict, beurre et sang de
la mamelle, GÉNIN, Récréât, t. H, p. 250.
— ÉTYM. Provenç. mamilla, mamella ; cat. mar
mella; esp. mamila; ital. mammi'JJa, mammélla;
du lat. mamilla, diminutif de mamma, qui paraît
tenir au grec («xÇàç, [laitèç, mamelle.
MAMELON (ma-me-lon), s. m. || 1° Extrémité
amincie de la mamelle, appropriée pour la forme
et le volume à la bouche du petit sujet, et au milieu
de laquelle s'ouvre le canal du lait ou canal galac-
tophore, dit vulgairement, chez la femme, bout de
sein, on, simplement, bout, L'enfant eut de la peine
à prendre, le mamelon. [Chez les Lapons] le mame-
lon est d'un noir d'ébèné, VOLT. Russie, I, 4. Mouve-
ments nécessaires à notre conservation comme ceux
de teter le mamelon de sa nourrice, ID. Philos. Ame,
.6. j| Gerçures du mamelon, petites excoriations que
détermine quelquefois la succion exercée par le nour-
risson, et qui produisent une très-vive douleur.
|| 2° Petit tubercule arrondi. On trouve souvent :
des stalactites de cornalines en mamelons accumu-
lés et en assez grand volume, BUFF. Ut», t. vi, p. 307. i
|| 3° Particulièrement. Eminence arrondie, sur un
terrain. Soudain chacun regarda autour de soi [en
traversant dans la retraite le champ de bataille de
la Moskowa] ; on vit une terre toute piétinée, nue,
dévastée, tous les arbres coupés à quelques pieds
du sol, et plus loin des mamelons écrêtés ; le plus :
élevé paraissait le plus difforme ; il semblait que ce '
fût un volcan éteint et détruit, SÉGUR, Hist, de
Nap. ix, 7. Derrière un mamelon la Garde était '
massée, La Garde, espoir suprême et suprême penj,,
sée, v. HOGO, Châtiments, v, 13. || 4° Terme de ma-
rine. Se dit de l'extrémité des gonds du gouvernail. '■
!| 5° Terme de serrurier. Mamelon de gond, le bout '■
arrondi du gond, qui sort hors du bois ou de la
pierre, et qui entre dans la pièce attachée à la
porte ou à la fenêtre. || 6° Le bout d'un treuil s'ap-
pelle aussi mamelon. || 7° Nom, d'après Paulet,
de plusieurs espèces d'agarics. ....
— HIST. xvie s. Comme nous voyons la mère •
nourrice, après la naissance de l'enfant, luy pre- '
senter son mainmelon pour en espuiser du lait pour
sa nourriture, PARÉ, I, 31. Mameron, COTGRAVE. <
— ËTYM.Dérivé de mamelle; wallon, mamuron.
MAMELONNÉ, ÉE (ma-me-lo-né, née), adj. Terme :
d'histoire naturelle. Qui présente de petits tuber- i
cules qu'on peut comparer à des mamelons. On
trouve communément les calcédoines en stalactites i
d'un assez grand volume, tantôt mamelonnées et i
tantôt en lames aplaties, BUFF. Min. t. vi, p. 320. :
|| S. m. Poisson du genre baliste. || Nom, d'après ]
Paulet, de plusieurs agarics. i
— ÉTYM. Mamelon.
f MAMELOUK, s. m. Voy. MAMELUK. 1
MAMELU, UE (ma-me-lu, lue), adj. Terme popu- i
laire. Qui a de grosses mamelles. || Substantivement. 1
Gros mamelu. C'est une grosse mamelue.
— ËTYM. Mamelle. i
fMAMELUCO (ma-me-lu-ko), s. m. Se dit, au i
Brésil, de l'enfant né d'un blanc et d'un naturel du
pays. " )
MAMELUK ou MAMELOUK ( dans les deux cas,
on prononce ma-me-louk), s. m. || 1° Nom d'une <
milice à cheval dont les chefs gouvernaient l'Egypte, !
et qui, après l'expédition des Français, fut détruite
par Mehemet-Ali. L'Egypte étaitdevenue laproie de la
milice des mameluks, composée d'abord d'esclaves (
et ensuite de conquérants, VOLT. Moeurs, 69. Que
Davoust s'était laissé atteindre dès l'abbaye de Ko- i
lotskoî, et que, là, il avait fait à de misérables cosa-
ques l'honneur de se retirer devant eux pas à pas et J
par bataillons carrés comme s'ils eussent été des ma-
melouks, SÉGUR, Hist. de Nap. ix, 9. j| 2° Nom d'un 1
corps de cavalerie, qui, formé en Egypte, fit partie i
de l'armée française pendant tout le règne de Na- i
poléon Ier. || En mameluk, sorte de costume copié c
sur. celui de ces mameluks qu'on donnait alors aux
enfants. La grand'mère en robe à plis, près de sa (.
fille en polonaise, près de sa petite-fille en tunique, (
qui porte son petit garçon en mameluk, PICARD,- t
Provinc. à Paris, n, l.j|3°Fig. Il se dit depuis t
quelque temps pour désigner les partisans fana- i
tiques du pouvoir. ; '*■
— REM. On trouve aussi mamelus. La révolte des j
, mamelus était un cas particulier : c'était un corps
. de milice qui usurpa l'empire, MONTESQ. Esp. xv, 43.
, — HIST. xve s. Et comment Saquambasac, un
- mameluz, avoit recommencé l'assaut, et par ce fut
: la cité prise, OL. DE LA MARCHE, Mém, liv. i, p. 409,
t dans LACURNE. .
— ÉTYM. Arabe, mamliilt, possédé, esclave, de
■ mdlek, posséder ; à cause que cette milice était re-
i crutée d'esclaves achetés.
t M'AMIE (ma-mie), s. f. Ancienne forme de ce
■ que nous disons, par solécisme, mon amie. Une
; fausse décomposition (ma mie) a conduit à former
t le mot mie; la discussion s'en fera au mot MIE. -
MAMILLAIRE (ma-mil-lê-r')', adj. || 1° Terme
; d'anatomie. Qui a la forme d'un mamelon. || Tuber-
i cules mamillaires, deux tubercules blanchâtres si-
i tués entre les bras de la moelle allongée. || 2° Terme
■ de botanique. Qui porte des tubercules en forme de
i mamelons. j| S. f. pi. Les mamillaires, genre de
i plantes grasses de la famille des cactées, mamillaria,
■ Hew.
— HIST. XVIe s. L'ouïr a pour instrument le con-
: duit ou trou de l'os petreux, nommé mamillaire,
, auquel.... PARÉ, Introd. 9. Le sentir et odorer est
! fait es apophyses mammillaires, produites de la
■ propre substance du cerveau, ID. ib.
— ÉTYM. Lat. mamillaris, de mamilla, ma-
; melle.
fMAMILLÉ, ÉE (ma-mil-lé, lée), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est couvert de tubercules
i arrondis.
L — ÉTYM. Lat. mamilla, mamelle.
i MAMMAIRE (ma-mmê-r'), adj. Terme d'anato-
mie. Qui a rapport aux mamelles. Glandes mam-
; maires. || Terme de botanique. Vaisseaux mammai-
i res, linéaments vasculaires qui passent dans les
: cotylédons.
! f MAMMALOGIE (ma-mma-lo-jie) ou MAMMOLO-
; GIE (ma-mmo-lo-jie), s. f. Histoire des mammifères.
, — ÉTYM, Lat. mamma, mamelle, et /ôyo;, traité.
t MAMMALOGIQUE (ma-mma-)o-ji-k') ou MAM-
MOLOGIQUE (ma-mmo-lo-ji-k'), adj. Quia rapport
; à la mammalogie. La faune tertiaire mammaio-
i gique. Puisque les espèces mammalogiques qui
. habitaient la France méridionale, l'Espagne, l'Ita-
. lie, le mammouth, le rhinocéros lichorinus, le
, boeuf musqué, le renne, se sont retirées vers le
nord de l'Europe et de l'Asie quand le climat s'est
i adouci, il est tout naturel d'admettre qu'il en fut
de même pour la race humaine contemporaine de
■ ces animaux, A. MAURY, l'Homme primitif, Revue
des Deux-Mondes, \" avril 4867, p. 660.
. f MAMMALOGISTE (ma-mma-lo-ji-sf) ou MAM-
! MOLOGISTE (ma-mmo-lo-ji-sf), s. m. Celui qui
s'occupe spécialement de mammalogie.
t MAMMÉE (ma-mmée), s. f. Terme de bota-
. nique. Genre de guttifères ayant pour type la
, mammée américaine, dite vulgairement arbre aux
mamelles à cause de la forme de ses fruits ; on l'ap-
pelle aussi abricotier de Saint-Domingueetmamey,
LEGOARANT.
MAMMIFÈRE (ma-mmi-fè-r'), adj. Terme d'his-
toire naturelle. Qui a des mamelles. Les animaux
mammifères. C'est une grande pitié que de trouver
l'homme mammifère rangé avec les singes, CHA-
TEAUB. Génie, in, n, 2. [| S. m. pi. Les mammifères,
animaux vivipares, à température fixe et à ma-
melles ; c'est la première classe du règne animal.
— ÉTYM. Lat. mamma (voy. MAMELLE) , et ferre,
porter.
f MAMMIFORME (ma-mmi-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une ma-
melle.
— ÉTYM. Lat. mamma, mamelle, et forme.
f MAMMITE (ma-mmi-t'), s. f. Terme de méde-
cine. Inflammation de la mamelle.
— ËTYM. Lat. mamma, mamelle, et la finale
médicale ite.
j MAMMOLOGIE, MAMMOLOGIQUE, MAMMO-
LOGISTE, voy. MAMMAL
f MAMMON (ma-mmon), s. m. || 1° Nom, dans
l'Évangile (MATTH. VI, 24), de la richesse. Le mam- .:
mon d'iniquité. [| On dit quelquefois au féminin la <
mammone de l'iniquité. || 2e Nom du démon des ri-
chesses dans le Paradis perdu de Milton. '■ ._
— ËTYM. Lat.- ' mammona ou mammonas ; grec,
(ia(j.wvâç, qui vient de l'araméen mamuna, richesse, i
Ce mot est masculin en araméen, en grec et en la- i
■ tin; il paraît que le féminin mammone, qui est fau- i
lif,-comme on voit, vient de Bèze, qui traduisit i
TÔàÀ-nOivôv (LUC,xvi, il) par veram mammonam. i
MAMMOUTH (ma-mmout'), s. m. Animal du i
genre de l'éléphant dont l'espèce a disparu, et dont
i on retrouve en terre, -surtout en Sibérie, les osse-
ments quelquefois encore revêtus de la chair et de
la peau. Parmi ces animaux, se montrent surtout
. l'éléphant, appelé mammouth, par les Russes, haut
de quinze et dix-huit pieds, couvert d'une laine
grossière et rousse, et de longs poils noirs etraides
qui lui formaient une crinière -le long du dos, cu-
VIER, Bet;o2. p. 329. Le. sexagénaire se renversa sur
son siège comme pour rire plus à son aise; puis il
regarda son neveu en affectant l'ébahissement
i qu'eût pu lui faire éprouver la vue de quelque
1 mammouth antédiluvien, CH.DE BERNARD, la Femme-
de quarante ans, § v. || On a dit aussi mammont.
— REM. Le nom du mammouth, qui est l'e2ep?ia.s
primigenius, ne doit pas, s'appliquer aux espèces
du genre mastodonte, que plusieurs caractères dis-
tinguent de celles du genre éléphant, LEGOABANT.
— ËTYM. Origine inconnue.
fMAMMULE (ma-mmu-i'),'s.f. Terme de bota-
nique. Mode de fructification de certains lichens.
|| Terme de zoologie. Protubérances anales qui,
dans les araignées, contiennent les instruments
servant à filer la toile.
— ÉTYM. Diminutif du lat. mamma, mamelle,
t M'AMOUR (ma-mour), s. f. || Ie Terme familier
de mignardise et de tendresse dont on se sert en-
core quelquefois en parlant à une femme, aune
petite fille. Et moi: maudit soit-il, m'amour, qui le
fera! RÉGNIER, Sat, xi. Il faut faire mon testament,
m'amour, de la façon que monsieur dit, MOL. Mal.
imag.i, 4t. || 2° Familièrement. Faire des m'a-
mours, faire des caresses, des flatteries.
— ÉTYM. Ma amour, dans le temps que amour
était constamment féminin, et que l'a de ma s'éli-
dait comme l'a de l'article Ja.
t MAM'SELLE (mam'-zè-l'j, s. f. Abréviation fa-
milière de mademoiselle.
f MANAKIN (ma-na-kin), s. m. Nom d'un oiseau
chez Buffon (Ois. t. vin, p. 468).
MANANT (ma-nan), s. m. || 1° Terme d'ancienne
pratique. Habitant d'un bourg ou d'un village. Les
manants et habitants de telle paroisse. L'orgueil
du plus puissant potentat ne peut arracher à la
religion d"'autre prière que .celle qu'elle offre pour
, le dernier manant de la cité, CHATEAUB. Génie, iv,
i, 12. || Terme d'ancien droit féodal, synonyme de
vilains, roturiers, hommes de poesté, sujets de la
justice féodale, à raisonde ce qu'ils étaient levants
et couchants dans le ressort de la juridiction
justicière; manants qui, comme les vilains, ont
pris le sens péjoratif de grossier, rustre. || 2° Ab-
solument, dans le langage ordinaire, mais ar-
chaïque, un paysan. Et, comme l'on fait mainte-
nant, Battaient quelquefois le manant, SCABR.
Virg. vn. Ésope conte qu'un manant, Charitable
autant que peu sage, Un jour d'hiver se prome-
nant X l'entour de son héritage, Aperçut un ser-
pent sur la neige étendu, LA FONT. Fabl. vi, 13.
Un amateur de jardinage Demi bourgeois, demi
manant, ID. ib. iv, 4. Le roi fit venir le soldat : Est-
il vrai, dit-il d'un visage sévère, que vous avez volé
cet homme? Sire, dit le soldat, je ne lui ai pas fai*
tant de mal que Votre Majesté en a fait à son maî-
tre : vous lui avez ôté un royaume, et je n'ai pris
à ce manant qu'un dindon, VOLT.. Charles XII, 3.
|| 3° Aujourd'hui, par extension, homme grossier,
mal élevé. C'est un manant, qui ne sait pas vivre.
Marton a pour amant mon cocher, qui est une es- '
pèce de manant qui n'entend pas trop raison, LE
GRAND, Galant coureur, se. 6.
— HIST. xiie s. Gentil fu de parage et d'avoir fu
manans, Rou, ms. p. 24, dans LACURNE. Fuient
poure, fuient manant, Fuient bourgeois et païsant,
Brut. ms. f° 403, dans LACURNE. E out truved al
rei vitaille tant cuni il out demured en l'ost, kar
mult esteit riches e mananz, Rois, p. 4 95. ||xv°s.
Et trouva on bien en ladite ville de Saint-Lo ma-
nan? huit mille ou neuf mille que bourgeois, que
gens de métier, FROISS. I, I, 270. En mains périls
[je] fu mainte fois manans ; Folie amay, je fis tous
ses commans; E. DESCHAMPS, Erreurs de la jeu-
nesse. En peu de temps il y eut une moult belle
cité et noble; car il n'y eut gentilhomme en Bre-
taigne qui ne se feist manant et citoyen d'icelie,
Perceforest, 1.1, f° 22.
— ÉTYM. Bourguig. mainan; provenç. manent,
riche; espagn. manente; du lat. manentem, demeu-
rant (voy. MANOIR). Manant a signifié celui qui de-
meure; de là il avait pris le sens de domicilié, aisé,
riche. Ce sens, il l'a perdu ; puis, par un mouvement
inverse, manant, qui avait le sens d'habitant de la
campagne, de vilain, a pris celui d'homme grossier.
t MANATE (ma-na-t'l, s. m. Terme de zoologie.
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