MAJ MAL MAL
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quet, tierce major, quinte major, etc. voy. MAJEUR,
n° 4.|| 11° État-major,voy. ÉTAT-MAJOR. || Chef d'état-
major, officier chargé de remplir, auprès d'un offi-
cier général ayant un commandement supérieur,
ou auprès d'un chef de service à l'armée, des fonc-
tions analogues à celles que remplit le major géné-
ral auprès du généralissime.
— ÉTYM. Mot latin francisé, major, plus grand
(voy. MAJEUR).
MAJORAT (ma-jo-ra; le t ne se lie pas, dans le
parler ordinaire), s. m. Immeuble qui, attaché à la 1
possession d'un titre de noblesse et ne pouvant être ;
aliéné, passe, avec le titre, d'héritier en héritier,
soit naturel, soit adoptif. Constituer un majorât. ;
Il est contre le système d'égalité dans l'ordre équestre i
d'y établir des majorats, J. J. ROUSS. Gouv. de Pol. x. i
— ÉTYM. Bas-latin, majoratus, sorte-de fief, i
droit d'aînesse; anc. espagn. majorazgo, droit d'aï- i
nesse ; du lat. major, aîné, plus grand (voy. MAJEUR) . 1
t MAJORATAIRE (ma-jo-ra-tê-r'), adj. Qui pos- i
sède un majorât. Pair majorataire. <
t MAJORATION (ma-jo-ra-sion), s. f. Action '
d'évaluer, dans un apport, un objet plus qu'il ne I
vaut (de major, plus grand), Moniteur, 29 mai 1867, 1
p. 643, oe col. 1
fMAJORDOMAT (ma-jor-do-ma; le t ne se lie '
pas), s. m. Fonction de majordome. D'O avait con-
servé sur son esprit [du comte de Toulouse], comme
dans sa maison, une espèce de majordomat d'ancien ]
gouverneur, ST-SIM. 518, 4-21. i
MAJORDOME (ma-jor-do-m'), s. m. || 1° Maître i
d'hôtel (terme employé en parlant des officiers qui '
servent en cette qualité à la cour de Rome et en '■
Espagne). Le majordome du pape. D'un nez demajnr- '
dôme et qui morgue la faim, RÉGNIER, Sat.x. || Major- '
dome-major, chef des majordomes. Le majordome- j
major les réprimande très-bien [les majordomes du '
palais en Espagne], et change ce qu'ils ont fait quand '
il le juge à propos, ST-SIM. 89, 4 63. || 2° Se disait, ■
sur les galères, de celui qui avait soin des vivres. •
— HIST. xv' s. Le receveur du lieu de Rosan que '
l'en appelle au commun langaige du paîs magen- '
domme, DU CANGE, majores regii.
— ÉTYM. Provenç. majordome, -maiordome; es- 1
pagn. mayordomo ; ital maggiordomo ; du lat. ma- '
jor, chef (voy. MAIRE), et domus, maison: le pré- <
posé à la maison. I
4. MAJORITÉ (ma-jo-ri-té), s. m. Terme de juris- !
prudence. L'état de celui qui est majeur. Personne '
n'ignore que la majorité desrois de France fut fixée <
par lui [Charles V] à l'âge de quatorze ans commen- l
ces, VOLT. Moeurs, 78.11 Sous Louis-Philippe et sous le '
second empire, la majorité des souverains a été
fixée à dix-huit ans. || Majorité féodale, âge auquel '
on faisait ou recevait l'acte de foi et hommage.
— ÉTYM. Lat. major, plus grand, aîné; provenç. '
majoritat, maioritat; espagn. mayoridad. 1
2. MAJORITÉ (ma-jo-ri-té), s. f. || 1° Pluralité, en «
parlant des voix, des votants dans une assemblée '
délibérante. Mettez-vous deux ou trois académi- !
ciens ensemble, prenez la chose à coeur [l'élection (
de Diderot a l'Académie française] ; si vous ne >
pouvez obtenir la majorité des voix, obtenez-en as- 1
sez pour faire voir qu'un philosophe n'est point in- '
capable d'être de l'Académie dont vous êtes, VOLT.
Lett, d'Alembert, 24 juill. 4 760. Le plus grand de '
tous les dangers, celui de transporter à la minorité -
des suffrages l'influence que le bien général donne I
incontestablement à la majorité, MIRABEAU, Collée- <■
tion, t. I, p. 459. Il Majorité absolue, celle qui com- c
prend plus que la moitié des voix. Majorité rela- 1
tive, celle qui se forme simplement de la supério-
rité du nombre des voix obtenues par un des
concurrents, par une des propositions, etc. || 2° Le ï
parti qui, dans une assemblée, réunit ordinairement I
le plus grand nombre de suffrages. La majorité 1
renversa le ministère. Nous comptons ici par mil- 3
liards, ou, pour dire la vérité, par ma foi, nous ne £
comptons plus, depuis que nous avons des députés 1
à nous, une majorité, comme on l'appelle, com- l
pacte; dépense à faire, mais petite, p. L. COUR. C
Pièce diplomatique. || 3° Le plus grand nombre ,
(sans idée de suffrages ni de votants). Commençons c
par les pauvres et les infortunés, puisqu'ils font la 1
majorité sur la terre, CHATEAOB. Génie, 1, vi, 6. r
— REM. Majorité dans le sens de pluralité est un I
anglicisme. Avant l'introduction de ce mot, qui r
date du xvnie siècle, on disait la pluralité, qui valait 1
infiniment mieux. I
— ÈTYM. Lat. major, plus grand. '
3. MAJORITÉ (ma-jo-ri-té), s.f. Emploi de major. I
L'Apparat, ingénieur qui avait dignement servi au
siège, eut la majorité de la place et une commanderie <
, de Saint-Lazare, DANGEAU, I, 22. ||Lieu où sont les
- bureaux du major. La majorité de Cherbourg.
— ËTYM. Major.
MAJUSCULE (ma-ju-sku-1'), adj. Terme d'écriture
■ et d'imprimerie, usité seulement dans cette locu-
- tion : lettre majuscule, caractère majuscule, grande
lettre, lettre capitale. || Ecriture majuscule, se dit
l de l'écriture dont toutes les lettres sont des capi-
tales. Il S. /. Une majuscule, une lettre majuscule,
i — REM. La première lettre d'un nom propre doit
. toujours être une majuscule. || On écrira avec une
; initiale majuscule tout nom devenu commun de nom
, propre qu'il était originairement, pourvu qu'il soit
pris pour désigner la-qualité principale qui caractérise
i le nom propre, par exemple : Oh ! combien de Césars
deviendront Lafidons! LA FONT. Fabl. vin, 24. || Tout
, alinéa, et même une phrase quelconque, doit aussi
■ commencer par une maj uscule. 11 On met une grande
lettre au mot commençant un discours quelconque.
• On met même une majuscule au commencement
d'un discours direct que l'on cite, bien que la ponc-
tuation qui précède soit plus faible que le point.
: Il Girault-Duvîvier écrit Mer Rouge, Mer Méditerra-
née par deux majuscules, tandis qu'il n'en met
qu'une à Port-royal, les Pays-bas. L'Académie, au
: contraire, écrit par une seule grande lettre mer
. Rouge, mer Méditerranée, et par deux majuscules
, Port-Royal, les Pays-Bas, ce qui paraît préférable,
parce que dans le premier cas l'adjectif seul est ca-
ractéristique, et que, dans le second, malgré le tiret,
il ne sert pas moins à former le nom propre. [| On
donne une initiale majuscule à Dieu, quand il dé-
signe individuellement l'être suprême; à Créateur,
. quand il signifie Dieu; à Nord, quand il signifie
. l'ensemble des pays septentrionaux, etc. ||Lesad-
, jectifs saint, grand, etc. lorsqu'ils entrent dans la
composition d'un nom propre, prennent une majus-
cule : Henri le Grand, la rue Saint-Honoré ; la Saint-
Jean. Mais on écrira avec une minuscule : saint
Jean, saint Pierre, etc. || On distingue par une ini-
tiale majuscule le titre d'un livre, d'une pièce
quelconque : fable des deux Pigeons, fable des deux
Amis, les Vêpres siciliennes. Avec des titres com-
. posés de cette façon : Des progrès de l'esprit humain;
La vérité sur les derniers événements, quand on les
cite dans le discours, l'usage n'est pas constant :
les uns mettent la majuscule au premier mot : Des
progrès de l'esprit humain ; La vérité sur les der-
niers éi'énements; les autres la mettent au mot prin-
cipal : des Progrès de l'esprit humain; la Vérité
sur les derniers événements. || Dans la poésie, on
commence chaque vers par une majuscule.
— ÉTYM. Lat. majuscidus, un peu grand, diminu-
tif de major, plus grand.
MAKI (ma-ki), s. m. Nom vulgaire des espèces
les plus connues du genre lémur, telles que le lé- .
mur macaco, décrit par Buffon sous le nom de vari,
et le lémur cendré, appelé plus ordinairement pe-
tit maki, LEGOARANT. Les makis, qui approchent as-
sez des singes à longue queue, qui, comme eux, ont
des mains, mais dont le museau est beaucoup plus
allongé et plus pointu, sont des animaux particu-
liers à l'ancien continent, et qui ne se sont pas
trouvés dans le nouveau, BUFF. Quadrup. 1.111, p. 4 90.
t MAKIS (ma-kl), s. m. Nom donné particulière-
ment en Corse à un bois ou plutôt fourré d'arbris-
seaux, tels que myrtes, arbousiers, lauriers, etc.
Les bandits se sont retirés dans les makis. || On
écrit aussi maquis. L'on voit des maquis si épais
et si touffus, que les moufflons eux-mêmes ne peu-
vent y pénétrer, MÉRIMÉE, Matco Falcone.
— ËTYM. Ital. macchia, tache et broussaille.
MAX, ALE (mal, ma-1' ; au pluriel, maux, qu'on
prononce mô ; l'a; se lie : des mô-z affreux).
Il 1° Adj. Qui nuit, qui blesse. || 2° S. m. Ce qui .
nuit, ce qui blesse. || 3° La part de mal qui, aux
yeux de l'homme, règne dans l'univers. || 4° Ce qui
est contraire à la vertu, à la probité, à l'honneur.
Il 5° Douleur physique, maladie. || 6° Un furoncle,
un clou, un abcès, une tumeur. || 7° Dénomination
de diverses maladies ou souffrances. || 8° Nom de di-
verses affections des animaux. || 9° Mal de vers ou mal-
de bassine; mal subtil. H 10° Peine, travail. || ll°Dom- ,
mage, perte, calamité. || 12° Inconvénient. || 13° Pa-
roles désavantageuses, interprétation défavorable. ,
Il 14° Adv. Autrement qu'il ne faut. || 15° Se mettre ,
mal.|| 16°Prendremal. || 17°Se trouvermal. || 18° Être
mal avec quelqu'un. 1)19° Être mal, être malade.
Il 20° Être mal, être dans une mauvaise situation;
être mal en, être mal pourvu. || 21° Etre mal, n'avoir ,
pas un visage agréable. || 22° Pas mal. || Proverbes. ,
1° Adj. Qui nuit, qui blesse. Mal est adjectif mas- ]
culin dans les locutions : bon gré, mal gré; bon an, <
mal an. || Il est aussi adjectif dans cette tournure :
Il est mal d'acquérir la fortune par des voies illici-
tes. Il me semble qu'il ne serait pas mal de consi-
dérer de plus près les amertumes présentes, BALZ.
Disc, à la régente Mais le peu que j'y vois Me
paraît mal à vous, et dangereux pour moi, GRESS.
Méchant, n,4.||Il est féminin dans les locutions
suivantes (féminin que nedonnepas le Dictionnaire
de l'Académie) : la maie faim, voy. FAIM et MALE-
FAIM; la maie heure (voy. HEURE, n° 4 3); la maie
tache. La force de la maie tache du péché originel,
GUI PATIN, Lett. t. n, p. 656. Il Autrefois mal, maie
était un adjectif pleinement usité ; il ne reste plus,
comme on voit, que des traces de cet usage. || 2° S. m.
Le mal, ce qui nuit, ce qui blesse ; le contraire du
bien (c'est l'adjectif mal pris substantivement).
Ou que leur avint-il en ce vite départ [mort
prématurée], Que laisser promptement une basse
demeure Qui n'a rien que du mal, pour ■ avoir,
de bonne heure, Aux plaisirs éternels une éter-
nelle part? MALHEEBE, i, 4. Parlez plus sainement
de vos maux et des miens; Chacun voit ceux
d'autrui d'un autre oeil que les siens, CORN. Hor.
ni, 4. Et tous maux sont pareils alors qu'ils sont ex-
trêmes, ID. ib. X raconter ses maux souvent on les
soulage, ID. Poly. i, 3. Et de deux maux qu'on craint
également Celui qui nous arrive est toujours le plus
grand, ID. Attila, iv, 2. Ne perdez pas le souvenir
du mal au jour heureux, ni le souvenir du bien au
jour malheureux, SACI, Bible, Ecclésiasliq. n, 27.
....Quand le mal est certain, La plainte ni la peur
ne change le destin, LA FONT. Fabl. vm, 12. Sera-ce
les philosophes qui nous proposent pour tout bien
les biens qui sont en nous? est-ce-là le vrai bien?
ont-ils trouvé le remède à nos maux? PASC. Pens.
xu, 4, éd. HAVET. Qu'il y a un Dieu, qu'on est obligé
de l'aimer, que notre vraie félicité est d'être en
lui, et notre unique mal est d'être séparé de lui, ID.
ib. N'appelons mal que ce qui rend 1& victime de
Dieu victime du diable, ID. Lett. sur la mort de son
père. Le mal est aisé, il y en a une infinité; le bien
presque unique; mais un certain genre de mal est
aussi difficile à trouver que ce qu'on appelle bien;
et souvent on fait passer pour bien à cette marque
ce mal particulier, ID. Pens. vi, 64, éd. HAVET. Nous
n'avons ni vrai ni bien qu'en partie, et mêlé de mal
et de faux, m. ib. vi, 60, éd. HAVET. Le plus grand
des maux est les guerres civiles; elles sont sûres,
si on veut récompenser les mérites ; car tous diront
qu'ils méritent ; le mal à craindre d'un sot qui suc-
cède par droit de naissance, n'est ni si grand, ni si
sûr, ID. ib. v, 3, éd. HAVET. Nous trouvions l'autre
jour qu'il n'y avait de véritable mal dans la vie que
les grandes douleurs; tout le reste est dans l'ima-
gination, SÉV. 4 mai 4 672. Le plus grand de mes
maux est de ne t'aimer plus, TH. CORN. Ariane, v,
6. Ni les maux qui l'ont surprise, ni ceux qu'elle a
prévus n'ont abattu son courage, BOSS. Reine d'An-
glet. La pauvreté n'était pas un mal pour eux [les
Romains], ID. Hist. nr, 6. Il importe que vous ayez
des maux à souffrir, tant que vous en aurez à corri-
ger ; il importe que vous ayez des maux à souffrir,
tant que vous serez au milieu des biens où il est
dangereux de se plaire trop, m. Sermons, Vêture de
Mlle de Bouillon, 2. Reconnaissez ici le monde; re-
connaissez ses maux toujours plus réels que ses
biens, ID. Anne de Gonz. Souvent la peur d'un mal
nous conduit dans un pire, BOIL. Art p. ï. Quel est
donc ce grand mal que leur courroux [des dieux]
annonce?RAC. Théb. IL/Ï. Je souffre tous les maux
que j'ai faits devant Troie, ID. Andr. t, 4. Tout mal
arrive avec des ailes, et s'en retourne en boitant.
VOLT. Lett. Mme de Lulzelbourg, 4 4 oct. 4 754. U ne
faut croire le mal que quand on ne peut plus faire
autrement, ID. Lett. d'Argence, 4 0 juill. 4 767. Je suis
bien loin de vous dire, comme certains raison-
neurs, que les maux particuliers forment le bien gé-
néral; cette extravagance est trop ridicule, ID.
Jenni, 9. Il rassemble sur lui tous les maux des en-
fers, m. OEdipe, ï, 3. En politique, comme en mo-
rale, c'est un grand mal que de ne point faire
le bien, J. j. ROUSS. Disc, rétabl. des sciences.
Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà
le mal de la peur, BEAUMARCH. le Barb. de Sév. n, 2.
Sire, un mal violent veut un remède extrême, M. J.
CHÉN. Ch. IX, ni, 2. || Un mal d'opinion, un mal qui
n'est mal que dans l'opinion, dans l'imagination des
hommes. Un mal d'opinion ne touche que les sots,
MOL.Amp/t.i, 4. || Les maux d'imagination,lesmaux
qui ne sont pas réels. C'est une idée assez heureuse
pour exprimer la crainte des maux d'imagination que
l'allégorie d'un enfant qui souffle en l'air des boules
de savon, et qui, s'effrayant de leur chute, inspire
399
quet, tierce major, quinte major, etc. voy. MAJEUR,
n° 4.|| 11° État-major,voy. ÉTAT-MAJOR. || Chef d'état-
major, officier chargé de remplir, auprès d'un offi-
cier général ayant un commandement supérieur,
ou auprès d'un chef de service à l'armée, des fonc-
tions analogues à celles que remplit le major géné-
ral auprès du généralissime.
— ÉTYM. Mot latin francisé, major, plus grand
(voy. MAJEUR).
MAJORAT (ma-jo-ra; le t ne se lie pas, dans le
parler ordinaire), s. m. Immeuble qui, attaché à la 1
possession d'un titre de noblesse et ne pouvant être ;
aliéné, passe, avec le titre, d'héritier en héritier,
soit naturel, soit adoptif. Constituer un majorât. ;
Il est contre le système d'égalité dans l'ordre équestre i
d'y établir des majorats, J. J. ROUSS. Gouv. de Pol. x. i
— ÉTYM. Bas-latin, majoratus, sorte-de fief, i
droit d'aînesse; anc. espagn. majorazgo, droit d'aï- i
nesse ; du lat. major, aîné, plus grand (voy. MAJEUR) . 1
t MAJORATAIRE (ma-jo-ra-tê-r'), adj. Qui pos- i
sède un majorât. Pair majorataire. <
t MAJORATION (ma-jo-ra-sion), s. f. Action '
d'évaluer, dans un apport, un objet plus qu'il ne I
vaut (de major, plus grand), Moniteur, 29 mai 1867, 1
p. 643, oe col. 1
fMAJORDOMAT (ma-jor-do-ma; le t ne se lie '
pas), s. m. Fonction de majordome. D'O avait con-
servé sur son esprit [du comte de Toulouse], comme
dans sa maison, une espèce de majordomat d'ancien ]
gouverneur, ST-SIM. 518, 4-21. i
MAJORDOME (ma-jor-do-m'), s. m. || 1° Maître i
d'hôtel (terme employé en parlant des officiers qui '
servent en cette qualité à la cour de Rome et en '■
Espagne). Le majordome du pape. D'un nez demajnr- '
dôme et qui morgue la faim, RÉGNIER, Sat.x. || Major- '
dome-major, chef des majordomes. Le majordome- j
major les réprimande très-bien [les majordomes du '
palais en Espagne], et change ce qu'ils ont fait quand '
il le juge à propos, ST-SIM. 89, 4 63. || 2° Se disait, ■
sur les galères, de celui qui avait soin des vivres. •
— HIST. xv' s. Le receveur du lieu de Rosan que '
l'en appelle au commun langaige du paîs magen- '
domme, DU CANGE, majores regii.
— ÉTYM. Provenç. majordome, -maiordome; es- 1
pagn. mayordomo ; ital maggiordomo ; du lat. ma- '
jor, chef (voy. MAIRE), et domus, maison: le pré- <
posé à la maison. I
4. MAJORITÉ (ma-jo-ri-té), s. m. Terme de juris- !
prudence. L'état de celui qui est majeur. Personne '
n'ignore que la majorité desrois de France fut fixée <
par lui [Charles V] à l'âge de quatorze ans commen- l
ces, VOLT. Moeurs, 78.11 Sous Louis-Philippe et sous le '
second empire, la majorité des souverains a été
fixée à dix-huit ans. || Majorité féodale, âge auquel '
on faisait ou recevait l'acte de foi et hommage.
— ÉTYM. Lat. major, plus grand, aîné; provenç. '
majoritat, maioritat; espagn. mayoridad. 1
2. MAJORITÉ (ma-jo-ri-té), s. f. || 1° Pluralité, en «
parlant des voix, des votants dans une assemblée '
délibérante. Mettez-vous deux ou trois académi- !
ciens ensemble, prenez la chose à coeur [l'élection (
de Diderot a l'Académie française] ; si vous ne >
pouvez obtenir la majorité des voix, obtenez-en as- 1
sez pour faire voir qu'un philosophe n'est point in- '
capable d'être de l'Académie dont vous êtes, VOLT.
Lett, d'Alembert, 24 juill. 4 760. Le plus grand de '
tous les dangers, celui de transporter à la minorité -
des suffrages l'influence que le bien général donne I
incontestablement à la majorité, MIRABEAU, Collée- <■
tion, t. I, p. 459. Il Majorité absolue, celle qui com- c
prend plus que la moitié des voix. Majorité rela- 1
tive, celle qui se forme simplement de la supério-
rité du nombre des voix obtenues par un des
concurrents, par une des propositions, etc. || 2° Le ï
parti qui, dans une assemblée, réunit ordinairement I
le plus grand nombre de suffrages. La majorité 1
renversa le ministère. Nous comptons ici par mil- 3
liards, ou, pour dire la vérité, par ma foi, nous ne £
comptons plus, depuis que nous avons des députés 1
à nous, une majorité, comme on l'appelle, com- l
pacte; dépense à faire, mais petite, p. L. COUR. C
Pièce diplomatique. || 3° Le plus grand nombre ,
(sans idée de suffrages ni de votants). Commençons c
par les pauvres et les infortunés, puisqu'ils font la 1
majorité sur la terre, CHATEAOB. Génie, 1, vi, 6. r
— REM. Majorité dans le sens de pluralité est un I
anglicisme. Avant l'introduction de ce mot, qui r
date du xvnie siècle, on disait la pluralité, qui valait 1
infiniment mieux. I
— ÈTYM. Lat. major, plus grand. '
3. MAJORITÉ (ma-jo-ri-té), s.f. Emploi de major. I
L'Apparat, ingénieur qui avait dignement servi au
siège, eut la majorité de la place et une commanderie <
, de Saint-Lazare, DANGEAU, I, 22. ||Lieu où sont les
- bureaux du major. La majorité de Cherbourg.
— ËTYM. Major.
MAJUSCULE (ma-ju-sku-1'), adj. Terme d'écriture
■ et d'imprimerie, usité seulement dans cette locu-
- tion : lettre majuscule, caractère majuscule, grande
lettre, lettre capitale. || Ecriture majuscule, se dit
l de l'écriture dont toutes les lettres sont des capi-
tales. Il S. /. Une majuscule, une lettre majuscule,
i — REM. La première lettre d'un nom propre doit
. toujours être une majuscule. || On écrira avec une
; initiale majuscule tout nom devenu commun de nom
, propre qu'il était originairement, pourvu qu'il soit
pris pour désigner la-qualité principale qui caractérise
i le nom propre, par exemple : Oh ! combien de Césars
deviendront Lafidons! LA FONT. Fabl. vin, 24. || Tout
, alinéa, et même une phrase quelconque, doit aussi
■ commencer par une maj uscule. 11 On met une grande
lettre au mot commençant un discours quelconque.
• On met même une majuscule au commencement
d'un discours direct que l'on cite, bien que la ponc-
tuation qui précède soit plus faible que le point.
: Il Girault-Duvîvier écrit Mer Rouge, Mer Méditerra-
née par deux majuscules, tandis qu'il n'en met
qu'une à Port-royal, les Pays-bas. L'Académie, au
: contraire, écrit par une seule grande lettre mer
. Rouge, mer Méditerranée, et par deux majuscules
, Port-Royal, les Pays-Bas, ce qui paraît préférable,
parce que dans le premier cas l'adjectif seul est ca-
ractéristique, et que, dans le second, malgré le tiret,
il ne sert pas moins à former le nom propre. [| On
donne une initiale majuscule à Dieu, quand il dé-
signe individuellement l'être suprême; à Créateur,
. quand il signifie Dieu; à Nord, quand il signifie
. l'ensemble des pays septentrionaux, etc. ||Lesad-
, jectifs saint, grand, etc. lorsqu'ils entrent dans la
composition d'un nom propre, prennent une majus-
cule : Henri le Grand, la rue Saint-Honoré ; la Saint-
Jean. Mais on écrira avec une minuscule : saint
Jean, saint Pierre, etc. || On distingue par une ini-
tiale majuscule le titre d'un livre, d'une pièce
quelconque : fable des deux Pigeons, fable des deux
Amis, les Vêpres siciliennes. Avec des titres com-
. posés de cette façon : Des progrès de l'esprit humain;
La vérité sur les derniers événements, quand on les
cite dans le discours, l'usage n'est pas constant :
les uns mettent la majuscule au premier mot : Des
progrès de l'esprit humain ; La vérité sur les der-
niers éi'énements; les autres la mettent au mot prin-
cipal : des Progrès de l'esprit humain; la Vérité
sur les derniers événements. || Dans la poésie, on
commence chaque vers par une majuscule.
— ÉTYM. Lat. majuscidus, un peu grand, diminu-
tif de major, plus grand.
MAKI (ma-ki), s. m. Nom vulgaire des espèces
les plus connues du genre lémur, telles que le lé- .
mur macaco, décrit par Buffon sous le nom de vari,
et le lémur cendré, appelé plus ordinairement pe-
tit maki, LEGOARANT. Les makis, qui approchent as-
sez des singes à longue queue, qui, comme eux, ont
des mains, mais dont le museau est beaucoup plus
allongé et plus pointu, sont des animaux particu-
liers à l'ancien continent, et qui ne se sont pas
trouvés dans le nouveau, BUFF. Quadrup. 1.111, p. 4 90.
t MAKIS (ma-kl), s. m. Nom donné particulière-
ment en Corse à un bois ou plutôt fourré d'arbris-
seaux, tels que myrtes, arbousiers, lauriers, etc.
Les bandits se sont retirés dans les makis. || On
écrit aussi maquis. L'on voit des maquis si épais
et si touffus, que les moufflons eux-mêmes ne peu-
vent y pénétrer, MÉRIMÉE, Matco Falcone.
— ËTYM. Ital. macchia, tache et broussaille.
MAX, ALE (mal, ma-1' ; au pluriel, maux, qu'on
prononce mô ; l'a; se lie : des mô-z affreux).
Il 1° Adj. Qui nuit, qui blesse. || 2° S. m. Ce qui .
nuit, ce qui blesse. || 3° La part de mal qui, aux
yeux de l'homme, règne dans l'univers. || 4° Ce qui
est contraire à la vertu, à la probité, à l'honneur.
Il 5° Douleur physique, maladie. || 6° Un furoncle,
un clou, un abcès, une tumeur. || 7° Dénomination
de diverses maladies ou souffrances. || 8° Nom de di-
verses affections des animaux. || 9° Mal de vers ou mal-
de bassine; mal subtil. H 10° Peine, travail. || ll°Dom- ,
mage, perte, calamité. || 12° Inconvénient. || 13° Pa-
roles désavantageuses, interprétation défavorable. ,
Il 14° Adv. Autrement qu'il ne faut. || 15° Se mettre ,
mal.|| 16°Prendremal. || 17°Se trouvermal. || 18° Être
mal avec quelqu'un. 1)19° Être mal, être malade.
Il 20° Être mal, être dans une mauvaise situation;
être mal en, être mal pourvu. || 21° Etre mal, n'avoir ,
pas un visage agréable. || 22° Pas mal. || Proverbes. ,
1° Adj. Qui nuit, qui blesse. Mal est adjectif mas- ]
culin dans les locutions : bon gré, mal gré; bon an, <
mal an. || Il est aussi adjectif dans cette tournure :
Il est mal d'acquérir la fortune par des voies illici-
tes. Il me semble qu'il ne serait pas mal de consi-
dérer de plus près les amertumes présentes, BALZ.
Disc, à la régente Mais le peu que j'y vois Me
paraît mal à vous, et dangereux pour moi, GRESS.
Méchant, n,4.||Il est féminin dans les locutions
suivantes (féminin que nedonnepas le Dictionnaire
de l'Académie) : la maie faim, voy. FAIM et MALE-
FAIM; la maie heure (voy. HEURE, n° 4 3); la maie
tache. La force de la maie tache du péché originel,
GUI PATIN, Lett. t. n, p. 656. Il Autrefois mal, maie
était un adjectif pleinement usité ; il ne reste plus,
comme on voit, que des traces de cet usage. || 2° S. m.
Le mal, ce qui nuit, ce qui blesse ; le contraire du
bien (c'est l'adjectif mal pris substantivement).
Ou que leur avint-il en ce vite départ [mort
prématurée], Que laisser promptement une basse
demeure Qui n'a rien que du mal, pour ■ avoir,
de bonne heure, Aux plaisirs éternels une éter-
nelle part? MALHEEBE, i, 4. Parlez plus sainement
de vos maux et des miens; Chacun voit ceux
d'autrui d'un autre oeil que les siens, CORN. Hor.
ni, 4. Et tous maux sont pareils alors qu'ils sont ex-
trêmes, ID. ib. X raconter ses maux souvent on les
soulage, ID. Poly. i, 3. Et de deux maux qu'on craint
également Celui qui nous arrive est toujours le plus
grand, ID. Attila, iv, 2. Ne perdez pas le souvenir
du mal au jour heureux, ni le souvenir du bien au
jour malheureux, SACI, Bible, Ecclésiasliq. n, 27.
....Quand le mal est certain, La plainte ni la peur
ne change le destin, LA FONT. Fabl. vm, 12. Sera-ce
les philosophes qui nous proposent pour tout bien
les biens qui sont en nous? est-ce-là le vrai bien?
ont-ils trouvé le remède à nos maux? PASC. Pens.
xu, 4, éd. HAVET. Qu'il y a un Dieu, qu'on est obligé
de l'aimer, que notre vraie félicité est d'être en
lui, et notre unique mal est d'être séparé de lui, ID.
ib. N'appelons mal que ce qui rend 1& victime de
Dieu victime du diable, ID. Lett. sur la mort de son
père. Le mal est aisé, il y en a une infinité; le bien
presque unique; mais un certain genre de mal est
aussi difficile à trouver que ce qu'on appelle bien;
et souvent on fait passer pour bien à cette marque
ce mal particulier, ID. Pens. vi, 64, éd. HAVET. Nous
n'avons ni vrai ni bien qu'en partie, et mêlé de mal
et de faux, m. ib. vi, 60, éd. HAVET. Le plus grand
des maux est les guerres civiles; elles sont sûres,
si on veut récompenser les mérites ; car tous diront
qu'ils méritent ; le mal à craindre d'un sot qui suc-
cède par droit de naissance, n'est ni si grand, ni si
sûr, ID. ib. v, 3, éd. HAVET. Nous trouvions l'autre
jour qu'il n'y avait de véritable mal dans la vie que
les grandes douleurs; tout le reste est dans l'ima-
gination, SÉV. 4 mai 4 672. Le plus grand de mes
maux est de ne t'aimer plus, TH. CORN. Ariane, v,
6. Ni les maux qui l'ont surprise, ni ceux qu'elle a
prévus n'ont abattu son courage, BOSS. Reine d'An-
glet. La pauvreté n'était pas un mal pour eux [les
Romains], ID. Hist. nr, 6. Il importe que vous ayez
des maux à souffrir, tant que vous en aurez à corri-
ger ; il importe que vous ayez des maux à souffrir,
tant que vous serez au milieu des biens où il est
dangereux de se plaire trop, m. Sermons, Vêture de
Mlle de Bouillon, 2. Reconnaissez ici le monde; re-
connaissez ses maux toujours plus réels que ses
biens, ID. Anne de Gonz. Souvent la peur d'un mal
nous conduit dans un pire, BOIL. Art p. ï. Quel est
donc ce grand mal que leur courroux [des dieux]
annonce?RAC. Théb. IL/Ï. Je souffre tous les maux
que j'ai faits devant Troie, ID. Andr. t, 4. Tout mal
arrive avec des ailes, et s'en retourne en boitant.
VOLT. Lett. Mme de Lulzelbourg, 4 4 oct. 4 754. U ne
faut croire le mal que quand on ne peut plus faire
autrement, ID. Lett. d'Argence, 4 0 juill. 4 767. Je suis
bien loin de vous dire, comme certains raison-
neurs, que les maux particuliers forment le bien gé-
néral; cette extravagance est trop ridicule, ID.
Jenni, 9. Il rassemble sur lui tous les maux des en-
fers, m. OEdipe, ï, 3. En politique, comme en mo-
rale, c'est un grand mal que de ne point faire
le bien, J. j. ROUSS. Disc, rétabl. des sciences.
Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà
le mal de la peur, BEAUMARCH. le Barb. de Sév. n, 2.
Sire, un mal violent veut un remède extrême, M. J.
CHÉN. Ch. IX, ni, 2. || Un mal d'opinion, un mal qui
n'est mal que dans l'opinion, dans l'imagination des
hommes. Un mal d'opinion ne touche que les sots,
MOL.Amp/t.i, 4. || Les maux d'imagination,lesmaux
qui ne sont pas réels. C'est une idée assez heureuse
pour exprimer la crainte des maux d'imagination que
l'allégorie d'un enfant qui souffle en l'air des boules
de savon, et qui, s'effrayant de leur chute, inspire
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