Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
MAI MAJ MAJ
397
Lancelôl du lat, t. ii, P 30. La dame en sa mais-
tresse chambre, gisante sur une couchette, t'b. 1.1,
f° 30.|| xvie s. Ame maistresse de ses passions, MONT,
I, 83. Lui présentant Bradamante ou Angélique pour
maistresse à jouir, m, i, 4 76. Brantôme, citant ces
mots de J. de Saintr-é : sa dame et amoureuse,
ajoute : Car de ce temps ce mot de maistresse ne
s'usoit, Dames galantes, t.. n, p. 224, dans LACURNE.
Vous qui, pipez d'amour, d'erreur et .de jeunesse,
Adorez vainement une folle maistresse, DESPORTES,
Élég. 1, 4 9.
— ETYM. Dérivé demaOe; bourguig. moitresse;
provenç. majestra, magestra, maistra ; espagn.
maestra; portug. mestra; ital. maestro. Au xne siè-
cle on trouve maistriere dans le sensde femme avec
qui on a commerce d'amour : S'uns gentils hom
fist de moi sa maistriere, Raoul de C. 54.
f MAÎTRISABLE (mê-tri-za-bl'), adj. Qu'on peut
maîtriser. Maîtriser les effets, et, s'ils ne sont pas
maîtrisables, les prévoir pour s'y accommoder.
MAÎTRISE (mê-tri-z'), s. f. || 1° Domination, auto-
rité de maître. Dans le plaisir, c'est l'homme qui
succombe sous le plaisir; or il n'y a que la maîtrise
et l'empire qui fait la gloire, et que la servitude qui
fait la honte, PASC. Pens. xxv, 6, éd. HAVET. Le fort
et le beau se battent sottement à qui sera le maître
de l'autre ; car leur maîtrise est de divers genre,
ID. ib. vi, 37, éd. HAVET. || 2° Qualité de maître, su-
périorité, habileté. Je résigne aux plus forts ces
grands coups de maîtrise, RÉGNIER, Épît. 11. || 3° Qua-
lité de maître, en parlant des anciennes corpora-
tions de ' métiers. Gagner la maîtrise. En quelque
nombre que soient les artisans et les marchands,
il faut que tout renchérisse, parce qu'il faut que les
-maîtrises et les communautés retrouvent toujours
de quoi renouveler les fonds communs qu'elles dis-
sipent, CONDILLAC, Comm. gouv. n, 6. || 4° Maîtrise
ou grande maîtrise, se dit de certaines charges ou
dignités. L'hiver précédent, le roi avait institué
l'ordre de Saint-Louis, et c'est ce qui donna lieu
de donner à un particulier la grande maîtrise de
Saint-Lazare, ST-SIM. 44, 166. |[ 5° Emploi de maître
de chapelle dans une église cathédrale. || École
dans laquelle les enfants de choeur d'une cathédrale
reçoivent leur éducation musicale. || Logement ré-
servé au maître de musique d'une cathédrale, loge-
ment où se tient l'école de musique. || 6° Ancien
terme d'eaux et forêts. Maîtrise particulière, juri-
diction qui connaissait en première instance de ce
qui avait rapport aux bois, à la chasse, à la pêche,
etc tant au civil qu'au criminel.
— HIST. xue s. Marsiles sot [sut] des ars bien la
maistrie, Rondsv. p. 64. Par grant maistrie sont
ovré [travaillés] li giron, ib. p. 51. Car cuer [coeur]
et cors [je] met en vostre maistrie, Couci, 11.
Il xme s. Tant fist la maie serve par force et par
maistrie....-.Berte, LXIV. Mais devant ot par grant
maistrise Une escharboucle au cercle assise, 2o Rose,
44 05. Mes quant l'en a la chose aquise, Si recon-
vient il grand mestrise En bien garder et sage-
ment, Qui joïr en vuet longuement, ïb.8298. ||xives.
Icelluy chevalier par sa maistrie, arrogance, grant
puissance et volenté irraisonnable, DU CANGE, ma-
gisterialis. || xve s. Amour m'a fait par sa douce
maistrie Penser à lui; et veult que tous siens soye;
Si le feray tous les jours de ma vie; A li me dong
[je me donne] ; pourquoy ne le feroye? E. DESCII.
Poésies mss. f" 4 74. ||xvi° s. En usage et action gist
maistrise et experiment, GÉNIN, Récréât, t. 11,
p. 238. Ce n'est pas maistrise de faire comme les
autres, LEROUX DE LINCY, t. n, p. 43e, Je ne sçaclie
homme qui peust apporter plus de parties, et natu-
relles et acquises, propres à conserver la maistrise
[l'autorité de maître], MONT, n, 80.
— ÉTYM. Dérivé de maifre; provenç. majeslria,
maestria, magestria; anc. espagn. meslria; espag.
mod. et ital. maestria.
MAÎTRISÉ, ÉE (mê-tri-zé, zée), part, passé de
maîtriser. Dont on s'est rendu maître. Servet, qui
découvrit, dit-on, la circulation du sang, avait été
brûlé à petit feu dans une petite ville des Allobro-
ges, maîtrisée par un théologien de Picardie, VOLT.
Dict. phil. Arianisme.
MAÎTRISER (mê-tri-zé), v. a. || 1° Se rendre maî-
tre de. La voyant aimer Dieu et la chair maîtriser,
RÉGNIER, Saf.xm. La postérité le mettra [CharlesIer]
au rang des grands princes., si son histoire trouve
des lecteurs dont le jugement ne se laisse pas maî-
triser aux événements ni à la fortune, BOSS. Reine
d'Anglet. Il y a bien de la force dans un esprit qui
n'est pas maîtrisé par les impressions du dehors,
même les plus légères, FONTEN. Montmort. Je fais
plus; de mes sens maîtrisant la faiblesse, J'ose de
mon rival appuyer la tendresse, VOLT. Adêl. du
Guescl. I, 4. Aimez, mais en héros qui maîtrise son
âme, m. ib. 11, 7. Comment un écrivain supé-
rieur sait à la fois enhardiret maîtriser une langue
timide et minutieuse, D'ALESÎB. Élog. Boss. note 7.
Il s'était rendu maître de toutes les passions, à
l'exception d'une seule qui le maîtrisait, et qui,
enrichie de la dépouille des autres, était devenue
tyrannique, injuste, incapable de pardonner une
offense : c'était un amour excessif de la gloire,
BAETHÉL. Anach. ch. 4. Il Maîtriser la fortune, faire
tourner les événements à son avantage. Quand je
vois.... La France sous tes lois maîtriser la fortune,
BOIL. Disc, ou roi. Quelquefois la sagesse a maîtrisé
le sort; C'est le tyran du faible et l'esclave du fort,
VOLT. Pélop. 1,4. Il 2° Gouverner en maître. Ce sénat
de tyrans dont l'orgueil nous maîtrise, VOLT. Brut.
n, 4. Oh ! que j'ai de chagrin De voir ces deux fri-
pons maîtriser mon parrain ! COLLIN D'HARLEVILLE,
Ficus ce7ib. n, 4. || 3° Dompter par une force supé-
rieure. Deux gardiens vigoureux purent à peine
maîtriser ce fou. || 4° Se maîtriser, v. re'/î.'Être
maître de soi-même, contenir ses passions.
— HIST. xne s. Car fine amors tient mon cuer et
maistroie, Court', xvi. X Cantorbire vindrent parler
e coseillier X dan Randulf del Broc, e pur lui enti-
cier [exciter] Qu'il deûst l'arcevesque e les suens
maistreier, Th. le mort. 4 22. || xmes. [La femme] Qui
porta tel royne qui ainsi nous maistrie [tyrannise],
Berte, LXXU. [| xiv" s. Par sobriété on maistrie le
corps si comme le cheval par le frain, Ménagier,
1, 3. Comme le suppliant ne povoit maistrier le dit
cheval, lans RAYNODARD, Gloss. || xve s. Certes,
corps, tu auras mesaise; Jamais ne me mestrieras;
Jà sy fort ne me tempteras, Mir. de Ste Gêner.
Celle ville de Dam est bonne assez ; elle vous venra
bien à point pour mestrier Bruges et l'Escluse,
FROISS. n, 11, 230. U xvi" s. 11 ne peut avec la raison
maistriser sa cholere, AMYOT, Pélop. 60. Alors des-
couvrit on évidemment qu'il estoit ambitieux oultre
mesure, de se laisser maistriser à ceste passion de
jeunesse au decours de sa vieillesse, ID. Flamin,
39. Elle ne se contentait point d'estre maistresse
de son mary en son privé, ains le vouloit mais-
triser estant en magistrat, ID. Ant. 4 4. D'amour,
de la fortune et des grands maistrise, Qui m'ont
payé de vent pour toute recompense, DESPORTES,
OEuvres chrestiennes, Sonnets, 4.
— ÉTYM. Maîtrise; provenç. majestrar,maestrar,
maistrar, maestreiar, maistreiar, maestriar; anc.
espagn. maestrar; espagn. mod. maestrear; ital.
maestrare. " •
t MAJAT (ma-ja), s. m. Espèce fort commune de
cyprée ou porcelaine livide (conchyliologie).
MAJE (ma-j'), voy. MAGE 2.
MAJESTÉ (ma-jè-sté), s. f. || 1° Caractère extérieur
de grandeur, apparence auguste. Un prince épou-
vanté De voir tant de lolère et tant de majesté, CORN.
Pomp. m, 2. Une majesté douce épand sur son visage
De quoi s'assujettir le plus noble courage, ID. ib. m,
3. On dit que le cardinal [de Richelieu], le voyant
[Vaugelas] entrer dans sa chambre, s'avança vers
lui avec cette majesté douce et riante, qui l'accom-
pagnait presque toujours, PELLISSON, Hist. Acad. m.
Une reine portant sur son visage la majesté de tant
de rois, conservant dans son coeur l'humilité du fils
de Dieu, FLÉcn. Marie-Thérèse. Seigneur, je n'ai ja-
mais contemplé qu'avec crainte L'auguste majesté
sur votre front empreinte, RAC. Eslh. u, 7. Quel ton,
quel ascendant ne prennent-ils pas [les riches] sur
les savants? quelle majesté n'observent-ils pas à
l'égard de ces homme;» chétifs que leur mérite n'a
ni placés ni enrichis ! LA BRUY. VI. Il est nécessaire
que vous ayez une certaine majesté dans votre ex-
térieur, FÉN. Tél. xn. Il 2e Fig. Grandeur imprimant
le respect. La majesté du peuple romain. La ma-
jesté du sénat. Ont-ils [les rois] rendu l'esprit, ce
n'est plus que poussière Que cette majesté si pom-
peuse et si fière, Dont l'éclat orgueilleux étonnait
l'univers, MALH. I, 3. Il [Dieu] leur [aux rois] fait voir
en leur retirant sa puissance que toute leur majesté
est empruntée, BOSS. iJeine d'Anglet. Il [Charles Ier]
a montré qu'il n'est pas permis aux rebelles de faire
perdre la majesté à un roi qui sait se connaître, ID.
ib. La majesté est l'image de la grandeur de Dieu
dans le prince, ID. Po2if. v, iv, 4. Les rois, non plus
que le soleil, n'ont pas reçu en vain l'éclat qui les
environne; il est nécessaire au genre humain; et ils
doivent, pour le repos autant que pour la décora-
tion de l'univers, soutenir une majesté qui n'est
qu'un rayon de celle de Dieu, ID. Maf.-Thér. 11
[Condé] apprit à l'Espagne, trop dédaigneuse, quelle
était cette majesté que la mauvaise fortune ne pou-
vait ravir à de si grands princes [les Stuarts détrô-
nés], ID. Louis de Bourbon. C'est l'esprit du chris-
tianisme de faire respecter les rois avec une espèce
de religion que le même Tertullien appelle très-bien
la religion de la seconde majesté; cette seconde ma-
jesté n'est qu'un écoulement de la nremière, c'est-
à-dire de la divine, m. Po2t(. m, n,- 3. La majesté
des rois inspire plus de respect que de tendresse;
c'est une espèce de religion civile et de culte poli-
tique, qui nous fait révérer ces traits que la main
de Dieu a gravés sur le front de ceux à qui il
daigne communiquer sa puissance, FLÉCH. Mme de
Mont. Au fond de leur palais leur majesté terrible
[des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se ren-
dre invisible, RAC. Esth.I, 3. Être heureux comme
un roi, dit le peuple hébété ; Hélas! pour le bonheur
que fait la majesté? VOLT. Ier disc.|| Il se dit de Dieu.
Dieu y parut dans sa majesté, BOSS. Hist. n, 4. Elle
voudrait disparaître tout entière devant la majesté
du roi des rois, ID. Mar -Thér. Celui qui règne dans
les cieux, à qui seul appartient la gloire, la majesté,
l'indépendance, ID. 2îeme d'Angl. Le terme de ma-
jesté n'est attribué à Jésus-Christ dans l'Evangile
que lorsqu'il s'agit du jugement universel, BOURDAL.
Jugem. dern. 4" avent, p. 47. 11 ordonnait[à ceux
qui n'étaientpas suffisamment respectueux durant
le service divin] qu'on fléchît le genou et qu'on se
tût devant la majesté présente qui, pour être cachée,
n'en était pas moins redoutable, FLÉCH. Duc de
Mont, Et vous, sous sa majesté sainte, Cieux, abais-
sez-vous, RAC. Eslh. m, 9. Viens-tu du Dieu vivant
braver la majesté? ID. Athal. n, 2. Lorsque, pro-
sternée sous la majesté de ses regards Tde Dieu],
la vile créature reconnaît qu'elle n'est que cendre et
poussière en sa présence, MASS. Carême, Prière 2.
Il II se dit aussi des choses qui impriment le res-
pect. La majesté du trône. La majesté de l'empire
romain. [La paix] Donne aux champs les moissons
fertiles, Et, de la majesté des lois Appuyant les pou-
voirs suprêmes, Fait demeurer les diadèmes Fermes
sur la tête des rois, MALH. m, 2. Les bassesses de la
flatterie, indignes de la majesté du lieu où je parle,
et du ministère sacré que j'exerce, BOSS. Gornay.
Ainsi puisse être rendue la majesté à vos tribunaux !
ID. le Tellier. Les prêtres de l'Oratoire.... y donnè-
rent [dans la chapelle royale] par leur piété, aux
autels leur véritable décoration, et au service divin
sa majesté naturelle, m. Reine d'Anglet. Quoi! vous
pourriez, seigneur, par cette indignité De l'empire à
vos pieds fouler la majesté? RAC. Bèrén. Vf, 8. ô
grandeur des Romains,ô majesté flétrie'.voLT. Catil.
iv, 6. Il 3° Le pouvoir royal même. La majesté des rois
d'Angleterre serait demeurée plus inviolable, si,
contente de ses droits sacrés, elle n'avait point voulu
attirer à soi les droits et l'autorité de l'Église, BOSS.
Reine dAnglet, Il ne faut point s'étonner s'ils [les
Anglais] perdirent le respect de la majesté et des
lois, et s'ils devinrent factieux, rebelles et opiniâtres,
ID. ib. [Dans la révolution anglaise] nul frein à la
licence, la majesté violée par des i attentats jusqu'a-
lors inconnus, ID. ib. 1|4° Titre particulier qui se
donne aux empereurs, aux rois et à leurs épouses
(avec une Mmajuscule).VotreMajesté,Sire,aordonné.
Je rendrai compte à Sa Majesté.Lezèlequevous [reli-
gieuses du Val-de-Grâce] avez pour votre Epoux, vous
faisait voir avec plaisir 'ces Majestés [Anne et Marie-
Thérèse] humiliées en sa présence, FLÉCH. Marie-
Thêr. Le prince d'Orange ne se mêla point aux
compliments, parce qu'il n'aurait point eu de Sire,
ni de Majesté, ST-SIM. 31, 1Ô4. Louis XI fut le pre-
mier roi de France à qui on donna quelquefois le
titre de Majesté, que jusque-là l'empereur seul avait
porté, VOLT. Moeurs, 94. Il n'y avait autrefois que
l'empereur qui eût le titre de Majesté; les autres
rois s'appelaient Votre Altesse, Votre Sérénité, Votre
Grâce, ID. Dict. phil. Cérémonies. Ce n'est que de-
puis 4 744 que la chancellerie impériale traite les
rois de Majestés dans le protocole de l'empire, ID.
Suppl. au Siècle de LouisXIV, i" part. L'empereur
ne voulait point donner le titre de Majesté aux rois
ses vainqueurs ; son ministre Lutzau, dans le pre-
mier acte de 4 644, qui établissait les saufs-conduits
et les conférences, parle des préliminaires entre sa
sacrée Majesté césarienne et le sérénissime roi très-
chrétien, ID. Ann. Emp. Ferdinand III, 4 648. || Vo-
tre Majesté se dit quand on adresse la parole au
souverain ou à la souveraine. Sa Majesté se dit quand
on parle du souverain ou de la souveraine. Vos Ma-
jestés se dit quand on parle à.plusieurs têtes COU'
ronnées. Leurs Majestés se dit quand on parle de
plusieurs têtes couronnées. || Par abréviation on
écrit V. M. [Votre Majesté], VV. MM. [Vos Majestés],
S. M. [Sa Majesté], LL. MM. [Leurs Majestés]. j| Sa
397
Lancelôl du lat, t. ii, P 30. La dame en sa mais-
tresse chambre, gisante sur une couchette, t'b. 1.1,
f° 30.|| xvie s. Ame maistresse de ses passions, MONT,
I, 83. Lui présentant Bradamante ou Angélique pour
maistresse à jouir, m, i, 4 76. Brantôme, citant ces
mots de J. de Saintr-é : sa dame et amoureuse,
ajoute : Car de ce temps ce mot de maistresse ne
s'usoit, Dames galantes, t.. n, p. 224, dans LACURNE.
Vous qui, pipez d'amour, d'erreur et .de jeunesse,
Adorez vainement une folle maistresse, DESPORTES,
Élég. 1, 4 9.
— ETYM. Dérivé demaOe; bourguig. moitresse;
provenç. majestra, magestra, maistra ; espagn.
maestra; portug. mestra; ital. maestro. Au xne siè-
cle on trouve maistriere dans le sensde femme avec
qui on a commerce d'amour : S'uns gentils hom
fist de moi sa maistriere, Raoul de C. 54.
f MAÎTRISABLE (mê-tri-za-bl'), adj. Qu'on peut
maîtriser. Maîtriser les effets, et, s'ils ne sont pas
maîtrisables, les prévoir pour s'y accommoder.
MAÎTRISE (mê-tri-z'), s. f. || 1° Domination, auto-
rité de maître. Dans le plaisir, c'est l'homme qui
succombe sous le plaisir; or il n'y a que la maîtrise
et l'empire qui fait la gloire, et que la servitude qui
fait la honte, PASC. Pens. xxv, 6, éd. HAVET. Le fort
et le beau se battent sottement à qui sera le maître
de l'autre ; car leur maîtrise est de divers genre,
ID. ib. vi, 37, éd. HAVET. || 2° Qualité de maître, su-
périorité, habileté. Je résigne aux plus forts ces
grands coups de maîtrise, RÉGNIER, Épît. 11. || 3° Qua-
lité de maître, en parlant des anciennes corpora-
tions de ' métiers. Gagner la maîtrise. En quelque
nombre que soient les artisans et les marchands,
il faut que tout renchérisse, parce qu'il faut que les
-maîtrises et les communautés retrouvent toujours
de quoi renouveler les fonds communs qu'elles dis-
sipent, CONDILLAC, Comm. gouv. n, 6. || 4° Maîtrise
ou grande maîtrise, se dit de certaines charges ou
dignités. L'hiver précédent, le roi avait institué
l'ordre de Saint-Louis, et c'est ce qui donna lieu
de donner à un particulier la grande maîtrise de
Saint-Lazare, ST-SIM. 44, 166. |[ 5° Emploi de maître
de chapelle dans une église cathédrale. || École
dans laquelle les enfants de choeur d'une cathédrale
reçoivent leur éducation musicale. || Logement ré-
servé au maître de musique d'une cathédrale, loge-
ment où se tient l'école de musique. || 6° Ancien
terme d'eaux et forêts. Maîtrise particulière, juri-
diction qui connaissait en première instance de ce
qui avait rapport aux bois, à la chasse, à la pêche,
etc tant au civil qu'au criminel.
— HIST. xue s. Marsiles sot [sut] des ars bien la
maistrie, Rondsv. p. 64. Par grant maistrie sont
ovré [travaillés] li giron, ib. p. 51. Car cuer [coeur]
et cors [je] met en vostre maistrie, Couci, 11.
Il xme s. Tant fist la maie serve par force et par
maistrie....-.Berte, LXIV. Mais devant ot par grant
maistrise Une escharboucle au cercle assise, 2o Rose,
44 05. Mes quant l'en a la chose aquise, Si recon-
vient il grand mestrise En bien garder et sage-
ment, Qui joïr en vuet longuement, ïb.8298. ||xives.
Icelluy chevalier par sa maistrie, arrogance, grant
puissance et volenté irraisonnable, DU CANGE, ma-
gisterialis. || xve s. Amour m'a fait par sa douce
maistrie Penser à lui; et veult que tous siens soye;
Si le feray tous les jours de ma vie; A li me dong
[je me donne] ; pourquoy ne le feroye? E. DESCII.
Poésies mss. f" 4 74. ||xvi° s. En usage et action gist
maistrise et experiment, GÉNIN, Récréât, t. 11,
p. 238. Ce n'est pas maistrise de faire comme les
autres, LEROUX DE LINCY, t. n, p. 43e, Je ne sçaclie
homme qui peust apporter plus de parties, et natu-
relles et acquises, propres à conserver la maistrise
[l'autorité de maître], MONT, n, 80.
— ÉTYM. Dérivé de maifre; provenç. majeslria,
maestria, magestria; anc. espagn. meslria; espag.
mod. et ital. maestria.
MAÎTRISÉ, ÉE (mê-tri-zé, zée), part, passé de
maîtriser. Dont on s'est rendu maître. Servet, qui
découvrit, dit-on, la circulation du sang, avait été
brûlé à petit feu dans une petite ville des Allobro-
ges, maîtrisée par un théologien de Picardie, VOLT.
Dict. phil. Arianisme.
MAÎTRISER (mê-tri-zé), v. a. || 1° Se rendre maî-
tre de. La voyant aimer Dieu et la chair maîtriser,
RÉGNIER, Saf.xm. La postérité le mettra [CharlesIer]
au rang des grands princes., si son histoire trouve
des lecteurs dont le jugement ne se laisse pas maî-
triser aux événements ni à la fortune, BOSS. Reine
d'Anglet. Il y a bien de la force dans un esprit qui
n'est pas maîtrisé par les impressions du dehors,
même les plus légères, FONTEN. Montmort. Je fais
plus; de mes sens maîtrisant la faiblesse, J'ose de
mon rival appuyer la tendresse, VOLT. Adêl. du
Guescl. I, 4. Aimez, mais en héros qui maîtrise son
âme, m. ib. 11, 7. Comment un écrivain supé-
rieur sait à la fois enhardiret maîtriser une langue
timide et minutieuse, D'ALESÎB. Élog. Boss. note 7.
Il s'était rendu maître de toutes les passions, à
l'exception d'une seule qui le maîtrisait, et qui,
enrichie de la dépouille des autres, était devenue
tyrannique, injuste, incapable de pardonner une
offense : c'était un amour excessif de la gloire,
BAETHÉL. Anach. ch. 4. Il Maîtriser la fortune, faire
tourner les événements à son avantage. Quand je
vois.... La France sous tes lois maîtriser la fortune,
BOIL. Disc, ou roi. Quelquefois la sagesse a maîtrisé
le sort; C'est le tyran du faible et l'esclave du fort,
VOLT. Pélop. 1,4. Il 2° Gouverner en maître. Ce sénat
de tyrans dont l'orgueil nous maîtrise, VOLT. Brut.
n, 4. Oh ! que j'ai de chagrin De voir ces deux fri-
pons maîtriser mon parrain ! COLLIN D'HARLEVILLE,
Ficus ce7ib. n, 4. || 3° Dompter par une force supé-
rieure. Deux gardiens vigoureux purent à peine
maîtriser ce fou. || 4° Se maîtriser, v. re'/î.'Être
maître de soi-même, contenir ses passions.
— HIST. xne s. Car fine amors tient mon cuer et
maistroie, Court', xvi. X Cantorbire vindrent parler
e coseillier X dan Randulf del Broc, e pur lui enti-
cier [exciter] Qu'il deûst l'arcevesque e les suens
maistreier, Th. le mort. 4 22. || xmes. [La femme] Qui
porta tel royne qui ainsi nous maistrie [tyrannise],
Berte, LXXU. [| xiv" s. Par sobriété on maistrie le
corps si comme le cheval par le frain, Ménagier,
1, 3. Comme le suppliant ne povoit maistrier le dit
cheval, lans RAYNODARD, Gloss. || xve s. Certes,
corps, tu auras mesaise; Jamais ne me mestrieras;
Jà sy fort ne me tempteras, Mir. de Ste Gêner.
Celle ville de Dam est bonne assez ; elle vous venra
bien à point pour mestrier Bruges et l'Escluse,
FROISS. n, 11, 230. U xvi" s. 11 ne peut avec la raison
maistriser sa cholere, AMYOT, Pélop. 60. Alors des-
couvrit on évidemment qu'il estoit ambitieux oultre
mesure, de se laisser maistriser à ceste passion de
jeunesse au decours de sa vieillesse, ID. Flamin,
39. Elle ne se contentait point d'estre maistresse
de son mary en son privé, ains le vouloit mais-
triser estant en magistrat, ID. Ant. 4 4. D'amour,
de la fortune et des grands maistrise, Qui m'ont
payé de vent pour toute recompense, DESPORTES,
OEuvres chrestiennes, Sonnets, 4.
— ÉTYM. Maîtrise; provenç. majestrar,maestrar,
maistrar, maestreiar, maistreiar, maestriar; anc.
espagn. maestrar; espagn. mod. maestrear; ital.
maestrare. " •
t MAJAT (ma-ja), s. m. Espèce fort commune de
cyprée ou porcelaine livide (conchyliologie).
MAJE (ma-j'), voy. MAGE 2.
MAJESTÉ (ma-jè-sté), s. f. || 1° Caractère extérieur
de grandeur, apparence auguste. Un prince épou-
vanté De voir tant de lolère et tant de majesté, CORN.
Pomp. m, 2. Une majesté douce épand sur son visage
De quoi s'assujettir le plus noble courage, ID. ib. m,
3. On dit que le cardinal [de Richelieu], le voyant
[Vaugelas] entrer dans sa chambre, s'avança vers
lui avec cette majesté douce et riante, qui l'accom-
pagnait presque toujours, PELLISSON, Hist. Acad. m.
Une reine portant sur son visage la majesté de tant
de rois, conservant dans son coeur l'humilité du fils
de Dieu, FLÉcn. Marie-Thérèse. Seigneur, je n'ai ja-
mais contemplé qu'avec crainte L'auguste majesté
sur votre front empreinte, RAC. Eslh. u, 7. Quel ton,
quel ascendant ne prennent-ils pas [les riches] sur
les savants? quelle majesté n'observent-ils pas à
l'égard de ces homme;» chétifs que leur mérite n'a
ni placés ni enrichis ! LA BRUY. VI. Il est nécessaire
que vous ayez une certaine majesté dans votre ex-
térieur, FÉN. Tél. xn. Il 2e Fig. Grandeur imprimant
le respect. La majesté du peuple romain. La ma-
jesté du sénat. Ont-ils [les rois] rendu l'esprit, ce
n'est plus que poussière Que cette majesté si pom-
peuse et si fière, Dont l'éclat orgueilleux étonnait
l'univers, MALH. I, 3. Il [Dieu] leur [aux rois] fait voir
en leur retirant sa puissance que toute leur majesté
est empruntée, BOSS. iJeine d'Anglet. Il [Charles Ier]
a montré qu'il n'est pas permis aux rebelles de faire
perdre la majesté à un roi qui sait se connaître, ID.
ib. La majesté est l'image de la grandeur de Dieu
dans le prince, ID. Po2if. v, iv, 4. Les rois, non plus
que le soleil, n'ont pas reçu en vain l'éclat qui les
environne; il est nécessaire au genre humain; et ils
doivent, pour le repos autant que pour la décora-
tion de l'univers, soutenir une majesté qui n'est
qu'un rayon de celle de Dieu, ID. Maf.-Thér. 11
[Condé] apprit à l'Espagne, trop dédaigneuse, quelle
était cette majesté que la mauvaise fortune ne pou-
vait ravir à de si grands princes [les Stuarts détrô-
nés], ID. Louis de Bourbon. C'est l'esprit du chris-
tianisme de faire respecter les rois avec une espèce
de religion que le même Tertullien appelle très-bien
la religion de la seconde majesté; cette seconde ma-
jesté n'est qu'un écoulement de la nremière, c'est-
à-dire de la divine, m. Po2t(. m, n,- 3. La majesté
des rois inspire plus de respect que de tendresse;
c'est une espèce de religion civile et de culte poli-
tique, qui nous fait révérer ces traits que la main
de Dieu a gravés sur le front de ceux à qui il
daigne communiquer sa puissance, FLÉCH. Mme de
Mont. Au fond de leur palais leur majesté terrible
[des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se ren-
dre invisible, RAC. Esth.I, 3. Être heureux comme
un roi, dit le peuple hébété ; Hélas! pour le bonheur
que fait la majesté? VOLT. Ier disc.|| Il se dit de Dieu.
Dieu y parut dans sa majesté, BOSS. Hist. n, 4. Elle
voudrait disparaître tout entière devant la majesté
du roi des rois, ID. Mar -Thér. Celui qui règne dans
les cieux, à qui seul appartient la gloire, la majesté,
l'indépendance, ID. 2îeme d'Angl. Le terme de ma-
jesté n'est attribué à Jésus-Christ dans l'Evangile
que lorsqu'il s'agit du jugement universel, BOURDAL.
Jugem. dern. 4" avent, p. 47. 11 ordonnait[à ceux
qui n'étaientpas suffisamment respectueux durant
le service divin] qu'on fléchît le genou et qu'on se
tût devant la majesté présente qui, pour être cachée,
n'en était pas moins redoutable, FLÉCH. Duc de
Mont, Et vous, sous sa majesté sainte, Cieux, abais-
sez-vous, RAC. Eslh. m, 9. Viens-tu du Dieu vivant
braver la majesté? ID. Athal. n, 2. Lorsque, pro-
sternée sous la majesté de ses regards Tde Dieu],
la vile créature reconnaît qu'elle n'est que cendre et
poussière en sa présence, MASS. Carême, Prière 2.
Il II se dit aussi des choses qui impriment le res-
pect. La majesté du trône. La majesté de l'empire
romain. [La paix] Donne aux champs les moissons
fertiles, Et, de la majesté des lois Appuyant les pou-
voirs suprêmes, Fait demeurer les diadèmes Fermes
sur la tête des rois, MALH. m, 2. Les bassesses de la
flatterie, indignes de la majesté du lieu où je parle,
et du ministère sacré que j'exerce, BOSS. Gornay.
Ainsi puisse être rendue la majesté à vos tribunaux !
ID. le Tellier. Les prêtres de l'Oratoire.... y donnè-
rent [dans la chapelle royale] par leur piété, aux
autels leur véritable décoration, et au service divin
sa majesté naturelle, m. Reine d'Anglet. Quoi! vous
pourriez, seigneur, par cette indignité De l'empire à
vos pieds fouler la majesté? RAC. Bèrén. Vf, 8. ô
grandeur des Romains,ô majesté flétrie'.voLT. Catil.
iv, 6. Il 3° Le pouvoir royal même. La majesté des rois
d'Angleterre serait demeurée plus inviolable, si,
contente de ses droits sacrés, elle n'avait point voulu
attirer à soi les droits et l'autorité de l'Église, BOSS.
Reine dAnglet, Il ne faut point s'étonner s'ils [les
Anglais] perdirent le respect de la majesté et des
lois, et s'ils devinrent factieux, rebelles et opiniâtres,
ID. ib. [Dans la révolution anglaise] nul frein à la
licence, la majesté violée par des i attentats jusqu'a-
lors inconnus, ID. ib. 1|4° Titre particulier qui se
donne aux empereurs, aux rois et à leurs épouses
(avec une Mmajuscule).VotreMajesté,Sire,aordonné.
Je rendrai compte à Sa Majesté.Lezèlequevous [reli-
gieuses du Val-de-Grâce] avez pour votre Epoux, vous
faisait voir avec plaisir 'ces Majestés [Anne et Marie-
Thérèse] humiliées en sa présence, FLÉCH. Marie-
Thêr. Le prince d'Orange ne se mêla point aux
compliments, parce qu'il n'aurait point eu de Sire,
ni de Majesté, ST-SIM. 31, 1Ô4. Louis XI fut le pre-
mier roi de France à qui on donna quelquefois le
titre de Majesté, que jusque-là l'empereur seul avait
porté, VOLT. Moeurs, 94. Il n'y avait autrefois que
l'empereur qui eût le titre de Majesté; les autres
rois s'appelaient Votre Altesse, Votre Sérénité, Votre
Grâce, ID. Dict. phil. Cérémonies. Ce n'est que de-
puis 4 744 que la chancellerie impériale traite les
rois de Majestés dans le protocole de l'empire, ID.
Suppl. au Siècle de LouisXIV, i" part. L'empereur
ne voulait point donner le titre de Majesté aux rois
ses vainqueurs ; son ministre Lutzau, dans le pre-
mier acte de 4 644, qui établissait les saufs-conduits
et les conférences, parle des préliminaires entre sa
sacrée Majesté césarienne et le sérénissime roi très-
chrétien, ID. Ann. Emp. Ferdinand III, 4 648. || Vo-
tre Majesté se dit quand on adresse la parole au
souverain ou à la souveraine. Sa Majesté se dit quand
on parle du souverain ou de la souveraine. Vos Ma-
jestés se dit quand on parle à.plusieurs têtes COU'
ronnées. Leurs Majestés se dit quand on parle de
plusieurs têtes couronnées. || Par abréviation on
écrit V. M. [Votre Majesté], VV. MM. [Vos Majestés],
S. M. [Sa Majesté], LL. MM. [Leurs Majestés]. j| Sa
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