356
LUI LUL LUM
gent, Cuescl. 680. Lui donques entre en la cité,
BERCiÏEURE, f° 45, recto. || xve s. Par.quoy [une oreille
coupée] lui qui estoit délibéré estre homme d'église,
est inhabile à jamais l'estre, DU CANGE, aun's.
||xvie s. Et de faict je tiens tant de ly, MAROT, m,
230. Timocreon luy reproche que pour argent il rap-
jelloit beaucoup de bannis, et avoit luy qui estoit son
àoste et son amy, pour l'avarice de gaigner une
somme de deniers, trahy et abandonné, AMYOT,
Thêm. 44vUn de ses enfans luy mourut de maladie,
ID. Cam. 20. 11 trainnoit après luy une grande che-
vance, ID. P. Mm. 37. Et au mesme temps que Ton
luy chassoit sa femme, qu'on luy demolissoit sa
maison, qu'on luy tuoit ses amis à Rome, luy fai-
soit cependant la guerre en la Boeoce, ID. Sylla et
Lysand. 9. Le chien qui de bon sang part Va gail-
lard De luy-mesmes à la chasse, RONS. 881.
— ÉTYM. Wall. lu. Diéz le tire de illi-huic,
forme pléonastique, comme oïl, de hoc-illud; cela
paraît certain. En effet, il faut le rapprocher de
autrui et de l'ancien nului; on a voulu les tirer
de illius, alterius, nullius; mais, si on dit à la fois
illïus et illïus, on ne dit que alterïus et nullius,
de sorte que i'accent serait en défaut; de plus, il
serait singulier que l's eût'disparu complètement.
Tout cela parle en faveur de l'étymobgie de Diez.
C'est en raison de cette étymologie, que, à l'origine,
dans l'ancienne langue lui, ainsi que autrui et
nului, n'a jamais eu d'autre emploi que comme
régime.
2. LUI (lui), part.passe indéclinable du verbe luire.
LUIRE (lui-r'), je luis, tu luis, il luit, nous lui-
sons; je luisais; je luirai; je luirais; luis, luisons;
que je luise, que nous luisions; luisant; lui
(l'Académie ne donne que les temps ci-dessus indi-
qués ; des grammairiens se sont plaints qu'elle eût
ainsi restreint la conjugaison de ce verbe qui n'a rien
de défectif; et en effet rien n'empêche d'employer le
parfait défini et l'imparfait du subjonctif: Jamais
le jour ne luisit dans cet antre; Je voudrais que de
nouvelles clartés luisissent à nos yeux ; on en peut
voir un exemple de Bossuet), il. n. || 1° Répandre de
la lumière. Enfin ce jour pompeux, cet heureux
jour noUs luit, CORN. Rodog. i, 4. La lune, alors
luisant, semblait contre le sire, Vouloir favoriser la
dindonnière gent, LA FONT. Fabl. xn, 4 8. Hé quoi!
lorsque le jour ne commencequ'àluire....RAC Esth.
n, l. Quand le Seigneur.... Fit luiroaux yeux mor-
tels un rayon de sa gloire, ID. Athal. I, 4. On voit
luire des feux parmi des étendards, ID. ib. iv, 6.
X peine le soleil y peut faire luire ses rayons, FÉN.
Tél. n. Où suis-je? quelle nuit Couvre d'un voiie af-
freux la clarté qui nous luit? VOLT. OEdipe, v, 4.
Son front luit, étoile ue mille diamants, GIL-
BERT, le XTIIP siècle. Le jour ne luit que tard
dans leur appartement [de certaines dames]; Sou-
vent le soir arrive et les surprend couchées, BOISSY,
Impatient, î, 4. Ce soleil qui nous luit, le monde
entier l'appeile Roi des astres nombreux dont
l'olympe étincelle, Ls chef-d'oeuvre du Tout-
Puissant, GILB. AU prince de Salm-Salm. Au défaut
du soleil, la foudre ici me luit, ARNAULT, Marius à
Mint. n, 4. Tu verras, si demain le cercueil me dévore,
Un soleil aussi beau luire à ton désespoir, v. HUGO,
Odes, v, 8. || Fig. Si pour vivre chrétiennement ii
faut quitter sa famille et la société du genre hu-
main.... ce n'est pas le dessein du Fils de Dieu; au
contraire, il commande aux siens de luire devant
les hommes, BOSS. Panég. St Franc, de Sales, i.
|| 2° Par extension, réfléchir la lumière, en parlant
de corps polis. Hé! si l'impie Aman dans sa main
homicide Faisant luire à vos yeux un glaive mena-
çant.... RAC. Esth. n, 9. || 3° Fig. Briller d'un éclat
que l'on compare à la lumière. Je vous crois, mais
souvent l'amour brûle sans luire ; Dans un profond
secret il aime à se conduire, CORN. Théod. II, 4.
N'a-t-il pas dit [Jésus] qu'il la mettait [son Église]
sur une montagne, afin qu'elle fût vue de tout le
monde? n'a-t-il pas dit qu'il la posait sur le chan-
delier, afin qu'elle luisît à tout l'univers? BOSS. Éle-
vât, sur myst. XVIII, 4 6. Et dès qu'un mot plaisant
vient luire à mon esprit, Je n'ai pas de repos qu'il
ne soit en écrit, BOIL. Sat. vu. Ne peut-il pas faire
luire sa lumière dans les ténèbres? MASS. Carême,
F. conf. Si de quelque espérance un rayon peut nous
luire, VOLT. Triumv. n, 2. La vraie philosophie ne
commença à luire aux hommes que sur la fin du.
seizième siècle, ID. Moeurs, 424. Bslle Octavie! à
tes fêtes splendides, Dis-nous, la joie a-t-elle jamais
lui? BÉRANG. Octavie. \\ Ur nouveau jour nous luit,
c'est-à-dire notre destin change. || Proverbe. Le soleil
luit pour tout le monde, il est des avantages dont
chacun a le droit de jouir.
— HIST. XIe s. Claire est la nuit et la lune lui-
sante, Ch. de Roi. CLXXX. )| xue s. Li solaus luist, si
fu et bel et cler, Boncisv. 44. Li cons [le comte] le
tîert sur son haume luisant, ib. 77. Et son col blano,
son chef blond et luisant, Coud, v. Emmei la mal-
vaise et perverse genz, entre cui vos luisiez si com
lumières el ruunde, Job,p.444. ||xuie s. Aprèsl'aube
aparant luisoit la lune claire, JJerfe, XVIII. N'est pas
tout or quanqu'on voit luire, RUTEB. 79. Il estoit
nuict àicele hore, Et les estoiles cler paraient, Et
en l'eve del puis luisoient, Ken. 6874. ...Renart le
remple, et cil boit  moult grant joie et à grant teste;
Li oil [les yeux] li luisent en la teste Autresicom un
vif charbon, ib. 3186. -Dieux estendi feu qui luisist
à eus par nuit, Psautier, f° 428. ||xive s. Quant le
soleil luist et encontre un drap vert, ou par une
verrière verte, les choses opposites semblent estre
vertes, ORESME, Elh. 23. ||xvi° s. L'ame qui loge la
philosophie doibt faire luire jusques au dehors son
repos et son aise, MONT, i, 4 75. Ce qu'on donne luit,
ce qu'on mange puit [pue], COTGRAVE. Alors ces
heureux noms, sans élite et sans choix, Luiront
dans mes escrits plus que les noms des rois, D'AU-
BIGNÊ, Tragiques, Feux.
— ÊTYM. AVallon, lûre; piovenc. luzer,luzir;
cat. lluir; esp. lucir; ital. lucere; du lat. lucere
(voy. LUEUR). La forme luire suppose que l'e avait
été abrégé par une fausse prononciation et était de-
venu lucire. On trouve aussi luisir, qui est la
forme correcte.
f LUISAMMENT (lui-za-man), adv. D'une ma-
nière luisante.
— HIST. xvie s. Car si luisamment ton lustre Res-
plendit sur l'univers, LOYS LE CARON, Poésies, f° 4t,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Luisant, et le suffixe ment.
LUISANT, ANTE(lui-zan, zan-f), adj. \\ 1° Qui luit.
Un ver luisant. Du ciel qui vient d'ouvrir ses luisan-
tes barrières, D'où queique déité vient, ce semble,
ici-bas Terminer elle-même entre vous ces débats,
CORN. Androm. i, 2. [Le chrétien durant les per-
sécutions] voyant autour de lui d'un côté un tyran
furieux et des bourreaux inhumains... de l'autre,
des fers biûlants, des épées luisantes... FLÉCH.
Sermons, Pourle jour des rois. || Fig. Ne vous persua-
dez pas qu'il n'ait converti que les hérétiques; cette
science ardente et luisante agissait encore bien plus
fortement sur les domestiques de la foi, BOSS. Pa-
nég. St Franc, de Sales, 4. || Substantivement. Le
luisant d'une étoffe. |[ Fig. Je sais qu'assez souvent
ce sont de faux luisants, CORN. Imit. m, 22. Fran-
çois de Sales n'a pas été de ces faux luisants
qui n'attirent que des regards curieux et des
acclamations inutiles , BOSS. Panég. St Franc,
de Sales, Préambule. || Terme de peinture. Le lui-
sant, l'effet de la lumière réfléchie sur les tableaux
peints à l'huile ou vernis. || 2° Qui a quelque éclat,
qui réfléchit quelque lumière. Des couieurs lui-
santes. Des étoffes luisantes. Une encre luisante.
...l'acier poli de leurs armes luisantes, MAIR. Sophon.
n, 3. Je me dépouillai de mes habits; on fit couler
des flots d'huile douce et luisante sur tous les mem-
bres de mon corps, et je me mêlai parmi les combat-
tants [à la lutte], FÉN. Tél. v. j| U se dit aussi du
reflet que communiquent les corps gras. Une peau
luisante. || 3° S. f. Luisante, nom donné à certaines
étoiles qui brillent d'un éclat particulier. C'est ce
qu'on nommait autrefois lucide. La luisante de la
Lyre. || Luisante, petite espèce d'hélice assez com-
mune en France.
— HIST. xne s. Les crins [elle] ot lons et blons
plus que li ors luisans, Sax. v. || xnie s. Frère, fait
il, mult estes biaus ; Et mult est luisanz vostre
piaus, MARIE, Fable 34.
— ÉTYM. Luire.
f LUISARD (lui-zar), s. m. Terme de métallur-
gie. Fer oligiste micacé.
f LUISETTE (lui-zè-f), s. f. Maladie des vers à
soie qui leur donne une couieur blanche. [| On dit
aussi clairette.
LUITES (lui-f), s. f. pi. Terme de vénerie. Nom
qu'on donne aux testicules du sanglier (voy. SUI-
TES).
t LUTTEUR, s. m. Voy. LUTTEUR.
j LULTON, s. m. Voy. LUTIN.
f LULLISME (lul-li-sm'), s. m. Système de Ray7
mond Lull, philosophe mystique du commencement
du xive siècle, connu surtout par son Art abrégé
de trouver la vérité, qui est un moyen dé former
des raisonnements à l'aide de lettres et de figures,
en supposant un certain nombre de principes
fournis par la théologie et par la scolastique.
| LULLISTE (lul-li-sf), s. m. Partisan de la mu-
sique de Lulli. Je crois que la profusion de ses dou-
bles croches [de Rameau] peut révolter les lullistes;
mais, à la longue, il faudra bien que le goût de
Rameau devienne le goût dominant de la nation, à
mesure qu'elle sera plus savante, VOLT. Lett. Thi-
riot, 4 4 sept. 4 735.
t LULU (lu-lu), s. m. Alouette lulu (alauda or-
borea, L.), appelée aussi cujelier; ainsi dite de son
chant lu-lu.
LUMACHELLE (lu-ma-chè-1'), s. f. Sorte de
marbre qui contient un grand nombre de coquilles.
Les uns portent des empreintes de coquilles don t
on voit la forme et les stries ; d'autres, comme les
lumacbelles, paraissent composés de petites coquil-
les de la figure des limaçons, BUFF. Min. t. n, p. 4.
— ÉTYM. Ital. lumachella, dé lumaca, limaçon
(voy. LIMACE).
LUMBAGO (lon-ba-go), s. m. Terme de médecine.
Douleur rhumatismale dans la région lombaire, saqs
gonflement, sans rougeur, et survenant presque tou-
jours subitement.
— ÉTYM. Lat. lumbago, de lumbi, les lombes.
LUMIÈRE (lu-miè-r'), s. f. ||1° Celle des pro-
priétés des corps qui est perçue par l'oeil et qui se
manifeste par les couleurs. La lumière se réfléchit
comme le son. La lumière se réfracte en passant
d'un milieu moins dense à un milieu plus dense.
Descartes supposa que la lumière était un mou-
vement ondulatoire dans un milieu particulier;
Newton, que c'était l'émission de particules lan-
cées par le corps lumineux; les physiciens ont
repris l'hypothèse de Descartes, et admettent que
la lumière est due à des ondes excitées dans le
fluide hypothétique nommé éther, et que la
différence de longueur entre ces ondes produit
les sept rayons fondamentaux du spectre solaire.
Dieu dit : Que la lumière soit faite; et la lumière
fut faite, SACI, Bible, Genèse, 1, 3. Quand on dit que
le chaud n'est que le mouvement de quelques glo-
bules, et la lumière le conalus recedendi [force cen-
trifuge du soleil, laquelle, d'après Descartes, agis-
sant sur la matière répandue dans l'espace entre le
soleil et nous, se fait sentir à notre oeil], PASC.
Pens. xxv, io, édit. HAVET. Ces hautes montagnes
dont la cime, au-dessus des nues et des tempêtes,
trouve la sérénité dans sa hauteur, et ne perd aucun
rayon de la lumière qui l'environne, BOSS. Louis de
Bourbon. L'objet perpétuel de l'Optique de M. New-
ton est l'anatomie de la lumière; l'expression n'est
point trop hardie, ce n'est que la chose même, FONT.
Newton. Le célèbre inventeur de la méthode de phi-
losopher, le grand Descartes, s'il est besoin de le
nommer, avait-il soupçonné que, pour anatomiser
la lumière, il ne fallut qu'en faire tomber un rayon
sur un prisme ou observer une bulle de savon?
BONNET, Paling. philos, xi, 8. Quoi qu'il en soit
de la manière d'agir de la lumière, il est aujour-
d'hui bien prouvé par les expériences les plus direc-
tes , que ce ne sont pas seulement les plantes qu'elle
colore, mais qu'elle colore encore une multitude de
corps de nature très-différente, ou qu'elle change les
couleurs primitives de ces corps et quelquefois dans
un espace de temps très-court^iD. Contempl. nat.
v, 4 4. La lumière nous arrive réfléchie de Saturne
en quatorze minutes, malgré les suppositions absur-
des de Descartes, VOLT. Jenni, 6. Tout le monde sait
que la lumière emploie environ sept minutes et de-
mie de temps à venir du soleil jusqu'à nous; sup-
posant donc le soleil à trente-six millions de lieues,
la lumière parcourt cette énorme distance en sept
minutes et demie, ou, ce qui revient au même
(supposant son mouvement uniforme) quatre-vingt
mille lieux en une seconde, BUFF. TJist. min. Intr.
4" part. OEuv. t. vi, p. 22. La lumière, qui pénè-
tre tous les corps transparents et en sort après
avoir subi les réfractions et des dispersions, est l'in-
strument le plus délié, le scalpel le plus fin par
lequel nous puissions scruter l'intérieur des substan-
ces qui la reçoivent et la transmettent, ID. Min.
t. vi, p. 4 4 9. Il est démontré, par l'expérience, que
la lumière du soleil ne pénètre qu'à six cents pieds
à travers l'eau la plus limpide, ID. Époq. nat. OEuv.
t. xn, p. 4 3. Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait
des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphéma-
teurs, LEFRANC DE POMPIGNAN, Ode sur la mort de
J. B. Rousseau. Bouguer a trouvé par l'expérience que
la lumière du soleil est plus vive au centré que vers
les bords, LAPLACE, Exp. 1, 76. || Fig. Des traits de'
flamme sortaient de sa bouche [saint François de
Sales], qui allaient pénétrer dans le fond des coeurs;
il savait que la chaleur entre bien plus avant que la
lumière; celle-ci ne fait qu'effleurer et dorer légère-
ment la surface ; la chaleur pénètre jusqu'aux
LUI LUL LUM
gent, Cuescl. 680. Lui donques entre en la cité,
BERCiÏEURE, f° 45, recto. || xve s. Par.quoy [une oreille
coupée] lui qui estoit délibéré estre homme d'église,
est inhabile à jamais l'estre, DU CANGE, aun's.
||xvie s. Et de faict je tiens tant de ly, MAROT, m,
230. Timocreon luy reproche que pour argent il rap-
jelloit beaucoup de bannis, et avoit luy qui estoit son
àoste et son amy, pour l'avarice de gaigner une
somme de deniers, trahy et abandonné, AMYOT,
Thêm. 44vUn de ses enfans luy mourut de maladie,
ID. Cam. 20. 11 trainnoit après luy une grande che-
vance, ID. P. Mm. 37. Et au mesme temps que Ton
luy chassoit sa femme, qu'on luy demolissoit sa
maison, qu'on luy tuoit ses amis à Rome, luy fai-
soit cependant la guerre en la Boeoce, ID. Sylla et
Lysand. 9. Le chien qui de bon sang part Va gail-
lard De luy-mesmes à la chasse, RONS. 881.
— ÉTYM. Wall. lu. Diéz le tire de illi-huic,
forme pléonastique, comme oïl, de hoc-illud; cela
paraît certain. En effet, il faut le rapprocher de
autrui et de l'ancien nului; on a voulu les tirer
de illius, alterius, nullius; mais, si on dit à la fois
illïus et illïus, on ne dit que alterïus et nullius,
de sorte que i'accent serait en défaut; de plus, il
serait singulier que l's eût'disparu complètement.
Tout cela parle en faveur de l'étymobgie de Diez.
C'est en raison de cette étymologie, que, à l'origine,
dans l'ancienne langue lui, ainsi que autrui et
nului, n'a jamais eu d'autre emploi que comme
régime.
2. LUI (lui), part.passe indéclinable du verbe luire.
LUIRE (lui-r'), je luis, tu luis, il luit, nous lui-
sons; je luisais; je luirai; je luirais; luis, luisons;
que je luise, que nous luisions; luisant; lui
(l'Académie ne donne que les temps ci-dessus indi-
qués ; des grammairiens se sont plaints qu'elle eût
ainsi restreint la conjugaison de ce verbe qui n'a rien
de défectif; et en effet rien n'empêche d'employer le
parfait défini et l'imparfait du subjonctif: Jamais
le jour ne luisit dans cet antre; Je voudrais que de
nouvelles clartés luisissent à nos yeux ; on en peut
voir un exemple de Bossuet), il. n. || 1° Répandre de
la lumière. Enfin ce jour pompeux, cet heureux
jour noUs luit, CORN. Rodog. i, 4. La lune, alors
luisant, semblait contre le sire, Vouloir favoriser la
dindonnière gent, LA FONT. Fabl. xn, 4 8. Hé quoi!
lorsque le jour ne commencequ'àluire....RAC Esth.
n, l. Quand le Seigneur.... Fit luiroaux yeux mor-
tels un rayon de sa gloire, ID. Athal. I, 4. On voit
luire des feux parmi des étendards, ID. ib. iv, 6.
X peine le soleil y peut faire luire ses rayons, FÉN.
Tél. n. Où suis-je? quelle nuit Couvre d'un voiie af-
freux la clarté qui nous luit? VOLT. OEdipe, v, 4.
Son front luit, étoile ue mille diamants, GIL-
BERT, le XTIIP siècle. Le jour ne luit que tard
dans leur appartement [de certaines dames]; Sou-
vent le soir arrive et les surprend couchées, BOISSY,
Impatient, î, 4. Ce soleil qui nous luit, le monde
entier l'appeile Roi des astres nombreux dont
l'olympe étincelle, Ls chef-d'oeuvre du Tout-
Puissant, GILB. AU prince de Salm-Salm. Au défaut
du soleil, la foudre ici me luit, ARNAULT, Marius à
Mint. n, 4. Tu verras, si demain le cercueil me dévore,
Un soleil aussi beau luire à ton désespoir, v. HUGO,
Odes, v, 8. || Fig. Si pour vivre chrétiennement ii
faut quitter sa famille et la société du genre hu-
main.... ce n'est pas le dessein du Fils de Dieu; au
contraire, il commande aux siens de luire devant
les hommes, BOSS. Panég. St Franc, de Sales, i.
|| 2° Par extension, réfléchir la lumière, en parlant
de corps polis. Hé! si l'impie Aman dans sa main
homicide Faisant luire à vos yeux un glaive mena-
çant.... RAC. Esth. n, 9. || 3° Fig. Briller d'un éclat
que l'on compare à la lumière. Je vous crois, mais
souvent l'amour brûle sans luire ; Dans un profond
secret il aime à se conduire, CORN. Théod. II, 4.
N'a-t-il pas dit [Jésus] qu'il la mettait [son Église]
sur une montagne, afin qu'elle fût vue de tout le
monde? n'a-t-il pas dit qu'il la posait sur le chan-
delier, afin qu'elle luisît à tout l'univers? BOSS. Éle-
vât, sur myst. XVIII, 4 6. Et dès qu'un mot plaisant
vient luire à mon esprit, Je n'ai pas de repos qu'il
ne soit en écrit, BOIL. Sat. vu. Ne peut-il pas faire
luire sa lumière dans les ténèbres? MASS. Carême,
F. conf. Si de quelque espérance un rayon peut nous
luire, VOLT. Triumv. n, 2. La vraie philosophie ne
commença à luire aux hommes que sur la fin du.
seizième siècle, ID. Moeurs, 424. Bslle Octavie! à
tes fêtes splendides, Dis-nous, la joie a-t-elle jamais
lui? BÉRANG. Octavie. \\ Ur nouveau jour nous luit,
c'est-à-dire notre destin change. || Proverbe. Le soleil
luit pour tout le monde, il est des avantages dont
chacun a le droit de jouir.
— HIST. XIe s. Claire est la nuit et la lune lui-
sante, Ch. de Roi. CLXXX. )| xue s. Li solaus luist, si
fu et bel et cler, Boncisv. 44. Li cons [le comte] le
tîert sur son haume luisant, ib. 77. Et son col blano,
son chef blond et luisant, Coud, v. Emmei la mal-
vaise et perverse genz, entre cui vos luisiez si com
lumières el ruunde, Job,p.444. ||xuie s. Aprèsl'aube
aparant luisoit la lune claire, JJerfe, XVIII. N'est pas
tout or quanqu'on voit luire, RUTEB. 79. Il estoit
nuict àicele hore, Et les estoiles cler paraient, Et
en l'eve del puis luisoient, Ken. 6874. ...Renart le
remple, et cil boit  moult grant joie et à grant teste;
Li oil [les yeux] li luisent en la teste Autresicom un
vif charbon, ib. 3186. -Dieux estendi feu qui luisist
à eus par nuit, Psautier, f° 428. ||xive s. Quant le
soleil luist et encontre un drap vert, ou par une
verrière verte, les choses opposites semblent estre
vertes, ORESME, Elh. 23. ||xvi° s. L'ame qui loge la
philosophie doibt faire luire jusques au dehors son
repos et son aise, MONT, i, 4 75. Ce qu'on donne luit,
ce qu'on mange puit [pue], COTGRAVE. Alors ces
heureux noms, sans élite et sans choix, Luiront
dans mes escrits plus que les noms des rois, D'AU-
BIGNÊ, Tragiques, Feux.
— ÊTYM. AVallon, lûre; piovenc. luzer,luzir;
cat. lluir; esp. lucir; ital. lucere; du lat. lucere
(voy. LUEUR). La forme luire suppose que l'e avait
été abrégé par une fausse prononciation et était de-
venu lucire. On trouve aussi luisir, qui est la
forme correcte.
f LUISAMMENT (lui-za-man), adv. D'une ma-
nière luisante.
— HIST. xvie s. Car si luisamment ton lustre Res-
plendit sur l'univers, LOYS LE CARON, Poésies, f° 4t,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Luisant, et le suffixe ment.
LUISANT, ANTE(lui-zan, zan-f), adj. \\ 1° Qui luit.
Un ver luisant. Du ciel qui vient d'ouvrir ses luisan-
tes barrières, D'où queique déité vient, ce semble,
ici-bas Terminer elle-même entre vous ces débats,
CORN. Androm. i, 2. [Le chrétien durant les per-
sécutions] voyant autour de lui d'un côté un tyran
furieux et des bourreaux inhumains... de l'autre,
des fers biûlants, des épées luisantes... FLÉCH.
Sermons, Pourle jour des rois. || Fig. Ne vous persua-
dez pas qu'il n'ait converti que les hérétiques; cette
science ardente et luisante agissait encore bien plus
fortement sur les domestiques de la foi, BOSS. Pa-
nég. St Franc, de Sales, 4. || Substantivement. Le
luisant d'une étoffe. |[ Fig. Je sais qu'assez souvent
ce sont de faux luisants, CORN. Imit. m, 22. Fran-
çois de Sales n'a pas été de ces faux luisants
qui n'attirent que des regards curieux et des
acclamations inutiles , BOSS. Panég. St Franc,
de Sales, Préambule. || Terme de peinture. Le lui-
sant, l'effet de la lumière réfléchie sur les tableaux
peints à l'huile ou vernis. || 2° Qui a quelque éclat,
qui réfléchit quelque lumière. Des couieurs lui-
santes. Des étoffes luisantes. Une encre luisante.
...l'acier poli de leurs armes luisantes, MAIR. Sophon.
n, 3. Je me dépouillai de mes habits; on fit couler
des flots d'huile douce et luisante sur tous les mem-
bres de mon corps, et je me mêlai parmi les combat-
tants [à la lutte], FÉN. Tél. v. j| U se dit aussi du
reflet que communiquent les corps gras. Une peau
luisante. || 3° S. f. Luisante, nom donné à certaines
étoiles qui brillent d'un éclat particulier. C'est ce
qu'on nommait autrefois lucide. La luisante de la
Lyre. || Luisante, petite espèce d'hélice assez com-
mune en France.
— HIST. xne s. Les crins [elle] ot lons et blons
plus que li ors luisans, Sax. v. || xnie s. Frère, fait
il, mult estes biaus ; Et mult est luisanz vostre
piaus, MARIE, Fable 34.
— ÉTYM. Luire.
f LUISARD (lui-zar), s. m. Terme de métallur-
gie. Fer oligiste micacé.
f LUISETTE (lui-zè-f), s. f. Maladie des vers à
soie qui leur donne une couieur blanche. [| On dit
aussi clairette.
LUITES (lui-f), s. f. pi. Terme de vénerie. Nom
qu'on donne aux testicules du sanglier (voy. SUI-
TES).
t LUTTEUR, s. m. Voy. LUTTEUR.
j LULTON, s. m. Voy. LUTIN.
f LULLISME (lul-li-sm'), s. m. Système de Ray7
mond Lull, philosophe mystique du commencement
du xive siècle, connu surtout par son Art abrégé
de trouver la vérité, qui est un moyen dé former
des raisonnements à l'aide de lettres et de figures,
en supposant un certain nombre de principes
fournis par la théologie et par la scolastique.
| LULLISTE (lul-li-sf), s. m. Partisan de la mu-
sique de Lulli. Je crois que la profusion de ses dou-
bles croches [de Rameau] peut révolter les lullistes;
mais, à la longue, il faudra bien que le goût de
Rameau devienne le goût dominant de la nation, à
mesure qu'elle sera plus savante, VOLT. Lett. Thi-
riot, 4 4 sept. 4 735.
t LULU (lu-lu), s. m. Alouette lulu (alauda or-
borea, L.), appelée aussi cujelier; ainsi dite de son
chant lu-lu.
LUMACHELLE (lu-ma-chè-1'), s. f. Sorte de
marbre qui contient un grand nombre de coquilles.
Les uns portent des empreintes de coquilles don t
on voit la forme et les stries ; d'autres, comme les
lumacbelles, paraissent composés de petites coquil-
les de la figure des limaçons, BUFF. Min. t. n, p. 4.
— ÉTYM. Ital. lumachella, dé lumaca, limaçon
(voy. LIMACE).
LUMBAGO (lon-ba-go), s. m. Terme de médecine.
Douleur rhumatismale dans la région lombaire, saqs
gonflement, sans rougeur, et survenant presque tou-
jours subitement.
— ÉTYM. Lat. lumbago, de lumbi, les lombes.
LUMIÈRE (lu-miè-r'), s. f. ||1° Celle des pro-
priétés des corps qui est perçue par l'oeil et qui se
manifeste par les couleurs. La lumière se réfléchit
comme le son. La lumière se réfracte en passant
d'un milieu moins dense à un milieu plus dense.
Descartes supposa que la lumière était un mou-
vement ondulatoire dans un milieu particulier;
Newton, que c'était l'émission de particules lan-
cées par le corps lumineux; les physiciens ont
repris l'hypothèse de Descartes, et admettent que
la lumière est due à des ondes excitées dans le
fluide hypothétique nommé éther, et que la
différence de longueur entre ces ondes produit
les sept rayons fondamentaux du spectre solaire.
Dieu dit : Que la lumière soit faite; et la lumière
fut faite, SACI, Bible, Genèse, 1, 3. Quand on dit que
le chaud n'est que le mouvement de quelques glo-
bules, et la lumière le conalus recedendi [force cen-
trifuge du soleil, laquelle, d'après Descartes, agis-
sant sur la matière répandue dans l'espace entre le
soleil et nous, se fait sentir à notre oeil], PASC.
Pens. xxv, io, édit. HAVET. Ces hautes montagnes
dont la cime, au-dessus des nues et des tempêtes,
trouve la sérénité dans sa hauteur, et ne perd aucun
rayon de la lumière qui l'environne, BOSS. Louis de
Bourbon. L'objet perpétuel de l'Optique de M. New-
ton est l'anatomie de la lumière; l'expression n'est
point trop hardie, ce n'est que la chose même, FONT.
Newton. Le célèbre inventeur de la méthode de phi-
losopher, le grand Descartes, s'il est besoin de le
nommer, avait-il soupçonné que, pour anatomiser
la lumière, il ne fallut qu'en faire tomber un rayon
sur un prisme ou observer une bulle de savon?
BONNET, Paling. philos, xi, 8. Quoi qu'il en soit
de la manière d'agir de la lumière, il est aujour-
d'hui bien prouvé par les expériences les plus direc-
tes , que ce ne sont pas seulement les plantes qu'elle
colore, mais qu'elle colore encore une multitude de
corps de nature très-différente, ou qu'elle change les
couleurs primitives de ces corps et quelquefois dans
un espace de temps très-court^iD. Contempl. nat.
v, 4 4. La lumière nous arrive réfléchie de Saturne
en quatorze minutes, malgré les suppositions absur-
des de Descartes, VOLT. Jenni, 6. Tout le monde sait
que la lumière emploie environ sept minutes et de-
mie de temps à venir du soleil jusqu'à nous; sup-
posant donc le soleil à trente-six millions de lieues,
la lumière parcourt cette énorme distance en sept
minutes et demie, ou, ce qui revient au même
(supposant son mouvement uniforme) quatre-vingt
mille lieux en une seconde, BUFF. TJist. min. Intr.
4" part. OEuv. t. vi, p. 22. La lumière, qui pénè-
tre tous les corps transparents et en sort après
avoir subi les réfractions et des dispersions, est l'in-
strument le plus délié, le scalpel le plus fin par
lequel nous puissions scruter l'intérieur des substan-
ces qui la reçoivent et la transmettent, ID. Min.
t. vi, p. 4 4 9. Il est démontré, par l'expérience, que
la lumière du soleil ne pénètre qu'à six cents pieds
à travers l'eau la plus limpide, ID. Époq. nat. OEuv.
t. xn, p. 4 3. Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait
des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphéma-
teurs, LEFRANC DE POMPIGNAN, Ode sur la mort de
J. B. Rousseau. Bouguer a trouvé par l'expérience que
la lumière du soleil est plus vive au centré que vers
les bords, LAPLACE, Exp. 1, 76. || Fig. Des traits de'
flamme sortaient de sa bouche [saint François de
Sales], qui allaient pénétrer dans le fond des coeurs;
il savait que la chaleur entre bien plus avant que la
lumière; celle-ci ne fait qu'effleurer et dorer légère-
ment la surface ; la chaleur pénètre jusqu'aux
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