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LEO
LEP
LEP
[mètre] est de rime serpentine, L'autre équivoque
ou léonine, MACHAUT, p. 9 Sa rime, Qu'est con-
sonant ou lionime, GUTART, dans DU CANGE, leonini.
|| xvs. Ceste balade est moitié leonime et moitié
sonant, si comme il appert par monde, par onde,
par homme, par Romme, qui sont plaines syllabes
et entières; et les autres sonans tant seulement où
il n'a point entière sillabe, si comme clamer et
oster, où il n'a que demie sillabe, ou si comme
seroit présentement et innocent; et ainsi es cas
semblables puet estre congneu qui est leonime ou
sonnant, E. DESCH. l'Art de dicter et faire chan-
sons, etc. dansPoe'sies mss. f° 396. || xvi" s. Or con-
vient il maintenant parler des différences des
rithmes en fin de ligne ; et premièrement de rithme
et termineson léonine, qui est la plus noble des
ritmes, ainsi que le lyon est le plus noble, des
bestes, FABRI, Art de rhétor. livre n, f° 6, éd. de
Rouen, 4 524, in-4°.
— ÉTYM. On ne sait ni quand a commencé cette
espèce de vers, ni à qui en attribuer l'origine. On a
parlé d'un certain Leoninus, du xiv* siècle, qui a fait
beaucoup de vers latins léonins.
f LÉONISTES (lé-o-ni-sf), s. m. pi. Un des noms
des Vaudois. On disait au vulgaire que cette secte
avait pris son. commencement d'un certain Léon,
homme très-religieux du temps de Constantin le
Grand, BOSS. For. xi, 4 24.
•[ LÉONTIASIS (lè-on-ti-a-zis'), s. m. Terme de
médecine. Nom donné à l'éléphantiasis tuberculeux
de la face.
— ÉTYM. AEovuacrtt, de XE'IDV, lion,à cause de l'as-
pect que la face présente.
| LÉONTODON (lé-on-to-don), s. m. Genre de la
famille des composées, appelé liondent par certains
auteurs, et qu'il ne faut pas confondre avec la dent
de lion ou laraxacum dens leonis.
— ÉTYTtl. Aéuv, lion, et oSoxiç, ÔÔÔVTO;, dent.
f LÉONURE (lé-o-nu-r'), s. m. Terme de botani-
que. Genre de la famille des labiées. Le léonure
cardiaque, qui est la plante désignée par l'Académie
dans son article agripaume. Le léonure marrubias-
ter, dit marrubiastre.
— ÉTYM. AÉwv, lion, et oùpà, queue.
LÉOPARD (lé-o-par. Le d ne se lie jamais : un
lé-o-par agile; au pluriel, l's ne se lie pas : des lé-o-
par agiles; cependant quelques-uns la lient : des
lé-o-par-z agiles), s. m. || 1° Quadrupède carnassier
qui a la peau marquetée. Le singe avec le léopard
Gagnaient de l'argent à la foire ; Ils affichaient cha-
cun à part ; L'un d'eux disait : Messieurs, mon mé-
rite et ma gloire Sont connus en bon lieu, le roi
m'a voulu voir, Et, si je meurs, il veut avoir Un
manchon de ma peau, tant elle est bigarrée, Pleine
de taches, marquetée, Et vergetée et mouchetée,
LA FONT. FaW. lx, 3. Grand Dieu! tes saints sont la
pâture Des tigres et des léopards! RAC Esth. i, 5.
ii 2° Terme de blason. Les léopards, armoiries de
l'Angleterre.|| Fig. en poésie et dans le style oratoire,
les léopards, ou le léopard, l'Angleterre. D'un bras
vraiment français, je vais, dans nos remparts, Sous
nos lis triomphants briser les léopards, VOLT. Adél.
du Guescl. m, 3. De l'Anglais aucun [de mes aïeux]
dans nos villes N'introduisit le léopard,BÉRANG. Vilain.
|| 3° Adjectivement et par plaisanterie. Vous plai-
rait-il seulement, ô beauté léoparde, me dire le con-
tenu de cette lettre? REGNARD, la Sérénade, 3.
— HIST. XI" s. Devers Ardene [il] vit venir un
leupart, Ch. de Roi. LVI. ||xne s. Et courageus as
armes et fier corne liepart, Sax. xix. || xme s. Li
cuens de Normandie fu moult de flert regart; Li
bers se sist armés sor un destrier liart, En la presse
se mist à guise de lupart, Ch. d'Ant. vin, 983. Li
lions mande le liepart, Que il viegne de seue part,
Ben. 9024. || xve s. Et pour ce nostre sire le roi Ri-
chard.... laissa à porter les armes d'Angleterre, c'est
à entendre les liepars et les fleurs de lis dont il
s'escartelle, FROISS. ni, iv, 42. En treizième an vient
ùseignourier Et à garder son règne des Anglois, Et,
ami le veulent bien aidier, Vuidier fera le liep-
nart de son bois, E. DESCH. Sur le nom du roi Char-
les. || xvr s. Cadet Duras amené de ses pars Mille
Gascons humains comme lyepars, Ayans les doys
aussi prenans que glus, j. MAROT, V, 73. Je voy tom-
ber soubs les flesches françoises Le léopard, ton an-
tiq* ennemy, DU BELLAY, m, 6, recto.
— ÉTYM. Provenç. leopart, leupart, laupart, lu-
part ; catal. lleopardo ; ital. leopardo ; du lat. leo-
pardus, du grec Xâov, lion, et TtdcpSoç, pard. Il est
remarquable que la première partie du mot, dans
les anciens textes, est toujours monosyllabique ; ce
c'est qu'au xvi* siècle que leo... reparaît sous sa
forme propre.
t LÉOPARDÉ(lé-o-par-dé), adj. m. Terme de bla- |
son. Se dit d'un lion qui est passant ou marchant '
comme le léopard. !
— ÊTYM. Léopard. j
f LÉPALE (Ié-pa-F), s. m. Terme de botanique.
Nom des pièces qui constituent le verticille du dis-
que, lorsque celui-ci s'élève en expansions pétaloï-1
des,-écailleuses ou glandulaires. •
— ÉTYM Ce mot est de la même formation hy-
bride que sépale ; on a voulu donner des-noms de
même terminaison aux pièces des trois verticilles j
floraux, en prenant pour type pétale, qui signifie
pièce de la corolle. Pour pièce du calice on a forgé
sépale, qui vient du latin separ et aie, et enfin pour
les pièces du disque on a forgé lépale, qui est
XEIÙÇ, écaille, et aie; mais on ne se sert pas de ce
dernier.
LÉPAS (lé-pas'), s. m. Terme d'histoire naturelle.
Coquillage univalve dit aussi patelle. Lépas en ba-
teau, nom donné à la patelle rustique. Lépas fendu,
un des noms de l'émarginule fissure. Lépas de Ma-
gellan, nom sous lequel on désigne la fissurelle
peinte. Lépas en treillis, la fissurelle grecque. Lépas
tuile ou épineux, nom sous lequel on a désigné la
patelle granatine (mer des Antilles), de Lamarck, LE-
GOARANT. I
— ÉTY'M. Aeiràc, de XsTtàç, rocher nu et dépouillé,
parce que ce coquillage s'attache, aux rochers ; de
XéîtEiv, dénuder, dépouiller d'écorce.
f LÉPICÈNE (ié-pi-sè-n'), s. f. Terme de botani-
que. La paire extérieure des écailles qui entourent
chaque épillet, dans les graminées.
— ÉTYM. ASTÙÇ, écaille, et xotvàç, cwmmun :
écailles communes à plusieurs fleurs. Lépicène si-
gnifie, dans la nomenclature d'A. Richard, les brac-
tées extérieures contenant l'épillet des graminées,
qui sont les glumes des autres auteurs.
f LÉPID.... ou LÉPIDO.... préfixe signifiant
écaille, de Aerà;, XETIISÔÇ, écaille, par exemple dans
lépidoptère.
f LEPIDIER (lé-pi-dié), s. m. Terme de botani-
que. Genre de crucifères comprenant la passe-rage et
le cresson alénois. || Le lépidier cultivé, appelé vul-
gairement cresson alénois, nantor, nasitor, cresson
des jardins, est le thlaspi cultivé de certains au-
teurs et la passe-rage cultivée de quelques autres,
lepidium salivum , L. || Le lépidier latifolié ou
chasse-rage, lepidium latifolium, L. || Le lépidier
ibéride ou petite passe-rage, lepidium graminifo-
Kum, L. || Le lépidierrudéral,dit cresson des ruines
ou cresson des décombres, lepidium ruderale, L.
Il Le lépidier didyme, appelé cresson de savane.
— ÉTYM. Lat. lepidium; grec, XETOSIOV, de XETÙ;,
à cause de la forme écailleuse des silicules.
t LÉPIDINE (lé-pi-di-n'),s. f. Terme de chimie.
Substance extraite du h ; .'<.'..-. >n iberis, L. ou lépi-
dier ibéride.
f LÉPIDOCARPE (lé-pi-do-kar-p'), adj. Terme do
botanique. Dont le fruit est écailleux.
— ÊTYM. Lépido...., et y.apràç, fruit.
t LÉPLDOCÈRE (lé-pi-do-sè-r'), adj. Terme de
zoologie. Qui a les antennes chargées de petites
écailles.
— ÉTYM. Lépido...., et xépaç, corne, antenne.
t LÉPIDOLITHE (lé-pi-do-li-f), s. m. Terme de
minéralogie. Substance en masses composées d'é-
cailles ou de paillettes.
— ÉTYM. Lépido...., et Xt8oç, pierre.
LÉPIDOPTÈRE (lé-pi-do-ptè-r'),s. m. ||1° Terme
de zoologie. Nom d'un ordre de la classe des in-
sectes qui subissent des métamorphoses complètes,
c'est-à-dire offrant successivement l'état d'oeuf, ce-
lui de larve portant, dans cet ordre, le nom de che-
nille et de ver dans les autres ordres, et l'état de
papillon. Les papillons sont des lépidoptères.|| 2° Adj."
Les insectes lépidoptères.
— ÉTYM. Lépido...., et m-cpèv, aile; insectes
ainsi dits à cause que leurs ailes sont écailleuses.
t LÉPÔRIDES (lé-po-ri-d'), s. m. pi. Terme de
zoologie. Famille de mammifères ayant pour type le
genre lièvre. || On a aussi nommé léporides les
prétendus produits du croisement du lièvre et du
lapin.
— ÊTYM. Lat. lepus, leporis ; grec, Xéiropt;, lièvre.
LÈPRE (lè-pr'), s. f. 111° Maladie générale carac-
térisée par des tubercules à la peau, qui ronge len-
tement le patient, et qui fut très-commune dans
l'Occident pendant le moyen âge (dans le langage
médical actuel on ne dit pas en ce sens lèpre, on
dit éléphantiasis). On séquestrait les malades atteints
de lèpre. Lorsqu'il paraîtra sur la peau une couleur
blanche, que les cheveux auront changé de couleur,
et qu'on verra même paraître la chair vive, on ju-
gera que c'est une lèpre très-invétérée, SACI, Bible,
Lévit. xm, x, 14. Marie [soeur de Moïse] parut aus-
sitôt toute blanche de lèpre comme de la neige, ID.
ib. Nombr. xn, l o. Quoique la lèpre blanche, qui est la
seule dont parle l'Écriture, soit plutôt une difformité
qu'une maladie, FLEURY, Ifoeurs des Israél. tit. xm,
2e part. p. 445, dans POUGENS. || Fig. Le vice est une
lèpre. Cette faiblesse [pour l'amour] a presque perdu
son nom et sa honte parmi nous ; c'est une lèpre qui
n'éloigne plus même du sanctuaire, MASS. Or. fun.
Villeroy. || On l'a dit des plantes parasites qui re-
couvrent les ruines. Il faut que le lichen, cette
rouille du marbre, DP sa lèpre dorée au loin
couvre le mur, v. HUGO, Foia; intér. A l'Arc aie
triomphe. || 2° Aujourd'hui, dans le langage mé-
dical, maladie de la peau, s'annonçant par de
petites élevures solides, comme papuleuses, en-
tourées de taches roussâtres, luisantes, circulaires
et un peu proéminentes. || 3° Maladie des arbres
fruitiers. || 4e Terme d'alchimie. Lèpre des métaux,
impureté que les métaux contractent dans la terre,
et dont le feu ne peut les purger. || 5° Nom d'un
genre de lichens qu'on a reconnu depuis n'être
qu'un état maladif d'autres genres, principalement
du genre imbricaria.
— HIST. xne s. Riches heom fu e esforcibles al
païs, mais de liepre esteit purpris, Kois, p. 361. Del
saint encens porter el temple s'enhardi, Deus s'en
ert cureciez, de liepre le feri [frappa], Th. le mart.
74. || xnte s. L'en dit ci que por lèpre ne doit l'en pas
feme départir de son mari, Liv. de Jost. 4 97.|| xives.
Fortes curations amenistrèes en lèpre, H. DE MON-
DEVILLE, f" 98, verso. || xvie s. Les habitans du terri-
toire de Narbonne sont sujets à la lèpre blanche,
PARÉ, ix, 2e dise. La lèpre ou ladrerie appellée des
Grecs éléphantiasis, ID. XXII, 7.
— ÊTYM. Provenç. espagn. et ital. lepra ; catal.
lepra; du lat. lepra, qui vient de Xrâpa, mot qui
répond non à l'éléphantiasis, mais au psoriasis, dans
lequel la peau se détache par écailles. Aéirpa est
en rapport avec Xeitiç, écaille, et Xéiceiv, dépouil-•
1er d'écorce (voy. LEPTE).
LÉPREUX, EUSE (lé-preû, preû-z'), adj. Qui a
la lèpre (éléphantiasis). Un homme lépreux. || S. m.
et f. Un lépreux, une lépreuse. C'étaient les prêtres
qui [chez les Juifs] séparaient les lépreux, qui ju-
geaient les autres impuretés, et prescrivaient la
manière des purifications, FLEURY, Moeurs des Israél.
titre xm, 2e part. p. 426, dans POUGENS. On voit....
Qu'on me craint, qu'on m'évite, et que je suis pour
eux Un objet de dégoût comme un pauvre lépreux,
LAMART. Joe. vi, 243. [| 11 se dit quelquefois, par abus,
pour dartreux. Je vous écris d'une main lépreuse
aussi hardiment que si j'avais votre peau douce et
unie, VOLT. Lett. Mme de Bernières, 28 nov. 1723.
— HIST. xue s. Maint miracle fait Deus là ù fu
descenduz, D'avogles, de contraiz e de surz e de muz,
De lepruz, qui receivent e santez e vertuz, Th. le
mart. 4 84. || xvie s. L'homme à tard et difficilement
se peut sauver qu'il ne soit lépreux, s'il a compa-
gnie d'une femme lépreuse. — Le virus ou venin
lépreux, PARÉ, XXII, 8.
— ÉTYM. Provenç. lebros; espagn. et ital. leproso;
du lat. leprosus, de lepra, lèpre.
LÉPROSERIE (lé-prô-ze-rie), s. f. Hôpital pour
les lépreux. Les hôpitaux nommés léproseries étaient
déjà très-nombreux [sous Charlemagne],voLT. Moeurs,
4 9. Le testament de Louis VIII mérite seulement
quelque attention; il lègue cent sous à chacune
des deux mille léproseries de son royaume, ID. ib. 41.
— ÉTYM. Adj. fictif léprosier, dérivé du lat. le-
prosus, lépreux.
f LEPTE (lè-pf), s. m. || 1° Terme de zoologie.
Genre d'arachnides trachéennes, dans lequel on dis-
tingue le lepte automnal de certains auteurs, très-
petit, d'une couleur rouge, s'insinuant sous la peau
où il cause des démangeaisons aussi insupportables
que celles de la gale, et qu'on apaise en se lavant
avec de l'eau vinaigrée, LEGOARANT: [| 2° S. f. Terme
de botanique. Genre de célastrinées, ayant une seule
espèce, la lepte triphylle.
— ÉTYM. AEIVTOÇ, mince; c'est le participe de
Xéitui : dépouillé d'écorce.
f LEPTO.... préfixe qui signifie mince, ténu, de
XETITÔI; (voy. le précédent).
t LEPTOLOGIE (lè-pto-lo-jie), s. f. Terme de >hé-
torique. Style fin, discours subtil, minutieux.
— ÉTYM. AtTCToXoYÎa, de XETTTOÇ, ténu, délicat, et
XÔYOC, discours.
t LEPTOMÈRE (le-pto-mè-r'), adj. S'est dit des
parties les plus subtiles de l'économie.
— ÉTYM. AEUTOIAEQÏII;, de XeTtTo;, mince, et uÉpoc,
partie.
LEO
LEP
LEP
[mètre] est de rime serpentine, L'autre équivoque
ou léonine, MACHAUT, p. 9 Sa rime, Qu'est con-
sonant ou lionime, GUTART, dans DU CANGE, leonini.
|| xvs. Ceste balade est moitié leonime et moitié
sonant, si comme il appert par monde, par onde,
par homme, par Romme, qui sont plaines syllabes
et entières; et les autres sonans tant seulement où
il n'a point entière sillabe, si comme clamer et
oster, où il n'a que demie sillabe, ou si comme
seroit présentement et innocent; et ainsi es cas
semblables puet estre congneu qui est leonime ou
sonnant, E. DESCH. l'Art de dicter et faire chan-
sons, etc. dansPoe'sies mss. f° 396. || xvi" s. Or con-
vient il maintenant parler des différences des
rithmes en fin de ligne ; et premièrement de rithme
et termineson léonine, qui est la plus noble des
ritmes, ainsi que le lyon est le plus noble, des
bestes, FABRI, Art de rhétor. livre n, f° 6, éd. de
Rouen, 4 524, in-4°.
— ÉTYM. On ne sait ni quand a commencé cette
espèce de vers, ni à qui en attribuer l'origine. On a
parlé d'un certain Leoninus, du xiv* siècle, qui a fait
beaucoup de vers latins léonins.
f LÉONISTES (lé-o-ni-sf), s. m. pi. Un des noms
des Vaudois. On disait au vulgaire que cette secte
avait pris son. commencement d'un certain Léon,
homme très-religieux du temps de Constantin le
Grand, BOSS. For. xi, 4 24.
•[ LÉONTIASIS (lè-on-ti-a-zis'), s. m. Terme de
médecine. Nom donné à l'éléphantiasis tuberculeux
de la face.
— ÉTYM. AEovuacrtt, de XE'IDV, lion,à cause de l'as-
pect que la face présente.
| LÉONTODON (lé-on-to-don), s. m. Genre de la
famille des composées, appelé liondent par certains
auteurs, et qu'il ne faut pas confondre avec la dent
de lion ou laraxacum dens leonis.
— ÉTYTtl. Aéuv, lion, et oSoxiç, ÔÔÔVTO;, dent.
f LÉONURE (lé-o-nu-r'), s. m. Terme de botani-
que. Genre de la famille des labiées. Le léonure
cardiaque, qui est la plante désignée par l'Académie
dans son article agripaume. Le léonure marrubias-
ter, dit marrubiastre.
— ÉTYM. AÉwv, lion, et oùpà, queue.
LÉOPARD (lé-o-par. Le d ne se lie jamais : un
lé-o-par agile; au pluriel, l's ne se lie pas : des lé-o-
par agiles; cependant quelques-uns la lient : des
lé-o-par-z agiles), s. m. || 1° Quadrupède carnassier
qui a la peau marquetée. Le singe avec le léopard
Gagnaient de l'argent à la foire ; Ils affichaient cha-
cun à part ; L'un d'eux disait : Messieurs, mon mé-
rite et ma gloire Sont connus en bon lieu, le roi
m'a voulu voir, Et, si je meurs, il veut avoir Un
manchon de ma peau, tant elle est bigarrée, Pleine
de taches, marquetée, Et vergetée et mouchetée,
LA FONT. FaW. lx, 3. Grand Dieu! tes saints sont la
pâture Des tigres et des léopards! RAC Esth. i, 5.
ii 2° Terme de blason. Les léopards, armoiries de
l'Angleterre.|| Fig. en poésie et dans le style oratoire,
les léopards, ou le léopard, l'Angleterre. D'un bras
vraiment français, je vais, dans nos remparts, Sous
nos lis triomphants briser les léopards, VOLT. Adél.
du Guescl. m, 3. De l'Anglais aucun [de mes aïeux]
dans nos villes N'introduisit le léopard,BÉRANG. Vilain.
|| 3° Adjectivement et par plaisanterie. Vous plai-
rait-il seulement, ô beauté léoparde, me dire le con-
tenu de cette lettre? REGNARD, la Sérénade, 3.
— HIST. XI" s. Devers Ardene [il] vit venir un
leupart, Ch. de Roi. LVI. ||xne s. Et courageus as
armes et fier corne liepart, Sax. xix. || xme s. Li
cuens de Normandie fu moult de flert regart; Li
bers se sist armés sor un destrier liart, En la presse
se mist à guise de lupart, Ch. d'Ant. vin, 983. Li
lions mande le liepart, Que il viegne de seue part,
Ben. 9024. || xve s. Et pour ce nostre sire le roi Ri-
chard.... laissa à porter les armes d'Angleterre, c'est
à entendre les liepars et les fleurs de lis dont il
s'escartelle, FROISS. ni, iv, 42. En treizième an vient
ùseignourier Et à garder son règne des Anglois, Et,
ami le veulent bien aidier, Vuidier fera le liep-
nart de son bois, E. DESCH. Sur le nom du roi Char-
les. || xvr s. Cadet Duras amené de ses pars Mille
Gascons humains comme lyepars, Ayans les doys
aussi prenans que glus, j. MAROT, V, 73. Je voy tom-
ber soubs les flesches françoises Le léopard, ton an-
tiq* ennemy, DU BELLAY, m, 6, recto.
— ÉTYM. Provenç. leopart, leupart, laupart, lu-
part ; catal. lleopardo ; ital. leopardo ; du lat. leo-
pardus, du grec Xâov, lion, et TtdcpSoç, pard. Il est
remarquable que la première partie du mot, dans
les anciens textes, est toujours monosyllabique ; ce
c'est qu'au xvi* siècle que leo... reparaît sous sa
forme propre.
t LÉOPARDÉ(lé-o-par-dé), adj. m. Terme de bla- |
son. Se dit d'un lion qui est passant ou marchant '
comme le léopard. !
— ÊTYM. Léopard. j
f LÉPALE (Ié-pa-F), s. m. Terme de botanique.
Nom des pièces qui constituent le verticille du dis-
que, lorsque celui-ci s'élève en expansions pétaloï-1
des,-écailleuses ou glandulaires. •
— ÉTYM Ce mot est de la même formation hy-
bride que sépale ; on a voulu donner des-noms de
même terminaison aux pièces des trois verticilles j
floraux, en prenant pour type pétale, qui signifie
pièce de la corolle. Pour pièce du calice on a forgé
sépale, qui vient du latin separ et aie, et enfin pour
les pièces du disque on a forgé lépale, qui est
XEIÙÇ, écaille, et aie; mais on ne se sert pas de ce
dernier.
LÉPAS (lé-pas'), s. m. Terme d'histoire naturelle.
Coquillage univalve dit aussi patelle. Lépas en ba-
teau, nom donné à la patelle rustique. Lépas fendu,
un des noms de l'émarginule fissure. Lépas de Ma-
gellan, nom sous lequel on désigne la fissurelle
peinte. Lépas en treillis, la fissurelle grecque. Lépas
tuile ou épineux, nom sous lequel on a désigné la
patelle granatine (mer des Antilles), de Lamarck, LE-
GOARANT. I
— ÉTY'M. Aeiràc, de XsTtàç, rocher nu et dépouillé,
parce que ce coquillage s'attache, aux rochers ; de
XéîtEiv, dénuder, dépouiller d'écorce.
f LÉPICÈNE (ié-pi-sè-n'), s. f. Terme de botani-
que. La paire extérieure des écailles qui entourent
chaque épillet, dans les graminées.
— ÉTYM. ASTÙÇ, écaille, et xotvàç, cwmmun :
écailles communes à plusieurs fleurs. Lépicène si-
gnifie, dans la nomenclature d'A. Richard, les brac-
tées extérieures contenant l'épillet des graminées,
qui sont les glumes des autres auteurs.
f LÉPID.... ou LÉPIDO.... préfixe signifiant
écaille, de Aerà;, XETIISÔÇ, écaille, par exemple dans
lépidoptère.
f LEPIDIER (lé-pi-dié), s. m. Terme de botani-
que. Genre de crucifères comprenant la passe-rage et
le cresson alénois. || Le lépidier cultivé, appelé vul-
gairement cresson alénois, nantor, nasitor, cresson
des jardins, est le thlaspi cultivé de certains au-
teurs et la passe-rage cultivée de quelques autres,
lepidium salivum , L. || Le lépidier latifolié ou
chasse-rage, lepidium latifolium, L. || Le lépidier
ibéride ou petite passe-rage, lepidium graminifo-
Kum, L. || Le lépidierrudéral,dit cresson des ruines
ou cresson des décombres, lepidium ruderale, L.
Il Le lépidier didyme, appelé cresson de savane.
— ÉTYM. Lat. lepidium; grec, XETOSIOV, de XETÙ;,
à cause de la forme écailleuse des silicules.
t LÉPIDINE (lé-pi-di-n'),s. f. Terme de chimie.
Substance extraite du h ; .'<.'..-. >n iberis, L. ou lépi-
dier ibéride.
f LÉPIDOCARPE (lé-pi-do-kar-p'), adj. Terme do
botanique. Dont le fruit est écailleux.
— ÊTYM. Lépido...., et y.apràç, fruit.
t LÉPLDOCÈRE (lé-pi-do-sè-r'), adj. Terme de
zoologie. Qui a les antennes chargées de petites
écailles.
— ÉTYM. Lépido...., et xépaç, corne, antenne.
t LÉPIDOLITHE (lé-pi-do-li-f), s. m. Terme de
minéralogie. Substance en masses composées d'é-
cailles ou de paillettes.
— ÉTYM. Lépido...., et Xt8oç, pierre.
LÉPIDOPTÈRE (lé-pi-do-ptè-r'),s. m. ||1° Terme
de zoologie. Nom d'un ordre de la classe des in-
sectes qui subissent des métamorphoses complètes,
c'est-à-dire offrant successivement l'état d'oeuf, ce-
lui de larve portant, dans cet ordre, le nom de che-
nille et de ver dans les autres ordres, et l'état de
papillon. Les papillons sont des lépidoptères.|| 2° Adj."
Les insectes lépidoptères.
— ÉTYM. Lépido...., et m-cpèv, aile; insectes
ainsi dits à cause que leurs ailes sont écailleuses.
t LÉPÔRIDES (lé-po-ri-d'), s. m. pi. Terme de
zoologie. Famille de mammifères ayant pour type le
genre lièvre. || On a aussi nommé léporides les
prétendus produits du croisement du lièvre et du
lapin.
— ÊTYM. Lat. lepus, leporis ; grec, Xéiropt;, lièvre.
LÈPRE (lè-pr'), s. f. 111° Maladie générale carac-
térisée par des tubercules à la peau, qui ronge len-
tement le patient, et qui fut très-commune dans
l'Occident pendant le moyen âge (dans le langage
médical actuel on ne dit pas en ce sens lèpre, on
dit éléphantiasis). On séquestrait les malades atteints
de lèpre. Lorsqu'il paraîtra sur la peau une couleur
blanche, que les cheveux auront changé de couleur,
et qu'on verra même paraître la chair vive, on ju-
gera que c'est une lèpre très-invétérée, SACI, Bible,
Lévit. xm, x, 14. Marie [soeur de Moïse] parut aus-
sitôt toute blanche de lèpre comme de la neige, ID.
ib. Nombr. xn, l o. Quoique la lèpre blanche, qui est la
seule dont parle l'Écriture, soit plutôt une difformité
qu'une maladie, FLEURY, Ifoeurs des Israél. tit. xm,
2e part. p. 445, dans POUGENS. || Fig. Le vice est une
lèpre. Cette faiblesse [pour l'amour] a presque perdu
son nom et sa honte parmi nous ; c'est une lèpre qui
n'éloigne plus même du sanctuaire, MASS. Or. fun.
Villeroy. || On l'a dit des plantes parasites qui re-
couvrent les ruines. Il faut que le lichen, cette
rouille du marbre, DP sa lèpre dorée au loin
couvre le mur, v. HUGO, Foia; intér. A l'Arc aie
triomphe. || 2° Aujourd'hui, dans le langage mé-
dical, maladie de la peau, s'annonçant par de
petites élevures solides, comme papuleuses, en-
tourées de taches roussâtres, luisantes, circulaires
et un peu proéminentes. || 3° Maladie des arbres
fruitiers. || 4e Terme d'alchimie. Lèpre des métaux,
impureté que les métaux contractent dans la terre,
et dont le feu ne peut les purger. || 5° Nom d'un
genre de lichens qu'on a reconnu depuis n'être
qu'un état maladif d'autres genres, principalement
du genre imbricaria.
— HIST. xne s. Riches heom fu e esforcibles al
païs, mais de liepre esteit purpris, Kois, p. 361. Del
saint encens porter el temple s'enhardi, Deus s'en
ert cureciez, de liepre le feri [frappa], Th. le mart.
74. || xnte s. L'en dit ci que por lèpre ne doit l'en pas
feme départir de son mari, Liv. de Jost. 4 97.|| xives.
Fortes curations amenistrèes en lèpre, H. DE MON-
DEVILLE, f" 98, verso. || xvie s. Les habitans du terri-
toire de Narbonne sont sujets à la lèpre blanche,
PARÉ, ix, 2e dise. La lèpre ou ladrerie appellée des
Grecs éléphantiasis, ID. XXII, 7.
— ÊTYM. Provenç. espagn. et ital. lepra ; catal.
lepra; du lat. lepra, qui vient de Xrâpa, mot qui
répond non à l'éléphantiasis, mais au psoriasis, dans
lequel la peau se détache par écailles. Aéirpa est
en rapport avec Xeitiç, écaille, et Xéiceiv, dépouil-•
1er d'écorce (voy. LEPTE).
LÉPREUX, EUSE (lé-preû, preû-z'), adj. Qui a
la lèpre (éléphantiasis). Un homme lépreux. || S. m.
et f. Un lépreux, une lépreuse. C'étaient les prêtres
qui [chez les Juifs] séparaient les lépreux, qui ju-
geaient les autres impuretés, et prescrivaient la
manière des purifications, FLEURY, Moeurs des Israél.
titre xm, 2e part. p. 426, dans POUGENS. On voit....
Qu'on me craint, qu'on m'évite, et que je suis pour
eux Un objet de dégoût comme un pauvre lépreux,
LAMART. Joe. vi, 243. [| 11 se dit quelquefois, par abus,
pour dartreux. Je vous écris d'une main lépreuse
aussi hardiment que si j'avais votre peau douce et
unie, VOLT. Lett. Mme de Bernières, 28 nov. 1723.
— HIST. xue s. Maint miracle fait Deus là ù fu
descenduz, D'avogles, de contraiz e de surz e de muz,
De lepruz, qui receivent e santez e vertuz, Th. le
mart. 4 84. || xvie s. L'homme à tard et difficilement
se peut sauver qu'il ne soit lépreux, s'il a compa-
gnie d'une femme lépreuse. — Le virus ou venin
lépreux, PARÉ, XXII, 8.
— ÉTYM. Provenç. lebros; espagn. et ital. leproso;
du lat. leprosus, de lepra, lèpre.
LÉPROSERIE (lé-prô-ze-rie), s. f. Hôpital pour
les lépreux. Les hôpitaux nommés léproseries étaient
déjà très-nombreux [sous Charlemagne],voLT. Moeurs,
4 9. Le testament de Louis VIII mérite seulement
quelque attention; il lègue cent sous à chacune
des deux mille léproseries de son royaume, ID. ib. 41.
— ÉTYM. Adj. fictif léprosier, dérivé du lat. le-
prosus, lépreux.
f LEPTE (lè-pf), s. m. || 1° Terme de zoologie.
Genre d'arachnides trachéennes, dans lequel on dis-
tingue le lepte automnal de certains auteurs, très-
petit, d'une couleur rouge, s'insinuant sous la peau
où il cause des démangeaisons aussi insupportables
que celles de la gale, et qu'on apaise en se lavant
avec de l'eau vinaigrée, LEGOARANT: [| 2° S. f. Terme
de botanique. Genre de célastrinées, ayant une seule
espèce, la lepte triphylle.
— ÉTYM. AEIVTOÇ, mince; c'est le participe de
Xéitui : dépouillé d'écorce.
f LEPTO.... préfixe qui signifie mince, ténu, de
XETITÔI; (voy. le précédent).
t LEPTOLOGIE (lè-pto-lo-jie), s. f. Terme de >hé-
torique. Style fin, discours subtil, minutieux.
— ÉTYM. AtTCToXoYÎa, de XETTTOÇ, ténu, délicat, et
XÔYOC, discours.
t LEPTOMÈRE (le-pto-mè-r'), adj. S'est dit des
parties les plus subtiles de l'économie.
— ÉTYM. AEUTOIAEQÏII;, de XeTtTo;, mince, et uÉpoc,
partie.
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