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un même joug et peuple et sénateurs; Français,
ceci s'appelle un avis aux lecteurs, ANDRIEUX, le
Procès d« sénat de Capoue. || 3° Chez quelques
ordres religieux, régent, professeur enseignant la
théologie, la philosophie. || 4e Lecteur royad, nom
donné autrefois aux professeurs du Collège de France.
Joseph Privât de Molièrës, prêtre, lecteur et profes-
seur de philosophie au Collège royal, MAIRAN, Éloge
■ de Molièrës. || 5° Terme de musique. Celui qui lit
aisément la musique, qui l'exécute à livre ouvert.
C'est un fort bon lecteur. 11 n'est pas lecteur.
|| 8° Terme de correction typographique. Celui qui
!it les épreuves et les corrige. M. Sommer passait
pour un excellent lecteur. || 7° Terme d'Église. Nom
d'un des quatre ordres mineurs de la prêtrise.
Sisinne, qui n'était encore que lecteur dans leur
Église [des novatiens], FLÉCH. Hist. de Théod. m, 4 9.
|| 8° Se dit, dans les universités d'Allemagne et des
Pays-Bas, d'un fonctionnaire qui occupe un rang
inférieur à celui de professeur.
— HIST. xive s. Je crois que Regnard a esté lec-
teur [professeur] as ordres des trois estas; carclers,
nobles et gens de labour usent de sa doctrine, je
ne dis pas tous, mais les plus, Modus, f° LXVII.
|| XVIe. s. Amy lecteur, PARÉ, xx, Préf. Un lecteur
studieux, M. DU BELLAY, Prolog.
— ÉTYM. Provenç. lectre, lecloi ; espagn. leclor ;
portug. leitor; ital. letlore; du lat. lectorem, de
légère, lire. Le provençal lectre est le nominatif, de
léctor; leclor est le régime, de Jectdrem. Ce nomi-
natif serait en français litre, dénomination qui s'était
conservée (Kins une église • Litre ou lecteur, espèce
d'officier dans la cathédrale d'Auxerre, LEBOEUF,
Hist. des évêques d'Auxerre, p. 800, dans LACURNE.
t LECTIONNAIRE (lè-ksio-nê r'), s. m. Terme
de liturgie. Livre qui contient les leçons qui se li-
sent à l'office.
— ÉTYM. Lat. Jecft'o,lectionis (voy. LEÇON).
t LECTISTERNE (lè-kti-slèr-n'), s. m. Terme
d'antiquité romaine. Festin sacré qu'on offrait aux
principaux dieux, dont les statues étaient placées
sur des lits magnifiques autour d'une table. On or-
donnait les lectisternes dans les calamités publiques.
— ÉTYM. Lat. lectislernium, de lectus, lit, et
tiernere, étendre.
LECTURE (lè-ktu-r'), s. /. || 1° Action de lire.
Ah! seigneur, ce billet n'est point coup d'aventure;
C'est pourquoi hâtez-vous d'en faire la lecture,
HAIRET, Soliman, m, 2. || Particulièrement. Action
d'une personne qui lit à haute voix. On fit la lec-
ture du contrat de mariage en présence des parents.
Tous les dimanches il fait la lecture à sa famille.
Outre la lecture assidue que chacun en devait faire
en particulier [de la loi, chez les Juifs], on en fai-
sait tous les sept ans, dans l'année solennelle de la
rémission et du repos, une lecture publique et
comme unë^nouvelle publication, à la fête des Ta-
bernacles, où tout le peuple était assemblé durant
huit jours, BOSS. Hist. n, 3. Dorine : Oui, il y a
une lecture. — Lucie : Oh I quand je serai mariée,
j'aurai des lectures aussi, GENLIS, ÏTie'dt. d'éduc.
Enfant gâté, i, 3. Les uns, à la lecture, observaient
le silence, D'autres parlaient tout bas de paix et de
clémence, M. J. CHÉN. Gracqùes, ni, &. || 2° L'action,
l'habitude de lire seul et des yeux, pour son in-
struction ou pour son plaisir. La lecture de cet ou-
vrage est attachante. Ne trouvant point d'autres
plaisirs, j'ai été contraint de choisir celui de la
lecture, VOIT. Lett. 26. Notre concitoyen, disaient-
ils en pleurant, Perd l'esprit ; la lecture a gâté Démo-
crite, LA FONT. Fabl. vm, 26. La lecture apprend aussi,
ce me semble, à écrire, SÉV. à Mme de Grignan,
4 7 juill. 4 789. Sans la consolation de la lecture, nous
mourrions d'ennui présentement, ID. 30 sept. 4 674.
Tout ignorante que je suis, je sais que la lecture
donne une assez grande expérience pour n'être sur-
pris dé rien, MAINTENON, Lett. au duc de Noailles,
t" mars 474 4. Ma foi, le jugement sert bien dans la
lecture, BOIL. Sat. m. La lecture agrandit l'âme, et
un ami éclairé la console, VOLT, ingénu, 44. Sénèque
était alors [dit Quintilien] pinsqué le seul auteur
dont la lecture plût aux jeunes gens, DIDER. Claude
et Nér. n, 402. [| Il s'emploie quelquefois au pluriel.
Il a profilé de ses lectures. || Cabinet de lecture, lieu
où, moyennant une rétribution, on litdes journaux et
des livres. || 3° La chose lue. Quand une lecture vous
élève l'esprit et qu'elle vous inspire des sentiments
nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle
pour juger de l'ouvrage, LA BRUY. I. || 4e Instruction
qui résulte de ia lecture. Sans la lecture, le plus beau
naturel est oi dinai-emént sec et stérile, ST-ÉVREMOND,
dans RICHELET. i,t son feu, dépourvu de sens et de
lecture, S'éteint à chaque pas faute de nourriture, '
BOIL. Art p. m. U est certain que Rabelais avait
beaucoup d'esprit et de lecture, et un ait particulier
de débiter des choses savantes comme de pures fa-
daises, FONTEN. Oracles, i, 43. Des hommes qui se
piquent d'un peu plus de lecture que les autres,
MASS Carême, Doutes. On peut dire d'une grande
lecture ce que Sénèque dit d'une vaste bibliothè-
1 que, qu'au lieu d'enrichir et d'éclairer l'esprit, elle
ne sert le plus souvent qu'à y jeter le désordre et
la confusion, ROLLIN, Trait, des Et. liv. m, ch. 3.
|| 5° Il se dit par opposition à représentation, en
parlant d'une pièce de théâtre. Il n'y a que le seul
Racine qui soutienne constamment l'épreuve de la
lecture, VOLT. Comm. Corn.rem. Ariane,rv, 3.11 me
disait que le succès au théâtre dépend entièrement
d'un acteur ou d'une actrice; mais qu'à la lecture,
il ne dépend que de l'arrêt équitable et sévère d'un
juge et d'un écrivain tel que vous, ID. D. Pèdre,
Épil. dédie. || Comité de lecture, jury de lecture,
assemblée devant laquelle on lit les ouvrages des-
tinés à un théâtre, et qui juge s'ils méritent d'être
représentés. || 6° L'art de lire. Maître de lecture et ,
d'écriture. Il enseigne la lecture et l'écriture aux en-
fants. || 7° On commence à dire lectures pour leçons,
séances d'enseignement, cours publics; c'est un mot
transcrit de l'anglais lecture, au lieu d'en être tra-
duit; l'importation en parait inutile et peu heureuse.
—; HIST. xve s. Establi et ordonné quatre doc- ;
teurs lisans ordinairement à tous escoliers et estu-
dians qui se voudront trouver et assister à leur
lecture et doctrine es escoles et collèges par ce
ordonnés, Ordonnance, 29 août 4 498. || xvi* s. ...Je
vous jure Que de ces livres la lecture Diminue mer-
veilleusement X la femme l'entendement, MAROT, IV,
4 64. Il y a double lecture en cest endroict, et selon
l'autre il faudrait traduire.... AMYOT; Pomp. 39, note.
— ÉTYM. Lat. leclura, de lecluin, supin de légère,
lire.
f LÉCYTHIDÉES (lé-si-ti-dée), s. /. pi. Terme de
botanique. Nom d'une tribu de la famille des myr-
tacées, tiré du genre lecylhis.
-j- LÉDA (lé-da), s. /. Fille de Thestius, femme de
Tyndare, roi de Sparte, aimée de Jupiter, qui pour
elle se changea en cygne, et mère de Castor, de
Pollux, de Clytemnestre et d'Hélène. || Terme d'as-
tronomie. Petite planète reconnue en 4866, et
qui d'abord avait reçu le nom d'Eucharis.
f 4. LÈDE (lè-d'), s. /. La partie du milieu d'un
marais salant, autour de laquelle on creuse un fossé.
t 2. LÈDE (iè-d'), s. «n. Voy. LËDON.
■f LÉDON (lé-don), s. m. Terme de botanique.
Genre de plante, de la famille des éiicinées. || Lédon
palustre, hdum palustre, L., dit romarin sauvage,
plante dont les feuilles sont employées parfois pour
remplacer le houblon. || Lédon latifolié, ledum lati-
folium, AITON, dit vulgairement thé du Labrador, .
plante qui se trouve dans le nord de l'Amérique. |l Lé- <
don est aussi le nom spécifique d'un ciste (cistées),
cistus ledon, LMK, donnant du ladanum, comme
différents autres cistes, tels que le ciste ladanifère,
lequel est appelé vulgairement lède, LEGOARANT.
— ÊTYM. Aïj8ov.
LÉGAL, ALE (lé-gal, ga-1'), adj. || 1° Qui est i
prescrit par la loi. Formalités légales. || Qui est
selon la loi. Voies légales. Moyens légaux. Charles
[I", d'Angleterre] avait des vertus domestiques, du i
courage, de la modération, de la probité ; maison
lui disputait, la loi à la main, tous ses actes ; ils
pouvaient être bons, mais ils n'étaient pas légaux,
CHATEAUBR. Stuarts, Charles I". Il y a eu un texte
légal à l'appui de chaque empiétement du pouvoir;
il s'en est trouvé un pour obliger le médecin à :
trahir l'asile où le blessé avait été recueilli, CAR- I
REL, OEuvres, t. iv, p. 209. || Assassinat légal, .
condamnation à mort qui est inique, mais où les
formes de la loi ont été observées. || Pays légal,
l'ensemble de ceux qui, dans une constitution où ]
n'est pas le suffrage universel, ont seuls lé droit
de nommer les représentants du pays ; se dit par
opposition à suffrage universel. || Médecine légale, <
voy. MÉDECINE. || 2° Terme de théologie. Qui a
rapport à l'ancienne loi. Commandement légal.
Cérémonie légale. Les viandes légales. Les impu- ;
retés légales. Le libérateur, le saint des saints amè-
nerait la justice éternelle, non la légale, mais l'éter-
nelle, PASC. Pens. xvi, 4 6, éd. HAVET. || 3° Qui a de
la loyauté. M. Naudé était un homme fort sage et fort '
prudent, fort réglé, qui semblait vivre dans une cer-
taine équité naturelle ; il était fort bon ami, fort égal '
et fort légal, l'Esprit de Guy Patin, Amsterd. 4 74 3, '.
p. 284. || Ce sens est tombé en désuétude; du reste, '
étymologiquement, légal est le même que loyal. i
' — SYN. LÉGAL, LÉGITIME. Ce qui est légal est con-
lorme à la loi. Ce qui est légitime est conforme à
l'équité. Un acte qui viole la loi ne peut jamais être
légal ; mais il peut être légitime en raison des
circonstances.
— HIST. xine s. Ainsi se maintinrent jusques i
un jour que li legaus [gens de loi] et li esleus et
li autre baron lisent [firent] un parlement ensam-
le, Chr. de Rains, p. 92. ]j xiv* s. Et juste légal en
droit positif... ORESME, Eth. 4 56. Un homme est dit
légal qui garde les loys, ID. Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Lat. legalis. Légal est le même que
loyal (voy. ce mot). Légal a été refait sur le latin;
la formation primitive est leal ou loial.
LÉGALEMENT (lé-ga-le-man), adv. D'une ma-
nière légale. Tout s'est fait légalement. Un troi-
sième vous déférera au petit divan d'une petite
province, et vous serez légalement empalé, VOLT.
Dict. phil. Sens commun.
— HIST. xiv" s. Lit la collation [discours devant
l'empereur étant au Louvre] notablement et légale-
ment maistre de la Chaleur, Chr. franc, mss. de
Nangis, en 4 377, dans LACURNE.
— ÉTYM. Légale, et le suffixe ment.
LÉGALISATION (lé-ga-li-za-sion ; en vers, de six
syllabes), s. f.\\ 1° Attestation par laquelle un fonc-
tionnaire public compétent certifie la vérité d'une
ou de plusieurs signatures apposées au bas d'un
acte, et parfois en même temps la qualité de ceux
qui l'ont approuvé, afin que foi y doive être ajoutée.
|| 2e Action de faire cette attestation. La légalisa-
tion d'un acte.
— ÉTYM. Légaliser.
LÉGALISÉ, ÉE (lé-ga-Ii-zé, zée), part, passé de
légaliser. Cette cour [de Vienne] avait envoyé au
comte de Galas plusieurs pièces dont on disait que
les unes étaient originales et les autres légalisées,
ST-SIM. 497, 290.
LÉGALISER (lé-ga-li-zé), v. a. || 1° Attester, cer-
tifier l'authenticité d'un acte public, afin qu'il puisse
faire foi hors du ressort où il a été passé. Tous actes
expédiés dans les pays étrangers où il y aura des con-
suls ne feront aucune foi eu France, s'ils ne sont par
eux légalisés, Ordonn. marine, août 4 684. || Il se dit
aussi de toute espèce de signature privée. || 2° Rendre
légal. Cromwell convoqua un autre parlement....
pour légaliser l'autorité des majors généraux, CHA-
TEAUBR. Stuarts, Protectorat. Je n'ai pas mission de
dire s'il était plus facile de légaliser la sentence de
mort [contre le maréchal Ney] que la révision d'une
procédure inique, CARREL, OEuvres, t. iv, p. 220.
— ÉTYM. Légal.
LÉGALITÉ (lé-ga-li-té), s. f.\\ 1° Caractère, qua-
lité de ce qui est légal. La légalité d'un acte. Con-
tester la légalité de la mise en état de siège d'une
ville, d'un département. || 2° Ensemble des pres-
criptions légales. Se renfermer dans la légalité.
Observer, respecter la légalité. Un gouvernement
qui sort de la légalité. Du mot de M. Viennet : la
légalité nous tue, CARREL, OEuvres, t. m, p. 383.
|| 3° Loyauté. C'est un homme d'une grande légalité,
Dict. de l'Acad. anciennes éditions. Ne leur impute
pas [aux Romains] une telle injustice ; Un Romain
seul l'a faite, et par mon artifice; Rome l'eût
laissé vivre [Annibal], et sa légalité N'eût point
forcé les lois de l'hospitalité, CORN. Nie. i, 5. || Ce
sens est tombé en désuétude, mais ou voit que
Voltaire a eu tort de dire : « Légalité n'a jamais
signifié justice j équité, magnanimité, il signifie
authenticité d'une loi revêtue desformes ordinaires, »
Comm. Corn. Rem. Nicomède, I, 6.
— HIST. xvie s. Il n'y eut celui des Romains qui
ne louast et qui n'estimast grandement la pru-
d'homie et la légalité grande qui mouvoit Camillus,
AMYOT, Cam. 43.
— ÉTYM. Légal.
LÉGAT (lé-ga ; le t se lie : lé-ga-t à latere ; au
pluriel, l's se lie : les lé-ga-z a latere), s. m. || 1° On
appelle ainsi, dans l'histoire de la république ro-
maine, les lieutenants des généraux en chef et ceux
des gouverneurs des provinces; dans l'histoire de
l'empire, les lieutenants des proconsuls ou gouver-
neurs des provinces du sénat, les gouverneurs des
provinces de l'empereur (légats impériaux), et les
commandants des légions (légats légionnaires).
|| 2" Cardinal qui était préposé par le pape pour gou-
verner quelque province de l'État ecclésiastique. Le
légat de Bologne, de Férrare: || 3e Légat à latere (mot
à mot : le légat du côté), ou; simplement, légat, car-
dinal envoyé avec des pouvoirs extraordinaires par
le pape, auprès de quelqu'un des princes chrétiens, à
un concile, etc. La reine [Catherine d'Aragon, femme
de Henri VIII] ne comparait pas ; l'archevêque
[Cranmer], par contumace, déclara le mariage nul
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un même joug et peuple et sénateurs; Français,
ceci s'appelle un avis aux lecteurs, ANDRIEUX, le
Procès d« sénat de Capoue. || 3° Chez quelques
ordres religieux, régent, professeur enseignant la
théologie, la philosophie. || 4e Lecteur royad, nom
donné autrefois aux professeurs du Collège de France.
Joseph Privât de Molièrës, prêtre, lecteur et profes-
seur de philosophie au Collège royal, MAIRAN, Éloge
■ de Molièrës. || 5° Terme de musique. Celui qui lit
aisément la musique, qui l'exécute à livre ouvert.
C'est un fort bon lecteur. 11 n'est pas lecteur.
|| 8° Terme de correction typographique. Celui qui
!it les épreuves et les corrige. M. Sommer passait
pour un excellent lecteur. || 7° Terme d'Église. Nom
d'un des quatre ordres mineurs de la prêtrise.
Sisinne, qui n'était encore que lecteur dans leur
Église [des novatiens], FLÉCH. Hist. de Théod. m, 4 9.
|| 8° Se dit, dans les universités d'Allemagne et des
Pays-Bas, d'un fonctionnaire qui occupe un rang
inférieur à celui de professeur.
— HIST. xive s. Je crois que Regnard a esté lec-
teur [professeur] as ordres des trois estas; carclers,
nobles et gens de labour usent de sa doctrine, je
ne dis pas tous, mais les plus, Modus, f° LXVII.
|| XVIe. s. Amy lecteur, PARÉ, xx, Préf. Un lecteur
studieux, M. DU BELLAY, Prolog.
— ÉTYM. Provenç. lectre, lecloi ; espagn. leclor ;
portug. leitor; ital. letlore; du lat. lectorem, de
légère, lire. Le provençal lectre est le nominatif, de
léctor; leclor est le régime, de Jectdrem. Ce nomi-
natif serait en français litre, dénomination qui s'était
conservée (Kins une église • Litre ou lecteur, espèce
d'officier dans la cathédrale d'Auxerre, LEBOEUF,
Hist. des évêques d'Auxerre, p. 800, dans LACURNE.
t LECTIONNAIRE (lè-ksio-nê r'), s. m. Terme
de liturgie. Livre qui contient les leçons qui se li-
sent à l'office.
— ÉTYM. Lat. Jecft'o,lectionis (voy. LEÇON).
t LECTISTERNE (lè-kti-slèr-n'), s. m. Terme
d'antiquité romaine. Festin sacré qu'on offrait aux
principaux dieux, dont les statues étaient placées
sur des lits magnifiques autour d'une table. On or-
donnait les lectisternes dans les calamités publiques.
— ÉTYM. Lat. lectislernium, de lectus, lit, et
tiernere, étendre.
LECTURE (lè-ktu-r'), s. /. || 1° Action de lire.
Ah! seigneur, ce billet n'est point coup d'aventure;
C'est pourquoi hâtez-vous d'en faire la lecture,
HAIRET, Soliman, m, 2. || Particulièrement. Action
d'une personne qui lit à haute voix. On fit la lec-
ture du contrat de mariage en présence des parents.
Tous les dimanches il fait la lecture à sa famille.
Outre la lecture assidue que chacun en devait faire
en particulier [de la loi, chez les Juifs], on en fai-
sait tous les sept ans, dans l'année solennelle de la
rémission et du repos, une lecture publique et
comme unë^nouvelle publication, à la fête des Ta-
bernacles, où tout le peuple était assemblé durant
huit jours, BOSS. Hist. n, 3. Dorine : Oui, il y a
une lecture. — Lucie : Oh I quand je serai mariée,
j'aurai des lectures aussi, GENLIS, ÏTie'dt. d'éduc.
Enfant gâté, i, 3. Les uns, à la lecture, observaient
le silence, D'autres parlaient tout bas de paix et de
clémence, M. J. CHÉN. Gracqùes, ni, &. || 2° L'action,
l'habitude de lire seul et des yeux, pour son in-
struction ou pour son plaisir. La lecture de cet ou-
vrage est attachante. Ne trouvant point d'autres
plaisirs, j'ai été contraint de choisir celui de la
lecture, VOIT. Lett. 26. Notre concitoyen, disaient-
ils en pleurant, Perd l'esprit ; la lecture a gâté Démo-
crite, LA FONT. Fabl. vm, 26. La lecture apprend aussi,
ce me semble, à écrire, SÉV. à Mme de Grignan,
4 7 juill. 4 789. Sans la consolation de la lecture, nous
mourrions d'ennui présentement, ID. 30 sept. 4 674.
Tout ignorante que je suis, je sais que la lecture
donne une assez grande expérience pour n'être sur-
pris dé rien, MAINTENON, Lett. au duc de Noailles,
t" mars 474 4. Ma foi, le jugement sert bien dans la
lecture, BOIL. Sat. m. La lecture agrandit l'âme, et
un ami éclairé la console, VOLT, ingénu, 44. Sénèque
était alors [dit Quintilien] pinsqué le seul auteur
dont la lecture plût aux jeunes gens, DIDER. Claude
et Nér. n, 402. [| Il s'emploie quelquefois au pluriel.
Il a profilé de ses lectures. || Cabinet de lecture, lieu
où, moyennant une rétribution, on litdes journaux et
des livres. || 3° La chose lue. Quand une lecture vous
élève l'esprit et qu'elle vous inspire des sentiments
nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle
pour juger de l'ouvrage, LA BRUY. I. || 4e Instruction
qui résulte de ia lecture. Sans la lecture, le plus beau
naturel est oi dinai-emént sec et stérile, ST-ÉVREMOND,
dans RICHELET. i,t son feu, dépourvu de sens et de
lecture, S'éteint à chaque pas faute de nourriture, '
BOIL. Art p. m. U est certain que Rabelais avait
beaucoup d'esprit et de lecture, et un ait particulier
de débiter des choses savantes comme de pures fa-
daises, FONTEN. Oracles, i, 43. Des hommes qui se
piquent d'un peu plus de lecture que les autres,
MASS Carême, Doutes. On peut dire d'une grande
lecture ce que Sénèque dit d'une vaste bibliothè-
1 que, qu'au lieu d'enrichir et d'éclairer l'esprit, elle
ne sert le plus souvent qu'à y jeter le désordre et
la confusion, ROLLIN, Trait, des Et. liv. m, ch. 3.
|| 5° Il se dit par opposition à représentation, en
parlant d'une pièce de théâtre. Il n'y a que le seul
Racine qui soutienne constamment l'épreuve de la
lecture, VOLT. Comm. Corn.rem. Ariane,rv, 3.11 me
disait que le succès au théâtre dépend entièrement
d'un acteur ou d'une actrice; mais qu'à la lecture,
il ne dépend que de l'arrêt équitable et sévère d'un
juge et d'un écrivain tel que vous, ID. D. Pèdre,
Épil. dédie. || Comité de lecture, jury de lecture,
assemblée devant laquelle on lit les ouvrages des-
tinés à un théâtre, et qui juge s'ils méritent d'être
représentés. || 6° L'art de lire. Maître de lecture et ,
d'écriture. Il enseigne la lecture et l'écriture aux en-
fants. || 7° On commence à dire lectures pour leçons,
séances d'enseignement, cours publics; c'est un mot
transcrit de l'anglais lecture, au lieu d'en être tra-
duit; l'importation en parait inutile et peu heureuse.
—; HIST. xve s. Establi et ordonné quatre doc- ;
teurs lisans ordinairement à tous escoliers et estu-
dians qui se voudront trouver et assister à leur
lecture et doctrine es escoles et collèges par ce
ordonnés, Ordonnance, 29 août 4 498. || xvi* s. ...Je
vous jure Que de ces livres la lecture Diminue mer-
veilleusement X la femme l'entendement, MAROT, IV,
4 64. Il y a double lecture en cest endroict, et selon
l'autre il faudrait traduire.... AMYOT; Pomp. 39, note.
— ÉTYM. Lat. leclura, de lecluin, supin de légère,
lire.
f LÉCYTHIDÉES (lé-si-ti-dée), s. /. pi. Terme de
botanique. Nom d'une tribu de la famille des myr-
tacées, tiré du genre lecylhis.
-j- LÉDA (lé-da), s. /. Fille de Thestius, femme de
Tyndare, roi de Sparte, aimée de Jupiter, qui pour
elle se changea en cygne, et mère de Castor, de
Pollux, de Clytemnestre et d'Hélène. || Terme d'as-
tronomie. Petite planète reconnue en 4866, et
qui d'abord avait reçu le nom d'Eucharis.
f 4. LÈDE (lè-d'), s. /. La partie du milieu d'un
marais salant, autour de laquelle on creuse un fossé.
t 2. LÈDE (iè-d'), s. «n. Voy. LËDON.
■f LÉDON (lé-don), s. m. Terme de botanique.
Genre de plante, de la famille des éiicinées. || Lédon
palustre, hdum palustre, L., dit romarin sauvage,
plante dont les feuilles sont employées parfois pour
remplacer le houblon. || Lédon latifolié, ledum lati-
folium, AITON, dit vulgairement thé du Labrador, .
plante qui se trouve dans le nord de l'Amérique. |l Lé- <
don est aussi le nom spécifique d'un ciste (cistées),
cistus ledon, LMK, donnant du ladanum, comme
différents autres cistes, tels que le ciste ladanifère,
lequel est appelé vulgairement lède, LEGOARANT.
— ÊTYM. Aïj8ov.
LÉGAL, ALE (lé-gal, ga-1'), adj. || 1° Qui est i
prescrit par la loi. Formalités légales. || Qui est
selon la loi. Voies légales. Moyens légaux. Charles
[I", d'Angleterre] avait des vertus domestiques, du i
courage, de la modération, de la probité ; maison
lui disputait, la loi à la main, tous ses actes ; ils
pouvaient être bons, mais ils n'étaient pas légaux,
CHATEAUBR. Stuarts, Charles I". Il y a eu un texte
légal à l'appui de chaque empiétement du pouvoir;
il s'en est trouvé un pour obliger le médecin à :
trahir l'asile où le blessé avait été recueilli, CAR- I
REL, OEuvres, t. iv, p. 209. || Assassinat légal, .
condamnation à mort qui est inique, mais où les
formes de la loi ont été observées. || Pays légal,
l'ensemble de ceux qui, dans une constitution où ]
n'est pas le suffrage universel, ont seuls lé droit
de nommer les représentants du pays ; se dit par
opposition à suffrage universel. || Médecine légale, <
voy. MÉDECINE. || 2° Terme de théologie. Qui a
rapport à l'ancienne loi. Commandement légal.
Cérémonie légale. Les viandes légales. Les impu- ;
retés légales. Le libérateur, le saint des saints amè-
nerait la justice éternelle, non la légale, mais l'éter-
nelle, PASC. Pens. xvi, 4 6, éd. HAVET. || 3° Qui a de
la loyauté. M. Naudé était un homme fort sage et fort '
prudent, fort réglé, qui semblait vivre dans une cer-
taine équité naturelle ; il était fort bon ami, fort égal '
et fort légal, l'Esprit de Guy Patin, Amsterd. 4 74 3, '.
p. 284. || Ce sens est tombé en désuétude; du reste, '
étymologiquement, légal est le même que loyal. i
' — SYN. LÉGAL, LÉGITIME. Ce qui est légal est con-
lorme à la loi. Ce qui est légitime est conforme à
l'équité. Un acte qui viole la loi ne peut jamais être
légal ; mais il peut être légitime en raison des
circonstances.
— HIST. xine s. Ainsi se maintinrent jusques i
un jour que li legaus [gens de loi] et li esleus et
li autre baron lisent [firent] un parlement ensam-
le, Chr. de Rains, p. 92. ]j xiv* s. Et juste légal en
droit positif... ORESME, Eth. 4 56. Un homme est dit
légal qui garde les loys, ID. Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Lat. legalis. Légal est le même que
loyal (voy. ce mot). Légal a été refait sur le latin;
la formation primitive est leal ou loial.
LÉGALEMENT (lé-ga-le-man), adv. D'une ma-
nière légale. Tout s'est fait légalement. Un troi-
sième vous déférera au petit divan d'une petite
province, et vous serez légalement empalé, VOLT.
Dict. phil. Sens commun.
— HIST. xiv" s. Lit la collation [discours devant
l'empereur étant au Louvre] notablement et légale-
ment maistre de la Chaleur, Chr. franc, mss. de
Nangis, en 4 377, dans LACURNE.
— ÉTYM. Légale, et le suffixe ment.
LÉGALISATION (lé-ga-li-za-sion ; en vers, de six
syllabes), s. f.\\ 1° Attestation par laquelle un fonc-
tionnaire public compétent certifie la vérité d'une
ou de plusieurs signatures apposées au bas d'un
acte, et parfois en même temps la qualité de ceux
qui l'ont approuvé, afin que foi y doive être ajoutée.
|| 2e Action de faire cette attestation. La légalisa-
tion d'un acte.
— ÉTYM. Légaliser.
LÉGALISÉ, ÉE (lé-ga-Ii-zé, zée), part, passé de
légaliser. Cette cour [de Vienne] avait envoyé au
comte de Galas plusieurs pièces dont on disait que
les unes étaient originales et les autres légalisées,
ST-SIM. 497, 290.
LÉGALISER (lé-ga-li-zé), v. a. || 1° Attester, cer-
tifier l'authenticité d'un acte public, afin qu'il puisse
faire foi hors du ressort où il a été passé. Tous actes
expédiés dans les pays étrangers où il y aura des con-
suls ne feront aucune foi eu France, s'ils ne sont par
eux légalisés, Ordonn. marine, août 4 684. || Il se dit
aussi de toute espèce de signature privée. || 2° Rendre
légal. Cromwell convoqua un autre parlement....
pour légaliser l'autorité des majors généraux, CHA-
TEAUBR. Stuarts, Protectorat. Je n'ai pas mission de
dire s'il était plus facile de légaliser la sentence de
mort [contre le maréchal Ney] que la révision d'une
procédure inique, CARREL, OEuvres, t. iv, p. 220.
— ÉTYM. Légal.
LÉGALITÉ (lé-ga-li-té), s. f.\\ 1° Caractère, qua-
lité de ce qui est légal. La légalité d'un acte. Con-
tester la légalité de la mise en état de siège d'une
ville, d'un département. || 2° Ensemble des pres-
criptions légales. Se renfermer dans la légalité.
Observer, respecter la légalité. Un gouvernement
qui sort de la légalité. Du mot de M. Viennet : la
légalité nous tue, CARREL, OEuvres, t. m, p. 383.
|| 3° Loyauté. C'est un homme d'une grande légalité,
Dict. de l'Acad. anciennes éditions. Ne leur impute
pas [aux Romains] une telle injustice ; Un Romain
seul l'a faite, et par mon artifice; Rome l'eût
laissé vivre [Annibal], et sa légalité N'eût point
forcé les lois de l'hospitalité, CORN. Nie. i, 5. || Ce
sens est tombé en désuétude, mais ou voit que
Voltaire a eu tort de dire : « Légalité n'a jamais
signifié justice j équité, magnanimité, il signifie
authenticité d'une loi revêtue desformes ordinaires, »
Comm. Corn. Rem. Nicomède, I, 6.
— HIST. xvie s. Il n'y eut celui des Romains qui
ne louast et qui n'estimast grandement la pru-
d'homie et la légalité grande qui mouvoit Camillus,
AMYOT, Cam. 43.
— ÉTYM. Légal.
LÉGAT (lé-ga ; le t se lie : lé-ga-t à latere ; au
pluriel, l's se lie : les lé-ga-z a latere), s. m. || 1° On
appelle ainsi, dans l'histoire de la république ro-
maine, les lieutenants des généraux en chef et ceux
des gouverneurs des provinces; dans l'histoire de
l'empire, les lieutenants des proconsuls ou gouver-
neurs des provinces du sénat, les gouverneurs des
provinces de l'empereur (légats impériaux), et les
commandants des légions (légats légionnaires).
|| 2" Cardinal qui était préposé par le pape pour gou-
verner quelque province de l'État ecclésiastique. Le
légat de Bologne, de Férrare: || 3e Légat à latere (mot
à mot : le légat du côté), ou; simplement, légat, car-
dinal envoyé avec des pouvoirs extraordinaires par
le pape, auprès de quelqu'un des princes chrétiens, à
un concile, etc. La reine [Catherine d'Aragon, femme
de Henri VIII] ne comparait pas ; l'archevêque
[Cranmer], par contumace, déclara le mariage nul
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