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roy, par lesquelles lui estoit commandé la me ame-
ner.—Et me la vouloit amener à Lyon.—Mais je lui
escripvis qu'elle la me gardast jusques à ce que je
feusse au pays, ID. ib. 4 4 4.11 le te semble, povre
homme, DESPER. Cyrnbal. p. 76. Je le vous dis, ib.
p. 84. Je la te presterai, ib. p. 4 40. La terre ensei-
gne de vivre justement à ceux qui le sçavent com-
prendre, LA BOËTIE, 445. Ou il faut qu'ils soyent
.sauvages, ou que nous le soyons, MONT, I, 244. Je
vous conjure icy par amour nostre Dieu De pren-
ilre cependant mon coeur : tenez, maistresse, Voy
la "là, baisez-moy, gardez le, et puis adieu, RONS.
4 56. Vous seule estiez mon bien, ma toute et ma
première, Et léserez tousjours, m. 203. Presque
toutes les choses que nous estimons icy tant, et les
tenons nous avoir esté premièrement révélées et en-
voyées du ciel, estaient en créance, CHARRON, Sa-
gesse, II, 2.
— ÉTYM. Le même que l'article le, la, les; prov.
Jo, los, la, las.
LÉ (lé), s. m. Largeur d'une étoffe entre ses ;
deux lisières. Un lé de velours; de satin, etc.
Draps de-lit de deux lés, de trois lés. Prendre unie -
de plus. Ce lé est de 75 centimètres. || Demi-lé, la
moitié de la largeur d'un lé. Cette jupe a quatre lés
et demi. || Fig. Tout du long et du lé, locution
vieillie qui signifie absolument, entièrement. M. de
Bussy perdit hier son procès tout du Ions et tout
du lé, SÉV. 4 3 juin 4 684.
— HIST. xie s. Granz [ils] ont les nés et lées les
oreilles, Ch. de Bol. CXLI. pi] Pent à son col un
sien grant escut let, ib. ccxxvi. || xn° s. Et de long
et de lé, Ronds, p. 4 9. En haute tour se siet bêle
Isabel; De lermes mouille le lai de son mantel,
Romane, p. 70. ||xnie s. [Elle] Vit la cit de Paris,
qui est et 'ongue et lée, Berte, LXXXU. Chascuns
toisserans de lange de Paris puet avoir en son hos-
tel deux mestiers lés et un estroit, Liv. des met. 14 4.
Il xve s. U conta à son maistre, tout du long et du
lé, la vérité de son aventure, LOUIS XI, NOUV. XLII.
Et je vous demande Combien vous en fault-il avoir
[de ce drap]? H est bien aysé à sçavoir; Quel lé
a-il? Lé de Brucelle, Patelin.
— ÉTYM. Provenç. lat; espagn. et ital. lato; du
lat. latus, large, sllatus dans le vieux latin, ce qui
écarte le rapprochement avec irXouiç, large. En sub-
stituant à l'/une r primitive, Corssen y trouve stra-
tus, étendu, ce qui donne un sens très-clair.
t LÉANS (lé-an), adv. Là dedans, opposé à céans
qui signifie ici dedans. Et n'était bruit qu'il se trouvât
léans Fille.... LA FONT. Fazet. Un frère Jean, novice
de léans,ID. Fér. ... L'épouse de léans, A dire vrai,
recevait bien les gens, ID. Mandr.
— REM. Céans ne peut s'employer que quand on
est dans le lieu : la dame de céans, la maîtresse
de la maison où l'on est. Si l'on n'est pas dans la
maison, et qu'on ne puisse que là montrer, il faut
dire : la dame de léans.
— HIST. xiie s. Il n'ot mie leanz de chevaliers
foison, Sax. 8. || xme s. Et cil qui eschaperent s'en
vinrent fuiant à Larouse, et nostre gent, qui laiens
estoient, les recueillirent, VILLEU. CLVII. || XV" S. Il
estoit de ceste propre maison, et en tenoit sa du-
ché, et avoit esté nourri leans, COMM. V, 4 6.|| xvie s.
Gens de bien, Dieu vous doint de leans bien tost en
saulveté sortir, RAB. Pant. v, 4 4.
— ÉTYM. Bërry, lian (sur quoi M. le comte Jau-
bert dit que R. Estienne recommande lians et dans,
et non léans et cea?!j, ce qui paraît montrer qu'il
prononçait comme on prononce aujourd'hui en
Berry) ; de là, et du lat. intus, en dedans, qui est
dans la préposition dans (voy. DANS).
t LÉARD (lé-ar), s. m. Peuplier noir (Anjou).
— ÉTYM. Ce semble une corruption de liard, an-
cien nom de la couleur noirâtre (voy. LIARD).
fLEBBECK (lè-bèk), s. m. Terme de botanique.
Nom vulgaire et spécifique de l'acacia lebbeck (lé-
gumineuses), appelé bois noir aux îles Maurice et
Bourbon. 11 est connu aussi sous les noms d'ébé-
nier d'Orient, Lois noir de Malabar, acacia du Ma-
labar; c'est le mimosa lebbeck de Linné, LEGOARANT.
t LÉCANOMANCIE (lè-ka-no-man-sie), s. /. Terme
d'antiquité. Divination qui se pratiquait en jetant
dans un bassin plein d'eau des pierres précieuses
et des métaux, et en observant le son que ces objets
produisaient quand ils touchaient le fond.
— ÉTYM. Aexavou.avT£ia, de Aexâvri, bassin, et
[iavicEa, divination.
t LÉCANORE (lé-ka-no-r'), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de lichens. ||Lécanore parelle, dite pa-
relle, orseille terrestre ou orseille d'Auvergne, qui
sert à la préparation de la pâte tinctoriale appelée
orseille et pain de tournesol; c'est en faisant ma-
cérer ces pains dans l'eau que les chimistes obtien- i
nent leur teinture dite improprement de tournesol. ;
|| Lécanore tinctoriale, nommée cochenille végétale, '.
qui donne une belle laque violette, LEGOARANT.
— ÉTYM. AQUXVÏI, bassin, à cause de la forme
des apothécies (fructification) qui ont l'aspect d'une i
petite assiette.
+ LÉCANORINE (lé-ka-no-ri-n'), s. /. Terme de
chimie. Principe qui se trouve dans les lécanores. i
— ÉTYM. Lécanore, et la finale chimique ine.
LÈCHE (lè-ch'), s. /. Terme familier. Tranche !
fort mince de quelque chose qui se mange. Une le- ,
che de pain, de jambon. i
— HIST. xme s. Une cruche seut [a coutume] estre
prise, Où l'aumosne Je vin est mise D'une lesche i
de pain signie, Gueisai. || xiv" s. Faites pain et cui- i
siez au four et tailliez par lesches, Ménagier, n, 3.
|| xvi" s. Ceux de Harlem avoient fortifié à la haste
Spalinden sur une lesche de terre dans le chemin
d'Amsterdam, S'AUB. Hist. n, 93. Duquel pasté
ayant mangé deux ou trois lèches à l'espargne, DES-
PER. Contes, xvi. On pourra faire tenir eu la bouche
des lesches de citron un peu sucrées, PARÉ, XXIV,
23.
— ÉTYM. Catal. llesca; llescar, couper en petits
morceaux; provençal moderne, lisco, lesco; ital.
lisca, un rien, un fétu; piém. ïesca; en haut allem.
lisca, bruyère, roseau, Diez identifiant lèche avec
laiche. Lèche ne peut être rapporté à lécher, à
cause de l's qui est dans l'ancienne orthographe et
dans les mots congénères des langues romanes.
LÉCHÉ, ÉE (lé-ché, chée), part, passé de lécher.
|| 1° Sur qui ou sur quoi on fait passer la langue.
Le maître léché par son chhn.La tartine léchée par
l'enfant. || Ours léché par sa mère; on aditquel'ours
naissait enveloppé de membranes que la mère lui ôte
à force de les lécher. || Ours mal léché, ours sur qui
cette opération n'a pas bien réussi. Certain ours mon-
tagnard, ours à demi léché, LA FONT. Fabl. vm, 4 0.
|| Fig. et famihèrement.Un ours mal léché,un homme
mal fait, difforme, ou un homme mal élevé, grossier.
Toute "sa personne velue Représentait un ours, mais
un ours mal léché, ID. ib. xi, 7. || 2° Fig. Terme de
peinture. Qui est peint avec un fini, un soin re-
cherché, sur quoi l'on voit que le pinceau a passé
et repassé avec patience. Tableau léché, trop léché.
Certains traits négligés des grands peintres sont
fort au-dessus des ouvrages les pius léchés des pein-
tres médiocres, FËN. t. XXI, p. 250. Ne croyez pas que
cette harmonie soit le résultat d'une manière faible,
douce et léchée, DIDER. Salon de 4 765, OEuvr. t. xm,
p. 4 26, dans POUGENS. Son faire est trop léché pour
de grandes machines, ID. Salon de 4 767, t. xiv,
p. 4 44. [| Substantivement. Le léché et le heurté
sont deux opposés qui se repoussent, ID. ib. t. xv,
p. 55, dans POUGENS. || 3° Il se dit, dans un sens ;
analogue, des oeuvres littéraires. Ouvrage trop léché.
LÈCHEFRITE (lè-che-fri-f), s. /. Ustensile de cui-
sine, ordinairement de fer, destiné à recevoir la
graisse et le jus qui dégouttent de la viande que
l'on fait rôtir. || Terme de marine. Espèce de voile.
— HIST. xive s. Une laichefruitte [d'argent blanc]
et deux paeles à queue, DE LABORDE, Émaux, p. 354.
Plais [plies] en l'eaue, leschefrites et darioies, ife'r
nagier, n, 4. Tartres, leschefrayes et darioies, ib.
Bresmes au vert jus, leschefroies, darioies et l'en-
tremès, ib.
— ÉTYM. Génev. lichefrite; bourguig. lochefroo.
Dans le M-inagier, lèchefrite est un mets : on peut
donc croire que ï'étymologie est une lèche, une
chose friande, et frit; puis le nom du mets aura
passé à l'ustensile dans lequel on le préparait.
t LÈCHEMENT (lè-che-man), s. m. Action de lé-
cher.
— HIST. xvie s. I.echement, COTGRAVE.
f LËCHEPATTE (lè-che-pa-f), s. m. Nom que
Buffon a quelquefois donné au paresseux ou unau.
— ÉTYM. Lécher, patte.
LÉCHER(lé-ché.Lasyllabe Mprendunaccentgrave,
quand la syllabe qui suit est muette : je lèche, ex-
cepté au futur et au conditionnel : je lécherai, ie lé-
cherais),»), a. Il l°Passer lalangue sur quelque chose.
Lécher un plat. En ce lieu où les chiens ont léché le
sang de Naboth [injustement lapidé comme crimi-
nel et blasphémateur], ils lécheront ton sang, BOSS.
Polit, vm, 2,4. Les lions venaient le flatter et lécher
ses pieds, FÉN. Te7. n. Outre les cérémonies qui
leur étaient communes avec les Grecs, ils avaient
encore ceci de particulier, que les deux parties qui
contractaient se faisaient des incisions aux bras et
léchaient mutuellement leur sang, ROLLIN, Hist. anc.
OEuvr. t. vm, p. 4 02, dans POUGENS. Il [Virgile] avait
coutume de se comparer à l'ours, qui, de grossiers et
difformes que sont ses petits en naissant, ne vient.
à bout de les rendre supportables qu'à force de les
lécher, ID. ib. liv. xxvn, ch. 1, art, 2, § 2. Le chien
meurt en léchant le maître qu'il chérit, VOLT. Disc.
4. Il [le duc de Russie] conduisait le tribut à pied
devant l'ambassadeur tartaru, se prosternait à ses
pieds, lui présentait du lait à Loire; et, s'il en tom-
bait sur le cou du cheval de l'ambassadeur, le prince
était obligé de le lécher, ID. Moeurs, -no. || Familiè-
rement. On s'en lèche les doigts, c'est à s'en lécher
les doigts, se dit de quelque chose excellent à man-
ger, y Fig. Il n'a qu'à s'en lécher les barbes, se dit
de celui qu'on sèvre de quelque avantage auquel
il prétendait; image sans doute empruntée au
chat. H Fig. Lécher l'ours , consumer beaucoup
de temps à quelque chose. Que le juge se hâte;
N'a-t-il point assez léché l'ours? LA FONT. Fabl. 1,
2t. y Fig. Lécher la poussière, s'humilier extrême-
ment. On a regardé en face, l'idole devant laquelle
on avait léché la poussière^ VOLT. Dial. xxiv, 4 4,
Il Absolument. Il [lecheval] tire quelquefois lalan-
gue pour lécher, mais moins, fréquemment que le
boeuf; qui lèche beaucoup plus que le cheval, et qui
cependant est moins sensiblo aux caresses, BUFF.
Quadrup. 1.1, p. 4 26. || 2° Les plombiers disent que
les flammes lèchent bien la chaudière lorsqu'elles
l'enveloppent. || Par extension. Des langues de feu
livides et mouvantes léchaient la voûte du ciel, CHA-
TEAUB. Natch. liv. 11. || 3° Fig. Terme de peinture.
Finir son ouvrage avec un soin extrême et minu-
tieux.Ce peintre lèche trop ses ouvrages. || Il se ditdes
ouvrages d'esprit, dans un sens analogue. 11 ne faut
pas lécher ses écrits au point de les énerver. || 4° Se
lécher, v.réfl. Passer sa langue sur soi. Les taureaux,
les vaches et les boeufs sont fort sujets à se lécher,
surtoutdans les temps qu'ils sonten plein repos,BUFF.
Quadrup. t. 1, p. 2i7.[|5°Alèche-doigts ou doigt,
loc. adv. En se léchant les doigts de quelque chose,
par le plaisir qu'on y trouve. [Il] s'en donne à coeur-
joie et à lèche-doigt, STE-BEUVE, Nouveaux lundis,
1.1, p. 54, Veuillot. Il Particulièrement. En petites
quantités, de manière qu'on puisse seulement s'en
lécher les doigts, en parlant de choses qui se man-
gent. Ce plat est hoc, mais il n'y en a qu'à lèche-
doigts. Il Fig. Depuis son mariage, le duc de Noailles
la voyait [Mme de Maintenon] quand il voulait, son
père avec ménagement, sa mère fort à lèche-doigt,
.ST-SIM. 444, 492. Les critiques vous servent de la
coloquinte à pleines corbeilles et sans mélange,
pour le miel vous ne l'aurez qu'à lèche-doigt, Lett.
d'un Savoyard, dans DESFONTAINES. || 6° Populaire-
ment et bassement. Un lèche-cul, un vil flatteur,
un homme trop soumis.
— HIST. xne s. Devant lui carrunt [tomberont] li
Ethiopien, e li enemi de lui la terre lecherunt, Liber
psalm. p. 94. Pur co[ce], à cîllieu que chiens le-
chierent le sang Naboth, il lecherunt le tuen, Bois,
p. 332. y xme s. Mes à tel morsel itel lèche, Chaz [le'
chat] set bien quels barbes il lèche, Ren. 8577. Faulsé
vielle.... Qui. me cuida par ses doctrines Faire les-
chier miel sor espines ib. 43494. || xve s. Haa,
Blanor, dit le chevalier, la pucelle qui a feinct d'es-
tre vostre dame par amours, nous a deceu tous
deux ; car, s'elle fust telle comme elle disoit, bien
nous eust franchement délivrez ; mais, comme i! mo
semble, elle nous a faict lescher miel sur espines,
Perceforest, t. vi, f° 24. || xvi" s. Ces corps solides el
polis venants à se leicher et frotter l'un à l'aultre
en roulant, MONT, I, 4 06. Leicher seulement un
subject et l'efflorer, ID. I, 376. Et [le flot] la lichant
[la terre], se joue à l'entour du rivage, RONS. 603. Et
tous les poissons lubriques, comme anguilles, con-
gres , lamproies, ainsi nommées vulgairement parce
qu'elles lichent les pierres, Traité de l'cntretenne-
ment de santé de Prosper Calonius, tradu it en 4 553,
dans JAUBERT. 11 prolonge nostre languissante vie
d'un peu de panade qu'il nous donne à leche-doigts,
Sat. Ménippée, Harangue de M. ÎFAubrai. Je vous
en veux à vous, bastards ou dégénères, Lasches
coeurs, qui léchez le sang frais de vos pères Sur les
pieds des tueurs, D'AUB. Tragiques ,7.
— ÉTYM. Berry, licher, lèche-doigt, la moindre
parcelle : il a mangé toute sa soupe et n'en a pas
laissé lèche-doigt; picard, léker; bourguig. lochai;
wallon, lèchi ; provenç. lecar, lechar ; ital. leccare;
du germanique : anc. h. allem. lecchôn; anglo-sa.v.
liccian; angl. fo îicfc;allem. lecken;comparez le cel-
tique (irlandais) ligh, lécher, le lat. lingere, le grec
ï.ûyzw, et le sanscrit lift.
t'LÉCHEUR, EUSE (lè-cheur, eû-z'), s. m. et /
Terme familier. Un gourmand, une gourmande ; pa-
rasite.
— ÉTYM. Léclier. En vieux français, lechiere, le-
LÉG
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roy, par lesquelles lui estoit commandé la me ame-
ner.—Et me la vouloit amener à Lyon.—Mais je lui
escripvis qu'elle la me gardast jusques à ce que je
feusse au pays, ID. ib. 4 4 4.11 le te semble, povre
homme, DESPER. Cyrnbal. p. 76. Je le vous dis, ib.
p. 84. Je la te presterai, ib. p. 4 40. La terre ensei-
gne de vivre justement à ceux qui le sçavent com-
prendre, LA BOËTIE, 445. Ou il faut qu'ils soyent
.sauvages, ou que nous le soyons, MONT, I, 244. Je
vous conjure icy par amour nostre Dieu De pren-
ilre cependant mon coeur : tenez, maistresse, Voy
la "là, baisez-moy, gardez le, et puis adieu, RONS.
4 56. Vous seule estiez mon bien, ma toute et ma
première, Et léserez tousjours, m. 203. Presque
toutes les choses que nous estimons icy tant, et les
tenons nous avoir esté premièrement révélées et en-
voyées du ciel, estaient en créance, CHARRON, Sa-
gesse, II, 2.
— ÉTYM. Le même que l'article le, la, les; prov.
Jo, los, la, las.
LÉ (lé), s. m. Largeur d'une étoffe entre ses ;
deux lisières. Un lé de velours; de satin, etc.
Draps de-lit de deux lés, de trois lés. Prendre unie -
de plus. Ce lé est de 75 centimètres. || Demi-lé, la
moitié de la largeur d'un lé. Cette jupe a quatre lés
et demi. || Fig. Tout du long et du lé, locution
vieillie qui signifie absolument, entièrement. M. de
Bussy perdit hier son procès tout du Ions et tout
du lé, SÉV. 4 3 juin 4 684.
— HIST. xie s. Granz [ils] ont les nés et lées les
oreilles, Ch. de Bol. CXLI. pi] Pent à son col un
sien grant escut let, ib. ccxxvi. || xn° s. Et de long
et de lé, Ronds, p. 4 9. En haute tour se siet bêle
Isabel; De lermes mouille le lai de son mantel,
Romane, p. 70. ||xnie s. [Elle] Vit la cit de Paris,
qui est et 'ongue et lée, Berte, LXXXU. Chascuns
toisserans de lange de Paris puet avoir en son hos-
tel deux mestiers lés et un estroit, Liv. des met. 14 4.
Il xve s. U conta à son maistre, tout du long et du
lé, la vérité de son aventure, LOUIS XI, NOUV. XLII.
Et je vous demande Combien vous en fault-il avoir
[de ce drap]? H est bien aysé à sçavoir; Quel lé
a-il? Lé de Brucelle, Patelin.
— ÉTYM. Provenç. lat; espagn. et ital. lato; du
lat. latus, large, sllatus dans le vieux latin, ce qui
écarte le rapprochement avec irXouiç, large. En sub-
stituant à l'/une r primitive, Corssen y trouve stra-
tus, étendu, ce qui donne un sens très-clair.
t LÉANS (lé-an), adv. Là dedans, opposé à céans
qui signifie ici dedans. Et n'était bruit qu'il se trouvât
léans Fille.... LA FONT. Fazet. Un frère Jean, novice
de léans,ID. Fér. ... L'épouse de léans, A dire vrai,
recevait bien les gens, ID. Mandr.
— REM. Céans ne peut s'employer que quand on
est dans le lieu : la dame de céans, la maîtresse
de la maison où l'on est. Si l'on n'est pas dans la
maison, et qu'on ne puisse que là montrer, il faut
dire : la dame de léans.
— HIST. xiie s. Il n'ot mie leanz de chevaliers
foison, Sax. 8. || xme s. Et cil qui eschaperent s'en
vinrent fuiant à Larouse, et nostre gent, qui laiens
estoient, les recueillirent, VILLEU. CLVII. || XV" S. Il
estoit de ceste propre maison, et en tenoit sa du-
ché, et avoit esté nourri leans, COMM. V, 4 6.|| xvie s.
Gens de bien, Dieu vous doint de leans bien tost en
saulveté sortir, RAB. Pant. v, 4 4.
— ÉTYM. Bërry, lian (sur quoi M. le comte Jau-
bert dit que R. Estienne recommande lians et dans,
et non léans et cea?!j, ce qui paraît montrer qu'il
prononçait comme on prononce aujourd'hui en
Berry) ; de là, et du lat. intus, en dedans, qui est
dans la préposition dans (voy. DANS).
t LÉARD (lé-ar), s. m. Peuplier noir (Anjou).
— ÉTYM. Ce semble une corruption de liard, an-
cien nom de la couleur noirâtre (voy. LIARD).
fLEBBECK (lè-bèk), s. m. Terme de botanique.
Nom vulgaire et spécifique de l'acacia lebbeck (lé-
gumineuses), appelé bois noir aux îles Maurice et
Bourbon. 11 est connu aussi sous les noms d'ébé-
nier d'Orient, Lois noir de Malabar, acacia du Ma-
labar; c'est le mimosa lebbeck de Linné, LEGOARANT.
t LÉCANOMANCIE (lè-ka-no-man-sie), s. /. Terme
d'antiquité. Divination qui se pratiquait en jetant
dans un bassin plein d'eau des pierres précieuses
et des métaux, et en observant le son que ces objets
produisaient quand ils touchaient le fond.
— ÉTYM. Aexavou.avT£ia, de Aexâvri, bassin, et
[iavicEa, divination.
t LÉCANORE (lé-ka-no-r'), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de lichens. ||Lécanore parelle, dite pa-
relle, orseille terrestre ou orseille d'Auvergne, qui
sert à la préparation de la pâte tinctoriale appelée
orseille et pain de tournesol; c'est en faisant ma-
cérer ces pains dans l'eau que les chimistes obtien- i
nent leur teinture dite improprement de tournesol. ;
|| Lécanore tinctoriale, nommée cochenille végétale, '.
qui donne une belle laque violette, LEGOARANT.
— ÉTYM. AQUXVÏI, bassin, à cause de la forme
des apothécies (fructification) qui ont l'aspect d'une i
petite assiette.
+ LÉCANORINE (lé-ka-no-ri-n'), s. /. Terme de
chimie. Principe qui se trouve dans les lécanores. i
— ÉTYM. Lécanore, et la finale chimique ine.
LÈCHE (lè-ch'), s. /. Terme familier. Tranche !
fort mince de quelque chose qui se mange. Une le- ,
che de pain, de jambon. i
— HIST. xme s. Une cruche seut [a coutume] estre
prise, Où l'aumosne Je vin est mise D'une lesche i
de pain signie, Gueisai. || xiv" s. Faites pain et cui- i
siez au four et tailliez par lesches, Ménagier, n, 3.
|| xvi" s. Ceux de Harlem avoient fortifié à la haste
Spalinden sur une lesche de terre dans le chemin
d'Amsterdam, S'AUB. Hist. n, 93. Duquel pasté
ayant mangé deux ou trois lèches à l'espargne, DES-
PER. Contes, xvi. On pourra faire tenir eu la bouche
des lesches de citron un peu sucrées, PARÉ, XXIV,
23.
— ÉTYM. Catal. llesca; llescar, couper en petits
morceaux; provençal moderne, lisco, lesco; ital.
lisca, un rien, un fétu; piém. ïesca; en haut allem.
lisca, bruyère, roseau, Diez identifiant lèche avec
laiche. Lèche ne peut être rapporté à lécher, à
cause de l's qui est dans l'ancienne orthographe et
dans les mots congénères des langues romanes.
LÉCHÉ, ÉE (lé-ché, chée), part, passé de lécher.
|| 1° Sur qui ou sur quoi on fait passer la langue.
Le maître léché par son chhn.La tartine léchée par
l'enfant. || Ours léché par sa mère; on aditquel'ours
naissait enveloppé de membranes que la mère lui ôte
à force de les lécher. || Ours mal léché, ours sur qui
cette opération n'a pas bien réussi. Certain ours mon-
tagnard, ours à demi léché, LA FONT. Fabl. vm, 4 0.
|| Fig. et famihèrement.Un ours mal léché,un homme
mal fait, difforme, ou un homme mal élevé, grossier.
Toute "sa personne velue Représentait un ours, mais
un ours mal léché, ID. ib. xi, 7. || 2° Fig. Terme de
peinture. Qui est peint avec un fini, un soin re-
cherché, sur quoi l'on voit que le pinceau a passé
et repassé avec patience. Tableau léché, trop léché.
Certains traits négligés des grands peintres sont
fort au-dessus des ouvrages les pius léchés des pein-
tres médiocres, FËN. t. XXI, p. 250. Ne croyez pas que
cette harmonie soit le résultat d'une manière faible,
douce et léchée, DIDER. Salon de 4 765, OEuvr. t. xm,
p. 4 26, dans POUGENS. Son faire est trop léché pour
de grandes machines, ID. Salon de 4 767, t. xiv,
p. 4 44. [| Substantivement. Le léché et le heurté
sont deux opposés qui se repoussent, ID. ib. t. xv,
p. 55, dans POUGENS. || 3° Il se dit, dans un sens ;
analogue, des oeuvres littéraires. Ouvrage trop léché.
LÈCHEFRITE (lè-che-fri-f), s. /. Ustensile de cui-
sine, ordinairement de fer, destiné à recevoir la
graisse et le jus qui dégouttent de la viande que
l'on fait rôtir. || Terme de marine. Espèce de voile.
— HIST. xive s. Une laichefruitte [d'argent blanc]
et deux paeles à queue, DE LABORDE, Émaux, p. 354.
Plais [plies] en l'eaue, leschefrites et darioies, ife'r
nagier, n, 4. Tartres, leschefrayes et darioies, ib.
Bresmes au vert jus, leschefroies, darioies et l'en-
tremès, ib.
— ÉTYM. Génev. lichefrite; bourguig. lochefroo.
Dans le M-inagier, lèchefrite est un mets : on peut
donc croire que ï'étymologie est une lèche, une
chose friande, et frit; puis le nom du mets aura
passé à l'ustensile dans lequel on le préparait.
t LÈCHEMENT (lè-che-man), s. m. Action de lé-
cher.
— HIST. xvie s. I.echement, COTGRAVE.
f LËCHEPATTE (lè-che-pa-f), s. m. Nom que
Buffon a quelquefois donné au paresseux ou unau.
— ÉTYM. Lécher, patte.
LÉCHER(lé-ché.Lasyllabe Mprendunaccentgrave,
quand la syllabe qui suit est muette : je lèche, ex-
cepté au futur et au conditionnel : je lécherai, ie lé-
cherais),»), a. Il l°Passer lalangue sur quelque chose.
Lécher un plat. En ce lieu où les chiens ont léché le
sang de Naboth [injustement lapidé comme crimi-
nel et blasphémateur], ils lécheront ton sang, BOSS.
Polit, vm, 2,4. Les lions venaient le flatter et lécher
ses pieds, FÉN. Te7. n. Outre les cérémonies qui
leur étaient communes avec les Grecs, ils avaient
encore ceci de particulier, que les deux parties qui
contractaient se faisaient des incisions aux bras et
léchaient mutuellement leur sang, ROLLIN, Hist. anc.
OEuvr. t. vm, p. 4 02, dans POUGENS. Il [Virgile] avait
coutume de se comparer à l'ours, qui, de grossiers et
difformes que sont ses petits en naissant, ne vient.
à bout de les rendre supportables qu'à force de les
lécher, ID. ib. liv. xxvn, ch. 1, art, 2, § 2. Le chien
meurt en léchant le maître qu'il chérit, VOLT. Disc.
4. Il [le duc de Russie] conduisait le tribut à pied
devant l'ambassadeur tartaru, se prosternait à ses
pieds, lui présentait du lait à Loire; et, s'il en tom-
bait sur le cou du cheval de l'ambassadeur, le prince
était obligé de le lécher, ID. Moeurs, -no. || Familiè-
rement. On s'en lèche les doigts, c'est à s'en lécher
les doigts, se dit de quelque chose excellent à man-
ger, y Fig. Il n'a qu'à s'en lécher les barbes, se dit
de celui qu'on sèvre de quelque avantage auquel
il prétendait; image sans doute empruntée au
chat. H Fig. Lécher l'ours , consumer beaucoup
de temps à quelque chose. Que le juge se hâte;
N'a-t-il point assez léché l'ours? LA FONT. Fabl. 1,
2t. y Fig. Lécher la poussière, s'humilier extrême-
ment. On a regardé en face, l'idole devant laquelle
on avait léché la poussière^ VOLT. Dial. xxiv, 4 4,
Il Absolument. Il [lecheval] tire quelquefois lalan-
gue pour lécher, mais moins, fréquemment que le
boeuf; qui lèche beaucoup plus que le cheval, et qui
cependant est moins sensiblo aux caresses, BUFF.
Quadrup. 1.1, p. 4 26. || 2° Les plombiers disent que
les flammes lèchent bien la chaudière lorsqu'elles
l'enveloppent. || Par extension. Des langues de feu
livides et mouvantes léchaient la voûte du ciel, CHA-
TEAUB. Natch. liv. 11. || 3° Fig. Terme de peinture.
Finir son ouvrage avec un soin extrême et minu-
tieux.Ce peintre lèche trop ses ouvrages. || Il se ditdes
ouvrages d'esprit, dans un sens analogue. 11 ne faut
pas lécher ses écrits au point de les énerver. || 4° Se
lécher, v.réfl. Passer sa langue sur soi. Les taureaux,
les vaches et les boeufs sont fort sujets à se lécher,
surtoutdans les temps qu'ils sonten plein repos,BUFF.
Quadrup. t. 1, p. 2i7.[|5°Alèche-doigts ou doigt,
loc. adv. En se léchant les doigts de quelque chose,
par le plaisir qu'on y trouve. [Il] s'en donne à coeur-
joie et à lèche-doigt, STE-BEUVE, Nouveaux lundis,
1.1, p. 54, Veuillot. Il Particulièrement. En petites
quantités, de manière qu'on puisse seulement s'en
lécher les doigts, en parlant de choses qui se man-
gent. Ce plat est hoc, mais il n'y en a qu'à lèche-
doigts. Il Fig. Depuis son mariage, le duc de Noailles
la voyait [Mme de Maintenon] quand il voulait, son
père avec ménagement, sa mère fort à lèche-doigt,
.ST-SIM. 444, 492. Les critiques vous servent de la
coloquinte à pleines corbeilles et sans mélange,
pour le miel vous ne l'aurez qu'à lèche-doigt, Lett.
d'un Savoyard, dans DESFONTAINES. || 6° Populaire-
ment et bassement. Un lèche-cul, un vil flatteur,
un homme trop soumis.
— HIST. xne s. Devant lui carrunt [tomberont] li
Ethiopien, e li enemi de lui la terre lecherunt, Liber
psalm. p. 94. Pur co[ce], à cîllieu que chiens le-
chierent le sang Naboth, il lecherunt le tuen, Bois,
p. 332. y xme s. Mes à tel morsel itel lèche, Chaz [le'
chat] set bien quels barbes il lèche, Ren. 8577. Faulsé
vielle.... Qui. me cuida par ses doctrines Faire les-
chier miel sor espines ib. 43494. || xve s. Haa,
Blanor, dit le chevalier, la pucelle qui a feinct d'es-
tre vostre dame par amours, nous a deceu tous
deux ; car, s'elle fust telle comme elle disoit, bien
nous eust franchement délivrez ; mais, comme i! mo
semble, elle nous a faict lescher miel sur espines,
Perceforest, t. vi, f° 24. || xvi" s. Ces corps solides el
polis venants à se leicher et frotter l'un à l'aultre
en roulant, MONT, I, 4 06. Leicher seulement un
subject et l'efflorer, ID. I, 376. Et [le flot] la lichant
[la terre], se joue à l'entour du rivage, RONS. 603. Et
tous les poissons lubriques, comme anguilles, con-
gres , lamproies, ainsi nommées vulgairement parce
qu'elles lichent les pierres, Traité de l'cntretenne-
ment de santé de Prosper Calonius, tradu it en 4 553,
dans JAUBERT. 11 prolonge nostre languissante vie
d'un peu de panade qu'il nous donne à leche-doigts,
Sat. Ménippée, Harangue de M. ÎFAubrai. Je vous
en veux à vous, bastards ou dégénères, Lasches
coeurs, qui léchez le sang frais de vos pères Sur les
pieds des tueurs, D'AUB. Tragiques ,7.
— ÉTYM. Berry, licher, lèche-doigt, la moindre
parcelle : il a mangé toute sa soupe et n'en a pas
laissé lèche-doigt; picard, léker; bourguig. lochai;
wallon, lèchi ; provenç. lecar, lechar ; ital. leccare;
du germanique : anc. h. allem. lecchôn; anglo-sa.v.
liccian; angl. fo îicfc;allem. lecken;comparez le cel-
tique (irlandais) ligh, lécher, le lat. lingere, le grec
ï.ûyzw, et le sanscrit lift.
t'LÉCHEUR, EUSE (lè-cheur, eû-z'), s. m. et /
Terme familier. Un gourmand, une gourmande ; pa-
rasite.
— ÉTYM. Léclier. En vieux français, lechiere, le-
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