LAR LAS LAS 259
t LARVAIRE (lar-vê-r'), s. m. Terme de géogno-
sie. Nom donné à de petits corps cylindriques, po-
reux, percés dans leur centre, qu'on trouve dans
certaines couches coquillières.
— ÉTYM. Larve 2.
4. LARVE (lar-v), s. f. Terme d'antiquité. Génie
malfaisant, qu'on croyait, errer sous des formes
hideuses. Filles de l'Achéron, pestes, larves, furies,
CORN. Mêdée, i, 4. Voilà que de partout, des eaux, des
monts, des bois, Les larves, les dragons, les vam-
pires, les gnomes... v. HUGO, Bail. xiv. || Par exten-
sion. Elle [la vérité] regarde ces larves [les philoso-
phes du xvm° siècle], et ■ tous sont retombés dans
leur fauteuil, tremblants comme le feuillage que
les vents agitent, GILB. le Carnaval des auteurs.
— ÉTYM. Lat. larva, fantôme, masque. Le sens
primitif de larva est fantôme; on le rattache à lara,
larunda, déesse des morts.
2. LARVE (lar-v'), s. f. Terme d'entomologie. Pre-
mier état des insectes, celui dans lequel ils se trou-
vent après leur sortie, de l'oeuf, époque à laquelle
leur forme est pour ainsi dire déguisée ou masquée
sous celle de ver. La chenille est la larve du pa-
pillon. || Se dit quelquefois des reptiles batraciens à
l'état de têtards. || Demi-larve, larve des orthoptères
qui n'a pas l'apparence venniforme comme celle
des autres insectes.
— ÉTYM. Lat. larva, masque (voy. LARVE '4);
parce que l'insecte ailé est pour ainsi dire masqué
daris la chenille. :
j- LARVÉ, ÉE (lar-vé, vée), adj. Terme de mé-
decine. Fièvres larvées, nom donné à des affections
diverses, mais de caractère périodique, ayant une
marche plus ou moins obscure, présentant quelque
analogie avec les fièvres intermittentes, et cédant
aux mêmes moyens.
— ÉTYM. Lat. larvatus, de larva, masque.
fLARVICOLE (lar-vi-ko-1'), adj. Terme de zoo-
logie. Parasite larvicole, parasite qui vit dans le
corps des larves d'insectes.
— ÉTYM. Larve 2, et le lat. colère, habiter.
f LARVIPARE (lar-vi-pa-r'), adj. Terme de zoo-
logie. Insectes larvipares, ceux qui, au lieu d'oeufs,
pondent des larves.
— ÉTYM. Larve 2, et le lat. parère, enfanter.
t LARYNGALGIE (la-rin-gal-jie), s. f. Douleur
au larynx, névralgie laryngienne.
— ÉTYM. Larynx, et âlyoc, douleur.
LARYNGÉ, ÉE (la-rin-jé, jce), adj. Terme d'a-
natomie. Qui appartient au larynx. Nerfs laryngés.
|| Phthisie laryngée, sorte de laryngite chronique.
— ÉTYM. Larynx.
LARYNGIEN, IENNE (la-rin-jiin, jiè-n'), adj.
Terme d'anatomie. Qui dépend du larynx ou qui a
rapport au larynx. || Tube laryngien, instrument in-
venté pour insuffler de l'air dans les poumons des
asphyxiés.
— ÉTYM. Larynx.
f LARYNGISME (la-rin-ji-sm'), s. m. Terme de
médecine. Contraction spasniodique des muscles du
larynx par action réflexe, dans l'épilepsie par exem-
ple, amenant l'occlusion de la glotte et la suffocation.
— ÉTYM. Larynx.
t LARYNGITE (la-rin-ji-f), s. f. Terme de mé-
decine. Inflammation du larynx.
— ÉTYM. Larynx, et la finale médicale ite.
t LARYNGOGRAPIIIE (la-rin-gj-gra-fie), s. f.
Description du larynx.
— ÉTYM. Larynx, et-fpaçsiv, décrire.
t LARYNGOLOGIE (la-rin-go-lo-jie), s. f. Théo-
rie du larynx. Traité sur le larynx.
— ÉTYM. Larynx, et XÔYO;, discours, traité.
t LARYNGOSCOPE (la-rin-go-sko-p'), s. m. In-
strument à l'aide duquel le médecin examine l'in-
térieur du larynx.
— ÉTYM. Larynx, et OXOTCÏV, examiner.
f LARYNGOSCOPIE (la-rin-go-sko-pie), s. f. Exa-
men de l'intéri eur du larynx à l'aide du laryngoscope.
f LARYNGOSTOME (la-rin-go-sto-m'), adj. Terme
de zoologie. Se .dit d'un animal articulé qui n'a pour
bouche qu'une trompe rétractile formée par l'oeso-
phage.
— ÉTYM. Larynx, et G-!Ôy.a, bouche.
LARYNGOTOMIE (la-rin-go-tomie), s. f. Terme de
chirurgie. Opération par laquelle on ouvre le larynx.
■■*— ÉTYM. AapuYYOTop-ia, de Aapuy?, larynx, et
VO|J.ÏI, incision.
t LARYNGOTYPHCS (la-rin-go-ti-fus'), s. m.
Terme de médecine. Accident secondaire du typhus
consistant en une ulcération de la muqueuse du
larynx.
— ÉTYM. Larynx, et typhus.
LARYNX (la-rinks'), s. m. Terme d'anatomie.
Partie supérieure de la trachée artère. Le larynx est
le principal instrument de la voix.
— HIST. xvie s. Le larynx ou soufflet est principal
instrument de la voix, PARÉ, II, 9. Le larynx, ou
noeud delà gorge, n'est que la teste et extrémité do
la trachée artère, qu'on,appelle vulgairement le
morceau d_'Adam, ID. IV, 4 6.
— ÉTYM. Aâp'jvt
t. LAS, LASSE (là, lâ-s'), adj. || 1° Qui éprouve le
sentiment de la lassitude. Mafoi, me trouvant las....
Je me suis doucement assis sur ce nuage, MOLIÈRE,
Amph. prologue. Sied-il bien à des dieux de dire
qu'ils sont las? ID. ib. On va bien loin, dit-on, quand
on est las: mais, quand on a. les jambes rompues,
on ne va plus du tout, SÉV. 5 oct. 4 671. || Par ex-
tension. Ce déplorable chef du parti le meilleur, Qjie
la fortune lasse abandonne au malheur, CORN. Pomp.
i, 4. Il [Napoléon] fatigua la victoire à le suivre ;
Elle était lasse, il ne l'attenditpas, BÉRANG. Cinqmai.
j| Las de, à qui telle ou telle chose fait éprouver le
sentimentdelassitude.Êtrelasdemarcher. || Populai-
rement. Un las d'aller, un fainéant. Ce rogneux las
d'aller [un chien galeux] se frottait à mes bas, RÉ-
GNIER, Sat. x. || Las d'aller est un personnage de
Rabelais. || Las d'aller,nom vulgaire du héron butor.
|| 2° Dégoûté, ennuyé de quelque chose que ce soit.
Obéissons, madame, à'cepeuple sans foi, Qui, las
de m'obéir, en [de Nicomède] veut faire son roi,coRN.
Nicom. v, 6. Il y court [à Surate]; les mers étaient
lasses De le porter, LA FONT. Fabl. vu, 4 2. A dire
vrai, nous nous incommodons étrangement l'un et
l'autre, et, si vous êtes las de me voir, je suis bien
las aussi de vos déportements, MOL. D. Juan, iv, 6.
Il [M. de Barrillon] est souvent chez Mme de la
Fayette et chez Mme de Coulanges; il disait à cette
dernière l'autre jour : Ah ! madame, que votre mai-
son me plaît! j'y viendrai bien les soirs, quand je
serai las de ma famille. — Monsieur, lui dit-elle, je
vous attends demain, SÉV. 24 janv. 4 689. Pylade, je
suis las d'écouter la raison, RAC. Andr. m, 4. C'est
trop gémir tout seul ; je suis las qu'on me plaigne,
m. Andr. ni, 4. Las de se faire aimer, il veut se
faire craindre, ID. Brit. i, 4. Lasse enfin d'elle-même
et du jour qui l'éclairé, in. Phèdre, i, 4. Lasse de
vains honneurs et me cherchant moi-même, n>.'
Esth. i, 4. Je suis las du pouvoir, VOLT. Alz. i, 4. Il
[Cronrwell] vint heureusement dans le temps.où
l'on était dégoûté des rois; et son fils dans le temps
où l'on était las d'un protecteur, ID. Dict. phil.
Charlatan. || Fig. Faire quelque chose de guerre
lasse, voy. GUERRE. || Proverbe. On va bien loin de-
puis qu'on est las, c'est-à-dire malgré la fatigue, il
faut continuer courageusement ses efforts.
— SYN. LAS, FATIGUÉ. Au sens physique, las est
plus général que fatigué. On est las soit que la las-
situde soit produite par un exercice excessif, soit
qu'elle se fasse sentir spontanément et sans exer-
cice préalable; au lieu qu'on n'est fatigué que par
un excès de quelque exercice.
— HIST. x° s. E eret [et.il était] mult las, Fragm.
de Valenc. p. 468. ||xie s. Qui mult est las, il se
dort contre terre, Ch. de Bol. CLXXVIII. || xne s. Lasse,
chetive [elle] se clainie à genouillons, Bonc. 4 4 6.
Dedenz quart jur après vint à Senz saint Thomas :
X l'ostel s'enala : car de l'errer ertlas, Th. le mart.
57. ||xme s. Tant a fuï la lasse par un estroit sen-
tier. ... Berte, xxxvm.Las buef suef [doucement] mar-
che, Ce dit li vilains, Prov. du vilain, ms. f° 74,
dans LACURNE. || XIV° S. Je veoie le terme de ma
lasse vie approucher, Chron de St-Denis, t. i, f° 23,
dansLAcuRNE. || xv* s.Hn'estdélit,joie, feste, soûlas,
Joustes, tournois, déduit, esbatement, De quoy
chascuns ne soit à la foiz las, Combien que tout
plaise au commencement, E. DESCH. Plaisirs de
l'estude. || xvie s. Le peuple le receut et recueillit à
grande joye, estant desjà las et ennuyé de Themis-
tocles, AMYOT, dm. to. Protogenes.... ayant par-
faict l'image d'un chien las et recreu, MONT, I, 254.
— ÉTYM. Provenç. las; esp. laso; ital. lasso; du
lat. lassus, qui n'est qu'une forme plus assimilée
de laxus (voy. LÂCHE).
2. LAS (là), interjection plaintive. Las ! je n'ai
que trop fui, CORN. Mêdée, i, 5. Las ! apprends en
deux mots quelle crainte me presse, ROTR. Herc.
mour. ni, 4. Où voulez-vous courir? —Las! que
sais-je? MOL. Tort, v, 4.
— HIST.«IIe s. Las! quel amor à duel [deuil] est
départie! Ronds, p. 263. Las! pourquoi l'ai de mes
yeus regardée ? Couci, vi. ||xnie s. Et quantlaroyne i
oy ce, elle commença à mener moult grant deul, et i
dit : Hé lassel ce ai-je tout fet, JOINV. 286. Lasse i
corn j'ai trouvé gent mauvaise et amere, Berte, :
XVIII. ||xvr s. Las! voyez comme en peu d'espace, c
Mignonne, elle [la rose) a dessus la place, Las, las,
ses beautez laissé cheoir, BONS, à Cassandre.
— ÉTYM. Le même que las 4, comme le prouve
l'accord que donnait l'ancienne langue à ce mot,
quand c'était une femme qui se plaignait. .
f LASCARS (la-skar), s. m. pi. Nom donné aux
matelots indiens tirés de la classe des Parias.
— ÉTYM. Persan, lechkery, soldat.
LASCIF, IVE (la-ssif, ssi-v'), adj. || l°Qui se plaît
à bondir et à jouer (sens primitif du latin lascivus).
Partout où la nature est gracieuse et belle, Où le
chevreau lascif mord le cytise en fleurs, v. HUGO,
F. d'aut. 38. || 2° Qui est enclin aux plaisirs de l'a-
mour avec une sorte' de folâtrerie. Les Bengalois
sont plus jaunes que les Mogols ; ils ont aussi des
moeurs toutes différentes ; les femmes sont beau-
coup moins chastes, on prétend même que de toutes
les femmes de l'Inde ce sont les plus lascives, BUFF. ,
Hist. nat. hom. t. v, p. 61. || Se dit des choses, dans
le même sens. Détournez donc ailleurs cette flamme
lascive, ROTROU, Herc. mour. i, 4. Les filles d'hon-
neur de la reine, lesquelles lui ont dit que > quand
M. le duc d'Anjou [le frère de Louis XIV] les ren-
contrait, il voulait leur lever la cotte et usait en
vers elles de termes étranges et lascifs,, GUI PATIN,
Lettres, t. Ii, p. 324. Tandis que la magnificence et
les plaisirs publics de cette ville superbe [Paris] y
attirent de toutes parts les étrangers, que la pompe
lascive des théâtres et des spectacles surpasse presque
celle dés siècles païens, MASS. Panègyr. saint Louis.
— HIST. xvie s. Caton la leut, et trouva que c'es^
toit une lettre amatoire et lassive de sa: soeur Ser-
vilia, AMYOT, Brutus, 6. Folastre et lascive concu-
piscence, MONT, I, 227. Tel aultre ou est oysif, -ou
est lascif, m. u, 44. Où Lyce tousjours s'est fait
voir Mauvaise, inconstante et lascive, DESPORTES,
Bergeries, vi, imitation d'Horace.
— ÉTYM. Lat. lascivus, qui aime à jouer, qu'on
rattache au sanscrit tes, jouer, ou lash, désirer, jouir,
prendre, qui ne sont sans doute qu'un même mot.
LASCIVEMENT (la-ssi-ve-man), adv. D'une ma-
nière lascive. Danser lascivement.
— HIST. xvie s. Chatouillant trop lascivement,
MONT, m, 319.
— ÉTYM. Lascive, et le suffixe ment.
LASCIVETÉ (la-ssi-ve-té), s. /".-Caractère lascit.La
lasciveté de Cléopatre. || 11 se dit aussi des choses
lascives. Il y a beaucoup de lasciveté dans ce tableau.
— SYN. LASCIVETÉ, LUBRICITÉ, LUXURE, IMPUDIC1TÉ.
Impudicité est le terme générique comprenant
tout ce qui offense la pudeur; la lasciveté joint à
l'idée d'impudicité celle d'une excitation comparée
à quelque chose de folâtre; la lubricité y joint celle
d'une incontinence sans mesure et sans frein. On
pourra dire que Cléopatre était lascive, et Messa-
line lubrique. La luxure y joint l'idée d'une surabon-
dance de force, de nourriture qui emporte le tem-
pérament vers les excès de l'incontinence.
— HIST. XVe s. Charles n'estoit enclin à nulle mol-
lesse ne lasciveté, G. CHASTELAIN, dans le Dict. de DO-
CIIEZ. || xvr s. Lasciveté, OUDIN, Dict. ._
— ÉTYM. Lat. lascivitatem, de lascivus, lascif,
f LASER (la-zèr), s. m. Terme de botanique.
Genre de la famille des ombellifères.
— ÉTYM. Lat. laser.
t LASIONITE (la-zi-o-ni-f), s. m. Terme de mi-
néralogie. Minéral qui affecte la forme de cristaux
capillaires-
— ÉTYM. ACKFIOC, velu.
f LASQUETTE (la-skè-f), s. f. Terme de com-
merce. Peau qui provient d'une jeune hermine.
LASSANT, ANTE (iâ-san, san-t'), adj. Qui lasse.
Un travail lassant, une contemplation continuelle
étaient les principales règles de ceux qui s'enga-
geaient à ce pieux institut, FLÉCH. Panég. n 60.
|| Fig. Des discours lassants et ennuyeux.
LASSÉ, ÉE (lâ-sé, sée), part, passé de lasser. Qui
éprouve la lassitude physique. Lassé d'une longue
marche.Tout lassé quej'étais,ma frayeur et mon zèle
M'ont donné pour courir une force nouvelle, RAC
Mithr. v,4. || Fig. Lassé de ses trompeurs attraits,Au
lieu de l'enlever,fuyez-la pour jamais, RAC Andr. m,
4. Ou lassés, ou soumis, Ma funeste amitié pèse à tous
mes amis, ID. Mithr. m, ^. Mais pourquoi vos bontés
seraient-elles lassées?ID. Bajaz. v, 6. Venez à moi,
vous qui êtes lassés dans les voies de l'iniquité, MASS ,
Carême, Pécher. Il était lassé de tout, et regrettait
cependant le bonheur, comme si " les illusions lui
étaient restées,STAEL, Corinne, i, 4. Mon coeur lassé
de tout, même de l'espérance, LAMART. Médit, i, 6.
LASSER (lâ-sé) ,v. a. || 1° Causer la lassitude phy-
sique. Un voyage si long doit vous avoir lassée,
^ORN. Tite et Itérén. n, 6. Il ne faut pas que le roi
t LARVAIRE (lar-vê-r'), s. m. Terme de géogno-
sie. Nom donné à de petits corps cylindriques, po-
reux, percés dans leur centre, qu'on trouve dans
certaines couches coquillières.
— ÉTYM. Larve 2.
4. LARVE (lar-v), s. f. Terme d'antiquité. Génie
malfaisant, qu'on croyait, errer sous des formes
hideuses. Filles de l'Achéron, pestes, larves, furies,
CORN. Mêdée, i, 4. Voilà que de partout, des eaux, des
monts, des bois, Les larves, les dragons, les vam-
pires, les gnomes... v. HUGO, Bail. xiv. || Par exten-
sion. Elle [la vérité] regarde ces larves [les philoso-
phes du xvm° siècle], et ■ tous sont retombés dans
leur fauteuil, tremblants comme le feuillage que
les vents agitent, GILB. le Carnaval des auteurs.
— ÉTYM. Lat. larva, fantôme, masque. Le sens
primitif de larva est fantôme; on le rattache à lara,
larunda, déesse des morts.
2. LARVE (lar-v'), s. f. Terme d'entomologie. Pre-
mier état des insectes, celui dans lequel ils se trou-
vent après leur sortie, de l'oeuf, époque à laquelle
leur forme est pour ainsi dire déguisée ou masquée
sous celle de ver. La chenille est la larve du pa-
pillon. || Se dit quelquefois des reptiles batraciens à
l'état de têtards. || Demi-larve, larve des orthoptères
qui n'a pas l'apparence venniforme comme celle
des autres insectes.
— ÉTYM. Lat. larva, masque (voy. LARVE '4);
parce que l'insecte ailé est pour ainsi dire masqué
daris la chenille. :
j- LARVÉ, ÉE (lar-vé, vée), adj. Terme de mé-
decine. Fièvres larvées, nom donné à des affections
diverses, mais de caractère périodique, ayant une
marche plus ou moins obscure, présentant quelque
analogie avec les fièvres intermittentes, et cédant
aux mêmes moyens.
— ÉTYM. Lat. larvatus, de larva, masque.
fLARVICOLE (lar-vi-ko-1'), adj. Terme de zoo-
logie. Parasite larvicole, parasite qui vit dans le
corps des larves d'insectes.
— ÉTYM. Larve 2, et le lat. colère, habiter.
f LARVIPARE (lar-vi-pa-r'), adj. Terme de zoo-
logie. Insectes larvipares, ceux qui, au lieu d'oeufs,
pondent des larves.
— ÉTYM. Larve 2, et le lat. parère, enfanter.
t LARYNGALGIE (la-rin-gal-jie), s. f. Douleur
au larynx, névralgie laryngienne.
— ÉTYM. Larynx, et âlyoc, douleur.
LARYNGÉ, ÉE (la-rin-jé, jce), adj. Terme d'a-
natomie. Qui appartient au larynx. Nerfs laryngés.
|| Phthisie laryngée, sorte de laryngite chronique.
— ÉTYM. Larynx.
LARYNGIEN, IENNE (la-rin-jiin, jiè-n'), adj.
Terme d'anatomie. Qui dépend du larynx ou qui a
rapport au larynx. || Tube laryngien, instrument in-
venté pour insuffler de l'air dans les poumons des
asphyxiés.
— ÉTYM. Larynx.
f LARYNGISME (la-rin-ji-sm'), s. m. Terme de
médecine. Contraction spasniodique des muscles du
larynx par action réflexe, dans l'épilepsie par exem-
ple, amenant l'occlusion de la glotte et la suffocation.
— ÉTYM. Larynx.
t LARYNGITE (la-rin-ji-f), s. f. Terme de mé-
decine. Inflammation du larynx.
— ÉTYM. Larynx, et la finale médicale ite.
t LARYNGOGRAPIIIE (la-rin-gj-gra-fie), s. f.
Description du larynx.
— ÉTYM. Larynx, et-fpaçsiv, décrire.
t LARYNGOLOGIE (la-rin-go-lo-jie), s. f. Théo-
rie du larynx. Traité sur le larynx.
— ÉTYM. Larynx, et XÔYO;, discours, traité.
t LARYNGOSCOPE (la-rin-go-sko-p'), s. m. In-
strument à l'aide duquel le médecin examine l'in-
térieur du larynx.
— ÉTYM. Larynx, et OXOTCÏV, examiner.
f LARYNGOSCOPIE (la-rin-go-sko-pie), s. f. Exa-
men de l'intéri eur du larynx à l'aide du laryngoscope.
f LARYNGOSTOME (la-rin-go-sto-m'), adj. Terme
de zoologie. Se .dit d'un animal articulé qui n'a pour
bouche qu'une trompe rétractile formée par l'oeso-
phage.
— ÉTYM. Larynx, et G-!Ôy.a, bouche.
LARYNGOTOMIE (la-rin-go-tomie), s. f. Terme de
chirurgie. Opération par laquelle on ouvre le larynx.
■■*— ÉTYM. AapuYYOTop-ia, de Aapuy?, larynx, et
VO|J.ÏI, incision.
t LARYNGOTYPHCS (la-rin-go-ti-fus'), s. m.
Terme de médecine. Accident secondaire du typhus
consistant en une ulcération de la muqueuse du
larynx.
— ÉTYM. Larynx, et typhus.
LARYNX (la-rinks'), s. m. Terme d'anatomie.
Partie supérieure de la trachée artère. Le larynx est
le principal instrument de la voix.
— HIST. xvie s. Le larynx ou soufflet est principal
instrument de la voix, PARÉ, II, 9. Le larynx, ou
noeud delà gorge, n'est que la teste et extrémité do
la trachée artère, qu'on,appelle vulgairement le
morceau d_'Adam, ID. IV, 4 6.
— ÉTYM. Aâp'jvt
t. LAS, LASSE (là, lâ-s'), adj. || 1° Qui éprouve le
sentiment de la lassitude. Mafoi, me trouvant las....
Je me suis doucement assis sur ce nuage, MOLIÈRE,
Amph. prologue. Sied-il bien à des dieux de dire
qu'ils sont las? ID. ib. On va bien loin, dit-on, quand
on est las: mais, quand on a. les jambes rompues,
on ne va plus du tout, SÉV. 5 oct. 4 671. || Par ex-
tension. Ce déplorable chef du parti le meilleur, Qjie
la fortune lasse abandonne au malheur, CORN. Pomp.
i, 4. Il [Napoléon] fatigua la victoire à le suivre ;
Elle était lasse, il ne l'attenditpas, BÉRANG. Cinqmai.
j| Las de, à qui telle ou telle chose fait éprouver le
sentimentdelassitude.Êtrelasdemarcher. || Populai-
rement. Un las d'aller, un fainéant. Ce rogneux las
d'aller [un chien galeux] se frottait à mes bas, RÉ-
GNIER, Sat. x. || Las d'aller est un personnage de
Rabelais. || Las d'aller,nom vulgaire du héron butor.
|| 2° Dégoûté, ennuyé de quelque chose que ce soit.
Obéissons, madame, à'cepeuple sans foi, Qui, las
de m'obéir, en [de Nicomède] veut faire son roi,coRN.
Nicom. v, 6. Il y court [à Surate]; les mers étaient
lasses De le porter, LA FONT. Fabl. vu, 4 2. A dire
vrai, nous nous incommodons étrangement l'un et
l'autre, et, si vous êtes las de me voir, je suis bien
las aussi de vos déportements, MOL. D. Juan, iv, 6.
Il [M. de Barrillon] est souvent chez Mme de la
Fayette et chez Mme de Coulanges; il disait à cette
dernière l'autre jour : Ah ! madame, que votre mai-
son me plaît! j'y viendrai bien les soirs, quand je
serai las de ma famille. — Monsieur, lui dit-elle, je
vous attends demain, SÉV. 24 janv. 4 689. Pylade, je
suis las d'écouter la raison, RAC. Andr. m, 4. C'est
trop gémir tout seul ; je suis las qu'on me plaigne,
m. Andr. ni, 4. Las de se faire aimer, il veut se
faire craindre, ID. Brit. i, 4. Lasse enfin d'elle-même
et du jour qui l'éclairé, in. Phèdre, i, 4. Lasse de
vains honneurs et me cherchant moi-même, n>.'
Esth. i, 4. Je suis las du pouvoir, VOLT. Alz. i, 4. Il
[Cronrwell] vint heureusement dans le temps.où
l'on était dégoûté des rois; et son fils dans le temps
où l'on était las d'un protecteur, ID. Dict. phil.
Charlatan. || Fig. Faire quelque chose de guerre
lasse, voy. GUERRE. || Proverbe. On va bien loin de-
puis qu'on est las, c'est-à-dire malgré la fatigue, il
faut continuer courageusement ses efforts.
— SYN. LAS, FATIGUÉ. Au sens physique, las est
plus général que fatigué. On est las soit que la las-
situde soit produite par un exercice excessif, soit
qu'elle se fasse sentir spontanément et sans exer-
cice préalable; au lieu qu'on n'est fatigué que par
un excès de quelque exercice.
— HIST. x° s. E eret [et.il était] mult las, Fragm.
de Valenc. p. 468. ||xie s. Qui mult est las, il se
dort contre terre, Ch. de Bol. CLXXVIII. || xne s. Lasse,
chetive [elle] se clainie à genouillons, Bonc. 4 4 6.
Dedenz quart jur après vint à Senz saint Thomas :
X l'ostel s'enala : car de l'errer ertlas, Th. le mart.
57. ||xme s. Tant a fuï la lasse par un estroit sen-
tier. ... Berte, xxxvm.Las buef suef [doucement] mar-
che, Ce dit li vilains, Prov. du vilain, ms. f° 74,
dans LACURNE. || XIV° S. Je veoie le terme de ma
lasse vie approucher, Chron de St-Denis, t. i, f° 23,
dansLAcuRNE. || xv* s.Hn'estdélit,joie, feste, soûlas,
Joustes, tournois, déduit, esbatement, De quoy
chascuns ne soit à la foiz las, Combien que tout
plaise au commencement, E. DESCH. Plaisirs de
l'estude. || xvie s. Le peuple le receut et recueillit à
grande joye, estant desjà las et ennuyé de Themis-
tocles, AMYOT, dm. to. Protogenes.... ayant par-
faict l'image d'un chien las et recreu, MONT, I, 254.
— ÉTYM. Provenç. las; esp. laso; ital. lasso; du
lat. lassus, qui n'est qu'une forme plus assimilée
de laxus (voy. LÂCHE).
2. LAS (là), interjection plaintive. Las ! je n'ai
que trop fui, CORN. Mêdée, i, 5. Las ! apprends en
deux mots quelle crainte me presse, ROTR. Herc.
mour. ni, 4. Où voulez-vous courir? —Las! que
sais-je? MOL. Tort, v, 4.
— HIST.«IIe s. Las! quel amor à duel [deuil] est
départie! Ronds, p. 263. Las! pourquoi l'ai de mes
yeus regardée ? Couci, vi. ||xnie s. Et quantlaroyne i
oy ce, elle commença à mener moult grant deul, et i
dit : Hé lassel ce ai-je tout fet, JOINV. 286. Lasse i
corn j'ai trouvé gent mauvaise et amere, Berte, :
XVIII. ||xvr s. Las! voyez comme en peu d'espace, c
Mignonne, elle [la rose) a dessus la place, Las, las,
ses beautez laissé cheoir, BONS, à Cassandre.
— ÉTYM. Le même que las 4, comme le prouve
l'accord que donnait l'ancienne langue à ce mot,
quand c'était une femme qui se plaignait. .
f LASCARS (la-skar), s. m. pi. Nom donné aux
matelots indiens tirés de la classe des Parias.
— ÉTYM. Persan, lechkery, soldat.
LASCIF, IVE (la-ssif, ssi-v'), adj. || l°Qui se plaît
à bondir et à jouer (sens primitif du latin lascivus).
Partout où la nature est gracieuse et belle, Où le
chevreau lascif mord le cytise en fleurs, v. HUGO,
F. d'aut. 38. || 2° Qui est enclin aux plaisirs de l'a-
mour avec une sorte' de folâtrerie. Les Bengalois
sont plus jaunes que les Mogols ; ils ont aussi des
moeurs toutes différentes ; les femmes sont beau-
coup moins chastes, on prétend même que de toutes
les femmes de l'Inde ce sont les plus lascives, BUFF. ,
Hist. nat. hom. t. v, p. 61. || Se dit des choses, dans
le même sens. Détournez donc ailleurs cette flamme
lascive, ROTROU, Herc. mour. i, 4. Les filles d'hon-
neur de la reine, lesquelles lui ont dit que > quand
M. le duc d'Anjou [le frère de Louis XIV] les ren-
contrait, il voulait leur lever la cotte et usait en
vers elles de termes étranges et lascifs,, GUI PATIN,
Lettres, t. Ii, p. 324. Tandis que la magnificence et
les plaisirs publics de cette ville superbe [Paris] y
attirent de toutes parts les étrangers, que la pompe
lascive des théâtres et des spectacles surpasse presque
celle dés siècles païens, MASS. Panègyr. saint Louis.
— HIST. xvie s. Caton la leut, et trouva que c'es^
toit une lettre amatoire et lassive de sa: soeur Ser-
vilia, AMYOT, Brutus, 6. Folastre et lascive concu-
piscence, MONT, I, 227. Tel aultre ou est oysif, -ou
est lascif, m. u, 44. Où Lyce tousjours s'est fait
voir Mauvaise, inconstante et lascive, DESPORTES,
Bergeries, vi, imitation d'Horace.
— ÉTYM. Lat. lascivus, qui aime à jouer, qu'on
rattache au sanscrit tes, jouer, ou lash, désirer, jouir,
prendre, qui ne sont sans doute qu'un même mot.
LASCIVEMENT (la-ssi-ve-man), adv. D'une ma-
nière lascive. Danser lascivement.
— HIST. xvie s. Chatouillant trop lascivement,
MONT, m, 319.
— ÉTYM. Lascive, et le suffixe ment.
LASCIVETÉ (la-ssi-ve-té), s. /".-Caractère lascit.La
lasciveté de Cléopatre. || 11 se dit aussi des choses
lascives. Il y a beaucoup de lasciveté dans ce tableau.
— SYN. LASCIVETÉ, LUBRICITÉ, LUXURE, IMPUDIC1TÉ.
Impudicité est le terme générique comprenant
tout ce qui offense la pudeur; la lasciveté joint à
l'idée d'impudicité celle d'une excitation comparée
à quelque chose de folâtre; la lubricité y joint celle
d'une incontinence sans mesure et sans frein. On
pourra dire que Cléopatre était lascive, et Messa-
line lubrique. La luxure y joint l'idée d'une surabon-
dance de force, de nourriture qui emporte le tem-
pérament vers les excès de l'incontinence.
— HIST. XVe s. Charles n'estoit enclin à nulle mol-
lesse ne lasciveté, G. CHASTELAIN, dans le Dict. de DO-
CIIEZ. || xvr s. Lasciveté, OUDIN, Dict. ._
— ÉTYM. Lat. lascivitatem, de lascivus, lascif,
f LASER (la-zèr), s. m. Terme de botanique.
Genre de la famille des ombellifères.
— ÉTYM. Lat. laser.
t LASIONITE (la-zi-o-ni-f), s. m. Terme de mi-
néralogie. Minéral qui affecte la forme de cristaux
capillaires-
— ÉTYM. ACKFIOC, velu.
f LASQUETTE (la-skè-f), s. f. Terme de com-
merce. Peau qui provient d'une jeune hermine.
LASSANT, ANTE (iâ-san, san-t'), adj. Qui lasse.
Un travail lassant, une contemplation continuelle
étaient les principales règles de ceux qui s'enga-
geaient à ce pieux institut, FLÉCH. Panég. n 60.
|| Fig. Des discours lassants et ennuyeux.
LASSÉ, ÉE (lâ-sé, sée), part, passé de lasser. Qui
éprouve la lassitude physique. Lassé d'une longue
marche.Tout lassé quej'étais,ma frayeur et mon zèle
M'ont donné pour courir une force nouvelle, RAC
Mithr. v,4. || Fig. Lassé de ses trompeurs attraits,Au
lieu de l'enlever,fuyez-la pour jamais, RAC Andr. m,
4. Ou lassés, ou soumis, Ma funeste amitié pèse à tous
mes amis, ID. Mithr. m, ^. Mais pourquoi vos bontés
seraient-elles lassées?ID. Bajaz. v, 6. Venez à moi,
vous qui êtes lassés dans les voies de l'iniquité, MASS ,
Carême, Pécher. Il était lassé de tout, et regrettait
cependant le bonheur, comme si " les illusions lui
étaient restées,STAEL, Corinne, i, 4. Mon coeur lassé
de tout, même de l'espérance, LAMART. Médit, i, 6.
LASSER (lâ-sé) ,v. a. || 1° Causer la lassitude phy-
sique. Un voyage si long doit vous avoir lassée,
^ORN. Tite et Itérén. n, 6. Il ne faut pas que le roi
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