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1408 pages
Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
12
ILL
ILL
ILL
nus au soureil externe et supérieur de l'os ilion,
PARÉ, I, 44.
— ÉTYM. Lat. Ma, flancs (voy. ÎLES) .
|- 2. ILION (i-li-on), s. m. Un des noms de la ville
de Troie. || Fig. Vous avez vu tomber la gloire D'un
Ilion trop insulté [l'empire de Napoléon Ier] Qui
prit l'autel de la victoire Pour l'autel de la liberté,
BÊRANG. Mon âme.
t TLIO-PECTINÉ, ÉE (i-li-o-pè-kti-né, née), adj.
Terme d'anatomie. Qui a rapport à l'ilion et au pubis.
Émineuce ilio-pectinée, éminence formée par la j onc-
tion de la branche de l'os ilion avec celle du pubis.
— ÉTYM. Ilion 4, et le lat. pecten, peigne, pubis.
t ILIO-PUBIEN, TENNE(i-li-o-pu-biin, biè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport à l'ilion et au
pubis. Bandelette ilio-pubienne, bandelette fi-
breuse, étendue de la crête iliaque au bord supé-
rieur du pubis.
— ÉTYM. niont, et pubien.
t ILIO-ROTULIEN, IENNE (i-li-o-ro-tu-liin, liè-
n'), adj. Terme d'anatomie. Muscle îlio-rotulien,
muscle droit antérieur de la cuisse.
— ÉTYM. Ilion 4, et rotule.
t ILIO-SCROTAL, ALE (i-li-o-skro-tal, ta-1'), adj.
Terme d'anatomie. Qui se distribue à l'ilion et au
scrotum.
— ÉTYM. Ilion 4, et scrotum.
ILIUM, voy. ILION 4.
t ILLABOURABLE (il-la-bou-ra-bl'), adj. Qui
n'est point labourable.
— ÉTYM. H... 2, et labourable.
f ILLABOURÉ, ÉE (il-la-bou-ré, rée), adj. Qui
n'a pas été labouré.
— ÉTYM. II... 2, et ïaboure".
t ILLACÉRABLE (il-la-sé-ra-W), adj. Qui ne
peut être lacéré.
— ÉTYM. II... 2, et lacérer.
f ILLACÉRÉ, ÉE (il-la-sé-ré, rée), adj. Qui n'a
point été lacéré, intact.
— ÉTYM. II... 2, et lacéré.
flLLATIF, TVE (il-la-tif, ti-v'), adj". Terme de
grammaire. Particule illative, se dit quelquefois des
conjonctions qui amènent une conséquence de ce
qui précède.
— ÉTYM. Lat. illativus, de il pour in, dans, et
lativas, qui porte.
t ILLATION (il-la-sion), s. f. || i" Terme de droit.
Apport des biens d'une personne qui entre en novi-
ciat dans une maison religieuse. || Registre d'illa-
tion, registre où est inscrit l'apport de chaque reli-
gieux ou religieuse. || 2e Terme d'Église. Transport
ou retour des reliques d'un saint.
— HIST. xvi" s. L'illation [conséquence, action
d'inférer] est captieuse, Contes de Cholières, f" 73,
dans LACURNE. *
— ÉTYM. Lat. illationei.y, de il pour in, dans,
et latio, action de porter.
f ILLEC (il-lèk), adv. Terme vieilli et maroti que. Là,
en ce lieu là. Notez qu'illec avec deux autres femmes
De son bourgeois l'épouse était aussi, LA FONT. Serv.
— HIST. xi* s. Mais li cuens [comte] Guenes iloec
nevoulsist estre, Ch. de Bol. xxv. ||xne s. Pour
bien ferir iloques [il] s'apresta, Ronc. p. 80. || xnr s.
Ilueques [je] demeurai de lors jusque mardi, Berte,
1.1| xv" s. Et usa la dite dame illecques sa vie dou-
cement, FROISS. i, i, 60. || xvie s. Rome fondée par
les hommes les plus belliqueux du monde, qui de
tous costés s'estoient illec jetés et assemblés, AMYOT,
Jfuma, 43.
— ÉTYM. Picard, ilo. Le latin illic, Mue, ayant
l'accent sur il, ne peut donner ilec, ou iloec, ou ilo-
ques ; il faut y voir Mo loco, en ce lieu.
•j- ILLÉCÈBRE (il-lé-sè-br'), s. m. Terme de botani-
que. Genre de plantes de la famille des paronychiées,
où l'on distingue l'illécèbre en tête, appelé vulgaire-
ment renouée argentée, illecebrum capitatum, L.
ILLÉGAL, ALE (il-lé-gal, ga-1'), adj. Qui est
contre la loi. Des actes illégaux. Les liaisons entre
les deux sexes étaient illégales ; on les souffrait, on
les encourageait même, mais elles n'étaient pas ho-
norées de la bénédiction nuptiale, RAYNAL, Hist.
phil. xi, 24. Il pe ministre du trésor] aurait dû ré-
sister à la volonté de l'empereur lui-même, si l'em-
pereur avait voulu faire un emploi illégal de la for-
tune publique, MOLLIEN, Mm. t. m, p. 418.
— HIST. xiv* s. Et semble que celui est dit in-
juste qui est illégal, ORESME, Eth. 4 44.
— ÉTYM. B... 2, et légal.
ILLÉGALEMENT (il-lé-ga-Ie-man), adv. D'une
manière illégale. Agir illégalement.
— ÉTYM. Illégale, et le suffixe ment.
ILLÉGALITÉ (il-lé-ga-li-té), s. f. Caractère, vice
de ce qui est illégal. L'illégalité d'une convention.
L'illégalité punissable avec laquelle un procureur...
soi-disant avocat.... a osé se porter pour juge en
une affaire criminelle, VOLT. Lett. d'Argental. 4 6
avr. 4 775. || Acte illégal. Commettre des illégalités.
C'est une illégalité.
— HIST. xiv" s. Tele illégalité ou inequalité con-
vient et resgarde toute injustice, ORESME, Eth. 4 42.
|| xve s. Mal pourvoit- à la rigueur des loix, qui
donne loy à illégalité [désordre, violence], A. CHAR-
TIER, l'Espérance, p. 353. ||xvie s. Partout se veoit
l'animosité et illégalité des accusateurs, MONT, I, 69.
— ÉTYM. Illégal.
ILLÉGITIME (il-lé-ji-ti-m'), adj. || Ie Qui n'est pas
légitime. Enfant illégitime. Trouvez-vous en ces
lois aucune ombre de crime, Rien de honteux aux
siens et rien d'illégitime? ROTHOU, SJ-Genest, m, 2.
Les biens qu'une femme acquiert par l'adultère sont
véritablement gagnés par une voie illégitime,
mais..., PASC Prov. vm. Rome.... ne reconnaît
point les fruits illégitimes Qui naissent d'un hy-
men contraire à ses maximes, RAC Bérén. n, 4.
Louis XI, étant dauphin, avait épousé la fille d'un
duc de Savoie malgré le roi son père, et avait fui du
royaume avec elle, sans que jamais Charles VII en-
treprît de traiter cette union d'illégitime, VOLT.
Hist. pari. ch. 54. ||2° Fig. Injuste, déraisonnable.
Prétention illégitime. Mais pour servir César rien
n'est illégitime, CORN. Mort de Pomp. ni, 2. Ainsi
Rome n'a point séparé son estime ; Elle eût cru
faire ailleurs un choix illégitime; Cette superbe ville
en vos frères et vous Trouve les trois guerriers qu'elle
préfère à tous, ID. Hor. n, 4. || 3° Terme de méde-
cine. Fièvres illégitimes ou bâtardes, certaines fiè-
vres irrégulières.
— HIST. xvi" s. Le scirrhe illégitime qui n'a ny
douleur ny sentiment, PARÉ, V, 22. Et qui ne portait
cette marque, estoit tenu illégitime, MONT, m, 203.
— ÉTYM. II... 2, et légitime.
ILLÉGITIMEMENT (il-lé-ji-ti-me-man), adv.
D'une façon non légitime, sans fondement, sans
raison. Il prétend cela illégitimement.
— HIST. xvi" s. Certes elle [la .rature] m'a traité
illégitimement et incivilement, MONT, m, 373.
— ÉTYM. Illégitime, et le suffixe ment.
ILLÉGITIMITÉ (il-'lé-ji-ti-mi-té), s. f. Défaut de
légitimité. L'illégitimité d'un titre. L'illégitimité de
sa naissance. L'illégitimité'd'un enfant. || Parti op-
posé à la légitimité, au droit des dynasties.
-f ILLÉSÉ,ÉE (il-lé-zé, zée), adj.'Qui n'a éprouvé
aucune lésion. || Auquel on n'a fait aucun tort.
— ÉTYM. II.... 2, et Usé.
ILLETTRÉ, ÉE (il-lè-tré, trée), adj. Qui n'est
pas lettré, qui n'a point de connaissances en litté-
rature. C'est un homme illettré. Il est tout à fait
illettré. Les gens illettrés haïssent moins violemment,
mais les lettrés savent mieux aimer, BERN. DE ST-
PIERRE, Harm. Liv. 7, De l'amitié. || Qui ne sait ni
lire ni écrire.
— HIST. XVI" s. Conferoient le plus de temps à
gens illettrés, PASQUIER, Becherches. v, 4 2. Illeteré,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. illitteratus, de il pour in privatif,
et litteratus, lettré.
t ILLIBERAL. ALE (il-li-bé-ral, ra-1') , adj.
|| Ie Qui n'est pas libéral, qui ne donne pas.
Homme illibéral. || 2° Qui est restrictif de la liberté,
qui manque de libéralisme. Mesures illibérales.
Des sentiments illibéraux. || 3° Qui appartient aux
métiers. Profession illibérale.
— HIST. xive s. Et qui donnerait tel prix, ce se-
rait un don illiberal, ORESME, Eth. 4 16. Plein d'ava-
rice et illiberal, ID . Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Lat. illiberalis, de il pour in privatif,
et liberalis, libéral.
f ILLIBÉRALEMENT ( il-li-bé-ra-le-man ), adv.
Sans libéralité ; avec avarice. || Sans libéralisme.
— HIST. xvie s. En quoy il usa incivilement et il-
liberalement du don que Lucullus luy avoit faict,
AMYOT, LUCUII. 34.
t ILLIBÉRALISME (il-li-bé-ra-li-sm'), s. m.
Terme politique. Opinion opposée au libéralisme.
— ÉTYM. 11.... 2, et libéralisme.
f ILLIBÉRALITÉ (il-li-bé-ra-li-té), *. f. Défaut
de libéralité, de générosité. || Tendance à restrein-
dre la liberté. L'illibéralité de ce gouvernement.
— HIST. xive s. Et la defaute [de générosité] est
illiberalité, et est avarice et convoitise, ORESME,
Eth. 48. Et nous mettons et attribuons illiberalité à
ceux qui estudient en pecunes acquérir plus que ne
apartient, ID. ib. 402. ||xve s. Selon Aristote, libé-
ralité est une vertu qui fait du bien par pecune, le
contraire de laquelle est illiberalité, les Triomphes
de la noble dame, f° 76, dans LACURNE.
—ÉTYM .Lat. t'KjTjeratttetenijdeiWifeeraiiSjillibéral.
f ILLICIÉES (il-li-si-ée), s. f. Terme de botanique.
Nom d'une tribu de la famille des magnoliacées.
ILLICITE (il-li-si-f), adj. Qui n'est pas licite,
qui est défendu par la morale ou par la loi.
Conventions illicites. Des assemblées illicites. Un
amour illicite, ROTROU, St-Genest, m, 2. Que me
reste-t-il des plaisirs licites? un souvenir inutile;
des illicites? un regret, une obligation à l'enfer ou
à la pénitence, BOSS. Sermons, la mort, fragment.
|| Substantivement. Encore que vous ôtiez en ap-
parence à l'amour profane ce grossier et cet illicite
dont on aurait honte, il en est inséparable sur le
théâtre, BOSS. Comédie, 6.
— HIST. xive s. Jouer à jeux illicites, Ménagier,
il, 3. || xvi" s. Combien illicites et deshonnestes sont
les gains que font..., CALV. Instit. 4464.
— ÉTYM. Lat. illicitus, de il pour in privatif, et
licitus, licite.
ILLICITEMENT (îl-li-si-te-man), adv. D'une ma-
nière illicite. Il est vrai que cela s'est fait, mais
toujours illicitement.
— HIST. xvie s. Illicitement, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Illicite, et le suffixe ment; ital. illecita-
mente.
f ILLICIUM (il-li-s:-om'), s. m. Terme de bota-
nique. Nom latin du genre badiane (magnoliacées).
L'illicium anisé, dit vulgairement badiane, et dont
les semences sont appelées anis étoile.
— ÉTYM. Lat. illicium, charme.
t ILLICO (il-li-ko), adv. || i° Terme d'ancienne
pratique. Sur-le-champ. Ce mot s'inscrivait sur les
reliefs d'appel, parce qu'on était obligé d'interjeter
l'appel aussitôt la sentence rendue. || Se faire rele-
ver d'illico, obtenir des lettres de chancellerie,
lorsqu'on avait négligé d'appeler immédiatement.
|| 2" Dans le langage familier, sur-le-champ. Il faut
faire cela illico.
— ÉTYM. Lat. illico, proprement sur place, de in,
dans, sur, et loco, lieu, place.
t ILLIMITABLE (il-li-mi-ta-bl'), adj. Auquel on
ne peut assigner de bornes; qui ne peut être li-
mité. Influence inimitable.
— ÉTYM. Voy. ILLIMITÉ.
t ILI IMITATION (il-li-mi-ta-si-on), s. f. Terme
didactique. État d'une chose illimitée, qui n'a point
de limites.
ILLIMITÉ, ÉE (il-li-mi-té, tée), adj. Qui n'a
point de limites. Espace illimité. Ces ambassadeurs
ont un pouvoir illimité. Je t'apporte, ôseul roi, seul
être illimité. Tout ce que tu n'as pas dans ton immen-
sité, VOLT. Lisb. La liberté de punser fut illimitée
chez les Romains, ïv. Dict. phil. Âme. L'avenir sans
fin s'ouvre à l'être illimité, v. HUGO, Odes, v, 8,
|| Congé illimité, congé dont le terme n'est pas fixé.
— ÉTYM. B-... 2, et limité.
ILLISIBLE (il-li-zi-bl'), adj. || 1° Qu'on ne saurait
lire. Cette écriture est illisible. || 2° Dont on ne
peut supporter la lecture. On passait pour esprit
fort lorsqu'on se permettait de regarder l'existence
de cinq propositions dans le livre illisible de Jan-
sénius comme un fait indifférent au bonheur de
l'espèce humaine, CONDORCET, Vie de Voltaire.
— ÉTYM. II.... 2, e'. lisible.
f ILLISIRLEMENT (il-li-zi-ble-man), adv. D'unb
manière illisible.
f ILLTXION (il-li-sion), s. f. Terme de médecine.
Synonyme d'onction.
—ÉTYM. Lat. illitionem, de in, en, et linere, oindre.
f ILLITTÉRATURE (il-li-té-ra-tu-r'), s. f. Néolo-
gisme. Défaut d'instruction, de lettres.
— ÉTYM. II... 2, et littérature.
f ILLOGICITÉ (il-lo-ji-si-té), s. f. || 1° Terme de
philosophie. Qualité de ce qui est illogique.
|| 2° Privation d'un sens droit, de logique.
f ILLOGIQUE (il-lo-ji-k'), adj. Terme de philoso-
phie. Qui est contraire à la logique.
— ÉTYM. I1...2, et logique.
t ILLOGIQUEMENT (il-lo-ji-ke-man), adv. D'une
manière illogique.
f ILLOGISME (il-lo-ji-sm'), s. m. Caractère de ce
qui est illogique.
— ÉTYM. Illogique, comme lyrisme de lyrique.
t ILLUMINABLE (il-lu-mi-na-bl'), adj. Qui peut
recevoir les illuminations célestes. Dieu est illumi-
nant, l'âme est illuminable.
— ÉTYM. Lat. illuminabilis (QUICHERAT, Ad-
denda), de illuminare, illuminer.
t ILLUMINANT, ANTE (il-lu-mi-nan, nan-t'),
adj. Qui illumine, éclaire. La lumière diminue par
tous les obstacles qu'on met entre le corps illumi-
nant et le corps illuminé, BOSS. Mèd. sur l'Évang.
2' part. 6e jour. || Pouvoir illuminant d'un corps lu-
ILL
ILL
ILL
nus au soureil externe et supérieur de l'os ilion,
PARÉ, I, 44.
— ÉTYM. Lat. Ma, flancs (voy. ÎLES) .
|- 2. ILION (i-li-on), s. m. Un des noms de la ville
de Troie. || Fig. Vous avez vu tomber la gloire D'un
Ilion trop insulté [l'empire de Napoléon Ier] Qui
prit l'autel de la victoire Pour l'autel de la liberté,
BÊRANG. Mon âme.
t TLIO-PECTINÉ, ÉE (i-li-o-pè-kti-né, née), adj.
Terme d'anatomie. Qui a rapport à l'ilion et au pubis.
Émineuce ilio-pectinée, éminence formée par la j onc-
tion de la branche de l'os ilion avec celle du pubis.
— ÉTYM. Ilion 4, et le lat. pecten, peigne, pubis.
t ILIO-PUBIEN, TENNE(i-li-o-pu-biin, biè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport à l'ilion et au
pubis. Bandelette ilio-pubienne, bandelette fi-
breuse, étendue de la crête iliaque au bord supé-
rieur du pubis.
— ÉTYM. niont, et pubien.
t ILIO-ROTULIEN, IENNE (i-li-o-ro-tu-liin, liè-
n'), adj. Terme d'anatomie. Muscle îlio-rotulien,
muscle droit antérieur de la cuisse.
— ÉTYM. Ilion 4, et rotule.
t ILIO-SCROTAL, ALE (i-li-o-skro-tal, ta-1'), adj.
Terme d'anatomie. Qui se distribue à l'ilion et au
scrotum.
— ÉTYM. Ilion 4, et scrotum.
ILIUM, voy. ILION 4.
t ILLABOURABLE (il-la-bou-ra-bl'), adj. Qui
n'est point labourable.
— ÉTYM. H... 2, et labourable.
f ILLABOURÉ, ÉE (il-la-bou-ré, rée), adj. Qui
n'a pas été labouré.
— ÉTYM. II... 2, et ïaboure".
t ILLACÉRABLE (il-la-sé-ra-W), adj. Qui ne
peut être lacéré.
— ÉTYM. II... 2, et lacérer.
f ILLACÉRÉ, ÉE (il-la-sé-ré, rée), adj. Qui n'a
point été lacéré, intact.
— ÉTYM. II... 2, et lacéré.
flLLATIF, TVE (il-la-tif, ti-v'), adj". Terme de
grammaire. Particule illative, se dit quelquefois des
conjonctions qui amènent une conséquence de ce
qui précède.
— ÉTYM. Lat. illativus, de il pour in, dans, et
lativas, qui porte.
t ILLATION (il-la-sion), s. f. || i" Terme de droit.
Apport des biens d'une personne qui entre en novi-
ciat dans une maison religieuse. || Registre d'illa-
tion, registre où est inscrit l'apport de chaque reli-
gieux ou religieuse. || 2e Terme d'Église. Transport
ou retour des reliques d'un saint.
— HIST. xvi" s. L'illation [conséquence, action
d'inférer] est captieuse, Contes de Cholières, f" 73,
dans LACURNE. *
— ÉTYM. Lat. illationei.y, de il pour in, dans,
et latio, action de porter.
f ILLEC (il-lèk), adv. Terme vieilli et maroti que. Là,
en ce lieu là. Notez qu'illec avec deux autres femmes
De son bourgeois l'épouse était aussi, LA FONT. Serv.
— HIST. xi* s. Mais li cuens [comte] Guenes iloec
nevoulsist estre, Ch. de Bol. xxv. ||xne s. Pour
bien ferir iloques [il] s'apresta, Ronc. p. 80. || xnr s.
Ilueques [je] demeurai de lors jusque mardi, Berte,
1.1| xv" s. Et usa la dite dame illecques sa vie dou-
cement, FROISS. i, i, 60. || xvie s. Rome fondée par
les hommes les plus belliqueux du monde, qui de
tous costés s'estoient illec jetés et assemblés, AMYOT,
Jfuma, 43.
— ÉTYM. Picard, ilo. Le latin illic, Mue, ayant
l'accent sur il, ne peut donner ilec, ou iloec, ou ilo-
ques ; il faut y voir Mo loco, en ce lieu.
•j- ILLÉCÈBRE (il-lé-sè-br'), s. m. Terme de botani-
que. Genre de plantes de la famille des paronychiées,
où l'on distingue l'illécèbre en tête, appelé vulgaire-
ment renouée argentée, illecebrum capitatum, L.
ILLÉGAL, ALE (il-lé-gal, ga-1'), adj. Qui est
contre la loi. Des actes illégaux. Les liaisons entre
les deux sexes étaient illégales ; on les souffrait, on
les encourageait même, mais elles n'étaient pas ho-
norées de la bénédiction nuptiale, RAYNAL, Hist.
phil. xi, 24. Il pe ministre du trésor] aurait dû ré-
sister à la volonté de l'empereur lui-même, si l'em-
pereur avait voulu faire un emploi illégal de la for-
tune publique, MOLLIEN, Mm. t. m, p. 418.
— HIST. xiv* s. Et semble que celui est dit in-
juste qui est illégal, ORESME, Eth. 4 44.
— ÉTYM. B... 2, et légal.
ILLÉGALEMENT (il-lé-ga-Ie-man), adv. D'une
manière illégale. Agir illégalement.
— ÉTYM. Illégale, et le suffixe ment.
ILLÉGALITÉ (il-lé-ga-li-té), s. f. Caractère, vice
de ce qui est illégal. L'illégalité d'une convention.
L'illégalité punissable avec laquelle un procureur...
soi-disant avocat.... a osé se porter pour juge en
une affaire criminelle, VOLT. Lett. d'Argental. 4 6
avr. 4 775. || Acte illégal. Commettre des illégalités.
C'est une illégalité.
— HIST. xiv" s. Tele illégalité ou inequalité con-
vient et resgarde toute injustice, ORESME, Eth. 4 42.
|| xve s. Mal pourvoit- à la rigueur des loix, qui
donne loy à illégalité [désordre, violence], A. CHAR-
TIER, l'Espérance, p. 353. ||xvie s. Partout se veoit
l'animosité et illégalité des accusateurs, MONT, I, 69.
— ÉTYM. Illégal.
ILLÉGITIME (il-lé-ji-ti-m'), adj. || Ie Qui n'est pas
légitime. Enfant illégitime. Trouvez-vous en ces
lois aucune ombre de crime, Rien de honteux aux
siens et rien d'illégitime? ROTHOU, SJ-Genest, m, 2.
Les biens qu'une femme acquiert par l'adultère sont
véritablement gagnés par une voie illégitime,
mais..., PASC Prov. vm. Rome.... ne reconnaît
point les fruits illégitimes Qui naissent d'un hy-
men contraire à ses maximes, RAC Bérén. n, 4.
Louis XI, étant dauphin, avait épousé la fille d'un
duc de Savoie malgré le roi son père, et avait fui du
royaume avec elle, sans que jamais Charles VII en-
treprît de traiter cette union d'illégitime, VOLT.
Hist. pari. ch. 54. ||2° Fig. Injuste, déraisonnable.
Prétention illégitime. Mais pour servir César rien
n'est illégitime, CORN. Mort de Pomp. ni, 2. Ainsi
Rome n'a point séparé son estime ; Elle eût cru
faire ailleurs un choix illégitime; Cette superbe ville
en vos frères et vous Trouve les trois guerriers qu'elle
préfère à tous, ID. Hor. n, 4. || 3° Terme de méde-
cine. Fièvres illégitimes ou bâtardes, certaines fiè-
vres irrégulières.
— HIST. xvi" s. Le scirrhe illégitime qui n'a ny
douleur ny sentiment, PARÉ, V, 22. Et qui ne portait
cette marque, estoit tenu illégitime, MONT, m, 203.
— ÉTYM. II... 2, et légitime.
ILLÉGITIMEMENT (il-lé-ji-ti-me-man), adv.
D'une façon non légitime, sans fondement, sans
raison. Il prétend cela illégitimement.
— HIST. xvi" s. Certes elle [la .rature] m'a traité
illégitimement et incivilement, MONT, m, 373.
— ÉTYM. Illégitime, et le suffixe ment.
ILLÉGITIMITÉ (il-'lé-ji-ti-mi-té), s. f. Défaut de
légitimité. L'illégitimité d'un titre. L'illégitimité de
sa naissance. L'illégitimité'd'un enfant. || Parti op-
posé à la légitimité, au droit des dynasties.
-f ILLÉSÉ,ÉE (il-lé-zé, zée), adj.'Qui n'a éprouvé
aucune lésion. || Auquel on n'a fait aucun tort.
— ÉTYM. II.... 2, et Usé.
ILLETTRÉ, ÉE (il-lè-tré, trée), adj. Qui n'est
pas lettré, qui n'a point de connaissances en litté-
rature. C'est un homme illettré. Il est tout à fait
illettré. Les gens illettrés haïssent moins violemment,
mais les lettrés savent mieux aimer, BERN. DE ST-
PIERRE, Harm. Liv. 7, De l'amitié. || Qui ne sait ni
lire ni écrire.
— HIST. XVI" s. Conferoient le plus de temps à
gens illettrés, PASQUIER, Becherches. v, 4 2. Illeteré,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. illitteratus, de il pour in privatif,
et litteratus, lettré.
t ILLIBERAL. ALE (il-li-bé-ral, ra-1') , adj.
|| Ie Qui n'est pas libéral, qui ne donne pas.
Homme illibéral. || 2° Qui est restrictif de la liberté,
qui manque de libéralisme. Mesures illibérales.
Des sentiments illibéraux. || 3° Qui appartient aux
métiers. Profession illibérale.
— HIST. xive s. Et qui donnerait tel prix, ce se-
rait un don illiberal, ORESME, Eth. 4 16. Plein d'ava-
rice et illiberal, ID . Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Lat. illiberalis, de il pour in privatif,
et liberalis, libéral.
f ILLIBÉRALEMENT ( il-li-bé-ra-le-man ), adv.
Sans libéralité ; avec avarice. || Sans libéralisme.
— HIST. xvie s. En quoy il usa incivilement et il-
liberalement du don que Lucullus luy avoit faict,
AMYOT, LUCUII. 34.
t ILLIBÉRALISME (il-li-bé-ra-li-sm'), s. m.
Terme politique. Opinion opposée au libéralisme.
— ÉTYM. 11.... 2, et libéralisme.
f ILLIBÉRALITÉ (il-li-bé-ra-li-té), *. f. Défaut
de libéralité, de générosité. || Tendance à restrein-
dre la liberté. L'illibéralité de ce gouvernement.
— HIST. xive s. Et la defaute [de générosité] est
illiberalité, et est avarice et convoitise, ORESME,
Eth. 48. Et nous mettons et attribuons illiberalité à
ceux qui estudient en pecunes acquérir plus que ne
apartient, ID. ib. 402. ||xve s. Selon Aristote, libé-
ralité est une vertu qui fait du bien par pecune, le
contraire de laquelle est illiberalité, les Triomphes
de la noble dame, f° 76, dans LACURNE.
—ÉTYM .Lat. t'KjTjeratttetenijdeiWifeeraiiSjillibéral.
f ILLICIÉES (il-li-si-ée), s. f. Terme de botanique.
Nom d'une tribu de la famille des magnoliacées.
ILLICITE (il-li-si-f), adj. Qui n'est pas licite,
qui est défendu par la morale ou par la loi.
Conventions illicites. Des assemblées illicites. Un
amour illicite, ROTROU, St-Genest, m, 2. Que me
reste-t-il des plaisirs licites? un souvenir inutile;
des illicites? un regret, une obligation à l'enfer ou
à la pénitence, BOSS. Sermons, la mort, fragment.
|| Substantivement. Encore que vous ôtiez en ap-
parence à l'amour profane ce grossier et cet illicite
dont on aurait honte, il en est inséparable sur le
théâtre, BOSS. Comédie, 6.
— HIST. xive s. Jouer à jeux illicites, Ménagier,
il, 3. || xvi" s. Combien illicites et deshonnestes sont
les gains que font..., CALV. Instit. 4464.
— ÉTYM. Lat. illicitus, de il pour in privatif, et
licitus, licite.
ILLICITEMENT (îl-li-si-te-man), adv. D'une ma-
nière illicite. Il est vrai que cela s'est fait, mais
toujours illicitement.
— HIST. xvie s. Illicitement, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Illicite, et le suffixe ment; ital. illecita-
mente.
f ILLICIUM (il-li-s:-om'), s. m. Terme de bota-
nique. Nom latin du genre badiane (magnoliacées).
L'illicium anisé, dit vulgairement badiane, et dont
les semences sont appelées anis étoile.
— ÉTYM. Lat. illicium, charme.
t ILLICO (il-li-ko), adv. || i° Terme d'ancienne
pratique. Sur-le-champ. Ce mot s'inscrivait sur les
reliefs d'appel, parce qu'on était obligé d'interjeter
l'appel aussitôt la sentence rendue. || Se faire rele-
ver d'illico, obtenir des lettres de chancellerie,
lorsqu'on avait négligé d'appeler immédiatement.
|| 2" Dans le langage familier, sur-le-champ. Il faut
faire cela illico.
— ÉTYM. Lat. illico, proprement sur place, de in,
dans, sur, et loco, lieu, place.
t ILLIMITABLE (il-li-mi-ta-bl'), adj. Auquel on
ne peut assigner de bornes; qui ne peut être li-
mité. Influence inimitable.
— ÉTYM. Voy. ILLIMITÉ.
t ILI IMITATION (il-li-mi-ta-si-on), s. f. Terme
didactique. État d'une chose illimitée, qui n'a point
de limites.
ILLIMITÉ, ÉE (il-li-mi-té, tée), adj. Qui n'a
point de limites. Espace illimité. Ces ambassadeurs
ont un pouvoir illimité. Je t'apporte, ôseul roi, seul
être illimité. Tout ce que tu n'as pas dans ton immen-
sité, VOLT. Lisb. La liberté de punser fut illimitée
chez les Romains, ïv. Dict. phil. Âme. L'avenir sans
fin s'ouvre à l'être illimité, v. HUGO, Odes, v, 8,
|| Congé illimité, congé dont le terme n'est pas fixé.
— ÉTYM. B-... 2, et limité.
ILLISIBLE (il-li-zi-bl'), adj. || 1° Qu'on ne saurait
lire. Cette écriture est illisible. || 2° Dont on ne
peut supporter la lecture. On passait pour esprit
fort lorsqu'on se permettait de regarder l'existence
de cinq propositions dans le livre illisible de Jan-
sénius comme un fait indifférent au bonheur de
l'espèce humaine, CONDORCET, Vie de Voltaire.
— ÉTYM. II.... 2, e'. lisible.
f ILLISIRLEMENT (il-li-zi-ble-man), adv. D'unb
manière illisible.
f ILLTXION (il-li-sion), s. f. Terme de médecine.
Synonyme d'onction.
—ÉTYM. Lat. illitionem, de in, en, et linere, oindre.
f ILLITTÉRATURE (il-li-té-ra-tu-r'), s. f. Néolo-
gisme. Défaut d'instruction, de lettres.
— ÉTYM. II... 2, et littérature.
f ILLOGICITÉ (il-lo-ji-si-té), s. f. || 1° Terme de
philosophie. Qualité de ce qui est illogique.
|| 2° Privation d'un sens droit, de logique.
f ILLOGIQUE (il-lo-ji-k'), adj. Terme de philoso-
phie. Qui est contraire à la logique.
— ÉTYM. I1...2, et logique.
t ILLOGIQUEMENT (il-lo-ji-ke-man), adv. D'une
manière illogique.
f ILLOGISME (il-lo-ji-sm'), s. m. Caractère de ce
qui est illogique.
— ÉTYM. Illogique, comme lyrisme de lyrique.
t ILLUMINABLE (il-lu-mi-na-bl'), adj. Qui peut
recevoir les illuminations célestes. Dieu est illumi-
nant, l'âme est illuminable.
— ÉTYM. Lat. illuminabilis (QUICHERAT, Ad-
denda), de illuminare, illuminer.
t ILLUMINANT, ANTE (il-lu-mi-nan, nan-t'),
adj. Qui illumine, éclaire. La lumière diminue par
tous les obstacles qu'on met entre le corps illumi-
nant et le corps illuminé, BOSS. Mèd. sur l'Évang.
2' part. 6e jour. || Pouvoir illuminant d'un corps lu-
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