JAN JAP JAQ 171
darmes, et tu hantes des évêques ! les uns ne sont
donc plus des janissaires et les.autres des jésuites!
CH. DE BERNARD, Un acte de vertu, §1.
— ÉTYM. Turc, ieni tcheri, nouvelle milice.
f JANRINETTE (jan-ri-nè-f), s. /. Nom d'une es-
pèce de poire..
f JANSÉNIEN, IENNE (jan-sé'-niin, niè-n'), adj.
Qui a rapport aux jansénistes ou à leur doctrine.
Envoyez-moi aussi le calendrier des insolences jan-
séniennes, VOLT. Lett. Thiriot, 26 avr. 1760.
|| Inusité. On dit janséniste.
— ËTYM. Jansen ou Jansènius, évêque d'Ypres,
auteur d'un livre sur saint Augustin.
JANSÉNISME (jan-sé-ni-sm'), s. m. || 1° Doctrine
de Jansènius sur la grâce qu'il appelle efficace parce
que sans elle l'homme ne peut faire le bien, et sur
la prédestination d'après laquelle Jésus-Christ n'est
pas mort pour tous les hommes. Pourquoi ne vous
îaverez-vous pasaussi bien du soupçon de jansénisme ?
MAINTENON, Lett. aucard. de Noailles, 19 févr. 1701.
La vertu n'était point-sujette à l'ostracisme, Ni ne
s'appelait point alors un jansénisme, BOIL. Sat.
xi. Le jansénisme inquiéta la France plus qu'il
ne la troubla, VOLT. louis XIV, 37. Mme de
Longueville, ne pouvant plus cabaler pour la fronde,
cabala pour le jansénisme, ID. ïb. Les plus célè-
bres partisans du jansénisme vivaient à l'abbaye
de Port-Royal des champs, ce berceau de la première
philosophie et de la bonne littérature,'DUCLOS, Rè-
gne de Louis XIV, OEuv. t. v, p. H3, dans POUGENS.
|| 2° Fig. Grande sévérité , même sur des minuties,
exagération de l'idée du. devoir, ce qui était propre aux
jansénisles.Par respect pour safemme,il osait àpeine
l'aimer; le résultat d'un pareil jansénisme est facile
à deviner, CH. DE BERNARD, Un acte de vertu, § 1.
— ÊTYM. Voy. JANSÉNIEN.
JANSÉNISTE (jan-sé-ni-sf), s. m. et f. || 1° Celui,
celle qui est du parti du jansénisme. Leur différend
[des jésuites et des jansénistes] touchant la grâce
suffisante est en ce que les jésuites prétendent qu'il y
a.une grâce donnée généralement à tous les hommes,
soumise de telle sorte au libre arbitre, qu'il la rend
efficace ou inefficace à son choix, sans aucun nou-
veau secours de Dieu, et sans qu'il manque rien de
sa part pour agir effectivement ; ce qui fait qu'ils
l'appellent suffisante, parce qu'elle seule suffit pour
agir; et que les jansénistes au contraire veulent
qu'il n'y ait aucune grâce actuellement suffisante
qui ne soit aussi efficace, c'est-à-dire que toutes
celles qui ne déterminent point la volonté àagir effec-
tivement, sont insuffisantes pour agir, parce qu'ils
disent qu'on n'agit jamais sans grâce efficace, FASC."
Prov. II. Le Rabat-joie des jansénistes à l'occasion
du miracle qu'on dit être arrivé à Port-Royal,
Titré d'un ouvrage du P. Annat, confesseur de
Louis XIV. 11 [Mazarin] n'aimait pas les jansénistes,
et il haïssait avec raison les factions, VOLT. Louis XIV,
37. Les jansénistes s'affermirent parla persécution,
m. ib. Les jansénistes, que la destruction des
jésuites avait déjà rendus insolents, et qu'elle ren-
drait dangereux, si.la raison ne se pressait de les
remettre à leur place, D'ALEMB. Lettre au roi de.
Prusse, 2S oct. 1765. || Fig. Personne d'une piété et
;l'une vertu austère ou pédante. On [Ninon de l'En-
clos] dit un jour à la reine de Suède [Christine] que
les précieuses étaient les jansénistes de l'amour, et
la définition ne lui déplut pas, ST. ÉVREM. OEuvres,
t. s, p. no. C'est un lourd pédantisme, un ton
sévère et triste; C'est Philaminte encor, mais un
peu janséniste, M. J. CHÉNIER, Jes Nouveaux saints
(en parlant de Mme de Genlis). [j II se dit aussi de la
rigueur en toute autre chose. Delille se proclamait
le janséniste de la rime. I| 2° Adj". Qui tient au jansé-
nisme.Les principes jansénistes.La moralejanséniste.
C'est saint Augustin qui m'a dit tout cela [que le Saint -
Esprit prie en nous]; je le trouve bien janséniste, et
saint Paul aussi, SÉV. 9 juin 4 680.11 est calomniateur
très-insolent à la manière janséniste, VOLT. Lett.
d'Argental, 6 mai 1763. Je sais de science certaine
qu'on accusa Phèdre d'être janséniste; comment,
disaient les ennemis de l'auteur, sera-t-il permis de
débiter à une nation chrétienne ces maximes diabo-
liques : Vous aimez, on ne peut vaincre sa destinée,
. Par un charme fatal vous êtes entraînée ? ID. Lett.
Albergati, 23 déc. 1760. || 3° X la janséniste, d'une
manière rigide, austère. || 4° S. f. Espèce de mitaine
qui couvrait la partie du bras que la manche courte
laisse à nu. || Jupe baleinée, mais moins ample que
celle que l'on portait généralement au xvn" siècle.
— ÉTYM. Voy. JANSÉNIEN.
JANTE (jan-f), s. f. Nom des six 'pièces de bois I
courbées qui forment le cercle extérieur de la roue, |
qui portent les rais et qui les serrent contre le moyeu.
On vit partir de Babylone ce magnifique chariot,
dont l'invention et le dessin se faisaient autant ad-
mirer que les richesses immenses qu'on y décou-
vrait; le corps du,chariot portait sur deux essieux,
qui entraient dans quatre roues faites à la mode de
Perse, dont les moyeux et les rayons étaient dorés,
et les jantes revêtues d'or, ROLLIN, Hist. anc. OEuv.
t. vn, p. 69, dans POUGENS. || Les quatre jantes du
rond sont quatre pièces de bois formant entre elles
un rond et qui sont assemblées à tenons dans les six
jantes de double rond.
— HIST. xne s. Teles furent ces roescumeles roes
de curres.... aissels i out e rais, e jantes e muiels
[moyeux], Bois,p.255. || xines. Escenles, buschesde
fessiau, jantes à charretes, haies et plusieurs autres
marchandises, Liv. des met. 455. I| XIY" s. Gantes de
roe à charrette, DU CANGE, contes.
— ÉTYM. "Wallon, chaîne; Berry, gense, cliar.se;
bas-latin, cames, camilis, jante, cité dans un glos- l
saire; mais on ne remonte pas plus haut, du moins
ce n'est que par conjecture qu'on y voit le radical
qui se trouve dans le celtique cam, courbé. Quant
au latin canthus, qui signifie cercle de fer de la
roue, il convient mal par la forme avec cames, qui
est le point de départ.
f JANTBÈRE (jan-tiè-r') ,'S. f. Machine pour assem-
bler les jantes d'une roue.
f JANTILLE (jan-ti-lF, Il mouillées), s. f. Nom
d'un ais appliqué autour des jantes de la roue d'un
moulin, pour recevoir l'eau qui donne le mouvement
à la roue. || On dit plus souvent aube ou palette.
— ÊTYM. Diminutif de j'a-rete.
f JANTILLER (jan-ti-llé, Il mouillées), v. a.
Mettre des jantilles à la roue d'un moulin, etc.
f JANUS (ja-nus'), s. m. || i° Nom d'une grande
divinité romaine dont le temple était ouvert en
temps de guerre, et fermé en temps de paix, et qui
était représentée avec deux faces regardant l'une en
avant l'autre en arrière. Les portes de Janus par vos
mains sont fermées, CORN. Cinna, n, 1. || Fig. Fermer
le temple de Janus, mettre un terme à quelque
chose comparé à une sorte de guerre. Enfin, ma
chère enfant, soulagez-vous, ayez soin de vous,
fermez votre écritoirefne vous fatiguez pas à écrire];
c'est le vrai temple de Janus, SÉV. 29 déc. 1679.
|| Fig. [lui seul, le poète soi-disant, sait construire]
Le Janus à deux fronts, l'hébété calembour,
A. CHÉNIER, Poésies diverses. || 2° Arc de Janus,
espèce d'arc de triomphe carré à quatre portes.
I] 3° Un des noms de la constellation du Bouvier.
— ÉTYM. Janus est pour Dianus; le féminin est
resté dans Diana. Dianus se rattache à dies, jour. -
JANVIER (jan-vié; l'rne se lie jamais), s. m. Le
premier mois de l'année, suivant l'usage moderne.
Cela eut lieu en janvier. Ce fut Charles IX qui, par
l'ordonnance de Roussillon du mois de janvier 1563,
établit que l'année, au lieu de commencer à Pâques
commencerait le premier janvier, Dict. de l'Acad.
Affronter en plein champ les fureurs de janvier, Ou
demeurer oisive au retour du Bélier, BOIL. Sat. vm.
Les armées russes et suédoises furent quelques se-
maines dans l'inaction, tant le froid fut violent au
mois de janvier 1709, VOLT. Russie, i, 17. || Édit de
janvier, celui par lequel Catherine de Médicis ac-
corda aux calvinistes l'exercice de leur religion hors
de l'enceinte des villes (en 1662). |j Proverbes. C'est
un soleil de janvier, se dit d'une personne sans carac-
tère et sans crédit. |j Janvier a trois bonnets, c'est-
à dire il y fait froid, et il faut se bien couvrir la
tête. Nos apothicaires me font pitié, quoique je ne
les aime point et qu'ils me haïssent; ils sont si mor-
fondus que janvier à deux bonnets' ne l'est pas da-
vantage, GUI PATIN, Lettres, t. si, p. 507.|j Janvier
d'eau chiche fait le paysan riche.
— HIST. xvie s. De fleur de janvier on ne remplit
point le panier, GÉNIN. Récréât, t. II, p. 237.
— ÊTYM. Provenç. januer, januier, genovier, ge-
noyer; cat. janer; espagn. jenero; portug. Janeiro;
ital. gennaio, gennaro; du latin januarius, le mois
consacré à Janus.
-j- JAPET (ja-pè), nom propre masc. || l°.Dans la
mythologie grecque, le fils de Coelus et de la Terre,
et père de Prométhée. Véritable vautour que le fils
de Japet Représente enchaîné sur son triste sommet,
LA FONT. Phil. et Baucis. || 2" Comme fils du Ciel et
de la Terre, il est pris pour le père de tous les
hommes (andax lapeti genus, dit Horace). Des en-
fants de Japet, toujours une moitié Fournira des
armes à l'autre, .LA FONT. Fabl. u,e. || 3° Le premier
satellite qui fut découvert autour de Saturne par
Huyghens; c'est le plus brillant et le plus considérable
des six que l'on connaît aujourd'hui.
— ÉTYM. La t. lapetus; grec, lauerôc.
f JAPHET (ja-fè), nom propre masc. Un des
fils de Noé. Japhet, qui a peuplé la plus grande
partie de l'Occident, BOSS. Hist. i, 2.
t JAPHÉTIQUE (ja-fé-ti-k'), adj. Qui est de la
descendance de Japhet. || Race japhétique, race
d'hommes qu'on suppose issue d'une même souche,
qui occupait avant les temps historiques. les pla-
teaux de l'Asie occidentale, et qu'on nomme aussi
race indo-européenne, aryenne.
JAPON (ja-pon), s. m. Nom que l'on donne à la
porcelaine apportée du Japon. Ces tasses et cette -
théière sont d'ancien japon. || Au plur. Des japons.
t JAPONIQUE (ja-po-in-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide japonique, acide obtenu en traitant pal
les alcalis la catéchine.
— ÉTYM. Ainsi dit à cause que le cachou, d'où
l'on retire la catéchine, vient du Japon.
t JAPONNER (ja-po-né), v. a: Donner une nou-
velle cuisson aux porcelaines pour leur faire pren-
dre un air de porcelaine du Japon. Ce n'est que de
la porcelaine japonnée.
f JAPPAGE (ja-pa-j'), s. m. Cri de certains ani
maux. Le jappage dû chacal.
— ÉTYM. Japper.
j JAPPANT, ANTE (ja-pan, pan-t'), adj. Qui
jappe ; qui consiste en jappements. Souffre qu'un
coeur de tes charmes épris [c'est un chien qui parle]
Te conte quelquefois de jappantes fleurettes, DES-
HOUL. t. u, p. 176.
t JAPPE (ja-p'), s. f. Terme populaire. Caquet,
bavardage. Avoir de la jappe.
— ÉTYM. Voy. JAPPER.
JAPPEMENT (ja-pe-man), s. m. Action de jap-
per, en parlant des petits chiens. Les jappements
de ces roquets. || Se dit aussi du cri du renard.
— HIST. xvi" s. Japemant, MONET, Dict.
JAPPER (japé), v. n. Aboyer d'un aboyement
plus clair que l'aboi ordinaire. Les chiens jappent
souvent en dormant; et, quoique cet aboiement
soit sourd et faible, on y reconnaît cependant la
voix de la chasse, les accents de la colère, les sons
du désir ou du murmure, BUFF. Nature des anim.
[| Il se dit plus ordinairement du cri des petits
chiens. Laissez celte bête importune Tout son sou
japper à la lune; Cela n'arrête point son cours, DAS-
SOUCY, Je Ravissement de Proserpine, édit. de MDCLIII,
in-4°, p. 84. || Fig. Criailler. On ne peut guère fer-
mer la gueule à ces roquets-là [la canaille littéraire],
parce qu'ils jappent pour gagner un écu, VOLT. Lett.
Mme Denis, 22 mai 1752. || Il s'emploie quelquefois-
activement et signifie dire d'une façon bruyante.
Monsieur l'abbé, vif: comme un papillon, Jappe
des vers qu'il prit à la pipée, J. B. ROUSS. Rondeau.
— HIST. XVe s. Là vient la mort en sa figure Noire
et hydeuse à moy japper : Je n'attens que ma sépul-
ture, EUST. DESCH. Poésies mss. f° 7i.||xvie s. Le
petit chien commença à japper.—Il n'y a amour si
secrète, qui ne soit sue, ni petit chien si affeté ni
fait à la main, duquel on n'entende le japper, MARG.
Nouv. LXX. Chien qui jappe ne mord pas, COTGRAVE.
Un vieil chien jamais ne jappe en vain, ID.
— ÉTYM. Bourguig. j'aipe ; provenç. japar. Diez
et Scheler, comparant l'allemand jappen, y voient
une onomatopée. Dans les temps anciens, on trouve
non pas japer, mais juper : Si lor colpent lès testes
à lor brans vienois ; Dont oïssiez juper Sarasins et
Perçois, Ch. d'Ant. n, 766. Jupper, appeler à haute
voix, bûcher, se dit encore dans le haut Maine.
j- JAPPEUR (ja-peur), s. m. Celui qui jappe.
— HIST. xvie s. Jappeur, OUDIN, Dict.
K. JAQUE fja-k'), s. m. Vieux mot qui signifiait un
habillement court et serré. Le roi [Charles VI] était
à cheval, vêtu de l'habillement court et étroit qu'on
nommait un jaque, BARANTE, Hist .des ducs deBourg.
m, Départ duroi. || Jaque de mailles, armure faite
de mailles de fer qui couvrent le corps depuis le cou
jusqu'aux cuisses.
— HIST. xive s. S'avoit chascun un jaque par des-
sus son haubert, DU CANGE, jacke.\\ xv s. Or est cet
estât [des gens d'armes] devenu autre maintenant
que on parle de bassinets, de lances ou de glaives,
de haches et de jaques, FROISS. I, I, 64. || xvie s.
Voulant esprouver un collet de buffle qu'il avoit
vestu, ou un jaque de maille, DESPER. Contes, LVII.
— ÉTYM. Ital. giacco; allem. Jacke; suéd. jacka.
On ignore l'origine de ce mot, et s'il vient de l'al-
lemand dans les langues romanes, ou des langues
romanes dans l'allemand. Il paraît avoir été fait
dans le xiv« siècle ; et du Cange demande s'il De
provient pas des Jacques, les paysans révoltés.
t 2. JAQUE (ja-k'), s. m. Le fruit du jaquier,
t JAQUELINE (ja-ke-li-n'), s. f. Cruche de grès
à long ventre, en usage dans le nord.
darmes, et tu hantes des évêques ! les uns ne sont
donc plus des janissaires et les.autres des jésuites!
CH. DE BERNARD, Un acte de vertu, §1.
— ÉTYM. Turc, ieni tcheri, nouvelle milice.
f JANRINETTE (jan-ri-nè-f), s. /. Nom d'une es-
pèce de poire..
f JANSÉNIEN, IENNE (jan-sé'-niin, niè-n'), adj.
Qui a rapport aux jansénistes ou à leur doctrine.
Envoyez-moi aussi le calendrier des insolences jan-
séniennes, VOLT. Lett. Thiriot, 26 avr. 1760.
|| Inusité. On dit janséniste.
— ËTYM. Jansen ou Jansènius, évêque d'Ypres,
auteur d'un livre sur saint Augustin.
JANSÉNISME (jan-sé-ni-sm'), s. m. || 1° Doctrine
de Jansènius sur la grâce qu'il appelle efficace parce
que sans elle l'homme ne peut faire le bien, et sur
la prédestination d'après laquelle Jésus-Christ n'est
pas mort pour tous les hommes. Pourquoi ne vous
îaverez-vous pasaussi bien du soupçon de jansénisme ?
MAINTENON, Lett. aucard. de Noailles, 19 févr. 1701.
La vertu n'était point-sujette à l'ostracisme, Ni ne
s'appelait point alors un jansénisme, BOIL. Sat.
xi. Le jansénisme inquiéta la France plus qu'il
ne la troubla, VOLT. louis XIV, 37. Mme de
Longueville, ne pouvant plus cabaler pour la fronde,
cabala pour le jansénisme, ID. ïb. Les plus célè-
bres partisans du jansénisme vivaient à l'abbaye
de Port-Royal des champs, ce berceau de la première
philosophie et de la bonne littérature,'DUCLOS, Rè-
gne de Louis XIV, OEuv. t. v, p. H3, dans POUGENS.
|| 2° Fig. Grande sévérité , même sur des minuties,
exagération de l'idée du. devoir, ce qui était propre aux
jansénisles.Par respect pour safemme,il osait àpeine
l'aimer; le résultat d'un pareil jansénisme est facile
à deviner, CH. DE BERNARD, Un acte de vertu, § 1.
— ÊTYM. Voy. JANSÉNIEN.
JANSÉNISTE (jan-sé-ni-sf), s. m. et f. || 1° Celui,
celle qui est du parti du jansénisme. Leur différend
[des jésuites et des jansénistes] touchant la grâce
suffisante est en ce que les jésuites prétendent qu'il y
a.une grâce donnée généralement à tous les hommes,
soumise de telle sorte au libre arbitre, qu'il la rend
efficace ou inefficace à son choix, sans aucun nou-
veau secours de Dieu, et sans qu'il manque rien de
sa part pour agir effectivement ; ce qui fait qu'ils
l'appellent suffisante, parce qu'elle seule suffit pour
agir; et que les jansénistes au contraire veulent
qu'il n'y ait aucune grâce actuellement suffisante
qui ne soit aussi efficace, c'est-à-dire que toutes
celles qui ne déterminent point la volonté àagir effec-
tivement, sont insuffisantes pour agir, parce qu'ils
disent qu'on n'agit jamais sans grâce efficace, FASC."
Prov. II. Le Rabat-joie des jansénistes à l'occasion
du miracle qu'on dit être arrivé à Port-Royal,
Titré d'un ouvrage du P. Annat, confesseur de
Louis XIV. 11 [Mazarin] n'aimait pas les jansénistes,
et il haïssait avec raison les factions, VOLT. Louis XIV,
37. Les jansénistes s'affermirent parla persécution,
m. ib. Les jansénistes, que la destruction des
jésuites avait déjà rendus insolents, et qu'elle ren-
drait dangereux, si.la raison ne se pressait de les
remettre à leur place, D'ALEMB. Lettre au roi de.
Prusse, 2S oct. 1765. || Fig. Personne d'une piété et
;l'une vertu austère ou pédante. On [Ninon de l'En-
clos] dit un jour à la reine de Suède [Christine] que
les précieuses étaient les jansénistes de l'amour, et
la définition ne lui déplut pas, ST. ÉVREM. OEuvres,
t. s, p. no. C'est un lourd pédantisme, un ton
sévère et triste; C'est Philaminte encor, mais un
peu janséniste, M. J. CHÉNIER, Jes Nouveaux saints
(en parlant de Mme de Genlis). [j II se dit aussi de la
rigueur en toute autre chose. Delille se proclamait
le janséniste de la rime. I| 2° Adj". Qui tient au jansé-
nisme.Les principes jansénistes.La moralejanséniste.
C'est saint Augustin qui m'a dit tout cela [que le Saint -
Esprit prie en nous]; je le trouve bien janséniste, et
saint Paul aussi, SÉV. 9 juin 4 680.11 est calomniateur
très-insolent à la manière janséniste, VOLT. Lett.
d'Argental, 6 mai 1763. Je sais de science certaine
qu'on accusa Phèdre d'être janséniste; comment,
disaient les ennemis de l'auteur, sera-t-il permis de
débiter à une nation chrétienne ces maximes diabo-
liques : Vous aimez, on ne peut vaincre sa destinée,
. Par un charme fatal vous êtes entraînée ? ID. Lett.
Albergati, 23 déc. 1760. || 3° X la janséniste, d'une
manière rigide, austère. || 4° S. f. Espèce de mitaine
qui couvrait la partie du bras que la manche courte
laisse à nu. || Jupe baleinée, mais moins ample que
celle que l'on portait généralement au xvn" siècle.
— ÉTYM. Voy. JANSÉNIEN.
JANTE (jan-f), s. f. Nom des six 'pièces de bois I
courbées qui forment le cercle extérieur de la roue, |
qui portent les rais et qui les serrent contre le moyeu.
On vit partir de Babylone ce magnifique chariot,
dont l'invention et le dessin se faisaient autant ad-
mirer que les richesses immenses qu'on y décou-
vrait; le corps du,chariot portait sur deux essieux,
qui entraient dans quatre roues faites à la mode de
Perse, dont les moyeux et les rayons étaient dorés,
et les jantes revêtues d'or, ROLLIN, Hist. anc. OEuv.
t. vn, p. 69, dans POUGENS. || Les quatre jantes du
rond sont quatre pièces de bois formant entre elles
un rond et qui sont assemblées à tenons dans les six
jantes de double rond.
— HIST. xne s. Teles furent ces roescumeles roes
de curres.... aissels i out e rais, e jantes e muiels
[moyeux], Bois,p.255. || xines. Escenles, buschesde
fessiau, jantes à charretes, haies et plusieurs autres
marchandises, Liv. des met. 455. I| XIY" s. Gantes de
roe à charrette, DU CANGE, contes.
— ÉTYM. "Wallon, chaîne; Berry, gense, cliar.se;
bas-latin, cames, camilis, jante, cité dans un glos- l
saire; mais on ne remonte pas plus haut, du moins
ce n'est que par conjecture qu'on y voit le radical
qui se trouve dans le celtique cam, courbé. Quant
au latin canthus, qui signifie cercle de fer de la
roue, il convient mal par la forme avec cames, qui
est le point de départ.
f JANTBÈRE (jan-tiè-r') ,'S. f. Machine pour assem-
bler les jantes d'une roue.
f JANTILLE (jan-ti-lF, Il mouillées), s. f. Nom
d'un ais appliqué autour des jantes de la roue d'un
moulin, pour recevoir l'eau qui donne le mouvement
à la roue. || On dit plus souvent aube ou palette.
— ÊTYM. Diminutif de j'a-rete.
f JANTILLER (jan-ti-llé, Il mouillées), v. a.
Mettre des jantilles à la roue d'un moulin, etc.
f JANUS (ja-nus'), s. m. || i° Nom d'une grande
divinité romaine dont le temple était ouvert en
temps de guerre, et fermé en temps de paix, et qui
était représentée avec deux faces regardant l'une en
avant l'autre en arrière. Les portes de Janus par vos
mains sont fermées, CORN. Cinna, n, 1. || Fig. Fermer
le temple de Janus, mettre un terme à quelque
chose comparé à une sorte de guerre. Enfin, ma
chère enfant, soulagez-vous, ayez soin de vous,
fermez votre écritoirefne vous fatiguez pas à écrire];
c'est le vrai temple de Janus, SÉV. 29 déc. 1679.
|| Fig. [lui seul, le poète soi-disant, sait construire]
Le Janus à deux fronts, l'hébété calembour,
A. CHÉNIER, Poésies diverses. || 2° Arc de Janus,
espèce d'arc de triomphe carré à quatre portes.
I] 3° Un des noms de la constellation du Bouvier.
— ÉTYM. Janus est pour Dianus; le féminin est
resté dans Diana. Dianus se rattache à dies, jour. -
JANVIER (jan-vié; l'rne se lie jamais), s. m. Le
premier mois de l'année, suivant l'usage moderne.
Cela eut lieu en janvier. Ce fut Charles IX qui, par
l'ordonnance de Roussillon du mois de janvier 1563,
établit que l'année, au lieu de commencer à Pâques
commencerait le premier janvier, Dict. de l'Acad.
Affronter en plein champ les fureurs de janvier, Ou
demeurer oisive au retour du Bélier, BOIL. Sat. vm.
Les armées russes et suédoises furent quelques se-
maines dans l'inaction, tant le froid fut violent au
mois de janvier 1709, VOLT. Russie, i, 17. || Édit de
janvier, celui par lequel Catherine de Médicis ac-
corda aux calvinistes l'exercice de leur religion hors
de l'enceinte des villes (en 1662). |j Proverbes. C'est
un soleil de janvier, se dit d'une personne sans carac-
tère et sans crédit. |j Janvier a trois bonnets, c'est-
à dire il y fait froid, et il faut se bien couvrir la
tête. Nos apothicaires me font pitié, quoique je ne
les aime point et qu'ils me haïssent; ils sont si mor-
fondus que janvier à deux bonnets' ne l'est pas da-
vantage, GUI PATIN, Lettres, t. si, p. 507.|j Janvier
d'eau chiche fait le paysan riche.
— HIST. xvie s. De fleur de janvier on ne remplit
point le panier, GÉNIN. Récréât, t. II, p. 237.
— ÊTYM. Provenç. januer, januier, genovier, ge-
noyer; cat. janer; espagn. jenero; portug. Janeiro;
ital. gennaio, gennaro; du latin januarius, le mois
consacré à Janus.
-j- JAPET (ja-pè), nom propre masc. || l°.Dans la
mythologie grecque, le fils de Coelus et de la Terre,
et père de Prométhée. Véritable vautour que le fils
de Japet Représente enchaîné sur son triste sommet,
LA FONT. Phil. et Baucis. || 2" Comme fils du Ciel et
de la Terre, il est pris pour le père de tous les
hommes (andax lapeti genus, dit Horace). Des en-
fants de Japet, toujours une moitié Fournira des
armes à l'autre, .LA FONT. Fabl. u,e. || 3° Le premier
satellite qui fut découvert autour de Saturne par
Huyghens; c'est le plus brillant et le plus considérable
des six que l'on connaît aujourd'hui.
— ÉTYM. La t. lapetus; grec, lauerôc.
f JAPHET (ja-fè), nom propre masc. Un des
fils de Noé. Japhet, qui a peuplé la plus grande
partie de l'Occident, BOSS. Hist. i, 2.
t JAPHÉTIQUE (ja-fé-ti-k'), adj. Qui est de la
descendance de Japhet. || Race japhétique, race
d'hommes qu'on suppose issue d'une même souche,
qui occupait avant les temps historiques. les pla-
teaux de l'Asie occidentale, et qu'on nomme aussi
race indo-européenne, aryenne.
JAPON (ja-pon), s. m. Nom que l'on donne à la
porcelaine apportée du Japon. Ces tasses et cette -
théière sont d'ancien japon. || Au plur. Des japons.
t JAPONIQUE (ja-po-in-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide japonique, acide obtenu en traitant pal
les alcalis la catéchine.
— ÉTYM. Ainsi dit à cause que le cachou, d'où
l'on retire la catéchine, vient du Japon.
t JAPONNER (ja-po-né), v. a: Donner une nou-
velle cuisson aux porcelaines pour leur faire pren-
dre un air de porcelaine du Japon. Ce n'est que de
la porcelaine japonnée.
f JAPPAGE (ja-pa-j'), s. m. Cri de certains ani
maux. Le jappage dû chacal.
— ÉTYM. Japper.
j JAPPANT, ANTE (ja-pan, pan-t'), adj. Qui
jappe ; qui consiste en jappements. Souffre qu'un
coeur de tes charmes épris [c'est un chien qui parle]
Te conte quelquefois de jappantes fleurettes, DES-
HOUL. t. u, p. 176.
t JAPPE (ja-p'), s. f. Terme populaire. Caquet,
bavardage. Avoir de la jappe.
— ÉTYM. Voy. JAPPER.
JAPPEMENT (ja-pe-man), s. m. Action de jap-
per, en parlant des petits chiens. Les jappements
de ces roquets. || Se dit aussi du cri du renard.
— HIST. xvi" s. Japemant, MONET, Dict.
JAPPER (japé), v. n. Aboyer d'un aboyement
plus clair que l'aboi ordinaire. Les chiens jappent
souvent en dormant; et, quoique cet aboiement
soit sourd et faible, on y reconnaît cependant la
voix de la chasse, les accents de la colère, les sons
du désir ou du murmure, BUFF. Nature des anim.
[| Il se dit plus ordinairement du cri des petits
chiens. Laissez celte bête importune Tout son sou
japper à la lune; Cela n'arrête point son cours, DAS-
SOUCY, Je Ravissement de Proserpine, édit. de MDCLIII,
in-4°, p. 84. || Fig. Criailler. On ne peut guère fer-
mer la gueule à ces roquets-là [la canaille littéraire],
parce qu'ils jappent pour gagner un écu, VOLT. Lett.
Mme Denis, 22 mai 1752. || Il s'emploie quelquefois-
activement et signifie dire d'une façon bruyante.
Monsieur l'abbé, vif: comme un papillon, Jappe
des vers qu'il prit à la pipée, J. B. ROUSS. Rondeau.
— HIST. XVe s. Là vient la mort en sa figure Noire
et hydeuse à moy japper : Je n'attens que ma sépul-
ture, EUST. DESCH. Poésies mss. f° 7i.||xvie s. Le
petit chien commença à japper.—Il n'y a amour si
secrète, qui ne soit sue, ni petit chien si affeté ni
fait à la main, duquel on n'entende le japper, MARG.
Nouv. LXX. Chien qui jappe ne mord pas, COTGRAVE.
Un vieil chien jamais ne jappe en vain, ID.
— ÉTYM. Bourguig. j'aipe ; provenç. japar. Diez
et Scheler, comparant l'allemand jappen, y voient
une onomatopée. Dans les temps anciens, on trouve
non pas japer, mais juper : Si lor colpent lès testes
à lor brans vienois ; Dont oïssiez juper Sarasins et
Perçois, Ch. d'Ant. n, 766. Jupper, appeler à haute
voix, bûcher, se dit encore dans le haut Maine.
j- JAPPEUR (ja-peur), s. m. Celui qui jappe.
— HIST. xvie s. Jappeur, OUDIN, Dict.
K. JAQUE fja-k'), s. m. Vieux mot qui signifiait un
habillement court et serré. Le roi [Charles VI] était
à cheval, vêtu de l'habillement court et étroit qu'on
nommait un jaque, BARANTE, Hist .des ducs deBourg.
m, Départ duroi. || Jaque de mailles, armure faite
de mailles de fer qui couvrent le corps depuis le cou
jusqu'aux cuisses.
— HIST. xive s. S'avoit chascun un jaque par des-
sus son haubert, DU CANGE, jacke.\\ xv s. Or est cet
estât [des gens d'armes] devenu autre maintenant
que on parle de bassinets, de lances ou de glaives,
de haches et de jaques, FROISS. I, I, 64. || xvie s.
Voulant esprouver un collet de buffle qu'il avoit
vestu, ou un jaque de maille, DESPER. Contes, LVII.
— ÉTYM. Ital. giacco; allem. Jacke; suéd. jacka.
On ignore l'origine de ce mot, et s'il vient de l'al-
lemand dans les langues romanes, ou des langues
romanes dans l'allemand. Il paraît avoir été fait
dans le xiv« siècle ; et du Cange demande s'il De
provient pas des Jacques, les paysans révoltés.
t 2. JAQUE (ja-k'), s. m. Le fruit du jaquier,
t JAQUELINE (ja-ke-li-n'), s. f. Cruche de grès
à long ventre, en usage dans le nord.
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