152 ION IOU IRE
t IODIDE (i-o-di-d'), s. m. Terme de chimie.
Combinaison de l'iode avec un corps moins électro-
négatif que lui, dans laquelle les rapports atomiques
sont les mêmes que dans les acides.
•f IODINE (i-o-di-n!), s. f. Nom que quelques chi-
mistes et entre autres les chimistes anglais ont
donné à l'iode. «
7 IODIQUE (i-o-di-k'), adj. Terme de chimie.
Acide iodique, le second des acides que l'iode pro-
duit en s'unissant à l'oxygène.
— ÉTYM. Iode, et la finale ique qui indique les
acides contenant le plus d'oxygène.
f 10DISME (i-o-di-sm'), s. m. Terme de méde-
cine. Action morbifique que l'usage prolonge de
l'iode produit sur l'économie. |) Espèce d'ivresse que
produisent l'iode et ses préparations ingérées à
haute dose.
t IODO-BORIQUE (i-o-do-bo-ri-k'), adj. m. Acide
iodo-borique, acide résultant de la combinaison de
l'acide iodique et de l'acide borique. On dit sem-
blablement : iodo-nitrique, iodo-phosphorique, iodo-
sulfurique, etc.
t IODO - CHLORURE (i-o-do-klo-ru-r'), s. m.
Composé qui résulte de la combinaison d'un iodure
avec un chlorure, ou de l'iode avec un chlorure.
On dit semnlablement : iodo-cyanure, iodo-sul-
fure.
f IODOFORME (i-o-do-for-m'), s. m. Terme de
chimie. Corps particulier, correspondant au chloro-
forme et dans lequel les éléments sont groupés de
manière à représenter ceux de l'acide iormique, ti
l'oxygène de celui-ci était remplacé par un équiva-
lent'd'iode.
— ÉTYM. Iode, etformique (acide),
t IODOGN^SIE (i-o-dogh-no-zie), s. f. Étude de
l'iode.
— ÉTYM. Iode, et Yvûcri;, connaissance.
flODOMÉTHÉ (i-o-do-mé-té), s. f. Terme de
médecine. Ivresse iodique; sentiment d'ébriété
éprouvé après de fortes doses d'iode.
— ÉTYM. Iode, et (isGr), 'ivresse,
t IODOMÉTRIE (i-o-do-mé-trie), s. f.^ Terme de
chimie. Méthodes de dosage de la quantité d'iode
contenue dans un liquide. <
— ÉTYM. Iode, et [iévpov, mesure.
f IODOBHTHISIE (i-o-do-fti-zie), s.f. Terme de
médecine. Diminution des chairs et des forces, pro-
duite par UH abus de l'iode.
— ÊTYM. Iode, et phthisie.
t IODOSEL (i-o-do-sèl), s. m. Terme ne chimie.
Nom donné aux iodures doubles, ou sels produits
par' la combinaison d'un iodure de métal électro-
négatif avec un iodure de métal électro-positif.
f IODURE (i-o-du-r'), s. m. Terme de chimie.
Combinaison de l'iode avec un corps simple.
7 IODURE, ÉE(i-o-du-ré, rée), adj. Qui contient
de l'iode. Une tisane iodurée.
t IOLE (i-o-F), s. f. Terme de marine. Voy. >
YOLE.
f IOLITHE (i-o-li-t'), s. f. Terme de minéralo-
gie. Pierre qui a la couleur de la violette ; c'est la
cordiérite, dite aussi pierre de violette.
— ÉTYM. "Iov, violette, et J.iôo;, pierre,
t ....ION, finale répondant à la finale latine
ionem, et signifiant l'action du verbe dont le mot
provient; par ex. formation de former, invocation
d'invoquer. L'origine est le suffixe sanscrit yâ,
qui fait des gérondifs et des noms abstraits.
■(■ IONIDE (i-o-ni-d'), s. f. Terme de botanique.
Genre de la famille des violariées, dont une espèce,
ionidium ipecacuana (Ventenat),est vomitive et a
été à tort considérée comme fournissant l'ipéca-
cuana du Brésil.
IONIEN, ENNE (i-o-niin, niè-n'), adj. Qui appar-
tient à l'ancienne Ionie. || S. m Les Ioniens, les
peuples grecs qui habitaient l'Ionie. || Le dialecte
ionien, ou, substantivement, l'ionien, le dialecte
grec parlé par les Ioniens. On dit aussi dialecte io-
nique. Le dialecte ionien est caractérisé, relative-
ment aux autres dialectesgrecs, par l'accumulation
des voyelles. L'ionien était presque le même que
l'ancien attique ; mais, passant depuis dans quel-
ques villes de l'Asie Mineure et dans les villes ad-
jacentes, qui étaient colonies des Athéniens et de
ceux de l'Achaïe, il reçut là comme une nouvelle
teinture, ne suivit pas toute la délicatesse où ar-
rivèrent depuis les Athéniens ; c'est en cette langue
qu'ont écrit Hippocrate et Hérodote, ROLLIN^ Hist.
anc. OEuv. t. n, p. 607, dans POUGENS. || Terme de
prosodie ancienne. Le pied ionien, ou, substanti-
vement, l'ionien, pied composé soit de deux brèves
et deux longues, soit de deux longues et deux
brèves ; le premier est le petit ionien, l'autre le
grand ionien. || Philosophie ionienne, voy. IONI-
QUE. £,
— ÉTYM. "Irnv, ionien, de "Itov, l'un des rîls de
Hellen et père, selon la tradition, de la race
ionienne. La forme archaïque paraît être totoveç,
pour iâFovs;, comme i'indique iavan, nom, dans
les langues orientales, des Ioniens, et que Pictet,
i, 68, rattache au sanscrit yu, détourner, repousser,
de sorte que les iâovsç seraient les défenseurs (voy.
JEUNE).
IONIQUE (i-o-ni-k'), adj. || 1° Qui appartient, qui
est particulier à l'ancienne Ionie. || Dialecte ionique,
voy. IONIEN. || 2" ;Terme d'architecture. Ordre ioni-
que, le troisième des cinq ordres d'architecture,
qui s'élève sur vingt-deux modules et quinze par-
ties. Il se dit aussi de divers membres qui se rap-
portent à cet ordre. Chapiteau ionique. Colonne io-
nique. || Chapiteau ionique angulaire, chapiteau
dont les quatre faces sont pareilles, c'est-à-dire or-
nées chacune de deux volutes; il se met aux co-
lonnes des angles d'un péristyle ou d'un édifice
d'ordre ionique. || Ionique moderne , ordre qui se
distingue de l'ionique ancien par le chapiteau orné
d'une guirlande qui va de l'une à l'autre volute.
11.3° Philosophie ionique ou ionienne, philosophie
qui se forma au sein des colonies grecques de l'Asie
Mineure, et qui fut tout à la fois une philosophie
naturelle et une philosophie morale; elle naquit à
Milet avec Thaïes, vers Fan 600 avant l'ère chré-
tienne. Il y a une cé^.bre division de la philoso-
phie, en ionique et italique; Thaïes de Milet a été
chef de la secte ionique, et Pythagore, de la secte
italique, FÉN. Phil. Pyth. La secte ionique, à com-
pter depuis Thaïes, qui en est regardé comme le
fondateur, jusqu'à Philon et Antioehus, que Cicéron
entendit, a duré plus de cinq cents ans, ROLLIN,
Hist. anc. t. xn, liv. 26, 1" part. ch. i, p. 439,
dans POUGENS. H Les ioniques, les philosophes ap-
partenant à la secte ionique. La secte dès philoso-
phes italiques et celle des ioniques, BOSS. Hist. i,
8. |] 4° Terme de métrique ancienne. Vers ionique,
ou, substantivement, l'ionique, vers grec ou latin
composé de pieds ioniens. Le vers composé de pe-
tits ioniens était l'ionique mineur; l'ionique ma-
jeur était composé de grands ioniens. || 5° Danse
ionique, sorte de danse grecque molle et efféminée.'
— ÉTYM. Lat. ioniens, de ïw-nxôç, ionique.
f IONS (i-on), s. m. Nom collectif donDé par Fa-
raday aux deux corps qu'un courant électrique a
dissociés.
IOTA (i-o-ta), s. m. |[ 1° La neuvième lettre de
l'alphabet grec, correspondant à notre i. || 2° Fig.
Pas la moindre chose, rien (à cause que la figure
de cette lettre est la moindre de toutes celles de
l'alphabet grec). Il a été bien dit : Tu n'ajouteras
ni oteras un iota, VOIT. Lett. 92. Je vous dis en vé-
rité que le ciel et la terre ne passeront point, que
' tout ce qui est dans la loi ne soit accompli parfai-
tement jusqu'à un seul iota et un seul point, SACI ,
Bible, Év. de St Math, v, 18. [Médecin] qui, quand
on devrait crever, ne démordrait pas d'un iota des
règles des anciens, MOL. Pourc. i, 7. Il ne faut
point s'imaginer que ces observances [juives] fus-
sent de petite importance dans une loi si sévère et
où il fallait prendre garde jusqu'à un iota et au
moindre trait, BOSS. Commun, sous les deux esp.
n, 6. U:s seul iota ne sera pas changé à sa loi,
MASS. Carême, Immutab. On n'est pas moins mau-
dit de Dieu, lorsqu'on ajoute un seul iota à sa loi,
par un excès de rigueur, que lorsqu'on l'en retran-
che par une lâcheté criminelle, ID. ib. Rech. K. Ce ;
ne sont [les Églises d'Espagne, de Portugal et d'Ita-
lie] que des esclaves à qui leur maître a prescrit ^
les paroles qu'ils devaient prononcer, et qui, sans ■
s'en écarter d'un iota, les ont servilement pronon-
cées, ST-SIM. 478, 170. || 3e Espèce de papillon de i
nuit.
— HIST. xvi" s. Acomply la loy sans iota, les i
Marguer. de la marguer.,t" 92, dans LACURNE. i
— ËTYM. 'IwToe, dérivé de iod, Yi phénicien.
IOTACISME (i-o-ta-si-sm'), s. m. || 1° Terme de i
grammaire. Emploi fréquent du son i dans les mots
d'une langue. On reproche l'iotacisme à la langue i
grecque moderne. || Confusion entre i, ei, rt, oi et v, i
tous prononcés iparles Grecs modernes. || Faute d'or- (
thographe résultant de cette confusion , et qui est •
fréquente dans les manuscrits. || 2" Difficulté de 1
prononcer le g doux ou j' i
— ÉTYM. 'ItoTcouffu-oç, de lûva, iota. J
7 lOULER (iou-lé), v. n. Terme de musique, i
Chanter à la manière des Tyroliens et de quelques j
autres peuples montagnards, avec des coups de go- i
sier très-rapides du grave à l'aigu. i
— ÉTYM. Onomatopée; en donnant le coup de
gosier, les Tyroliens disent ya-ou-la.
IPECACUANA (i-pé-ka-ku-a-na), s. m. Terme de
botanique. || i° Racine vomitive venant du Brésil, et
produite par deux végétaux de la famille des rubia-
cées. C'est à lui [Helvétius] qu'on est redevable de
l'usage et de la préparation diverse de l'ipécacuana,
ST-SIM. 87, 135. Pour l'ipécacuana, la médecine en
est particulièrement obligée au gentilhomme portu-
gais qui apporta cette racine à la cour, sur la fin de
la dyssenterie dont Monseigneur [le fils de Louis XIV]
fut si longtemps malade, Trévoux, Mém. 1725, t. ii
p. 07. || 2e Ipecacuana bâtard, de l'Ile de France,
asclepias asthmatica, L. || Ipecacuana des Alle-
mands, asclepias vincetoxicum, L. dompte-venin
— ÉTYM. D'après la Botanique de Pouchet, ipéca
cuana, dans la langue du Brésil, veut dire racine
rayée.
11PHISE (i-fi-z'), s. f. Espèce de couleuvre.
f IPOMÉE (i-po-mée), s. f. Terme de botanique.
Genre de convolvulacées.
f IPRÉAU, s. m. Voy. YPRÉAU.
IPSO FACTO (i-pso-fa-kto). Expression adver-
biale empruntée au latin et signifiant par le seul
fait. Celui qui frappe un prêtre est excommunié ipso
facto.
— ÉTYM. Lat. ipso facto, par le fait même.
-)■ TR.... préfixe qui est le représentant euphoni-
que de in, négatif : irréprochable, pour in-repro-
chable.
t IRAGNAN (i-ra-gnan), s. m. Variété de raisin.
7IRAGNON (i-ra-gnon), s. m. Sorte de filet pour
la chasse des oiseaux, terme du Bordelais.
—ÉTYM. lragne ou aragne (voy. ce mot) ; par
assimilation d'un filet à une toile d'araignée.
f IRAI (J'), tu iras, il ira, etc., J'IRAIS, etc., fu-
tur et conditionnel du verbe aller (voy. ALLER).
— ÉTYM. Lat. ire, aller ; grec, lu, lu,, eX^i ■
sanscrit, i, qui fait à l'infinitif ilum.
t IRANIEN, ENNE (i-ra-niin, niè-n'), "adj. Race
iranienne, celle qui appartient à l'Iran (nom donné à
la Perse moderne par les habitants du pays). || Lan-
gues iraniennes, le zend, le pehlvi, l'arménien et
le parsi qui a produit le persan moderne.
— ÉTYM. Zend, airyana, demeure des Aryas, du
sanscrit ôrya, homme de bonne race.
t IRASCIBILITÉ (i-i"Vssi-bi-li-te),s./'.Défautd'unc
personne ou d'un caractère irascible. Des hommes
qui substituent l'irascibilité de l'amour-propre au
culte de la patrie, MIRAB. Collection, t. ni, p. 356.
Sans employer plus de tempsen vaines irascibilités...-
ib. t. v, p. 395.
— ÊTYM. Irascible; provenç. iracibilitat; ital.
irascibilità.
IRASCIBLE (i-ra-ssi-bl'), adj. || Ie Qui s'irrite fa-
cilement, promptement. Homme irascible. Pour
trouver encore dans ma destinée du goût à quelque
amusement, il faut assurément avoir un naturel bien
épuré de toutes passions irascibles, j. j. ROUSS.
Prom. 7. Que de faiblesse, de petitesse et de mi-
sère dans cette vivacité inquiète, ombrageuse, irasci-
ble et vindicative! MARMONTEL, ife'm.vm. ||2cTerme
de philosophie scolastique. L'appétit irascible, la par-
tie irascible, la faculté irascible, la faculté par la-
quelle l'âme s'irrite et s'emporte. Les philosophes
appellent appétit irascible, celui où domine la co-
lère, BOSS. Connaiss. i, 6.
— HIST. xiie s. Nul ne vit riens meins [moins]
irascible, Plus bénigne ne plus paisible, BENOÎT, U ,
8072. Ij xive s. Et la puissance irascible par quoy l'en
a ire et appétit de vengance, ORESME, Eth. 42.
|| xvie s. La partie intelligente résiste bien souven»
à la concupiscible et irascible, AMYOT, De la vertu
morale, 4.
— ÉTYM. Lat. irascibilis, de irasci, se mettre en
colère, de ira, ire.
IRATO (AB) (a-bi-ra-to), loc. adv. Par unhomm
en colère. Testament ab irato. Satire écrite ab
irato.
— ÉTYM. Lat. ab, par, et iratus, homme irrité,
de ira, ire.
IRE (i-r'), s. f. Terme vieilli. Courroux, colère. Un
coeur où l'ire juste et la gloire commande, MALH;
II, 6. Je n'aperçois partout que de tristes présages,
Qui de l'ire du ciel m'apportent les messages, TBIS-
TAN, M. de Chrispe, ru, !..... l'âme pécheresse Que
tu rends toute vide à sa fragilité, Et que ton ire
vengeresse Punit dès ici-bas par cette inanité, CORN.
Imit. ni, 3. Quand quelque dieu, voyant ses bontés
négligées, Nous fait sentir son ire, un autre n'y
peut rien, LAFONT. FUI. de Minée. Ils ont amassé
un trésor d'ire pour le jour terrible du jugement,
MAUCROIX, Schisme, livre n, p. 274, dans RICHELET,
t IODIDE (i-o-di-d'), s. m. Terme de chimie.
Combinaison de l'iode avec un corps moins électro-
négatif que lui, dans laquelle les rapports atomiques
sont les mêmes que dans les acides.
•f IODINE (i-o-di-n!), s. f. Nom que quelques chi-
mistes et entre autres les chimistes anglais ont
donné à l'iode. «
7 IODIQUE (i-o-di-k'), adj. Terme de chimie.
Acide iodique, le second des acides que l'iode pro-
duit en s'unissant à l'oxygène.
— ÉTYM. Iode, et la finale ique qui indique les
acides contenant le plus d'oxygène.
f 10DISME (i-o-di-sm'), s. m. Terme de méde-
cine. Action morbifique que l'usage prolonge de
l'iode produit sur l'économie. |) Espèce d'ivresse que
produisent l'iode et ses préparations ingérées à
haute dose.
t IODO-BORIQUE (i-o-do-bo-ri-k'), adj. m. Acide
iodo-borique, acide résultant de la combinaison de
l'acide iodique et de l'acide borique. On dit sem-
blablement : iodo-nitrique, iodo-phosphorique, iodo-
sulfurique, etc.
t IODO - CHLORURE (i-o-do-klo-ru-r'), s. m.
Composé qui résulte de la combinaison d'un iodure
avec un chlorure, ou de l'iode avec un chlorure.
On dit semnlablement : iodo-cyanure, iodo-sul-
fure.
f IODOFORME (i-o-do-for-m'), s. m. Terme de
chimie. Corps particulier, correspondant au chloro-
forme et dans lequel les éléments sont groupés de
manière à représenter ceux de l'acide iormique, ti
l'oxygène de celui-ci était remplacé par un équiva-
lent'd'iode.
— ÉTYM. Iode, etformique (acide),
t IODOGN^SIE (i-o-dogh-no-zie), s. f. Étude de
l'iode.
— ÉTYM. Iode, et Yvûcri;, connaissance.
flODOMÉTHÉ (i-o-do-mé-té), s. f. Terme de
médecine. Ivresse iodique; sentiment d'ébriété
éprouvé après de fortes doses d'iode.
— ÉTYM. Iode, et (isGr), 'ivresse,
t IODOMÉTRIE (i-o-do-mé-trie), s. f.^ Terme de
chimie. Méthodes de dosage de la quantité d'iode
contenue dans un liquide. <
— ÉTYM. Iode, et [iévpov, mesure.
f IODOBHTHISIE (i-o-do-fti-zie), s.f. Terme de
médecine. Diminution des chairs et des forces, pro-
duite par UH abus de l'iode.
— ÊTYM. Iode, et phthisie.
t IODOSEL (i-o-do-sèl), s. m. Terme ne chimie.
Nom donné aux iodures doubles, ou sels produits
par' la combinaison d'un iodure de métal électro-
négatif avec un iodure de métal électro-positif.
f IODURE (i-o-du-r'), s. m. Terme de chimie.
Combinaison de l'iode avec un corps simple.
7 IODURE, ÉE(i-o-du-ré, rée), adj. Qui contient
de l'iode. Une tisane iodurée.
t IOLE (i-o-F), s. f. Terme de marine. Voy. >
YOLE.
f IOLITHE (i-o-li-t'), s. f. Terme de minéralo-
gie. Pierre qui a la couleur de la violette ; c'est la
cordiérite, dite aussi pierre de violette.
— ÉTYM. "Iov, violette, et J.iôo;, pierre,
t ....ION, finale répondant à la finale latine
ionem, et signifiant l'action du verbe dont le mot
provient; par ex. formation de former, invocation
d'invoquer. L'origine est le suffixe sanscrit yâ,
qui fait des gérondifs et des noms abstraits.
■(■ IONIDE (i-o-ni-d'), s. f. Terme de botanique.
Genre de la famille des violariées, dont une espèce,
ionidium ipecacuana (Ventenat),est vomitive et a
été à tort considérée comme fournissant l'ipéca-
cuana du Brésil.
IONIEN, ENNE (i-o-niin, niè-n'), adj. Qui appar-
tient à l'ancienne Ionie. || S. m Les Ioniens, les
peuples grecs qui habitaient l'Ionie. || Le dialecte
ionien, ou, substantivement, l'ionien, le dialecte
grec parlé par les Ioniens. On dit aussi dialecte io-
nique. Le dialecte ionien est caractérisé, relative-
ment aux autres dialectesgrecs, par l'accumulation
des voyelles. L'ionien était presque le même que
l'ancien attique ; mais, passant depuis dans quel-
ques villes de l'Asie Mineure et dans les villes ad-
jacentes, qui étaient colonies des Athéniens et de
ceux de l'Achaïe, il reçut là comme une nouvelle
teinture, ne suivit pas toute la délicatesse où ar-
rivèrent depuis les Athéniens ; c'est en cette langue
qu'ont écrit Hippocrate et Hérodote, ROLLIN^ Hist.
anc. OEuv. t. n, p. 607, dans POUGENS. || Terme de
prosodie ancienne. Le pied ionien, ou, substanti-
vement, l'ionien, pied composé soit de deux brèves
et deux longues, soit de deux longues et deux
brèves ; le premier est le petit ionien, l'autre le
grand ionien. || Philosophie ionienne, voy. IONI-
QUE. £,
— ÉTYM. "Irnv, ionien, de "Itov, l'un des rîls de
Hellen et père, selon la tradition, de la race
ionienne. La forme archaïque paraît être totoveç,
pour iâFovs;, comme i'indique iavan, nom, dans
les langues orientales, des Ioniens, et que Pictet,
i, 68, rattache au sanscrit yu, détourner, repousser,
de sorte que les iâovsç seraient les défenseurs (voy.
JEUNE).
IONIQUE (i-o-ni-k'), adj. || 1° Qui appartient, qui
est particulier à l'ancienne Ionie. || Dialecte ionique,
voy. IONIEN. || 2" ;Terme d'architecture. Ordre ioni-
que, le troisième des cinq ordres d'architecture,
qui s'élève sur vingt-deux modules et quinze par-
ties. Il se dit aussi de divers membres qui se rap-
portent à cet ordre. Chapiteau ionique. Colonne io-
nique. || Chapiteau ionique angulaire, chapiteau
dont les quatre faces sont pareilles, c'est-à-dire or-
nées chacune de deux volutes; il se met aux co-
lonnes des angles d'un péristyle ou d'un édifice
d'ordre ionique. || Ionique moderne , ordre qui se
distingue de l'ionique ancien par le chapiteau orné
d'une guirlande qui va de l'une à l'autre volute.
11.3° Philosophie ionique ou ionienne, philosophie
qui se forma au sein des colonies grecques de l'Asie
Mineure, et qui fut tout à la fois une philosophie
naturelle et une philosophie morale; elle naquit à
Milet avec Thaïes, vers Fan 600 avant l'ère chré-
tienne. Il y a une cé^.bre division de la philoso-
phie, en ionique et italique; Thaïes de Milet a été
chef de la secte ionique, et Pythagore, de la secte
italique, FÉN. Phil. Pyth. La secte ionique, à com-
pter depuis Thaïes, qui en est regardé comme le
fondateur, jusqu'à Philon et Antioehus, que Cicéron
entendit, a duré plus de cinq cents ans, ROLLIN,
Hist. anc. t. xn, liv. 26, 1" part. ch. i, p. 439,
dans POUGENS. H Les ioniques, les philosophes ap-
partenant à la secte ionique. La secte dès philoso-
phes italiques et celle des ioniques, BOSS. Hist. i,
8. |] 4° Terme de métrique ancienne. Vers ionique,
ou, substantivement, l'ionique, vers grec ou latin
composé de pieds ioniens. Le vers composé de pe-
tits ioniens était l'ionique mineur; l'ionique ma-
jeur était composé de grands ioniens. || 5° Danse
ionique, sorte de danse grecque molle et efféminée.'
— ÉTYM. Lat. ioniens, de ïw-nxôç, ionique.
f IONS (i-on), s. m. Nom collectif donDé par Fa-
raday aux deux corps qu'un courant électrique a
dissociés.
IOTA (i-o-ta), s. m. |[ 1° La neuvième lettre de
l'alphabet grec, correspondant à notre i. || 2° Fig.
Pas la moindre chose, rien (à cause que la figure
de cette lettre est la moindre de toutes celles de
l'alphabet grec). Il a été bien dit : Tu n'ajouteras
ni oteras un iota, VOIT. Lett. 92. Je vous dis en vé-
rité que le ciel et la terre ne passeront point, que
' tout ce qui est dans la loi ne soit accompli parfai-
tement jusqu'à un seul iota et un seul point, SACI ,
Bible, Év. de St Math, v, 18. [Médecin] qui, quand
on devrait crever, ne démordrait pas d'un iota des
règles des anciens, MOL. Pourc. i, 7. Il ne faut
point s'imaginer que ces observances [juives] fus-
sent de petite importance dans une loi si sévère et
où il fallait prendre garde jusqu'à un iota et au
moindre trait, BOSS. Commun, sous les deux esp.
n, 6. U:s seul iota ne sera pas changé à sa loi,
MASS. Carême, Immutab. On n'est pas moins mau-
dit de Dieu, lorsqu'on ajoute un seul iota à sa loi,
par un excès de rigueur, que lorsqu'on l'en retran-
che par une lâcheté criminelle, ID. ib. Rech. K. Ce ;
ne sont [les Églises d'Espagne, de Portugal et d'Ita-
lie] que des esclaves à qui leur maître a prescrit ^
les paroles qu'ils devaient prononcer, et qui, sans ■
s'en écarter d'un iota, les ont servilement pronon-
cées, ST-SIM. 478, 170. || 3e Espèce de papillon de i
nuit.
— HIST. xvi" s. Acomply la loy sans iota, les i
Marguer. de la marguer.,t" 92, dans LACURNE. i
— ËTYM. 'IwToe, dérivé de iod, Yi phénicien.
IOTACISME (i-o-ta-si-sm'), s. m. || 1° Terme de i
grammaire. Emploi fréquent du son i dans les mots
d'une langue. On reproche l'iotacisme à la langue i
grecque moderne. || Confusion entre i, ei, rt, oi et v, i
tous prononcés iparles Grecs modernes. || Faute d'or- (
thographe résultant de cette confusion , et qui est •
fréquente dans les manuscrits. || 2" Difficulté de 1
prononcer le g doux ou j' i
— ÉTYM. 'ItoTcouffu-oç, de lûva, iota. J
7 lOULER (iou-lé), v. n. Terme de musique, i
Chanter à la manière des Tyroliens et de quelques j
autres peuples montagnards, avec des coups de go- i
sier très-rapides du grave à l'aigu. i
— ÉTYM. Onomatopée; en donnant le coup de
gosier, les Tyroliens disent ya-ou-la.
IPECACUANA (i-pé-ka-ku-a-na), s. m. Terme de
botanique. || i° Racine vomitive venant du Brésil, et
produite par deux végétaux de la famille des rubia-
cées. C'est à lui [Helvétius] qu'on est redevable de
l'usage et de la préparation diverse de l'ipécacuana,
ST-SIM. 87, 135. Pour l'ipécacuana, la médecine en
est particulièrement obligée au gentilhomme portu-
gais qui apporta cette racine à la cour, sur la fin de
la dyssenterie dont Monseigneur [le fils de Louis XIV]
fut si longtemps malade, Trévoux, Mém. 1725, t. ii
p. 07. || 2e Ipecacuana bâtard, de l'Ile de France,
asclepias asthmatica, L. || Ipecacuana des Alle-
mands, asclepias vincetoxicum, L. dompte-venin
— ÉTYM. D'après la Botanique de Pouchet, ipéca
cuana, dans la langue du Brésil, veut dire racine
rayée.
11PHISE (i-fi-z'), s. f. Espèce de couleuvre.
f IPOMÉE (i-po-mée), s. f. Terme de botanique.
Genre de convolvulacées.
f IPRÉAU, s. m. Voy. YPRÉAU.
IPSO FACTO (i-pso-fa-kto). Expression adver-
biale empruntée au latin et signifiant par le seul
fait. Celui qui frappe un prêtre est excommunié ipso
facto.
— ÉTYM. Lat. ipso facto, par le fait même.
-)■ TR.... préfixe qui est le représentant euphoni-
que de in, négatif : irréprochable, pour in-repro-
chable.
t IRAGNAN (i-ra-gnan), s. m. Variété de raisin.
7IRAGNON (i-ra-gnon), s. m. Sorte de filet pour
la chasse des oiseaux, terme du Bordelais.
—ÉTYM. lragne ou aragne (voy. ce mot) ; par
assimilation d'un filet à une toile d'araignée.
f IRAI (J'), tu iras, il ira, etc., J'IRAIS, etc., fu-
tur et conditionnel du verbe aller (voy. ALLER).
— ÉTYM. Lat. ire, aller ; grec, lu, lu,, eX^i ■
sanscrit, i, qui fait à l'infinitif ilum.
t IRANIEN, ENNE (i-ra-niin, niè-n'), "adj. Race
iranienne, celle qui appartient à l'Iran (nom donné à
la Perse moderne par les habitants du pays). || Lan-
gues iraniennes, le zend, le pehlvi, l'arménien et
le parsi qui a produit le persan moderne.
— ÉTYM. Zend, airyana, demeure des Aryas, du
sanscrit ôrya, homme de bonne race.
t IRASCIBILITÉ (i-i"Vssi-bi-li-te),s./'.Défautd'unc
personne ou d'un caractère irascible. Des hommes
qui substituent l'irascibilité de l'amour-propre au
culte de la patrie, MIRAB. Collection, t. ni, p. 356.
Sans employer plus de tempsen vaines irascibilités...-
ib. t. v, p. 395.
— ÊTYM. Irascible; provenç. iracibilitat; ital.
irascibilità.
IRASCIBLE (i-ra-ssi-bl'), adj. || Ie Qui s'irrite fa-
cilement, promptement. Homme irascible. Pour
trouver encore dans ma destinée du goût à quelque
amusement, il faut assurément avoir un naturel bien
épuré de toutes passions irascibles, j. j. ROUSS.
Prom. 7. Que de faiblesse, de petitesse et de mi-
sère dans cette vivacité inquiète, ombrageuse, irasci-
ble et vindicative! MARMONTEL, ife'm.vm. ||2cTerme
de philosophie scolastique. L'appétit irascible, la par-
tie irascible, la faculté irascible, la faculté par la-
quelle l'âme s'irrite et s'emporte. Les philosophes
appellent appétit irascible, celui où domine la co-
lère, BOSS. Connaiss. i, 6.
— HIST. xiie s. Nul ne vit riens meins [moins]
irascible, Plus bénigne ne plus paisible, BENOÎT, U ,
8072. Ij xive s. Et la puissance irascible par quoy l'en
a ire et appétit de vengance, ORESME, Eth. 42.
|| xvie s. La partie intelligente résiste bien souven»
à la concupiscible et irascible, AMYOT, De la vertu
morale, 4.
— ÉTYM. Lat. irascibilis, de irasci, se mettre en
colère, de ira, ire.
IRATO (AB) (a-bi-ra-to), loc. adv. Par unhomm
en colère. Testament ab irato. Satire écrite ab
irato.
— ÉTYM. Lat. ab, par, et iratus, homme irrité,
de ira, ire.
IRE (i-r'), s. f. Terme vieilli. Courroux, colère. Un
coeur où l'ire juste et la gloire commande, MALH;
II, 6. Je n'aperçois partout que de tristes présages,
Qui de l'ire du ciel m'apportent les messages, TBIS-
TAN, M. de Chrispe, ru, !..... l'âme pécheresse Que
tu rends toute vide à sa fragilité, Et que ton ire
vengeresse Punit dès ici-bas par cette inanité, CORN.
Imit. ni, 3. Quand quelque dieu, voyant ses bontés
négligées, Nous fait sentir son ire, un autre n'y
peut rien, LAFONT. FUI. de Minée. Ils ont amassé
un trésor d'ire pour le jour terrible du jugement,
MAUCROIX, Schisme, livre n, p. 274, dans RICHELET,
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