112
INS
INS
INS
"d'attacûe ou d'insertion. Étamines insérées sur l'o-
vaire. Les feuilles sont insérées sur la tige.
INSÉRER (in-sé-ré.La syllabesé prend un accent
grave quand lasyllabe qui suit est muette : il insère,
excepté au futur et au conditionnel : j'insérerai,
j'insérerais), v.a.\\ l°Meltre lans. Insérer une greffe
sous Técorce. Que Mme de Montaigu verrait [à
Constantinople] inoculer de petits enfants sur le
pas des portes... ces enfants se jouer avec le venin
salutaire [le virus variolique] que ces femmes leur
inséraient, et n'en être pas plus malades que Ton
n'est à cet âge d'une dartre passagère, VOLT. Mél.
litt. Fragm. sur l'hist. art. xxin. || Par extension,
introduire dans un texte, dans un registre, etc. li
inséra une clause dans le testament. Insérer une an-
nonce, un article dans un journal. Oh dira qu'il
jEsdras] y aura pu insérer [dans les livres saints]
les miracles et les prédictions qui les font passer
pour divins, BOSS. Hist, u, 4 3. L'Académie française
vient d'arrêter d'une voix unanime que la lettre dont
Votre Majesté m'a honoré serait insérée dans ses
registres, D'ALEMB. Lett.roi de Prusse, 4 2 août 1770.
il 2e S'insérer, v. réfl. Être inséré, et, particulière-
ment, dans le langage de Tliistoire naturelle et de
Tanatomie, être attaché à, sur. Le casoar a une
vésicule de fiel ; et son canal, qui se croise avec le
canal hépatique, va s'insérer plus haut que celui-ci
dans le duodénum, BUFF. Ois. t. n, p. 321.
— HIST. xvie s. ....Ce que j'ay bien voulu insérer
ici, afin que nous balancions les faits anciens avec
les modernes, pour sçavoir auquel des deux temps
la malice a esté plus pesante, LANOUE, 65. Ceux qui
sont une foiz receus et inserez en l'Eglise, CALV.
Inst. 4 461. La pointe du tire-balle s'insère dedans
le plomb, PARÉ, Introd. 2. Les uns [des muscles]
s'insèrent à l'os, ID. I, 8. Un papier journal à insé-
rer toutes les survenances de quelque remarque,
MONT. I, 257.
— ÉTYM. Provenç. inserir; ital. inscrire; du lat.
inserere, de in,en, et serere, entrelacer (voy.SÉRIE).
t INSERMENTÉ (in-sèr-man-té), adj. m. Prêtre
insermenté, prêtre qui refusa de prêter le serment ci-
vique lorsque la constitution civile du clergé fut
proclamée en 4 790.
— ÉTYM. In.... i, et serment.
INSERTION (in-sèr-sion ; en vers, de quatre syl-
labes), s. f. || i°Acti en par'laquelle en insère; résul-
tat de cette action. L'insertion d'un feuillet dans un
livre. L'insertion, sous Tépiderme, du liquide de la '.
vaccine. || 2° Terme d'histoire naturelle. Attache
d'une partie sur une autre. Insertion d'un ligament, i
d'un muscle, d'untendc'n, sur un PS. L'insertien des i
étamines, de la corolle.
— HIST. xvie s. En chacune partie faut conside- i
rer sa composition, colligance ou connexion spus 1
laquelle est compris l'origine et insertion, PARÉ, I,
Préface. Les différences des muscles sont prises ;
de leur substance, origine, insertion, ID. I, 8. i
— ËTYM. Provenç. insercio; espagn. insertion ; i
ital. insersione; du latin insertionem, de inserere, \
insérer. i
11NSERVILITÉ (in-sèr-vi-li-té), s. f. Absence t
de servilité. Montesquieu voyait çà et là, dans no- '■
tre histoire, des choses nobles et fières, un fonds |
d'inservilité, des saillies de caractère, DUPONT- I
WHITE, Centralisation, p, 354. 1
-- ÉTYM. In..,. 4, et sert'iiife'. i
t INSEXÉ, ÉE (in-sè-ksé, ksée), adj. Terme f
d'histoire naturelle. Dépourvu d'organes sexuels; ]
neutre. Les ouvrières chez les abeilles sont insexées. i
— ÉTYM. In.... 4, et sexe. 1
t INSIDIATECR (in-si-di-a-teur), s. m. Terme i
-vieilli. Celui qui tend des embûches. c
— HIST. xvie s. Insidiateur de la foy, H. ES- 1
TIENNE. . i
— ÉTYM. Lat. insidiaiorem (voy. INSIDIEUX). 1
t INSIDIATIOX (in-si-di-a-sion), s. f. Terme <
vieilli. Action de dresser des embûches. (
— HIST. xve s. Batailler contre la villenie et or- (
dure de la chair, contre les malices du monde et i
contrt les insidiations du diable, les Triomphes de l
la noble dame, f° 23, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. iNsiniEUX. i
INSIDIEUSEMENT (in-si-di-eû-ze-man), adv. 1
D'une manière insidieuse. On l'a insidieusement
amené à faire cette promesse. <
— ÉTYM. Insidieuse, et le suffixe ment.
INSIDIEUX, EUSE (in-si-di-eû, eû-z'), adj. <
|| Ie Qui dresse des embûches, en parlant des per- t
sonnes. Insidieux valet! vous entendez fort bien i
que ce n'est pas le danger qui m'inquiète, mais le
motif, BEAUMARCH. Mar. de Fig. ni, 5. Sophiste in- |
sidieux, M. J. CHÉN. Gracques, u, 3. || 2e Qui est (
- plein d'embûches, qui a le caractère de l'embûche, <
en parlant des choses. Ces subtilités qui semblent <
t insidieuses, MALH. dans VAUGELAS. C'est une insi- 1
, dieuse façon de nuire que de nuire en'sorte qu'on <
, en soit remercié, ID. ib. Des talents insidieux,
3 L'ABBÉ HOUTEVILLE, dans DESFONTAINES. Vous sentez, !
i mon cher maître, tout ce qu'il y a d'insidieux dans t
2 ce projet, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, -«6 févr. 4774. <
i ....Quand autrefois auprès De cette ingrate aimée, .1
r en nos festins secrets, Je portais à la hâte à ma i
i bouche ravie La coupe demi-pleine à ses lèvres sai- i
. sie, Ce nectar, de l'amour ministre insidieux, Bien 1
, loin de les éteindre, aiguillonnait mes feux, A. CHÉN.
i Élég. xxn. Zèle insidieux, DUCIS, Lear, v, 2. Art in-
- sidieux, M. J. CHÉN. OEdipe-roi, ni, 3. Vaugelas <
1 nous fait remarquer d'autres mots.. plus lents, qui (
] ont eu une peine infinie à pénétrer dans la langue i
r et qui y sont pourtant entrés à la longue : par exem- i
; pie, le mot insidieux, tout latin et si expressif; ]
t Malherbe l'avait risqué; Vaugelas, qui en augure s
s bien, avant de l'adopter toutefois, le voudrait voir
. employé par d'autres, et il n'ose le conseiller que
- moyennant des précautions et des préparations qui ]
î le fassent pardonner, STE-BEUVE, Vaugelas, Con-
; stilut. 28 déc. 4 863. || Terme de médecine. Affec-
; tions insidieuses, affections qui, ne paraissant pas,
i au premier abord, aussi dangereuses qu'elles le sont |
réellement, sont propres à mettre en défaut le pra- 1
r ticien.. I
; —REM. L'Académie, dans ses remarques sur Vau- (
Ï gelas, disait que ce mot n'avait pas été accueilli fa- i
i vorablement; et Chapelain, qu'il était désagréable (
, et dégoûtant. Depuis lors l'usage Ta pleinement I
s adopté. s
| — SYN. raciDiEux, CAPTIEUX, La distinction est don- t
■ née par l'étymologie. Ce qui est captieux tend à i
, capter ; ce qui est insidieux a le caractère de Tem- l
bûche. Ce que les raisonnements les plus captieux t
. n'ont pas produit, souvent une caresse insidieuse c
. l'opère, dit Girard. t
i — HIST. xvie s. Insidieux, COTGRAVE. a
— ÉTYM. Lat. insidiosus, de insidia, embûche, r
; deinsidere, être assis, posté, de in, en, et sedere, i
être assis (voy. SEOIR) : insidere, se poster, par j
conséquent attendre, dresser une embûche. t
4. INSIGNE (in-si-gn'J, adj. || Ie Qu'on distingue f
■ à quelque signe remarquable; digne d'être remar- |
que, d'être distingué en bien ou en mal, en par- r
, lant des choses. Rigueur insigne, TRISTAN, Ma- q
i riane, n, 2. S'il a cette vertu, cette valeur insigne, 1
CORN. Nicom. il, 3. Malheur insigne, MAIHET, SO- 4
: liman, î, 6. Et par cet apologue insigne entre les à
fables, LA FONT. Fabl. ni, 2. Mais si Ton peut pré- p
tendre à cet honneur insigne, RAC. Théb. v, 3. Hé- a
las! d'où nous viendra cette insigne faveur? ID.
Athal. m, 7. Ton arrogance insigne Ne mériterait C
pas qu'on te fil cet honneur, VOLT. Tancr. ni, 6. Il i
aurait dû périr par un supplice insigne, ID. Triumv. i.
iv, 6. Joyeuse né d'un sang chez les Français insi-
gne, ID. Ifenr. ni. Je vous entends, mes fils; en
ces combats insignes, Vous jurez de briller entre s
tous mes guerriers, GILB. la Mort de Louis XV. || Il S
se dit particulièrement de quelques églises collé- s
giales qui, sans jouir des privilèges des églises ca- ç
thédrales, étaient supérieures à d'autres collégiales, d
L'insigne église de.... || 2" Il se dit dans le même f<
sens, en parlant des personnes. Un personnage in- ti
signe par ses services. Il y respectera la vertu la b
plus digne Dont l'épreuve ait jamais fait une femme T
insigne, ROTR. Venceslas, n, 2. || Insigne pris abso- h
lument ne s'accole guère qu'à des noms exprimant e
un vice, un défaut, et dès lors a une signification T
défavorable. Un insigne fripon. Ses soins ne purent lf
faire Qu'elle échappât au temps, cet insigne larron, C
LA FONT. Fabl. vii, 6. Ce fut un sot en son temps h
très-insigne, ID. Mandr. Où ne se glorifie-t-on pas V
de ces damnables victoires [sur les femmes], où ne n
célèbre-t-on pas ces insignes corrupteurs de la pu- n
deur qui font gloire de tendre des pièges si sûrs que b
nulle vertu n'échappe à leurs mains impures? BOSS. si
Concupisc. 46. si
— HIST. xvie s. Faire quelque insigne poltron- G
nerie, A'uifs de Slraparole, tu, p. 4 28, dans LACURNE. si
Un voleur insigne, MONT, H, 4 30. E
— ÉTYM. Lat. insignis, de in, en, dans, et si- !E
gnum, signe, marque. q
2. INSIGNE (in-si-gn'), s. m. Marque distinctive si
de grades, de dignités, etc. On avait placé sur le d
cercueil les insignes du défunt. Les insignes de la b
royauté. || 11 ne s'emploie guère qu'au pluriel. Ii
— HIST. xiue s. Se plus de le [la] moitié du seel a
[sceau] est depeciés ou perdus ou deffaciés, qu'on n'i s;
connoisse lettres ne ensengnes, le [la] lettre doit estre p;
, de nufe vaieur, BEAUM. XXXV, 44. || xve s. Le car-
t dinal la Ballue receu à Lion avec les insignes de
- légat, GODEFROY, Observ. sur Charles VIII, p. 44i,
i dans LACURNE.
, — ÉTYM. Lat. insigne, insigne, marque (voy. m-
, SIGNE 4).
5 , INSIGNIFIANCE (in-si-gni-fi-an-s'), s. f. Qualité
. de ce qui est insignifiant. Quant aux mots collec-
, tifs de règnes, de classes.... ils ont sans doute beau-
i coup d'insignifiance, BERN. DE ST-P. Harm. v. || Fig.
- Manque de toute importance. L'insignifiance de cet
i homme. L'insignifiance d'un tel événement.
— ÉTYM. Insignifiant.
INSIGNIFIANT, ANTE (in-si-gni-fi-an, an-t'),
> adj. Qui ne signifie rien. Une phrase insignifiante. 11
i commença la conversation, en se rassurant lui-
; même, par des paroles insignifiantes, STAEL, Co-
- rinne, vi, 4. || Fig. Qui est sans importance, en
; parlant des personnes et des choses. Un homme in-
j signifiant. Ces insignifiantes promesses.
r —ÉTYM. In.... i, et signifier.
i f INSIMULÉ, ÉE (in-si-mu-lé, lée), adj. Qui n'est
i pas simulé.
— HIST. xvie s. Insimulé, COTGRAVE.
— ÉTYM. In.... 4, et simulé.
, INSINUANT, ANTE (in-si-nu-an, an-t'), adj.
t || 1° Qui s'insinue, qui pénètre doucement. On peut
- bien les subtiliser [les corps], les rendre plus dé-
liés, les réduire en vapeurs et en esprits; par là ils
- deviendront plus vîtes, plus mobiles, plus insi-
- nuants, mais' cela ne les fera pas sentir, BOSS.
> Conn. v, 4 3. L'MU si fluide, si insinuante, si pro-
t pre à échapper, ."EN. Exist. in. |l 2° Fig. Qui sait
s'introduire auprès des gens et les gagner, les cap-
■ ter. Il y avait dans l'armée un Dolope, nommé Eu-
i rymaque, flatteur, insinuant, sachant s'accommoder
■ à tous les goûts et à toutes les inclinaisons des prin-
: ces, FÉN. Tél. xvi. Les cours ne sauraient se passer
i d'une certaine espèce de courtisans, hommes flat-
teurs, complaisants, insinuants, LA BRUY. vm. Ella
avait tous les agréments de Tirsinuation, sans pa-
raître insinuante, MARIV. Marianne, 40° part. Ja-
mais le grave Tillotson ne parlaavec tant d'énergie,
• jamais l'insinuant Smaldrige n'eut des grâces si
touchantes, VOLT. Jenni, 7. Un homme est doux et
i facile, on le trouve insinuant, VAUVEN. Caractères.
|| Il se dit dans le même sens, en parlant des
choses. S'ils sont courts, ils [les livres des mysti-
ques] remuent de grandes questions ; leur brièveté
les rend plus insinuants , BOSS. États d'oraison, i,
4 0. Des manières insinuantes et persuasives, Tari
de gagner les coeurs, et de se les attacher encore
plus par l'affection que par l'intérêt, ROLLIN, His<.
anc. OEuv. t. n, p. 4«8, dans POUGENS.
flNSINUATIF, IVE (in-si-nu-a-tif, ti-v'), adj.
Qui insinue, qui fait pénétrer. Un petit clystère
insinuatif, préparatif et rémollient, MOL. Mal. im.
i, 4. || Fig. Paroles insinuatives.
— ÉTYM. Insinuer.
INSINUATION (in-si-nu-a-sion; en vers, de six
syllabes), s.f. || 1° Action de pénétrer,de s'introduire. .
Si en considère combien est lente et insensible l'in-
sinuation de l'aliment dans les parties qui le re-
çoivent.... BOSS. Connaiss. m, 6. || 2° Ancien terme
de pratique. Inscription d'un acte sur un registre
faisant autorité, afin de denner authenticité à l'écri-
ture. Les fermiers généraux, touchés d'une actien si
belle [affranchissement de vassaux], en ont partagé
l'honneur; ils ont refusé le droit d'insinuation qui
leur est dû et qui est très-considérable, VOLT. Pol.
et législ. Écrits pour les hab. la voix du curi,3.
Tous les frais tant pour la procédure que poul-
ies contrôles et insinuations que pour.... m. Lett.
Chrislin , 27 oct. 4 707. ||3° Fig. Adresse dans lo
langage par laquelle on insinue quelque chose.
Vous avez de la tête, du jugement, du discerne-
ment.... de l'insinuation, sÊy. 9 juin 4680. On re-
marquait dans les deux princesses la même no-
blesse dans les sentiments, le même agrément et,
si vous permettez de parler ainsi, les "mêmes in-
sinuations dans les entretiens, BOSS. Anne de
Gonz. || Terme de littérature. Figure qui con-
siste à gagner préalablement lafaveur de l'auditeur.
Exorde par insinuation. ]| Adresse de manière, de
langage^ par laquelle on s'insinue auprès de quel-
qu'un, on capte sa faveur. La valeur n'était pas la
seule qualité de Scipion; il "avait une merveilleuse
dextérité à manier les esprits, étales amener à son
but par la vpie de l'insinuation, ROLLIN, Traité des
Et. 3e part. ch. i. Poniatowski les soutenait [les de-
mandes de Charles XII à la Porte] par le crédit qu'il
savait se donner; l'insinuation réussit partout : il ne
paraissait vêtu qu'à la turque, VOLT. Charles XII,
INS
INS
INS
"d'attacûe ou d'insertion. Étamines insérées sur l'o-
vaire. Les feuilles sont insérées sur la tige.
INSÉRER (in-sé-ré.La syllabesé prend un accent
grave quand lasyllabe qui suit est muette : il insère,
excepté au futur et au conditionnel : j'insérerai,
j'insérerais), v.a.\\ l°Meltre lans. Insérer une greffe
sous Técorce. Que Mme de Montaigu verrait [à
Constantinople] inoculer de petits enfants sur le
pas des portes... ces enfants se jouer avec le venin
salutaire [le virus variolique] que ces femmes leur
inséraient, et n'en être pas plus malades que Ton
n'est à cet âge d'une dartre passagère, VOLT. Mél.
litt. Fragm. sur l'hist. art. xxin. || Par extension,
introduire dans un texte, dans un registre, etc. li
inséra une clause dans le testament. Insérer une an-
nonce, un article dans un journal. Oh dira qu'il
jEsdras] y aura pu insérer [dans les livres saints]
les miracles et les prédictions qui les font passer
pour divins, BOSS. Hist, u, 4 3. L'Académie française
vient d'arrêter d'une voix unanime que la lettre dont
Votre Majesté m'a honoré serait insérée dans ses
registres, D'ALEMB. Lett.roi de Prusse, 4 2 août 1770.
il 2e S'insérer, v. réfl. Être inséré, et, particulière-
ment, dans le langage de Tliistoire naturelle et de
Tanatomie, être attaché à, sur. Le casoar a une
vésicule de fiel ; et son canal, qui se croise avec le
canal hépatique, va s'insérer plus haut que celui-ci
dans le duodénum, BUFF. Ois. t. n, p. 321.
— HIST. xvie s. ....Ce que j'ay bien voulu insérer
ici, afin que nous balancions les faits anciens avec
les modernes, pour sçavoir auquel des deux temps
la malice a esté plus pesante, LANOUE, 65. Ceux qui
sont une foiz receus et inserez en l'Eglise, CALV.
Inst. 4 461. La pointe du tire-balle s'insère dedans
le plomb, PARÉ, Introd. 2. Les uns [des muscles]
s'insèrent à l'os, ID. I, 8. Un papier journal à insé-
rer toutes les survenances de quelque remarque,
MONT. I, 257.
— ÉTYM. Provenç. inserir; ital. inscrire; du lat.
inserere, de in,en, et serere, entrelacer (voy.SÉRIE).
t INSERMENTÉ (in-sèr-man-té), adj. m. Prêtre
insermenté, prêtre qui refusa de prêter le serment ci-
vique lorsque la constitution civile du clergé fut
proclamée en 4 790.
— ÉTYM. In.... i, et serment.
INSERTION (in-sèr-sion ; en vers, de quatre syl-
labes), s. f. || i°Acti en par'laquelle en insère; résul-
tat de cette action. L'insertion d'un feuillet dans un
livre. L'insertion, sous Tépiderme, du liquide de la '.
vaccine. || 2° Terme d'histoire naturelle. Attache
d'une partie sur une autre. Insertion d'un ligament, i
d'un muscle, d'untendc'n, sur un PS. L'insertien des i
étamines, de la corolle.
— HIST. xvie s. En chacune partie faut conside- i
rer sa composition, colligance ou connexion spus 1
laquelle est compris l'origine et insertion, PARÉ, I,
Préface. Les différences des muscles sont prises ;
de leur substance, origine, insertion, ID. I, 8. i
— ËTYM. Provenç. insercio; espagn. insertion ; i
ital. insersione; du latin insertionem, de inserere, \
insérer. i
11NSERVILITÉ (in-sèr-vi-li-té), s. f. Absence t
de servilité. Montesquieu voyait çà et là, dans no- '■
tre histoire, des choses nobles et fières, un fonds |
d'inservilité, des saillies de caractère, DUPONT- I
WHITE, Centralisation, p, 354. 1
-- ÉTYM. In..,. 4, et sert'iiife'. i
t INSEXÉ, ÉE (in-sè-ksé, ksée), adj. Terme f
d'histoire naturelle. Dépourvu d'organes sexuels; ]
neutre. Les ouvrières chez les abeilles sont insexées. i
— ÉTYM. In.... 4, et sexe. 1
t INSIDIATECR (in-si-di-a-teur), s. m. Terme i
-vieilli. Celui qui tend des embûches. c
— HIST. xvie s. Insidiateur de la foy, H. ES- 1
TIENNE. . i
— ÉTYM. Lat. insidiaiorem (voy. INSIDIEUX). 1
t INSIDIATIOX (in-si-di-a-sion), s. f. Terme <
vieilli. Action de dresser des embûches. (
— HIST. xve s. Batailler contre la villenie et or- (
dure de la chair, contre les malices du monde et i
contrt les insidiations du diable, les Triomphes de l
la noble dame, f° 23, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. iNsiniEUX. i
INSIDIEUSEMENT (in-si-di-eû-ze-man), adv. 1
D'une manière insidieuse. On l'a insidieusement
amené à faire cette promesse. <
— ÉTYM. Insidieuse, et le suffixe ment.
INSIDIEUX, EUSE (in-si-di-eû, eû-z'), adj. <
|| Ie Qui dresse des embûches, en parlant des per- t
sonnes. Insidieux valet! vous entendez fort bien i
que ce n'est pas le danger qui m'inquiète, mais le
motif, BEAUMARCH. Mar. de Fig. ni, 5. Sophiste in- |
sidieux, M. J. CHÉN. Gracques, u, 3. || 2e Qui est (
- plein d'embûches, qui a le caractère de l'embûche, <
en parlant des choses. Ces subtilités qui semblent <
t insidieuses, MALH. dans VAUGELAS. C'est une insi- 1
, dieuse façon de nuire que de nuire en'sorte qu'on <
, en soit remercié, ID. ib. Des talents insidieux,
3 L'ABBÉ HOUTEVILLE, dans DESFONTAINES. Vous sentez, !
i mon cher maître, tout ce qu'il y a d'insidieux dans t
2 ce projet, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, -«6 févr. 4774. <
i ....Quand autrefois auprès De cette ingrate aimée, .1
r en nos festins secrets, Je portais à la hâte à ma i
i bouche ravie La coupe demi-pleine à ses lèvres sai- i
. sie, Ce nectar, de l'amour ministre insidieux, Bien 1
, loin de les éteindre, aiguillonnait mes feux, A. CHÉN.
i Élég. xxn. Zèle insidieux, DUCIS, Lear, v, 2. Art in-
- sidieux, M. J. CHÉN. OEdipe-roi, ni, 3. Vaugelas <
1 nous fait remarquer d'autres mots.. plus lents, qui (
] ont eu une peine infinie à pénétrer dans la langue i
r et qui y sont pourtant entrés à la longue : par exem- i
; pie, le mot insidieux, tout latin et si expressif; ]
t Malherbe l'avait risqué; Vaugelas, qui en augure s
s bien, avant de l'adopter toutefois, le voudrait voir
. employé par d'autres, et il n'ose le conseiller que
- moyennant des précautions et des préparations qui ]
î le fassent pardonner, STE-BEUVE, Vaugelas, Con-
; stilut. 28 déc. 4 863. || Terme de médecine. Affec-
; tions insidieuses, affections qui, ne paraissant pas,
i au premier abord, aussi dangereuses qu'elles le sont |
réellement, sont propres à mettre en défaut le pra- 1
r ticien.. I
; —REM. L'Académie, dans ses remarques sur Vau- (
Ï gelas, disait que ce mot n'avait pas été accueilli fa- i
i vorablement; et Chapelain, qu'il était désagréable (
, et dégoûtant. Depuis lors l'usage Ta pleinement I
s adopté. s
| — SYN. raciDiEux, CAPTIEUX, La distinction est don- t
■ née par l'étymologie. Ce qui est captieux tend à i
, capter ; ce qui est insidieux a le caractère de Tem- l
bûche. Ce que les raisonnements les plus captieux t
. n'ont pas produit, souvent une caresse insidieuse c
. l'opère, dit Girard. t
i — HIST. xvie s. Insidieux, COTGRAVE. a
— ÉTYM. Lat. insidiosus, de insidia, embûche, r
; deinsidere, être assis, posté, de in, en, et sedere, i
être assis (voy. SEOIR) : insidere, se poster, par j
conséquent attendre, dresser une embûche. t
4. INSIGNE (in-si-gn'J, adj. || Ie Qu'on distingue f
■ à quelque signe remarquable; digne d'être remar- |
que, d'être distingué en bien ou en mal, en par- r
, lant des choses. Rigueur insigne, TRISTAN, Ma- q
i riane, n, 2. S'il a cette vertu, cette valeur insigne, 1
CORN. Nicom. il, 3. Malheur insigne, MAIHET, SO- 4
: liman, î, 6. Et par cet apologue insigne entre les à
fables, LA FONT. Fabl. ni, 2. Mais si Ton peut pré- p
tendre à cet honneur insigne, RAC. Théb. v, 3. Hé- a
las! d'où nous viendra cette insigne faveur? ID.
Athal. m, 7. Ton arrogance insigne Ne mériterait C
pas qu'on te fil cet honneur, VOLT. Tancr. ni, 6. Il i
aurait dû périr par un supplice insigne, ID. Triumv. i.
iv, 6. Joyeuse né d'un sang chez les Français insi-
gne, ID. Ifenr. ni. Je vous entends, mes fils; en
ces combats insignes, Vous jurez de briller entre s
tous mes guerriers, GILB. la Mort de Louis XV. || Il S
se dit particulièrement de quelques églises collé- s
giales qui, sans jouir des privilèges des églises ca- ç
thédrales, étaient supérieures à d'autres collégiales, d
L'insigne église de.... || 2" Il se dit dans le même f<
sens, en parlant des personnes. Un personnage in- ti
signe par ses services. Il y respectera la vertu la b
plus digne Dont l'épreuve ait jamais fait une femme T
insigne, ROTR. Venceslas, n, 2. || Insigne pris abso- h
lument ne s'accole guère qu'à des noms exprimant e
un vice, un défaut, et dès lors a une signification T
défavorable. Un insigne fripon. Ses soins ne purent lf
faire Qu'elle échappât au temps, cet insigne larron, C
LA FONT. Fabl. vii, 6. Ce fut un sot en son temps h
très-insigne, ID. Mandr. Où ne se glorifie-t-on pas V
de ces damnables victoires [sur les femmes], où ne n
célèbre-t-on pas ces insignes corrupteurs de la pu- n
deur qui font gloire de tendre des pièges si sûrs que b
nulle vertu n'échappe à leurs mains impures? BOSS. si
Concupisc. 46. si
— HIST. xvie s. Faire quelque insigne poltron- G
nerie, A'uifs de Slraparole, tu, p. 4 28, dans LACURNE. si
Un voleur insigne, MONT, H, 4 30. E
— ÉTYM. Lat. insignis, de in, en, dans, et si- !E
gnum, signe, marque. q
2. INSIGNE (in-si-gn'), s. m. Marque distinctive si
de grades, de dignités, etc. On avait placé sur le d
cercueil les insignes du défunt. Les insignes de la b
royauté. || 11 ne s'emploie guère qu'au pluriel. Ii
— HIST. xiue s. Se plus de le [la] moitié du seel a
[sceau] est depeciés ou perdus ou deffaciés, qu'on n'i s;
connoisse lettres ne ensengnes, le [la] lettre doit estre p;
, de nufe vaieur, BEAUM. XXXV, 44. || xve s. Le car-
t dinal la Ballue receu à Lion avec les insignes de
- légat, GODEFROY, Observ. sur Charles VIII, p. 44i,
i dans LACURNE.
, — ÉTYM. Lat. insigne, insigne, marque (voy. m-
, SIGNE 4).
5 , INSIGNIFIANCE (in-si-gni-fi-an-s'), s. f. Qualité
. de ce qui est insignifiant. Quant aux mots collec-
, tifs de règnes, de classes.... ils ont sans doute beau-
i coup d'insignifiance, BERN. DE ST-P. Harm. v. || Fig.
- Manque de toute importance. L'insignifiance de cet
i homme. L'insignifiance d'un tel événement.
— ÉTYM. Insignifiant.
INSIGNIFIANT, ANTE (in-si-gni-fi-an, an-t'),
> adj. Qui ne signifie rien. Une phrase insignifiante. 11
i commença la conversation, en se rassurant lui-
; même, par des paroles insignifiantes, STAEL, Co-
- rinne, vi, 4. || Fig. Qui est sans importance, en
; parlant des personnes et des choses. Un homme in-
j signifiant. Ces insignifiantes promesses.
r —ÉTYM. In.... i, et signifier.
i f INSIMULÉ, ÉE (in-si-mu-lé, lée), adj. Qui n'est
i pas simulé.
— HIST. xvie s. Insimulé, COTGRAVE.
— ÉTYM. In.... 4, et simulé.
, INSINUANT, ANTE (in-si-nu-an, an-t'), adj.
t || 1° Qui s'insinue, qui pénètre doucement. On peut
- bien les subtiliser [les corps], les rendre plus dé-
liés, les réduire en vapeurs et en esprits; par là ils
- deviendront plus vîtes, plus mobiles, plus insi-
- nuants, mais' cela ne les fera pas sentir, BOSS.
> Conn. v, 4 3. L'MU si fluide, si insinuante, si pro-
t pre à échapper, ."EN. Exist. in. |l 2° Fig. Qui sait
s'introduire auprès des gens et les gagner, les cap-
■ ter. Il y avait dans l'armée un Dolope, nommé Eu-
i rymaque, flatteur, insinuant, sachant s'accommoder
■ à tous les goûts et à toutes les inclinaisons des prin-
: ces, FÉN. Tél. xvi. Les cours ne sauraient se passer
i d'une certaine espèce de courtisans, hommes flat-
teurs, complaisants, insinuants, LA BRUY. vm. Ella
avait tous les agréments de Tirsinuation, sans pa-
raître insinuante, MARIV. Marianne, 40° part. Ja-
mais le grave Tillotson ne parlaavec tant d'énergie,
• jamais l'insinuant Smaldrige n'eut des grâces si
touchantes, VOLT. Jenni, 7. Un homme est doux et
i facile, on le trouve insinuant, VAUVEN. Caractères.
|| Il se dit dans le même sens, en parlant des
choses. S'ils sont courts, ils [les livres des mysti-
ques] remuent de grandes questions ; leur brièveté
les rend plus insinuants , BOSS. États d'oraison, i,
4 0. Des manières insinuantes et persuasives, Tari
de gagner les coeurs, et de se les attacher encore
plus par l'affection que par l'intérêt, ROLLIN, His<.
anc. OEuv. t. n, p. 4«8, dans POUGENS.
flNSINUATIF, IVE (in-si-nu-a-tif, ti-v'), adj.
Qui insinue, qui fait pénétrer. Un petit clystère
insinuatif, préparatif et rémollient, MOL. Mal. im.
i, 4. || Fig. Paroles insinuatives.
— ÉTYM. Insinuer.
INSINUATION (in-si-nu-a-sion; en vers, de six
syllabes), s.f. || 1° Action de pénétrer,de s'introduire. .
Si en considère combien est lente et insensible l'in-
sinuation de l'aliment dans les parties qui le re-
çoivent.... BOSS. Connaiss. m, 6. || 2° Ancien terme
de pratique. Inscription d'un acte sur un registre
faisant autorité, afin de denner authenticité à l'écri-
ture. Les fermiers généraux, touchés d'une actien si
belle [affranchissement de vassaux], en ont partagé
l'honneur; ils ont refusé le droit d'insinuation qui
leur est dû et qui est très-considérable, VOLT. Pol.
et législ. Écrits pour les hab. la voix du curi,3.
Tous les frais tant pour la procédure que poul-
ies contrôles et insinuations que pour.... m. Lett.
Chrislin , 27 oct. 4 707. ||3° Fig. Adresse dans lo
langage par laquelle on insinue quelque chose.
Vous avez de la tête, du jugement, du discerne-
ment.... de l'insinuation, sÊy. 9 juin 4680. On re-
marquait dans les deux princesses la même no-
blesse dans les sentiments, le même agrément et,
si vous permettez de parler ainsi, les "mêmes in-
sinuations dans les entretiens, BOSS. Anne de
Gonz. || Terme de littérature. Figure qui con-
siste à gagner préalablement lafaveur de l'auditeur.
Exorde par insinuation. ]| Adresse de manière, de
langage^ par laquelle on s'insinue auprès de quel-
qu'un, on capte sa faveur. La valeur n'était pas la
seule qualité de Scipion; il "avait une merveilleuse
dextérité à manier les esprits, étales amener à son
but par la vpie de l'insinuation, ROLLIN, Traité des
Et. 3e part. ch. i. Poniatowski les soutenait [les de-
mandes de Charles XII à la Porte] par le crédit qu'il
savait se donner; l'insinuation réussit partout : il ne
paraissait vêtu qu'à la turque, VOLT. Charles XII,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Littré Émile Littré Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Littré Émile" or dc.contributor adj "Littré Émile")Histoire littéraire de la France. T. XXVI-XXVIII, quatorzième siècle et suite. Tome 27 / ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur et continué par des membres de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles lettres) /ark:/12148/bd6t57813555.highres Application de la philosophie positive au gouvernement des sociétés et en particulier à la crise actuelle / par É. Littré,... /ark:/12148/bpt6k30562987.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 120/1408
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5460034d/f120.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5460034d/f120.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5460034d/f120.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5460034d/f120.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5460034d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5460034d/f120.image × Aide