Titre : Paramé-journal : Rothéneuf, Saint-Ideuc, "puis" Rothéneuf, Saint-Malo, Saint-Servan, journal hebdomadaire d'intérêt local, administratif, littéraire, théâtral et sportif, "puis" sportif, immobilier et financier
Éditeur : [s.n.] (Paramé)
Date d'édition : 1913-02-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328320302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 février 1913 02 février 1913
Description : 1913/02/02 (A2,N40). 1913/02/02 (A2,N40).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54546939
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-92705
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/11/2008
histoires et Légendes
Episode de la Terreur
C'était au moment le plus sombre de la Terreur.
Mlle de Vieux-Pont, qui habitait alors les envi-
rons de Vitré, après avoir vu nombre des mem-
bres de sa famille émigrer, d'autres périr plu» ou
moins malheureusement, soit sur l'échafaud,
soit dans les armées vendéennes, se trouva être
à son tour menacée d'une arrestation immédiate,
et pour l'éviter, se décida à gagner au plus tôt
Jersey.
Elle avait, déjà depuis quelque temps prévu
cette nécessité et pour y faire face, avait réuni
une assez forte somme en or qui devait, suivant
elle, l'aider dans sa fuite. Déguisée en paysanne,
sa fortune cousue dans un jupon de dessous, elle
réussit a gagner, sans trop d'encombrés Hedé,
puis Tinténiac et resta cachée pendant quelque
temps aux environs du Bois-du-Mesnil, dans une
ferme qui avait appartenu à sa famille.
Elle avait eu d'abord l'intention d'essayer de
s'embarquer à Saint-Malo ; mais sur la nouvelle
que deux ou trois royalistes, qui avaient essayé
de le faire, avaient été dénoncés par les marins
môme auxquels ils s'étaient adressés, sur l'avis
qu'on lui donna aussi qu'il était beaucoup plus
facile de gagner Cancale ou Hothéneuf, elle dé-
cida de se diriger vers les environs de ces deux
bourgs.
Le fermier, qui lui était tout dévoué, s'était
d'ailleurs fait fort de trouver un bateau capable
de la conduire saine et sauve à Jersey.
Ce n'était pourtant pas chose facile, car à cette
époque, la côte était surveillée de très près, autant
pour empêcher le d part des émigrés que dans la
crainte d'une descente des Anglais.
Les espions ou les policiers républicains cou-
raient les campagnes, des détachements de garde
nationale et des troupes se rencontraient sur
toutes les routes et interrogeaient les passants
suspects. Rothéneuf même était occupé par un
camp où la discipline ne régnait pas précisément,
mais qui avait pour consigne de forcer les pê-
cheurs à remettre chaque soir leurs avirons et
leurs voiles au corps de garde. Celui-ci les conser-
vait jusqu'au lendemain matin. Les républicains
s'imaginaient ainsi empêcher toute sortie nocturne
et par suite tout embarquement d'émigrés.
A Cancale, ce n'étaient ni les avirons, ni les
voiles qui devaient être mises sous bonne garde,
mais les gouvernails et les barres.
Pour sortir la nuit, il fallait un permis spécial.
Malgré cette surveillance, ces deux ports, Rothé-
neuf et Cancale, furent de tout temps, un centre \
d'émigration fort actif. :
Quelques patrons de barque dissimulaient à
peine que le transport des «ci-devant» à Jersey
était une de leurs principales ressources.
Et parmi ceux qui fuyaient la France, leurs
noms se transmettaient de bouche en bouche.
Le fermier de Mlle de-Vieux-Pont put donc,
sans trop de difficultés, s'aboucher avec l'un
d'eux. Il fut convenu que la fugitive gagnerait au
plus tôt le Vivier-sur-Mer, où une parente du pa-
tron l'hébergerait jusqu'à ce qu'il fut possible de
l'embarquer et la ferait passer pour une de ses
parentes.
Le prix du passage était fixé à trois cents francs
payables d'avance.
Mlle de Vieux-rPont se rendit donc une nuit au
Vivier, où elle put se glisser sans avoir été vue
de personne, dans la maison de Marie L..., qui
lui avait préparé un lit dans sa propre chambre
et auprès de laquelle elle resta trois jours.
Mais pendant ce court séjour, un incident en
apparence sans importance, se produisit, qui
faillit couler la vie à la fugitive.
Un soir qu'elle s'était couchée avant Marie L...,
celle-ci renversa la chaise sur laquelle avaient été
jetés les vêtements.
Elle les releva, mais le jupon lui parut bien
lourd, et sous prétexte de le replier, elle se mit à
en explorer les doublures. Elle n'eut aucune
peine à s'assurer qu'il contenait une véritable
fortune.
Il n'en fallait pas plus pour exciter sa cupidité
et celle de son frère auquel, dès le lendemain,
elle avait fait part de sa découverte.
Il fut décidé que Mile de,Vieux-Pont s'embar-
querait à bord d'une plate conduite par Marie L...,
dès qu'une nuit assez obscure permettrait de
quitter la côte sans être vus et que la bisquine du
patron recueillerait au large Mlle de Vieux-Pont
* et la conduirait à Jersey, pendant que Marie L...
ramènerait la plate au Vivier. L'embarquement
eut lieu au jour dit, et en godillant, les deux
femmes se dirigèrent vers la bisquine qui, feux
allumés, se rapprochait de la côte autant que son
tirant d'«au le lui permettait.
On n'était plus qu'à une centaine de mètres du
bateau, lorsque Marie L..., cessant tout d'un coup
de godiller, leva son aviron et sans un mot, en
abattit un formidable coup sur la tête de sa pas-
sagère-
Mile de Vieux-Pont s'affaissa comme une masse
au fond du canot
La croyant morte, Marie L... se mit aussitôt
en devoir de la dépouiller, et pour aller plus vite
se mit à trancher les vêtements à coups de cou-
teau, si brutalement même qu'elle fit cinq ou six
nouvelles blessures à sa victime.
Quelques louis tombèrent au fond de la barque-
Lorsque Mlle de Vieux-Pont fut à peu près
nue, Marie L... héla son frère et quelques instants
après, une bosse entraînait derrière la bisquine
]ui reprenait le chemin de Cancale, la plate et
son fuuèbre chargement.
Dans leur hâte de compter leur butin, Marie
L... et son frère avaient remis à plus lard le soin
de se débarrasser du cadavre.
Il advint que la bosse, mal tournée sur son
taquet glissa peu à peu, puis finit par se détacher
et par tomber à la mer, et le canot partit en dérive
pendant que la bisquine, continuant sa route, se
perdait dans la nuit.
Loisque les deux bandits s'aperçurent de la
disparition du canot, il était trop tard, toutes
leurs recherches pour le retrouver restèrent in-
fructueuses.
Le courant avait entraîné le canot vers les lies
Chausey ; le matin un petit croiseur anglais l'aper-
çut, et arma aussitôt uneembarcationpour l'ama-
riner.
Grande fut la stupéfaction des hommes qui le
montaient d'apercevoir au fond de l'épave une
fort jolie femme à peu près nue.
Avec mille précautions le commandant du
•< Fox », fit transporter Mlle de Vieux-Pont dans
sa propre cabine et les soins du chirurgien
eurent tôt fait de la faire revenir à elle.
Admirablement traitée par ses sauveurs, Mlle
de Vieux-Pont dut rester à bord du Fox jusqu'à
ce que sa croisière fut terminée et ce fut au bout
de quelques semaines seulement qu'elle débarqua
en Angleterre où des parents déjà émigrés la re-
cueillirent.
Son aventure et sa beauté avaient touché l'un
■les officiers du « Fox » qui ne tarda pas à la de-
mander en mariage et lut agréé.
Elle ne revint jamais en France et mourut très
vieille dans un château du Derbyshire dont ses
descendants sont encore propriétaires.
C'est elle-même qui écrivit ce récit bien long-
temps après que la France fut redevenue roya-
liste.
Je n'ai fait dans cet article que traduire et
abréger sa narration.
J'ai voulu vérifier ses dires, et j'ai appris au
cours de mes recherches que Marie L.... et Bon
frère firent fortune à laide de la somme qu'ils
avaient volée à leur passagère.
Marie L... se maria à un négociant de Cancale,
et mourut en 1832, laissant plusieurs enfants,
i dont les descendants habitent encore le pays, ce
qui m'a forcé à dissimuler son nom sous des ini-
Episode de la Terreur
C'était au moment le plus sombre de la Terreur.
Mlle de Vieux-Pont, qui habitait alors les envi-
rons de Vitré, après avoir vu nombre des mem-
bres de sa famille émigrer, d'autres périr plu» ou
moins malheureusement, soit sur l'échafaud,
soit dans les armées vendéennes, se trouva être
à son tour menacée d'une arrestation immédiate,
et pour l'éviter, se décida à gagner au plus tôt
Jersey.
Elle avait, déjà depuis quelque temps prévu
cette nécessité et pour y faire face, avait réuni
une assez forte somme en or qui devait, suivant
elle, l'aider dans sa fuite. Déguisée en paysanne,
sa fortune cousue dans un jupon de dessous, elle
réussit a gagner, sans trop d'encombrés Hedé,
puis Tinténiac et resta cachée pendant quelque
temps aux environs du Bois-du-Mesnil, dans une
ferme qui avait appartenu à sa famille.
Elle avait eu d'abord l'intention d'essayer de
s'embarquer à Saint-Malo ; mais sur la nouvelle
que deux ou trois royalistes, qui avaient essayé
de le faire, avaient été dénoncés par les marins
môme auxquels ils s'étaient adressés, sur l'avis
qu'on lui donna aussi qu'il était beaucoup plus
facile de gagner Cancale ou Hothéneuf, elle dé-
cida de se diriger vers les environs de ces deux
bourgs.
Le fermier, qui lui était tout dévoué, s'était
d'ailleurs fait fort de trouver un bateau capable
de la conduire saine et sauve à Jersey.
Ce n'était pourtant pas chose facile, car à cette
époque, la côte était surveillée de très près, autant
pour empêcher le d part des émigrés que dans la
crainte d'une descente des Anglais.
Les espions ou les policiers républicains cou-
raient les campagnes, des détachements de garde
nationale et des troupes se rencontraient sur
toutes les routes et interrogeaient les passants
suspects. Rothéneuf même était occupé par un
camp où la discipline ne régnait pas précisément,
mais qui avait pour consigne de forcer les pê-
cheurs à remettre chaque soir leurs avirons et
leurs voiles au corps de garde. Celui-ci les conser-
vait jusqu'au lendemain matin. Les républicains
s'imaginaient ainsi empêcher toute sortie nocturne
et par suite tout embarquement d'émigrés.
A Cancale, ce n'étaient ni les avirons, ni les
voiles qui devaient être mises sous bonne garde,
mais les gouvernails et les barres.
Pour sortir la nuit, il fallait un permis spécial.
Malgré cette surveillance, ces deux ports, Rothé-
neuf et Cancale, furent de tout temps, un centre \
d'émigration fort actif. :
Quelques patrons de barque dissimulaient à
peine que le transport des «ci-devant» à Jersey
était une de leurs principales ressources.
Et parmi ceux qui fuyaient la France, leurs
noms se transmettaient de bouche en bouche.
Le fermier de Mlle de-Vieux-Pont put donc,
sans trop de difficultés, s'aboucher avec l'un
d'eux. Il fut convenu que la fugitive gagnerait au
plus tôt le Vivier-sur-Mer, où une parente du pa-
tron l'hébergerait jusqu'à ce qu'il fut possible de
l'embarquer et la ferait passer pour une de ses
parentes.
Le prix du passage était fixé à trois cents francs
payables d'avance.
Mlle de Vieux-rPont se rendit donc une nuit au
Vivier, où elle put se glisser sans avoir été vue
de personne, dans la maison de Marie L..., qui
lui avait préparé un lit dans sa propre chambre
et auprès de laquelle elle resta trois jours.
Mais pendant ce court séjour, un incident en
apparence sans importance, se produisit, qui
faillit couler la vie à la fugitive.
Un soir qu'elle s'était couchée avant Marie L...,
celle-ci renversa la chaise sur laquelle avaient été
jetés les vêtements.
Elle les releva, mais le jupon lui parut bien
lourd, et sous prétexte de le replier, elle se mit à
en explorer les doublures. Elle n'eut aucune
peine à s'assurer qu'il contenait une véritable
fortune.
Il n'en fallait pas plus pour exciter sa cupidité
et celle de son frère auquel, dès le lendemain,
elle avait fait part de sa découverte.
Il fut décidé que Mile de,Vieux-Pont s'embar-
querait à bord d'une plate conduite par Marie L...,
dès qu'une nuit assez obscure permettrait de
quitter la côte sans être vus et que la bisquine du
patron recueillerait au large Mlle de Vieux-Pont
* et la conduirait à Jersey, pendant que Marie L...
ramènerait la plate au Vivier. L'embarquement
eut lieu au jour dit, et en godillant, les deux
femmes se dirigèrent vers la bisquine qui, feux
allumés, se rapprochait de la côte autant que son
tirant d'«au le lui permettait.
On n'était plus qu'à une centaine de mètres du
bateau, lorsque Marie L..., cessant tout d'un coup
de godiller, leva son aviron et sans un mot, en
abattit un formidable coup sur la tête de sa pas-
sagère-
Mile de Vieux-Pont s'affaissa comme une masse
au fond du canot
La croyant morte, Marie L... se mit aussitôt
en devoir de la dépouiller, et pour aller plus vite
se mit à trancher les vêtements à coups de cou-
teau, si brutalement même qu'elle fit cinq ou six
nouvelles blessures à sa victime.
Quelques louis tombèrent au fond de la barque-
Lorsque Mlle de Vieux-Pont fut à peu près
nue, Marie L... héla son frère et quelques instants
après, une bosse entraînait derrière la bisquine
]ui reprenait le chemin de Cancale, la plate et
son fuuèbre chargement.
Dans leur hâte de compter leur butin, Marie
L... et son frère avaient remis à plus lard le soin
de se débarrasser du cadavre.
Il advint que la bosse, mal tournée sur son
taquet glissa peu à peu, puis finit par se détacher
et par tomber à la mer, et le canot partit en dérive
pendant que la bisquine, continuant sa route, se
perdait dans la nuit.
Loisque les deux bandits s'aperçurent de la
disparition du canot, il était trop tard, toutes
leurs recherches pour le retrouver restèrent in-
fructueuses.
Le courant avait entraîné le canot vers les lies
Chausey ; le matin un petit croiseur anglais l'aper-
çut, et arma aussitôt uneembarcationpour l'ama-
riner.
Grande fut la stupéfaction des hommes qui le
montaient d'apercevoir au fond de l'épave une
fort jolie femme à peu près nue.
Avec mille précautions le commandant du
•< Fox », fit transporter Mlle de Vieux-Pont dans
sa propre cabine et les soins du chirurgien
eurent tôt fait de la faire revenir à elle.
Admirablement traitée par ses sauveurs, Mlle
de Vieux-Pont dut rester à bord du Fox jusqu'à
ce que sa croisière fut terminée et ce fut au bout
de quelques semaines seulement qu'elle débarqua
en Angleterre où des parents déjà émigrés la re-
cueillirent.
Son aventure et sa beauté avaient touché l'un
■les officiers du « Fox » qui ne tarda pas à la de-
mander en mariage et lut agréé.
Elle ne revint jamais en France et mourut très
vieille dans un château du Derbyshire dont ses
descendants sont encore propriétaires.
C'est elle-même qui écrivit ce récit bien long-
temps après que la France fut redevenue roya-
liste.
Je n'ai fait dans cet article que traduire et
abréger sa narration.
J'ai voulu vérifier ses dires, et j'ai appris au
cours de mes recherches que Marie L.... et Bon
frère firent fortune à laide de la somme qu'ils
avaient volée à leur passagère.
Marie L... se maria à un négociant de Cancale,
et mourut en 1832, laissant plusieurs enfants,
i dont les descendants habitent encore le pays, ce
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