Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-11-30
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
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Description : 30 novembre 1880 30 novembre 1880
Description : 1880/11/30 (Numéro 330). 1880/11/30 (Numéro 330).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2008
LA PRESSE m MARDI 30 NÔVïÉBkÉ 188Ô
Journée Politique
|UN DÉMENTI
On sait que, dans l'affaire Cissey, un des dé-
fenseurs du général a donné lecture d'une
lettre reprochant à M. Laisant de ne pas avoir
fait son devoir pendant la guerre.
M.. Louis Fiaux dément énergiquenient dans
la Justice cette allégation. Voici comment s'ex-
prime M. Fiaux:
J'étais au fort d'Issy, aide-major du b" ba-
taillon des mobiles de Paris; nous y avons tenu
garnison jusqu'au o janvier, premier jour du
î)ombardeaient> .puis, jusqu'au 28 janvier, c'est
nous encore qui avons fait' ÏB service dé tran-
ché et de reconnaissance en avant des forts
d'Issy, de Vanves et de Mmitrouge.
Or, il nous sera ;bien permis de. parler ici, à,
nous qui, pour être "rèdevénus simples ciyilsj
avons fait autre chose en temps opportun qu'une
guerre, de plume. •"
A, cette époque, je ne connaissais paspèr-i
sonnellèment M. Laisant. Je ne l'en ai que mieux
• jUgé. :>:̃>:̃ :̃̃̃ ̃ ̃ '̃
11 a pris une part def plus, actives à ladé-j
fense du fort.̃!•
Je l'ai vu vingt fois au premier, rang p^arnai
nos' éclaireurs dansi nos' reconnaissances au
Haut-Clamart, au Bâs-Meudon, au Val-Fleury;etc.
Je l'ai vu, lui le prétendu fiévreux des ca-
semates, au Moulin-de-Pierre(et les soldats
d'Issy et dès tranchées sé: rappellent quelle était
•" cette'position), reconnaître1 avec le plus ooura-i
geux sang-froid les travaux d'approche bavarois
t et saxons cela le 1 S janvier.
Avant M. Louis Fiaux toùtle, mondé avait déjà
faitjusti.ee des attaques dont M. Laisant -avait
été -l'objet. Nous n'avons jamais douté, tpoup
notre part, de la courageuse conduite de Kho-
norable député- pendant la guerre de 1870771.
Y M. DE BACDRY n'Assort ET M. GAMBETTA
< M. Gàmbsttâ vient dé recevoir une 'lettre fort
originale de M. de Baudry d'As son. i i
Le député de la Vendée prie le président de
la Chambre de demander à cette. dernière l'au-
torisation de poursuivre MM. Gambëtta etMar-
gainé, pour séquestration arbitraire de sa pèr-
seale. ••'̃̃̃ • ̃ i,
M.sde Baudry s'appuie sur ce fait que le rè-i
glement de la, Chambre, n'étant pas voté par le:
Sénat et promulgué par le président de /la' Ré-i
publique, ne peut avoir force de loi. '̃
t 11 ne confère: pas au président le droit :d!em-:
ployer la-force publique pour emprisonner ùn;
député sans jugement préalable.
Nous sommes curieux de voir l'accueil çuei
fera M,, Gambétta à cette missive. j
LA COMMISSION I)'jENQ€ÈTE SBR M. DE; CISSEY
La commission d'enquête parlementaire sur
les actes 'du>gènéral de Cissey sera nommée:
mardi ou Jeudi de cette' semaine. Nous avons
f arinoncéù[ùe-lGs> bureaux des groupes républi-
cains s'étaient réunis pour s'occuper dù choix'
des candidats.
De diverses délibérations qui ont lieu il ressorti
que là commission sera ainsi composée, au
point de vue de la répartition entre les groupes
politiques: .'̃̃
.7 membres de la gauche
6 de l'Union républicaine 5
• -3 • de l'extrême gauche ;<, :̃ .̃
̃ 3 du centre gauche ;̃, i
.3 ̃ de la droite.
̃̃" Lé bureau de la gauche n'a voulu faire au-
'.cune désignation de candidats il a convoqué!
,1s groupe, pour aujourd'hui, afin de lui laisser;
..le soin et la responsabilité du choix des candi- j
dats.. ̃• V
Le bureau de l'union républicaine a choisi les
six membres suivants MM. Peulevey,, Labuze,
Agniêl,' Vielle, Amédée Le Faure et Marçellin
l'ellet. Mais ces désignations seront soumises a
la ratification du groupe, qui se réunira aujour-
d'hui dans ce but.-
• Le. centre "gauche à désigné MM. Philippoleaux,
Drumel et Pâtissier.̃ .,•
Enfin, nous rappelons que. ̃ l'extrême gauche!
a choisi ses candidats dès vendredi; ce sont1:
-MM. Datas, Bosc et Talandier. -•>;
v Quant à la droite, elle a présenté les. trois
noms suivants MM. de Valfons pour les mo-
.uarçhistes, MM. Robert Mitchell et Cazeaux-pbùr
les bonapartistes. ̃
• ̃' Mtais ces noms ne sont, pas acceptés par lés
gauches; celles-ci proposent MM. le général'; ;de
Vende-uvre et LeGonidec de Traissan, pour les
monarchistes, 'et M. Robert Mitchell, polir les
bonapartistes/ '̃"̃ ̃
M. DE GAVAKDIE
Le Sénat, est, paraît-il, réellement menacé
d'une nouvelle série de discours de M. de Ga-
yardie.. r ̃ ̃ .•.• • :•• ̃ •̃ ̃
Le sénateur des. Landes entend donner suite
à son projet de demander une enquête sur
M. Côâsta-hs. Le- correspondant parisien du
'Journal de 'Rouen dit à ce sujet
« Toutefois, ou s'attend, sur cette demande
^'enquête, à un débat vçès. vif devant la Cham-
bre haute. M. de Gavaridié est décidé, comme
on dit vulgairement, a mettr'élés pieds dans le
plat, et plusieurs sénateurs sont disposés à le
suivre. M. de Gavardie,"dans le débat, formule
2es accusations portées par le Triboulet contre
M. le ministre de l'intérieur, et il soutiendra
qu'une enquête peut seule faire la lumière. »
istekpellÀtioss sua là polxtique
EXTÈRiisiiRE '•• •"
Ainsi qu'on l'a pu voir par le compte rendu
de la dernière feéance de la Chambre des dépu-
FESJÎIiïiElÇ©» ©E LÀ PRESSE.
DU MARDI 30 KOVEMBUE 1880
ANDRÉE- DE CHAHSENHÈ'-
̃̃̃̃ ̃ NOUVELLE; -v.f;
i' '̃ • ̃ .•̃̃̃"̃̃̃•"̃
1:- NI. {suite) '̃:
Soit indifférence, soit conscience de son
indignité, la comtesse ne teii ta rien pour faire'
̃iî'a'ît°3 entre elle et sa fille "un rapproche-;
ment autre -.que. l'intimité-, banale. -de la vie-
commune. ̃
On eût dit qu'Andrée /était." une étràn-'
gère à' qui un droit incontesté assurait une^
place au foyer, mais qu'au delà de l'asile,;
il ne restait aucun devoir a remplir envers'
elle. M. de Granval aimait sincèrement sa
l'ille, et lui savait, gré de sa réserve, ayant
comme l'intuition de ce qu'elle devait souf-
frir, mais l'époux avait une si lourde part
de responsabilité que le père" n'osait donner
cours à ses élans de tendresse. Une galan-
terie banale couvrait son embarras, si bien
qu'avec les meilleures iritentious du monde
il faisait presque rougir sa fille. [
Lorsque Lucien dé Chansenne lui fut
présenté, Andrée ne lui accorda d'abord
qu'un regard distrait., En quoi' différait ce
nouveau venu des comparses uniformément
vêtus du frac traditionnel qu'elle voyait
hanter le salon de'sa mère?'
Quant au marquis, si elle l'honora d'une
attention fuftive, ce fut pour le pren*
tés, M. Delafosse s'est tais d'accerd avec le mi-
nistre des affaires étrangères pour fixer à jeudi
la discussion de l'interpellation sur la politique
extérieure qu'il a déposée. ;̃̃•'
11 y a déjà cinq orateurs inscrits pour prenv
dre la parole dans cette interpellation, ce sont
MM: Louis Legrand, Antonin Proust, Pascal
Duprat et Laïny, delà gauche, et M. de Perro-
chel, de la droite.
Au Sénat, il y aura un débat analogue, mardi
prochain, à propos de là, discussion du budget
des affaires étrangères. MM. de Broglie et de
Gontaut-Biron ont prévenu M. Barthélémy
Saint-Hilaire qu'ils l'interpelleraient, à cette,
occasion, sur la politique extérieure du ca-
binet.
LES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES
̃ Tous les membres de la commission chargée `
d'examiner le projet de loi sur la liberté des
associations professionnelles et des chambres
syndicales, actuellement soumis, h la Chambre,'
sont, favorables au principe môme de la loi, qui
est la liberté pour les associations et chambres
syndicales, formées dans le but exclusif de dé-
fendre les intérêts professionnels communs à
,,tous leurs membres.-
'Toutefois, des modifications, de détail on t. été.
proposées lès uns, comme M. Binachon, ont
réclamé la suppression de la disposition qui
perjnet, dans certains: cas, aux tribunaux dé
prononcer la dissolution deTassociation; d'au-
tres, comme M. Margue, ont:demandé que la loi
accordataux associations professionnelles le'
.droit d'ester en justice d'autres, enfin, comme
M. Allain-Targé, ont réclame pour elles la per-
sonnalité avec toutes les conséquences qui en
découlent droit d'acquérir, d'aliéner, de rece-
voirà titre gratuit, etc. k
Quelques membres ont. signalé la nécessité
de faire -en sorte que les congrégations religieu-
ses.ne puissent pas se déguiser en associations
professionnelles, pour échapper à l'action des
lois qui les visent, ren attendant qu'une loi nou->
velle sur le droit d'association en général soit
v«tée par.lea Chambrés..̃
Ces diverses modifications seront examinées
par la commission. Celle-ci, d'ailleurs, va mener I
ses travaux très promptement.
;̃̃̃' ^l'égole;1)is.bi:aux;-a;r^S;: |
:y La distribution des récompenses aux
élèves de l'Ecole des beaux-arts a eu lieui
hier matin sous la présidence de M-. -Ed-!
mond Turquet, sous-secrétaire d'Etat des
beaux-arts,, assisté de M. de Ronchaud,1
secrétaire général, et de la plupart des pro-:
fesseurs de TEcole.
M. Turqiiét a prononcé un discours du-
quel se dégage surtout- cette idée que les
élèves ne doivent pas se presser de quitter
l'Ecole pour aller chercher des succès- au
Salon. Des améliorations vont être faites
pour rendre l'Ecole plus attrayante encore
aux' élèves et justifier sa prospérité tou-
jours croissante. Les projets d'agrandisse-
Tmént'yqnt être m s à, exécution, et l'ensei-
gnement de l'architecture, de la peinture
et de la sculpture sera donné à tous les
élèves selon les décisions du conseil sapé.-
rieur. ̃• ̃ :̃̃ ;̃ ̃̃
M. Turquet a rendu, en termiliarit, hon-
neur la mémoire de BM'Peisse, conser-
valeur de l'Eçolëi ;e't Lëmail'ej -'seulpteùfs
décèdes; dans' le courant ;de. ràiinée. Il a
'payé un jùsteHribut 'dé regret à -M. Grasset,
jeune sculpteur, mort cette année à Rome.
"Après -lé discours Qw soûs-;secrétaire d'E-
tat, :M. l'inspecteur Destable a fait l'appel
:d'es récompenses. Toici lès noms des-prin- j
Tipàuxlaùréats. '̃' '̃
p. Médailles d'émulation. ^r Peinture: M. Rover-
!Lio.nnel, élève'de Mi Cabanel. '•
Sculpture H. Fàlconis^ élève de'M.-Cavelier.
Architecture. :M. Ruy-, élève (je MM. Vandre-
mer et André'. "̃ ̃"
-Prix,;Jouvi(ii d'A'ttain.viUe .{prix; dé. peinture,:
historique). M. Berton, élève de M. Cabanéh i
Prix de paysage Jauvin-d'Attainville.!r– M.La*-
•yan, élève. de M. Lôurdet. • f
=vau; éleve, de 1d. Loiardet: e j.
Prix d'architecture Muller-Schmée; M- Ni-
Colas, élève' de M.' André.. "̃ • • |
Prix Jag. M. Rapin, élève de M. Laisné.
Prix Jean Leclaire. M. André, élève de Us
André.
Le prix de la tête d'expression, fondé par-Ml
le comte de Caylus, a été décerné à M. Royer- fi
Lionnel.
Le prix "du torse", fondé par. M:. Latour, a été 1
décerné à M; Borland, élève de M. Cabanel.
Le prix- d'analoinie Huguier a été décerné à
M. Falconis.
Le- pris supérieur- de perspective, fondé par
M. Fortin 'd'Ivry, a été décerné à M. Matesdprf,
élève de M, Cabanel. ̃̃̃>']
LR ÇORFÊBENCIE DU^ CHâTEaU-D'p
La conférence organisée et présidée par M.
Rochefort, au profit des écoles gratuites du 3e ar-
rondissement, a eu lieu hier au théâtre du Châ-
teau-d'Eau..
La salle était comblé; vers1 deux heures, THaH
̃ dre en suprême dédain. JLa grâce efféminé»
du jeune homme ne pouvait la séduire.
Avec toute son élégance, son esprit et sa
distinction,, M. de Beaujolais .ne réalisait
nullement l'idéal de ses rêves,
Aussi après une minute d'examen, .ne
vit-elle plus en Maxime qu'un indifférent,
et tandis que dans le cœur du marquis
grandissait une sympathie qui si vite de-
vait se changer en amour, la pensée d'An-
drée s'arrêtait .malgré elle sur Lucien de
Chahsenne. ,'•
Un travail mystérieux s'opérait dans son
âme. Avouons du reste que Lucien était bien
digne de faire rêver une jeune fille. Ses,
traits respirent la franchise, son front est.
celui' d'un poëte, et son regard profond et t
doux, celui d'un amant et d'un ami. Par
une sorte de mirage, elle s'explique le sens
cache de paroles que le hasard seul à mises
sur ses lèvres, c'est entre :ux comme une
secrète communion :de pensées.
Il-me comprend! se dii-ei!e,:ir est donc
une âme loyale, un cœur siucère en qui je
puisse croire A l'heure même où Lucien,
recevait de M. de Granval cette- confidence
qui lui ouvrait un monde de pensées nou-
velles, Andrée eût juré avoir déjà reçu l'a-
veu de son amour, aveu si discrètement
voilé, si délicatement chaste qu'elle. avait
pu l'entendre sans rougir.
Maxime n'avait jamais été plus loin du
but qu'il croyait facilement atteindre,èt
L'ucien effrayé de la distance à parcourir,
arrivait premier. sa'us le savoir.
Toute la nuit, il pesa le pour et le contre
puis au moment de donner ia solution pro-
mise, il se trouva plus iadécis que jamais.
Refuser; il en aurait peut être un regret
mortel; accepter, c'était enchaîner sa vie-,
;.et..Lucien.ipr.ofessait pour lui-même des
'idées très libérales, j
monie du Mont-Blanc exécute un morceau de
son répertoire. La toile se lève, et-MM. Joliet et
Truffler,' de la Comédie-Française, jouent au
milieu des applaudissements, une scène du Ma-
riage forcé.
Ensuite Rochefort, accompagné de MM. La-
nessan, Maillard, Bonnet Duverdicr et Eugène
Meyer, prend place au bureau préparé pour lui,
sur la scène même.
̃'• Dès son entrée une véritable ovation lui est
faite. Il attend debout que le calme soit rétabli,
puis ilonvre la conférence par l'allocution sui-
-vanté' .̃̃ ̃:̃ '̃̃̃ •'•' ̃
« Citoyennes et citoyens,
» Je vous remercie de votre sympathique ac-
cueil, car je sais bien qu'il ne s'adresse pas seu-
lement à moi, mais à tous ceux qui mettent
l'intérêt de la patrie au-dessus de tout calcul et
de toute ambition personnelle.
» Nous tâchons de faire notre devoir, et, c'est,
vous qui nous en récompensez par vos applau-
dissements et votre sympathie.
» Jamais, je ne me croirai condamné tant,
que j'aurai été acquitté par vous. Il y a des vices;
terribles au .ministère de la guerre j'ai les
mains pleines de preuves on aura beau me re- l
fuser de les produire; on. aura beau m'interdirei
de faire paraître mes témoins! Au jour fixé,:
preuves et témoins seront là pour déchirer tous
les voileset démasquer tous les abus.
» Ce que'je défends, ce n'est pas moi, c'est
la fortune de la France qu'on dilapidé, c'est son
honneur qu'on avilit. »,
Ces quelques paroles sont accueillies par les
cris de: Vive Rochefort A. baslès traîtres et par
des applaudissements prolongés.,
Après cet incident la parole est donnée au con-
férencier, M. Lanp.ssan.
Celui-ci, s'adredsant d'abord au président, rap-
pelle que la Convention avait. déclaré électives
les fonctions: judiciaires. Cette loi, incompati-
ble avec le despolisme, ii'e.âste plus, l'orateur
le déplore.: ̃ ̃
« -Vous ayez.étê condamné hier, dit-il: au-
jourd'hui, citôven Rochefort, vous 'êtes" acquitté.
(Bravos prolongés.) ̃ •:
Lanessan aborde alors le sujet de sa confé-
̃ rènee ;Diderot et la Révolution. i:
Jl rappelle la vie du grand encyclopédiste
le montre faisant ses premières études sous la '̃
direction des jésuites,. et explique comment la-
science l'a conduit à l'athéisme.
Il cite un' passage dans lequel Diderot rend.
Dieu .responsable des calamités déchaînées de-i
puis des siècles sur les' hommes! Iliit ensuite'
une lettre du philosophe à l'impératrice de
Russie, qui contient ces deux passages curieux
Une société d'Athées peut être aussi bien.admi-i-
nistrëe qu'une s'ociéië'.de spiritualistes.
Je conserverais les prêtres, non
comme des/précepteurs,, mais comme, des-garditis
de fous et les églises- comme des '.succursales dè,s
Petites-Maisons. •'
La théorie de Diderot, ajoute l'orateur, s'ap-j
pelle, eh 1880, la séparation de l'Eglise' et- de
i'Etatftt-là suppression du^budget des cultes.
A côté de l'école matérialiste dei Diderot; oh
trouve une école delà philosophie spiritualiste,
qui est toute opposée, c'est celle de Jean-Jac-
ques et de Voltaire. M. Lanessan l'examine et la
condamne en exposant les fâcheux résultats
qu'elle a donnés.
Sans ce -3 spirilualistes, dit-il peur terminer,
à l'heure r.ctuelle, nous aurions toutes les "li-
bertés et nous n'aurions plus à, lutter pour la
conquête dViàôs droits. (Longs applaudisse-'
ments.) <
A la suite, de cette conférence, M. Martel, de
la Comédie-Française, a dit le beau poème de
Victor Hugo,1 les Sbl lafs-de l'ati 11, et M.-Falcôu-
nier, la Grève des 'forgerons. M. Boudouresque a
̃chanté un air des Vêpres siciliennes. Le diio du
Caid a été exécuté par Kile Bellevaut et M. Bojï-
..douresque. ̃
La recette, àu.Mre'au, a été de 2,800 francs,
et la' quête a produit 410 francs. '•
LE iiUFFAilS APPÂRTE1MS
JJn^rave accident a appelé l'attention .de
la préfecture .de police sur les; inconvé-
nients dU'CnaÏÏffage.parles poêles mobiles.
Il y a quelques jours deux jeu"h'es filles,
deux amies, Mlles ïannberg.et de la Clie-
yavdière se' sont, ehabr.mies après avoir
échangé d'une .'cnàmbr'e .à l'autre leurs con-
fidences; elles, bavardaient d'autant plus
.volontiers qûei'atmosp.lière intérieure était
.doucIMiparfùRiéè..
Le lendemain 'elles ne se sont pas réveil-
lées. "• .V. '̃'• • ."̃ .̃:
Cette atmosphère douce et parfumée les
avait tuées, comme. eût tfaitlà senteur d'un
bouquet composé de tubéreuses pu ^de ma-
gnolias.. "̃̃.
Grand émoi dans les deux fainillës1; dé-
claration -judiciaire, enquête' La mori,'
des deux jeunes filles avait été causée par
un poêle mobile qui avait été laissé allu-
mé entre les deux cnamhres.
Voici le texte de l'instruction du conseil
d'hygiène dont le préfet de police a ordonné
la publication et l'affichage -.̃̃
Les combustibles destinés au chauffage et a
la cuisson des aliments ne doivent- être brûlés
que dans des cheminées, poêles et fourneaux
qui ont une communication directe avec l'air
î En cette conjecture, il eut recours au l
Hasard pour trancher la question Jetant un
louis en l'air, il joua son. mariage, à. pile pu
foÇe. ̃.̃̃̃ ̃ ̃- :̃ r', ̃
^Andrée se disait alors Puisqu'il m'aime,
qu'attend-t-il donc pour parler à. mon père ?
Ce qu'il attendait?. que. le hasard eût
parlé lui-même, car la pièce d'or aj^ant.ré--
pondu marie-toi il se" ren dit aussitôt chez'
M. de Granval. ̃
Le comte l'attendait l'entretien dura dix
minutes à peine, au bout desquelles Lucien
ayant pris congé, .le père fit aussitôt de-
mander s'a fille. ̃ ̃ '•, ̃ ̃
A sa grande surprise, il trouva Andrée'
préparée à cette" révélation, et laissant de-
viner avec candeur que son consentememt
ne pouvait faire naître un doute.
Une heure plus tard, Lucien recevait de
Gaston le b:llet suivant '-̃
• « Mon très cher, •-̃.y,< ̃'̃̃v.
» Andrée vous aime, c'est à n'y rièneom-
prendré.. ̃ ̃ >{:
.• '»' "Votre beau-père,"
» Gaston de Géanvàl, »
M. de Chausenne se trouvait dans une
situation toute nouvelle. Le mariage de
'convenance devenait mariage d'amour.
Cette fiancée dont il croyait.; avoir _k con- I
quérir l'estime et l'affecti or, l'aimait déjà 1
en secret. ̃
..Transformé malgré lui. en héros de ro-
maa, Lucien avait un rôle assez difficile à
sôntenir: Une seconde d'oubli pouvait 'tout
perdre et le faire échouer au port,
Tout en réfléchissant ainsi,. M, de Çlian-
senne se dirigea le soir même vers l'hôtel
de Gràiival, et le cosur lui battait un peu à
son premier pas dans le salon. =,
i On était ce soir-là' en petit comité; M. de
:Laureihs lui-même laissait, sa place vidé. au
cerele de famille. s
extérieur, même lorsque le combustible ne
donne pas de fumée. Le coke, la braise et les
diverses sortes de charbons qfti se trouvent dans
ce dernier cas, sont considérés à tort par beau-
coup de personnes, comme pouvant être brulés
impunément à découvert dans une chambre
abritée. "̃
C'est là un des préjugés les plus fâcheux; il
donne lieu tous les jours aux accidents les plus
graves, quelquefois même il devient une cause
de mort. Aussi doit-on proscrire l'usage des bra-
seros, des poêles et des calorifères portatifs de
tout genre qui n'ont pas de tuyaux d'échappe-
ment au dehors.
Les gaz qui sont produits pendant la combus-
tion par ces moyens de chauffage, et qui se ré-
pandent dans l'appartement, sont beaucoup plus
nuisibles que la îùmée de bois.
Il ne suffit pas que les poêles portatifa: soient
munis d'un bout de tuyau destinés à être sim-
plement engagé sous la. cheminée de la pièce à,
chàiiffer. Il faut que cette cheminée ait un tirage
convenable.
Il importe, pour l'emploi de semblables appa-
reils, de vérifier préalablement l'état de ce!
tirage, par exemple, àl'aide de papier enflammé.
Si l'ouverture momentanée d'une: communi-;
cation avec l'extérieur ne lui donne pas; l'acti-'
vite nécessaire, on fera directement un peu de
feu dans là cheminée avant d'y adapter le
poêle, ou au moins avant d'abandonner ce poêle
à lui-même. Il sera bon, d'ailleurs, dans le
môme cas, de tenir le poêle un certain temps en
grande marche (avec la plus grande ouverture
du régulateur).
On prendra- ;scurupuleusement ces précau-
tions chaque fois que l'on déplacera un poêle
mobile. ̃̃•̃̃
Le poêle mobile devra être surveillé constam-
ment, surtout s'il est en. petite marche (le régu-
lateur donnant la plus petite issue au gaz de la
combustion) alors, surtout, la pièce^ où il .est
placé recevra régulièrement du dehors l'air né-
cessaire à son assainissement en même, temps'
qu'à l'entretien de la combustion, sans qu'on
cherche A faire des emprunts à' des pièces voi-
"sines à raison de la dépendance1 qui 'peut exis-
ter entre les cheminées de ces pièces • sous le
rapport du tirage; si une pièce voisine a un,
chauffage propre, son foyer pourrait détermi-
ner un appel en sens inverse. Pour une raison
semblable, lorsqu'on transporte un poêle d'une î
pièce à une autre vojsine; on devra éviter de ̃;
laisser une communication puyerte entre^ ces
deux pièces.. :.• .̃̃̃ '• r--(i. ̃ ̃_̃ > /̃
On se tiendra en garde; principalement dans
le cas où le poêle est ea pitite marche,conive les
perturbations atmosphériques, qui pourraient
venir paralyser le tirage et même déterminer
,'ùn refoulement des gaz à l'intérieur lielapieçê. j
Lorsque lésproduits de1 la combustion doiyén't
ôtr.e, portés, au dehors par un tuyau spécial'fixe,
•auquel s'adapté:6elui du poêle mobile, il est^es-
sentiel que la hauteur; la section et les disposi-
tisns de ce tuyau lui assurent un tirage-conv.e-
,-iiâlsle. ;̃• ••̃̃; ..̃ ̃
•À moins de dispositions exceptionneiles^qui
rassurent un tirage d'une manière absolument
certaine, on s'abstiendra de laisser séjourner
un poêle mobile, la nuit,, dans une chambre à
"coucher, surtout un poêle en petite marche;, il
faut toujours se défier dé la fermeture partielle
d'un régulateur placé sur le tuyau d'un appa-
reil de chauffage. •:̃̃•:• .nV, ̃!>̃. ̃
On ne saurait trop s'élever contre lapratique
dangereuse deférmer complètement la clef d'un
poêle ou la trappe intérieure d'une cheminée
qui contient encore de la braise allumée. C'est
là une des causes d'asphyxie les' pliis commu-
Hes. On conserve, il est vrai, la chaleur dans la
chambre; mais c'est aux dépens de la santé et
̃ quelquefois de la vie. .r .• .;(
Les membres de la commission i
D' DELPECH, Dri!-A BjiAîfD Gautier, Lalannb- v
et Dîj.So.UICH, rapporteur.
Adopté par le conseil dans la séance du; 1,6
avril ,1880., • ̃
.Le vice-président
P. SCHUTZENBHRGER.
Le secrétaire 5 F. BgzaxçoN.
F, Bezançon.
TA I~`t' 1
Le gouvernement vient de déposer à !a
Chambre le projet de loi portant ratifica-
tion de la; cession faite à la France par.'le
roi Pbmaré V, de la souveraineté pleine,
"et entière dès Archipels de la Société, dé-^
pendant de la couronne de Taïti..
Ce projet de loLest signé par les mi-
nistres des affaires étrangères, de la ma-
rine et de lajust.ice. '.̃̃
Il est ainsi conçu
Article premier. Sont ratifiées, les décla-,
Jratio.ns signées le 29. juin 1880 par la roi Po-
maré V et le commissaire de la République'
aux îles de la Société, portant cession' à la
France de la souveraineté pleine et entière
de tous les territoires dépendant de la coùv
-ronne;de Taïti. ̃ ̃ ̃ -̃.
Art. 2. L'ile de Taïti :et les archipels qui
en dépendent sont considérés, au point de vue
politique, administratif et judiciaire, comme
une cd'ohié française.
Art. 3. La 'nationalité française est ac-'
quise, de plein droit, à- tous les anciens sujets
du roi de Taïti.
Nonchalamment étendue sur une chaise;
longue, la comtesse tournait1 d'une main
discrète les pages d'un roman, le comte
parcourait le journal, et Andrée, absorbée
eh apparence par une broderie, rie quittait;
pas .desyeux son travail de fée.
Une seule îâmpe, dont je globe .^dépoli-,
tamisait la lumière, éclairait lessalon d'une;
lueur discrète.
M! de Granval vint à la rencontre de Lu-
cien la comtesse lui adressa un sourire .et
un geste dé' bienvenue, tandis qu'Andrée.
sentait trembler l'aiguille dans sa main.
'̃ Le moment était décisif si Lucien 'pro-,
rionçiit une parole imprudente, il pouvait,
perdre tout le bénéfice de sa position. Soit
qu'il le comprit ou que son embarras même
lui vint en laide, il ne répondit que par une
étreinte silencieuse à la cordiale poignée de
main du comte; puis s'inclinant devant la
comtesse, il. vint alors ve.(s la' jeune fille,'
et lentement, sâhs'diré im niot, lui t*ndit.
la main'.
Andrée levant surJuKSon doux regard,
̃avec un élan de franchise adorable, et un
sourire, mit sa main dans la sienne.
Le pacte était signé. r pour faire de ces-
fiancés, deux époux,. il. ne, manquait plus,
que ia consécration de la loi et la bénédic-
tion dé Dieu. ̃̃ ̃̃- ̃•̃ '• ̃̃••̃
'̃̃On n'a pas. impunément la certitude 'd'ê-
tre aimé par une jeune et charmante Ollë
comme Andrée. ̃
A la reconnaissance qui s'impose, se mê-
lent la vanité satisfaite, un .certain ;Con len-
tement de soi-même, une joie personnelle
et égoïste qui peuvent pour un temps tenir
lieu d'amour.
(Lucien se persuada facilement qu'il ai- J
mail Mlle ;dè Granval, et peut-être -l'aima-
,t-il réellement dans la mesure- de ses forces.
11 lui fit subir à son iasu un examen furtif.
Les étrangers nés dans les anciens Etats
du Protectorat et ceux qui, n'étant pas nés
dans ces Etats, y sont domiciliés depuis une
année au moins, peuvent réclamer, pour eux
et leurs familles, la qualité de Français, en se
conformant aux formalités ci-après
.Les demandes devront être faites aux auto-
rités coloniales dans le délai d'un an à partir
delà promulgation de la présente loi. Elles
seront adressées^ après information, au mi-
nistre, de ia marine et des colonies, qui les
transmettra, avec son avis, au garde des sceaux,
ministre de la justice.
La naturalisation de plein droit, sera accor-
dée, s'il y a lieu, sur le rapport du garde des
sceaux, par le président de la République, sans
autres formalités et sans payement de droits.
Passé ce délai, les impétrants devront sa
conformer aux prescriptions de la loi du 29
juin 1867. 1
;"Le comnlissairede, la RépuBlicxue à Ta-
"MU, "M. Chessé, a pris envers la; famille
hiti, L,' M. ,c Chessé. a pris envers .la. famille '1
royale des engagements que la Chambre j
est appelée à ratifier et qui sont contenus
-idans la déclaration Suivante s.
• ̃ s
Nous, commandant dés établissements fran:-
çais en Océanie, commissaire de là République
près les îles de la Société et dépendances
Vu la remise faite au gouvernement de la
République française, ;par ;le- jiûi;;Pomaré V,
'de tous 'ses droits et pouvoirs 'sur lès îles de
la Société et dépendances;
Agissant en vertu des instructions et pou-
voirs qui nous ont été donnés
.Prenons l'engagement, au nom de la Francs,
de faire payer, à partir du 1"' juillet 1880 ̃
"AS. M. Pomaré une • pe nsion annuelle et
viagère de soixante mille francs, ci 60.000 fr.
A S. M.Marau Taaroa Salmbn, r '• "̃.̃•̃.
unepension annuelle et viagère, ;i ̃:
de six mille francs, ci 6.000 »
Aux princes -Tainatoa et Teriita-
punui, frères du roi, une pension
annuelle et viagère de six mille
̃francs ̃•' ;i.' ;f; ̃̃ 12.000.' >>
̃ A Terûvaetuàj fille'de Tamatoa, [̃̃> i;
et à 'Ferunavaharoa,! fille adoptive ̃'̃'•'
de Teriitapunui, une pension • an- V- ']'
nuelle et viager^ 4e, douze cents
..francs .• '̃̃••:•' ̃ = .2 .400 -»
A Isabelle Schaw, dite princesse ̃
de Jbin ville, veuve du prince de :'•̃
̃Tuavira ̃'(Join'yille)' et belle-sœur,
du roi,: une: pension' annuelle et i,
viagère de-six mille' francs, rcr< ê.OOO '•'̃'»
A la mort des princèsiTamatoa >̃> :̃
et Teriitapunui, 'la ;nioitié.de;lai 'r,. ir 'm.
.pension annuelle et viagère dpntjj ;.•[>
jouissaient ces princes sera rêver-
;Sible sur la. femme et les enfants,
des susdits. v `
La pension accordée à la prin-
cesse de Joinville sera réversible
sur la tête du jeune Ilinoi Arii,
fils de 'la prinLesse. Le jeune '.d .'I;
Hinoi sera, de plus, élevé au\ frais
du gou\ ornement français. :r.r;-j .i!
Le gouvernement français paie- .r'
ra aussi une rente annuelle "et
viagère de six cents francs à Terre
a Tua, membre de la famille `'
royale 6oo »
II sera payé en outre, à litre
de récompense; pour service' ren- .;>r.-oV
.dUS ̃ ̃̃̃̃ ;i ;>̃-]̃̃ ̃><•̃(:•
A' Ariipàea,. ancien, chef, une, ;,•̃,̃
rente annuelle et viagère de djx- ,,].
huit cents francs r 1.80Q i
A Aitù Puailà et à Tearuru.à
Tehuiarii, chacun ùhe rente an- :r-
nu elle -et 'viagère de douze cents '̃ 'y '̃'̃ '̃̃
-̃francs '̃ :]) -i .-1: ̃̃2.400;-
:,Ï'V':4' •Hj^î ia fj -JrTf)iàir'9i;2qo-&;
i'. r `. i..
Toutes les pensions- ci-dessus indiquée^
payées en .remplacement de celles actuelle-
,ment touchées par, les intéressés,sont inces-
sibles, insaisissables etâna.liénables. = >
Nous nous engageons^ de.plus,'à faire ac-
quitter par le goûverueraent delà République
française les dettes laissées, à.SEunort, par feü ̃
la reine Pomàré IV, mère du rbi,. conformé- i
ment à l'état qui ̃en a été 'dressé' •
Et aussi k faire terminer le plus tôt'pbs-
-sîble,, la construction: du palais rovalrcom- i
m'encé. •̃̃ •̃=.̃̃' ,•̃/̃• ̃
Papeète,rIé 29juîn 1880. V
"• .• '̃̃• ,V r/ Signé; ;'i,chessèJC '•̃̃
LES DECRETS BÂÎS LIS DIPÂRipTS
On mande d'Aix aux -journaux de Marseille,
que samedi est v^nue devant la Chambre des
mises en accusation -de la Cour d'âppell'ins-
tancé ihtrôdnite par "les religieux Prémontrés
4e l'abbaye de SaintrMichel-Frigolet elles pères
des. Missions africaines de- Nice.. ̃. u:C
̃ Après cinq, heures,, de délibéralioiï, ;,la. Cham-
bres des mises eh accusation a renvoyé son
arrêt à lundi. `
• •'̃ Le.Màns,. 27. novembre. r
"M. le vicomte de Bastàrd,' maire d'Àrvpise,
?.'st suspendu dê'ses fonctions pour deux mois
pour avoirissisté les bénédictins de Solesmes
le jour de l'expulsion.. ̃
Cette, beauté chaste et inconsciente de; la
vierge, ,il en devina les perfections et cette
expertise naïvement impudique alluma dans
ses veines un sentiment -qui habilement
roilé, pouvait passer.aux yeux d'une jeune
fille pour l'amour noble, et austère qu'elle
ressentait elle-même.' ̃'
Sur un signé de son père, Andrée se ,'re-
tirade bonne heure. Entre Lucien. M, .e,t
Mme deGraiivai, tout fut arrêté, convenu
s^ëancetenante. ̃ ;r i;<
Andrée apportait en, dot une fortune quiv
jointe au million que possédait son futur
mari, leur constituait une situation rhaghi^
fi_que. M. de ;Grarival, suivant en cela le dé-
sir de sa fille1 'et le sien, voulut. que lé mâ-i
ria'gé s'accomplit, claiisle plus, bref délai; et:
i le' plus simplement possible!. ,7^
.M-, de .Ghausenne' se retira la joies; au[
cœur, et le plus heureux fiancé de la terre.)
f~ .<;
Le: marquis de Beaujolais ̃ venait d-ache-
Ter sa.' toilette! ét: 'se ^disposait à 'se rendre1'
chez M. le comte 'dé' Granval,' lorsqueLW
cien entra sans se faire annoncer. :,]''
Mon cher Maxime, lui dit-il," je viens
vous demander un service.
Disposez de moi. De quoi s'agit-il.
Dè-me 'servir de; "témoin, .Figurei-vôus
qu'il, m'arrive une' singulière aventure; Je
me marie dans un'môis. '-•
'-Ali '"peut-être aurairjë' bientôt la
même' nouvelle à. vous apprendre, et ,1e
même service à vous demander.
A titre de'révànche, alors.'
Qui épousez-vous? •
M ademoiselle;dô Granval. Et vous?
Oh! moi répondit Maxime dont une
légère pâleur eût seule pu trahir rémotion-
rien n'est encore décidé, je, puis, changer 1
jd'âvis.;rr:: ̃"•' '̃ •'̃̃'
Ainsi je compte sur vous ?
Journée Financière
LA FBSION DÉS OMNIBUS ET.DE S TEAMW4VS
Que doivent dire les journaux qui avaient t
prédit le cours de 2,800 francs aux Actions v
des Omnibus ? Samedi ces titres ont encore re*
culé à 1S75 francs.
Voici 200 fr. Rebaisse en trois joùrs,et ce n'est
que le commencement de la débâcle. Nos lec-
teurs nous saurons gré de leur avoir fait conser-
ver leur argent.
LE CRÉDIT FONCIER
Le Crédit foncier serait, dit-on, sur le poijitv
d'augmenter son capital. Certains journaux ont
déclaré que cette augmentation était rendue
obligatoire par l'article des statuts qui dit que
.le chiffre: d'actions émises sera maintenu dan.8
la proportion du vingtième au. moins des obli-
r galion s en circulation, conformément a l'article
8 de la loi du 6 juillet 1880. '̃'̃>̃'
Si nous nous rapportons au dernier bilan du
Crédit foncier, nous: voyons figurer les obli-
gations en circulation pour un chiffre de
1,329,831,300 fr. qui correspond à là moitié des
obligations .émises, et au dixième du. capital so-
cial. ̃ ̃̃ ̃̃'̃̃ -̃ ̃'̃'?-i' ̃ ''̃̃
Le Crédit foncier est donc parfaitement en
règle avec ses statuts, et si le Crédit foncier, ce
qui est possible, donne suite à l'idée de l'aug-»
mentalion du capital, c'est qu'il a d'autres rai-
sons que celles puisées dans les statuts de cet
établissement.
Dans sa dernière séance, leconseil d'admi-
nislration du Crédit foncier a encore autorisé
"pour 6 millions de nouveaux prêts.
œWORMATIOMS FIWAMÇIÈRES
ETABLISSÏMENTS MALETEA
̃ Les établissements Malétrâ comprennent trois
groupes le Petit-Quéyilly et "Lescure, près
Rouen, et Saint-Denis, près Paris. Ces établis-
sements couvrent une superficie, de 44 hectares.
Le' groupe du Petit-Quevilly seul emploia
,.2,000 ouvriers. •̃ :[ ,ii: •̃̃̃̃.
"O.n. ;y compte >
̃; 43 fours a pyrite, consommant 31,800 kilogr.
-de 'pyrite v par 24 heures -et produisant en
moyenne 37,2SQfcilogr. d'acide à 61 degrés. r
2i fours à mouffle produisant chacun 2,-109
^kilogrammes de sulfaté par 24 heures. A chà-
-quejfour, se .trouve mne ^condensation d'acide
iHuri'atique en bonbonnes de grès, pouvant
donner par 2i heures 3,200 kilogrammes d'â-
cide à 20 degrés. `
I 1 1 fours de soude produisant chacun l-,2bO
kilogr. T
3 fours revolvers produisant l,b00 kilogr. de
soude brute a l'heure ces trois fours sont d'ins*
tallalion toute récente.
On vient également d'installer a Saint-Denis
un appareil à ammoniaque, d'après le procédé
.Schlcssing, produisant par jour 10 tonnes de
bicarbonate de. soude.
r Nous arrêtons ici cettle énumération un peu
trop arid,; pour nos lecteurs. Disons seulement
,que la fabrication annuelle pour les trois usine*
4épasse 100,000 tonnes de production chimique.
LesCuré est moins impoftânt;"mais ne laisse
pas cependant "que d'être un -établissement de
.premier ordre, lies deux usines, placées à;2 Ml.
de Rouen, trouvent dans cette ville manufactu-
rière un débouché immense1 pour leurs produits,
et ont, dans ce port et dans cèluidu Havre, du
;,fret-.excellent pour -toutes les parties du monde.
Saint-Denis, placé à la porte de Paris, fournit
~ce gouffre immense dé tous les produits chimi-
..quës qu'iLçonsommei -• ̃'
Aujourd'hui les établissements Malélra m_ar-
'chentdepàir âvécSàint-Gobain à la tête del'iii-
fdustrie' des produits chimiques, surtout grâce
,.aux établissements qu'ils fondent, en Algérie, à
la source des .matières premières qu'us em-
c'ploièht.: "•̃ ••'••- ̃•̃̃ ''̃̃̃;
i;M ;i^ LE 'CANAL ;DE;PiiNÀMA '̃ >
Nous avons dit dans un précédent article. que
"les fraisde construction1 du Canal né dépasse-
jaientpas 550 à. 60.0 jnillipqs^-et'quej le Canal
.construis, lés charges annuelles s'arrêteraient b
""41 pu 42 millions,- y Compris lés frais' de toute
-nature et nen seulement- l'intérêt à S 0'L0 et l'a-
amortissement du capital action, mais, encore
l'intérêt à' 5 B[0" et ramortissé.ment d'un 'capital
obligation, dont l'émission de 600,000 titrés k
été prévue pour aider à l'achèvement complet
du Canal.
1 Les probabilités les moins optimistes ont fixe
le trafic annuel dû Canal ̃ à 7,249,000 tonnes-
^ais pour, éviter tout mécompte, nous .avons
réduit ce trafic à 6 millions de tonnes, ce qui,
à 15 fr. la tonne, fait ressortir; le produit brut
à la somme de 92 millions 200.000 francs. Nous
insistons sur la question des chiffres, car ;c'est
Surtout sur ce point que nous paraît devoir être
attirée l'attention du souscripteur.
Or, nous ̃voyons"; d?une part uiiei recette
.de .92,200,000. fr.
et. de l'autre une dépensé 'd'à'1 .42,000,00.0 »'
1 ;j",
r Ilreste donc à répartir une ̃̃̃ • ̃
de ̃ 50,200,000 fr.
Or, après prélèvement du droit de participa-
tion delo OiO réservé au gouvernement colom-
bien, en tenant compte de o 0^0 à la réserve, d s
5,0[0 aux bénéficiaires, de 5 0[0 aux adminis-
trateurs et de 10 O'io'aùx fondateurs, il resterait
«encore, une somme; de 34^640,800 fr.j soit
80 0^0 à répartir aux|actionnau'es, ce qui ferait
"r– Assurément. ̃
Vous alliez .sortir, je vous quitte.'
Et les deux amis se séparèrent après s'è- u-
tré serréJa main. '•̃'
Maxime n'alla, pas ;ce joùr-là chez ls
Comte de Granval, mais il tint parole à Lu^
cien et remplit cfcnscienciëusement son rôle
de témpin.i- i ;i;!i;
.Le mariage eiit. lieu dans, les, premiers
jours du .mois de mai. '•
'M. de Laureins et quelques intimes seuls
y assistèrent.. Aussitôt après la" Bénédiction
nuptiale," les jeunes 'époux partirent pour.
Granval, qu'on leur abandonnait pour y;
passer les premiers mois de leur luné de'
miel. '̃̃-̃̃ ̃'•̃̃ '-1=: ̃ ;.r,< ̃ ̃ •̃ i
j ̃̃ ̃>.<̃; '̃: -vu 3. ̃••̃̃; ̃̃
i: i.j.: :̃:̃ ;j ̃:̃̃•̃ •, "̃̃.̃ j
Quelques jours après le. mariage de. leur
fille, M. et Mme de Granval partirent pour
un, long voyage. r '̃̃. ̃
Affranchis de la contrainte que leur im-.
posait la' présence d'Andrée; ils semblaient-
l'uii et l'autre parfaitement heureux. Nousr
voulons croire que la pensée d'avoir assuré
l'avenir de leur fille entrait pour- beaucoup»
dansecette-joie.^ ,̃ .»,:̃, .̃ ̃'
7 M. de Laureins les accompagnait;; son;
étoile, pâlissante un'.moment brillait d'un
nouvel éclat, -.En cela rien:que .de ,naturel.;
On, devait visiter l'Italie, puis' avant de ren-
trer à Paris, s'arrêter un mois dans une'
station balnéaire du littoral. Le hasard
voulut que le marquis de Beaujolais fùt pris'
dé la1 même fantaisie vagabonde. Une cer-'
tàiue intimité s'était établie entre lui et
M. dé Laureins. Celui-ci lui proposa de sui-1
vre le: même itinéraire. • ;̃̃•• :'•̃̃. i
J v. (.-̃•; -•; > ̃ ;̃
t 7' ALFKËi) BELLE.
4 ;Ail ̃-̃̃̃ -'̃; ̃̃̃̃ i; •-
(A suivre.) ̃•
Journée Politique
|UN DÉMENTI
On sait que, dans l'affaire Cissey, un des dé-
fenseurs du général a donné lecture d'une
lettre reprochant à M. Laisant de ne pas avoir
fait son devoir pendant la guerre.
M.. Louis Fiaux dément énergiquenient dans
la Justice cette allégation. Voici comment s'ex-
prime M. Fiaux:
J'étais au fort d'Issy, aide-major du b" ba-
taillon des mobiles de Paris; nous y avons tenu
garnison jusqu'au o janvier, premier jour du
î)ombardeaient> .puis, jusqu'au 28 janvier, c'est
nous encore qui avons fait' ÏB service dé tran-
ché et de reconnaissance en avant des forts
d'Issy, de Vanves et de Mmitrouge.
Or, il nous sera ;bien permis de. parler ici, à,
nous qui, pour être "rèdevénus simples ciyilsj
avons fait autre chose en temps opportun qu'une
guerre, de plume. •"
A, cette époque, je ne connaissais paspèr-i
sonnellèment M. Laisant. Je ne l'en ai que mieux
• jUgé. :>:̃>:̃ :̃̃̃ ̃ ̃ '̃
11 a pris une part def plus, actives à ladé-j
fense du fort.̃!•
Je l'ai vu vingt fois au premier, rang p^arnai
nos' éclaireurs dansi nos' reconnaissances au
Haut-Clamart, au Bâs-Meudon, au Val-Fleury;etc.
Je l'ai vu, lui le prétendu fiévreux des ca-
semates, au Moulin-de-Pierre(et les soldats
d'Issy et dès tranchées sé: rappellent quelle était
•" cette'position), reconnaître1 avec le plus ooura-i
geux sang-froid les travaux d'approche bavarois
t et saxons cela le 1 S janvier.
Avant M. Louis Fiaux toùtle, mondé avait déjà
faitjusti.ee des attaques dont M. Laisant -avait
été -l'objet. Nous n'avons jamais douté, tpoup
notre part, de la courageuse conduite de Kho-
norable député- pendant la guerre de 1870771.
Y M. DE BACDRY n'Assort ET M. GAMBETTA
< M. Gàmbsttâ vient dé recevoir une 'lettre fort
originale de M. de Baudry d'As son. i i
Le député de la Vendée prie le président de
la Chambre de demander à cette. dernière l'au-
torisation de poursuivre MM. Gambëtta etMar-
gainé, pour séquestration arbitraire de sa pèr-
seale. ••'̃̃̃ • ̃ i,
M.sde Baudry s'appuie sur ce fait que le rè-i
glement de la, Chambre, n'étant pas voté par le:
Sénat et promulgué par le président de /la' Ré-i
publique, ne peut avoir force de loi. '̃
t 11 ne confère: pas au président le droit :d!em-:
ployer la-force publique pour emprisonner ùn;
député sans jugement préalable.
Nous sommes curieux de voir l'accueil çuei
fera M,, Gambétta à cette missive. j
LA COMMISSION I)'jENQ€ÈTE SBR M. DE; CISSEY
La commission d'enquête parlementaire sur
les actes 'du>gènéral de Cissey sera nommée:
mardi ou Jeudi de cette' semaine. Nous avons
f arinoncéù[ùe-lGs> bureaux des groupes républi-
cains s'étaient réunis pour s'occuper dù choix'
des candidats.
De diverses délibérations qui ont lieu il ressorti
que là commission sera ainsi composée, au
point de vue de la répartition entre les groupes
politiques: .'̃̃
.7 membres de la gauche
6 de l'Union républicaine 5
• -3 • de l'extrême gauche ;<, :̃ .̃
̃ 3 du centre gauche ;̃, i
.3 ̃ de la droite.
̃̃" Lé bureau de la gauche n'a voulu faire au-
'.cune désignation de candidats il a convoqué!
,1s groupe, pour aujourd'hui, afin de lui laisser;
..le soin et la responsabilité du choix des candi- j
dats.. ̃• V
Le bureau de l'union républicaine a choisi les
six membres suivants MM. Peulevey,, Labuze,
Agniêl,' Vielle, Amédée Le Faure et Marçellin
l'ellet. Mais ces désignations seront soumises a
la ratification du groupe, qui se réunira aujour-
d'hui dans ce but.-
• Le. centre "gauche à désigné MM. Philippoleaux,
Drumel et Pâtissier.̃ .,•
Enfin, nous rappelons que. ̃ l'extrême gauche!
a choisi ses candidats dès vendredi; ce sont1:
-MM. Datas, Bosc et Talandier. -•>;
v Quant à la droite, elle a présenté les. trois
noms suivants MM. de Valfons pour les mo-
.uarçhistes, MM. Robert Mitchell et Cazeaux-pbùr
les bonapartistes. ̃
• ̃' Mtais ces noms ne sont, pas acceptés par lés
gauches; celles-ci proposent MM. le général'; ;de
Vende-uvre et LeGonidec de Traissan, pour les
monarchistes, 'et M. Robert Mitchell, polir les
bonapartistes/ '̃"̃ ̃
M. DE GAVAKDIE
Le Sénat, est, paraît-il, réellement menacé
d'une nouvelle série de discours de M. de Ga-
yardie.. r ̃ ̃ .•.• • :•• ̃ •̃ ̃
Le sénateur des. Landes entend donner suite
à son projet de demander une enquête sur
M. Côâsta-hs. Le- correspondant parisien du
'Journal de 'Rouen dit à ce sujet
« Toutefois, ou s'attend, sur cette demande
^'enquête, à un débat vçès. vif devant la Cham-
bre haute. M. de Gavaridié est décidé, comme
on dit vulgairement, a mettr'élés pieds dans le
plat, et plusieurs sénateurs sont disposés à le
suivre. M. de Gavardie,"dans le débat, formule
2es accusations portées par le Triboulet contre
M. le ministre de l'intérieur, et il soutiendra
qu'une enquête peut seule faire la lumière. »
istekpellÀtioss sua là polxtique
EXTÈRiisiiRE '•• •"
Ainsi qu'on l'a pu voir par le compte rendu
de la dernière feéance de la Chambre des dépu-
FESJÎIiïiElÇ©» ©E LÀ PRESSE.
DU MARDI 30 KOVEMBUE 1880
ANDRÉE- DE CHAHSENHÈ'-
̃̃̃̃ ̃ NOUVELLE; -v.f;
i' '̃ • ̃ .•̃̃̃"̃̃̃•"̃
1:- NI. {suite) '̃:
Soit indifférence, soit conscience de son
indignité, la comtesse ne teii ta rien pour faire'
̃iî'a'ît°3 entre elle et sa fille "un rapproche-;
ment autre -.que. l'intimité-, banale. -de la vie-
commune. ̃
On eût dit qu'Andrée /était." une étràn-'
gère à' qui un droit incontesté assurait une^
place au foyer, mais qu'au delà de l'asile,;
il ne restait aucun devoir a remplir envers'
elle. M. de Granval aimait sincèrement sa
l'ille, et lui savait, gré de sa réserve, ayant
comme l'intuition de ce qu'elle devait souf-
frir, mais l'époux avait une si lourde part
de responsabilité que le père" n'osait donner
cours à ses élans de tendresse. Une galan-
terie banale couvrait son embarras, si bien
qu'avec les meilleures iritentious du monde
il faisait presque rougir sa fille. [
Lorsque Lucien dé Chansenne lui fut
présenté, Andrée ne lui accorda d'abord
qu'un regard distrait., En quoi' différait ce
nouveau venu des comparses uniformément
vêtus du frac traditionnel qu'elle voyait
hanter le salon de'sa mère?'
Quant au marquis, si elle l'honora d'une
attention fuftive, ce fut pour le pren*
tés, M. Delafosse s'est tais d'accerd avec le mi-
nistre des affaires étrangères pour fixer à jeudi
la discussion de l'interpellation sur la politique
extérieure qu'il a déposée. ;̃̃•'
11 y a déjà cinq orateurs inscrits pour prenv
dre la parole dans cette interpellation, ce sont
MM: Louis Legrand, Antonin Proust, Pascal
Duprat et Laïny, delà gauche, et M. de Perro-
chel, de la droite.
Au Sénat, il y aura un débat analogue, mardi
prochain, à propos de là, discussion du budget
des affaires étrangères. MM. de Broglie et de
Gontaut-Biron ont prévenu M. Barthélémy
Saint-Hilaire qu'ils l'interpelleraient, à cette,
occasion, sur la politique extérieure du ca-
binet.
LES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES
̃ Tous les membres de la commission chargée `
d'examiner le projet de loi sur la liberté des
associations professionnelles et des chambres
syndicales, actuellement soumis, h la Chambre,'
sont, favorables au principe môme de la loi, qui
est la liberté pour les associations et chambres
syndicales, formées dans le but exclusif de dé-
fendre les intérêts professionnels communs à
,,tous leurs membres.-
'Toutefois, des modifications, de détail on t. été.
proposées lès uns, comme M. Binachon, ont
réclamé la suppression de la disposition qui
perjnet, dans certains: cas, aux tribunaux dé
prononcer la dissolution deTassociation; d'au-
tres, comme M. Margue, ont:demandé que la loi
accordataux associations professionnelles le'
.droit d'ester en justice d'autres, enfin, comme
M. Allain-Targé, ont réclame pour elles la per-
sonnalité avec toutes les conséquences qui en
découlent droit d'acquérir, d'aliéner, de rece-
voirà titre gratuit, etc. k
Quelques membres ont. signalé la nécessité
de faire -en sorte que les congrégations religieu-
ses.ne puissent pas se déguiser en associations
professionnelles, pour échapper à l'action des
lois qui les visent, ren attendant qu'une loi nou->
velle sur le droit d'association en général soit
v«tée par.lea Chambrés..̃
Ces diverses modifications seront examinées
par la commission. Celle-ci, d'ailleurs, va mener I
ses travaux très promptement.
;̃̃̃' ^l'égole;1)is.bi:aux;-a;r^S;: |
:y La distribution des récompenses aux
élèves de l'Ecole des beaux-arts a eu lieui
hier matin sous la présidence de M-. -Ed-!
mond Turquet, sous-secrétaire d'Etat des
beaux-arts,, assisté de M. de Ronchaud,1
secrétaire général, et de la plupart des pro-:
fesseurs de TEcole.
M. Turqiiét a prononcé un discours du-
quel se dégage surtout- cette idée que les
élèves ne doivent pas se presser de quitter
l'Ecole pour aller chercher des succès- au
Salon. Des améliorations vont être faites
pour rendre l'Ecole plus attrayante encore
aux' élèves et justifier sa prospérité tou-
jours croissante. Les projets d'agrandisse-
Tmént'yqnt être m s à, exécution, et l'ensei-
gnement de l'architecture, de la peinture
et de la sculpture sera donné à tous les
élèves selon les décisions du conseil sapé.-
rieur. ̃• ̃ :̃̃ ;̃ ̃̃
M. Turquet a rendu, en termiliarit, hon-
neur la mémoire de BM'Peisse, conser-
valeur de l'Eçolëi ;e't Lëmail'ej -'seulpteùfs
décèdes; dans' le courant ;de. ràiinée. Il a
'payé un jùsteHribut 'dé regret à -M. Grasset,
jeune sculpteur, mort cette année à Rome.
"Après -lé discours Qw soûs-;secrétaire d'E-
tat, :M. l'inspecteur Destable a fait l'appel
:d'es récompenses. Toici lès noms des-prin- j
Tipàuxlaùréats. '̃' '̃
p. Médailles d'émulation. ^r Peinture: M. Rover-
!Lio.nnel, élève'de Mi Cabanel. '•
Sculpture H. Fàlconis^ élève de'M.-Cavelier.
Architecture. :M. Ruy-, élève (je MM. Vandre-
mer et André'. "̃ ̃"
-Prix,;Jouvi(ii d'A'ttain.viUe .{prix; dé. peinture,:
historique). M. Berton, élève de M. Cabanéh i
Prix de paysage Jauvin-d'Attainville.!r– M.La*-
•yan, élève. de M. Lôurdet. • f
=vau; éleve, de 1d. Loiardet: e j.
Prix d'architecture Muller-Schmée; M- Ni-
Colas, élève' de M.' André.. "̃ • • |
Prix Jag. M. Rapin, élève de M. Laisné.
Prix Jean Leclaire. M. André, élève de Us
André.
Le prix de la tête d'expression, fondé par-Ml
le comte de Caylus, a été décerné à M. Royer- fi
Lionnel.
Le prix "du torse", fondé par. M:. Latour, a été 1
décerné à M; Borland, élève de M. Cabanel.
Le prix- d'analoinie Huguier a été décerné à
M. Falconis.
Le- pris supérieur- de perspective, fondé par
M. Fortin 'd'Ivry, a été décerné à M. Matesdprf,
élève de M, Cabanel. ̃̃̃>']
LR ÇORFÊBENCIE DU^ CHâTEaU-D'p
La conférence organisée et présidée par M.
Rochefort, au profit des écoles gratuites du 3e ar-
rondissement, a eu lieu hier au théâtre du Châ-
teau-d'Eau..
La salle était comblé; vers1 deux heures, THaH
̃ dre en suprême dédain. JLa grâce efféminé»
du jeune homme ne pouvait la séduire.
Avec toute son élégance, son esprit et sa
distinction,, M. de Beaujolais .ne réalisait
nullement l'idéal de ses rêves,
Aussi après une minute d'examen, .ne
vit-elle plus en Maxime qu'un indifférent,
et tandis que dans le cœur du marquis
grandissait une sympathie qui si vite de-
vait se changer en amour, la pensée d'An-
drée s'arrêtait .malgré elle sur Lucien de
Chahsenne. ,'•
Un travail mystérieux s'opérait dans son
âme. Avouons du reste que Lucien était bien
digne de faire rêver une jeune fille. Ses,
traits respirent la franchise, son front est.
celui' d'un poëte, et son regard profond et t
doux, celui d'un amant et d'un ami. Par
une sorte de mirage, elle s'explique le sens
cache de paroles que le hasard seul à mises
sur ses lèvres, c'est entre :ux comme une
secrète communion :de pensées.
Il-me comprend! se dii-ei!e,:ir est donc
une âme loyale, un cœur siucère en qui je
puisse croire A l'heure même où Lucien,
recevait de M. de Granval cette- confidence
qui lui ouvrait un monde de pensées nou-
velles, Andrée eût juré avoir déjà reçu l'a-
veu de son amour, aveu si discrètement
voilé, si délicatement chaste qu'elle. avait
pu l'entendre sans rougir.
Maxime n'avait jamais été plus loin du
but qu'il croyait facilement atteindre,èt
L'ucien effrayé de la distance à parcourir,
arrivait premier. sa'us le savoir.
Toute la nuit, il pesa le pour et le contre
puis au moment de donner ia solution pro-
mise, il se trouva plus iadécis que jamais.
Refuser; il en aurait peut être un regret
mortel; accepter, c'était enchaîner sa vie-,
;.et..Lucien.ipr.ofessait pour lui-même des
'idées très libérales, j
monie du Mont-Blanc exécute un morceau de
son répertoire. La toile se lève, et-MM. Joliet et
Truffler,' de la Comédie-Française, jouent au
milieu des applaudissements, une scène du Ma-
riage forcé.
Ensuite Rochefort, accompagné de MM. La-
nessan, Maillard, Bonnet Duverdicr et Eugène
Meyer, prend place au bureau préparé pour lui,
sur la scène même.
̃'• Dès son entrée une véritable ovation lui est
faite. Il attend debout que le calme soit rétabli,
puis ilonvre la conférence par l'allocution sui-
-vanté' .̃̃ ̃:̃ '̃̃̃ •'•' ̃
« Citoyennes et citoyens,
» Je vous remercie de votre sympathique ac-
cueil, car je sais bien qu'il ne s'adresse pas seu-
lement à moi, mais à tous ceux qui mettent
l'intérêt de la patrie au-dessus de tout calcul et
de toute ambition personnelle.
» Nous tâchons de faire notre devoir, et, c'est,
vous qui nous en récompensez par vos applau-
dissements et votre sympathie.
» Jamais, je ne me croirai condamné tant,
que j'aurai été acquitté par vous. Il y a des vices;
terribles au .ministère de la guerre j'ai les
mains pleines de preuves on aura beau me re- l
fuser de les produire; on. aura beau m'interdirei
de faire paraître mes témoins! Au jour fixé,:
preuves et témoins seront là pour déchirer tous
les voileset démasquer tous les abus.
» Ce que'je défends, ce n'est pas moi, c'est
la fortune de la France qu'on dilapidé, c'est son
honneur qu'on avilit. »,
Ces quelques paroles sont accueillies par les
cris de: Vive Rochefort A. baslès traîtres et par
des applaudissements prolongés.,
Après cet incident la parole est donnée au con-
férencier, M. Lanp.ssan.
Celui-ci, s'adredsant d'abord au président, rap-
pelle que la Convention avait. déclaré électives
les fonctions: judiciaires. Cette loi, incompati-
ble avec le despolisme, ii'e.âste plus, l'orateur
le déplore.: ̃ ̃
« -Vous ayez.étê condamné hier, dit-il: au-
jourd'hui, citôven Rochefort, vous 'êtes" acquitté.
(Bravos prolongés.) ̃ •:
Lanessan aborde alors le sujet de sa confé-
̃ rènee ;Diderot et la Révolution. i:
Jl rappelle la vie du grand encyclopédiste
le montre faisant ses premières études sous la '̃
direction des jésuites,. et explique comment la-
science l'a conduit à l'athéisme.
Il cite un' passage dans lequel Diderot rend.
Dieu .responsable des calamités déchaînées de-i
puis des siècles sur les' hommes! Iliit ensuite'
une lettre du philosophe à l'impératrice de
Russie, qui contient ces deux passages curieux
Une société d'Athées peut être aussi bien.admi-i-
nistrëe qu'une s'ociéië'.de spiritualistes.
Je conserverais les prêtres, non
comme des/précepteurs,, mais comme, des-garditis
de fous et les églises- comme des '.succursales dè,s
Petites-Maisons. •'
La théorie de Diderot, ajoute l'orateur, s'ap-j
pelle, eh 1880, la séparation de l'Eglise' et- de
i'Etatftt-là suppression du^budget des cultes.
A côté de l'école matérialiste dei Diderot; oh
trouve une école delà philosophie spiritualiste,
qui est toute opposée, c'est celle de Jean-Jac-
ques et de Voltaire. M. Lanessan l'examine et la
condamne en exposant les fâcheux résultats
qu'elle a donnés.
Sans ce -3 spirilualistes, dit-il peur terminer,
à l'heure r.ctuelle, nous aurions toutes les "li-
bertés et nous n'aurions plus à, lutter pour la
conquête dViàôs droits. (Longs applaudisse-'
ments.) <
A la suite, de cette conférence, M. Martel, de
la Comédie-Française, a dit le beau poème de
Victor Hugo,1 les Sbl lafs-de l'ati 11, et M.-Falcôu-
nier, la Grève des 'forgerons. M. Boudouresque a
̃chanté un air des Vêpres siciliennes. Le diio du
Caid a été exécuté par Kile Bellevaut et M. Bojï-
..douresque. ̃
La recette, àu.Mre'au, a été de 2,800 francs,
et la' quête a produit 410 francs. '•
LE iiUFFAilS APPÂRTE1MS
JJn^rave accident a appelé l'attention .de
la préfecture .de police sur les; inconvé-
nients dU'CnaÏÏffage.parles poêles mobiles.
Il y a quelques jours deux jeu"h'es filles,
deux amies, Mlles ïannberg.et de la Clie-
yavdière se' sont, ehabr.mies après avoir
échangé d'une .'cnàmbr'e .à l'autre leurs con-
fidences; elles, bavardaient d'autant plus
.volontiers qûei'atmosp.lière intérieure était
.doucIMiparfùRiéè..
Le lendemain 'elles ne se sont pas réveil-
lées. "• .V. '̃'• • ."̃ .̃:
Cette atmosphère douce et parfumée les
avait tuées, comme. eût tfaitlà senteur d'un
bouquet composé de tubéreuses pu ^de ma-
gnolias.. "̃̃.
Grand émoi dans les deux fainillës1; dé-
claration -judiciaire, enquête' La mori,'
des deux jeunes filles avait été causée par
un poêle mobile qui avait été laissé allu-
mé entre les deux cnamhres.
Voici le texte de l'instruction du conseil
d'hygiène dont le préfet de police a ordonné
la publication et l'affichage -.̃̃
Les combustibles destinés au chauffage et a
la cuisson des aliments ne doivent- être brûlés
que dans des cheminées, poêles et fourneaux
qui ont une communication directe avec l'air
î En cette conjecture, il eut recours au l
Hasard pour trancher la question Jetant un
louis en l'air, il joua son. mariage, à. pile pu
foÇe. ̃.̃̃̃ ̃ ̃- :̃ r', ̃
^Andrée se disait alors Puisqu'il m'aime,
qu'attend-t-il donc pour parler à. mon père ?
Ce qu'il attendait?. que. le hasard eût
parlé lui-même, car la pièce d'or aj^ant.ré--
pondu marie-toi il se" ren dit aussitôt chez'
M. de Granval. ̃
Le comte l'attendait l'entretien dura dix
minutes à peine, au bout desquelles Lucien
ayant pris congé, .le père fit aussitôt de-
mander s'a fille. ̃ ̃ '•, ̃ ̃
A sa grande surprise, il trouva Andrée'
préparée à cette" révélation, et laissant de-
viner avec candeur que son consentememt
ne pouvait faire naître un doute.
Une heure plus tard, Lucien recevait de
Gaston le b:llet suivant '-̃
• « Mon très cher, •-̃.y,< ̃'̃̃v.
» Andrée vous aime, c'est à n'y rièneom-
prendré.. ̃ ̃ >{:
.• '»' "Votre beau-père,"
» Gaston de Géanvàl, »
M. de Chausenne se trouvait dans une
situation toute nouvelle. Le mariage de
'convenance devenait mariage d'amour.
Cette fiancée dont il croyait.; avoir _k con- I
quérir l'estime et l'affecti or, l'aimait déjà 1
en secret. ̃
..Transformé malgré lui. en héros de ro-
maa, Lucien avait un rôle assez difficile à
sôntenir: Une seconde d'oubli pouvait 'tout
perdre et le faire échouer au port,
Tout en réfléchissant ainsi,. M, de Çlian-
senne se dirigea le soir même vers l'hôtel
de Gràiival, et le cosur lui battait un peu à
son premier pas dans le salon. =,
i On était ce soir-là' en petit comité; M. de
:Laureihs lui-même laissait, sa place vidé. au
cerele de famille. s
extérieur, même lorsque le combustible ne
donne pas de fumée. Le coke, la braise et les
diverses sortes de charbons qfti se trouvent dans
ce dernier cas, sont considérés à tort par beau-
coup de personnes, comme pouvant être brulés
impunément à découvert dans une chambre
abritée. "̃
C'est là un des préjugés les plus fâcheux; il
donne lieu tous les jours aux accidents les plus
graves, quelquefois même il devient une cause
de mort. Aussi doit-on proscrire l'usage des bra-
seros, des poêles et des calorifères portatifs de
tout genre qui n'ont pas de tuyaux d'échappe-
ment au dehors.
Les gaz qui sont produits pendant la combus-
tion par ces moyens de chauffage, et qui se ré-
pandent dans l'appartement, sont beaucoup plus
nuisibles que la îùmée de bois.
Il ne suffit pas que les poêles portatifa: soient
munis d'un bout de tuyau destinés à être sim-
plement engagé sous la. cheminée de la pièce à,
chàiiffer. Il faut que cette cheminée ait un tirage
convenable.
Il importe, pour l'emploi de semblables appa-
reils, de vérifier préalablement l'état de ce!
tirage, par exemple, àl'aide de papier enflammé.
Si l'ouverture momentanée d'une: communi-;
cation avec l'extérieur ne lui donne pas; l'acti-'
vite nécessaire, on fera directement un peu de
feu dans là cheminée avant d'y adapter le
poêle, ou au moins avant d'abandonner ce poêle
à lui-même. Il sera bon, d'ailleurs, dans le
môme cas, de tenir le poêle un certain temps en
grande marche (avec la plus grande ouverture
du régulateur).
On prendra- ;scurupuleusement ces précau-
tions chaque fois que l'on déplacera un poêle
mobile. ̃̃•̃̃
Le poêle mobile devra être surveillé constam-
ment, surtout s'il est en. petite marche (le régu-
lateur donnant la plus petite issue au gaz de la
combustion) alors, surtout, la pièce^ où il .est
placé recevra régulièrement du dehors l'air né-
cessaire à son assainissement en même, temps'
qu'à l'entretien de la combustion, sans qu'on
cherche A faire des emprunts à' des pièces voi-
"sines à raison de la dépendance1 qui 'peut exis-
ter entre les cheminées de ces pièces • sous le
rapport du tirage; si une pièce voisine a un,
chauffage propre, son foyer pourrait détermi-
ner un appel en sens inverse. Pour une raison
semblable, lorsqu'on transporte un poêle d'une î
pièce à une autre vojsine; on devra éviter de ̃;
laisser une communication puyerte entre^ ces
deux pièces.. :.• .̃̃̃ '• r--(i. ̃ ̃_̃ > /̃
On se tiendra en garde; principalement dans
le cas où le poêle est ea pitite marche,conive les
perturbations atmosphériques, qui pourraient
venir paralyser le tirage et même déterminer
,'ùn refoulement des gaz à l'intérieur lielapieçê. j
Lorsque lésproduits de1 la combustion doiyén't
ôtr.e, portés, au dehors par un tuyau spécial'fixe,
•auquel s'adapté:6elui du poêle mobile, il est^es-
sentiel que la hauteur; la section et les disposi-
tisns de ce tuyau lui assurent un tirage-conv.e-
,-iiâlsle. ;̃• ••̃̃; ..̃ ̃
•À moins de dispositions exceptionneiles^qui
rassurent un tirage d'une manière absolument
certaine, on s'abstiendra de laisser séjourner
un poêle mobile, la nuit,, dans une chambre à
"coucher, surtout un poêle en petite marche;, il
faut toujours se défier dé la fermeture partielle
d'un régulateur placé sur le tuyau d'un appa-
reil de chauffage. •:̃̃•:• .nV, ̃!>̃. ̃
On ne saurait trop s'élever contre lapratique
dangereuse deférmer complètement la clef d'un
poêle ou la trappe intérieure d'une cheminée
qui contient encore de la braise allumée. C'est
là une des causes d'asphyxie les' pliis commu-
Hes. On conserve, il est vrai, la chaleur dans la
chambre; mais c'est aux dépens de la santé et
̃ quelquefois de la vie. .r .• .;(
Les membres de la commission i
D' DELPECH, Dri!-A BjiAîfD Gautier, Lalannb- v
et Dîj.So.UICH, rapporteur.
Adopté par le conseil dans la séance du; 1,6
avril ,1880., • ̃
.Le vice-président
P. SCHUTZENBHRGER.
Le secrétaire 5 F. BgzaxçoN.
F, Bezançon.
TA I~`t' 1
Le gouvernement vient de déposer à !a
Chambre le projet de loi portant ratifica-
tion de la; cession faite à la France par.'le
roi Pbmaré V, de la souveraineté pleine,
"et entière dès Archipels de la Société, dé-^
pendant de la couronne de Taïti..
Ce projet de loLest signé par les mi-
nistres des affaires étrangères, de la ma-
rine et de lajust.ice. '.̃̃
Il est ainsi conçu
Article premier. Sont ratifiées, les décla-,
Jratio.ns signées le 29. juin 1880 par la roi Po-
maré V et le commissaire de la République'
aux îles de la Société, portant cession' à la
France de la souveraineté pleine et entière
de tous les territoires dépendant de la coùv
-ronne;de Taïti. ̃ ̃ ̃ -̃.
Art. 2. L'ile de Taïti :et les archipels qui
en dépendent sont considérés, au point de vue
politique, administratif et judiciaire, comme
une cd'ohié française.
Art. 3. La 'nationalité française est ac-'
quise, de plein droit, à- tous les anciens sujets
du roi de Taïti.
Nonchalamment étendue sur une chaise;
longue, la comtesse tournait1 d'une main
discrète les pages d'un roman, le comte
parcourait le journal, et Andrée, absorbée
eh apparence par une broderie, rie quittait;
pas .desyeux son travail de fée.
Une seule îâmpe, dont je globe .^dépoli-,
tamisait la lumière, éclairait lessalon d'une;
lueur discrète.
M! de Granval vint à la rencontre de Lu-
cien la comtesse lui adressa un sourire .et
un geste dé' bienvenue, tandis qu'Andrée.
sentait trembler l'aiguille dans sa main.
'̃ Le moment était décisif si Lucien 'pro-,
rionçiit une parole imprudente, il pouvait,
perdre tout le bénéfice de sa position. Soit
qu'il le comprit ou que son embarras même
lui vint en laide, il ne répondit que par une
étreinte silencieuse à la cordiale poignée de
main du comte; puis s'inclinant devant la
comtesse, il. vint alors ve.(s la' jeune fille,'
et lentement, sâhs'diré im niot, lui t*ndit.
la main'.
Andrée levant surJuKSon doux regard,
̃avec un élan de franchise adorable, et un
sourire, mit sa main dans la sienne.
Le pacte était signé. r pour faire de ces-
fiancés, deux époux,. il. ne, manquait plus,
que ia consécration de la loi et la bénédic-
tion dé Dieu. ̃̃ ̃̃- ̃•̃ '• ̃̃••̃
'̃̃On n'a pas. impunément la certitude 'd'ê-
tre aimé par une jeune et charmante Ollë
comme Andrée. ̃
A la reconnaissance qui s'impose, se mê-
lent la vanité satisfaite, un .certain ;Con len-
tement de soi-même, une joie personnelle
et égoïste qui peuvent pour un temps tenir
lieu d'amour.
(Lucien se persuada facilement qu'il ai- J
mail Mlle ;dè Granval, et peut-être -l'aima-
,t-il réellement dans la mesure- de ses forces.
11 lui fit subir à son iasu un examen furtif.
Les étrangers nés dans les anciens Etats
du Protectorat et ceux qui, n'étant pas nés
dans ces Etats, y sont domiciliés depuis une
année au moins, peuvent réclamer, pour eux
et leurs familles, la qualité de Français, en se
conformant aux formalités ci-après
.Les demandes devront être faites aux auto-
rités coloniales dans le délai d'un an à partir
delà promulgation de la présente loi. Elles
seront adressées^ après information, au mi-
nistre, de ia marine et des colonies, qui les
transmettra, avec son avis, au garde des sceaux,
ministre de la justice.
La naturalisation de plein droit, sera accor-
dée, s'il y a lieu, sur le rapport du garde des
sceaux, par le président de la République, sans
autres formalités et sans payement de droits.
Passé ce délai, les impétrants devront sa
conformer aux prescriptions de la loi du 29
juin 1867. 1
;"Le comnlissairede, la RépuBlicxue à Ta-
"MU, "M. Chessé, a pris envers la; famille
hiti, L,' M. ,c Chessé. a pris envers .la. famille '1
royale des engagements que la Chambre j
est appelée à ratifier et qui sont contenus
-idans la déclaration Suivante s.
• ̃ s
Nous, commandant dés établissements fran:-
çais en Océanie, commissaire de là République
près les îles de la Société et dépendances
Vu la remise faite au gouvernement de la
République française, ;par ;le- jiûi;;Pomaré V,
'de tous 'ses droits et pouvoirs 'sur lès îles de
la Société et dépendances;
Agissant en vertu des instructions et pou-
voirs qui nous ont été donnés
.Prenons l'engagement, au nom de la Francs,
de faire payer, à partir du 1"' juillet 1880 ̃
"AS. M. Pomaré une • pe nsion annuelle et
viagère de soixante mille francs, ci 60.000 fr.
A S. M.Marau Taaroa Salmbn, r '• "̃.̃•̃.
unepension annuelle et viagère, ;i ̃:
de six mille francs, ci 6.000 »
Aux princes -Tainatoa et Teriita-
punui, frères du roi, une pension
annuelle et viagère de six mille
̃francs ̃•' ;i.' ;f; ̃̃ 12.000.' >>
̃ A Terûvaetuàj fille'de Tamatoa, [̃̃> i;
et à 'Ferunavaharoa,! fille adoptive ̃'̃'•'
de Teriitapunui, une pension • an- V- ']'
nuelle et viager^ 4e, douze cents
..francs .• '̃̃••:•' ̃ = .2 .400 -»
A Isabelle Schaw, dite princesse ̃
de Jbin ville, veuve du prince de :'•̃
̃Tuavira ̃'(Join'yille)' et belle-sœur,
du roi,: une: pension' annuelle et i,
viagère de-six mille' francs, rcr< ê.OOO '•'̃'»
A la mort des princèsiTamatoa >̃> :̃
et Teriitapunui, 'la ;nioitié.de;lai 'r,. ir 'm.
.pension annuelle et viagère dpntjj ;.•[>
jouissaient ces princes sera rêver-
;Sible sur la. femme et les enfants,
des susdits. v `
La pension accordée à la prin-
cesse de Joinville sera réversible
sur la tête du jeune Ilinoi Arii,
fils de 'la prinLesse. Le jeune '.d .'I;
Hinoi sera, de plus, élevé au\ frais
du gou\ ornement français. :r.r;-j .i!
Le gouvernement français paie- .r'
ra aussi une rente annuelle "et
viagère de six cents francs à Terre
a Tua, membre de la famille `'
royale 6oo »
II sera payé en outre, à litre
de récompense; pour service' ren- .;>r.-oV
.dUS ̃ ̃̃̃̃ ;i ;>̃-]̃̃ ̃><•̃(:•
A' Ariipàea,. ancien, chef, une, ;,•̃,̃
rente annuelle et viagère de djx- ,,].
huit cents francs r 1.80Q i
A Aitù Puailà et à Tearuru.à
Tehuiarii, chacun ùhe rente an- :r-
nu elle -et 'viagère de douze cents '̃ 'y '̃'̃ '̃̃
-̃francs '̃ :]) -i .-1: ̃̃2.400;-
:,Ï'V':4' •Hj^î ia fj -JrTf)iàir'9i;2qo-&;
i'. r `. i..
Toutes les pensions- ci-dessus indiquée^
payées en .remplacement de celles actuelle-
,ment touchées par, les intéressés,sont inces-
sibles, insaisissables etâna.liénables. = >
Nous nous engageons^ de.plus,'à faire ac-
quitter par le goûverueraent delà République
française les dettes laissées, à.SEunort, par feü ̃
la reine Pomàré IV, mère du rbi,. conformé- i
ment à l'état qui ̃en a été 'dressé' •
Et aussi k faire terminer le plus tôt'pbs-
-sîble,, la construction: du palais rovalrcom- i
m'encé. •̃̃ •̃=.̃̃' ,•̃/̃• ̃
Papeète,rIé 29juîn 1880. V
"• .• '̃̃• ,V r/ Signé; ;'i,chessèJC '•̃̃
LES DECRETS BÂÎS LIS DIPÂRipTS
On mande d'Aix aux -journaux de Marseille,
que samedi est v^nue devant la Chambre des
mises en accusation -de la Cour d'âppell'ins-
tancé ihtrôdnite par "les religieux Prémontrés
4e l'abbaye de SaintrMichel-Frigolet elles pères
des. Missions africaines de- Nice.. ̃. u:C
̃ Après cinq, heures,, de délibéralioiï, ;,la. Cham-
bres des mises eh accusation a renvoyé son
arrêt à lundi. `
• •'̃ Le.Màns,. 27. novembre. r
"M. le vicomte de Bastàrd,' maire d'Àrvpise,
?.'st suspendu dê'ses fonctions pour deux mois
pour avoirissisté les bénédictins de Solesmes
le jour de l'expulsion.. ̃
Cette, beauté chaste et inconsciente de; la
vierge, ,il en devina les perfections et cette
expertise naïvement impudique alluma dans
ses veines un sentiment -qui habilement
roilé, pouvait passer.aux yeux d'une jeune
fille pour l'amour noble, et austère qu'elle
ressentait elle-même.' ̃'
Sur un signé de son père, Andrée se ,'re-
tirade bonne heure. Entre Lucien. M, .e,t
Mme deGraiivai, tout fut arrêté, convenu
s^ëancetenante. ̃ ;r i;<
Andrée apportait en, dot une fortune quiv
jointe au million que possédait son futur
mari, leur constituait une situation rhaghi^
fi_que. M. de ;Grarival, suivant en cela le dé-
sir de sa fille1 'et le sien, voulut. que lé mâ-i
ria'gé s'accomplit, claiisle plus, bref délai; et:
i le' plus simplement possible!. ,7^
.M-, de .Ghausenne' se retira la joies; au[
cœur, et le plus heureux fiancé de la terre.)
f~ .<;
Le: marquis de Beaujolais ̃ venait d-ache-
Ter sa.' toilette! ét: 'se ^disposait à 'se rendre1'
chez M. le comte 'dé' Granval,' lorsqueLW
cien entra sans se faire annoncer. :,]''
Mon cher Maxime, lui dit-il," je viens
vous demander un service.
Disposez de moi. De quoi s'agit-il.
Dè-me 'servir de; "témoin, .Figurei-vôus
qu'il, m'arrive une' singulière aventure; Je
me marie dans un'môis. '-•
'-Ali '"peut-être aurairjë' bientôt la
même' nouvelle à. vous apprendre, et ,1e
même service à vous demander.
A titre de'révànche, alors.'
Qui épousez-vous? •
M ademoiselle;dô Granval. Et vous?
Oh! moi répondit Maxime dont une
légère pâleur eût seule pu trahir rémotion-
rien n'est encore décidé, je, puis, changer 1
jd'âvis.;rr:: ̃"•' '̃ •'̃̃'
Ainsi je compte sur vous ?
Journée Financière
LA FBSION DÉS OMNIBUS ET.DE S TEAMW4VS
Que doivent dire les journaux qui avaient t
prédit le cours de 2,800 francs aux Actions v
des Omnibus ? Samedi ces titres ont encore re*
culé à 1S75 francs.
Voici 200 fr. Rebaisse en trois joùrs,et ce n'est
que le commencement de la débâcle. Nos lec-
teurs nous saurons gré de leur avoir fait conser-
ver leur argent.
LE CRÉDIT FONCIER
Le Crédit foncier serait, dit-on, sur le poijitv
d'augmenter son capital. Certains journaux ont
déclaré que cette augmentation était rendue
obligatoire par l'article des statuts qui dit que
.le chiffre: d'actions émises sera maintenu dan.8
la proportion du vingtième au. moins des obli-
r galion s en circulation, conformément a l'article
8 de la loi du 6 juillet 1880. '̃'̃>̃'
Si nous nous rapportons au dernier bilan du
Crédit foncier, nous: voyons figurer les obli-
gations en circulation pour un chiffre de
1,329,831,300 fr. qui correspond à là moitié des
obligations .émises, et au dixième du. capital so-
cial. ̃ ̃̃ ̃̃'̃̃ -̃ ̃'̃'?-i' ̃ ''̃̃
Le Crédit foncier est donc parfaitement en
règle avec ses statuts, et si le Crédit foncier, ce
qui est possible, donne suite à l'idée de l'aug-»
mentalion du capital, c'est qu'il a d'autres rai-
sons que celles puisées dans les statuts de cet
établissement.
Dans sa dernière séance, leconseil d'admi-
nislration du Crédit foncier a encore autorisé
"pour 6 millions de nouveaux prêts.
œWORMATIOMS FIWAMÇIÈRES
ETABLISSÏMENTS MALETEA
̃ Les établissements Malétrâ comprennent trois
groupes le Petit-Quéyilly et "Lescure, près
Rouen, et Saint-Denis, près Paris. Ces établis-
sements couvrent une superficie, de 44 hectares.
Le' groupe du Petit-Quevilly seul emploia
,.2,000 ouvriers. •̃ :[ ,ii: •̃̃̃̃.
"O.n. ;y compte >
̃; 43 fours a pyrite, consommant 31,800 kilogr.
-de 'pyrite v par 24 heures -et produisant en
moyenne 37,2SQfcilogr. d'acide à 61 degrés. r
2i fours à mouffle produisant chacun 2,-109
^kilogrammes de sulfaté par 24 heures. A chà-
-quejfour, se .trouve mne ^condensation d'acide
iHuri'atique en bonbonnes de grès, pouvant
donner par 2i heures 3,200 kilogrammes d'â-
cide à 20 degrés. `
I 1 1 fours de soude produisant chacun l-,2bO
kilogr. T
3 fours revolvers produisant l,b00 kilogr. de
soude brute a l'heure ces trois fours sont d'ins*
tallalion toute récente.
On vient également d'installer a Saint-Denis
un appareil à ammoniaque, d'après le procédé
.Schlcssing, produisant par jour 10 tonnes de
bicarbonate de. soude.
r Nous arrêtons ici cettle énumération un peu
trop arid,; pour nos lecteurs. Disons seulement
,que la fabrication annuelle pour les trois usine*
4épasse 100,000 tonnes de production chimique.
LesCuré est moins impoftânt;"mais ne laisse
pas cependant "que d'être un -établissement de
.premier ordre, lies deux usines, placées à;2 Ml.
de Rouen, trouvent dans cette ville manufactu-
rière un débouché immense1 pour leurs produits,
et ont, dans ce port et dans cèluidu Havre, du
;,fret-.excellent pour -toutes les parties du monde.
Saint-Denis, placé à la porte de Paris, fournit
~ce gouffre immense dé tous les produits chimi-
..quës qu'iLçonsommei -• ̃'
Aujourd'hui les établissements Malélra m_ar-
'chentdepàir âvécSàint-Gobain à la tête del'iii-
fdustrie' des produits chimiques, surtout grâce
,.aux établissements qu'ils fondent, en Algérie, à
la source des .matières premières qu'us em-
c'ploièht.: "•̃ ••'••- ̃•̃̃ ''̃̃̃;
i;M ;i^ LE 'CANAL ;DE;PiiNÀMA '̃ >
Nous avons dit dans un précédent article. que
"les fraisde construction1 du Canal né dépasse-
jaientpas 550 à. 60.0 jnillipqs^-et'quej le Canal
.construis, lés charges annuelles s'arrêteraient b
""41 pu 42 millions,- y Compris lés frais' de toute
-nature et nen seulement- l'intérêt à S 0'L0 et l'a-
amortissement du capital action, mais, encore
l'intérêt à' 5 B[0" et ramortissé.ment d'un 'capital
obligation, dont l'émission de 600,000 titrés k
été prévue pour aider à l'achèvement complet
du Canal.
1 Les probabilités les moins optimistes ont fixe
le trafic annuel dû Canal ̃ à 7,249,000 tonnes-
^ais pour, éviter tout mécompte, nous .avons
réduit ce trafic à 6 millions de tonnes, ce qui,
à 15 fr. la tonne, fait ressortir; le produit brut
à la somme de 92 millions 200.000 francs. Nous
insistons sur la question des chiffres, car ;c'est
Surtout sur ce point que nous paraît devoir être
attirée l'attention du souscripteur.
Or, nous ̃voyons"; d?une part uiiei recette
.de .92,200,000. fr.
et. de l'autre une dépensé 'd'à'1 .42,000,00.0 »'
1 ;j",
r Ilreste donc à répartir une ̃̃̃ • ̃
de ̃ 50,200,000 fr.
Or, après prélèvement du droit de participa-
tion delo OiO réservé au gouvernement colom-
bien, en tenant compte de o 0^0 à la réserve, d s
5,0[0 aux bénéficiaires, de 5 0[0 aux adminis-
trateurs et de 10 O'io'aùx fondateurs, il resterait
«encore, une somme; de 34^640,800 fr.j soit
80 0^0 à répartir aux|actionnau'es, ce qui ferait
"r– Assurément. ̃
Vous alliez .sortir, je vous quitte.'
Et les deux amis se séparèrent après s'è- u-
tré serréJa main. '•̃'
Maxime n'alla, pas ;ce joùr-là chez ls
Comte de Granval, mais il tint parole à Lu^
cien et remplit cfcnscienciëusement son rôle
de témpin.i- i ;i;!i;
.Le mariage eiit. lieu dans, les, premiers
jours du .mois de mai. '•
'M. de Laureins et quelques intimes seuls
y assistèrent.. Aussitôt après la" Bénédiction
nuptiale," les jeunes 'époux partirent pour.
Granval, qu'on leur abandonnait pour y;
passer les premiers mois de leur luné de'
miel. '̃̃-̃̃ ̃'•̃̃ '-1=: ̃ ;.r,< ̃ ̃ •̃ i
j ̃̃ ̃>.<̃; '̃: -vu 3. ̃••̃̃; ̃̃
i: i.j.: :̃:̃ ;j ̃:̃̃•̃ •, "̃̃.̃ j
Quelques jours après le. mariage de. leur
fille, M. et Mme de Granval partirent pour
un, long voyage. r '̃̃. ̃
Affranchis de la contrainte que leur im-.
posait la' présence d'Andrée; ils semblaient-
l'uii et l'autre parfaitement heureux. Nousr
voulons croire que la pensée d'avoir assuré
l'avenir de leur fille entrait pour- beaucoup»
dansecette-joie.^ ,̃ .»,:̃, .̃ ̃'
7 M. de Laureins les accompagnait;; son;
étoile, pâlissante un'.moment brillait d'un
nouvel éclat, -.En cela rien:que .de ,naturel.;
On, devait visiter l'Italie, puis' avant de ren-
trer à Paris, s'arrêter un mois dans une'
station balnéaire du littoral. Le hasard
voulut que le marquis de Beaujolais fùt pris'
dé la1 même fantaisie vagabonde. Une cer-'
tàiue intimité s'était établie entre lui et
M. dé Laureins. Celui-ci lui proposa de sui-1
vre le: même itinéraire. • ;̃̃•• :'•̃̃. i
J v. (.-̃•; -•; > ̃ ;̃
t 7' ALFKËi) BELLE.
4 ;Ail ̃-̃̃̃ -'̃; ̃̃̃̃ i; •-
(A suivre.) ̃•
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