Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-11-26
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 26 novembre 1880 26 novembre 1880
Description : 1880/11/26 (Numéro 326). 1880/11/26 (Numéro 326).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k543521d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2008
Z~ P~F~~ DOt VËN~RBCI~ NOVEMBRE 1880
par lés Bénédictins de la commune de la Bas-
adë-Clairenëë(Basses-PYrences).
Ces Migieux demandaient leur r~intëgratioR
Sans l'Immeuble et la. namination d'un expert.
Apres les plaidoiries des avocats, l'auaire
avait été renvoyée a aujourd'hui..
Le ministère publie a conclu & la compé-
tence du tribunal.
Le président a renvoyé à mardi prochain
~)our rendre son ordonnance.
Lyon, 24 novembre.
Le Prog~ demande que le préfet ordonne la
fermeture immédiate des cercles catholiques des
Brbttëa.ux et de la Croix-Rousse par suite des
événements du 3 novembre.,
Lyon, 24 novembre..
Les référés introduits par les Capucins et les
Dominicains sont venus aujourd'hui devant le
tribunal. Sur la demande du ministère public,
~e prononcé du jugement a. été remis a hui-
'taine.
tàine. < Montpellier, 24 novembre.
Lors de l'exécution des décrets, le tribunal
de simple police avait condamné M.Triaire-
:ï!run, avoué, a 50 francs d'amende, et 3 jours
Me prison; M. d&Massian, avocat, a 20 francs
tt'amende. M. Ramodin, à 50 francs d'amende
tti jour de prison.
Sur l'appel interjeté, le tribunal correction-
hel a réforme le jugement du tribunal de sim-
pis. police M. de Massiàn a été acquitté MM.
'Maire-Brun at Ramodin ont été condamnés à
9o francs d'amende.
VeMaiIIos, 24 novembre.
Le procèB en réintégration de .domieile et
dommages-intërôts, intenté par les Jésuites
contre le préfet yenu aujourd'hui devast la Chambre civile, pré-
tidéëparM. Durand.
Au-début de l'audience, M. LacMe, procu-
r.euf de la. République, a lu .un declinatoke
d'incompétence, opposé par le préfet.
M'Durier a. soutenu rinconipeteace.
M'' Falate'nf a défendu les intérêts des Jésuites.
L'audience .sera reprise à huitaine, pour en-
tendre la plaidoirie de M' Joly, défendant le
commissaire central, et les conclusions du pro-
cureur deia République.
,I i
~MM'fte~ ~MMMC~'e
tËSTfttt~~a! SE J,']ESPA6tfË
Le ~é6cit tctu~l du budget de l'Espagne est
de 200 millions. Le déncit, étant donné la pro-
gression croissante de l'amortissement ne sera
~~moindrede4aSOOmillions<
On se demande comment l'Espagne Ta. faire
face à cette situation.
Va-t-on établir d9 nouveaux impôts, ou va-t-
on, comme le brmt en court, remettre en vi-
gueur le monopole du sel?
Cette dernière détermination serait certes la
plus logique et la plus fructueuse, car la sup-
pression du monopole du sel n'a profité en au-
cune façon à l'industrie agricole qui paye au
eohtra.ire~e Ml plus'cher qu'auparavant. `
COBPAGMEPiaigtENNE DU6AZ
La Compagnie a consenti à entrer en négo-
ciations avec le conseil municipal pour arriver
à une diminution du prix du gaz elle compte
demander diverses compensations, dont la pre-
mière serait une prolongation de la durée delà
concession. `
Si .la Compagnie- obtient cette prolongation,
elle reculera d'autant l'amortissement do ses
actions.
Le conseil municipal a nomme une commis-
sion chargée de présenter un rapport après
examea. Nous ne voyons la matière qu'à la
consolidation des cours actuels 'et même à leur
amélioration.
EWFORMATFM~S Fi~A~ClERJES
BNGHSH ANC MEXCH BANK
Les cours des actions libérées au porteur do
l'jEngK~ fHtfï French BanX sont fermes aux ienvi-
rens de 253. Le marché sur cette valeur se con-
solide de jour en jour. Le public apprécie de
plus en plus les avantages des titres d'une So-
ciété de crédit, libères de 2o2 i'r. SO seulement,
et sur lesquels il n'y a plus de versement *à ef-
fectuer.
Les actions non libérées, sont un peu moins
recherchées, à cause des lenteurs des forma-
lités du transfert. Elles valent 2 a 3 francs do
moins que les libérées.
Ces titres sont appelés à une plus-value cer-
taine, par suite des affaires importantes que
cette banque tient en préparation.
ÈTABUS9ENENTS NALETRA
L'action 'des jE{traite ~&a. -EUe ~esi demandée a. ce prix qui re-
pr~EEnte 'à'pBme la'mdifie lie sa 'valeur ~en ter-
rains, constructions et matériel. Une expertise
contradictoire faite en 1873 donnait à cette par-
tie de il'actif une estimation de près e[e 12 mil-
lions. Depuis, 3 millions prélevés sur les béne-
6ces ont été.employés en constructions et maté-
riel. Pour 879, le dividende s'.estélevé a 28 fr.
par action. Maintenant que les prélèvements
pour l'amélioration des installations ne sont
plus .nécessaires, .la distribution intégrale des
pén6t)ces doit forcément se traduire par une
élev~on progressive,du prix des titres.
:MECi~M5T ~DU MNDBEM 26 NOTENBM 1846
~DRBE DE CH~
NOUVELLE
.7~ .iv,~M~):.
–J'ai si bien compris cela que je partirai
des demain.;
–.Partir! dit !a comtesse dont la roix;
tremblait. Sur une simple supposition.
–Dites unecert.itude''
Soit Bien qu'il me semble au moins
étràtïgë qu'Andrée, la candem-, la pureté
même ait pense à accuser sa mère.
'EHe s'interrompit, s'apercevant que par-
ler ainsi, c'était se-condamner elle-même,
puis reprenant courage:
–Je l'admets, pour ma punition je
vaux vous creire, mais s'il lui reste un doute,
votre brusque départ conurmera ses soup-
çons, les changera. en une ~certitude abso-
1 uo. Dans quinze jour): vous 'le savez, nous
retournons à Paris. ~B'ici la nous verrons,
nùus aviserons. enfin si ce prétexte que
vous invoquez ne cache pas. 'une. autre
pensée, rien n'est perdu. Autrement vous
êtes libre.
Je vous jure ma chère que je n'ai
d'autre pensée que ceIIe'deTO'rresécurrté
CREDIT JFONCtER ET AGRICOLE D'ALGÉRIE
Cette Société a. déjà de grosses entreprises en
train. Elle n'aura pas besoin de solliciter les af-
faires, qui lui viendront en abondance. Plusieurs
opérations très importautes lui sont réservées
pour ses'débuts dans notre colonie.
Pu reste, ceux qui connaissent l'Algérie <*t
ses besonis n'ont ja.mais douté de la rapide ex-
tension que devront prendre les a.fTa.ires .de la
nouvelle institution de crédit qui va y déployer
son activité.
GASTON AMN.
LE LIVRE JAUNE
Aujourd'hm jëudjt il sera distribué aux séna-
teurs et aux députes une première partie du
ZN))'e./auHe- (recueil des documents diploma-
tiques).
Un volume est relatif au Monténégro; un
autre au Maroc.
Pour chaque volume, et c'est là une ame-
Moratioa importante, une table des mati&res
précède les dépêches et pièces et donne le
sommaire de chaque document.
La publication relatif eau Monténégro, qui na
contient pas moins de 3S7 dépêches ou an-
nexes, embrasse une période de huit mois,
depuis le 3t décembre 1879 jusqu'au 3 sep-
tembre 1880.
Trois combinaisons principales ont été suc-
cessivement proposées pour donner au Monté-
négro une compensation équivalente aux ter-
ritoires qu'il avait occupés pendant la guerre
de 1878 i" le tracé du traité de Berlin, com-
prenant les districts daGusigné-Plava; 2° l'ar-
rangement Corit, substituant à ce premier
tracé une rectification de frontière au nord
du lac de Scutarl; 3° la proposition anglaise
relative à Dulcigno, laquelle a pour objet d'é-
tendre, du côté de la mer, le littoral apparte-
nant au Monténégro, jusqu'à l'embouchure
de la Bajana.
Le présent' Livre jaune a pourpoint de
départ l'échec de là première combinaison,
constaté daus la dépêche du 31 décem-
bre 1879.
Il développe l'arrangement Gorti et les ten-
tatives d'exécution dont il a été l'objet pendant
les mois d'avril et d8 mai 1880.
Il donne enSn l'historique de la combinai-
son de Dulcigno, depuis lés premiers pourpar-
lers qui ont eu lieu au commencement du
mois dëjuih.et il s'arrête au moment où les
puissances se décident à appuyer cette combi-
naison par une démonstration navale sur les
côtes de l'Albanie.
Lorsque ce dernier incident aura reçu sa
solution dénhitivë, un second volume, actuel-
lement en préparation, donnera la série des
documents diplomatiques-jusqu'au dénoue-
ment encore attendu.
L'intérêt du J~re j'aM?M, relatif au Maroc,
vient de la réglementation plus précise, obte-
nue par la France, d'accord avec les autres
puissances, du droit de protection exercé par
les Etats européens sur certaines classes d'in-
digènes. A la suite de divers inc dents, et
notamment d'une querelle entre Israélites et
Musulmans, dans laquelle un juif avait été
massacré, puis brûlé a Fez, une conférence
internationale s'était réunie à Madrid, le 19
mai dernier.
La mission de l'amiral Jaurès, qui repré-
sentait notre pays dans cette conférence était,
avant tout, de veitler à Fadopiion de règles
assurant au commerce national toute sécurité
dans ses relations avec les marchés indigènes.
Nos négociants se servent, pour leurs afi'airés,
sur ces places, de l'intermédiaire de sujets
marocains appelés ce~aMa?. Dès le 18 mars
(Document n° T), M. de Vernouillet, notre
ministre au Maroc, avait appelé sur eux l'at-
taotion du département des at!aires étran-
gères. Apres des discussions assez longues,
les vues du gouvernement de la Républi-
.qué sur cette question l'ont, en définitive,
emporté, et notre protection continuera à
s'étendre sur les censaux qu'elte couvrira efE-
cacement.
Le présent LtM'e j'OMne contient le texte de
109 dépêches, formant à peu près la moitié
du'volume; le reste est consacré aux proto-
coles des séances de la conférence et au texte
de la convention finale signée à Madrid le
.3jmUet.
p p
LE9 MINES D'HÉRACLÉË
Nous lisons dans la 7'M~M?e.'
Parmi les entreprises, industrielles à l'ordre
du jour, la plus importante', sans contredit, est
celle des minea de houille d'Héraclée. L'avenir
du pays y. est fortement intéresse des lors, on
se demande .comment il se fait que les négocia-
tions de concession entamées il y a quinze mois
n'aient~pu encore aboutir. Serait-ce que les de-
mandeurs émettraient des prétentians exorbi-
tantes, ou bien que les propositions de la Ban-
que impériale ottomane et dé M. Meynier n'au-
raient pas ëte appréciées à leur juste valeur en
ce qui'concerne îes bienfaits, résultant pour les
populations de l'Empire d'une exploitation nor-
male, intelligente et effectuée dans de vastes
proportion: ï
En ce moment [notre intention n'est pas
d'examiner les diverses phases qu'ont eu à tra-
verser les négociations, moin: encore trouvons-
menacée, d'autre but que celui de vous
épargner un chagrin.
.Bil ce.-cas. restez ,Aussi' bien, que
m'importe 't! est trop tard pour effacer le
passé. Andrée a dix-huit ans; elle est belle
et riche, elle se mariera bientôt, et. plus'
j'y ,pense,.là est le salut.
–.Cela. est incontestable, répondit de
Laureins.
Demain, vous partez ppurlà chasse au
point du jour.
–Moi! fit. de Laureins fort étonne
d'avoir formé un projet en contradiction
directe avec ses habitudes sédentaires.
La comtesse ne put reprimer un sourire.
Vous partirez au point du jour et vous
ne rentrerez qu'à midi au premier coup de
cloche du:déjeuner
J'ai besoin d'être seule au château avec
M. de Granval.
–Il est assez vraisemblable qu'il veuille
m'accompagner. Le comte a la passion de
ces expéditions.matinales.
–11 restera. dit la comtesse.
Do Laureins s'inclina, et après avoir ef-
ileuré de ses lèvres la main qu'on lui tendait,
il se retira..
Cet entretien platonique n'avait pas duré
dix minuter et ce soH'làIacomtessé.se fût
fait scrupule de le prolonger plus long-
temps.
Le lendemain, 'lé soleil dorait à peine les
coteaux de Granval, qu'un chasseur, armé
de pied ea cap, las gravissait déjà.
Oa.était .aux derniers jours d'octobre.
Une brise assez viv~ fouettait au visage l'in-
trépide disciple de Saint-Hubert.
Mmed~Granval avait ténu sa promesse.
D'ordinaire debout avec l'aurore, le comte
n'avait pas encore paru à dix heures du
matin, et l'indiscret qui eûL pénétré dans
l'appartement de Ta comtesse, eût trouvé
nous opportun de discuter les points qui ont
rencontré des difficultés, ni enfin de rechercher
de quel côté a prévalu l'esprit de conciliation.
Ce sont là des questions qui actuellement ne
peuvent avoir aucune influence sur l'issue de
l'afTMre.
Pour nous, organe de l'opinion pub)ique,
nous avons à considérer la demande d~ conces-
sion des mines d'Heraclée sous un autre point
de vue
Cette concessioa est-elle nécessaire?
Aura-t-elle pour le pays et le fisc des avan-
tages incontestables?
Les populations de l'empire n'en bénéficie-
ront-elles pas dans une large mesure ?
Placée sur ce terrain qui est le seul vrai,
parce qu'il touche 'aux intérêts vitaux du pays,
îa question de la concession du bassin d'Hera-
clée, quant à sasolution, ne.peut et ne doit pas
souffrir de plus long retards.
En effet, de quoi s'agit-il?
L'empire possède un vaste bassin houiller sur
lequel l'attention du gouvernement a été plus,
d'une fois attirée depuis un quart de siècle.
Cette richesse naturelle du sol, soit par mau-
vaise administration, soit par une exploitation
inintelligente, au lieu de devenir une ressource
considérable pour l'Etat et pour les populations,
n'a fait que péricliter. C'est à tel point que, là
où, vingt-cinq ans auparavant, la production
annuelle était de S0,000 tonnes, après un mou-
vement légèrement ascensionnel, elle est tombée
l'année dernière a 10,000 tonnes, chiffre ofCcieI.
En sorte que le pays, dont la consommation an-
nuelle est de 700,000 tonnes, est obligé de se
pourvoir a l'étranger de le quantité qui manque
et d'exporter ainsi' pour ses achats 1 million de
livres on numéraire.
Cet état de choses, sa durée et sa perma-
nence sont-ils rationnels? Y a-t-il lieu de pro-
longer une situation préjudiciable à teus les
intérêts?
Assurément non.
Peut-on, à l'aide de l'exploitation du bassin
houiller d'Heraclée, constituer pour l'Etat une
ressource budgétaire considérable, pour le pays
une amélioration de sa condition économique,
'pour la population ouvrière un travail përma~
neht et rémunérateur?
Le doute n'est pas -possible.
Des sommités financières se constituant en
association ont demandé, au nom de la Banque
impériale ottoman* et de M. Th. Meynier, la,
concession du bassin houiller d'Heraclée. Elles
déposent de puissants capitaux et ont a. leur
tête un ingénieur de réputation européenne.
C'est dire qu'elles possèdent, et au delà, tous les
éléments pour entreprendre l'exploitation dans
les meilleures conditions et pour doter le pays
d'une industrie de première nécessits, dont les
bienfaits s'étendro.a.t progressivement dans tout
l'Empire et à toutes les populations intlistincte-
mdnt.
Qu'y a-t-il donc à considérer dans la demande
de concession faita par la banque impériale et
M. Meynier? Est-ce le profit problématique à
réaliser, par les concessionnaires ou bien les
avantages précieux qu'en retirera le pavs?
L~tMntoH'e c'est-à-dire <'tncM'compte des concessionnaires qui se chargent
de l'entreprise à leurs risques et périls, y con-
sacrent leurs capitaux et leurs meilleurs soins-.
Le bénéfice cer~Hn, au contraire, est tout pour
le pays qui verra affluer d'immenses ressources
pécuniaires, se calculant par millions, ressour-
ces qui assureront a. la classe ouvrière du tra-
vail dout elle a soif, aux populations en général
des facilités dans leurs transactions diverses et
enfin, au Trésor, une économie sur les dépenses
et un revenu nouveau.
La question de la. concession des mines d'Hé-
raclée se présente et doit être examinée avant
et principalement sous ce< aepects. D'une part,
un bassin houiUer presque totalement aban-
donné, rendu improductif par une exploitation
vicieuse et inintelligente, affectét aux seuls'be-
soins de.la marine à l'exclusion de ceux du
commerce et de l'industrie ne pouvant être
rénové par l'initiative du gouvernement à qui
les moyens font défaut; d'autre part, des capi-
taux considérables s'offrant à. utiliser les mines
et les forets d'Heraclée, relever à une industrie
perdue, à mettre en exploitation sur une vaste
échelle nne richesse existant à l'état latent, à
.empêcher désormais le pays d'être tributaire de
l'étranger pour un produit qu'il possède en
abondance, à faire bénéficier enfin les popula-
tions et le Trésor des avantages -matériels et
moraux qui résulteront de ces travaux.
Telle est la question posée sous son vrai jour
et dont la solution s'impose avec l'éloquence
lumineuse du bon sens et de la vérité.
On ne saurait, d'ailleurs, perdre de vue que
le sort de l'empire n'est pas uniquement lié aux
questions d'ordre purement politique. L'intérêt
qu'elles présentent n'atténue en rien celui qui
s'attache aux questions économiques. Sans tra-
vaux d'utilité publique la misère devient le lot
de la population ouvrière, sans industrie le
progrès et la prospérité d'un pays sont irrémé-
diablement compromis. C'est par la mise en
activité de ses ressources, de son commerce,
de son agriculture, de tout ce qui contribue au
bien être des populations qu'un empire devient
fort et glorieux.
Nous avons l'espoir que le sultan Abdul-
Hamid voudra., par cet essor économique, ajou-
ter une page glorieuse à l'histoire de son règne.
BIBLIOGRAPHIE
Signalons la puMicatton~chez l'éditeur Chl-
m&nn Lévy d'un nouveau roman de MM. Edmond
les deux époux confortablement, installes
devant un grand feu et causant amicale-
ment.
Lorsqu'à midi, M. de Laureins revint au
château, le càrnier et l'estomac vides; le
comte -ne put réprimer un sourire.
De l'entretien conjugal nous ne dirons
qu'une chose, c'est qu'il y avait été décide
qu'on avancerait de quelques jours le re-
tour à Paris.
V
Rien de plus facile, dira-t-on, que de
marier unejeune fille de dix-huit ans, belle
à ravir, douée d'un beau nom et d'une dot
princiëre.
Certes, les prétendants ne manqueront
pas. Au premier signal, on verra accourir
et voltiger l'essaim de tous les jeunes gens
en quête d'une position sociale.
Un curieux spécimen de l'espèce hu-
maine, subdivisé en trois on quatre classes
dont le modèle type est éternellement le
même.
En vain le mariage y creuse des vides,
l'essaim se renouvelle à mesure, ce sont
toujours les mêmes hommes, il n'y a que
les noms de changés.
C'est un clan nomade. Partout où quelque
riche héritière est à conquérir, vous les
trouverez, promenant de salon en salcn
leurs fracs irréprochables et leurs sourires
éternels. Vous les reconnaîtrez infaillible-
ment a teur empressement autour des
mères.
Dans leurs plans d'attaque, ils procèdent
toujours de la mère à la fille.
Quelques-uns cherchent à se faire aimer
avant tout. Mais ce sont la témérités rares,
et ces fiancés de tout le monde, qui relè-
vent de Lovelace et de don Juan et géné-
Texier et Camille Le Senne intitulé MbKStew
C
Ce titre transparant indique le sujet de cette
nouvelle étude prise dans 'le vif de la société pa-
risienne. Il s'agit d'un ménage mondain où le
mari joue le rôle du roi Gandaule et exhibe s~
femme à tout venant. t.
On devine quel parti les auteurs de Madame
F~sgMM, de la DaMe dM ~c et de tant d'autres
études de mœurs contemporaines ont pu tirer
de cette situation féconde en péripéties tour à
tour émouvantes ou comiques.
Les tableaux de la vie parisienne s'y succèdent
et nous pouvons prédire à MonsMU)' CtHtdaM~ un
douMe succès d'intérêt et d'actualité.
tM f'nnw!i'c M ni'n~f
LM ~LLM~ u~ JhL)m;!3 fiLLM
.Voici le textede la. toi sur l'enseignement
secondaire des jeunesûlles, tel quil a été
voté par le Sénat en première lecture
Art. l". –Usera fondé par l'Etat avec le,
concours des départements et des villes, des
établissement destines à l'enseignement secon-
daire des jeunssiilles.
Art. 2. Ces établissements seront des ex-
ternats.
Des internats pourront y ûtre annexes sur la
demande et sous la responsabilité des conseils
municipaux, et après entente entre eux et
l'Etat.
Art. 3. Il sera fondé par l'Etat, les dêpar-
tements et les villes, au profit ~des internes et
des demi-pensionnaires, tant élèves qu'élëves-
maîtressss, des bourses dont le nombre sera
déterminé dans le traité censtitutif qui inter-
viendra entre le ministre, le département et la
ville où sera crée l'établissement.
'Art. 4. L'enseignement comprend:
't° L'enseignement moral;
2° La langue française, la lecture à. haute
voix,'et au moins une langue vivante
3° Les littératures-anciennes et modernes
4" La géographie et la cosmographie
S° L'histoire nationale et un aperçu de l'his-
toire générale
6° L'arithmétique, les éléments de la géomé-
trie, de la chimie, de la physique et de l'histoire
naturelle
"i"' L'hygiène;
'8° L'économie domestique et les travaux à
l'~ghille;'
'9° Des notions de droit usuel;
10° Le dessin
~U" La musique;
i 2° La gymnastique.
Art. a.– L'enseignementreligieux sera donné,
sur la demande des parents, par les ministres
des différents cultes, dans l'intérieur des éta-.
blissements' où se trouvent des élevés internes
'ou demi-pensionnaires. Les élèves externes se-
ront autorisés à suivre cet enseignement.
Les ministres des différents cultes seront
agréés par le mimstM de l'instruction publique.
"Ils ne résideront pas dans l'établissement.
Art. 6. il pourra être annexé aux établisse-
ments d'enseignement secondaire un cours de
pédagogie.
Art. 7. Aucune élève ne pourra être ad-,
mise dans les établissements d'instruction secon-
daire, sans avoir subi un examen constatant
qu'elle est en état d'en suivre les cours.
Art. 8. II sera, à la suite d'un examen, dé-
livré un diplôme aux jeunes filles qui auront
suivi les cours des établissements publics d'en-
seignement secondaire.
Art. 9.Chaque établissement est placé sous
l'autorité d'une directrice.
L'enseignement est donné par des professeurs
hommes ou femmes, munis de diplômes régu-
liers.
III
JoMy~ee P~H~e~e
L'AFFAIRE DE LA RUE NONSIEDR-LE-PRIKCE.
Un jeune artiste peintre âgé do vingt-sept ans,
nommé Félix B. demeurant rue Monsiour-le-
Prince, venait d'être, disait-on, assassiné par un
employé du chemin de fer d'Orléans, nom-
mé B.
Renseignements pris, ce dernier, qui soup-
çonne sa femme d'avoir mué des relations in-
times avec le jeune peintre, s'est bien, en effet,
présente dans là. journée au domicile qu'occupe
l'artiste, rue Monsieur-Ie-Prince, mais il a pu
être arrêté au moment où, armé d'un poignard.,
il se précipitait pour l'en frapper.
UNE DOUBLE ASPHYXtE
Un aSreux malheur vient d'arriver à deux
familles fort connues de tout Paris.
Hier soir, deux jeunes filles, Mlle Tanneberg
(fille unique du eolonel Tanneberg) et Mlle de la
Chevardiere deL?-granvi)ls, après avoir assisté
à l'Opéra-Comique avec le'duc de Bellune et le
colonel, sont rentrées chez Mlle de la C.pour
coucher.
Chacune de ses demoiselles occupait une
chambre différente, communiquant entre elles
par une porte qu'elles laissaient entr'ouverte'
ailn de pouvoir causer quelques instants..Dans
une petite pièce voisine se trouvait un poêle
mobile. Ce matin, on trouva les deux pauvres
enfdnts'asphyxiées. La mort remontait déjà a.
plusieurs heures lorsque le médecin fut appelé
donner ses secours.
Les nombreux amis du colonel et de la famille
de la Chcvardière apprendront avec stupeur
ralement. bannis de la ruche, comme les
frelons du gâteau de miel.
Ne nous égarons pas dans ces aperçus
physiologiques, et revenons à Paris avec la
famille de Granval.
De ce qui précède on a pu conclure que
le mariage d'Andrée est devenu la question
du jour.
En eiTet, sur ce chapitre le père et la
mère sont tombés d'accord. Il n'a fallu
qu'un peu de diplomatie féminine, pou;r
que M. de Granval convînt que garder plus
longtemps au logis cette fille aux yeux can-
dides mais qui perçaient si vite à jour les
petits mystères de la vie de famille était
chose impossible et dangereuse.
Aussitôt de retour n Paris, M. et Mme d.e
Granval ouvrirent toutes grandes aux pré-
tendants les portes de l'Espérance.
Mais la on se heurta à mille obstacles im-
prévus. Quelle que soit sa façon particu-
lière de comprendre son rôle de përe, M. de
Granval désirait sincèrement le bonheur de.
sa fille.
Il la mariera, puisque telle est la volonté
de la mère, et qu'il comprend du reste'qu'il
le faut, mais à qui la mariera-t-il ? Si choi-
sir:un gendre est toujours chose délicate,
dans la. situation exceptionnelle où lise
trouve, ce choix se complique de certains
scrupules. Quel nancé, pris parmi les fami-
liers de son salon peut lui offrir les garanties
qu'il est en droit d'exiger ? Tout un monde
de restrictions et d'arriere-pensées.
Aussi M. de .Granval prend-il le sage
parti dé choisir lui-même et en dehors du
cercle de leurs relations communes, un
mari pour sa Elle.
Depuis longues années, il s'est lié d'ami-
tié avec un homme qu'il n'a jamais présenté
à sa femme. Tout Paris a connu Lucien de
'Chausen'ne, l's~e;' eyo de M. de Granval.
cette deplorabto nouvelle et se joindront à leur
douleur.
L'ASSASSINAT l/AM.ENTEML
Noua avons parlé, il y a quelques jours, d'un
assassinat commis dans une maison sur 1& route
d'ArgenteuilaCormeilles.
La victime de ce crime, un vieillard nomme
Ducros, vient de succomber à ses blessures.
H y a eu, avant-hier, une descente de justice
sur le lieu du crime. Plusieurs personnes ont
été entendues, mais leurs dépositions sont
loin d'avoir apporte la lumière dans l'affaire.
Cependant,un homme des environs a déclare
que, durant la nuit du crime, passant sur la
route, il avait entendu le bruit d'une lutte et
des cris de menaces provenant de la maison de
Ducros. Mais se voyant seul, il eut peur et pris
la fuite. D'autres bruits plus ou moins londés
ont amené l'arrestation de deux personnes d'Ar-
genteuil.
Le pauvre vieux Ducros venait de toucher, le
.jour môme, sa modique paie de cantonnier.
11 travaillait depuis longtemps sur la route d'Ar-
genteuil à Cormellles. C'était un- homme fort
honnête et très connu dans les environs.
Des poursuites sont dirigées, en ce moment,
contre un certain nombre de bureaux de place-
ment de la rue Montmartre et de la rue du Châ-
teau-d'Eau, où l'on avait une façon toute parti-
culière de s'occuper des intérêts des pauvres
diables qui s'adressaient aux directeurs de ces
établissements.
Cette aN'aire se relie à une autre affaire d'es-
croquerie où se trouvent compromis trois asso-
ciés, MM. Parisse, Carichon et Laquenterey, qui
avaient fondé, rue de la Folie-Méricourt, une
entreprise industrielle.
Les détournements s'élèvent t une somme
relativement considérable.
LE VOL DE LA COURNEUYE
L'affaire du vol chez le général Schramm
semble se compliquer de plus en plus.
M.Macéest revenu hier de Bruxelles, eu il
s'était renctu pour procéder à un nouvel inter-
rogatoire de Contesenne. Les faits qui sont des
maintement acquis ne paraissent pas jeter
beaucoup de lumière sur la façon dont les va-
leurs se trouvaient entre ses mains.
Au moment où la police belge arrêtait Con-
tesenne, il se trouvait en compagnie de sa mai-
tresse, d'une jeune femme, Marie Theillet, et de
t amant do celle-ci.
C'est ce dernier qui a échappé jusqu'à présent
.a toutes les recherches. 11 emportait avec lui les
passeports de Contesenne, dont l'ofRce parait
avoir été, dans l'association~ celui de caissier.
Le général Schramm il ne comptait guère
sur ce hasard heureux est déjà rentré en
possession de quatre cent cinquante mille
trancs. Parmi ces valeurs, se trouvent cinq titres
de rente de cinq mille francs.
Un titre semblable manque l'enquête a éta-
bli qu'il avait été négocié par Contesenne, et
c est 1 argent provenant de la vente qui a per-
mis aux quatre complices do se rendre à New-
York, où ils avaient l'intention de se débarras-
ser des autres valeurs.
N'ayant pu y réussir, c'est alors qu'ils sont
revenus en Europe. Nous avons dit qu'un ha-
sard seul les avait fait découvrir.
On ignore toujours si l'on se trouve en pré-
sence des premiers auteurs du vol, ou s'ils ont
seulement servi de receleurs. --ALopEx.
ALOPEX.
nnnfHAH Ccinadetec Q m.
GOOCHAU -ouatés chaudement 9 FR.
UUUUnRU ouates chaudement 3
MUM!EH DES THEMES
Ce soir, à l'Opéra, répétition générale com-
plète, avec décors et costumes, de la .E'on':9'tMe.
Deux superbes décors encadrent le ballet de
MM. Coppée et Widor.
.L'un, peint par M. Lavastre jeune, représente
une place de village en Bretagne au dix-septiè-
me siècle, avec une église d.u style gothique
pur; l'autre peint par MM. Rube et Chaperon,
présente l'aspsct d'une de ces interminables
landes bretonnes où le f&ntastique se môle au
naturel. Parmi les bruyères et les genêts se
dressent de grands monolithes. C'est le séjour
des Korrigans.
x
xx..
M. Maurel quitte le théâtre le 1" décembre,
pour ne revenir à Paris qu'au mois de mai.
M. bassalle, reprendra, dès le mois prochain,
les rôles d'RamM et de Don JuaK.
x
x x
Mlle Rosamond, premier prix du Conserva-
toire, va faire prochainement son premier début
au Théâtre-Français c'est dans J3)'!que nous la verrons tout d'abord. Puis, son se-
cond et son troisième débuts auront lieu dans
JtMetKOtseHe de BeHe-Me et dans le Si<~pKM
d'MM9 yemme. x
XX
Nous avons annonce que Mme Adam se pro-
Depuis Oreste et Pylade on ne vit rien de si
touchant.
Lucien est de dix ans plus jeune que
Gaston. Il a trente ans environ, et repré-
sente le type du parfait homme du monde.
Généreux avec les femmes, franc et loyal
avec ses amis, beau joueur, M. de Chan-
senne a. royalement dépensé un million,
mais il lui en reste un second, qu'il est bien
résolu à. sauver du naufrage.
Rassuré par la position inamovible de
M. de Laureins, le comte se décida enfin à
présenter Lucien à sa femme. t
Sensible à. cette marque de confiance,
M~de GranvalHt au nouveau venu l'ac-
cueil le plus réservé, faisant ainsi claire-
ment entendre qu'elle n'élevait aucune pré-
tention sur cette perle des amis.
Elle devina vite que M. de Granval dési-
rait appeler son gendre ce frère de la vie
mondaine.
Seul Lucien ignora longtemps encore le
complot qui se tramait contre sa liberté.
N'ayant jamais compris pourquoi jusqu'à.
ce jour son ami lui a fermé l'accès de son.
salon, il ne comprit, pas non plus pourquoi
il en devenait l'hôte assidu.
Il pris acte de la froide réception que
lui a faite la comtesse, et tout en se disant
qu'elle usurpait son renom d'affabilité, il
rendait un juste hommage a. la beauté
d'Andrée, mais sans ressentir cette commo-
tion soudaine qui est, dit-on, l'indice cer-
tain d'un amour spontané.
H resta même. si loin de la vérité, que par
trois fois M. de Granval le mit en pure perte
sur le terrain du mariage..
Le voyant se refuser absolument a com-
prendre, le comte lésolut d'aborder de
front la question.
Un soir que la comtesse s'était retirée de
bonne heure, laissant les aeux amis en tête
posait de faire jouer sa Ca~ee à une matinée
organisée au bénéfice d'une œuvre de charité.
Cette matinée aura lieu le jeudi 16 décembre,
au théâtre du Vaudeville.
Le produit de la représentation est destine 4
l'école professionnelle de Mme Paulin..
MM. Coquelin et Melchissedoc sont charges do
l'organisation du spectacle.
x
xx
On sait combien sont orageux les débuts des
artistes dans les théâtres des villes de pro-
vince,
Dernièrement, un ténor, à lavoixmal assurée,
se présentait a. Marseille dans le jM mMB clercs
et venait de lancer le premier vers du récitatif.
connu
J'arr~e donc e):/nt ds):s ce~e i; tmmense.
Un abonné se lève et lui crie avec l'accent du
cru
Tu n'y resteras pas longtemps, mon bon 1
a~M :D~:Mri~:Em
GRANDS MAGASINS DU
PARIS
Lundi 39 Novembre
ET JOURS SUIVANTS
Nhe en vente des SoMes
ET DE GRANDES
OCCASIONS
EN
NOUVEAUTES D'HIVER
Les SoMes de j~M d~M~ee o~r~
6[Ma? Dames de ~ra-ies et tttMtmes
ecc~sioms~ z~s se composer ds
~oM~es ~es A~offeaM~es eM TYssMs e~
o~'e~s CoM/'ec~oK~es c~ees a
de ce~e s~soM.
A tous les comptoirs se-
ront mis en vente les COU-
PES et les COUPONS.
La t*ass6em d'Amdré. Le nouveau
roman que M. Valéry Vernier vient de publier
chez l'éditeur Calmann Lévy, est un récit
d'une saveur tout a fait nouvelle. C'est l'his-
toire touchante, et vraie d'une lutte acharnée
contre une fatalité douloureuse. Rarement
sujet aussi difficile au point de vue moral a été
traité avec autant d'émotion et de .tact, avec
autant d'intérêt et de péripéties inattendues.
JOURNAL OFFICIEL
Justice. Sont nommes en Algérie
Conseiller a la Cour d'appel d'Alger, M. Dela-
croix président du tribunal de première ins-
tance de Constaniine, M. Poucheret;prétident
du tribunal de première instance de Philippe-
ville, M. Lafitte.
Procureur de la République à Bougie, M.Lar-
réal de Morel; juge à Oran, M. B~rgé; juge à
Sétif, M. Bordes; conseiller à la cour d'appel
d'Alger, M. Roilet; président du tribunal da
Bône, M. Bourrouillon; président du tribunal de
Tizi-Duzon.M. Rey; juge à Alger, M. Caumette;'
avocat général à Alger, M. Parent du Moiron
substitut a. Alger, M. Roujol;juge d'instruction
à Cran, M. Pandrigue de Maisonseul; juge d'ins-
truction à Sét'.f, M. Trapp.
Sont nommés juges de paix
A Villars (Ain), M. Durand à Chiu'IevilIe (Âr"
à tête, les pieds sur les chenets et le cigare
aux lèvres, M. do Granval dit tout à coup à
Lucien:
Dites-moi, cher vous n'avez {amais
songé à vous marier ?
–Moi! au grand jamais!
Ce début n'était pas encourageant, ce-
pendant revenant à la charge, M. de Gran-
val repris.
–Il serait temps d'y songer.
Songer à quoi ? demanda Lucien dis-
trait.
Mais au mariage De quoi parlons-
nous ?
C'est juste, nous parlons mariage.
Pardon. Ma foi, mon cher, cette idée ne
m'est jamais venue. Mais s'il est dans ma
destinée de.subir cet accident, j'aime au-
tant être frappé à l'improviste, et ne me
soucie pas d'en souffrir d'avance.
–II y a des gens' qui vivent très heu-
reux. quoique mariés, hasarda le
comte.
..« J'en connais jusqu'à trois qui ~ne s'en
H'plaignaient pas! M dit Lucien en riant. II
y a.vous d'abord.
–Oh, moi! ne parlons :pas dé moi.
Nous causons sérieusement.
–11 fallait me prévenir. Au fait, vous
m'avez déjà plusieurs fois. Est-ce que par
hasard vous espérez me convertir? 7
Je fais des aveux.
–Complétez-les par des révélations.
C'est singulier, cette idée de mariagene me
fait pas bondir d'indignatien comme je
l'aurais cru. Ce qui, par exemple, est du
plus haut comique, c'est que 'ce soit vous
qui.
ALFRED BELLE.
(A.SK!M'g.)
par lés Bénédictins de la commune de la Bas-
adë-Clairenëë(Basses-PYrences).
Ces Migieux demandaient leur r~intëgratioR
Sans l'Immeuble et la. namination d'un expert.
Apres les plaidoiries des avocats, l'auaire
avait été renvoyée a aujourd'hui..
Le ministère publie a conclu & la compé-
tence du tribunal.
Le président a renvoyé à mardi prochain
~)our rendre son ordonnance.
Lyon, 24 novembre.
Le Prog~ demande que le préfet ordonne la
fermeture immédiate des cercles catholiques des
Brbttëa.ux et de la Croix-Rousse par suite des
événements du 3 novembre.,
Lyon, 24 novembre..
Les référés introduits par les Capucins et les
Dominicains sont venus aujourd'hui devant le
tribunal. Sur la demande du ministère public,
~e prononcé du jugement a. été remis a hui-
'taine.
tàine. < Montpellier, 24 novembre.
Lors de l'exécution des décrets, le tribunal
de simple police avait condamné M.Triaire-
:ï!run, avoué, a 50 francs d'amende, et 3 jours
Me prison; M. d&Massian, avocat, a 20 francs
tt'amende. M. Ramodin, à 50 francs d'amende
tti jour de prison.
Sur l'appel interjeté, le tribunal correction-
hel a réforme le jugement du tribunal de sim-
pis. police M. de Massiàn a été acquitté MM.
'Maire-Brun at Ramodin ont été condamnés à
9o francs d'amende.
VeMaiIIos, 24 novembre.
Le procèB en réintégration de .domieile et
dommages-intërôts, intenté par les Jésuites
contre le préfet
tidéëparM. Durand.
Au-début de l'audience, M. LacMe, procu-
r.euf de la. République, a lu .un declinatoke
d'incompétence, opposé par le préfet.
M'Durier a. soutenu rinconipeteace.
M'' Falate'nf a défendu les intérêts des Jésuites.
L'audience .sera reprise à huitaine, pour en-
tendre la plaidoirie de M' Joly, défendant le
commissaire central, et les conclusions du pro-
cureur deia République.
,I i
~MM'fte~ ~MMMC~'e
tËSTfttt~~a! SE J,']ESPA6tfË
Le ~é6cit tctu~l du budget de l'Espagne est
de 200 millions. Le déncit, étant donné la pro-
gression croissante de l'amortissement ne sera
~~moindrede4aSOOmillions<
On se demande comment l'Espagne Ta. faire
face à cette situation.
Va-t-on établir d9 nouveaux impôts, ou va-t-
on, comme le brmt en court, remettre en vi-
gueur le monopole du sel?
Cette dernière détermination serait certes la
plus logique et la plus fructueuse, car la sup-
pression du monopole du sel n'a profité en au-
cune façon à l'industrie agricole qui paye au
eohtra.ire~e Ml plus'cher qu'auparavant. `
COBPAGMEPiaigtENNE DU6AZ
La Compagnie a consenti à entrer en négo-
ciations avec le conseil municipal pour arriver
à une diminution du prix du gaz elle compte
demander diverses compensations, dont la pre-
mière serait une prolongation de la durée delà
concession. `
Si .la Compagnie- obtient cette prolongation,
elle reculera d'autant l'amortissement do ses
actions.
Le conseil municipal a nomme une commis-
sion chargée de présenter un rapport après
examea. Nous ne voyons la matière qu'à la
consolidation des cours actuels 'et même à leur
amélioration.
EWFORMATFM~S Fi~A~ClERJES
BNGHSH ANC MEXCH BANK
Les cours des actions libérées au porteur do
l'jEngK~ fHtfï French BanX sont fermes aux ienvi-
rens de 253. Le marché sur cette valeur se con-
solide de jour en jour. Le public apprécie de
plus en plus les avantages des titres d'une So-
ciété de crédit, libères de 2o2 i'r. SO seulement,
et sur lesquels il n'y a plus de versement *à ef-
fectuer.
Les actions non libérées, sont un peu moins
recherchées, à cause des lenteurs des forma-
lités du transfert. Elles valent 2 a 3 francs do
moins que les libérées.
Ces titres sont appelés à une plus-value cer-
taine, par suite des affaires importantes que
cette banque tient en préparation.
ÈTABUS9ENENTS NALETRA
L'action 'des jE{traite ~&a. -EUe ~esi demandée a. ce prix qui re-
pr~EEnte 'à'pBme la'mdifie lie sa 'valeur ~en ter-
rains, constructions et matériel. Une expertise
contradictoire faite en 1873 donnait à cette par-
tie de il'actif une estimation de près e[e 12 mil-
lions. Depuis, 3 millions prélevés sur les béne-
6ces ont été.employés en constructions et maté-
riel. Pour 879, le dividende s'.estélevé a 28 fr.
par action. Maintenant que les prélèvements
pour l'amélioration des installations ne sont
plus .nécessaires, .la distribution intégrale des
pén6t)ces doit forcément se traduire par une
élev~on progressive,du prix des titres.
:MECi~M5T
~DRBE DE CH~
NOUVELLE
.7~ .iv,~M~):.
–J'ai si bien compris cela que je partirai
des demain.;
–.Partir! dit !a comtesse dont la roix;
tremblait. Sur une simple supposition.
–Dites unecert.itude''
Soit Bien qu'il me semble au moins
étràtïgë qu'Andrée, la candem-, la pureté
même ait pense à accuser sa mère.
'EHe s'interrompit, s'apercevant que par-
ler ainsi, c'était se-condamner elle-même,
puis reprenant courage:
–Je l'admets, pour ma punition je
vaux vous creire, mais s'il lui reste un doute,
votre brusque départ conurmera ses soup-
çons, les changera. en une ~certitude abso-
1 uo. Dans quinze jour): vous 'le savez, nous
retournons à Paris. ~B'ici la nous verrons,
nùus aviserons. enfin si ce prétexte que
vous invoquez ne cache pas. 'une. autre
pensée, rien n'est perdu. Autrement vous
êtes libre.
Je vous jure ma chère que je n'ai
d'autre pensée que ceIIe'deTO'rresécurrté
CREDIT JFONCtER ET AGRICOLE D'ALGÉRIE
Cette Société a. déjà de grosses entreprises en
train. Elle n'aura pas besoin de solliciter les af-
faires, qui lui viendront en abondance. Plusieurs
opérations très importautes lui sont réservées
pour ses'débuts dans notre colonie.
Pu reste, ceux qui connaissent l'Algérie <*t
ses besonis n'ont ja.mais douté de la rapide ex-
tension que devront prendre les a.fTa.ires .de la
nouvelle institution de crédit qui va y déployer
son activité.
GASTON AMN.
LE LIVRE JAUNE
Aujourd'hm jëudjt il sera distribué aux séna-
teurs et aux députes une première partie du
ZN))'e./auHe- (recueil des documents diploma-
tiques).
Un volume est relatif au Monténégro; un
autre au Maroc.
Pour chaque volume, et c'est là une ame-
Moratioa importante, une table des mati&res
précède les dépêches et pièces et donne le
sommaire de chaque document.
La publication relatif eau Monténégro, qui na
contient pas moins de 3S7 dépêches ou an-
nexes, embrasse une période de huit mois,
depuis le 3t décembre 1879 jusqu'au 3 sep-
tembre 1880.
Trois combinaisons principales ont été suc-
cessivement proposées pour donner au Monté-
négro une compensation équivalente aux ter-
ritoires qu'il avait occupés pendant la guerre
de 1878 i" le tracé du traité de Berlin, com-
prenant les districts daGusigné-Plava; 2° l'ar-
rangement Corit, substituant à ce premier
tracé une rectification de frontière au nord
du lac de Scutarl; 3° la proposition anglaise
relative à Dulcigno, laquelle a pour objet d'é-
tendre, du côté de la mer, le littoral apparte-
nant au Monténégro, jusqu'à l'embouchure
de la Bajana.
Le présent' Livre jaune a pourpoint de
départ l'échec de là première combinaison,
constaté daus la dépêche du 31 décem-
bre 1879.
Il développe l'arrangement Gorti et les ten-
tatives d'exécution dont il a été l'objet pendant
les mois d'avril et d8 mai 1880.
Il donne enSn l'historique de la combinai-
son de Dulcigno, depuis lés premiers pourpar-
lers qui ont eu lieu au commencement du
mois dëjuih.et il s'arrête au moment où les
puissances se décident à appuyer cette combi-
naison par une démonstration navale sur les
côtes de l'Albanie.
Lorsque ce dernier incident aura reçu sa
solution dénhitivë, un second volume, actuel-
lement en préparation, donnera la série des
documents diplomatiques-jusqu'au dénoue-
ment encore attendu.
L'intérêt du J~re j'aM?M, relatif au Maroc,
vient de la réglementation plus précise, obte-
nue par la France, d'accord avec les autres
puissances, du droit de protection exercé par
les Etats européens sur certaines classes d'in-
digènes. A la suite de divers inc dents, et
notamment d'une querelle entre Israélites et
Musulmans, dans laquelle un juif avait été
massacré, puis brûlé a Fez, une conférence
internationale s'était réunie à Madrid, le 19
mai dernier.
La mission de l'amiral Jaurès, qui repré-
sentait notre pays dans cette conférence était,
avant tout, de veitler à Fadopiion de règles
assurant au commerce national toute sécurité
dans ses relations avec les marchés indigènes.
Nos négociants se servent, pour leurs afi'airés,
sur ces places, de l'intermédiaire de sujets
marocains appelés ce~aMa?. Dès le 18 mars
(Document n° T), M. de Vernouillet, notre
ministre au Maroc, avait appelé sur eux l'at-
taotion du département des at!aires étran-
gères. Apres des discussions assez longues,
les vues du gouvernement de la Républi-
.qué sur cette question l'ont, en définitive,
emporté, et notre protection continuera à
s'étendre sur les censaux qu'elte couvrira efE-
cacement.
Le présent LtM'e j'OMne contient le texte de
109 dépêches, formant à peu près la moitié
du'volume; le reste est consacré aux proto-
coles des séances de la conférence et au texte
de la convention finale signée à Madrid le
.3jmUet.
p p
LE9 MINES D'HÉRACLÉË
Nous lisons dans la 7'M~M?e.'
Parmi les entreprises, industrielles à l'ordre
du jour, la plus importante', sans contredit, est
celle des minea de houille d'Héraclée. L'avenir
du pays y. est fortement intéresse des lors, on
se demande .comment il se fait que les négocia-
tions de concession entamées il y a quinze mois
n'aient~pu encore aboutir. Serait-ce que les de-
mandeurs émettraient des prétentians exorbi-
tantes, ou bien que les propositions de la Ban-
que impériale ottomane et dé M. Meynier n'au-
raient pas ëte appréciées à leur juste valeur en
ce qui'concerne îes bienfaits, résultant pour les
populations de l'Empire d'une exploitation nor-
male, intelligente et effectuée dans de vastes
proportion: ï
En ce moment [notre intention n'est pas
d'examiner les diverses phases qu'ont eu à tra-
verser les négociations, moin: encore trouvons-
menacée, d'autre but que celui de vous
épargner un chagrin.
.Bil ce.-cas. restez ,Aussi' bien, que
m'importe 't! est trop tard pour effacer le
passé. Andrée a dix-huit ans; elle est belle
et riche, elle se mariera bientôt, et. plus'
j'y ,pense,.là est le salut.
–.Cela. est incontestable, répondit de
Laureins.
Demain, vous partez ppurlà chasse au
point du jour.
–Moi! fit. de Laureins fort étonne
d'avoir formé un projet en contradiction
directe avec ses habitudes sédentaires.
La comtesse ne put reprimer un sourire.
Vous partirez au point du jour et vous
ne rentrerez qu'à midi au premier coup de
cloche du:déjeuner
J'ai besoin d'être seule au château avec
M. de Granval.
–Il est assez vraisemblable qu'il veuille
m'accompagner. Le comte a la passion de
ces expéditions.matinales.
–11 restera. dit la comtesse.
Do Laureins s'inclina, et après avoir ef-
ileuré de ses lèvres la main qu'on lui tendait,
il se retira..
Cet entretien platonique n'avait pas duré
dix minuter et ce soH'làIacomtessé.se fût
fait scrupule de le prolonger plus long-
temps.
Le lendemain, 'lé soleil dorait à peine les
coteaux de Granval, qu'un chasseur, armé
de pied ea cap, las gravissait déjà.
Oa.était .aux derniers jours d'octobre.
Une brise assez viv~ fouettait au visage l'in-
trépide disciple de Saint-Hubert.
Mmed~Granval avait ténu sa promesse.
D'ordinaire debout avec l'aurore, le comte
n'avait pas encore paru à dix heures du
matin, et l'indiscret qui eûL pénétré dans
l'appartement de Ta comtesse, eût trouvé
nous opportun de discuter les points qui ont
rencontré des difficultés, ni enfin de rechercher
de quel côté a prévalu l'esprit de conciliation.
Ce sont là des questions qui actuellement ne
peuvent avoir aucune influence sur l'issue de
l'afTMre.
Pour nous, organe de l'opinion pub)ique,
nous avons à considérer la demande d~ conces-
sion des mines d'Heraclée sous un autre point
de vue
Cette concessioa est-elle nécessaire?
Aura-t-elle pour le pays et le fisc des avan-
tages incontestables?
Les populations de l'empire n'en bénéficie-
ront-elles pas dans une large mesure ?
Placée sur ce terrain qui est le seul vrai,
parce qu'il touche 'aux intérêts vitaux du pays,
îa question de la concession du bassin d'Hera-
clée, quant à sasolution, ne.peut et ne doit pas
souffrir de plus long retards.
En effet, de quoi s'agit-il?
L'empire possède un vaste bassin houiller sur
lequel l'attention du gouvernement a été plus,
d'une fois attirée depuis un quart de siècle.
Cette richesse naturelle du sol, soit par mau-
vaise administration, soit par une exploitation
inintelligente, au lieu de devenir une ressource
considérable pour l'Etat et pour les populations,
n'a fait que péricliter. C'est à tel point que, là
où, vingt-cinq ans auparavant, la production
annuelle était de S0,000 tonnes, après un mou-
vement légèrement ascensionnel, elle est tombée
l'année dernière a 10,000 tonnes, chiffre ofCcieI.
En sorte que le pays, dont la consommation an-
nuelle est de 700,000 tonnes, est obligé de se
pourvoir a l'étranger de le quantité qui manque
et d'exporter ainsi' pour ses achats 1 million de
livres on numéraire.
Cet état de choses, sa durée et sa perma-
nence sont-ils rationnels? Y a-t-il lieu de pro-
longer une situation préjudiciable à teus les
intérêts?
Assurément non.
Peut-on, à l'aide de l'exploitation du bassin
houiller d'Heraclée, constituer pour l'Etat une
ressource budgétaire considérable, pour le pays
une amélioration de sa condition économique,
'pour la population ouvrière un travail përma~
neht et rémunérateur?
Le doute n'est pas -possible.
Des sommités financières se constituant en
association ont demandé, au nom de la Banque
impériale ottoman* et de M. Th. Meynier, la,
concession du bassin houiller d'Heraclée. Elles
déposent de puissants capitaux et ont a. leur
tête un ingénieur de réputation européenne.
C'est dire qu'elles possèdent, et au delà, tous les
éléments pour entreprendre l'exploitation dans
les meilleures conditions et pour doter le pays
d'une industrie de première nécessits, dont les
bienfaits s'étendro.a.t progressivement dans tout
l'Empire et à toutes les populations intlistincte-
mdnt.
Qu'y a-t-il donc à considérer dans la demande
de concession faita par la banque impériale et
M. Meynier? Est-ce le profit problématique à
réaliser, par les concessionnaires ou bien les
avantages précieux qu'en retirera le pavs?
L~tMntoH'e c'est-à-dire <'tncM'
de l'entreprise à leurs risques et périls, y con-
sacrent leurs capitaux et leurs meilleurs soins-.
Le bénéfice cer~Hn, au contraire, est tout pour
le pays qui verra affluer d'immenses ressources
pécuniaires, se calculant par millions, ressour-
ces qui assureront a. la classe ouvrière du tra-
vail dout elle a soif, aux populations en général
des facilités dans leurs transactions diverses et
enfin, au Trésor, une économie sur les dépenses
et un revenu nouveau.
La question de la. concession des mines d'Hé-
raclée se présente et doit être examinée avant
et principalement sous ce< aepects. D'une part,
un bassin houiUer presque totalement aban-
donné, rendu improductif par une exploitation
vicieuse et inintelligente, affectét aux seuls'be-
soins de.la marine à l'exclusion de ceux du
commerce et de l'industrie ne pouvant être
rénové par l'initiative du gouvernement à qui
les moyens font défaut; d'autre part, des capi-
taux considérables s'offrant à. utiliser les mines
et les forets d'Heraclée, relever à une industrie
perdue, à mettre en exploitation sur une vaste
échelle nne richesse existant à l'état latent, à
.empêcher désormais le pays d'être tributaire de
l'étranger pour un produit qu'il possède en
abondance, à faire bénéficier enfin les popula-
tions et le Trésor des avantages -matériels et
moraux qui résulteront de ces travaux.
Telle est la question posée sous son vrai jour
et dont la solution s'impose avec l'éloquence
lumineuse du bon sens et de la vérité.
On ne saurait, d'ailleurs, perdre de vue que
le sort de l'empire n'est pas uniquement lié aux
questions d'ordre purement politique. L'intérêt
qu'elles présentent n'atténue en rien celui qui
s'attache aux questions économiques. Sans tra-
vaux d'utilité publique la misère devient le lot
de la population ouvrière, sans industrie le
progrès et la prospérité d'un pays sont irrémé-
diablement compromis. C'est par la mise en
activité de ses ressources, de son commerce,
de son agriculture, de tout ce qui contribue au
bien être des populations qu'un empire devient
fort et glorieux.
Nous avons l'espoir que le sultan Abdul-
Hamid voudra., par cet essor économique, ajou-
ter une page glorieuse à l'histoire de son règne.
BIBLIOGRAPHIE
Signalons la puMicatton~chez l'éditeur Chl-
m&nn Lévy d'un nouveau roman de MM. Edmond
les deux époux confortablement, installes
devant un grand feu et causant amicale-
ment.
Lorsqu'à midi, M. de Laureins revint au
château, le càrnier et l'estomac vides; le
comte -ne put réprimer un sourire.
De l'entretien conjugal nous ne dirons
qu'une chose, c'est qu'il y avait été décide
qu'on avancerait de quelques jours le re-
tour à Paris.
V
Rien de plus facile, dira-t-on, que de
marier unejeune fille de dix-huit ans, belle
à ravir, douée d'un beau nom et d'une dot
princiëre.
Certes, les prétendants ne manqueront
pas. Au premier signal, on verra accourir
et voltiger l'essaim de tous les jeunes gens
en quête d'une position sociale.
Un curieux spécimen de l'espèce hu-
maine, subdivisé en trois on quatre classes
dont le modèle type est éternellement le
même.
En vain le mariage y creuse des vides,
l'essaim se renouvelle à mesure, ce sont
toujours les mêmes hommes, il n'y a que
les noms de changés.
C'est un clan nomade. Partout où quelque
riche héritière est à conquérir, vous les
trouverez, promenant de salon en salcn
leurs fracs irréprochables et leurs sourires
éternels. Vous les reconnaîtrez infaillible-
ment a teur empressement autour des
mères.
Dans leurs plans d'attaque, ils procèdent
toujours de la mère à la fille.
Quelques-uns cherchent à se faire aimer
avant tout. Mais ce sont la témérités rares,
et ces fiancés de tout le monde, qui relè-
vent de Lovelace et de don Juan et géné-
Texier et Camille Le Senne intitulé MbKStew
C
Ce titre transparant indique le sujet de cette
nouvelle étude prise dans 'le vif de la société pa-
risienne. Il s'agit d'un ménage mondain où le
mari joue le rôle du roi Gandaule et exhibe s~
femme à tout venant. t.
On devine quel parti les auteurs de Madame
F~sgMM, de la DaMe dM ~c et de tant d'autres
études de mœurs contemporaines ont pu tirer
de cette situation féconde en péripéties tour à
tour émouvantes ou comiques.
Les tableaux de la vie parisienne s'y succèdent
et nous pouvons prédire à MonsMU)' CtHtdaM~ un
douMe succès d'intérêt et d'actualité.
tM f'nnw!i'c M ni'n~f
LM ~LLM~ u~ JhL)m;!3 fiLLM
.Voici le textede la. toi sur l'enseignement
secondaire des jeunesûlles, tel quil a été
voté par le Sénat en première lecture
Art. l". –Usera fondé par l'Etat avec le,
concours des départements et des villes, des
établissement destines à l'enseignement secon-
daire des jeunssiilles.
Art. 2. Ces établissements seront des ex-
ternats.
Des internats pourront y ûtre annexes sur la
demande et sous la responsabilité des conseils
municipaux, et après entente entre eux et
l'Etat.
Art. 3. Il sera fondé par l'Etat, les dêpar-
tements et les villes, au profit ~des internes et
des demi-pensionnaires, tant élèves qu'élëves-
maîtressss, des bourses dont le nombre sera
déterminé dans le traité censtitutif qui inter-
viendra entre le ministre, le département et la
ville où sera crée l'établissement.
'Art. 4. L'enseignement comprend:
't° L'enseignement moral;
2° La langue française, la lecture à. haute
voix,'et au moins une langue vivante
3° Les littératures-anciennes et modernes
4" La géographie et la cosmographie
S° L'histoire nationale et un aperçu de l'his-
toire générale
6° L'arithmétique, les éléments de la géomé-
trie, de la chimie, de la physique et de l'histoire
naturelle
"i"' L'hygiène;
'8° L'économie domestique et les travaux à
l'~ghille;'
'9° Des notions de droit usuel;
10° Le dessin
~U" La musique;
i 2° La gymnastique.
Art. a.– L'enseignementreligieux sera donné,
sur la demande des parents, par les ministres
des différents cultes, dans l'intérieur des éta-.
blissements' où se trouvent des élevés internes
'ou demi-pensionnaires. Les élèves externes se-
ront autorisés à suivre cet enseignement.
Les ministres des différents cultes seront
agréés par le mimstM de l'instruction publique.
"Ils ne résideront pas dans l'établissement.
Art. 6. il pourra être annexé aux établisse-
ments d'enseignement secondaire un cours de
pédagogie.
Art. 7. Aucune élève ne pourra être ad-,
mise dans les établissements d'instruction secon-
daire, sans avoir subi un examen constatant
qu'elle est en état d'en suivre les cours.
Art. 8. II sera, à la suite d'un examen, dé-
livré un diplôme aux jeunes filles qui auront
suivi les cours des établissements publics d'en-
seignement secondaire.
Art. 9.Chaque établissement est placé sous
l'autorité d'une directrice.
L'enseignement est donné par des professeurs
hommes ou femmes, munis de diplômes régu-
liers.
III
JoMy~ee P~H~e~e
L'AFFAIRE DE LA RUE NONSIEDR-LE-PRIKCE.
Un jeune artiste peintre âgé do vingt-sept ans,
nommé Félix B. demeurant rue Monsiour-le-
Prince, venait d'être, disait-on, assassiné par un
employé du chemin de fer d'Orléans, nom-
mé B.
Renseignements pris, ce dernier, qui soup-
çonne sa femme d'avoir mué des relations in-
times avec le jeune peintre, s'est bien, en effet,
présente dans là. journée au domicile qu'occupe
l'artiste, rue Monsieur-Ie-Prince, mais il a pu
être arrêté au moment où, armé d'un poignard.,
il se précipitait pour l'en frapper.
UNE DOUBLE ASPHYXtE
Un aSreux malheur vient d'arriver à deux
familles fort connues de tout Paris.
Hier soir, deux jeunes filles, Mlle Tanneberg
(fille unique du eolonel Tanneberg) et Mlle de la
Chevardiere deL?-granvi)ls, après avoir assisté
à l'Opéra-Comique avec le'duc de Bellune et le
colonel, sont rentrées chez Mlle de la C.pour
coucher.
Chacune de ses demoiselles occupait une
chambre différente, communiquant entre elles
par une porte qu'elles laissaient entr'ouverte'
ailn de pouvoir causer quelques instants..Dans
une petite pièce voisine se trouvait un poêle
mobile. Ce matin, on trouva les deux pauvres
enfdnts'asphyxiées. La mort remontait déjà a.
plusieurs heures lorsque le médecin fut appelé
donner ses secours.
Les nombreux amis du colonel et de la famille
de la Chcvardière apprendront avec stupeur
ralement. bannis de la ruche, comme les
frelons du gâteau de miel.
Ne nous égarons pas dans ces aperçus
physiologiques, et revenons à Paris avec la
famille de Granval.
De ce qui précède on a pu conclure que
le mariage d'Andrée est devenu la question
du jour.
En eiTet, sur ce chapitre le père et la
mère sont tombés d'accord. Il n'a fallu
qu'un peu de diplomatie féminine, pou;r
que M. de Granval convînt que garder plus
longtemps au logis cette fille aux yeux can-
dides mais qui perçaient si vite à jour les
petits mystères de la vie de famille était
chose impossible et dangereuse.
Aussitôt de retour n Paris, M. et Mme d.e
Granval ouvrirent toutes grandes aux pré-
tendants les portes de l'Espérance.
Mais la on se heurta à mille obstacles im-
prévus. Quelle que soit sa façon particu-
lière de comprendre son rôle de përe, M. de
Granval désirait sincèrement le bonheur de.
sa fille.
Il la mariera, puisque telle est la volonté
de la mère, et qu'il comprend du reste'qu'il
le faut, mais à qui la mariera-t-il ? Si choi-
sir:un gendre est toujours chose délicate,
dans la. situation exceptionnelle où lise
trouve, ce choix se complique de certains
scrupules. Quel nancé, pris parmi les fami-
liers de son salon peut lui offrir les garanties
qu'il est en droit d'exiger ? Tout un monde
de restrictions et d'arriere-pensées.
Aussi M. de .Granval prend-il le sage
parti dé choisir lui-même et en dehors du
cercle de leurs relations communes, un
mari pour sa Elle.
Depuis longues années, il s'est lié d'ami-
tié avec un homme qu'il n'a jamais présenté
à sa femme. Tout Paris a connu Lucien de
'Chausen'ne, l's~e;' eyo de M. de Granval.
cette deplorabto nouvelle et se joindront à leur
douleur.
L'ASSASSINAT l/AM.ENTEML
Noua avons parlé, il y a quelques jours, d'un
assassinat commis dans une maison sur 1& route
d'ArgenteuilaCormeilles.
La victime de ce crime, un vieillard nomme
Ducros, vient de succomber à ses blessures.
H y a eu, avant-hier, une descente de justice
sur le lieu du crime. Plusieurs personnes ont
été entendues, mais leurs dépositions sont
loin d'avoir apporte la lumière dans l'affaire.
Cependant,un homme des environs a déclare
que, durant la nuit du crime, passant sur la
route, il avait entendu le bruit d'une lutte et
des cris de menaces provenant de la maison de
Ducros. Mais se voyant seul, il eut peur et pris
la fuite. D'autres bruits plus ou moins londés
ont amené l'arrestation de deux personnes d'Ar-
genteuil.
Le pauvre vieux Ducros venait de toucher, le
.jour môme, sa modique paie de cantonnier.
11 travaillait depuis longtemps sur la route d'Ar-
genteuil à Cormellles. C'était un- homme fort
honnête et très connu dans les environs.
Des poursuites sont dirigées, en ce moment,
contre un certain nombre de bureaux de place-
ment de la rue Montmartre et de la rue du Châ-
teau-d'Eau, où l'on avait une façon toute parti-
culière de s'occuper des intérêts des pauvres
diables qui s'adressaient aux directeurs de ces
établissements.
Cette aN'aire se relie à une autre affaire d'es-
croquerie où se trouvent compromis trois asso-
ciés, MM. Parisse, Carichon et Laquenterey, qui
avaient fondé, rue de la Folie-Méricourt, une
entreprise industrielle.
Les détournements s'élèvent t une somme
relativement considérable.
LE VOL DE LA COURNEUYE
L'affaire du vol chez le général Schramm
semble se compliquer de plus en plus.
M.Macéest revenu hier de Bruxelles, eu il
s'était renctu pour procéder à un nouvel inter-
rogatoire de Contesenne. Les faits qui sont des
maintement acquis ne paraissent pas jeter
beaucoup de lumière sur la façon dont les va-
leurs se trouvaient entre ses mains.
Au moment où la police belge arrêtait Con-
tesenne, il se trouvait en compagnie de sa mai-
tresse, d'une jeune femme, Marie Theillet, et de
t amant do celle-ci.
C'est ce dernier qui a échappé jusqu'à présent
.a toutes les recherches. 11 emportait avec lui les
passeports de Contesenne, dont l'ofRce parait
avoir été, dans l'association~ celui de caissier.
Le général Schramm il ne comptait guère
sur ce hasard heureux est déjà rentré en
possession de quatre cent cinquante mille
trancs. Parmi ces valeurs, se trouvent cinq titres
de rente de cinq mille francs.
Un titre semblable manque l'enquête a éta-
bli qu'il avait été négocié par Contesenne, et
c est 1 argent provenant de la vente qui a per-
mis aux quatre complices do se rendre à New-
York, où ils avaient l'intention de se débarras-
ser des autres valeurs.
N'ayant pu y réussir, c'est alors qu'ils sont
revenus en Europe. Nous avons dit qu'un ha-
sard seul les avait fait découvrir.
On ignore toujours si l'on se trouve en pré-
sence des premiers auteurs du vol, ou s'ils ont
seulement servi de receleurs. --ALopEx.
ALOPEX.
nnnfHAH Ccinadetec Q m.
GOOCHAU -ouatés chaudement 9 FR.
UUUUnRU ouates chaudement 3
MUM!EH DES THEMES
Ce soir, à l'Opéra, répétition générale com-
plète, avec décors et costumes, de la .E'on':9'tMe.
Deux superbes décors encadrent le ballet de
MM. Coppée et Widor.
.L'un, peint par M. Lavastre jeune, représente
une place de village en Bretagne au dix-septiè-
me siècle, avec une église d.u style gothique
pur; l'autre peint par MM. Rube et Chaperon,
présente l'aspsct d'une de ces interminables
landes bretonnes où le f&ntastique se môle au
naturel. Parmi les bruyères et les genêts se
dressent de grands monolithes. C'est le séjour
des Korrigans.
x
xx..
M. Maurel quitte le théâtre le 1" décembre,
pour ne revenir à Paris qu'au mois de mai.
M. bassalle, reprendra, dès le mois prochain,
les rôles d'RamM et de Don JuaK.
x
x x
Mlle Rosamond, premier prix du Conserva-
toire, va faire prochainement son premier début
au Théâtre-Français c'est dans J3)'!que nous la verrons tout d'abord. Puis, son se-
cond et son troisième débuts auront lieu dans
JtMetKOtseHe de BeHe-Me et dans le Si<~pKM
d'MM9 yemme. x
XX
Nous avons annonce que Mme Adam se pro-
Depuis Oreste et Pylade on ne vit rien de si
touchant.
Lucien est de dix ans plus jeune que
Gaston. Il a trente ans environ, et repré-
sente le type du parfait homme du monde.
Généreux avec les femmes, franc et loyal
avec ses amis, beau joueur, M. de Chan-
senne a. royalement dépensé un million,
mais il lui en reste un second, qu'il est bien
résolu à. sauver du naufrage.
Rassuré par la position inamovible de
M. de Laureins, le comte se décida enfin à
présenter Lucien à sa femme. t
Sensible à. cette marque de confiance,
M~de GranvalHt au nouveau venu l'ac-
cueil le plus réservé, faisant ainsi claire-
ment entendre qu'elle n'élevait aucune pré-
tention sur cette perle des amis.
Elle devina vite que M. de Granval dési-
rait appeler son gendre ce frère de la vie
mondaine.
Seul Lucien ignora longtemps encore le
complot qui se tramait contre sa liberté.
N'ayant jamais compris pourquoi jusqu'à.
ce jour son ami lui a fermé l'accès de son.
salon, il ne comprit, pas non plus pourquoi
il en devenait l'hôte assidu.
Il pris acte de la froide réception que
lui a faite la comtesse, et tout en se disant
qu'elle usurpait son renom d'affabilité, il
rendait un juste hommage a. la beauté
d'Andrée, mais sans ressentir cette commo-
tion soudaine qui est, dit-on, l'indice cer-
tain d'un amour spontané.
H resta même. si loin de la vérité, que par
trois fois M. de Granval le mit en pure perte
sur le terrain du mariage..
Le voyant se refuser absolument a com-
prendre, le comte lésolut d'aborder de
front la question.
Un soir que la comtesse s'était retirée de
bonne heure, laissant les aeux amis en tête
posait de faire jouer sa Ca~ee à une matinée
organisée au bénéfice d'une œuvre de charité.
Cette matinée aura lieu le jeudi 16 décembre,
au théâtre du Vaudeville.
Le produit de la représentation est destine 4
l'école professionnelle de Mme Paulin..
MM. Coquelin et Melchissedoc sont charges do
l'organisation du spectacle.
x
xx
On sait combien sont orageux les débuts des
artistes dans les théâtres des villes de pro-
vince,
Dernièrement, un ténor, à lavoixmal assurée,
se présentait a. Marseille dans le jM mMB clercs
et venait de lancer le premier vers du récitatif.
connu
J'arr~e donc e):/nt ds):s ce~e i; tmmense.
Un abonné se lève et lui crie avec l'accent du
cru
Tu n'y resteras pas longtemps, mon bon 1
a~M :D~:Mri~:Em
GRANDS MAGASINS DU
PARIS
Lundi 39 Novembre
ET JOURS SUIVANTS
Nhe en vente des SoMes
ET DE GRANDES
OCCASIONS
EN
NOUVEAUTES D'HIVER
Les SoMes de j~M d~M~ee o~r~
6[Ma? Dames de ~ra-ies et tttMtmes
ecc~sioms~ z~s se composer ds
~oM~es ~es A~offeaM~es eM TYssMs e~
o~'e~s CoM/'ec~oK~es c~ees a
de ce~e s~soM.
A tous les comptoirs se-
ront mis en vente les COU-
PES et les COUPONS.
La t*ass6em d'Amdré. Le nouveau
roman que M. Valéry Vernier vient de publier
chez l'éditeur Calmann Lévy, est un récit
d'une saveur tout a fait nouvelle. C'est l'his-
toire touchante, et vraie d'une lutte acharnée
contre une fatalité douloureuse. Rarement
sujet aussi difficile au point de vue moral a été
traité avec autant d'émotion et de .tact, avec
autant d'intérêt et de péripéties inattendues.
JOURNAL OFFICIEL
Justice. Sont nommes en Algérie
Conseiller a la Cour d'appel d'Alger, M. Dela-
croix président du tribunal de première ins-
tance de Constaniine, M. Poucheret;prétident
du tribunal de première instance de Philippe-
ville, M. Lafitte.
Procureur de la République à Bougie, M.Lar-
réal de Morel; juge à Oran, M. B~rgé; juge à
Sétif, M. Bordes; conseiller à la cour d'appel
d'Alger, M. Roilet; président du tribunal da
Bône, M. Bourrouillon; président du tribunal de
Tizi-Duzon.M. Rey; juge à Alger, M. Caumette;'
avocat général à Alger, M. Parent du Moiron
substitut a. Alger, M. Roujol;juge d'instruction
à Cran, M. Pandrigue de Maisonseul; juge d'ins-
truction à Sét'.f, M. Trapp.
Sont nommés juges de paix
A Villars (Ain), M. Durand à Chiu'IevilIe (Âr"
à tête, les pieds sur les chenets et le cigare
aux lèvres, M. do Granval dit tout à coup à
Lucien:
Dites-moi, cher vous n'avez {amais
songé à vous marier ?
–Moi! au grand jamais!
Ce début n'était pas encourageant, ce-
pendant revenant à la charge, M. de Gran-
val repris.
–Il serait temps d'y songer.
Songer à quoi ? demanda Lucien dis-
trait.
Mais au mariage De quoi parlons-
nous ?
C'est juste, nous parlons mariage.
Pardon. Ma foi, mon cher, cette idée ne
m'est jamais venue. Mais s'il est dans ma
destinée de.subir cet accident, j'aime au-
tant être frappé à l'improviste, et ne me
soucie pas d'en souffrir d'avance.
–II y a des gens' qui vivent très heu-
reux. quoique mariés, hasarda le
comte.
..« J'en connais jusqu'à trois qui ~ne s'en
H'plaignaient pas! M dit Lucien en riant. II
y a.vous d'abord.
–Oh, moi! ne parlons :pas dé moi.
Nous causons sérieusement.
–11 fallait me prévenir. Au fait, vous
m'avez déjà plusieurs fois. Est-ce que par
hasard vous espérez me convertir? 7
Je fais des aveux.
–Complétez-les par des révélations.
C'est singulier, cette idée de mariagene me
fait pas bondir d'indignatien comme je
l'aurais cru. Ce qui, par exemple, est du
plus haut comique, c'est que 'ce soit vous
qui.
ALFRED BELLE.
(A.SK!M'g.)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.69%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.69%.
- Collections numériques similaires Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav000"
- Auteurs similaires Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k543521d/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k543521d/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k543521d/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k543521d/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k543521d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k543521d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k543521d/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest