Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1841-12-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 décembre 1841 09 décembre 1841
Description : 1841/12/09 (A2,N97). 1841/12/09 (A2,N97).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5434269q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/08/2008
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M. WOWKBIKB. , «le l'AeaïBénftie-lSoyale-
«8e-M«asï«fisie.
«l&seSîjaieïs ISetails
SUR
, LE CHEVALIER DE MALTE.
Le grand ■ ouvrage que prépare en ce moment:
l'Opéra a donné, lieu à de petites perfidies d'inté-
rieur.qu'il n'est pas inutile de révéler : l'histoire
de l'art en France y gagnera peut-être.
Dans là conception primitive de l'oeuvré, les au-
teurs avaient introduit le rôle éminemment poéti-
que d'un jeune page amournux de sa belle maî-
tresse. Ce rôle, écrit par M. Halévy avec toutes
les prédilections de sa verve puissante, renfermait,
nous assure-t-on, des passages d'une supériorité
remarquable. C'était même une série d'inspirations
les plus suaves, les plus riches du célèbre compo-
siteur.
Mais ce n'était pas tout ; un si beau diamant en-
châssé clans l'opéra nouveau ne pouvait être porté
que par un sujet capable de lui faire honneur. On
■confia donc le personnage du page à une jeune per-
-somie qui a déjà fait ses preuves et gagné ses épe-
xons de premier sujet.—L'artiste venait d'accueil-
li ir le rôle avec reconnaissance, lorsqu'un ordre ve^-
:nu d'en haut prescrivit au compositeur d'effacer
motre page. En vain voulut-on se récrier ; force
iut à M. Ilalévy de transporter tous ses charmans
passages et de les rattacher à un autre; rôle de
femme.
-— Mais, cela peut nuire à l'ouvrage !•'
— Qu'importe, cela me convient.
— Mais je n'aurai plus de joli petit p;ige !
— Je n'y tiens pas, pourvu qu'on m'applau-
disse.
Ainsi répondait madame à toutes les objections,
et comme madame est la favorite^ il fallut bien se
rési ...ner.
Depuis ce jour, le rôle infortuné du page est
devenu une confidente médiocre, n'ayant que peu
ou point à chanter. —• Comme on le p?nse bien,
la jeune personne dont nous avons parlé a refusé
cet emploi d'occasion avec tout le savoir-vivre d'un
esprit élevé.
Ainsi s'expliquent les vingt-quatre morceaux
que Mme Stoltz (la favorite) aura à chanter dans
le Chevalier de Malte.
Nous appreno s que les dépenses faites ou à
faire à l'Opéra pour la mise en scène du Chevalier
de Malte s'élèvent à plus de 70,000 francs.
N'est-il donc pas permis de frissonner quand on
songe que sur un pareil enjeu, une administration
est assez imprudente pour obéir à de pitits caprices
d'amour-propre semblables à celui dont nous ve-
nons de parler. ■—-Nous craignons bien que Mme
Stoltz ne fasse commettre des enfantillages à sa di-
rection.
Bonne nouvelle pour nos plaisirs ! Mlle Louise
Fitzjames qui est allés inaugurer le nouveau théâ-
tre de Modène, doit être, d'ici à quelques jours, à
la disposition de notre Opéra. Ce qu'on rapporte
de cette aimable fée est de nature à démonétiser la
réputation de piété du grand duc de Modène. —
On ajoute même qu'à force d'être indulgent pour
elle, le petit souverain aurait bien voulu recourir
aux indulgences du St-Père.
A la bonne heure! le théâtre de l'Odeon tend à
se reconstituer. Nous jrouvons annottc'ef dé^ djfe-.i
près des bruits accrédités de salons, Orne $KJ«eî
Montalivet a exj^rimé ces jotlrs-ei devant JfcMarutt'
(du Nord) le désir de voir donner «ne suïjyCBtibrii
à cette seconde scène. — Cette noble pensée.fait.
pardonner à l'illustre Comte tous ses potages" à'la.!
ulienne.
)
Mais voici le revers de cette belle médaille r
l'Odéon vient de recevoir une'pièce deftT, EFonoie-
de Balzac. L'action de cette chose parait devoir se
passer en Espagne. Mais, se passa-t-elle a us An-
tilles, nous déclarons d'avance que M. de Balzac
n'est point un auteur dramatique. On se rajwelle
le draine de Vautrin qui ne dut son succès qu'à
la chute du théâtre de la Porte-St-Martin»
Puisque nous en sommes aux auteurs déconfits,
deux mots sur le chevalier Delaunay, cette victime
récente de la Comédie-Française :
Mme le chevalier Delaunay, l'une des princi- '
paux rédacteurs de la Presse, se plaignait vivement
ces jours-ci du Théâtre-Français ; elle trouvait que
MM. les sociétaires n'encourageaient pas assez les
jeunes auteurs.
Cela est vrai, sans doute, mais, n'en déplaise à
la- coquetterie de Mme le chevalier, nous serions cu-
rieux de savoir si elle se prend pour un jeune écri-
vain.
Eh ! j'y pense ; savez-vous que le volume des
Guêpes de décembre a para ces jours-ci. —M. Al-
phonse Karr a pris cette fois des gants paille pour
nous dire des gentillesses. — Son petit volume se
résume a peu près à ceci :
ce Je suis allé au bal chez le beau-père de M. Ju-
les Janin, qui est un avocat aux conseils du roi -™
M. WOWKBIKB. , «le l'AeaïBénftie-lSoyale-
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, LE CHEVALIER DE MALTE.
Le grand ■ ouvrage que prépare en ce moment:
l'Opéra a donné, lieu à de petites perfidies d'inté-
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de l'art en France y gagnera peut-être.
Dans là conception primitive de l'oeuvré, les au-
teurs avaient introduit le rôle éminemment poéti-
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les prédilections de sa verve puissante, renfermait,
nous assure-t-on, des passages d'une supériorité
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les plus suaves, les plus riches du célèbre compo-
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Mais ce n'était pas tout ; un si beau diamant en-
châssé clans l'opéra nouveau ne pouvait être porté
que par un sujet capable de lui faire honneur. On
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-somie qui a déjà fait ses preuves et gagné ses épe-
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-— Mais, cela peut nuire à l'ouvrage !•'
— Qu'importe, cela me convient.
— Mais je n'aurai plus de joli petit p;ige !
— Je n'y tiens pas, pourvu qu'on m'applau-
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Ainsi répondait madame à toutes les objections,
et comme madame est la favorite^ il fallut bien se
rési ...ner.
Depuis ce jour, le rôle infortuné du page est
devenu une confidente médiocre, n'ayant que peu
ou point à chanter. —• Comme on le p?nse bien,
la jeune personne dont nous avons parlé a refusé
cet emploi d'occasion avec tout le savoir-vivre d'un
esprit élevé.
Ainsi s'expliquent les vingt-quatre morceaux
que Mme Stoltz (la favorite) aura à chanter dans
le Chevalier de Malte.
Nous appreno s que les dépenses faites ou à
faire à l'Opéra pour la mise en scène du Chevalier
de Malte s'élèvent à plus de 70,000 francs.
N'est-il donc pas permis de frissonner quand on
songe que sur un pareil enjeu, une administration
est assez imprudente pour obéir à de pitits caprices
d'amour-propre semblables à celui dont nous ve-
nons de parler. ■—-Nous craignons bien que Mme
Stoltz ne fasse commettre des enfantillages à sa di-
rection.
Bonne nouvelle pour nos plaisirs ! Mlle Louise
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la disposition de notre Opéra. Ce qu'on rapporte
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On ajoute même qu'à force d'être indulgent pour
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aux indulgences du St-Père.
A la bonne heure! le théâtre de l'Odeon tend à
se reconstituer. Nous jrouvons annottc'ef dé^ djfe-.i
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n'est point un auteur dramatique. On se rajwelle
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la chute du théâtre de la Porte-St-Martin»
Puisque nous en sommes aux auteurs déconfits,
deux mots sur le chevalier Delaunay, cette victime
récente de la Comédie-Française :
Mme le chevalier Delaunay, l'une des princi- '
paux rédacteurs de la Presse, se plaignait vivement
ces jours-ci du Théâtre-Français ; elle trouvait que
MM. les sociétaires n'encourageaient pas assez les
jeunes auteurs.
Cela est vrai, sans doute, mais, n'en déplaise à
la- coquetterie de Mme le chevalier, nous serions cu-
rieux de savoir si elle se prend pour un jeune écri-
vain.
Eh ! j'y pense ; savez-vous que le volume des
Guêpes de décembre a para ces jours-ci. —M. Al-
phonse Karr a pris cette fois des gants paille pour
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résume a peu près à ceci :
ce Je suis allé au bal chez le beau-père de M. Ju-
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