Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1841-11-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 04 novembre 1841 04 novembre 1841
Description : 1841/11/04 (A2,N87). 1841/11/04 (A2,N87).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5434253v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/08/2008
Avec le numéro de ce jour', nos Souscripteurs
recevront le portrait par GAVARNI de MADAME
CÉNAU, artiste du théâtre de la rcrte-Saint-
Martin, et Cune des plus belles femmes deVaris.
DEUX MOTS A UN CONFRERE.
Dans notre dernier numéro, nous avons signale
les mauvais procédés auxquels Poultier est en bulle
depuis quelque temps dans les coulisses de l'Opéra.
Ces faits viennent d'être mis en doute par un jour-
nal de théâtres pour lequel nous professons la plus
liaute estime, et dont les gracieusetés à notre égard
nous commandent l'urbanité.
Nous croyons cependant que notre confrère a été
induit en erreur. Loin de nous la pensée de vou-
loir lui donner un démenti, — ce qui ne serait ni
parlementaire ni même concluant; mais, avec tou-
tes les formes possibles nous lui dirons
Que:
Les Coulisses n'ont rien avancé qui ne fut le ré-
sultat de renseignemens minutieux; —■ que Poul-
tier est bien, comme nous l'avons dit, traité en é-
tranger à 1"Académie-Royale, ■•— que la malveil-
lance de certaine personne à l'égard de ce jeune
artiste est devenue contagieuse;—qu'enfin, la
plupart de ses camarades l'abandonnent à lui-
même.
D'où il suit que nous maintenons les faits.
Le même journal termine en se demandant pour-
quoi cette haine qu'il regarde comme gratuite et
sans motif aucun. —Nous croyons le confrère as-
sez homme du monde et assez riche en souvenirs
aimables, pour avoir eu affaire maintes fois à d'inex-
plicables rancunes féminines.—Là est toute notre
réponse.
Les récriminations que nous ne cessons d'adres-
ser à la direction de l'Opéra au sujet de ses choeurs
ont enfin trouvé de l'écho dans la presse. Aujour-
d'hui plusieurs journaux mêlent kurs plaintes aux
nôtres.
Quand donc M. Léon Pillet portera-t-il ses
soins sur cette partie de son immense personnel ?
S'il ne faut pour cela que des faits, nous allons lui
rapporter une conversation qui avait lieu ces jours ■
ci entre deux lions de l'endroit.
— On prétend, disait l'un, que M. Pillet veut
garder ses choeurs.
— Cela m'étonne, répondait l'autre, car Mme
Stoltz n'aime pas les charivaris.
Un petit scandale de coulisses a troublé depuis
quelques jours la monotonie sépulchrale du Théâ-
tre-Français.
M. Scribe, l'autocrate ordinaire de nos princi-
pales scènes, avait donné à l'acteur Milon un des
rôles principaux de sa nouvelle pièce. Mais pen-
dant les répétitions, l'illustre académicien a chan-
gé d'avis ; il a exigé que ce rôle fut donné à Mail-
lart, engagé depuis peu au théâtre des Variétés.—
De là une collision fâcheuse pour un jeune artiste
de mérite, et fâcheuse aussi, selon nous, pour la
réputation d'urbanité que s'est acquise M. Scribe.
Est-ce que le grand homme se croirait aujour-
d'hui trop académicien pour être poli ?
Savez-vous le bruit qui court dans le monde des
initiés ?— L'autre jour, le Théâtre-Français avait
annoncé Marie Stuart; il fut obligé de changer
le spectacle à l'heure de la représentation. Voici à
quel sujet:
Pendant la répétition de l'oeuvre de M. Lebrun,
au moment où on s'y attendait le moins, on vit
des larmes tomber des yeux de Mlle Rachel, qui
s'évanouit aussitôt :
On se perd en conjectures sur le sujet de ce pe-
tit drame intime. Est-ce que le beau nom de Ma-
rie^ porté dans cette pièce par Mlle Rachel, aurait
rappelé à la jeune tragédienne des jours qui ne sont
plus ?
Ce que c'est que de nous ! M. Victor Hugo, le
seul homme sérieux, peut-être, de notre littérature,
vient délivrer son nom aux divertissemens du pu-
blic. A propos d'un vieux soldat aveugle et men-
diant dont on a publié le portrait, il a composé les
quatre vers suivans inscrits au* bas de la gravure:
Aveugle comme Homère et comme Bélisaire,
N'ayant plus qu'un enfant pour guide et pour appui,
La main qui donnera du pain à sa misère,
Il ne la verra pas... Mais Dieu la voit pour lui.
Ces vers n'ont rien de saillant qu'un horrible at-
tentat contre les lois les plus simples de la gram-
maire. — Ils semblent dire que la MAIN qui don-
nera du pain est aveugle et na qu'un enfant.
— J'ai écrit ce quatrain avec mon coeur, disait
à l'un de ses amis M. Victor Hugo.
— En ce cas, répondit l'ami, je vous conseille
d'envoyer votre coeur à l'école.
Le Stabat de Rossini a été exécuté avant-hier
en famille, dans un des salons de Henri Herz.
Nous croyons n'être que justes envers les exécutans
en disant que jamais plus belle oeuvre ne fut plus
dignement rendue.
Mme Garcia-Viardot s'est surtout élevée, dans
un solo final avec choeur pour voix d'hommes, a
tout ce que l'inspiration a de plus passionné. Geral-
dy, Alexis Dupont et Mme Labarre l'ont admira-
recevront le portrait par GAVARNI de MADAME
CÉNAU, artiste du théâtre de la rcrte-Saint-
Martin, et Cune des plus belles femmes deVaris.
DEUX MOTS A UN CONFRERE.
Dans notre dernier numéro, nous avons signale
les mauvais procédés auxquels Poultier est en bulle
depuis quelque temps dans les coulisses de l'Opéra.
Ces faits viennent d'être mis en doute par un jour-
nal de théâtres pour lequel nous professons la plus
liaute estime, et dont les gracieusetés à notre égard
nous commandent l'urbanité.
Nous croyons cependant que notre confrère a été
induit en erreur. Loin de nous la pensée de vou-
loir lui donner un démenti, — ce qui ne serait ni
parlementaire ni même concluant; mais, avec tou-
tes les formes possibles nous lui dirons
Que:
Les Coulisses n'ont rien avancé qui ne fut le ré-
sultat de renseignemens minutieux; —■ que Poul-
tier est bien, comme nous l'avons dit, traité en é-
tranger à 1"Académie-Royale, ■•— que la malveil-
lance de certaine personne à l'égard de ce jeune
artiste est devenue contagieuse;—qu'enfin, la
plupart de ses camarades l'abandonnent à lui-
même.
D'où il suit que nous maintenons les faits.
Le même journal termine en se demandant pour-
quoi cette haine qu'il regarde comme gratuite et
sans motif aucun. —Nous croyons le confrère as-
sez homme du monde et assez riche en souvenirs
aimables, pour avoir eu affaire maintes fois à d'inex-
plicables rancunes féminines.—Là est toute notre
réponse.
Les récriminations que nous ne cessons d'adres-
ser à la direction de l'Opéra au sujet de ses choeurs
ont enfin trouvé de l'écho dans la presse. Aujour-
d'hui plusieurs journaux mêlent kurs plaintes aux
nôtres.
Quand donc M. Léon Pillet portera-t-il ses
soins sur cette partie de son immense personnel ?
S'il ne faut pour cela que des faits, nous allons lui
rapporter une conversation qui avait lieu ces jours ■
ci entre deux lions de l'endroit.
— On prétend, disait l'un, que M. Pillet veut
garder ses choeurs.
— Cela m'étonne, répondait l'autre, car Mme
Stoltz n'aime pas les charivaris.
Un petit scandale de coulisses a troublé depuis
quelques jours la monotonie sépulchrale du Théâ-
tre-Français.
M. Scribe, l'autocrate ordinaire de nos princi-
pales scènes, avait donné à l'acteur Milon un des
rôles principaux de sa nouvelle pièce. Mais pen-
dant les répétitions, l'illustre académicien a chan-
gé d'avis ; il a exigé que ce rôle fut donné à Mail-
lart, engagé depuis peu au théâtre des Variétés.—
De là une collision fâcheuse pour un jeune artiste
de mérite, et fâcheuse aussi, selon nous, pour la
réputation d'urbanité que s'est acquise M. Scribe.
Est-ce que le grand homme se croirait aujour-
d'hui trop académicien pour être poli ?
Savez-vous le bruit qui court dans le monde des
initiés ?— L'autre jour, le Théâtre-Français avait
annoncé Marie Stuart; il fut obligé de changer
le spectacle à l'heure de la représentation. Voici à
quel sujet:
Pendant la répétition de l'oeuvre de M. Lebrun,
au moment où on s'y attendait le moins, on vit
des larmes tomber des yeux de Mlle Rachel, qui
s'évanouit aussitôt :
On se perd en conjectures sur le sujet de ce pe-
tit drame intime. Est-ce que le beau nom de Ma-
rie^ porté dans cette pièce par Mlle Rachel, aurait
rappelé à la jeune tragédienne des jours qui ne sont
plus ?
Ce que c'est que de nous ! M. Victor Hugo, le
seul homme sérieux, peut-être, de notre littérature,
vient délivrer son nom aux divertissemens du pu-
blic. A propos d'un vieux soldat aveugle et men-
diant dont on a publié le portrait, il a composé les
quatre vers suivans inscrits au* bas de la gravure:
Aveugle comme Homère et comme Bélisaire,
N'ayant plus qu'un enfant pour guide et pour appui,
La main qui donnera du pain à sa misère,
Il ne la verra pas... Mais Dieu la voit pour lui.
Ces vers n'ont rien de saillant qu'un horrible at-
tentat contre les lois les plus simples de la gram-
maire. — Ils semblent dire que la MAIN qui don-
nera du pain est aveugle et na qu'un enfant.
— J'ai écrit ce quatrain avec mon coeur, disait
à l'un de ses amis M. Victor Hugo.
— En ce cas, répondit l'ami, je vous conseille
d'envoyer votre coeur à l'école.
Le Stabat de Rossini a été exécuté avant-hier
en famille, dans un des salons de Henri Herz.
Nous croyons n'être que justes envers les exécutans
en disant que jamais plus belle oeuvre ne fut plus
dignement rendue.
Mme Garcia-Viardot s'est surtout élevée, dans
un solo final avec choeur pour voix d'hommes, a
tout ce que l'inspiration a de plus passionné. Geral-
dy, Alexis Dupont et Mme Labarre l'ont admira-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.37%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.37%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5434253v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5434253v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5434253v/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5434253v/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5434253v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5434253v
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5434253v/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest