Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1841-10-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 21 octobre 1841 21 octobre 1841
Description : 1841/10/21 (A2,N83). 1841/10/21 (A2,N83).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5434249z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/08/2008
SECOHD THEATRE-FRANÇAIS.
Nous 1 l'aurons enfin ! Que dis-je ? nous l'avons
déjà !
C'est samedi prochain, sauf de nouveaux contre-
ordes queFOdéon, Second Théâtre-Français, ou-
vre ses portes au public.
Faisons donc bon et cordial accueil à cette en-
treprise naissante. Que la presse tout entière se
donne la main autour du berceau d'où doit surgir
avant peu le bien-être de l'art dramatique-litté-
raire ; —-car celte distinction est nécessaire au-
jourd'hui.
La composition du spectacle d'ouverture indique
suffisamment la marche que se propose l'adminis-
tration nouvelle. Elle nous promet d'abord Mat-
thieu-Luc^ drame en cinq actes, en vers, et VAc-
tionnaire^ prologue en un acte, également en
vers.
Voilà donc une carrière ouverte à tous les jeunes
talens, carrière noble et utile, que la jalousie et
l'intrigue ont voulu fermer un instant, mais qui
doit rester maintenant pour rendre témoignage de
ce que peut notre époque.
A ce seul titre, nous devons des éloges à
M. d'Epagny, l'intelligent directeur du Second
Théâtre-Fra n ça is.
Est-ce l'Opéra , est-ce Mme Stoltz, est-ce
M. Léon Pillet (l'un ne vient qu'après l'autre,), ou
bien encore, sont-ce les amis de Poultier qui se
sont formalisés au nom de cet artiste, de ce que
nous avous dit sur son compte ? En prétendant que
Poultier devait quitter quelque temps l'Opéra pour
étudier ailleurs, nous avons fait preuve d'une bien-
veillance spéciale qui est, certes , assez rare chez
les philosophes des Coulisses.
Pourquoi donc nous donner un démenti colé-
rique et passablement ridical. ?
Ce démenti, nous le renvoyons aux maladroits
qui l'ont imaginé, et nous persistons à leur dire :
Vous êtes absurdes; Poultier quittera l'Opéra pour
s'en rendre plus digne.
Le feu a failli se déclarer ces jours-ci à l'Acadé-
mie Royale de Musique. Il a été arrêté à temps par
les pompi TS de garde.
On a cru un moment que l'incendie avait été
provoqué par le dernier bout de cigare de madame
Stoltz, ji té imprudemment dans les coulisses. Mais
on assure que la favorite aurait répondu aussitôt :
— Pour qui donc me prend-on ? — Je ne fume
que la pipe.
Il y a évidemment quelque calomnie là-dessous.
Je parie une foule de cents contre un que vous
ignorez encore ce qui s'est passé mardi dernier au
Théâtre-Français. 11 était pourtant fort curieux de
voir figurer dans la même tragédie (Marie-Stuàrt)
Mlle Maxime et MileRachel, les deux jeunes ri-
vales de la rue .Richelieu.
Un effronté coquin de la Presse, qui trouve la
fille du père Félix fort usée,—comme tragédienne,
—• a formulé ainsi son opinion qui est presque la
nôtre :
— La Rachel n'est pas neuve, mais la Maxime
est consolante.
A propos d'anciennes idoles , vous vous êtes fi-
gurés peut-être que la ville de Paris allait élever à
Molière un riche monument? — Erreur; on lui
élève une grande borne-fontaine. "Vo.là JJ:;. ce
beau projet tombé dans nous n'achevons pas.
Le buste de Molière sera mis désormais en relations
quotidiennes avec les Auvergnats porteurs d'eau de
la capitale.—-Quand je vous disais qu'il aurait af-
faire à des sceaux !
Encore un bruit de ville : Mlle Georges—celle
qui a donné son nom à la tour de Nesle, laquelle
lui a donné sa taille — se promène nuit et jour
dans Paris depuis son retour d'Odessa. M. Harel,
eson conducteur à gages, la montre, dit-on, à toue
les directeurs, dans l'espoir d'un engagement qui
paraît peu prochain.
L'énorme, Tinèdmmensurable actrice assistait
l'un de ces jours à la représentation de la Letcom-
bat^ à l'Ambigu-Comique.—Un mauvais plaisant
s'est permis de dire qu'il l'y avait aperçue.
Cet aperçue nous semble plein de riialice.
Mais causons d'autre chose :
La dynastie Rothschild, l'une des premières de
France, d'Allemagne, d'Angleterre et de Jérusa-
lem, vient de conclure officiellement l'emprunt de
150 millions, au prix de 78 52 c. 1/2. . » ,
Le dévouement des trois branches Rothschild
pour notre pays à seul déterminé cet acte généreux. '
— Leur désintéressement ne doit leur rapporter
que six millions de bénéfice.
Au moment de mettre sous presse, nous recevons
des eaux de Spa une lettre remplie de détails pi-
quans sur le personnel qui s'y trouve encore. —
Fous la publierons dans noire prochain numéro.
Les philosophes des Coulisses ont à se plaindre
d'un petit vol d articles qui leur a été fait cette se-
maine par deux j^urn-.ux quotidiens. Si ces feuilles
n'avaient une grande prétention à la moralité, nous
Nous 1 l'aurons enfin ! Que dis-je ? nous l'avons
déjà !
C'est samedi prochain, sauf de nouveaux contre-
ordes queFOdéon, Second Théâtre-Français, ou-
vre ses portes au public.
Faisons donc bon et cordial accueil à cette en-
treprise naissante. Que la presse tout entière se
donne la main autour du berceau d'où doit surgir
avant peu le bien-être de l'art dramatique-litté-
raire ; —-car celte distinction est nécessaire au-
jourd'hui.
La composition du spectacle d'ouverture indique
suffisamment la marche que se propose l'adminis-
tration nouvelle. Elle nous promet d'abord Mat-
thieu-Luc^ drame en cinq actes, en vers, et VAc-
tionnaire^ prologue en un acte, également en
vers.
Voilà donc une carrière ouverte à tous les jeunes
talens, carrière noble et utile, que la jalousie et
l'intrigue ont voulu fermer un instant, mais qui
doit rester maintenant pour rendre témoignage de
ce que peut notre époque.
A ce seul titre, nous devons des éloges à
M. d'Epagny, l'intelligent directeur du Second
Théâtre-Fra n ça is.
Est-ce l'Opéra , est-ce Mme Stoltz, est-ce
M. Léon Pillet (l'un ne vient qu'après l'autre,), ou
bien encore, sont-ce les amis de Poultier qui se
sont formalisés au nom de cet artiste, de ce que
nous avous dit sur son compte ? En prétendant que
Poultier devait quitter quelque temps l'Opéra pour
étudier ailleurs, nous avons fait preuve d'une bien-
veillance spéciale qui est, certes , assez rare chez
les philosophes des Coulisses.
Pourquoi donc nous donner un démenti colé-
rique et passablement ridical. ?
Ce démenti, nous le renvoyons aux maladroits
qui l'ont imaginé, et nous persistons à leur dire :
Vous êtes absurdes; Poultier quittera l'Opéra pour
s'en rendre plus digne.
Le feu a failli se déclarer ces jours-ci à l'Acadé-
mie Royale de Musique. Il a été arrêté à temps par
les pompi TS de garde.
On a cru un moment que l'incendie avait été
provoqué par le dernier bout de cigare de madame
Stoltz, ji té imprudemment dans les coulisses. Mais
on assure que la favorite aurait répondu aussitôt :
— Pour qui donc me prend-on ? — Je ne fume
que la pipe.
Il y a évidemment quelque calomnie là-dessous.
Je parie une foule de cents contre un que vous
ignorez encore ce qui s'est passé mardi dernier au
Théâtre-Français. 11 était pourtant fort curieux de
voir figurer dans la même tragédie (Marie-Stuàrt)
Mlle Maxime et MileRachel, les deux jeunes ri-
vales de la rue .Richelieu.
Un effronté coquin de la Presse, qui trouve la
fille du père Félix fort usée,—comme tragédienne,
—• a formulé ainsi son opinion qui est presque la
nôtre :
— La Rachel n'est pas neuve, mais la Maxime
est consolante.
A propos d'anciennes idoles , vous vous êtes fi-
gurés peut-être que la ville de Paris allait élever à
Molière un riche monument? — Erreur; on lui
élève une grande borne-fontaine. "Vo.là JJ:;. ce
beau projet tombé dans nous n'achevons pas.
Le buste de Molière sera mis désormais en relations
quotidiennes avec les Auvergnats porteurs d'eau de
la capitale.—-Quand je vous disais qu'il aurait af-
faire à des sceaux !
Encore un bruit de ville : Mlle Georges—celle
qui a donné son nom à la tour de Nesle, laquelle
lui a donné sa taille — se promène nuit et jour
dans Paris depuis son retour d'Odessa. M. Harel,
eson conducteur à gages, la montre, dit-on, à toue
les directeurs, dans l'espoir d'un engagement qui
paraît peu prochain.
L'énorme, Tinèdmmensurable actrice assistait
l'un de ces jours à la représentation de la Letcom-
bat^ à l'Ambigu-Comique.—Un mauvais plaisant
s'est permis de dire qu'il l'y avait aperçue.
Cet aperçue nous semble plein de riialice.
Mais causons d'autre chose :
La dynastie Rothschild, l'une des premières de
France, d'Allemagne, d'Angleterre et de Jérusa-
lem, vient de conclure officiellement l'emprunt de
150 millions, au prix de 78 52 c. 1/2. . » ,
Le dévouement des trois branches Rothschild
pour notre pays à seul déterminé cet acte généreux. '
— Leur désintéressement ne doit leur rapporter
que six millions de bénéfice.
Au moment de mettre sous presse, nous recevons
des eaux de Spa une lettre remplie de détails pi-
quans sur le personnel qui s'y trouve encore. —
Fous la publierons dans noire prochain numéro.
Les philosophes des Coulisses ont à se plaindre
d'un petit vol d articles qui leur a été fait cette se-
maine par deux j^urn-.ux quotidiens. Si ces feuilles
n'avaient une grande prétention à la moralité, nous
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