Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1841-06-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 27 juin 1841 27 juin 1841
Description : 1841/06/27 (A2,N51). 1841/06/27 (A2,N51).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5434204c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/08/2008
REGRETS.
La session parlementaire ayant été close dans
la journée d'avant-hier,MM.fnos députés se sont
mis en devoir de faire leur bagage. Le|pavé de
la capitale a perdu en conséquence une foule de
talons ferrés, la mode parisienne une intéres-
sante galerie de tailles carrées et d'habits indis-
cibles.
Mais pendant que ces groupes {bizarres dé-
ployaieut leurs ailes, pour aller s'abattre au fond
de leur, province, un cortège de deuil accompa-
gnait l'un de leurs collègues à sa dernière de-
meure. C'est hier à midi qu'ont eu lieu les obsè-
ques de M. Gafnier-Pagès. 11 ne nous appartient
pas de dire ce que fut cet homme éminent dans
sa carrière politique. Mais, comme orateur et
comme homme, Comme esprit élevé et comme
beau caractère privé, M. Garnier-Pagès a em-
porté dans la tombe les regrets de tous ceux qui
l'ont connu. C'était un de ces esprits fins et de
bonne compagnie qui, descendus, une fois des
hauteurs orageuses de la politique, retrouvent
dans le monde toute leur grâce, toute leur fraî-
cheur primitive. En se voyant, cet hiver, au mi-
lieu de nos insouciantes folies, dont le spectacle
n'effarouchait point sa moralité éprouvée, nous
étions loin de nous attendre à la mort prématu-
rée qui vient de le frapper. — M. Garnier-Pagès
avait quarante-deux ans à peine !
Mademoiselle P.achel a donné à Londres une
seconde représentation de la tragédie deMarie-
Stuart. C'était la première fois qu'elle reparais-
sait sur|la scène depuis son nouvel engagement.
H est inutile, écrit un correspondant, de dire avec
quelle supériorité elle a rençftt ce rôle et dé par-
ler des nombreuses marqués de,satisfaction
qu'elle a reçues de la famille royale et du nom-
breux public qui . remplissait 3n salle. Nous espé-
rons que la tragédienne.accomplie ne se bornera
pas à joindre ce rôle seul à ceux dont elle nous
a déjà gratifiés, mais qu'elle continuera à parcou-
rir le reste du répertoire dramatique.
MM. les directeurs des théâtres de Paris pour-
suivent avec activité l'exécution de leur croisade,
si utile dans le fond, si insuffisante dans la forme.
Une de leurs réunions vient d'avoir lieu au
théâtre des variétés, dans le but : 1" de provo-
quer la réforme de l'impôt des pauvres ; 2° de
s'entendre, le cas échéant, sur les prétentions de
la commission dramatique, et sur un maximum
à fixer aux appointemens des artistes.
Des ouvriers sont occupés depuis quelques
temps à restaurer l'intérieur de la salle Venta-
dour, où, comme on le sait, la troupe italienne
doit s'installer à son retour de Londres. A en
juger par les préparatifs qui se font à ce théâtre,
nous croyons que les rossignols de M. Dormois
seront plus que convenablement logés dans leur
nouvelle cage. — Est-ce qu'on voudrait attirer
le public par les yeux ?
Le vénérable M. Berryer, père de noire grand
orateur, est mort avant-hier matin, après une
courte maladie, à l'âge de quatre-vingt-cinq
ans. — Depuis soixante ans que cet homme de
bien avait été reçu comme avocat auprès du
Parlement de Paris, il n'avait cessé d'honorer le
barreau par ses talents et son intégrité. Coura-
geux et désintéressé, il prêta sa' parole à toutes
les infortunes, depuisle maréchal Ney jûsqne<»
aux veuves des paysans vendéens, et ne recula
jamais devant la crainte des perturbations poli-
tiques. C'est un regret de plus dans le coeur de
tous les honnêtes gens.
t,BmwEm.Bum WEB WÏÏBBBB
APOTRE DE LUI-MÊME.
Son Altesse Impériale (saluez) le grrrrrand au-
tocrate (saluez), Nicolas 1" (saluez donc !), empe-
reur de toutes les Russies, Laponie, Caucase, As-
trakan et Bourakan (saluez, morbleu ! saluez),
vient de tomber dans le flagrant délit de contre-
façon — rien que cela. 11 a paralysé l'industrie
nourricière des archevêques et évoques de ses
quatre-vingt-dix-sept gouvernemens ; il s'est je-
té, en un mot. dans la confection des Cathéchis-
mes, afin d'en recueillir, sans doute, les bénéfi-
ces et autres droits d'auteurs. Dites, oh ! dites-
moi si cela n'est pas mesquin, pour un homme
qui a de quoi?
Les mauvaises langues du Nord, telles que la
langue allemande et autres harmonieuses, nous
apprennent de singuliers détails sur le nouveau
Catéchisme autocratique de Sa Majesté très cosa-
que. Les pères de famille ont été priés poliment,
sous peine de bastonnade, de mettre ce factum
aux mains de leurs enfansl ils sont même tenus
de leur en faire apprendre chaque jour un chapi-
tre par coeur, afin qn'ils portent dans ce lieu l'i-
mage de lenr auguste souverain : manière adroite
La session parlementaire ayant été close dans
la journée d'avant-hier,MM.fnos députés se sont
mis en devoir de faire leur bagage. Le|pavé de
la capitale a perdu en conséquence une foule de
talons ferrés, la mode parisienne une intéres-
sante galerie de tailles carrées et d'habits indis-
cibles.
Mais pendant que ces groupes {bizarres dé-
ployaieut leurs ailes, pour aller s'abattre au fond
de leur, province, un cortège de deuil accompa-
gnait l'un de leurs collègues à sa dernière de-
meure. C'est hier à midi qu'ont eu lieu les obsè-
ques de M. Gafnier-Pagès. 11 ne nous appartient
pas de dire ce que fut cet homme éminent dans
sa carrière politique. Mais, comme orateur et
comme homme, Comme esprit élevé et comme
beau caractère privé, M. Garnier-Pagès a em-
porté dans la tombe les regrets de tous ceux qui
l'ont connu. C'était un de ces esprits fins et de
bonne compagnie qui, descendus, une fois des
hauteurs orageuses de la politique, retrouvent
dans le monde toute leur grâce, toute leur fraî-
cheur primitive. En se voyant, cet hiver, au mi-
lieu de nos insouciantes folies, dont le spectacle
n'effarouchait point sa moralité éprouvée, nous
étions loin de nous attendre à la mort prématu-
rée qui vient de le frapper. — M. Garnier-Pagès
avait quarante-deux ans à peine !
Mademoiselle P.achel a donné à Londres une
seconde représentation de la tragédie deMarie-
Stuart. C'était la première fois qu'elle reparais-
sait sur|la scène depuis son nouvel engagement.
H est inutile, écrit un correspondant, de dire avec
quelle supériorité elle a rençftt ce rôle et dé par-
ler des nombreuses marqués de,satisfaction
qu'elle a reçues de la famille royale et du nom-
breux public qui . remplissait 3n salle. Nous espé-
rons que la tragédienne.accomplie ne se bornera
pas à joindre ce rôle seul à ceux dont elle nous
a déjà gratifiés, mais qu'elle continuera à parcou-
rir le reste du répertoire dramatique.
MM. les directeurs des théâtres de Paris pour-
suivent avec activité l'exécution de leur croisade,
si utile dans le fond, si insuffisante dans la forme.
Une de leurs réunions vient d'avoir lieu au
théâtre des variétés, dans le but : 1" de provo-
quer la réforme de l'impôt des pauvres ; 2° de
s'entendre, le cas échéant, sur les prétentions de
la commission dramatique, et sur un maximum
à fixer aux appointemens des artistes.
Des ouvriers sont occupés depuis quelques
temps à restaurer l'intérieur de la salle Venta-
dour, où, comme on le sait, la troupe italienne
doit s'installer à son retour de Londres. A en
juger par les préparatifs qui se font à ce théâtre,
nous croyons que les rossignols de M. Dormois
seront plus que convenablement logés dans leur
nouvelle cage. — Est-ce qu'on voudrait attirer
le public par les yeux ?
Le vénérable M. Berryer, père de noire grand
orateur, est mort avant-hier matin, après une
courte maladie, à l'âge de quatre-vingt-cinq
ans. — Depuis soixante ans que cet homme de
bien avait été reçu comme avocat auprès du
Parlement de Paris, il n'avait cessé d'honorer le
barreau par ses talents et son intégrité. Coura-
geux et désintéressé, il prêta sa' parole à toutes
les infortunes, depuisle maréchal Ney jûsqne<»
aux veuves des paysans vendéens, et ne recula
jamais devant la crainte des perturbations poli-
tiques. C'est un regret de plus dans le coeur de
tous les honnêtes gens.
t,BmwEm.Bum WEB WÏÏBBBB
APOTRE DE LUI-MÊME.
Son Altesse Impériale (saluez) le grrrrrand au-
tocrate (saluez), Nicolas 1" (saluez donc !), empe-
reur de toutes les Russies, Laponie, Caucase, As-
trakan et Bourakan (saluez, morbleu ! saluez),
vient de tomber dans le flagrant délit de contre-
façon — rien que cela. 11 a paralysé l'industrie
nourricière des archevêques et évoques de ses
quatre-vingt-dix-sept gouvernemens ; il s'est je-
té, en un mot. dans la confection des Cathéchis-
mes, afin d'en recueillir, sans doute, les bénéfi-
ces et autres droits d'auteurs. Dites, oh ! dites-
moi si cela n'est pas mesquin, pour un homme
qui a de quoi?
Les mauvaises langues du Nord, telles que la
langue allemande et autres harmonieuses, nous
apprennent de singuliers détails sur le nouveau
Catéchisme autocratique de Sa Majesté très cosa-
que. Les pères de famille ont été priés poliment,
sous peine de bastonnade, de mettre ce factum
aux mains de leurs enfansl ils sont même tenus
de leur en faire apprendre chaque jour un chapi-
tre par coeur, afin qn'ils portent dans ce lieu l'i-
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