Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1841-05-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 13 mai 1841 13 mai 1841
Description : 1841/05/13 (A2,N38). 1841/05/13 (A2,N38).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5434185g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/08/2008
SUBVENTIONS THÉÂTRALES,
La discussion du budget de l'intérieur à la
chambre des députés vient encore de soulever
la question des subventions théâtrales. M. Lia-
dières est, de tous les orateurs, celui qui s'est le
plus spécialement occupé de l'Académie Royale
de Musique. Nous l'en félicitons sincèrement;
non que son discours soit un modèle de genre,
et que ses expressions aient toujours respiré une
sage réserve, mais parce qu'il a mis indirecte-
ment à jour une question importante. M. Lia-
dièresa paru surpris de ce que l'Opéra de France
s'adressait plus spécialement à des compositeurs
étrangers, pour alimenter son répertoire. Nous
ne savons jusqu'à quel point cette appréciation
peut être juste ; mais, en l'admettant, nous ré-
pondrons à l'orateur une chose fort simple : c'est
qu'il est impossible à la direction de l'Opéra de
chercher des chefs-d'oeuvre parmi les composi-
teurs français, tant que notre école sera livrée
à l'indifférence, tant que la sollicitude adminis-
trative ne viendra pas sérieusement en aide à
cette partie du développement artistique. Est-ce
avec le Conservatoire, tel qu'il existe aujour-
d'hui , que l'on pense former de grands compo-
siteurs? Est-ce avec un régime de petites intri-
gues et d'encouragemens négatifs, qu'on espère
obtenir des hommes supérieurs, et trouver ail-
leurs qu'à l'étranger des capacités à la taille de
Rossini ou de Meyerbeer ?
Que l'administration supérieure y réfléchisse
sérieusement, et qu'elle se donne enfin la peine
de comprendre qu'on n'élève pas une nationalité
artistique en négligeant tout d'abord les élémens
qui doivent la former. Ce sera le moyen de pos-
séder enfin une école réellement française, et,
disons-le aussi, de faire servir à quelque chose
les discours de M. Liadières.
Bans la môme séance, la chambre des députés
a entendu une réclamation de M. Dugabé, ten-
dant à régulariser l'institution de la censure.
Nous nous associons de tous nos voeux à la de-
mande de M. Dugabé. Il serait temps qu'une loi
mît enfin cette création récente sur un pied de
' stabilité.
L'Odéon va décidément reprendre, ainsi que
nous l'avions annoncé il y a peu de temps. Le
privilège doit être accordé à M. d'Epagny, et l'ad-
ministration serait confiée au zèle de MM. Li-
reux et Achille Mirecourt.
On répare en ce moment la façade principale
du théâtre, et M. d'Epagny ouvrira probable-
ment vers le mois d'octobre.
Pendant les fêtes que M. le duc et M*' la du-
chesse d'Orléans vont donner à Chantilly, les ac-
teurs des Variétés et du Vaudeville iront jouer
devant leurs altesses et les nombreux invités qui
promettent de faire de cette réunion une des
plus brillantes que nous ayons vues dès long-
temps.
—OE-^
lie latosmaïtent ûe Molière
ET
II. SL» ÏSég!ïieB%
Nous avons promis dernièrement l'historique
du monument que Ton doit élever à Molière ;
nous tenons à remplir exactement nos engage-
mehs et à prouvera M. A. Régnier qu'il est loin
d'avoir eu le premier cette généreuse pensée. Ce
fut en 1837 que le génie de M. A. Régnier vint
à découvrir le génie de Molière et qu'il proposa
un monument pour le grand comique. Plein de
feu, d'intrigue et se battant les flancs pour de-
venir quelque chose, M. A. Régnier se mit à la
tête d'une souscription, fit beaucoup de bruit,
mais rien de plus. Par malheur pour lui, il s'é-
tait trouvé que, vers l'année 1818, un homme
honorable, alors gérant du journal du Com-
merce, depuis journal le, Constitutionnel,
M. de Saint-Albin, avait le -premier proposé
d'élever un monument national à l'auteur im-
mortel de Tartufe et du Misantrope.
Comme nous tenons beaucoup à ce que per-
sonne ne puisse contester le fait que nous avan-
çons, nous citerons textuellement les dates et
les faits :
Dans le journal du Commerce du 13 février
1818, nous trouvons un article fort remarquable
sur le projet de ce monument. Le journaliste
termine ainsi :
0 La souscription que nous annonçons et à la-
quelle tous les théâtres, qui doivent regarder Mo-
lière comme leur fondateur, s'empresseront de con-
courir, est déjà ouverte chez M. Casimir Périer,
banquier . et membre de la chambre des députés,
rue Neuve-du-Luxembourg, n° 37. »
Nous nous arrêtons ici pour aujourd'hui. Dans
notre prochain numéro, nous verrons quels ont
été les membres chargés de diriger l'exécution
du monument et de veiller à la souscription.
Nous avons toutes ces pièces en main et nous
défions qui que ce soit, même M. A. Régnier,
de démentir aucun des faits avaneês par nous
La discussion du budget de l'intérieur à la
chambre des députés vient encore de soulever
la question des subventions théâtrales. M. Lia-
dières est, de tous les orateurs, celui qui s'est le
plus spécialement occupé de l'Académie Royale
de Musique. Nous l'en félicitons sincèrement;
non que son discours soit un modèle de genre,
et que ses expressions aient toujours respiré une
sage réserve, mais parce qu'il a mis indirecte-
ment à jour une question importante. M. Lia-
dièresa paru surpris de ce que l'Opéra de France
s'adressait plus spécialement à des compositeurs
étrangers, pour alimenter son répertoire. Nous
ne savons jusqu'à quel point cette appréciation
peut être juste ; mais, en l'admettant, nous ré-
pondrons à l'orateur une chose fort simple : c'est
qu'il est impossible à la direction de l'Opéra de
chercher des chefs-d'oeuvre parmi les composi-
teurs français, tant que notre école sera livrée
à l'indifférence, tant que la sollicitude adminis-
trative ne viendra pas sérieusement en aide à
cette partie du développement artistique. Est-ce
avec le Conservatoire, tel qu'il existe aujour-
d'hui , que l'on pense former de grands compo-
siteurs? Est-ce avec un régime de petites intri-
gues et d'encouragemens négatifs, qu'on espère
obtenir des hommes supérieurs, et trouver ail-
leurs qu'à l'étranger des capacités à la taille de
Rossini ou de Meyerbeer ?
Que l'administration supérieure y réfléchisse
sérieusement, et qu'elle se donne enfin la peine
de comprendre qu'on n'élève pas une nationalité
artistique en négligeant tout d'abord les élémens
qui doivent la former. Ce sera le moyen de pos-
séder enfin une école réellement française, et,
disons-le aussi, de faire servir à quelque chose
les discours de M. Liadières.
Bans la môme séance, la chambre des députés
a entendu une réclamation de M. Dugabé, ten-
dant à régulariser l'institution de la censure.
Nous nous associons de tous nos voeux à la de-
mande de M. Dugabé. Il serait temps qu'une loi
mît enfin cette création récente sur un pied de
' stabilité.
L'Odéon va décidément reprendre, ainsi que
nous l'avions annoncé il y a peu de temps. Le
privilège doit être accordé à M. d'Epagny, et l'ad-
ministration serait confiée au zèle de MM. Li-
reux et Achille Mirecourt.
On répare en ce moment la façade principale
du théâtre, et M. d'Epagny ouvrira probable-
ment vers le mois d'octobre.
Pendant les fêtes que M. le duc et M*' la du-
chesse d'Orléans vont donner à Chantilly, les ac-
teurs des Variétés et du Vaudeville iront jouer
devant leurs altesses et les nombreux invités qui
promettent de faire de cette réunion une des
plus brillantes que nous ayons vues dès long-
temps.
—OE-^
lie latosmaïtent ûe Molière
ET
II. SL» ÏSég!ïieB%
Nous avons promis dernièrement l'historique
du monument que Ton doit élever à Molière ;
nous tenons à remplir exactement nos engage-
mehs et à prouvera M. A. Régnier qu'il est loin
d'avoir eu le premier cette généreuse pensée. Ce
fut en 1837 que le génie de M. A. Régnier vint
à découvrir le génie de Molière et qu'il proposa
un monument pour le grand comique. Plein de
feu, d'intrigue et se battant les flancs pour de-
venir quelque chose, M. A. Régnier se mit à la
tête d'une souscription, fit beaucoup de bruit,
mais rien de plus. Par malheur pour lui, il s'é-
tait trouvé que, vers l'année 1818, un homme
honorable, alors gérant du journal du Com-
merce, depuis journal le, Constitutionnel,
M. de Saint-Albin, avait le -premier proposé
d'élever un monument national à l'auteur im-
mortel de Tartufe et du Misantrope.
Comme nous tenons beaucoup à ce que per-
sonne ne puisse contester le fait que nous avan-
çons, nous citerons textuellement les dates et
les faits :
Dans le journal du Commerce du 13 février
1818, nous trouvons un article fort remarquable
sur le projet de ce monument. Le journaliste
termine ainsi :
0 La souscription que nous annonçons et à la-
quelle tous les théâtres, qui doivent regarder Mo-
lière comme leur fondateur, s'empresseront de con-
courir, est déjà ouverte chez M. Casimir Périer,
banquier . et membre de la chambre des députés,
rue Neuve-du-Luxembourg, n° 37. »
Nous nous arrêtons ici pour aujourd'hui. Dans
notre prochain numéro, nous verrons quels ont
été les membres chargés de diriger l'exécution
du monument et de veiller à la souscription.
Nous avons toutes ces pièces en main et nous
défions qui que ce soit, même M. A. Régnier,
de démentir aucun des faits avaneês par nous
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