Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1841-03-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 28 mars 1841 28 mars 1841
Description : 1841/03/28 (A2,N25). 1841/03/28 (A2,N25).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5434165q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/08/2008
Pour satisfaire aux demandes réitérées de
{surs 99,9.999 tectrices, {es COULISSES publie-
ront t «■ fdi'lir du 1" avrii prochain*, im&~
chronique de Modes, plus une série de fort
jolis dessins.
. as*f-0-f-<=s>
LE THÉÂTRE M LA REMSSAIE
Un" nouveau revers vient encore de frapper le
théâtre de la Renaissance. Hier soir, au montent
de l'ouverture des bureaux, pour la première
représentation du drame de Zacharië, une se-
. cohde affiche est venue annoncer nu public LE
REFUS DE; SERVICE de ,M. FréJéric-LemaUre
chargé d.u rôle principal. ^'•-.-,
Ainsi, c'est après avoir occasionné, des frais
énormes, à .^administration, après avoir reçu de
cette, môme administration des cachets de cin-
quante.francsparjour.de répétition, que M. Fré-
1 déric-Lemaître, se fondant sur Je ne sais quel
droit, refuse-brusquement de jouer !... Nous ne
; voulons point tntrer dans les-détails de cette dé-
plorable affaire;, ;nètre impartialité nous faisant
r un devoir4e.rje, -rien^ préjuger avant les déci-
sions légales. Mais, en présence des maux incal-
\ ciilables qu'il vient de . causer, nous dirons.à
? M. Frédéric-Lemaître que sa conduite vient de
t le.meUre au ban des directeurs. , ,
:; .Quo- c'est api es tarit de jours d'attente et,
i d'anxiété; c'est après avoir occasionne d'immeri
l ses sacrifices, qu'il vient briser .subitement la
f dernière espérança/d'ujv. théâtre! Mais n'a>t-il
\ donc pas vu.qu'ilgavait .derrière ia cjunsomma-
• tipn àe^lfàptêi ^cànîaradès,' des familles, en-
tières d'employés dont il allait précipiter la rui-
ne? Certes, agir de la sorte,- n'est pas seulement
commettre une foule grave. e,est-pis-eBeor-e.rC?est~-
pécher par lo coeur.
A chacun donc, la part qui lui revient; à la
direction et aux artistes de la Renaissance tous
nos regrets ; â M. Frédéric-Lemaître Lançespon-
sabilité du mal qu'il vient de faire.
":■■;' ET
LA ÇOMJÉDÎE - -FRANÇAISE;
Rien encore n'a transpiré au dehors de-la dé-
cisiqn du comité. Les sociétaires sônt'dans un
; embarras extrême. Leur opinion, à tous, est que
l'on doit repousser les conditions exagéréf s,de
; M. Félix RachélKcomme contraires aux intérêts
de la société. Tous.sont entièrement d'avis qu'il
faut^laisserjpartir mademoiselle Rscheî,' plutôt
que de se soumettre à ses prétentions; cepen-
dant, mademoiselle Rachel ne partira pas, nous
pouvons en donner.Ia.certitude, .s ■:
Les exigences.de M/RachëPpère sont un peu
réduites, il est vrai ; elles n'en sont pas moins
onéreuses pour le'théâtre. Lèsvôici : 60,000 fc.
d'appoinlèmens, un congé de trois mois et un
: engagement de VINGT ANS.
QueT,6n'accorde 80,000 fr. à mademoiselle
\ Piachel. pour un engagement d'un an., cela se
■-; conçoit ,,bieh quele chiffre soit, fort é!ev,é; mais
1 que l'on vienne lui signer un engagement de 20
: ans a ce. taux, c'est d'une absurditô vraiment
: inpuie. Quelques chanteurs, quelques danseu-
■ ses"reçoivent en; effet,des appointemens aussi
forts ; (nais il y; a dans celte position une diffé-
rence qu'il est facile de justifier. Rubini, Du-
prez; Tamburmi ,* Lablache, Mmes Grisi, Per-
siani, etc':,'reçoivent une somme aussi élevée^
mais-leur toigagemtSitTï'est jamais que d'un an
ou deux. Si la voix du c' anteur vent à faiblir,
si le caprice du public vient à cesser, l'engage-
ment étant limité.pour un espace aussi court, le
théâtre ne peut perdre que peu de chose; mais
avec un engagement de vingt ans, la position
est enlièment changée. M. Félix Rachel le sent
bien etil ne craint pas de dire hautement : — .
Peu m'importe ; je veux que ma fille ait toujours
des appointemens aussi forts qu'au morriehtle
plus brillant de sa carrière dramatique; que.son
talent brillé ou non, cela ne me regarde pas,
c'est à prendre ou à laisser!
Si la Comédie-França se,était libre, elle n'hé-
siterait pas ; rengagement ne serait pas renou-
velé. Mais il éstau dessus de la société'un pou-
voir plus puissant, celui du ministre. La retraite
certaine de Mlle Mars , la retraité de Mlle Ra- -
cllël :à là même époque ont effrayé le mimstre.
II a craint pour l'exiitence du Théâtre-Français,
et n?a pas fait attention que'c'étail le ruiner que '
"de céder aux exigences de'celte famille.
' Quant à nous, qu'on ' ne peut accuser d'une
partialité défavorable à Mlle Rachel ; nous
qui, dans toutes' les phases de'■' cette af-
faire n'avons cessé de demander des-Sacrifices
en sa faveur, nous croyons juste de dire tout le
mécontentement que cette soluiion nous ins-
pire., A chacun son oeuvre, à la Comédie-Fran-
çaise et au ministre'de faire toutes les conces-
sions raisonnablement possibles, à Mlle Râcheî
ou à ses curdtBurs' de réduire oquilablement
leurs hautes: prétentions. Ces derniers seuls sont
restés in Irai ta bis-, à eux toute la responsabilité
dumal qu'ils auront causé, car le jour n'est pas
loin: où la Comédie-Française se trouvera aux
gages de celle qu'elle avait prise aux siens.
{surs 99,9.999 tectrices, {es COULISSES publie-
ront t «■ fdi'lir du 1" avrii prochain*, im&~
chronique de Modes, plus une série de fort
jolis dessins.
. as*f-0-f-<=s>
LE THÉÂTRE M LA REMSSAIE
Un" nouveau revers vient encore de frapper le
théâtre de la Renaissance. Hier soir, au montent
de l'ouverture des bureaux, pour la première
représentation du drame de Zacharië, une se-
. cohde affiche est venue annoncer nu public LE
REFUS DE; SERVICE de ,M. FréJéric-LemaUre
chargé d.u rôle principal. ^'•-.-,
Ainsi, c'est après avoir occasionné, des frais
énormes, à .^administration, après avoir reçu de
cette, môme administration des cachets de cin-
quante.francsparjour.de répétition, que M. Fré-
1 déric-Lemaître, se fondant sur Je ne sais quel
droit, refuse-brusquement de jouer !... Nous ne
; voulons point tntrer dans les-détails de cette dé-
plorable affaire;, ;nètre impartialité nous faisant
r un devoir4e.rje, -rien^ préjuger avant les déci-
sions légales. Mais, en présence des maux incal-
\ ciilables qu'il vient de . causer, nous dirons.à
? M. Frédéric-Lemaître que sa conduite vient de
t le.meUre au ban des directeurs. , ,
:; .Quo- c'est api es tarit de jours d'attente et,
i d'anxiété; c'est après avoir occasionne d'immeri
l ses sacrifices, qu'il vient briser .subitement la
f dernière espérança/d'ujv. théâtre! Mais n'a>t-il
\ donc pas vu.qu'ilgavait .derrière ia cjunsomma-
• tipn àe^lfàptêi ^cànîaradès,' des familles, en-
tières d'employés dont il allait précipiter la rui-
ne? Certes, agir de la sorte,- n'est pas seulement
commettre une foule grave. e,est-pis-eBeor-e.rC?est~-
pécher par lo coeur.
A chacun donc, la part qui lui revient; à la
direction et aux artistes de la Renaissance tous
nos regrets ; â M. Frédéric-Lemaître Lançespon-
sabilité du mal qu'il vient de faire.
":■■;' ET
LA ÇOMJÉDÎE - -FRANÇAISE;
Rien encore n'a transpiré au dehors de-la dé-
cisiqn du comité. Les sociétaires sônt'dans un
; embarras extrême. Leur opinion, à tous, est que
l'on doit repousser les conditions exagéréf s,de
; M. Félix RachélKcomme contraires aux intérêts
de la société. Tous.sont entièrement d'avis qu'il
faut^laisserjpartir mademoiselle Rscheî,' plutôt
que de se soumettre à ses prétentions; cepen-
dant, mademoiselle Rachel ne partira pas, nous
pouvons en donner.Ia.certitude, .s ■:
Les exigences.de M/RachëPpère sont un peu
réduites, il est vrai ; elles n'en sont pas moins
onéreuses pour le'théâtre. Lèsvôici : 60,000 fc.
d'appoinlèmens, un congé de trois mois et un
: engagement de VINGT ANS.
QueT,6n'accorde 80,000 fr. à mademoiselle
\ Piachel. pour un engagement d'un an., cela se
■-; conçoit ,,bieh quele chiffre soit, fort é!ev,é; mais
1 que l'on vienne lui signer un engagement de 20
: ans a ce. taux, c'est d'une absurditô vraiment
: inpuie. Quelques chanteurs, quelques danseu-
■ ses"reçoivent en; effet,des appointemens aussi
forts ; (nais il y; a dans celte position une diffé-
rence qu'il est facile de justifier. Rubini, Du-
prez; Tamburmi ,* Lablache, Mmes Grisi, Per-
siani, etc':,'reçoivent une somme aussi élevée^
mais-leur toigagemtSitTï'est jamais que d'un an
ou deux. Si la voix du c' anteur vent à faiblir,
si le caprice du public vient à cesser, l'engage-
ment étant limité.pour un espace aussi court, le
théâtre ne peut perdre que peu de chose; mais
avec un engagement de vingt ans, la position
est enlièment changée. M. Félix Rachel le sent
bien etil ne craint pas de dire hautement : — .
Peu m'importe ; je veux que ma fille ait toujours
des appointemens aussi forts qu'au morriehtle
plus brillant de sa carrière dramatique; que.son
talent brillé ou non, cela ne me regarde pas,
c'est à prendre ou à laisser!
Si la Comédie-França se,était libre, elle n'hé-
siterait pas ; rengagement ne serait pas renou-
velé. Mais il éstau dessus de la société'un pou-
voir plus puissant, celui du ministre. La retraite
certaine de Mlle Mars , la retraité de Mlle Ra- -
cllël :à là même époque ont effrayé le mimstre.
II a craint pour l'exiitence du Théâtre-Français,
et n?a pas fait attention que'c'étail le ruiner que '
"de céder aux exigences de'celte famille.
' Quant à nous, qu'on ' ne peut accuser d'une
partialité défavorable à Mlle Rachel ; nous
qui, dans toutes' les phases de'■' cette af-
faire n'avons cessé de demander des-Sacrifices
en sa faveur, nous croyons juste de dire tout le
mécontentement que cette soluiion nous ins-
pire., A chacun son oeuvre, à la Comédie-Fran-
çaise et au ministre'de faire toutes les conces-
sions raisonnablement possibles, à Mlle Râcheî
ou à ses curdtBurs' de réduire oquilablement
leurs hautes: prétentions. Ces derniers seuls sont
restés in Irai ta bis-, à eux toute la responsabilité
dumal qu'ils auront causé, car le jour n'est pas
loin: où la Comédie-Française se trouvera aux
gages de celle qu'elle avait prise aux siens.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.9%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.9%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5434165q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5434165q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5434165q/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5434165q/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5434165q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5434165q
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5434165q/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest