Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1842-04-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 17 avril 1842 17 avril 1842
Description : 1842/04/17 (A3,N30). 1842/04/17 (A3,N30).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5433190g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2008
QUESTION DlTBtlDGET
A PROPOS DES THEATRES.
«|®SBJ£S=|£»? UR, a[du être fait devant la chambre
JlllflsfcStly 'es députés le rapport du budget des
tlffi "ïvi&aAp lépenses, dans lequel se trouvent na-
"^m^^^^â'nrcllcnient comprises les subventions
accordées aux théâtres royaux.
Chaque année, à pareille époque, s'élèvent à cet é-
gard de justes récriminations.
Pour notre part, nous pensons que les dispensateurs
des deniers publics ne sauraient apporter sur ce point
une attention trop scrupuleuse. IVest-il pas urgent, en
effet, d'examiner à fond les services rendus à l'art par
les deux principaux théâtres rémunérés, ou tout au
moins encouragés par l'état ?
L'Opéra et la Comédie-Française ont-ils rendu" ces
services qu'où doit attendre d'eux, pendant l'exercice
de l'année écoulée ? Certes, nous ne le pensons pas, et
il se trouvera à la chambre plus d'un député de notre
avis.
Dans de telles conjonctures, c'est au pouvoir qu'il
appartient de prendre d'énergiques mesures, d'un cô-
té, pour reconstituer les répertoires, de l'autre, pour
donner un ensemble convenable aux troupes de nos
deux premières scènes. L'état actuel de ces deux scè-
nes ne saurait plus longtemps subsister, sans causer
des dommages réels à notre prépondérance artistique.
Que l'on soit donc plus exigeant à l'avenir envers
l'Opéra et le Théâtre-Français, si l'on veut justifier les
énormes allocations de fonds qui leur sont accordées.
C'est, je vous jure, une question qui en vaut bien
une autre.
L'Opéra semble vouloir poursuivre le système abusif
contre lequel nous nous sommes élevés dans noire der-
nier numéro. — 11 donne encore, aujourd'hui diman-
che, une représentation extraordinaire avec l'élite de
sa troupe, c'est-à-dire qu'il fait bon marché de ses a-
bonnés pour la représentation de demain. — M. Léon
l'illet peut arguer, il est vrai, de la nécessité de faire
recelte.—Il a des pensionnaires qui lui coûtent si
cher !
A propos! .\Ime Stoltz n'est [dus la même depuis son
voyage au Havre. De frêle et diaphane qu'elle était,
l'intéressante favorite est devenue énorme,—On craint
même que son embonpoint ne finisse par l'incommo-
der. — Voilà ce que l'on gagne à se donner l'air de
mer.
En conséquence de cette transformation subite, nous
n'appellerons désormais l'heureuse favorite que la fraî-
che et robuste Mme Stoltz. — Youdra-t-elle apprécier
cette attention délicate?
NOTA. —. La fraîche et robuste Mme Stoltz nous par-
donnera certainement nos fautes passées à sou égard
— puisque nous avons commencé les premiers à la
mettre en grâce dans nos colonnes.
Du reste, la fraîche et robuste Mme Stoltz n'a pas
encore un embonpoint suffisant, pour empêcher un
caractère que nous connaissons tous de s'écrier parfois :
—. La favorite m'aigrit!
Un mot en passant sur le Théâtre-Français, qui a
cru pouvoir, ces jours-ci, changer le soir un spectacle
annoncé le matin.—Quelques indispositions en étaient,
je crois, le prétexte. — Mais est-ce là un motif dans un
pareil'théâtre, ou l'on doit au moins avoir des doubles
à tout événmeut? — La Comédie-Française n'a—t—elle
donc que des simples ?
Depuis quand, disait à ce sujet un habitué du foyer,
depuis quand n'y a-l-il plus de doublures au Thoàlrc-
Français?
— Parbleu, mon cher, lui répondit quelqu'un, de-
puis qu'il n'y a plus d'étoile.
L'ouverture du Théàlre-Allemand aura lieu défini li-
vemeut le 19 de ce mois par l'opéra der Freysclnuz.—
1; ;tes les Alsaciennes et autres marchandes de balais
en ce moment à Paris ont déjà fait retenir des loges.
La grippe rùgne encore dans toute sa splendeur
parmi les femmes élégantes de la compagnie parisien-
ne. — On ne cause pour ainsi dire plus dans le monde.
-- Aussi Mme L***, l'une de nos lionnes, désespérant
de parler plus de six heures par jour, a-t-elle pris le
parti de s'épancher en écrivant ses mémoires.
— Cela ne lui sera pas difficile, se serait écriée Mll°
B*+% son intime; elle a déjà écritdes mémoires de
cuisinière.
J1"«B**Taurait dû dire:
— Nous les avons écrits ensemble.
Il y a eu avant-hier festival au Luxembourg. Mma la
duchesse Decazes, profitant d'une loterie charitable au
bénéfice des naufragés de la Teste, avait invité dans
ses salons l'élite des deux nobles faubourgs. — On s'y
est diverti... à mourir.
Du reste, M. le duc avait gracieusement mis ses ma-
gnifiques serres-chaudes à la disposition des invités.—
Inutile de dire combien de personnes se sont trouvées
dans les serres de M. Decazes.
Quelques journaux ont annoncé que M. Dupin (aine)
avait assisté, mêlé à la foule, au plaidoyer de maître
Philippe, son frère, dans le procès des héritiers de Mme
deFeuchères. — Ils ont oublié d'ajouter le dialogue
suivant, ou vrai, ou supposé:
Un assistant l'ayant reconnu, s'étonna de voir un si
grand personnage confondu dans l'auditoire
— Laissez donc, se serait écrié M. Dupin (aîné),
l'adversaire de mon frère est encore plus confondu que
moi.
On lisait récemment dans un de ces journaux qui
s'occupent d'annoncer, ou, pour mieux dire, d'afficher
leurs semblables:
a Une dame veuve, ayant une bonne écriture, et sa-
chant bien l'orthographe, désire des copies à faire chez
elle ou chez la personne qui l'emploierait. — Elle a
l'habitude depuis longtemps de faire des mémoires et
états de lieux.
On ne se met pas en location d'une façon plus pit-
toresque.
A PROPOS DES THEATRES.
«|®SBJ£S=|£»? UR, a[du être fait devant la chambre
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accordées aux théâtres royaux.
Chaque année, à pareille époque, s'élèvent à cet é-
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Pour notre part, nous pensons que les dispensateurs
des deniers publics ne sauraient apporter sur ce point
une attention trop scrupuleuse. IVest-il pas urgent, en
effet, d'examiner à fond les services rendus à l'art par
les deux principaux théâtres rémunérés, ou tout au
moins encouragés par l'état ?
L'Opéra et la Comédie-Française ont-ils rendu" ces
services qu'où doit attendre d'eux, pendant l'exercice
de l'année écoulée ? Certes, nous ne le pensons pas, et
il se trouvera à la chambre plus d'un député de notre
avis.
Dans de telles conjonctures, c'est au pouvoir qu'il
appartient de prendre d'énergiques mesures, d'un cô-
té, pour reconstituer les répertoires, de l'autre, pour
donner un ensemble convenable aux troupes de nos
deux premières scènes. L'état actuel de ces deux scè-
nes ne saurait plus longtemps subsister, sans causer
des dommages réels à notre prépondérance artistique.
Que l'on soit donc plus exigeant à l'avenir envers
l'Opéra et le Théâtre-Français, si l'on veut justifier les
énormes allocations de fonds qui leur sont accordées.
C'est, je vous jure, une question qui en vaut bien
une autre.
L'Opéra semble vouloir poursuivre le système abusif
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nier numéro. — 11 donne encore, aujourd'hui diman-
che, une représentation extraordinaire avec l'élite de
sa troupe, c'est-à-dire qu'il fait bon marché de ses a-
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A propos! .\Ime Stoltz n'est [dus la même depuis son
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Du reste, la fraîche et robuste Mme Stoltz n'a pas
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—. La favorite m'aigrit!
Un mot en passant sur le Théâtre-Français, qui a
cru pouvoir, ces jours-ci, changer le soir un spectacle
annoncé le matin.—Quelques indispositions en étaient,
je crois, le prétexte. — Mais est-ce là un motif dans un
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à tout événmeut? — La Comédie-Française n'a—t—elle
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L'ouverture du Théàlre-Allemand aura lieu défini li-
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avait assisté, mêlé à la foule, au plaidoyer de maître
Philippe, son frère, dans le procès des héritiers de Mme
deFeuchères. — Ils ont oublié d'ajouter le dialogue
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On lisait récemment dans un de ces journaux qui
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