Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1842-03-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 20 mars 1842 20 mars 1842
Description : 1842/03/20 (A3,N23). 1842/03/20 (A3,N23).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5433183b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/12/2008
SECOND-THÉATRE-FRANÇAIS.
Les Ressowces de Quinola, ce second essai
dramatique do M. de Balzac, si longtemps et si
impatiemment attendu, viennent enfin de paraî-
tre sur l'affiche de l'Odéon.
Sans vouloir apprécier d'avance le mérite de
cette oeuvre, sans dire l'influence qu'elle pourra
avoir sur les recettes et l'existence du théâtre,
il nous est cependant permis de constater déjà
• un fait toutpéremptoire, c'est que l'exploitation
de l'Odéon n'est pas, quoi qu'on dise, une chose
impossible.
Nous n'en voulons d'autre preuve que l'em-
pressement du public à la nouvelle de cette re-
présentation. A peine le jour a-t-il été fixé et
connu, que les curieux des deux rives se sont
empressés de louer loges et stalles pour être
sûrs d'y assister. Nous pouvons même dire
que la salle a été enlevée aux enchères.
Hé bien, que cette circonstance serve d'exem-
ple aux ennemis de l'Odéon.—Elle se représen-
tera en effet chaque l'ois que les auteurs en nom,
les hommes d'un vrai mérite littéraire ne dédai-
gneront pas de porter leurs pièces sur la scène
du faubourg St-Germain. Alors, et avec le con-
; cours d'une troupe d'artistes vraiment conve-
nable, le public ne craindra plus de passer les
ponts, pour aller en foule à un théâtre aimé, car,
il n'y a pas de distance, quand le plaisir est au
bout du voyage.
Ainsi, de bonnes pièces, des acteurs de mérite,
tel est, à notre avis, le secret d'exploitation du
Second-Théâtre-Français. C'est du reste ce qu'a
compris le nouveau directeur, homme de capa-
cités reconnues, en poussant son administration
dans une voie nouvelle.
Reste maintenant au ministère à consacrer
l'oeuvre de M. Lireux, en octroyant à ce dernier
une subvention juste et nécessaire tout à la fois
— caria subvention donnée à l'Odéon est égale-
ment donnée à la Comédie-Srançaise, dont il est
la succursale.—Le bon sens^u public le prouve
chaque soir en applaudissant le couplet suivant
chanté dans la Revue de la Porte-St-Martin :
Les Français, qu'en vain l'on replâtre,
Sont un insuffisant foyer :
Ayons donc un second théâtre;
Afin d'en avoir un premier.
UNE HEURE DO MATIN. — La première repré-
sentation des Ressources de Quinola vient de se
terminer au milieu des manifestations les plus
vives et les plus opposées. — Cette pièce, que
nous regardons toujours comme une bonne for-
tune pour l'Odéon, renferme de magnifiques et
de pauvres détails, des richesses et des haillons,
des contrastes nombreux et si pressés que nous
nous sentons encore sous l'influence la plus
étrange et la plus indicible. — On y a remarqué
des scènes remarquables d'originalité, de verve
et d'esprit, à côté de brusques écarts.
L'heure avancée de la nuit ne nous permet
pas de donner les détails. — Nous les ajournons
à jeudi.
On s'entretenait hier au foyer du Théâtre-
Français d'une résolution quasi diplomatique
qu'il est urgent de mentionner.
D'après quelques informés, les députés du dé-
partement de Maine-et-Loire, présents à Paris,
auraient signé une demande au ministre tendant
-à ce que Mlle Maxime soit conservée parmi les
artistes de la Comédie-Française.
Cet acte collectif nous a tout l'air d'une inter-
vention tant soit peu outrecuidante. Aussi le
condamnerons-nous par tous les moyens possi-
bles comme un empiétement des influences po-
litiques dans le monde des arts— ne fut-ce que
pour ramener messieurs les députés à de tout au-
tres maximes.
Le théâtre de l'Opéra-Comique donnait hier
une brillante représentation au bénéfice de la
caisse des auteurs. Malheureusement, Mme An-
na-Thillon ayant cru devoir chanter dans un iu-
terçiède, plusieurs personnes ont cru devoir por- •
ter la main à leurs oreilles.
— Quelle est donc celte voix! s'écriait un de
mes voisins ; ce sont des cris de chat. ^ v" •-,.;
— Du tout, monsieur, lui dis-je, c'est la voix
de Mme Thillon.
— Hé bien oui, ajouta-t-il, des cris de chal-
Thillon.
Du reste, nous ne savons si l'influence de
Mme Thillon y est pour quelque chose, mais
pendant la représentation d'avant-hier, un mal-
heureux spectateur a été saisi tout-à-coup d'une
telle aliénation mentale, que l'ordre en a été
quelques instants troublé. — Rien n'est plus au-
thentique.
Il règne depuis quelques jours une grande fer-
mentation parmi le peuple académique — la fu-
ture élection en est la cause, car les immortels
voudraient un candidat un peu moins littéraire
que M. Denis Pasquier. — La chose est difficile.
Du reste, les promenades de messieurs les a-
cadémiciens au palais de l'Institut sont si fré-
quentes, qu'une personne demandait récemment
si on allait les exempter du droit de péage au
Pont-des-Arts—comme les pompiers et les gar-
des municipaux.
Les Ressowces de Quinola, ce second essai
dramatique do M. de Balzac, si longtemps et si
impatiemment attendu, viennent enfin de paraî-
tre sur l'affiche de l'Odéon.
Sans vouloir apprécier d'avance le mérite de
cette oeuvre, sans dire l'influence qu'elle pourra
avoir sur les recettes et l'existence du théâtre,
il nous est cependant permis de constater déjà
• un fait toutpéremptoire, c'est que l'exploitation
de l'Odéon n'est pas, quoi qu'on dise, une chose
impossible.
Nous n'en voulons d'autre preuve que l'em-
pressement du public à la nouvelle de cette re-
présentation. A peine le jour a-t-il été fixé et
connu, que les curieux des deux rives se sont
empressés de louer loges et stalles pour être
sûrs d'y assister. Nous pouvons même dire
que la salle a été enlevée aux enchères.
Hé bien, que cette circonstance serve d'exem-
ple aux ennemis de l'Odéon.—Elle se représen-
tera en effet chaque l'ois que les auteurs en nom,
les hommes d'un vrai mérite littéraire ne dédai-
gneront pas de porter leurs pièces sur la scène
du faubourg St-Germain. Alors, et avec le con-
; cours d'une troupe d'artistes vraiment conve-
nable, le public ne craindra plus de passer les
ponts, pour aller en foule à un théâtre aimé, car,
il n'y a pas de distance, quand le plaisir est au
bout du voyage.
Ainsi, de bonnes pièces, des acteurs de mérite,
tel est, à notre avis, le secret d'exploitation du
Second-Théâtre-Français. C'est du reste ce qu'a
compris le nouveau directeur, homme de capa-
cités reconnues, en poussant son administration
dans une voie nouvelle.
Reste maintenant au ministère à consacrer
l'oeuvre de M. Lireux, en octroyant à ce dernier
une subvention juste et nécessaire tout à la fois
— caria subvention donnée à l'Odéon est égale-
ment donnée à la Comédie-Srançaise, dont il est
la succursale.—Le bon sens^u public le prouve
chaque soir en applaudissant le couplet suivant
chanté dans la Revue de la Porte-St-Martin :
Les Français, qu'en vain l'on replâtre,
Sont un insuffisant foyer :
Ayons donc un second théâtre;
Afin d'en avoir un premier.
UNE HEURE DO MATIN. — La première repré-
sentation des Ressources de Quinola vient de se
terminer au milieu des manifestations les plus
vives et les plus opposées. — Cette pièce, que
nous regardons toujours comme une bonne for-
tune pour l'Odéon, renferme de magnifiques et
de pauvres détails, des richesses et des haillons,
des contrastes nombreux et si pressés que nous
nous sentons encore sous l'influence la plus
étrange et la plus indicible. — On y a remarqué
des scènes remarquables d'originalité, de verve
et d'esprit, à côté de brusques écarts.
L'heure avancée de la nuit ne nous permet
pas de donner les détails. — Nous les ajournons
à jeudi.
On s'entretenait hier au foyer du Théâtre-
Français d'une résolution quasi diplomatique
qu'il est urgent de mentionner.
D'après quelques informés, les députés du dé-
partement de Maine-et-Loire, présents à Paris,
auraient signé une demande au ministre tendant
-à ce que Mlle Maxime soit conservée parmi les
artistes de la Comédie-Française.
Cet acte collectif nous a tout l'air d'une inter-
vention tant soit peu outrecuidante. Aussi le
condamnerons-nous par tous les moyens possi-
bles comme un empiétement des influences po-
litiques dans le monde des arts— ne fut-ce que
pour ramener messieurs les députés à de tout au-
tres maximes.
Le théâtre de l'Opéra-Comique donnait hier
une brillante représentation au bénéfice de la
caisse des auteurs. Malheureusement, Mme An-
na-Thillon ayant cru devoir chanter dans un iu-
terçiède, plusieurs personnes ont cru devoir por- •
ter la main à leurs oreilles.
— Quelle est donc celte voix! s'écriait un de
mes voisins ; ce sont des cris de chat. ^ v" •-,.;
— Du tout, monsieur, lui dis-je, c'est la voix
de Mme Thillon.
— Hé bien oui, ajouta-t-il, des cris de chal-
Thillon.
Du reste, nous ne savons si l'influence de
Mme Thillon y est pour quelque chose, mais
pendant la représentation d'avant-hier, un mal-
heureux spectateur a été saisi tout-à-coup d'une
telle aliénation mentale, que l'ordre en a été
quelques instants troublé. — Rien n'est plus au-
thentique.
Il règne depuis quelques jours une grande fer-
mentation parmi le peuple académique — la fu-
ture élection en est la cause, car les immortels
voudraient un candidat un peu moins littéraire
que M. Denis Pasquier. — La chose est difficile.
Du reste, les promenades de messieurs les a-
cadémiciens au palais de l'Institut sont si fré-
quentes, qu'une personne demandait récemment
si on allait les exempter du droit de péage au
Pont-des-Arts—comme les pompiers et les gar-
des municipaux.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.72%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.72%.

×
GallicaPix est une expérimentation d'indexation hybride de différentes collections de Gallica à contenu iconographique. Les illustrations y sont indexées selon les modalités habituelles de Gallica mais aussi selon des critères (type d'illustration, objets détectés dans l'illustration, couleurs, etc.) obtenus par l'application de techniques d'intelligence artificielle. Obtenir plus d'information sur GallicaPix
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5433183b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5433183b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5433183b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5433183b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5433183b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5433183b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5433183b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest