Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-04-30
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
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Description : 30 avril 1880 30 avril 1880
Description : 1880/04/30 (Numéro 119). 1880/04/30 (Numéro 119).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2008
LA fMSSa DU VENDREDI 30 AVRIL 1880
Or, sa mie a vécu un certain temps avec
Musurus-bey, et elle est enceinte.
Le but du procès intenté par cette mère
étrange est donc de prouver ur6t et orM que
celle à laquelle elle a donné le jour et qu'elle
a élevée, a eu, non un mari, mais un amant,
et que le petit être qui va naître ne sera qu'un
enfant naturel tout prêt pour les Enfants-
Trouvés.
Pour arriver à cette heureuse conclusion,
cette vieille femme no recule devant rien:
l'honneur de son nom lui est parfaitement
indifférent, le bonheur de sa fille lui est fort
égal aussi, et quant à l'enfant que celle-ci
mettra au monde, elle s'en soucie comme
d'une guigne.
Mme d'iméeourt jouit-elle de toute sa rai-
Bon? 2
Ou bien, est-elle folle?. Je pencherais
assez vers cette hypothèse.
Mais alors, comment lui laisse-t-on la tu-
telle de sa nlle ?
Evidemment la puissance paternelle et ma-
ternelle est ufi beau principe, mais il s'agit
encore de savoir par qui elle est exercée.
L'affaire d'Imécourt me rappelle une his-
toire déplorable dans laquelle, d'une façon
toute opposée, un père a fait le malheur de
sa. nlle, une de nos plus spirituelles Parisien-
nes.
M. C. était ce qu'on'appelle un vilain
homme; sa fille aînée avait'quinze ans, elle
vêtait encore toute gamine et fort inconsciente
de ses actes. Il imagina de lui faire épouser
un homme de quarante ans, absolument
taré, son ami à lui la mère, qui connaissait
le personnage, ût tout au monde pour empê-
cher cette déplorable union. Les scènes
étaient incessantes dans le ménageC. à ce
sujet. Impatienté et résolu à en Qnir, M. C.
alla à la pension où était sa fille et il l'em-
mena avec l'homme qu'il voulait pour gen-
dre, à une vingtaine de lieues de Paris et,
tandis que la mère aSolée demandait son
mari, à tous les échos, lui, dont le consente-
ment seul sumsait, procédait à la célébra-
tion du mariage qui, huit jours après, était
déjà un martyre pour sa malheureuse enfant-
Après des années de tortures et de luttes,
la ravissante héroïne de ce roman paternel
a puennsi vivre d'une vie normale; nous la
connaissons tous: ses malheurs ont eu toutes
les sympathies. Mais comme il est des cho-
ses qu'on ne peut dire, bien peu savent l'his-
toire de son premier mariage, et j'entends
souvent répéter: Mais comment se" parents
lui avaleat-ils laissé épouser ce magot?
Hélas !h61as!
11 esc regrettable que M. C. soit mort, il
aurait pu offrir à Mme d'iméeourt d'unir
son sort. au sien: ils se seraient entendus à
merveille, au point de vue de leur façon d'en-
tendre la tutelle.
Ceite semttine est aux procès, comme la
dernière appartenait au crime: il n'y a pas
moyen de parler dix minutes sans arriver fa-
talement à l'affaire. Non, non. ne craignez
rien, je n'écrirai pas le nom je veux seule-
ment dire quelques mots de c~tte belle in-
vention moderne L'agence e?t separacorps, l'agence Machin, dont l'industrie con-
siste uniquement à suivre les époux en dés-
accord désireux de se trouver des torts re-
ciproques.
Vrai~R:it, rien n'est plus galant, et c'est
una ada.'r~ble institution, bien propre à ob-
tenir )e rt'pos des familles et à rassurer la
morale pub.i.jue 1 .1
Il n'y a pas à dire, ce n'est pas du vaude-
ville, c'~st lt vérité, tout brutalement la vé-
rité.
11'y a geas qui, .au soleil, vivent de ces
choses ijiu!Mdes;ilyades gens qui s'en
servent.
Tout ce
Par ex~ji~e, les agences Machin ont quel-
quefois Cit' ~agréments.
Il y a quelque temps, 'cinq em~ot/M d'une
dece~ m'~o'is honorables qui, depuis long-
temps, s~iv~ent une dame que cela exas-
pérait, on' ~té rossés d'importance par cinq
agents do pci;ce autorisés par qui de droit à
sa donner 'n'te: satisfaction..
Il faut s.iVLU' que l&s agences Machin recru-
tent leur~ BMp!o!/es parmi les agents de po-
lice, secr' ou autra, que leur mauvaise
conduite, u.~ condamnation ou quelque acte
~NM~~OM BE AJ! ~~JES~
:DT' \MD&EDt:30 AYML 1880
1
~LE
ŒN&Mm~~
UJZLACMARRERA.
En 1~ par une belle matinée d'été,un
-voyage" ~~nté sur un cheval qui, mal-
gré les 'ips d'éperon, n'avançait plus
qu'à p:' cnts, s'acheminait en sifilant
vers la u-'tiLevilledePucuaro, située dans
l'Etat m '~cain de Valladolid. Déjà il en
pouvais ~c.uuvrir les maisons éclairées par
les pr&crayons du soleil.'Rien qu'à
voir le-t)!;s du cheval baignés de sueur
eties ntents poudreux du ca-valier, on
devinai .'u ils venaient tous deux de voya-
ger plu 'e. rs jours à marches forcées. Le
cavalier ~L taire était un jeune homme de
haute et vigoureusement découplé
il eût pu .sser pour un fort joli garçon,
si d'épais sourcils d'un noir de jais n'eus-
sent df' une expression sinistre à sa
physio e, empreinte d'une expression
toute n.H aire. Ce cavalier à la fière allure
n'était, .e qu'un certain Berrendo, chez
qm,b- ~es années plus tard, après ma
courte n'~te dans un hameau voisin de
San-BSn?. je devais trouver l'hospitalité
.avant -"t'iver sur les bords de la mer Pa-
nique répoqu& pu commence ce récita
SeK-en'; qui portait alors son vrai nom
de Lu~hino Gamboa, était l'un des plus au-
blâmable a fait rayer des cadres de l'admi-
nistration ofneielle. Ce sont d'horribles che-
napans qui connaissent toutes les maisons
centrales et quelquefois pis.
Est-ce assez gracieux de confier l'honneur
des siens à ces êtres dégradés ?. Et ceux qui
les emploient, par ce seul fait, ne sont-ils pas
souilles sans rémission?
Certatnemoht, ce joli commerce va pren-
dre de l'extension: nons verrons, au prochain
procès à scandale, poindre l'agence pour
surveiller MM. les ecclésiastiques au sor-
tir de l'église ou de leurs domiciles, l'a-
gence pour compter les baisers donnés par
MM. les of&ciers dépourvus de l'uniforme ré-
glementaire dans de certaines villes, puis une
agence de luxe, qui, moyennant de gros prix,
suivra les députés, les ministres, et même
les présidents, au proût des citoyens prud'-
hommants que la vie privée de leurs gou-
vernants intéresse au plus haut point.
Ce sera le sMmmMM du progrès, et nous ver-
rons sûrement les photographes perfection-
nés jouer un rôle très piquant dans les
precès de l'avenir. Ce sera plus amusant
encore que les petits carnets de Mme.N'ayez
.crainte, je n'écrirai pas le nom.
CAMILLE. DELAVILLE.
LA COMMtSStQN DES CHEMINS DE FER
La commission générale des chemins de fer
s'est réunie hler,sous la présidence de M. Le-
baudy.
Le rapport de M. Waddington sur les modi-
fications à introduire dans le système des
tarifs a été adopté sans discussion.
Ce rapport, qui ne contient pas de conclu-
sions précises mais se borne à émettre le
vœu que l'Etat ressaisisse son droit sur les
tarifs pour y Introduire plus d'unité et en
corriger les abus, sera déposé sur le bu-
reau de la Chambre à l'une des prochaines
séances.
M. Lebaudya ensuite donnélecture delaûn
de son rapport sur les divers modes d'exploi-
tation de chemins de fer.
M. Ribot a rappelé qu'il avait été entendu
à l'une des dernières séances que la commis-
sion, au lieu de s'en tenir à des généralités
sur les avantages des divers systèmes d'ex-
p!oitatioh,aborderait là discussion de la ques-
tion suivante:
M A quel régime d'exploitation convient-il
de soumettre les lignes de la Compagnie
d'Orléans, dont on propose le rachat? Est-ce
à l'exploitation par l'Etat ou à l'exploitation
par des Compagnies fermières?:)
La commission, a fait remarquer M. Ribot,
ne peut se soustraire à l'obligation de pren-
dre sur cette question une résolution netle
et précise. Si elle entendait ~e borner à de-
mandèr le rachat du réseau d'Orléans sans
même indiquer ce qu'elle veut en faire, le
ministre des travaux publics aur~t le droit
de lui dire qu'elle invite le gouvernement à
s'engager dans une aventure. Le rachat n'est
pas un but, mais un moyen; 11 faut, de toute
nécessité, savoir où l'on veut aller.
Une longue et vive discussion s'est enga-
gée à la suite d.es observations de M. Ribot:
MM. Waddiagton, Papon, Cantagrel, Baï-
haut, ont soutenu que la commission n'était
pas obligée de faire connaître son sentiment
sur l'emploi qu'il y aurait à faire das lignes
rachetées. Elle n'a qu'à s'en remettre au mi-
nistre des travaux publics, qui avisera au
mieux des intérêts de l'Etat. Le seul point sur
lequel on doive se prononcer dès à présent,
c'est qa'on entend exclure tout.mode d'ex-
ploitation qui ne mettrait pas les tarifs dans
la main de l'Etat.
MM. Bienvenu, Devès, AHain-Targé, Ménard-
Dorian, de La Porte ont, au contraire, exprimé
l'avis que 'la commission, du moment où elle
rejetait les propositions du ministre, avait le
devoir de préparer une solution complète et
qu'elle ne pouvait échapper à la responsabi-
lité d'exprimer un avis collectif sur le mode
d'exploitation qu'il y a lieu d'adopter.
A lasuita de ce débat, la proposition de M.
Ribot, mise aux voix, a été adoptée à une forte
majorité.
La discussion a été ouverte au fond sur les
avantages et les inconvénients des diverses
solutions indiquées par le rapport de M. Le-
baudy. Des observations échangées.entre les
membres de la commission, il a paru résul-
ter que la majorité était, décidée à écarter
tout système qui no serait pas celui de l'ex-
ploitation par l'Etat, sauf ù admettre dans la
pratique des tempéraments tels que celui
qui consisterait, à. faire des traités avec des
entrepreneurs de traction, etc. de ma-
nière à rendre la moins compliquée et la
dacieux soldats de' l'armée révolution-
naire du Mexique, et son histoire, que je
me borne à résumer ici d'après ses souve-
nirs, nous montre la guerre de l'Indépen-
dance arrivée à un de ses moments les
plus critiques..
La petite ville de Pucuaro, vers laquelle
se dirigeait Berrendo, avait, dans le cou-
rant même de. l'année 1814, attiré à divers
titres l'attention des .Mexicains et des Es-
pagnols. C'était là qu'à la suite d'un enga-
gement sanglant avec les troupes roya-
listes, le frère du général don Ignacio
Rayon, don Ramon, s'était retiré avec une
centaine d'hommes, les seuls qui eussent
pu quitter, sous sa conduite, le champ de
bataille; mais, chose singulière, on avait
perdu la trace de don Ramon et de sa pe-
tite troupe depuis l'époque même de leur
entrée à Pucuaro personne ne pouvait
dire s'ils étaient sortis de la ville, et cepen-
dant rien n'y indiquait leur présence. On
devait croire qu'ils n'avaient tait que tra-
verser Pucuaro, et qu'ils s'en étaient éloi-
gnés furtivement, à l'insu des habitants
mais où s'étaient-iis dirigés?
C'était là une question' qui préoccupait
aussi bien les guérilleros mexicains que
les généï-âux espagnols, mais qui tour-
mentait par 'dessus tout don Ignacio
Rayon. Désireux d'opérer sa jonction avec
son frère don Ramon, don Ignacio faisait
.depuis un mois battre par ses courriers,
mais inutilement, tout l'Etat de San-Luis-
Potosi, lorsque Berrendo se chargea à
son tour de découvrir l'inaccessible re-
traite de la bande si singulièrement dis-
parue. C'était cette mission difncile qui
.l'amenait sur la route de Pucuaro au mo-
ment où nous l'a~ns rencontré découvrant
les premières maisons de la ville. et
pressant son cheval haletant pour y arri-
ver sans encombre ni retard,
moins lourde possible la tâche des représen- I
tants de l'Etat.
M. Waddington a alors fait remarquer que
si la commission exprimait l'avis que les che-
mins de fer doivent être exploités par l'Etat,
elle s'exposerait à créer dans le public des
inquiétudes et à rencontrer à la Chambre de
vives résistances. Ces mots d'exploitation
par l'Etat effrayent beaucoup do personnes,
et fourniraient une arme dangereuse aux
adversaires du rachat.
Plusieurs membres ont repondu que si la
commission voulait au fond l'exploitation
par l'Etat, même mitigée par certains correc-
tifs, elle était forcée de le dire clairement,'
sans trop se préoccuper de ce qu'U pourra
advenir de ses résolutions. C'est à la Cham-
bre da dire le dernier mot.
L'heure étant avancée, M. Lebaudy a levé
la séance enannonc.ant que les rapporteurs
chercheraient une formule qui, tout en indi-
quant les préférences de la commission, ne
l'exposât pas au danger signalé par M. Wad-
dington.
LA mMËE mmoM
JL tlm!om t épMbMcaime
Hier, comme nous l'avons annoncé, l'Union
républicaine s'est réunie. C'est M. Boysset
qui présidait par suite d'une indisposition de
M. Spuller.
M. Waldeck, Rousseau a rendu compta des
travaux de la commission de ]a magistrature
qui a été successivement amenée à écarter
tous les projets, même celui du gouverne-
ment, qui, tout en supprimant ufi certain
nombre de juges, no modifiait pas l'esprit de
la magistrature, puisqu'il n'y introduisait pas
d'éléments nouveaux. IL a, en outre, l'incon-
vénient « de ne pas respecter l'inamovibi-
)' lité.
pn la suspendant, au contraire, la question
de principe reste entière. Le gouvernement
ne fait qu'user du droit d'investiture dont se
sont servis tous les pouvoirs qui l'ont pré-
cédé.
Quant a.ux autres projets, a dit en termi-
nant M. Waldeck-Rousseau, ils ne répon-
daient pas à la seule préoccupation .actuelle
la modification du personnel.
Cette opinion fort longuement développée a
été combattue par M. Versigny. L'honorable
député de la Hante-Saône est convaincu que
le projet de la commission ne peut aboutir,
qu'il n'aboutira pas. La magistrature va K se
trouver en l'air x, et'son recrutement de-
viendra impossible. Jamais, a fait raniar-
quer M. Versigny, le Sénat ne voterait ce
projet tel qu'il est conçu. Il vaut donc mieux
faire une loi définitive et non se contenter
d'un expédient. Pourquoi faire une loi provi-
soire dans ne République dénnitive ?
Plusieurs orateurs ont ensuite alternative-
ment pris la parole dans le sens de l'une on
l'autre des deux opinions qui viennent dêtre
résumées. Il faut citer MM. Tiersot, Boysset,
Desseaux, Fousset, Marcellin Pellet. La réu-
nion n'était pas d'ailleurs excessivement nom-
breuse.
M. Versigny a déposé une motion tendant à
inviter la commission à continuer ses travaux
et à déposer un projet complet de réorga' 1-
sation.
Cette proposition a été rejetée, et il a été
décidé au contraire que des démarches se-
raient faites pour que le projet de la com-
missioa sur la magistrature soit' inscrit à
l'ordre du jour avant la loi sur l'instruction
primaire.
Cme îmterpeUaMem
Une interpellation sera déposée au premier
jour par M. Viliiers, député de la droite, sur
l'application arbitraire que le gouvernement
a faite de la loi de censure vis-à-vis de plu-
sieurs journaux illustrés, notamment vis-à-
vis du Tr~ou~et.
M. Robert Mitchell interviendra dans la dis-
cussion de cette interpellation.
t~e dfoSt de énmîon
La commission re'ative au droit de réunion
et d'association a siégé hier, à une heure. On
sait que le projet de loi qui avait été pré-
senté à la Chambre a été adopté avec modi-
fication en première délibération.
La commission, tout en déclarant que sa
manière de voir sur la question n'avait pas
changé, a adopté le texte du projet tel qu'il
a été voté en première délibération, sauf
l'article 10 établissant le droit d'ajournement
d'une réunion en cas de troubles imminents,
lorsqu'il ne s'agit pas de la période électo-
rale. Naturellement, la commission sera bat-
tue de nouveau sur cet article 10..
Berrendo s'applaudissait déjà de toucher
au terme de son voyage; mais les bande-
rolles d'un régiment de lanciers espagnols,
le régiment de Navarre, qu'il aperçut not-
tant au loin dans la plaine, vinrent brus-
quement changer le cours de ses pensées.
Les lanciers se dirigeaient de son côté et,
en sa qualité d'insurgée le cavalier avait
d'excellents motifs pour ne pas ,désirer
cette rencontre. Il était précisément a. un
endroit de .la route où un chêne énorme,
au tronc creusé par l'âge, étendait de lar-
ges branches au pied d'un rempart de ro-
chers dont' le. sommet s'exhaussait gra-
duellement jusqu'à former une assez
haute colline. Le cavalier pensa qu'un in-
surgé ngurerait merveilleusement à l'une
des branches du chêne~ et cette réflexion
redoubla son malaise.
Tout à coup Berrendo remarqua un
lierre presque aussi vieux que le chêne
et qui, après avoir couvert tout un côté
du tronc, retombait en un :large rideau
d'un vert sombre dont les plis s'accro-
chaient aux anfractuosités des rochers.
Par une inspiration soudaine, il mit pied
à terre, souleva la draperie de lierre et
poussa un cri de joie ce rideau cachait
l'entrée/d'une grotte obscure par laquelle
un cheval pouvait facilement passer. Tirer
son cheval après lui et se jeter derrière
le pan de lierre fut pour le cavalier l'affaire
d'un instant. Cependant, .a. peine fut-il
dans la grotte, que Berrendo, se repentit
presque d'y avoir cherché asile.
Des bruits terribles et inexplicables
grondaient dans l'intérieur du souterrain.
Au delà du rayon de lumière que laissait
filtrer le feuillage du lierre, une obscurité
profonde étendait devant ses pas un voile
impénétrable. Il lui semblait entendre au
sein de ces ténèbres épaisses des frôlements
sourds pomme ceux de l'a~ ~ss grands
,L.
Le rapporteur du premier projet était M. t
Naquet; mais comme il est en ce moment
très malade, la commission a nomme rappor-
teur M. Giraud, des Deux-Sèvres.
Urne cenvotsien
M. le baron Tristan.Lambert, ancien député
bonapartiste de l'arrondissement de Fontai-
nebleau, adresse à l'Cmon ~ptt6Hc(Mne une
lettre où se trouve le passage suivant
Entre Henri V, le prince Jérôme et la Ré-
publique, l'hésitation ne m'était plus per-
mise..
Je me suis soumis à Henri V, devenu main-
tenant l'unique et l'indiscutable représentant
des traditions et des Intérêts catholiques et
monarchiques, que j'ai toujours regardés
comme indissolublement attachés aux intérêts
do là France.
M. Tristan Lambert termine sa lettre par
ces mots
Mes amis politiques n'ont pas tous regretté
ma conduite pasteurs, au contratre, OHt prM
Mtëme !o!MMoK.
La princesse CtetMde
Le prince Napoléon a informé ce matin,
d'une façon quasi officielle, deux de ses plus
intimes conseillers, que la princesse Clotilde
consentait ennn à revenir auprès de lui et
qu'elle allait très prochainement arriver à
Paris.
Le conseU supérieur de tinstrne-
tion pnMique
C'est aujourd'hui qu'a lieu le scrutin de
ballottage pour l'election des délégués au
conseil supérieur do l'instruction publi-
que.
Sur quarante-cinq membres élus, onze seu-
lomentrestent à élire. Parmi ces derniers M.
Desjardins, doyen de la faculté des lettres
de Douai, a fait savoir qu'il déclinait toute
candidature.
Quantaux 13 membres choisis par le mi-
nistre, voici, d'après les renseignements que
nous avons recueillis, les noms d'ès mainte-
nant adoptés par M. Jules Ferry: MM~ Dû-
ment, directeur de renseignement supérieur
au ministère Zevort, directeur do rensei-
gnement secondaire; Buisson, de-l'enseigne-
ment primaire Gréard, vice-recteur do l'aca-
démie de Paris, et Fustel de Coulanges, direc-
teur de l'Ecolo normale.
Les autres noms mis en avant sont ceux de
MM. Zeller, Michel, Bréal, Manuel, Boutan,
Girardinet Liès-Bodart.
ta conMmissSem dM taa'ifdea
doHamea
La commission du tarif général dos doua-
nes a tenu une longue séance, sous la prési-
dence de M. Malézieux, pour statuer sur les
amendements relatifs aux divers articles
compris dans les chapitres des produits chi-
miques, des compositions diverses, des ma-
tières minérales, des huiles minérales, etc.,
et qui sont les premiers à venir en discus-
sion.
t enseignement primaire
M. le ministre de l'instruction publique a
été entendu hier par la commission chargée
d'étudier le projet de loi sur l'instruction
primaire. M. Ferry a demande que l'on s.ta-
tuât d'abord sur la gratuite et l'obligation
avant de statuer sur la laïcité. Plusieurs ora-
teurs ont été ensuite entendus pour ou con-
tre la disjonction.
M. Floquet a présenté une transaction qui
araHié la grande majorité de la commission,
etquinnalementaété adoptée.
Cette mot'on comporte trois points
1° Le projet sur la suppression de la lettre
d'obédience, présenta par M. Jules Ferry et
ayant fait l'objet d'un rapport de la commis-
sion, sera maintenu à l'ordre du jour de la
Chambre
2° La commission fera sans retard un rap-
port spécial sur le projet de gratuité présenté
par le ministre;
3° Un second rapport présentera à la Cham-
bre les dispositions combinées sur la laïcité.
et l'obligation, extraites du projet d'ensemble
de la commission.
Ces deux rapports seront déposés simulta-
nément, et leur mise à l'ordre du jour sera
demandée dans l'ordre indiqué: gratuité d'a-
bord, obligation et laïcité réunies ensuite.
La priorité pour là gratuité a été votée à
l'unanimité. La combinaison de l'obligation
et de la laïcité présentée pour faire suite à
la gratuité a été votée à l'unanimité moins
deux voix.
Nous'apprécions .ailleurs cette décision.
vampires de certaines forêts du Mexique,
ou le bruit saccadé du soufue puissant de
quelque gigantesque animal. Placé ainsi
entre deux dangers, le cavalier resta im-
mobile et plein d'angoisse, attendant avec
une bien -vive impatience le moment où il
pourrait quitter la caverne.
Ce moment devait malheureusement se
prolonger bien au delà de ses prévisions.
Les lanciers espagnols avaient fait halte
près du chêne, et le cavalier entendait le
bruit de leurs voix se mêler aux rumeurs
étranges du souterrain. C'était pour lui
comme une double menace qui ne lui
permettait ni de s'avancer dans la grotte,
ni d'en sortir. Une heure d'une longueur
mortelle.se passa ainsi, quand l'insurgé
crut entendre un gémissement rauque qui
l'effraya si fort, que, préférant l'ennemi de
chair et d'os aux bêtes terribles que sem-
blait renfermer la grotte, il s'élança au
dehors. Le chemin était libre, et Berrendo
put reprendre sa route. En moins de deux
heures~ il atteignit Pucuaro, et ce ne fut
qu'a)ors qu'il crut pouvoir respirer plus
librement mais il comptait sans une
nouvelle rencontre.
En traversant la rue principale de Pu-
cuaro pour gagner le ~ïMOM qui devait le
recevoir, le guérillero avisa, sur le seuil
d'une petite maison isolée des autres par
de grands jardins, une jeune 611e assise.
sur une natte, les jambes croisées a. la
mode mexicaine et occupée à rouler des
cigarettes. Sa tête, l'ovale gracieux de son
visage, ainsi que ses épaules, étaient soi-
gneusement ~pao~, c'est-à-dire envelop-
pés d'un voile de coton à raies bleues su~;
unfond'blanc. La jeune Qlle avait jeté sur
le cavalier un regard rapide dont celui-ci
nes'étaitpasaperGU, et quand il se mit
à. la considérer lui-môme, plie tenait
Ipsyenx~ baissés, Le cavalier ne put
~=.
L'EOMÊmcomsous mm! 1
L'aSaire du classement des tableaux au
Salon de cette année commence a faire un
tel tapage, qu'il faudra bien que des mesures
soient enfin prises. Un déni de justice aussi
éclatant ne peut subsister plus longtemps.
A aucune époque on n'a vu pareil accapa-
rement et plus impudent oubli des conve-
nances. Sous l'empire, les peintres âpres au
gain et amis des grandeurs pouvaient encore
se retrancher derrière un semblant d'excuse
pour étouffer dans l'œuf tous les jeunes ta-
lents qui eussent pu les démonétiser. Ils
avaient le droit de dire qu'on les venait cher-
cher et prendre par la main pour les combler
do faveurs, que l'homme est faible et qu'on
n'a pas encore trouvé celui qui désigne un
concurrent comme plus méritant que lui.
bailleurs, les ministres d'alors se menaient
des critiques, agissaient prudemment et tâ-
chaient do faire pour le mieux ann de no pas
trop se dépopulariser.
Maintenant, sous prétexte de respecter leurs
droits, les pouvoirs en présence se rejettent
les fautes sur le dos les uns des autres avec
une désinvolture vraiment édifiante.
Se plaiBt-ondujury, 11 répond qu'il a reçu
plus de toiles que jamais et que les artistes,
doivent être ravis.
S'adresse-t-on à l'Administration, elle se
confond en salamalecs, montre le tas de toiles s
reçues par le jury et dit: C'est lui qui nous
met dans l'embarras; ce qu'il a reçu, nous
sommes obligés de le j~acer. où nous pou-
vons.
Pendant ce temps, comme nous l'avons ra-
conté hier tout au long, les artistes hors con-
cours et exempts s'étalent a l'aise, sauf àre-
jetër les autres dans les endroits les plus
excentriques.
Nous avons dit que les galeries extérieures
étaient pleines de tableaux ne nous menace-
t-on pas aujourd'hui d'en mettre. dans la
nef, derrière la sculpture! f `
Pourvu qu'on n'en porte pas quelques-uns
aux Folies-Marigny [
Ce n'est pas tout, une petite note bénigne
annonce ce matin que les critiques d'art se-
ront reçus aujourd'hui vendredi au Sa!on
ils l'ont déjà été Jiier.
Or, hier mercredi, n'étaient accrochées
que les toiles de MM. les artistes Tiers con-
cours et exempts ~es aM~res M'~ateMjt pas ae-,
.eroc~ees et NE LE'SONT PAS ENCORE EN SRANDE
PARTIE.
Ce coup de Jarnac est aussi habile que peu
honnête.
On Invite les critiques à venir prendre
leurs notes. Parfait ~s'He~peMoe~ !es prêtre
~:
Le calcul est simple par le temps de re-
portage qui court, la véritable critique n'a
plus conservé droit d'asile que dans quelques
rares journaux. Dès le jour do l'ouverture on
verra sortir an contraire'de grandes tartines,
longues nomenclatures, espèces de physiono-
mies du Salon, articles qui seront dévorés
par le publia avide da savoir de quel coté
tourne le vent dusuccès.
C'est surtout dans les articles de ça genre
que les artistes sont heureux d'être cités du
jour au lendemain leur nom se trouve ainsi
répété à quatre ou cinq cent mille exem-
plaires.
Les critiques sont venus hier et ce matin;
tantôt Us ne seront pas reçus à cause de la
visite du président de la République; leurs
articles paraîtront demain; le tour est joué;
les malins exposants en profiteront seuls.
C'est tout simplement indigne!
Le ministre de l'instruction publique et
des beaux-arts a tenu à se rendre compte
par lui-même, hier, de l'aménagement du
Salon et des innovations qui y ont été appor-
tées.
M. Ju~es Ferry s'est entretenu assez longue-
ment avec plusieurs membres du jury et
nombre de critiques d'art.
Nous no comprenons pas qu'en présence
du gâchis et des abus inconven~hts qu'il a
pu constater, il n'ait pas fait fermer immé-
diatement les portes de l'exposition et donné
des ordres pour en reculer l'inauguration
d'uae semaine, pendant laquelle on eût ré-
tabli l'ordre ancien, qui satisfaisait la majo-
rité des artistes.
"La. Presse a souvent réclamé de nos gou-
distinguer que deux bandeaux de cheveux
noirs arrondis sur un front lisse et poli
comme l'ivoire.
Des plis de la robe sortaient deux petits
pieds sans bas et chaussés de satin noir,
et le rebozo de la jeune fille laissait pas-
ser deux mains mignonnes et blanches
dont les doigts agiles et déliés roulaient
des cigarettes avec une dextérité pleine de
grâce.
Par la mère des anges se dit le jeune
homme, il me semble que j'ai mille choses
a.direàcettejolieulle.
Et comme la timidité ne paraissait pas
être le défaut capital du cavalier, il mit
courtoisement son feutre à la main et fit
sonner contre les Bancs de son coursier
les molettes de ses éperons de fer, tandis
que, docile à sa main, l'animal vint ache-
ver près du péristyle une de ses plus élé-
gantescourbettes.
'Cette manœuvre fut si imprévue, et les
fers du cheval vinrent battre le pavé si
près de la jeune fille, qu'etle ne put rete-
nu' un petit cri d'effroi et qu'elle 6t elle-
même un brusque mouvement. Sonre-
;bozo glissa de sa tête sur ses épaules, et
de ses épaules sur la natte de roseaux,
Alors Berrendo put voir une charmante
Sgure et les contours de deux épaules
éblouissantes de blancheur mais le même
homme, qui tout à l'heure semblait avoir
mille choses à dire, netrouva plus une pa-
role à bégayer il demeura ébloui et muet~
II ne recouvra ia parole que lorsque le
rebozo, vivement ramené sur les épaules
'et sur la tête de là belle Mexicaine, cacha
de nouveau tout ce qu'il n'avait qu';an ins-
tant découvert.
Pardon, senorita s'é~-ia le cavalier,
pardon de l'eS'rol n'~ vous ai~ cause
mais, étranc~. dans cette vi)le, j'ai bes~m
aà,e- « s'il' b ,ur'le'S
~voir s'il y a quelque ~berge ~ùr les
vernants la liberté « comme sous l'empire;
c'est un peu d'honnêteté que nous voudrions
aujourd'hui.
6
L<ï JoM~Mee jp~
Chemins de fer de tEtat
L'assemblée générale ordinaire et extraor-
dinaire de la Compagnie des chemins de fer
de l'Est vient d'avoir lieu sous la présidence
de M. Henri Davillier, président du conseil <
d'administration..
Elle a approuvé la convention conclue avec
M. le ministre des travaux publics pour l'ex-
ploitation provisoire par la Compagnie de l'Est
de la ligne de Lérouville à Sedan.
Elle a nommé membres du conseil
MM. Adolphe Moreau,
le baronJBaudë,
le baron Renouard de Bussierre,
Henri Davillier,
administrateurs sortants.
Membres de la commission de vérincation
des comptes:
MM. Briat,
Gibert,
Grandot,
membres-sortants.
Entin, elle a fixé à 28 francs par action le
dividende pour, l'année 1879..
Le conseil d'administration de la Compa-
gnie des chemins de fer du Nord de l'Es-
pagne convoque ses actionnaires en a:sem-,
btées générales ordinaire et extraordinaire
pour le 26 mai, à Madrid, à l'effet de délibé-
y~;
En assemblée ordinaire, sur l'approbation
des comptes de l'exercice 1879;
Et en assemblée extraordinaire:
1" Sûr l'approbation et la ratiiication de..
tous les actes et contrats ou engagements,~
qui ont pu être passés ou contractés par les 4
conseils d'administration ou ses délégués
au sujet de la concession faite par le gouver-
nement espagnol à la Compagnie, conjointe-
ment avec -diverses sociétés co-intéressées,' 1
des chemms de ferda Palencia à Ponferrada,~
de Ponferradaà la Coruna, de Léon à Gijon'
et d'Oyiedo àTrubia, qui formaient le réseau
du nord-ouest de l'Espagne, ainsi que sur les s
crédits à accorder à cet effet au conseil et
sur toutes autres résolutions qu'il appartien-
dra pour la complète exécution dos condition?*'
sous lesquelles la concession a été faite, e~
notamment pour la subrogation de'la Com-~
'pagnie nouvellement formée aux droits et
charges de la concession faite par décret
royal du 4 février 1880
2" Sur des mesures ûnancieres qui seront,,
proposées à rassemblée par le conseil, rela-
tivement à l'ancienne compagnie de Sara-
gosso à Barcelone.
Les actionnaires de la Compagnie madri-
lène d'éclairage et de .chauffage par le gaz
sont convoqués enassemblées générales or-
dinaire et extraordinaire, pour le 25 mai pîo-
cain, à Madrid.
Les actionnaires de la Compagnie ano-a
nyme d'assurances contre l'incendie là Fou- i
cière sont convoques en assemblée géne~
raie annuelle, lesamodi 15 mai prochain, a
2 heures après midi, dans l'hôtel delà Com-
pagnie, place Ventadour (entrée par la r~e
Dalayrac).
Pour faire partie de l'assemblée générale,
il faut être propriétaire d'au moins vingt ac-
tions depuis trois mois, au moment de la con-
vocation.
Les actionnaires de la Société Nouvelle des v
Fcrges et Chantiers de la Méditerranée,
dans leur assemblée générale annuelle qui
s'est tenue aujourd'hui, ont approuvé le3~
comptes de l'exercice clos le 31 décembre
1879. 'r
Ces comptes se soldent par un bénénco net.,
de406,561 82.
Le dividende de l'exercice a été Rxé à 1&
somme de 25 fr. par action. Un à-compte de'
12 50 ayant été'précédemment payé, le soldg~
de 12 50 sera payable à partir du l'maiprô-'
chain.
Le reliquat de 6,561 82 est reporté à l'exer-
cice nouveau.
;5f
Londres, 20 avril.
Le DfM~Ve:M publie la nouvelle suivante,
de Saint-Pétersbourg:
On assure qu'un haut fonctionnaire russe
partira bientôt pour Paris où il doit signer
avec là maison Rothschild une conventiolh
voyageurs, et je prie Dieu qu'il n'y en ait
pas..
–Et, pourquoi cela, seigneur cavalier?
demanda la jeune ûlle d'une voix aussi
harmonieuse que celle du ceM~oH~e, le
rossignol mexicain.
Parce que je vous supplierais alors de
m'accorder l'hospitalité.
Oui dà! reprit-elle avec un Ser re-
gard. Pensez-vous que la maison de ma
mère s'ouvrît à un hôte tel que vous? En
tout cas, il y a une pos~a, et elle n'est
qu'à deux pas d'ici.
La jeune ûlle se leva après avoir jeté
dans les 'plis de son rebozo les cigarettes
qu'elle avait roulées, et disparut derrière
la porte avec une gracieuse ûerté d'allures
qui mettait en relief sa nne. taille et ses.
larges hanches.
–Csya?M~' jerisque bien de nejf.majs~
retrouver don Ramon s'il n'est pas. a. Pu, $
cuaro, se dit le jeune homme, c~r je ne
pourrai jamais me résoudre a. quitter la
viUe qui renferme ce trésor de beauté.
Et il arriva au MM: le cce.ur encore
tout troublé de sa rencontre. Une fois ins-
tallé dans l'hôteUarie, il se dit pourtant
qu'il fallait songer à sa mission; mais,
pour la mener abonne un, il y avait cer-
taines mesures 'de précaution à garder.
Pucuaro ne semblait pas tenir pour l'in-
dépendance, et un corps d'armée espagnol'
était cam~é dans le voisinage. Berrendo
chercha 'donc par quels moyens il pourrait
obtënil:- les informations qu'il désirait sans
compromettre ni don Ramon ni lui-même.
GABRIEL FERRY.
(~a~M:eac~!
Or, sa mie a vécu un certain temps avec
Musurus-bey, et elle est enceinte.
Le but du procès intenté par cette mère
étrange est donc de prouver ur6t et orM que
celle à laquelle elle a donné le jour et qu'elle
a élevée, a eu, non un mari, mais un amant,
et que le petit être qui va naître ne sera qu'un
enfant naturel tout prêt pour les Enfants-
Trouvés.
Pour arriver à cette heureuse conclusion,
cette vieille femme no recule devant rien:
l'honneur de son nom lui est parfaitement
indifférent, le bonheur de sa fille lui est fort
égal aussi, et quant à l'enfant que celle-ci
mettra au monde, elle s'en soucie comme
d'une guigne.
Mme d'iméeourt jouit-elle de toute sa rai-
Bon? 2
Ou bien, est-elle folle?. Je pencherais
assez vers cette hypothèse.
Mais alors, comment lui laisse-t-on la tu-
telle de sa nlle ?
Evidemment la puissance paternelle et ma-
ternelle est ufi beau principe, mais il s'agit
encore de savoir par qui elle est exercée.
L'affaire d'Imécourt me rappelle une his-
toire déplorable dans laquelle, d'une façon
toute opposée, un père a fait le malheur de
sa. nlle, une de nos plus spirituelles Parisien-
nes.
M. C. était ce qu'on'appelle un vilain
homme; sa fille aînée avait'quinze ans, elle
vêtait encore toute gamine et fort inconsciente
de ses actes. Il imagina de lui faire épouser
un homme de quarante ans, absolument
taré, son ami à lui la mère, qui connaissait
le personnage, ût tout au monde pour empê-
cher cette déplorable union. Les scènes
étaient incessantes dans le ménageC. à ce
sujet. Impatienté et résolu à en Qnir, M. C.
alla à la pension où était sa fille et il l'em-
mena avec l'homme qu'il voulait pour gen-
dre, à une vingtaine de lieues de Paris et,
tandis que la mère aSolée demandait son
mari, à tous les échos, lui, dont le consente-
ment seul sumsait, procédait à la célébra-
tion du mariage qui, huit jours après, était
déjà un martyre pour sa malheureuse enfant-
Après des années de tortures et de luttes,
la ravissante héroïne de ce roman paternel
a puennsi vivre d'une vie normale; nous la
connaissons tous: ses malheurs ont eu toutes
les sympathies. Mais comme il est des cho-
ses qu'on ne peut dire, bien peu savent l'his-
toire de son premier mariage, et j'entends
souvent répéter: Mais comment se" parents
lui avaleat-ils laissé épouser ce magot?
Hélas !h61as!
11 esc regrettable que M. C. soit mort, il
aurait pu offrir à Mme d'iméeourt d'unir
son sort. au sien: ils se seraient entendus à
merveille, au point de vue de leur façon d'en-
tendre la tutelle.
Ceite semttine est aux procès, comme la
dernière appartenait au crime: il n'y a pas
moyen de parler dix minutes sans arriver fa-
talement à l'affaire. Non, non. ne craignez
rien, je n'écrirai pas le nom je veux seule-
ment dire quelques mots de c~tte belle in-
vention moderne L'agence e?t separacorps, l'agence Machin, dont l'industrie con-
siste uniquement à suivre les époux en dés-
accord désireux de se trouver des torts re-
ciproques.
Vrai~R:it, rien n'est plus galant, et c'est
una ada.'r~ble institution, bien propre à ob-
tenir )e rt'pos des familles et à rassurer la
morale pub.i.jue 1 .1
Il n'y a pas à dire, ce n'est pas du vaude-
ville, c'~st lt vérité, tout brutalement la vé-
rité.
11'y a geas qui, .au soleil, vivent de ces
choses ijiu!Mdes;ilyades gens qui s'en
servent.
Tout ce
Par ex~ji~e, les agences Machin ont quel-
quefois Cit' ~agréments.
Il y a quelque temps, 'cinq em~ot/M d'une
dece~ m'~o'is honorables qui, depuis long-
temps, s~iv~ent une dame que cela exas-
pérait, on' ~té rossés d'importance par cinq
agents do pci;ce autorisés par qui de droit à
sa donner 'n'te: satisfaction..
Il faut s.iVLU' que l&s agences Machin recru-
tent leur~ BMp!o!/es parmi les agents de po-
lice, secr' ou autra, que leur mauvaise
conduite, u.~ condamnation ou quelque acte
~NM~~OM BE AJ! ~~JES~
:DT' \MD&EDt:30 AYML 1880
1
~LE
ŒN&Mm~~
UJZLACMARRERA.
En 1~ par une belle matinée d'été,un
-voyage" ~~nté sur un cheval qui, mal-
gré les 'ips d'éperon, n'avançait plus
qu'à p:' cnts, s'acheminait en sifilant
vers la u-'tiLevilledePucuaro, située dans
l'Etat m '~cain de Valladolid. Déjà il en
pouvais ~c.uuvrir les maisons éclairées par
les pr&crayons du soleil.'Rien qu'à
voir le-t)!;s du cheval baignés de sueur
eties ntents poudreux du ca-valier, on
devinai .'u ils venaient tous deux de voya-
ger plu 'e. rs jours à marches forcées. Le
cavalier ~L taire était un jeune homme de
haute et vigoureusement découplé
il eût pu .sser pour un fort joli garçon,
si d'épais sourcils d'un noir de jais n'eus-
sent df' une expression sinistre à sa
physio e, empreinte d'une expression
toute n.H aire. Ce cavalier à la fière allure
n'était, .e qu'un certain Berrendo, chez
qm,b- ~es années plus tard, après ma
courte n'~te dans un hameau voisin de
San-BSn?. je devais trouver l'hospitalité
.avant -"t'iver sur les bords de la mer Pa-
nique répoqu& pu commence ce récita
SeK-en'; qui portait alors son vrai nom
de Lu~hino Gamboa, était l'un des plus au-
blâmable a fait rayer des cadres de l'admi-
nistration ofneielle. Ce sont d'horribles che-
napans qui connaissent toutes les maisons
centrales et quelquefois pis.
Est-ce assez gracieux de confier l'honneur
des siens à ces êtres dégradés ?. Et ceux qui
les emploient, par ce seul fait, ne sont-ils pas
souilles sans rémission?
Certatnemoht, ce joli commerce va pren-
dre de l'extension: nons verrons, au prochain
procès à scandale, poindre l'agence pour
surveiller MM. les ecclésiastiques au sor-
tir de l'église ou de leurs domiciles, l'a-
gence pour compter les baisers donnés par
MM. les of&ciers dépourvus de l'uniforme ré-
glementaire dans de certaines villes, puis une
agence de luxe, qui, moyennant de gros prix,
suivra les députés, les ministres, et même
les présidents, au proût des citoyens prud'-
hommants que la vie privée de leurs gou-
vernants intéresse au plus haut point.
Ce sera le sMmmMM du progrès, et nous ver-
rons sûrement les photographes perfection-
nés jouer un rôle très piquant dans les
precès de l'avenir. Ce sera plus amusant
encore que les petits carnets de Mme.N'ayez
.crainte, je n'écrirai pas le nom.
CAMILLE. DELAVILLE.
LA COMMtSStQN DES CHEMINS DE FER
La commission générale des chemins de fer
s'est réunie hler,sous la présidence de M. Le-
baudy.
Le rapport de M. Waddington sur les modi-
fications à introduire dans le système des
tarifs a été adopté sans discussion.
Ce rapport, qui ne contient pas de conclu-
sions précises mais se borne à émettre le
vœu que l'Etat ressaisisse son droit sur les
tarifs pour y Introduire plus d'unité et en
corriger les abus, sera déposé sur le bu-
reau de la Chambre à l'une des prochaines
séances.
M. Lebaudya ensuite donnélecture delaûn
de son rapport sur les divers modes d'exploi-
tation de chemins de fer.
M. Ribot a rappelé qu'il avait été entendu
à l'une des dernières séances que la commis-
sion, au lieu de s'en tenir à des généralités
sur les avantages des divers systèmes d'ex-
p!oitatioh,aborderait là discussion de la ques-
tion suivante:
M A quel régime d'exploitation convient-il
de soumettre les lignes de la Compagnie
d'Orléans, dont on propose le rachat? Est-ce
à l'exploitation par l'Etat ou à l'exploitation
par des Compagnies fermières?:)
La commission, a fait remarquer M. Ribot,
ne peut se soustraire à l'obligation de pren-
dre sur cette question une résolution netle
et précise. Si elle entendait ~e borner à de-
mandèr le rachat du réseau d'Orléans sans
même indiquer ce qu'elle veut en faire, le
ministre des travaux publics aur~t le droit
de lui dire qu'elle invite le gouvernement à
s'engager dans une aventure. Le rachat n'est
pas un but, mais un moyen; 11 faut, de toute
nécessité, savoir où l'on veut aller.
Une longue et vive discussion s'est enga-
gée à la suite d.es observations de M. Ribot:
MM. Waddiagton, Papon, Cantagrel, Baï-
haut, ont soutenu que la commission n'était
pas obligée de faire connaître son sentiment
sur l'emploi qu'il y aurait à faire das lignes
rachetées. Elle n'a qu'à s'en remettre au mi-
nistre des travaux publics, qui avisera au
mieux des intérêts de l'Etat. Le seul point sur
lequel on doive se prononcer dès à présent,
c'est qa'on entend exclure tout.mode d'ex-
ploitation qui ne mettrait pas les tarifs dans
la main de l'Etat.
MM. Bienvenu, Devès, AHain-Targé, Ménard-
Dorian, de La Porte ont, au contraire, exprimé
l'avis que 'la commission, du moment où elle
rejetait les propositions du ministre, avait le
devoir de préparer une solution complète et
qu'elle ne pouvait échapper à la responsabi-
lité d'exprimer un avis collectif sur le mode
d'exploitation qu'il y a lieu d'adopter.
A lasuita de ce débat, la proposition de M.
Ribot, mise aux voix, a été adoptée à une forte
majorité.
La discussion a été ouverte au fond sur les
avantages et les inconvénients des diverses
solutions indiquées par le rapport de M. Le-
baudy. Des observations échangées.entre les
membres de la commission, il a paru résul-
ter que la majorité était, décidée à écarter
tout système qui no serait pas celui de l'ex-
ploitation par l'Etat, sauf ù admettre dans la
pratique des tempéraments tels que celui
qui consisterait, à. faire des traités avec des
entrepreneurs de traction, etc. de ma-
nière à rendre la moins compliquée et la
dacieux soldats de' l'armée révolution-
naire du Mexique, et son histoire, que je
me borne à résumer ici d'après ses souve-
nirs, nous montre la guerre de l'Indépen-
dance arrivée à un de ses moments les
plus critiques..
La petite ville de Pucuaro, vers laquelle
se dirigeait Berrendo, avait, dans le cou-
rant même de. l'année 1814, attiré à divers
titres l'attention des .Mexicains et des Es-
pagnols. C'était là qu'à la suite d'un enga-
gement sanglant avec les troupes roya-
listes, le frère du général don Ignacio
Rayon, don Ramon, s'était retiré avec une
centaine d'hommes, les seuls qui eussent
pu quitter, sous sa conduite, le champ de
bataille; mais, chose singulière, on avait
perdu la trace de don Ramon et de sa pe-
tite troupe depuis l'époque même de leur
entrée à Pucuaro personne ne pouvait
dire s'ils étaient sortis de la ville, et cepen-
dant rien n'y indiquait leur présence. On
devait croire qu'ils n'avaient tait que tra-
verser Pucuaro, et qu'ils s'en étaient éloi-
gnés furtivement, à l'insu des habitants
mais où s'étaient-iis dirigés?
C'était là une question' qui préoccupait
aussi bien les guérilleros mexicains que
les généï-âux espagnols, mais qui tour-
mentait par 'dessus tout don Ignacio
Rayon. Désireux d'opérer sa jonction avec
son frère don Ramon, don Ignacio faisait
.depuis un mois battre par ses courriers,
mais inutilement, tout l'Etat de San-Luis-
Potosi, lorsque Berrendo se chargea à
son tour de découvrir l'inaccessible re-
traite de la bande si singulièrement dis-
parue. C'était cette mission difncile qui
.l'amenait sur la route de Pucuaro au mo-
ment où nous l'a~ns rencontré découvrant
les premières maisons de la ville. et
pressant son cheval haletant pour y arri-
ver sans encombre ni retard,
moins lourde possible la tâche des représen- I
tants de l'Etat.
M. Waddington a alors fait remarquer que
si la commission exprimait l'avis que les che-
mins de fer doivent être exploités par l'Etat,
elle s'exposerait à créer dans le public des
inquiétudes et à rencontrer à la Chambre de
vives résistances. Ces mots d'exploitation
par l'Etat effrayent beaucoup do personnes,
et fourniraient une arme dangereuse aux
adversaires du rachat.
Plusieurs membres ont repondu que si la
commission voulait au fond l'exploitation
par l'Etat, même mitigée par certains correc-
tifs, elle était forcée de le dire clairement,'
sans trop se préoccuper de ce qu'U pourra
advenir de ses résolutions. C'est à la Cham-
bre da dire le dernier mot.
L'heure étant avancée, M. Lebaudy a levé
la séance enannonc.ant que les rapporteurs
chercheraient une formule qui, tout en indi-
quant les préférences de la commission, ne
l'exposât pas au danger signalé par M. Wad-
dington.
LA mMËE mmoM
JL tlm!om t épMbMcaime
Hier, comme nous l'avons annoncé, l'Union
républicaine s'est réunie. C'est M. Boysset
qui présidait par suite d'une indisposition de
M. Spuller.
M. Waldeck, Rousseau a rendu compta des
travaux de la commission de ]a magistrature
qui a été successivement amenée à écarter
tous les projets, même celui du gouverne-
ment, qui, tout en supprimant ufi certain
nombre de juges, no modifiait pas l'esprit de
la magistrature, puisqu'il n'y introduisait pas
d'éléments nouveaux. IL a, en outre, l'incon-
vénient « de ne pas respecter l'inamovibi-
)' lité.
pn la suspendant, au contraire, la question
de principe reste entière. Le gouvernement
ne fait qu'user du droit d'investiture dont se
sont servis tous les pouvoirs qui l'ont pré-
cédé.
Quant a.ux autres projets, a dit en termi-
nant M. Waldeck-Rousseau, ils ne répon-
daient pas à la seule préoccupation .actuelle
la modification du personnel.
Cette opinion fort longuement développée a
été combattue par M. Versigny. L'honorable
député de la Hante-Saône est convaincu que
le projet de la commission ne peut aboutir,
qu'il n'aboutira pas. La magistrature va K se
trouver en l'air x, et'son recrutement de-
viendra impossible. Jamais, a fait raniar-
quer M. Versigny, le Sénat ne voterait ce
projet tel qu'il est conçu. Il vaut donc mieux
faire une loi définitive et non se contenter
d'un expédient. Pourquoi faire une loi provi-
soire dans ne République dénnitive ?
Plusieurs orateurs ont ensuite alternative-
ment pris la parole dans le sens de l'une on
l'autre des deux opinions qui viennent dêtre
résumées. Il faut citer MM. Tiersot, Boysset,
Desseaux, Fousset, Marcellin Pellet. La réu-
nion n'était pas d'ailleurs excessivement nom-
breuse.
M. Versigny a déposé une motion tendant à
inviter la commission à continuer ses travaux
et à déposer un projet complet de réorga' 1-
sation.
Cette proposition a été rejetée, et il a été
décidé au contraire que des démarches se-
raient faites pour que le projet de la com-
missioa sur la magistrature soit' inscrit à
l'ordre du jour avant la loi sur l'instruction
primaire.
Cme îmterpeUaMem
Une interpellation sera déposée au premier
jour par M. Viliiers, député de la droite, sur
l'application arbitraire que le gouvernement
a faite de la loi de censure vis-à-vis de plu-
sieurs journaux illustrés, notamment vis-à-
vis du Tr~ou~et.
M. Robert Mitchell interviendra dans la dis-
cussion de cette interpellation.
t~e dfoSt de énmîon
La commission re'ative au droit de réunion
et d'association a siégé hier, à une heure. On
sait que le projet de loi qui avait été pré-
senté à la Chambre a été adopté avec modi-
fication en première délibération.
La commission, tout en déclarant que sa
manière de voir sur la question n'avait pas
changé, a adopté le texte du projet tel qu'il
a été voté en première délibération, sauf
l'article 10 établissant le droit d'ajournement
d'une réunion en cas de troubles imminents,
lorsqu'il ne s'agit pas de la période électo-
rale. Naturellement, la commission sera bat-
tue de nouveau sur cet article 10..
Berrendo s'applaudissait déjà de toucher
au terme de son voyage; mais les bande-
rolles d'un régiment de lanciers espagnols,
le régiment de Navarre, qu'il aperçut not-
tant au loin dans la plaine, vinrent brus-
quement changer le cours de ses pensées.
Les lanciers se dirigeaient de son côté et,
en sa qualité d'insurgée le cavalier avait
d'excellents motifs pour ne pas ,désirer
cette rencontre. Il était précisément a. un
endroit de .la route où un chêne énorme,
au tronc creusé par l'âge, étendait de lar-
ges branches au pied d'un rempart de ro-
chers dont' le. sommet s'exhaussait gra-
duellement jusqu'à former une assez
haute colline. Le cavalier pensa qu'un in-
surgé ngurerait merveilleusement à l'une
des branches du chêne~ et cette réflexion
redoubla son malaise.
Tout à coup Berrendo remarqua un
lierre presque aussi vieux que le chêne
et qui, après avoir couvert tout un côté
du tronc, retombait en un :large rideau
d'un vert sombre dont les plis s'accro-
chaient aux anfractuosités des rochers.
Par une inspiration soudaine, il mit pied
à terre, souleva la draperie de lierre et
poussa un cri de joie ce rideau cachait
l'entrée/d'une grotte obscure par laquelle
un cheval pouvait facilement passer. Tirer
son cheval après lui et se jeter derrière
le pan de lierre fut pour le cavalier l'affaire
d'un instant. Cependant, .a. peine fut-il
dans la grotte, que Berrendo, se repentit
presque d'y avoir cherché asile.
Des bruits terribles et inexplicables
grondaient dans l'intérieur du souterrain.
Au delà du rayon de lumière que laissait
filtrer le feuillage du lierre, une obscurité
profonde étendait devant ses pas un voile
impénétrable. Il lui semblait entendre au
sein de ces ténèbres épaisses des frôlements
sourds pomme ceux de l'a~ ~ss grands
,L.
Le rapporteur du premier projet était M. t
Naquet; mais comme il est en ce moment
très malade, la commission a nomme rappor-
teur M. Giraud, des Deux-Sèvres.
Urne cenvotsien
M. le baron Tristan.Lambert, ancien député
bonapartiste de l'arrondissement de Fontai-
nebleau, adresse à l'Cmon ~ptt6Hc(Mne une
lettre où se trouve le passage suivant
Entre Henri V, le prince Jérôme et la Ré-
publique, l'hésitation ne m'était plus per-
mise..
Je me suis soumis à Henri V, devenu main-
tenant l'unique et l'indiscutable représentant
des traditions et des Intérêts catholiques et
monarchiques, que j'ai toujours regardés
comme indissolublement attachés aux intérêts
do là France.
M. Tristan Lambert termine sa lettre par
ces mots
Mes amis politiques n'ont pas tous regretté
ma conduite pasteurs, au contratre, OHt prM
Mtëme !o!MMoK.
La princesse CtetMde
Le prince Napoléon a informé ce matin,
d'une façon quasi officielle, deux de ses plus
intimes conseillers, que la princesse Clotilde
consentait ennn à revenir auprès de lui et
qu'elle allait très prochainement arriver à
Paris.
Le conseU supérieur de tinstrne-
tion pnMique
C'est aujourd'hui qu'a lieu le scrutin de
ballottage pour l'election des délégués au
conseil supérieur do l'instruction publi-
que.
Sur quarante-cinq membres élus, onze seu-
lomentrestent à élire. Parmi ces derniers M.
Desjardins, doyen de la faculté des lettres
de Douai, a fait savoir qu'il déclinait toute
candidature.
Quantaux 13 membres choisis par le mi-
nistre, voici, d'après les renseignements que
nous avons recueillis, les noms d'ès mainte-
nant adoptés par M. Jules Ferry: MM~ Dû-
ment, directeur de renseignement supérieur
au ministère Zevort, directeur do rensei-
gnement secondaire; Buisson, de-l'enseigne-
ment primaire Gréard, vice-recteur do l'aca-
démie de Paris, et Fustel de Coulanges, direc-
teur de l'Ecolo normale.
Les autres noms mis en avant sont ceux de
MM. Zeller, Michel, Bréal, Manuel, Boutan,
Girardinet Liès-Bodart.
ta conMmissSem dM taa'ifdea
doHamea
La commission du tarif général dos doua-
nes a tenu une longue séance, sous la prési-
dence de M. Malézieux, pour statuer sur les
amendements relatifs aux divers articles
compris dans les chapitres des produits chi-
miques, des compositions diverses, des ma-
tières minérales, des huiles minérales, etc.,
et qui sont les premiers à venir en discus-
sion.
t enseignement primaire
M. le ministre de l'instruction publique a
été entendu hier par la commission chargée
d'étudier le projet de loi sur l'instruction
primaire. M. Ferry a demande que l'on s.ta-
tuât d'abord sur la gratuite et l'obligation
avant de statuer sur la laïcité. Plusieurs ora-
teurs ont été ensuite entendus pour ou con-
tre la disjonction.
M. Floquet a présenté une transaction qui
araHié la grande majorité de la commission,
etquinnalementaété adoptée.
Cette mot'on comporte trois points
1° Le projet sur la suppression de la lettre
d'obédience, présenta par M. Jules Ferry et
ayant fait l'objet d'un rapport de la commis-
sion, sera maintenu à l'ordre du jour de la
Chambre
2° La commission fera sans retard un rap-
port spécial sur le projet de gratuité présenté
par le ministre;
3° Un second rapport présentera à la Cham-
bre les dispositions combinées sur la laïcité.
et l'obligation, extraites du projet d'ensemble
de la commission.
Ces deux rapports seront déposés simulta-
nément, et leur mise à l'ordre du jour sera
demandée dans l'ordre indiqué: gratuité d'a-
bord, obligation et laïcité réunies ensuite.
La priorité pour là gratuité a été votée à
l'unanimité. La combinaison de l'obligation
et de la laïcité présentée pour faire suite à
la gratuité a été votée à l'unanimité moins
deux voix.
Nous'apprécions .ailleurs cette décision.
vampires de certaines forêts du Mexique,
ou le bruit saccadé du soufue puissant de
quelque gigantesque animal. Placé ainsi
entre deux dangers, le cavalier resta im-
mobile et plein d'angoisse, attendant avec
une bien -vive impatience le moment où il
pourrait quitter la caverne.
Ce moment devait malheureusement se
prolonger bien au delà de ses prévisions.
Les lanciers espagnols avaient fait halte
près du chêne, et le cavalier entendait le
bruit de leurs voix se mêler aux rumeurs
étranges du souterrain. C'était pour lui
comme une double menace qui ne lui
permettait ni de s'avancer dans la grotte,
ni d'en sortir. Une heure d'une longueur
mortelle.se passa ainsi, quand l'insurgé
crut entendre un gémissement rauque qui
l'effraya si fort, que, préférant l'ennemi de
chair et d'os aux bêtes terribles que sem-
blait renfermer la grotte, il s'élança au
dehors. Le chemin était libre, et Berrendo
put reprendre sa route. En moins de deux
heures~ il atteignit Pucuaro, et ce ne fut
qu'a)ors qu'il crut pouvoir respirer plus
librement mais il comptait sans une
nouvelle rencontre.
En traversant la rue principale de Pu-
cuaro pour gagner le ~ïMOM qui devait le
recevoir, le guérillero avisa, sur le seuil
d'une petite maison isolée des autres par
de grands jardins, une jeune 611e assise.
sur une natte, les jambes croisées a. la
mode mexicaine et occupée à rouler des
cigarettes. Sa tête, l'ovale gracieux de son
visage, ainsi que ses épaules, étaient soi-
gneusement ~pao~, c'est-à-dire envelop-
pés d'un voile de coton à raies bleues su~;
unfond'blanc. La jeune Qlle avait jeté sur
le cavalier un regard rapide dont celui-ci
nes'étaitpasaperGU, et quand il se mit
à. la considérer lui-môme, plie tenait
Ipsyenx~ baissés, Le cavalier ne put
~=.
L'EOMÊmcomsous mm! 1
L'aSaire du classement des tableaux au
Salon de cette année commence a faire un
tel tapage, qu'il faudra bien que des mesures
soient enfin prises. Un déni de justice aussi
éclatant ne peut subsister plus longtemps.
A aucune époque on n'a vu pareil accapa-
rement et plus impudent oubli des conve-
nances. Sous l'empire, les peintres âpres au
gain et amis des grandeurs pouvaient encore
se retrancher derrière un semblant d'excuse
pour étouffer dans l'œuf tous les jeunes ta-
lents qui eussent pu les démonétiser. Ils
avaient le droit de dire qu'on les venait cher-
cher et prendre par la main pour les combler
do faveurs, que l'homme est faible et qu'on
n'a pas encore trouvé celui qui désigne un
concurrent comme plus méritant que lui.
bailleurs, les ministres d'alors se menaient
des critiques, agissaient prudemment et tâ-
chaient do faire pour le mieux ann de no pas
trop se dépopulariser.
Maintenant, sous prétexte de respecter leurs
droits, les pouvoirs en présence se rejettent
les fautes sur le dos les uns des autres avec
une désinvolture vraiment édifiante.
Se plaiBt-ondujury, 11 répond qu'il a reçu
plus de toiles que jamais et que les artistes,
doivent être ravis.
S'adresse-t-on à l'Administration, elle se
confond en salamalecs, montre le tas de toiles s
reçues par le jury et dit: C'est lui qui nous
met dans l'embarras; ce qu'il a reçu, nous
sommes obligés de le j~acer. où nous pou-
vons.
Pendant ce temps, comme nous l'avons ra-
conté hier tout au long, les artistes hors con-
cours et exempts s'étalent a l'aise, sauf àre-
jetër les autres dans les endroits les plus
excentriques.
Nous avons dit que les galeries extérieures
étaient pleines de tableaux ne nous menace-
t-on pas aujourd'hui d'en mettre. dans la
nef, derrière la sculpture! f `
Pourvu qu'on n'en porte pas quelques-uns
aux Folies-Marigny [
Ce n'est pas tout, une petite note bénigne
annonce ce matin que les critiques d'art se-
ront reçus aujourd'hui vendredi au Sa!on
ils l'ont déjà été Jiier.
Or, hier mercredi, n'étaient accrochées
que les toiles de MM. les artistes Tiers con-
cours et exempts ~es aM~res M'~ateMjt pas ae-,
.eroc~ees et NE LE'SONT PAS ENCORE EN SRANDE
PARTIE.
Ce coup de Jarnac est aussi habile que peu
honnête.
On Invite les critiques à venir prendre
leurs notes. Parfait ~s'He~peMoe~ !es prêtre
~:
Le calcul est simple par le temps de re-
portage qui court, la véritable critique n'a
plus conservé droit d'asile que dans quelques
rares journaux. Dès le jour do l'ouverture on
verra sortir an contraire'de grandes tartines,
longues nomenclatures, espèces de physiono-
mies du Salon, articles qui seront dévorés
par le publia avide da savoir de quel coté
tourne le vent dusuccès.
C'est surtout dans les articles de ça genre
que les artistes sont heureux d'être cités du
jour au lendemain leur nom se trouve ainsi
répété à quatre ou cinq cent mille exem-
plaires.
Les critiques sont venus hier et ce matin;
tantôt Us ne seront pas reçus à cause de la
visite du président de la République; leurs
articles paraîtront demain; le tour est joué;
les malins exposants en profiteront seuls.
C'est tout simplement indigne!
Le ministre de l'instruction publique et
des beaux-arts a tenu à se rendre compte
par lui-même, hier, de l'aménagement du
Salon et des innovations qui y ont été appor-
tées.
M. Ju~es Ferry s'est entretenu assez longue-
ment avec plusieurs membres du jury et
nombre de critiques d'art.
Nous no comprenons pas qu'en présence
du gâchis et des abus inconven~hts qu'il a
pu constater, il n'ait pas fait fermer immé-
diatement les portes de l'exposition et donné
des ordres pour en reculer l'inauguration
d'uae semaine, pendant laquelle on eût ré-
tabli l'ordre ancien, qui satisfaisait la majo-
rité des artistes.
"La. Presse a souvent réclamé de nos gou-
distinguer que deux bandeaux de cheveux
noirs arrondis sur un front lisse et poli
comme l'ivoire.
Des plis de la robe sortaient deux petits
pieds sans bas et chaussés de satin noir,
et le rebozo de la jeune fille laissait pas-
ser deux mains mignonnes et blanches
dont les doigts agiles et déliés roulaient
des cigarettes avec une dextérité pleine de
grâce.
Par la mère des anges se dit le jeune
homme, il me semble que j'ai mille choses
a.direàcettejolieulle.
Et comme la timidité ne paraissait pas
être le défaut capital du cavalier, il mit
courtoisement son feutre à la main et fit
sonner contre les Bancs de son coursier
les molettes de ses éperons de fer, tandis
que, docile à sa main, l'animal vint ache-
ver près du péristyle une de ses plus élé-
gantescourbettes.
'Cette manœuvre fut si imprévue, et les
fers du cheval vinrent battre le pavé si
près de la jeune fille, qu'etle ne put rete-
nu' un petit cri d'effroi et qu'elle 6t elle-
même un brusque mouvement. Sonre-
;bozo glissa de sa tête sur ses épaules, et
de ses épaules sur la natte de roseaux,
Alors Berrendo put voir une charmante
Sgure et les contours de deux épaules
éblouissantes de blancheur mais le même
homme, qui tout à l'heure semblait avoir
mille choses à dire, netrouva plus une pa-
role à bégayer il demeura ébloui et muet~
II ne recouvra ia parole que lorsque le
rebozo, vivement ramené sur les épaules
'et sur la tête de là belle Mexicaine, cacha
de nouveau tout ce qu'il n'avait qu';an ins-
tant découvert.
Pardon, senorita s'é~-ia le cavalier,
pardon de l'eS'rol n'~ vous ai~ cause
mais, étranc~. dans cette vi)le, j'ai bes~m
aà,e- « s'il' b ,ur'le'S
~voir s'il y a quelque ~berge ~ùr les
vernants la liberté « comme sous l'empire;
c'est un peu d'honnêteté que nous voudrions
aujourd'hui.
6
L<ï JoM~Mee jp~
Chemins de fer de tEtat
L'assemblée générale ordinaire et extraor-
dinaire de la Compagnie des chemins de fer
de l'Est vient d'avoir lieu sous la présidence
de M. Henri Davillier, président du conseil <
d'administration..
Elle a approuvé la convention conclue avec
M. le ministre des travaux publics pour l'ex-
ploitation provisoire par la Compagnie de l'Est
de la ligne de Lérouville à Sedan.
Elle a nommé membres du conseil
MM. Adolphe Moreau,
le baronJBaudë,
le baron Renouard de Bussierre,
Henri Davillier,
administrateurs sortants.
Membres de la commission de vérincation
des comptes:
MM. Briat,
Gibert,
Grandot,
membres-sortants.
Entin, elle a fixé à 28 francs par action le
dividende pour, l'année 1879..
Le conseil d'administration de la Compa-
gnie des chemins de fer du Nord de l'Es-
pagne convoque ses actionnaires en a:sem-,
btées générales ordinaire et extraordinaire
pour le 26 mai, à Madrid, à l'effet de délibé-
y~;
En assemblée ordinaire, sur l'approbation
des comptes de l'exercice 1879;
Et en assemblée extraordinaire:
1" Sûr l'approbation et la ratiiication de..
tous les actes et contrats ou engagements,~
qui ont pu être passés ou contractés par les 4
conseils d'administration ou ses délégués
au sujet de la concession faite par le gouver-
nement espagnol à la Compagnie, conjointe-
ment avec -diverses sociétés co-intéressées,' 1
des chemms de ferda Palencia à Ponferrada,~
de Ponferradaà la Coruna, de Léon à Gijon'
et d'Oyiedo àTrubia, qui formaient le réseau
du nord-ouest de l'Espagne, ainsi que sur les s
crédits à accorder à cet effet au conseil et
sur toutes autres résolutions qu'il appartien-
dra pour la complète exécution dos condition?*'
sous lesquelles la concession a été faite, e~
notamment pour la subrogation de'la Com-~
'pagnie nouvellement formée aux droits et
charges de la concession faite par décret
royal du 4 février 1880
2" Sur des mesures ûnancieres qui seront,,
proposées à rassemblée par le conseil, rela-
tivement à l'ancienne compagnie de Sara-
gosso à Barcelone.
Les actionnaires de la Compagnie madri-
lène d'éclairage et de .chauffage par le gaz
sont convoqués enassemblées générales or-
dinaire et extraordinaire, pour le 25 mai pîo-
cain, à Madrid.
Les actionnaires de la Compagnie ano-a
nyme d'assurances contre l'incendie là Fou- i
cière sont convoques en assemblée géne~
raie annuelle, lesamodi 15 mai prochain, a
2 heures après midi, dans l'hôtel delà Com-
pagnie, place Ventadour (entrée par la r~e
Dalayrac).
Pour faire partie de l'assemblée générale,
il faut être propriétaire d'au moins vingt ac-
tions depuis trois mois, au moment de la con-
vocation.
Les actionnaires de la Société Nouvelle des v
Fcrges et Chantiers de la Méditerranée,
dans leur assemblée générale annuelle qui
s'est tenue aujourd'hui, ont approuvé le3~
comptes de l'exercice clos le 31 décembre
1879. 'r
Ces comptes se soldent par un bénénco net.,
de406,561 82.
Le dividende de l'exercice a été Rxé à 1&
somme de 25 fr. par action. Un à-compte de'
12 50 ayant été'précédemment payé, le soldg~
de 12 50 sera payable à partir du l'maiprô-'
chain.
Le reliquat de 6,561 82 est reporté à l'exer-
cice nouveau.
;5f
Londres, 20 avril.
Le DfM~Ve:M publie la nouvelle suivante,
de Saint-Pétersbourg:
On assure qu'un haut fonctionnaire russe
partira bientôt pour Paris où il doit signer
avec là maison Rothschild une conventiolh
voyageurs, et je prie Dieu qu'il n'y en ait
pas..
–Et, pourquoi cela, seigneur cavalier?
demanda la jeune ûlle d'une voix aussi
harmonieuse que celle du ceM~oH~e, le
rossignol mexicain.
Parce que je vous supplierais alors de
m'accorder l'hospitalité.
Oui dà! reprit-elle avec un Ser re-
gard. Pensez-vous que la maison de ma
mère s'ouvrît à un hôte tel que vous? En
tout cas, il y a une pos~a, et elle n'est
qu'à deux pas d'ici.
La jeune ûlle se leva après avoir jeté
dans les 'plis de son rebozo les cigarettes
qu'elle avait roulées, et disparut derrière
la porte avec une gracieuse ûerté d'allures
qui mettait en relief sa nne. taille et ses.
larges hanches.
–Csya?M~' jerisque bien de nejf.majs~
retrouver don Ramon s'il n'est pas. a. Pu, $
cuaro, se dit le jeune homme, c~r je ne
pourrai jamais me résoudre a. quitter la
viUe qui renferme ce trésor
Et il arriva au MM: le cce.ur encore
tout troublé de sa rencontre. Une fois ins-
tallé dans l'hôteUarie, il se dit pourtant
qu'il fallait songer à sa mission; mais,
pour la mener abonne un, il y avait cer-
taines mesures 'de précaution à garder.
Pucuaro ne semblait pas tenir pour l'in-
dépendance, et un corps d'armée espagnol'
était cam~é dans le voisinage. Berrendo
chercha 'donc par quels moyens il pourrait
obtënil:- les informations qu'il désirait sans
compromettre ni don Ramon ni lui-même.
GABRIEL FERRY.
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