Presse et revues
32 pages
Titre : La Culture physique : revue bi-mensuelle illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1930-04-01
Contributeur : Surier, Albert (1871-1944). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344303451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15531 Nombre total de vues : 15531
Description : 01 avril 1930 01 avril 1930
Description : 1930/04/01 (A34,N480)-1930/04/30. 1930/04/01 (A34,N480)-1930/04/30.
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5431889m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/08/2008
TRISTES VEMU TES
L'an passe, le Bureau International du
Travail réunissait à Genève différentes
personnalités du monde sportif afin d'essayer
de jeter les bases de l'organisation des
loisirs ouvriers. Il s'agissait d'y incorporer
pour une large part l'éducation physique et
sportive. Excellente initiative, mais qui ne
paraît pas avoir eu de lendemain, car, depuis,
aucune nouvelle n'est venue des bords du
lac Léman nous faire connaître si l'idée
avait pris corps et si elle était en cours de
réalisation.
Ce n'est pas la première fois que des
organisations officielles se préoccupent de
cette question si primordiale de l'éducation
physique. Pourquoi est-on obligé de recon-
naître que jusqu'ici rien n'a été fait, ni même
ébauché ?
Selon nous, une des raisons de ces
échecs, car il n'y a pas d'autre mot, et il
faut avouer que la question n'a pas avancé,
réside dans le choix des experts. Presque
toujours ceux-ci sont choisis par le hasard
des relations et du piston, ce qui ne saurait
conférer une compétence suffisante. Et
comme ceux qui connaissent la question,
qui l'ont travaillée sont généralement
écartés de ces sortes d'aréopages, il n'en peut
rien sortir de bon.
C'est toujours avec un sourire sceptique —■
et quelque peu navré, car en fin de compte
c'est la santé des gens qui fait les frais de
ces expériences — que nous prenons con-
naissance de la composition de ces sortes de
comités.
A notre avis, pour obtenir des jurys ou
des commissions compétentes et dignes
d'oeuvrer en faveur de l'éducation physique,
■problème primordial pour la race, ne l'ou-
blions pas, il faut être excessivement difficile
dans le choix des experts ou des conseillers.
II ne faut faire confiance qu'à ceux pou-
vant prouver une connaissance véritable,
indiscutable des questions de culture corpo-
relle.
Et le meilleur moyen ne seiait-il pas de
leur demander d'exhiber leur musculature, de
montrer leur capacité pulmonaire et que leur
, coeur en bon état est capable de fournir tous
les efforts qu'on lui demande ?
Puisque le but de la Culture physique est
de renforcer l'individu et que le seul moyen
de le faire est de le muscler (car nous l'avon.s
prouvé maintes et maintes fois,' le contenant
répond du contenu et une enveloppe solide
robuste, n'abrite pas des organes étiolés), il
faut s'adresser à des personnages capables
de diffuser une méthode ayant fait ses
preuves. Et la meilleure réclame qu'ils puis-
sent en faire, n'est-ce'pas' de montrer les
résultats obtenus sûr eux-mêmes.
Que celui qui, par un travail suivi, est
arrivé à posséder une académie remarquable,
un corps fort, des organes sains, que celui-là
qui s'estjpejjc^é sur ces questions postule au
rôle^^SdâÇjRte^fK physique, d'accord 1 Mais
'QM^'^i^^pë^eè, lés dos ronds, les constipés,
leé 'essoufflés, veuillent remplir ce rôle, cela,
n>tt!'■'', .%-\\ ;>-.\
UlS?est .pourtant çe^qui' se produit fréquem-
- 97 ^"\
L'an passe, le Bureau International du
Travail réunissait à Genève différentes
personnalités du monde sportif afin d'essayer
de jeter les bases de l'organisation des
loisirs ouvriers. Il s'agissait d'y incorporer
pour une large part l'éducation physique et
sportive. Excellente initiative, mais qui ne
paraît pas avoir eu de lendemain, car, depuis,
aucune nouvelle n'est venue des bords du
lac Léman nous faire connaître si l'idée
avait pris corps et si elle était en cours de
réalisation.
Ce n'est pas la première fois que des
organisations officielles se préoccupent de
cette question si primordiale de l'éducation
physique. Pourquoi est-on obligé de recon-
naître que jusqu'ici rien n'a été fait, ni même
ébauché ?
Selon nous, une des raisons de ces
échecs, car il n'y a pas d'autre mot, et il
faut avouer que la question n'a pas avancé,
réside dans le choix des experts. Presque
toujours ceux-ci sont choisis par le hasard
des relations et du piston, ce qui ne saurait
conférer une compétence suffisante. Et
comme ceux qui connaissent la question,
qui l'ont travaillée sont généralement
écartés de ces sortes d'aréopages, il n'en peut
rien sortir de bon.
C'est toujours avec un sourire sceptique —■
et quelque peu navré, car en fin de compte
c'est la santé des gens qui fait les frais de
ces expériences — que nous prenons con-
naissance de la composition de ces sortes de
comités.
A notre avis, pour obtenir des jurys ou
des commissions compétentes et dignes
d'oeuvrer en faveur de l'éducation physique,
■problème primordial pour la race, ne l'ou-
blions pas, il faut être excessivement difficile
dans le choix des experts ou des conseillers.
II ne faut faire confiance qu'à ceux pou-
vant prouver une connaissance véritable,
indiscutable des questions de culture corpo-
relle.
Et le meilleur moyen ne seiait-il pas de
leur demander d'exhiber leur musculature, de
montrer leur capacité pulmonaire et que leur
, coeur en bon état est capable de fournir tous
les efforts qu'on lui demande ?
Puisque le but de la Culture physique est
de renforcer l'individu et que le seul moyen
de le faire est de le muscler (car nous l'avon.s
prouvé maintes et maintes fois,' le contenant
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robuste, n'abrite pas des organes étiolés), il
faut s'adresser à des personnages capables
de diffuser une méthode ayant fait ses
preuves. Et la meilleure réclame qu'ils puis-
sent en faire, n'est-ce'pas' de montrer les
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Que celui qui, par un travail suivi, est
arrivé à posséder une académie remarquable,
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